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Fourrages conservés, concentrés et cultures fourragères annuelles



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Valorisation des bovins allaitants : « Maximiser le taux de finition » ; Valorisation des bovins allaitants - Témoignage : Mâles et femelles finis en bio
Frédéric RIPOCHE, AuteurRépondre aux demandes du marché, en produisant des animaux finis valorisant au mieux lherbe et en limitant la consommation de concentrés, est un point-clé en élevage bovin allaitant biologique. Les travaux conduits depuis de nombreuses années sur la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou ont permis, notamment, de définir 2 itinéraires techniques permettant de produire, avec de bons résultats, des bovins finis en race limousine. Deux limites ont cependant été identifiées : des animaux avec des poids carcasse trop lourds et une consommation de concentrés, certes autoproduits, encore à réduire. Pour ce faire, la ferme expérimentale sest engagée, depuis 2019, dans de nouveaux essais centrés sur le croisement avec de lAngus en voie terminale pour gagner en précocité. Les premiers résultats sont intéressants, mais restent à finaliser et à compléter. Deux éleveurs de 180 mères limousines en AB, à cheval sur la Haute-Vienne et la Vienne, témoignent de leurs pratiques et de leurs choix pour finir tous leurs animaux, mâles et femelles, en valorisant lherbe au mieux. Exploitant 100 ha de prairies permanentes, 250 ha de prairies temporaires et plus de 40 hectares de méteil, ces producteurs visent lautonomie complète. Pour faire face aux aléas climatiques, ils cultivent aussi, depuis 4 ans, du sorgho fourrager et ont réduit la taille de leur troupeau de 20 mères. Avec deux périodes de vêlages, ils visent à produire des animaux âgés de 28 à 36 mois, bien finis, mais pas trop lourds, car plus faciles à vendre. Aujourdhui, face à lapplication du nouveau cahier des charges bio, ils réfléchissent à de nouvelles conduites de finition. Parmi les pistes envisagées : optimisation du pâturage tournant et du parcours à lherbe, ou encore mise en place de plateformes de distribution au champ avec des protections contre la pluie.
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Vu au Space
Frédéric RIPOCHE, AuteurÀ l'occasion du Space, salon agricole dédié à l'élevage qui se tient chaque année à Rennes, de nombreuses entreprises viennent exposer leurs nouveautés. Certaines de ces nouveautés sont présentées dans cet article : - les additifs alimentaires à base d'extraits de plantes de la société Nor-Feed, et notamment la gamme à base d'agrumes qui a pour but de mieux valoriser les protéines de la ration par les monogastriques ; - le complexe de minéraux et d'oligo-éléments Z'Fix Slurry, conçu par Olmix, qui améliore la qualité biologique, physique et agronomique des lisiers ; - le produit Phyto Ax'cell, de Phytosynthèse, qui peut soutenir les animaux d'élevage lors des périodes où leur métabolisme est fortement sollicité (ponte, mise-bas, stress thermique...) ; - la préparation bactérienne DéchaumActiv, de la société Via Végétale, qui améliore la fertilité des sols en optimisant la dégradation des résidus de cultures et la libération des éléments nutritifs ; - le bloc à lécher SodiRespi, destiné aux bovins et aux équins, un complément riche en minéraux et en oligo-éléments qui permet, par ailleurs, d'optimiser le confort respiratoire des animaux. Pour finir, Moulin Marion présente sa nouvelle filière de trituration de soja bio en France. À terme, le meunier et fabricant d'aliments pour le bétail aimerait proposer des produits 100 % français.
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Dérobées estivales à la Ferme expérimentale des Bordes : Des espèces en test contre la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes essais ont été mis en place à la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, depuis 2019, pour tester une douzaine despèces fourragères en dérobées estivales, afin de renforcer lautonomie alimentaire en bovins allaitants dans un contexte de changement climatique. Les capacités de production entre juin et septembre et les valeurs alimentaires ont été mesurées. L'appétence des différentes espèces a été évaluée. En 2019, année très chaude et très sèche, les productions ont été faibles. Le sorgho et le millet perlé ont donné les meilleurs résultats. 2020 a été plus favorable : le blé égyptien, le maïs, le sorgho, le millet perlé, le moha et le teff grass sont ressortis.
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Dossier protéine
Elisabeth COCAUD, Auteur ; Mélanie GOUJON, Auteur ; Didier DESARMENIEN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier regroupe cinq articles sur les protéines et lautonomie protéique en élevage bio. Le premier article présente un outil en ligne, développé par SEMAE (anciennement GNIS) pour calculer le pourcentage de légumineuses dans les prairies multi-espèces. Ce calculateur permet de convertir des kilos de semences en pourcentages de plantes présentes dans un mélange prairial. Le deuxième article apporte des informations sur un nouveau projet Casdar, VALORAGE, qui a pour objectif de valoriser les parcours et les fourrages riches en protéines dans lalimentation des porcs et des volailles biologiques. Ce projet est porté par IBB (Initiative Bio Bretagne) et la Chambre dagriculture des Pays de la Loire. Le troisième article retranscrit le témoignage de Laurent Brunet. Cet éleveur de vaches laitières a entamé sa première année de conversion et a mis en place un méteil pour sécuriser son système fourrager. Ce méteil a été implanté sous forme de culture dérobée et sera récolté au printemps suivant. Le quatrième article effectue un tour dhorizon des matières premières riches en protéines pour lalimentation des volailles : à laide dun tableau, il répertorie des alternatives au tourteau de soja, en détaillant leurs avantages et leurs inconvénients. Le dernier article présente loutil DEVAUTOP qui permet de calculer le degré dautonomie protéique dun élevage (toutes productions confondues).
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Engraissement des vaches de réformes allaitantes en AB
Emmanuel DESILLES, Auteur ; Marie-Claire PAILLEUX, Auteur ; Philippe HALTER, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2021Cette fiche technique apporte des données sur lengraissement des vaches de réforme allaitantes en agriculture biologique. Lobjectif de cette phase dengraissement est daugmenter le poids de carcasse de la vache, notamment en augmentant sa masse musculaire et de gras, afin datteindre les qualités (finition et conformation) attendues et valorisées par les acheteurs, tout en maîtrisant les coûts dalimentation. Ainsi, cette fiche technique commence par détailler les attentes de la filière viande pour ce type danimal : moins de 10 ans, carcasses de 300 à 480 kg, état dengraissement de 2 à 3 Elle apporte ensuite des conseils pour choisir les vaches à engraisser (primipares manquant de qualités maternelles, vaches improductives ou non remises à la reproduction ), avant de détailler les différentes conduites délevage possibles durant la phase dengraissement (engraissement au pré ou à lauge). Elle effectue notamment un important focus sur lalimentation (besoins alimentaires, choix du fourrage et des concentrés, exemples de rations, exemple de calcul dune marge nette dengraissement hivernal...) et aborde également la conduite sanitaire.
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Fiche technique : Agriculture biologique : Betterave : durable et adaptée au changement climatique
La betterave fourragère est un complément idéal dans les rations hivernales des vaches en lactation, des bovins à lengraissement, des animaux ayant des besoins élevés. Elle est en effet très riche en énergie et présente dautres avantages : elle peut se contenter de rares pluies estivales, elle est pâturable dès la sortie de lété ou récoltable pour nourrir les animaux lhiver. Sa conduite en agriculture biologique requiert les mêmes besoins quen agriculture conventionnelle ; néanmoins, certaines étapes sont spécifiques à la bio. Cette fiche technique, consacrée à la conduite des betteraves fourragères en bio, commence par décrire la place de cette culture au sein des rotations, avant de détailler son itinéraire technique (semis ou plantation, contrôle des adventices, contrôle des ravageurs et des maladies, récolte) et dapporter des données concernant son utilisation en alimentation animale et son coût de revient.
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Fiche technique : Agriculture biologique : Le maïs fourrage : du champ à lauge
Le maïs fourrage possède plusieurs avantages : il est très riche en énergie, peut donner un rendement conséquent en une seule coupe et valorise bien les reliquats azotés. En revanche, il est pauvre en MAT et est très sensible au déficit hydrique durant lété. Cette fiche technique présente son itinéraire technique en agriculture biologique : place du maïs fourrage dans la rotation, choix de la variété (indice de précocité, vigueur au départ, port des feuilles, date de semis, semences populations ), implantation, fertilisation (azote, phosphore et potassium) et désherbage mécanique. Elle décrit également comment ce fourrage peut être valorisé dans les rations des animaux aux besoins importants (vaches laitières en lactation, vaches ou bufs en finition, chèvres en lactation et agneaux), sachant quil peut être récolté sous différentes formes (maïs ensilage, maïs épi ou maïs grain humide).
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Pistes d'adaptation des éleveurs du Massif Central face au changement climatique
Bastien USCLADE, Auteur ; Catherine DE BOISSIEU, Auteur ; Philippe DIMON, Auteur ; ET AL., Auteur | AUBIÈRE (Chambre Régionale dagriculture dAuvergne, 9 Allée Pierre de Fermat, 63 170, FRANCE) : SIDAM | 2021Cette infographie synthétise le ressenti déleveurs du Massif Central face au changement climatique, durant la période 2014-2020. Au total, 163 éleveurs, toutes filières confondues, ont répondu à un questionnaire en ligne. Ils faisaient partie des réseaux Inosys-Réseau délevage et BioRéférences. Les résultats ont, ensuite, été exploités dans le cadre des projets AP3C et LiveAdapt. La majorité des éleveurs enquêtés sont en bovins lait (62 %), dautres élèvent des bovins viande (22 %), et quelques-uns élèvent des ovins lait (11 %). Une minorité produit des ovins viande (8 %). 99 % des éleveurs déclarent avoir subi au moins un aléa climatique entre 2014 et 2020, ce qui a entraîné des dépenses supplémentaires sur lexploitation, notamment des achats daliments (ces derniers représentent les 2/3 des dépenses supplémentaires). Cette infographie synthétise également les principales répercussions sur les systèmes fourragers et les troupeaux, avant de préciser les leviers mis en place, envisagés ou exclus par ces éleveurs.
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Quand la diversification des cultures rencontre la diversité des profils
Murielle VENDÔME, AuteurTrois éleveurs bio vendéens en bovins viande et lait ont choisi de diversifier leurs cultures. Larticle retrace leurs parcours, motivations, choix, démarches, commercialisations, et présente les intérêts de cette diversification, ainsi que quelques points de vigilance. Julien Renolleau, en bovins viande, a choisi la pomme de terre pour sa création de valeur ajoutée, sa mise en uvre simple, des investissements et des interventions limités par rapport à dautres cultures de plein champ. Après avoir identifié les besoins du réseau Biocoop, Camille Martineau, en bovins lait, sest lancée dans la production de sarrasin et de millet décortiqués pour pouvoir sinstaller sur la ferme familiale. Cyril Roux, en bovins viande, voulait implanter une culture à destination de la consommation humaine, limiter les passages de tracteur et ne pas biner. De par ses qualités gustatives et nutritionnelles et son originalité, le quinoa sest alors imposé. Puis, le blé, le sarrasin et le millet ont suivi.
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Réaliser de bons foins au GAEC le Chemin Noir
Solène ROUSSELET, AuteurLe GAEC le Chemin Noir, situé en Vendée, est conduit en agriculture biologique et repose sur un système tout herbe : les 100 vaches Charolaises de la ferme sont ainsi nourries uniquement à lherbe. Cette ferme a fait le choix, dès les années 90, de mettre en place un système herbager. Elle est actuellement composée de 215 ha, dont 160 ha de prairies, et les vêlages seffectuent à lautomne. Comme le foin produit sur la ferme couvre largement les besoins du troupeau, une partie de la production est vendue. La ferme réalise ainsi plusieurs types de foins destinés à différentes utilisations : le foin issu des prairies naturelles est donné aux vaches durant lhiver, le foin plus ligneux est destiné aux génisses, celui issu de la coupe de déprimage est également distribué aux animaux, et le foin de regain est vendu (litinéraire technique suivi par le GAEC pour réaliser ces foins est détaillé). Les prairies temporaires sont toutes semées avec le même mélange qui convient à la fois au pâturage et à la fauche : mélange de fétuque élevée, de RGA diploïde et tétraploïde, de dactyle, de trèfle blanc, de trèfle violet et de lotier.
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Renouveler ses prairies sans glyphosate avec du colza-RGI
Emeline BIGNON, AuteurLa succession de plusieurs prairies temporaires ne permet pas de conserver un bon taux de légumineuses : lazote libéré par le retournement de lancienne prairie favorise de développement des graminées (au détriment des légumineuses). Pour renouveler des prairies sans les sortir trop longtemps du circuit de pâturage (notamment les prairies situées à côté des bâtiments), la ferme expérimentale de Trévarez, située dans le Finistère, teste, depuis dix ans, lintroduction dune interculture fourragère entre deux prairies, en bio et en conventionnel. Cette interculture, un mélange de colza fourrager et de RGI, valorise lazote libéré par la vieille prairie, tout en offrant un fourrage de qualité. La prairie vieillissante est pâturée en début de saison, puis détruite avant dimplanter le mélange colza-RGI qui sera pâturé durant lautomne. En bio, la destruction de la prairie peut prendre du temps, avec deux ou trois passages doutils à dents ou à disques. Il est conseillé de profiter des effets dune période sèche pour éviter que lancienne prairie ne reparte et ne prenne le dessus sur linterculture. Le semis du mélange colza-RGI se fait ensuite à la volée, la première quinzaine de juillet, et il est suivi dun passage de rouleau. Le couvert est pâturé au fil durant lautomne. Il couvre le sol pendant lhiver et assure un pâturage précoce au printemps suivant. Linterculture est ensuite détruite pour implanter une nouvelle prairie.
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Un séchoir de fourrages pour 50 charolaises bio
Sophie BOURGEOIS, AuteurBenoît Jaunet, éleveur de charolaises, s'est installé hors cadre familial en AB, en 2009, dans les Deux-Sèvres. Il a fait le choix dun bâtiment de stockage pour le fourrage équipé dun système de séchage en grange et de panneaux photovoltaïques. Le séchage en grange est une option peu fréquente en élevage bovin allaitant mais, pour cet éleveur, cela sinscrit dans lévolution de son système, qui vise à allier optimisation de la production, sécurisation de lautonomie alimentaire et prise en compte du bilan carbone de lexploitation, le tout sans augmenter la charge de travail. Pour ce faire, la réflexion a porté, dans un premier temps, sur ladéquation entre production et potentiel de lexploitation, avec le choix de 2 périodes de vêlages (printemps et automne), une réduction du troupeau à 50 vêlages par an et un arrêt de lengraissement des jeunes bovins pour produire des veaux rosés. Ensuite, le travail s'est poursuivi avec loptimisation du système fourrager, en optant pour plus de prairies semées en multi-espèces, ou encore pour le pâturage tournant dynamique. Ces choix ont permis de dégager des surfaces pour des cultures de vente. Ceci, associé à la vente directe pour la moitié des vaches et un quart des veaux, a rendu possible lembauche dun salarié à 40 %. Dans ce système, le bâtiment avec séchage en grange permet notamment de sécuriser les récoltes, de stocker et dassembler facilement les divers types de fourrages produits (fourrages « fibres », ou fourrages à forte valeur alimentaire) pour constituer des rations adaptées aux besoins des animaux. Pour cet éleveur, le surcoût par rapport à un bâtiment de stockage classique est largement « valable » à la vue des résultats obtenus.
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« Valoriser au mieux nos bêtes »
François D'ALTEROCHE, AuteurSébastien, Benoît et Nicolas Héry, les trois associés du Gaec du Bois Joli, élèvent 115 vaches Blondes dAquitaine bio sur 194 ha. Leur ferme est en Loire-Atlantique, à 40 km de Nantes. Ces associés ont fait le choix de ne pas augmenter leurs volumes, mais de porter une attention particulière à la valorisation de leur production. Chaque année, ils passent une vingtaine de bovins en vente directe, soit environ une vache par mois et un veau tous les deux mois. Ils proposent trois types de colis de viande (« tradition », « découverte » et « grillade »), à des tarifs oscillant entre 13 et 15,50 /kg, selon le type danimal et le type de colis. Les autres animaux sont vendus à Unébio, exceptés les broutards qui sont écoulés via Bovinéo dans des circuits conventionnels. Ces broutards restent cependant assez bien valorisés (1 076 /tête en moyenne durant lannée 2020). Comme Unébio sanctionne les carcasses de plus de 510 kg, les trois agriculteurs passent prioritairement en vente directe les vaches les plus lourdes et les moins bien conformées. Cette année, les associés ont également vendu à Unébio six jeunes femelles (non destinées à la reproduction) valorisées en veaux rosés.
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Vu à Innov-Agri ; Vu au Space ; Vu au Tech&Bio 2021
Gilles HARDY, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; ET AL., AuteurCet article décrit plusieurs innovations (utilisables en bio) présentées lors de différents salons professionnels qui se tenus à lautomne 2021. Les cinq premières nouveautés ont été exposées à Innov-Agri et sont des matériels destinés aux grandes cultures : broyeur, fissurateur, déchaumeur et deux outils combinés. Les nouveautés suivantes ont été présentées au Space. Ce sont, soit des matériels délevage (refroidisseur de lait économe, application pour ventiler les bâtiments délevage, nid pour porcelets en maternité libre), soit des intrants (biostimulant pour les sols, asséchant bactérien, seau à lécher à lail, biostimulants pour monogastriques et ruminants, différents compléments alimentaires). Pour finir, les dernières nouveautés ont été observées au salon Tech&Bio. Il sagit dintrants, de matériels ou de prestations développés pour des cultures spécialisées (fongicide contre le mildiou et les monilioses, brumisateur de serres, filet dombrage pour serres, convecteur à air chaud mobile pour lutter contre le gel, blanchiment de serre par drone, gamme de filets paragrêle/ombrage/anti-pluie pour la vigne, stimulateur de défense des plantes) ou de matériels destinés au désherbage mécanique en grandes cultures (bineuse, fraise rotative, faucheuse-andaineuse, écimeuse-préfaneuse, roto-étrille, rouleau, houe rotative).
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Zoom : Produits et matériels pour lélevage
BIOFIL, AuteurSuite à linvitation de la revue Biofil, des fabricants, des constructeurs et des distributeurs de produits et de matériels utiles en élevage biologique apportent des informations sur leurs nouveautés ou sur des améliorations techniques : 1 Deltavit renforce sa gamme de compléments alimentaires UAB destinés aux monogastriques et aux ruminants ; 2 Denkavit lance Capi Ovi Bio, un nouvel aliment dallaitement pour les chevrettes et les agneaux biologiques ; 3 Lhoïst propose sa gamme Saniblanc qui regroupe des solutions pour désinfecter plusieurs zones à risques dans les élevages (litières, sabots, sols, plafonds, murs, parcours et lisiers) ; 4 Partner & Co présente sa mélasse de sucre de canne bio composée de sucres simples ; 5 Patura expose le P140, un électrificateur solaire ; 6 Valorex propose Proti Pro Bio, un aliment à base de féverole extrudée et de soja extrudé ; 7 Vetagri a développé deux nouveaux blocs à picorer pour compléter lalimentation des volailles ; 8 - Vetalis présente sa gamme bio doligo-éléments et de répulsifs ciblant différentes espèces.
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Associations de graminées et de légumineuses exotiques : Des cultures adaptées aux enjeux climatiques et alimentaires creusois ?
Diane MAGNAUDEIX, AuteurEn 2019, la Chambre dagriculture de la Creuse, en partenariat avec la société SEMENTAL, a mis en place plusieurs plateformes fourragères afin de tester des associations de cultures à base de graminées et de légumineuses exotiques. Cet article sintéresse plus particulièrement à lessai mis en place au GAEC des Deux M. Cette ferme laitière en AB, située à 650 m daltitude, a de plus en plus de difficultés à constituer ses stocks fourragers en raison des sécheresses estivales. Lassociation sorgho monocoupe et cowpea a été testée sur deux parcelles (3,24 ha en tout). Ce mélange est destiné à être récolté en ensilage. Après avoir présenté les caractéristiques techniques de ces deux cultures et des parcelles qui ont accueilli lessai, larticle détaille les rendements et les valeurs alimentaires de lensilage récolté pour chacune des deux parcelles. Globalement, lannée na pas été favorable au développement de cette association de cultures (gelées tardives et sécheresse estivale) et les rendements sont assez faibles (4,9 et 5,9 tMS). Les valeurs alimentaires sont intéressantes mais un peu faibles en MAT (7,3 et 9,1 %). Il faut également noter que les variétés de cowpea homologuées en France nont pas de nodulations actives, ce qui réduit lintérêt agronomique de cette légumineuse.
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La betterave fourragère, lassurance matière sèche pour les années sèches
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLes surfaces de betteraves fourragères augmentent en France. Cette culture présente lavantage dêtre particulièrement productive et résiliente face aux aléas climatiques. Comme chaque année, lADBFM (Association pour le Développement de la Betterave Fourragère Monogerme) a mis en place un réseau dessais afin dévaluer différentes variétés. En 2019, 23 variétés ont été comparées. Ces dernières se sont toutes bien développées malgré la canicule, la sécheresse et lexcès deau à lautomne. Les rendements sont, en moyenne, supérieurs à 97 tonnes de racines par hectare. Pour permettre aux éleveurs de choisir plus facilement leurs variétés, lADBFM a créé une nouvelle nomenclature : le type « Moyennement riche en MS » (matière sèche) correspond à des variétés polyvalentes qui peuvent aussi bien être pâturées, que distribuées entières ou en morceaux ; le type « Riche en MS » est attribué à des variétés plus productives, qui se conservent mieux et quil vaut mieux couper pour donner aux animaux ; le type « Très riche en MS » est utilisé pour des variétés à forte teneur en sucres solubles, à distribuer en morceaux avec des rations adaptées.
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Des chiffres sur le semis automnal de prairie sous couvert
François D'ALTEROCHE, AuteurLes semis de prairies seffectuent habituellement en fin dété. Toutefois, les sécheresses et les épisodes caniculaires sont de plus en plus fréquents à cette période. Le semis de prairie sous couvert semble alors être une bonne alternative afin de décaler cette opération de quelques semaines et de bénéficier de conditions météorologiques plus favorables. La ferme expérimentale de Thorigné dAnjou (Maine-et-Loire) a testé le semis dune prairie multiespèce (mélange RGA, fétuque élevée, trèfle blanc, trèfle hybride et lotier corniculé) sous couvert dun méteil (mélange triticale-pois). Trois modalités ont ainsi été comparées : deux en semis sous couvert (une où le méteil a été récolté sous forme densilage et une autre où le méteil a été récolté en grains) et une « témoin » avec un semis classique (prairie semée en fin dété, à la suite du méteil). Pour les semis sous couvert, la prairie et le méteil ont été implantés le même jour, début octobre, grâce à un semoir à double caisson. Concernant la modalité méteil ensilage, la prairie sest bien développée après que le mélange triticale-pois ait été récolté au printemps, et, au bout de deux ans, le couvert a produit plus de biomasse que le témoin. Pour la modalité méteil grain, le rendement du mélange triticale-pois a fortement été impacté par la présence de la prairie.
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Complémentation des animaux à la pâture : Un choix à raisonner
Nicolas DESMARIS, AuteurUn éleveur peut choisir de complémenter ses animaux à la pâture : cela peut permettre de réduire la durée de finition ou de compenser une herbe moindre en qualité ou/et en quantité. Cela doit être alors un choix raisonné, selon ses objectifs techniques et économiques, son système, lherbe disponible ou encore les animaux produits. Par exemple, la complémentation peut avoir un effet marqué chez les veaux, mais il semble intéressant de ny recourir que si la croissance permise par lherbe ne correspond pas aux objectifs attendus. De même, pour les bufs, cette pratique nest à envisager que si la ressource en herbe devient limitante. Dans tous les cas, et surtout en systèmes bovins allaitants biologiques où la part de lherbe est importante, la priorité est une bonne gestion de cette dernière, par le pâturage tournant par exemple.
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Dossier : Bovins Bio : Des pistes pour réussir lengraissement
Lucie POUCHARD, AuteurLa production de viande bovine biologique continue à se développer avec, par exemple, 5 % du troupeau allaitant français engagé en AB en 2019. Or, la finition rencontre certaines contraintes techniques en bio, notamment à cause du prix élevé des concentrés, ce qui incite à favoriser les ressources produites sur la ferme. Aussi, finir en bio sous-entend une gestion rigoureuse de lherbe, aussi bien pâturée que récoltée, comme le montre le témoignage de Jérôme Maugeais, naisseur-engraisseur dans le Maine-et-Loire, qui engraisse tous ses animaux pour la vente en filière longue, tout en étant autonome au niveau alimentaire. Cela demande aussi dadapter sa production au potentiel de son exploitation. La question de lâge à labattage est également à prendre en compte pour s'en sortir économiquement. La Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a analysé les données recueillies sur 356 vaches limousines élevées en AB et suivies de 2000 à 2015. Les résultats obtenus montrent, en plus de fortes variations individuelles dans les performances des animaux, quengraisser des vaches de plus de six ans est moins rentable : « Les derniers kilos coûtent cher à produire ». Par ailleurs, produire des carcasses plus légères est une piste à étudier, même si les filières traditionnelles peinent à valoriser les plus légères. Avoir des animaux plus précoces serait une solution pour faciliter la finition en AB, soit grâce au croisement (par ex. avec de lAngus, piste étudiée sur la Ferme de Thorigné, mais aussi par lINRAE sur le site expérimental de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme), soit en faisant évoluer la génétique des races françaises, sélectionnées aujourdhui plutôt pour produire des broutards qui partent à l'engraissement à l'exploitation.
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Dossier : Cultures et élevage peuvent être complémentaires
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, Auteur ; Cyrielle DELISLE, AuteurLa coopération entre céréaliers et éleveurs permet de renforcer lautonomie alimentaire à léchelle dun territoire. Pour illustrer cette coopération, trois sujets sont abordés : le projet casdar Cerel qui propose des outils daccompagnement afin de pérenniser les partenariats entre céréaliers et éleveurs ; lintérêt de valoriser des couverts végétaux en les faisant pâturer ; le témoignage de Franck Baechler, installé en agriculture de conservation dans le Loir-et-Cher, à Dhuizon. Cet agriculteur a introduit dans son système céréalier une dizaine de vaches Angus et environ cinquante brebis solognotes. Il pratique une rotation dite « deux deux » (2 années successives avec 2 cultures/an), composée de blé, de méteil dautomne, de couvert de printemps à valeur fourragère (pâturé ou coupé), de maïs destiné à la production de grain.
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Dossier élevages : Comment limiter le parasitisme des ruminants ? Retour dexpérience dun GIEE ariégeois
Cécile CLUZET, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur14 éleveurs ariégeois de ruminants, tous en zones herbagères de coteaux ou de montagne, accompagnés par le Civam Bio 09, ont constitué un GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) autour de la question des alternatives à lallopathie dans le traitement du poly-parasitisme. Pour produire aussi bien tout en traitant moins, il faut retenir 2 points dimportance : des animaux en bonne santé, développant une bonne immunité, et une pression parasitaire faible dans lenvironnement. Il faut aussi sappuyer sur une démarche de détection (avec collecte dinformations sur létat dinfestation des animaux : signes cliniques, coproscopies, baisse de production) et, en cas dalerte, agir de façon adaptée, selon la gravité, la classe dâge ou encore la période de reproduction. Dans ce cas, on peut utiliser divers leviers : le soutien par les plantes, ladaptation des pratiques de pâturage et dalimentation ou en dernier recours, le traitement allopathique ciblé (sur les animaux les plus touchés). La prévention reste centrale, en tenant compte des parasites présents, des sensibilités diverses des animaux (selon lespèce, lâge, le stade de reproduction...) ou des effets liés au climat (ex. labsence de gel important en hiver est favorable aux parasites). Des points-clés sont alors à retenir : éviter le surpâturage, favoriser si possible le pâturage mixte (ex. ruminants/équins), éviter les zones à risque (ex. zones humides), favoriser limmunité naturelle de contact, avoir de bonnes conditions délevage et une alimentation adaptée, ou encore sélectionner les mères les moins sensibles.
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Dossier : Réussir son foin en Bretagne
Cindy SCHRADER, AuteurLhumidité est toujours présente en Bretagne et il nest pas forcément évident de récolter du foin de qualité. Outre les conditions de récolte, la qualité de ce type de fourrage varie en fonction des espèces prairiales, de la part de légumineuses et du stade de récolte. Ce dossier a pour objectif de rappeler les bases théoriques pour réussir son foin et de les illustrer à laide de témoignages déleveurs bretons (bovins lait et bovins viande). Ainsi, après avoir défini ce quest un foin de qualité, il décrit les espèces les plus adaptées à la fauche en Bretagne (espèces qui sèchent vite), explique quel jour faucher pour favoriser un séchage rapide (en fonction du calendrier lunaire), détaille dans quelles conditions utiliser une faucheuse conditionneuse et comment réaliser un fanage optimum. Il apporte également quelques conseils pour la récolte : quand leffectuer, quel réglage réaliser sur la presse, quand rentrer les bottes, pourquoi surveiller la température au cur des bottes... Enfin, il propose une grille dévaluation qualitative du foin. Cette dernière a été créée par lInstitut de lElevage et prend en compte des critère visuels, olfactifs et sanitaires.
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Efficience alimentaire des élevages bovins en Agriculture Biologique et compétition avec lalimentation humaine
L. MADELINE, Auteur ; A. MOTTET, Auteur ; P. VEYSSET, Auteur ; ET AL., AuteurLélevage a pour vocation de produire des protéines animales pour lalimentation humaine. Dans le contexte actuel de croissance démographique mondiale et de diminution des surfaces agricoles, il est remis en cause puisquil utilise des surfaces de céréales qui pourraient être directement destinées à lalimentation humaine. Cette étude a souhaité quantifier lefficience alimentaire des élevages bovins (lait ou viande) en AB et leur compétition avec lalimentation humaine. Elle avait pour objectifs : i) de caractériser les différents systèmes dalimentation de ces élevages, ii) didentifier et quantifier les aliments des rations animales en concurrence avec lalimentation humaine, iii) de mesurer lefficience alimentaire de ces rations. L'étude sappuie sur lhypothèse selon laquelle seules les surfaces en prairies permanentes ne rentrent pas en concurrence avec lalimentation humaine. Au total, 743 élevages laitiers bio et 411 élevages allaitants bio ont été analysés. Les résultats montrent que 95 m2 étaient nécessaires pour produire un kilogramme de protéines animales en système lait, contre 508 m2 en système allaitant. Ces derniers sont moins efficients et utilisent en moyenne 2,37 kg de protéines végétales en concurrence avec lalimentation humaine pour produire un kilogramme de protéines animales, contre 1,61 kg de protéines végétales pour les élevages laitiers. Plus globalement, les élevages les plus efficients en matière de conversion de protéines végétales en protéines animales sont ceux dont lherbe occupe la plus grande place dans la ration.
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Les grandes cultures dans les élevages de ruminants biologiques du Massif Central
Dans le cadre du projet BioRéférences, piloté par le Pôle Bio Massif Central, une enquête a été réalisée dans 16 exploitations d'élevage biologiques de ruminants du Massif Central. L'objectif : mieux comprendre la place des grandes cultures dans ces élevages et leur conduite. Les céréales d'automne, cultivées pures ou en mélange avec des protéagineux, sont les plus présentes dans les assolements et entrent dans des rotations longues avec des prairies. Ces cultures sont en grande partie destinées à l'autoconsommation. La principale difficulté dans la conduite de ces cultures est la gestion des adventices et plusieurs leviers sont mis en uvre par les éleveurs pour optimiser les rendements.
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InnovSpace 2020 : Des produits et matériels utilisables en élevage bio ; Vu au rendez-vous Tech&Bio Élevage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCes deux articles décrivent des produits, équipements et matériels présentés lors du Space et du Rendez-vous Tech&Bio Elevage. Le premier décrit quelques-unes des 26 innovations primées lors du concours InnovSpace 2020 (sélection des innovations pouvant intéresser les éleveurs bio) : le racleur-convoyeur de fientes, de la société Ar-Tekh ; la base modulaire déviscération pour labattage de volailles, de Bayle ; le nouveau complément alimentaire qui renforce les animaux face aux contaminants, de Biodevas ; la conditionneuse à yaourts, desserts lactés et autres produits liquides ou pâteux, de Condinov ; le désinfectant à lacide lactique destiné aux bâtiments et matériaux délevage, de Farmapro ; la case multifonction pour truie, dI-Tek ; le bras mobile Balance Arm Sac conçu pour limiter la pénibilité de lopération de traite, de SAC France ; le désinfectant bactéricide, virucide et fongicide, à lacide formique et destiné aux élevages, de Theseo France. Le second article détaille des innovations présentées au Rendez-Vous Tech&Bio Élevage : le produit dhygiène post-trempage pour vaches laitières Flora Boost, dActrade ; les mashs floconnés et autres extrudés bio, de CLNA ; ladditif agronomique toutes cultures (dont les prairies) Ferti Humi, de Fertinagro ; le logiciel Ruminal développé par lInrae pour mieux régler les rations des ruminants ; les bâtiments avicoles déplaçables ou fixes, de Séré.
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Lablab et cowpea : Résultats des plateformes fourragères 2019
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurEn 2019, les Chambres dagriculture de la Creuse et de la Dordogne ont mis en place des plateformes fourragères afin dobtenir des références sur le lablab et le cowpea. Lobjectif est dassocier lune de ces légumineuses à une céréale fourragère (maïs, sorgho ou moha) afin de gagner en biomasse et daugmenter la teneur en matière azotée des fourrages. Lexpérimentation réalisée en Creuse a porté sur des cultures fourragères destinées à être récoltées. Elle a comparé quatre modalités : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, maïs pur, mélange maïs et lablab. Les modalités à base de sorgho ont été enrubannées le 30 juillet, et les modalités à base de maïs ont été ensilées le 10 septembre. Les résultats obtenus montrent que maïs est le fourrage énergétique le plus productif et le moins cher à produire. Quant aux associations despèces, elles nont pas apporté les gains escomptés. Toutefois, les résultats obtenus doivent être replacés dans le contexte de lannée 2019 (printemps frais et sécheresse estivale). Lexpérimentation conduite en Dordogne portait sur des couverts destinés à être pâturés. Lessai, conduit en AB, comprenait six bandes : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, cowpea pur, mélange cowpea et moha, moha pur, mélange trèfle flèche et trèfle dAlexandrie. Les associations nont pas permis de gagner en biomasse, par rapport aux espèces semées en pur. En revanche, le cowpea pur permet un gain de biomasse de 1,7 tMS/ha par rapport au mélange de trèfles. Cette piste peut savérer intéressante pour gérer le déficit fourrager estival.
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Quel usage pour les huiles essentielles ? ; « Favoriser la réussite à linsémination » ; « Prévenir les risques respiratoires des veaux »
Sophie BOURGEOIS, AuteurJoannick Dorso, vétérinaire conseil et formateur chez Naturélevage, explique les conditions dans lesquelles les éleveurs ont le droit dutiliser des huiles essentielles. La réglementation interdit aux éleveurs davoir recours à lautomédication. Lusage dhuiles essentielles à des fins médicales doit donc être encadré par une ordonnance d'un vétérinaire qui indique notamment les délais dattente afin déviter des risques de résidus pour les consommateurs (28 jours pour la viande conventionnelle, 56 jours pour la viande bio). Actuellement, très peu de vétérinaires ont recours à laromathérapie, notamment car cette dernière nest pas enseignée dans le cursus vétérinaire français. En plus de lutilisation dhuiles essentielles à des fins médicales, comme citée précédemment, il existe deux autres voies dutilisation : laromathérapie informationnelle (molécules aromatiques respirées de manière passive ; à ne pas confondre avec la nébulisation dhuiles essentielles) et les compléments alimentaires contenant des huiles essentielles. Dans tous les cas, Joannick Dorso conseille de se former à laromathérapie afin de connaître ses droits et de lutiliser correctement. Deux témoignages déleveurs allaitants viennent compléter cet article : François Fouqueron utilise des huiles essentielles pour favoriser la réussite à linsémination et Emmanuel Dinand met en place de laromathérapie informationnelle pour prévenir les maladies respiratoires des veaux.
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Synthèse régionale coûts de production Bovin Viande : Auvergne-Rhône-Alpes : Diagnostics réalisés entre 2015 et 2017
Christèle PINEAU, Auteur ; Adrien LALLOUE, Auteur ; Thierry CHARROIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Cette synthèse présente les coûts de production dateliers bovins viande situés en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se base sur les coûts de production de 626 exploitations et porte sur les performances économiques des années 2015, 2016 et 2017. Cette synthèse commence par présenter les références technico-économiques des systèmes naisseurs et naisseurs-engraisseurs, avant de présenter celles des systèmes en agriculture biologique et des exploitations qui commercialisent leur production en vente directe. Ainsi, pour chaque système de production étudié, cette analyse fournit : une description des exploitations étudiées (main duvre, SAU, chargement, nombre de vêlages SFP, surface en herbe ), une analyse détaillée des coûts de production et des produits, ainsi quune étude plus approfondie sur les coûts dalimentation (concentrés et minéraux, fourrages, amendements, semences ) et les frais délevage (frais vétérinaire, reproduction ).
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Un système bio productif et rentable
Sophie BOURGEOIS, AuteurDavid Gélineau sétait installé en GAEC avec ses deux frères, en vaches allaitantes, dans le Maine-et-Loire. En 2014, il a fait le choix de se séparer du GAEC et a entamé une conversion à lagriculture biologique. Il a alors réduit son troupeau (65 vaches Limousines) et il est progressivement passé à un système basé sur la production de bufs. Ces derniers sont vendus en direct, via une Amap située près dAngers. David Gélineau conduit son troupeau de manière rigoureuse afin de limiter les UGB improductifs : lIVV est autour de 365 jours et le taux de mortalité des veaux est inférieur à 5 %. Cet éleveur fait également très attention à la gestion de ses prairies et effectue du pâturage tournant. Sa SAU de 160 ha est composée de 104 ha de prairies naturelles, 25 ha de prairies temporaires multi-espèces, 5 ha de trèfle violet, 10 ha de luzerne et 16 ha de mélanges céréales-protéagineux. Par ailleurs, il possède peu de matériel propre, mais travaille beaucoup en Cuma ou achète en copropriété. Il veille également à ce que son rapport EBE/produit brut reste au-dessus de 50 % et à disposer de plus de 2 500 /mois de prélèvements privés.
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20 ans de recherche et dinnovation au service de la polyculture élevage : Ferme expérimentale de Thorigné dAnjou
La ferme expérimentale de Thorigné dAnjou est conduite en agriculture biologique dans un système de polyculture élevage bovin viande. Ce document, réalisé à l'occasion des 20 ans de la Ferme expérimentale, aborde 10 points techniques : les chiffres clés de l'AB en Pays de la Loire, la valorisation des mâles en bufs, les associations céréales et protéagineux, limplantation de prairies sous couvert, le choix des variétés de céréales, la conduite dun système 100 % cultures en AB, la valorisation du réseau bocager, le pâturage en troupeau allaitant, les associations graminées et légumineuses prairiales, ladaptation de la conduite du troupeau. Deux temps forts sur le matériel et les méthodes expérimentales autour des ressources alimentaires et de lutilisation des auges peseuses individuelles sont également présentés.
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Agriculture et adaptation : Vers une adaptation durable de lagriculture européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). Ses actions se sont terminées fin avril 2020. Ce rapport détaillé effectue une synthèse des différents leviers dadaptation identifiés. Il commence par décrire la méthodologie et les outils dévaluation utilisés (évaluation de la vulnérabilité climatique des fermes et évaluation de la durabilité des adaptations). Il détaille ensuite une série dadaptations mises en place sur les fermes pilotes sur lesquelles cette étude a été menée (exploitations céréalières, exploitations maraîchères, domaines viticoles, élevages bovins viande et élevages bovins lait). 29 fermes, sur les 126 fermes pilotes, étaient en agriculture biologique. Exemples : diversification des cultures et amélioration de la fertilité des sols pour une exploitation céréalière à Melques de Cercos (Espagne) ; mulching, compost et outils daide à la décision sur un domaine viticole de la péninsule dHöri (Allemagne) ; sorgho ensilage, méteils fourragers et adaptation des vaches laitières dans un élevage du sud-ouest de la France.
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Le buf : Une opportunité pour valoriser les mâles en bio
Diane MAGNAUDEIX, AuteurLa production de bufs peut être une opportunité pour valoriser les bovins mâles en agriculture biologique. Cet article revient sur les points clés de la conduite de cette production en bio. Notamment, il convient de bien répondre aux demandes du marché (pour UNEBIO, plutôt des animaux de moins de 42 mois, entre 350 et 480 kg et avec un état dengraissement et de conformation R/U3). Il est aussi important de bien sélectionner ses animaux (ex., le coté docile). Trois méthodes de castration sont possibles (pose délastique, à la pince ou ablation chirurgicale), lélastique étant la moins traumatisante mais la pose intervient très tôt et ne permet pas de choisir les mâles selon leur croissance naissance-sevrage. Un bon suivi sanitaire des animaux est important (prise de colostrum, parasitisme...). Utiliser au mieux la ressource herbe, via en particulier le pâturage tournant, est à la base dune conduite économe, le concentré étant plutôt à réserver en troisième année, pour la phase de finition à lherbe ou à lauge. A noter que la période en bâtiment ne doit pas dépasser 3 mois, sauf aléa météorologique. Lobjectif est de vendre les boeufs avant lâge de 36 mois et de ne pas trop alourdir les animaux.
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Bovin viande : engraisser, estimer et valoriser ses animaux
Domitille POULIQUEN, Auteur ; Vincent BROSSILLON, AuteurEn Pays de la Loire, un groupe déleveurs allaitants en systèmes économes et autonomes, a organisé deux demi-journées de formation pour mieux comprendre les dynamiques et les perspectives de la filière viande. Ces demi-journées ont également été loccasion dapprendre à estimer visuellement la conformation, létat dengraissement et le poids de carcasse de leurs animaux. Pour cela, les éleveurs ont été invités à annoter ces différents critères sur des vaches de réforme et des génisses durant la première demi-journée. Ils sont ensuite allés observer les carcasses de ces animaux dans un abattoir la semaine suivante. Pour compléter cet article, le plan dengraissement du GAEC La Vallée de lIssoire est détaillé. Cette ferme bio engraisse en moyenne 28 vaches et 18 génisses par an. Selon la période de lannée pendant laquelle les animaux sont engraissés, trois rations différentes sont utilisées : une 100 % pâturage (au printemps), une reposant sur deux mois de pâturage et deux mois de ration basée sur des fourrages stockés et des concentrés (fin printemps/été), et enfin, une troisième basée uniquement sur des fourrages stockés et des concentrés (en hiver).
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Coûts de production des ateliers bovins viande en Agriculture Biologique
Pascal BISSON, Auteur ; Delphine BRETON, Auteur ; Baptiste CORNETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2019Cette brochure analyse les performances technico-économiques dateliers bovins viande conduits en agriculture biologique. Les résultats économiques de 81 ateliers situés en Pays de la Loire ou dans les Deux-Sèvres ont été analysés. Cet échantillon était composé de 60 systèmes naisseurs, 14 systèmes naisseurs - engraisseurs de veaux sous la mère et 7 systèmes naisseurs - engraisseurs de bufs. Ce document commence par décrire les grandes caractéristiques (valeurs moyennes) de ces trois systèmes de production : main duvre, UGB total, nombre de vêlages, chargement, SAU, assolement (part dherbe, de cultures fourragères, de céréales et protéagineux autoconsommés et de cultures de vente), etc. Les coûts de production et les produits générés par ces systèmes sont ensuite plus amplement détaillés, ainsi que des références technico-économiques pour les différentes catégories danimaux (broutards, veaux sous la mère, bufs, vaches de réforme). Enfin, des pistes sont évoquées pour améliorer les performances économiques de ces élevages.
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Dossier : Bio : De la difficulté dengraisser tous les mâles bio
François D'ALTEROCHE, AuteurEn production bovin viande biologique, le constat est double : la demande et loffre sont en croissance (les tonnages danimaux allaitants abattus ont plus que doublé en 10 ans), mais le potentiel de production des cheptels bovins biologiques est loin dêtre valorisé dans sa totalité en AB. En majorité, les éleveurs valorisent en bio essentiellement les femelles, écoulant le plus souvent les mâles en broutards dans le circuit conventionnel, avec des prix de vente souvent pénalisés pour cause danimaux trop légers car non complémentés. Produire de jeunes taurillons en AB est difficile car la part de concentrés dans la ration journalière est limitée et que le coût des concentrés biologiques est élevé. Face à cela, nombre déleveurs sengagent dans la production de veaux (veau de lait sous la mère, veau rosé, veau dAveyron...). Lautre alternative est la production de bufs, avec le problème de leur longue immobilisation sur pied et leurs besoins en place ou en stock de fourrages. Néanmoins, cette production permet de fournir une viande finie avec un minimum de concentrés. Lenjeu est souvent de réduire lâge dabattage, en valorisant au mieux le pâturage et les fourrages ou en travaillant aussi sur la génétique (doù la question des atouts possibles de races plus précoces que les races françaises). Pour éclairer ces questions, ce dossier présente les conduites menées sur deux fermes expérimentales, toutes deux en race Limousine : celle de la Ferme des Bordes qui produit des bufs lourds, tardifs (autour de 38 mois) mais valorisant bien les fourrages grossiers, et celle de la Ferme de Thorigné dAnjou, qui commercialise des bufs gras, lourds mais abattus à un peu plus de trente mois. Ce dossier présente aussi un élevage en Haute-Vienne qui commercialise tous ses mâles, soit en veaux sous la mère, soit en bufs dun peu plus de 30 mois. Le dernier cas présenté est celui dun GAEC dans le Cher qui soriente vers le veau rosé mais teste aussi la production de JB finis après un second passage à lherbe.
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Dossier élevages : Méteils grains : Un levier stratégique pour les éleveurs
Maëva COLOMBET, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, Auteur ; Mathilde DURAND, AuteurLes méteils ou mélanges à base de céréales et de protéagineux, récoltés en grains, sont une ressource intéressante, notamment en AB, pour leurs atouts agronomiques et leur apport en protéines. Cest pourquoi ils représentaient, en 2017, près de 7% des cultures biologiques en Occitanie. En sappuyant notamment sur des témoignages déleveurs et sur deux ans dessais menés dans le Tarn, lAveyron et les Hautes Pyrénées, ce dossier revient sur les éléments techniques et agronomiques de ces cultures, sur leur valorisation dans les rations de bovins (lait et viande) et sur la question de leur triage et de leur commercialisation. Ainsi, un point est fait sur les espèces à choisir, avec des exemples de mélanges, sur les proportions au semis ou encore sur leur place dans les rotations. Les essais mentionnés ont porté sur une étude comparative entre mélanges binaires (1 céréale + 1 protéagineux) et mélanges complexes (au moins 3 espèces), afin de voir leur stabilité respective en matière de rendement et de valeur nutritive, la variabilité du produit récolté étant un point négatif pour les méteils. Les mélanges complexes permettent de gagner en stabilité. Cependant, il demeure important de mesurer le reliquat azoté de la parcelle afin dadapter la fertilisation et la proportion en protéagineux du mélange. De même, faire analyser la valeur nutritive des méteils récoltés permet den optimiser lusage dans la ration. Le triage senvisage en vue dun re-semis, pour séparer les espèces et ainsi mieux rééquilibrer les rations, ou encore pour la vente. Néanmoins, la commercialisation des méteils reste difficile, même si certains collecteurs peuvent sy intéresser, surtout sil existe une contractualisation avec annonce, à lavance, des surfaces et des mélanges emblavés et sil y a stockage chez le producteur jusquà la fin de la période de collecte.
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ECOPHYTO - Le méteil, un nouveau fourrage pour cultiver la biodiversité
Cette vidéo de 11 minutes a été réalisée dans le cadre du plan ECOPHYTO et regroupe différents témoignages d'agriculteurs cultivant un méteil récolté immature avant une culture de printemps. Les méteils sont des mélanges plus ou moins complexes despèces différentes qui sont composés par les agriculteurs. Ces mélanges présentent plusieurs avantages : ils sont peu gourmands en temps de travail et offrent une couverture du sol l'hiver. Ils sont aussi un moyen d'assurer l'autonomie fourragère d'un élevage et présentent des intérêts agronomiques : la culture assez dense joue un rôle important face à la concurrence des adventices et les systèmes racinaires diversifiés permettent de décompacter le sol des parcelles. Les témoignages des agriculteurs permettent de suivre la culture, de l'implantation à la valorisation.
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Engraissement et finition en bovin viande : Ferme des Bordes : optimiser le pâturage ; Kevin Redondaud, éleveur de Charolaises : Finir à l'herbe malgré la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte daléas climatiques de plus en plus marqués, notamment de sécheresses, produire de la viande bovine biologique en valorisant au maximum le pâturage est à la fois une nécessité et un défi. Cet article illustre ce point à travers la présentation de deux fermes qui finissent tous leurs animaux et vendent en filières longues biologiques. La première, la Ferme expérimentale des Bordes, dans lIndre, compte un troupeau de 25 Limousines et finit tous ses animaux entre 36 et 38 mois, à partir dun système fourrager de 51.5 ha de prairies et de 12 h de mélanges céréales-protéagineux. La seconde, dans lAllier, est celle de Kevin Redondaud, qui conduit un troupeau dune soixantaine de vaches Charolaises, sur 155 ha, dont 70 ha de prairies permanentes, 45 à 60 ha de prairies temporaires, une vingtaine dhectares de cultures (méteil). Kevin a semé, cette année, 18 ha de sorgho, distribué au champ avec un complément de paille. Pour léleveur, cest cette culture qui lui a permis de faire face à la sécheresse de cette année, tout en préservant lessentiel de son stock de fourrage pour lhiver. Pour chacun de ces deux élevages, les points clés des itinéraires dengraissement et de finition sont présentés. Néanmoins, si chacun a ses spécificités, on peut noter des points communs : une optimisation du pâturage, la recherche de lautonomie alimentaire et la volonté de jouer sur la génétique, notamment pour produire des animaux finis plus jeunes, à 30 mois, avec des carcasses de 320 kg pour la Ferme des Bordes.
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Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou : 20 ans de recherches en bio ; C. Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou : "Éviter l'improductivité"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a fêté ses 20 ans. Depuis sa création, elle conduit des travaux de recherche en élevage naisseur-engraisseur de bovins de race limousine en AB. Les recherches menées s'inscrivent dans quelques grands principes : l'expérimentation doit être conduite dans un contexte viable, vivable, et transposable chez des éleveurs et saxer sur lautonomie, la sécurité et lefficiente alimentaire. Ainsi, de nombreux travaux ont été ou sont encore orientés sur les ressources fourragères (prairies à flore variée, associations céréales/protéagineux, par exemple), la conduite du troupeau, la finition des mâles et des femelles, les régimes alimentaires selon les périodes de vêlage , avec, à chaque fois, une part maximale donnée au pâturage. Aujourdhui, cette ferme expérimentale sengage dans de nouveaux axes de travail avec pour objectifs dabaisser les âges de vêlage de 30 à 24 mois, daccroître le taux de finition des animaux et de les valoriser tous en AB, daugmenter la part de lherbe dans les rations, de diminuer lâge à labattage tout en produisant des viandes de qualité. Dans ce cadre, le choix a été fait dintroduire un taureau Angus dans le troupeau, en lien avec le caractère de précocité de cette race. Christian Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou, et éleveur laitier en bio depuis 1995, souligne dans une interview que tout ce qui se fait dans cette ferme est reproductible chez les éleveurs. Lui-même sest notamment inspiré des résultats des études menées sur les prairies à flore variée semées sous couvert dassociations céréales-protéagineux.
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Grille Panse Bêtes : Bovins viande : Outil d'aide à l'observation et à la prévention de la santé du troupeau pour les éleveurs, vétérinaires, conseillers
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Nathalie BAREILLE, Auteur ; Michel BOUY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les bovins viande. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 8 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, maladies digestives et métaboliques en élevage, maladies digestives et métaboliques en engraissement, santé des veaux, maladies parasitaires, troubles de la mamelle, boiteries. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
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Impact climatique (et économique) dun changement de système
Domitille POULIQUEN, AuteurDe 2015 à 2018, une quinzaine dexploitations situées dans la région Pays de la Loire ont changé leur système de production pour sorienter vers des systèmes herbagers économes. Des bilans techniques et économiques ont été réalisés au début et à la fin de ces trois années de changement par la FRCivam Pays de la Loire. Ils ont permis de quantifier les réductions démissions de CO2 liées à la modification des systèmes : les émissions de CO2 des fermes ont diminué en moyenne de 58 t. Cette diminution sexplique par une baisse de la consommation de concentrés (- 38 t eq CO2/ferme), une moindre utilisation des engrais azotés (- 8 t eq CO2/ferme) et une diminution du cheptel (- 6 t eq CO2/ferme). Le stockage moyen de CO2 par les prairies est estimé à 2 t, sachant que la méthode de calcul utilisée prend uniquement en compte les prairies mises en place depuis plus de cinq ans (ce qui limite les surfaces concernées et ne prend pas en compte les prairies nouvellement implantées). Un encart est consacré au GAEC Les Aventuriers, converti à la bio pendant le suivi.
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Lettre Filières FNAB - Viande n° 9
Sophie CHAUVAT, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; Aurélie BILLON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Viande n° 9 est composée des articles suivants : - Le travail dans les systèmes de polyculture élevage : au-delà des préjugés (Casdar RedSpyce); - Engraisser des bovins charolais à l'herbe, c'est possible ! ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Diversification, travail du sol et couverts végétaux : retour sur un voyage d'étude dans le Gers ; - Des blogueurs culinaires à la rencontre de la filière viande bio ! ; - Bien-être animal en bio : faire toujours mieux ! ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
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Le mûrier blanc : une ressource fourragère à fort potentiel
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe projet Agrosyl porte sur lutilisation des arbres et du bois pour améliorer lautonomie fourragère et le bien-être animal. Ce projet intègre notamment un volet sur les arbres fourragers avec un travail sur le mûrier blanc, utilisé depuis des siècles pour lalimentation du ver à soie. Ainsi, en 2017, une plantation pilote de cet arbre a été mise en place chez des éleveurs bio en Ariège. Le but est détudier lintérêt de cette plante en peuplement dense (25 000 pieds/hectare pour cet essai) pour laffourragement en vert et lensilage. A partir de 60 échantillons, sa valeur alimentaire a été évaluée en 2018 : avec en moyenne 30.5 % de matière sèche, 19.3 % de MAT, une digestibilité de 80 % et un rendement attendu de 10 à 12 tMS/ha, le mûrier blanc se place sur la même ligne que la luzerne en matière dintérêt fourrager. Récolté, dans cet essai, à 50 cm du sol avec une ensileuse à maïs-semence, le fourrage produit est bien consommé par les animaux. A la fin du projet, en 2020, plus de références devraient être disponibles sur lusage de cette plante qui pourrait aussi être plantée en petits îlots ou en bordure de parcelle et servir de « banque de protéines » consommable selon les besoins. Tolérant à la sècheresse mais gélif, nécessitant des sols peu profonds, le mûrier blanc est une espèce très plastique en termes de conditions pédoclimatiques, mais, pour de hauts rendements, il est à réserver probablement plutôt pour des climats tempérés.
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Portrait : Lengraissement à lherbe et la finition des mâles en taurillons
Cloé MONTCHER, Auteur ; Lise FABRIÈS, AuteurBenoît Baguet sest installé à Cohade (Haute-Loire) en 1989, dans une ferme en polyculture-élevage. Depuis, il fait évoluer en permanence son système dexploitation, notamment pour le diversifier : culture dasperges, vente directe, développement de la viande de taurillon, passage en bio en 2000 Depuis sa conversion à lAB, lun de ses objectifs est dêtre 100 % autonome. Cet éleveur de vaches limousines a également choisi dengraisser la totalité de ses animaux. Les mâles sont vendus, soit en veaux (moins de 8 mois), soit en taurillons (24 à 30 mois), en vente directe, sous forme de caissettes. Au départ, la viande de taurillon nétait pas évidente à commercialiser, mais la vente directe a permis de la valoriser. Les génisses de 24 à 30 mois et les vaches de réforme sont vendues à l'entreprise Biovie (basée à Brioude, 43). Benoît Baguet favorise un maximum lengraissement à lherbe. Sa rotation des cultures est dailleurs basée sur la luzerne : maïs grain, blé boulanger, méteil et quatre ans de luzerne. Cette dernière est séchée en grange ou distribuée en vert (à laide dune autochargeuse) aux animaux engraissés en bâtiment, afin de valoriser les parcelles éloignées. Le méteil est concassé et stocké : les taurillons en reçoivent 2 à 3 kg par jour.
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Portrait de ferme : Une évolution vers l'engraissement à l'herbe appuyée par la dynamique collective
Alexia ORAIN, AuteurEric sest installé, au sud de la Haute-Vienne, en 2005, comme naisseur-engraisseur de Limousines sur 50 ha, hors cadre familial. Il avait alors mis en place un système basé sur le maïs et les céréales. Deux ans après, il sagrandit avec 40 ha supplémentaires. Suite à une rencontre avec des éleveurs de lADAPA, il fait très vite le choix darrêter les cultures pour développer un système pâturant. Actuellement, sa production de viande est assurée par 62 Limousines sur une SAU de 126 ha. Cinquante hectares sont fauchés et le reste est pâturé. Eric a mis en place un pâturage tournant (délai de retour minimum sur une parcelle de 21 jours) afin de valoriser au mieux ses ressources herbagères sur pied et de saffranchir dune logique de stock de foin. Le chargement est faible (0,8 UGB/ha) et Eric préfère vendre une bête dont lengraissement nest pas optimum plutôt que davoir un chargement élevé, surtout dans un contexte de sécheresse comme à lautomne 2018. Grâce à lengraissement à lherbe, il est passé de 40-50 T/an de compléments achetés à 4 T/an, et il a supprimé les céréales de ses rations dengraissement. Il entame maintenant une conversion au bio qui est facilitée par la diminution de la quantité de compléments à acheter.
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Quatre systèmes fourragers décortiqués
Sophie BOURGEOIS, AuteurUne étude, réalisée par Inosys (réseaux délevage des Pays de la Loire et des Deux-Sèvres), compare quatre systèmes fourragers : « Maxi stock », « Semi-intensif », « Sans Ray Grass Italien (RGI) » et « Sans maïs », pour un système naisseur-engraisseur faisant vêler 70 vaches allaitantes. Les résultats montrent les avantages économiques et environnementaux daugmenter la part de pâturage et de légumineuses. En effet, cest le système « Sans maïs », avec le plus de pâturage, qui, notamment, augmente le plus lEBE, diminue le plus le temps de travail et diminue le plus l'IFT (Indice de Fréquence de Traitement), alors que ces quatre systèmes produisent quasiment la même quantité de viande. Néanmoins, la maîtrise du pâturage est déterminante, avec une mise à l'herber précoce et un pâturage tournant.
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Des rations autonomes pour des vêlages dautomne en bio
Sophie BOURGEOIS, AuteurEn élevage bio, les vêlages dautomne sont plus difficiles à mener car il faut nourrir tout lhiver des animaux à forts besoins avec des stocks dont la valeur alimentaire varie d'une année sur l'autre. Cest pourtant le cas de 25 % des élevages bio des Pays de la Loire. À la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou, quatre rations, composées à partir des fourrages produits sur la ferme, ont été testées sur des Limousines en vêlage dautomne, avec pour objectif datteindre lautonomie alimentaire tout en gardant de bonnes performances zootechniques. Les quatre rations sont à base de : foin de luzerne, foin de prairie temporaire à flore variée, foin de prairie naturelle et ensilage dun mélange de céréales et protéagineux. Aucun effet na été notifié sur la production laitière au cours de l'allaitement du veau. Toutes les vaches ont perdu du poids durant la phase en bâtiment, mais sans différence significative entre les rations. Aucun impact sur la reproduction, ni sur la croissance des veaux na été relevé ; en revanche, un gros écart entre primipares et multipares a été constaté. Par exemple, les primipares ont un taux de gestation moyen de 64 %, contre 89 % pour les multipares. Concernant le coût des rations, les quatre restent modestes. La plus avantageuse étant la ration « foin de luzerne et ensilage céréales et protéagineux » avec un coût de 113 pour 100 kg de viande produite. Cette étude montre quavec une ration équilibrée, les vêlages dautomne en bio sont tout à fait possibles.
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Recueil dexpériences : Aléas climatiques en Massif Central : quelles adaptations mises en uvre par les paysans du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne ?
Cédric DEGUILLAUME, Auteur ; Augustin ALVERGNAS, Auteur ; Géraud CALMEJANE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (RESEAU CIVAM, 58 Rue Regnault, 75 013, FRANCE) : RÉSEAU AGRICULTURE DURABLE DE MOYENNE MONTAGNE (ADMM) | 2019Le changement climatique est une réalité pour bon nombre déleveurs : augmentation des températures, baisse ou concentration des précipitations sur lannée, hivers doux, printemps précoces, gelées tardives Ce recueil dexpériences présente des pratiques fourragères mises en place par des éleveurs du Massif Central, dont certains en bio, pour sadapter aux aléas climatiques ponctuels ou répétés. Il commence par décrire lévolution du climat entre 1959 et 2009 dans le Massif Central, puis présente les projections dici 2100 et les conséquences que cela aura sur lagriculture. Il cite également tout un panel dactions possibles pour tenter de sécuriser son système fourrager, allant de la mise en place dune culture ponctuelle à la modification profonde du système de production. Neuf témoignages dagriculteur sont ensuite retranscrits : Augustin Alvergnas, dans le Rhône, a cultivé du maïs population pour sécuriser lalimentation de son troupeau laitier ; Géraud Calmejane (Cantal) a misé sur le méteil et ses multiples possibilités ; Francis Roux (Aveyron) a redéfini son système fourrager pour intégrer des méteils à pâturer ; Stéphane Malroux (Cantal) a mis en place divers ateliers pour mieux sadapter et sécuriser son système ; Nicolas Calazel (Aveyron) a effectué un sursemis de céréales pour limiter la dégradation de ses prairies et assurer une bonne production au printemps ; Frédéric Padet (Loire), en vaches laitières bio, a maximisé la résistance au sec de son système fourrager grâce à des méteils, des dérobées et au pâturage tournant ; Jean-Marc Dejean (Aveyron) a implanté des cultures fourragères dérobées pour assurer un pâturage automnal ; Benjamin Peyre (Gard) a fait pâturer des reports sur pied à ses brebis pour pallier labsence de repousse ; Jean-Michel Favier (Hérault), en bio, a réalisé du report sur pied et a collaboré avec des céréaliers pour sécuriser son stock de foin.
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Référentiel des prix des intrants en élevages ruminants bio - Conjoncture Automne 2018 (Edition mai 2019) : Semences, Concentrés, Engrais/Amendements
Audrey LACROIX, Auteur ; Noémie MORENO, Auteur ; Marie THIOLLIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2019Ce référentiel compile les prix moyens, affichés en 2018, pour différents intrants utilisés en élevage biologique : 1 - prix des semences (céréales, protéagineux, oléagineux, graminées fourragères, légumineuses fourragères, mélanges Suisse et cultures dérobées) ; 2 - prix des aliments concentrés (pour les bovins lait, bovins viande, ovins lait, ovins viande et caprins) et de certaines matières premières ; 3 prix des engrais et des amendements. Le référentiel a été réalisé par le collectif BioRéférences, en collaboration avec des étudiants de la Licence Professionnelle ABCD (Agriculture Biologique, Conseil et Développement). Les références ont été acquises à partir de données commerciales issues dorganisations de producteurs, de données statistiques et à dire dexperts. Ce référentiel nest toutefois pas exhaustif : son but est de fournir des repères objectifs dans lexercice du conseil aux éleveurs et pour létablissement de projets de conversion à lagriculture biologique.
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De la sécurité avec un méteil enrubanné et un méteil grain
Sophie BOURGEOIS, AuteurDenis Briantais est éleveur de bovins viande en conversion bio en Indre-et-Loire. Il fait vêler 60 Limousines sur six semaines entre septembre et octobre et engraisse les vaches de réforme et quelques veaux. Sur une SAU totale de 160 ha, Denis Briantais cultive 8 ha de blé, 16 ha de triticale, 6 ha de tournesol et 13 ha de semences de luzerne, le reste étant en prairie. La luzerne est semée sous couvert dune association seigle-vesce. Sans autre intervention, lassociation est coupée en avril pour un premier enrubannage (stade dernière feuille du seigle). En 2018, le rendement était de 4,2 tMS/ha. Ce méteil enrubanné permet de nourrir les vaches de manière simple et économique. Denis Briantais produit également une association triticale et féverole, récoltée en grain pour les veaux. Il qualifie ce méteil grain de « passe-partout » car celui-ci a, jusquà aujourdhui, toujours obtenu un rendement entre 40 et 62 qtx/ha dans la région. Pour sécuriser davantage son système fourrager, Denis Briantais a travaillé la productivité de ses prairies, dont 80 % sont en zones sensibles, notamment inondables. En suivant la méthode Arvalis, diffusée dans le cadre du programme Herbe et fourrages, il enrubanne systématiquement des fauches précoces et a mis en place du pâturage tournant. Globalement, son système a évolué vers moins de surfaces récoltées en foin, mais il prévoit une marge de 20 % dans les stocks de fourrages afin de sécuriser le système et de prévenir les aléas notamment climatiques.
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Agir sur son autonomie : des outils et des leviers à mobiliser
Lors de la Journée Technique des projets Mélibio et Optialibio du 24 mai 2018, au Lycée agricole de Tulle-Naves (Corrèze), Stanislas Lubac, de lInstitut Technique de lAgriculture Biologique, a dressé un panorama des outils créés dans le cadre des projets de recherche-développement Mélibio et Optialibio : le simulateur dautonomie AMIABLE (une formation à la maîtrise de cet outil sera organisée pour les conseillers) ; le panorama des leviers (Classement des leviers dautonomie) ; loutil daide à la décision pour les semences de prairies à flore variée, Capflor ; les outils didentification des leviers liés à des stratégies de groupe, le Rami fourrager et le jeu de cartes leviers ; et laccès à des références avec la synthèse des essais sur les prairies à flore variée et le guide technique CERPRO sur les mélanges céréales-protéagineux. Parmi les leviers cités, figurent : limplantation de prairies artificielles de sainfoin ou de sulla, mais aussi de cultures dappoint comme le moha, le soja, le fenugrec ; la réduction de la production animale, la mise en pension des animaux ; ladoption de races rustiques, ladaptation de la production laitière à la pousse de lherbe Les jeux du Rami fourrager (complexe à mettre en uvre, mais plus poussé) et des cartes leviers (facile à sapproprier), qui se pratiquent avec un conseiller et un groupe dagriculteurs, permettent dutiliser différents leviers et de simuler plusieurs stratégies pour améliorer lautonomie.
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Alimentation des ruminants : Apports nutritionnels - Besoins et réponses des animaux - Rationnement - Tables des valeurs des aliments
P. NOZIERE, Auteur ; D. SAUVANT, Auteur ; L. DELABY, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018
Cet ouvrage permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans lenvironnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives. Il décrit lensemble du système dalimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Au sommaire : - Les apports alimentaires et en nutriments : Ingestion des aliments ; Digestion et apports en nutriments énergétiques ; Digestion et apports en nutriments protéiques ; Apports en minéraux, en vitamines et en eau ; - Les besoins des animaux et leurs réponses aux rations : Dépenses, efficacité métabolique et besoins en énergie ; Dépenses, efficacité métabolique et besoins en protéines et en acides aminés ; Besoins en minéraux, en vitamines et en eau ; Réponses de lingestion et de la production de lait aux variations dapports alimentaires ; Réponse de la croissance aux variations dapports alimentaires en phase délevage ou en finition ; Taux butyreux et composition de la matière grasse laitière ; Composition en acides gras des muscles ; Excrétion azotée fécale et urinaire ; Emissions de méthane entérique ; Bien-être digestif et acidose ruminale ; - Le rationnement des animaux : Principes généraux de rationnement ; Vaches laitières ; Vaches allaitantes et leurs veaux ; Bovins en croissance et à lengrais ; Ovins en lactation, en croissance et à lengrais ; Caprins en lactation et en croissance ; Spécificités de l'alimentation des ruminants en régions chaudes ; - Les valeurs de référence des aliments : tables et prévision : Méthodes dévaluation de la valeur des aliments et bases de données ; Calcul de la valeur des aliments pour les ruminants : tables et équations de prévision ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés en France et dans les zones tempérées ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés dans les régions chaudes ; - Description des bases de données.
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Assolements sécurisés et rations diversifiées avec la double culture méteil - sorgho fourrager monocoupe dans le Nord Drôme
Jean-Pierre MANTEAUX, Auteur ; Philippe TRESCH, Auteur ; C. BOUCHAGE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis plus de 15 ans, les éleveurs du Nord Drôme ont fait évoluer leur assolement pour s'adapter au changement climatique et pour améliorer l'autonomie alimentaire de leur élevage. En élevage de bovins viande, ils ont introduit une culture méteil et une culture de sorgho monocoupe, ce qui représente une alternative intéressante au maïs. La double culture méteil + sorgho monocoupe produit 15 à 22 t MS/ha/an, sans irrigation, là où un maïs produisait 8 à 12 t MS. Il est alors possible de réduire les surfaces fanées et d'augmenter la place du pâturage dans les exploitations. L'ensilage de sorgho monocoupe permet daméliorer lingestion de fourrages, de réduire la complémentation en concentrés tout en améliorant les performances animales (intervalles vêlages-vêlages, gains de poids ). Le suivi de 3 élevages du Réseau dÉlevage Rhône-Alpes montre lamélioration des résultats économiques (réduction du coût des concentrés et accroissement de la production de viande) et vis-à-vis de l'environnement (réduction des traitements phytosanitaires, réduction de la fertilisation minérale, culture sans irrigation, pouvant être binée...).
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La betterave fourragère : modalités de sa valorisation au pâturage
La betterave connaît un regain dintérêt chez les éleveurs français, qui peuvent la valoriser notamment au pâturage. Lincorporation de betterave fourragère dans la ration des vaches laitières présente des intérêts techniques (environ 1,2 UFL/kg MS et une digestibilité de 88 %) et économiques (augmentation des taux butyreux et protéique du lait, économies sur le coût de la ration, notamment pour les concentrés). La stabilité des rendements et de la qualité de la betterave, même en mauvaise année climatique, est également un atout. La diversité de loffre variétale autorise aujourd'hui la valorisation par le pâturage. Au pâturage, la plante peut être consommée entière, avec ses feuilles dont la teneur en PDIN est intéressante. Cette pratique nécessite des variétés de teneur en MS adaptée (<16 % MS) et des précautions particulières dans la conduite (sol portant, pâturage au fil pour éviter toute surconsommation ).
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La capacité dadaptation des maïs population
Rémi MASQUELIER, AuteurLa diversité génétique des maïs population leur donne une grande capacité à évoluer in situ avec le terrain, la pratique et le climat, répondant entre autres aux besoins des agriculteurs en zones à potentiel moyen et à contraintes pédoclimatiques élevées. Dans ce contexte, Agri Bio Ardèche a mobilisé, en 2017, des agriculteurs-expérimentateurs afin de mieux connaître ces maïs population. Ces derniers tracent un bilan des observations basées sur différentes variables : le risque de charbon, le besoin en eau, le rendement, la valeur alimentaire. Lobtention de beaux épis indemnes de charbon a été un challenge et les rendements (en ensilage dépis et en maïs grain) ont été très hétérogènes. Par ailleurs, un des testeurs a observé que les populations se comportent aussi bien que les hybrides en situation irriguée. Mieux encore, en terrain non irrigué, elles ont réussi à se maintenir, tandis que les hybrides ont davantage pâti de la sécheresse. Quant à la valeur en protéines, elle était équivalente au maïs hybride ; la valeur énergétique légèrement inférieure.
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Un défi pour la sélection animale bio et les cultures fourragères
Claudia FRICK, AuteurLe cahier des charges biologique de Bio Suisse a évolué en ce qui concerne lalimentation des ruminants. A compter du 1er janvier 2022, ces ruminants ne devront recevoir que des fourrages biologiques suisses et au maximum 5 % de concentrés. Cette diminution de la part des concentrés va dans le sens dun des principes du cahier des charges Bourgeon de Bio Suisse : « laffouragement du bétail ne doit pas concurrencer directement lalimentation humaine ». Ces évolutions ont donné lieu à des débats et des pétitions importantes. En effet, cela représente un important défi pour nombre déleveurs biologiques, notamment en zone de montagne. Il faudra accompagner ces éleveurs et diffuser les connaissances nécessaires à de tels changements. Par contre, limpératif de nutiliser que des fourrages suisses peut être une opportunité pour les fermes biologiques suisses sans élevage qui doivent, selon le cahier des charges Bourgeon, cultiver 20 % dherbage.
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Fiches Leviers : Pour développer l'autonomie en élevages bovins biologiques
Amandine GUIMAS, Auteur ; Guillaume MICHEL, Auteur ; Aurélie BELLEIL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018Le projet Casdar Optialibio, piloté par l'Institut de lÉlevage et associant divers partenaires du développement, de la recherche et de l'enseignement, a développé divers outils visant à optimiser l'autonomie et la résistance aux aléas climatiques des systèmes alimentaires en élevage de bovins biologiques. Parmi ces outils, un jeu de fiches présentant différents leviers actionnables par éleveurs a été construit. Il compte huit fiches techniques et quatre fiches-liens qui renvoient vers d'autres ressources existantes. Les leviers présentés sont : - introduire de la chicorée dans les prairies multi-espèces à pâturer ; - introduire du colza fourrager en interculture ; - semer des prairies sous couvert de protéagineux ensilés ; - les associations céréales et protéagineux récoltées en grain ; - produire du lait sans concentrés ; - sélectionner par croisements pour adapter son troupeau à la ressource en herbe ; - intérêt des prairies à flore variée ; - adapter la période de vêlage à la ressource en herbe ; - conduire des cultures à double fin ou à double production ; - entretenir ses prairies (à flore variée) ; - exploiter des prairies à flore variée ; - gestion du pâturage.
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Récolte des foins : quel foin pour quels objectifs ?
Thierry MOUCHARD, AuteurLe foin dit « tête de repas » ou « mécanique » na pas les mêmes objectifs que le foin de « production ». Le foin mécanique déclenche la salivation et la mastication, il est généralement distribué en sortie de salle de traite, à 2 kg par repas. Pour ne pas perdre en qualité, lors de la production de ce dernier, Thierry Mouchard, conseiller technique élevage bio et formateur Obsalim à la FRAB Nouvelle-Aquitaine, conseille : de diversifier les graminées dans les prairies, de récolter lorsquun tiers des plantes sont au stade floraison, déviter lutilisation de faucheuses-conditionneuses, et enfin didentifier les foins dans la grange. Ces conseils sont introduits par un rapide rappel sur le recyclage salivaire.
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Des systèmes innovants et multi-performants fondés sur l'intégration culture-élevage
J.-P. CHOISIS, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; Sonia RAMONTEU, Auteur ; ET AL., AuteurLocalement, de nombreuses initiatives existent pour resserrer le lien entre cultures et élevage ; l'objectif est généralement d'accroître l'autonomie des systèmes et d'améliorer les performances économiques. Dans cet article, cinq témoignages, dont deux en agriculture biologique, présentent différents leviers d'intégration culture-élevage mobilisés par les agriculteurs. Les systèmes de polyculture-élevage décrits ont accru le couplage des ateliers cultures et élevage, en valorisant les échanges respectifs entre ces deux ateliers, dans leur exploitation ou à une échelle plus large. La présence de l'élevage permet des économies d'intrants (fertilisation des cultures par restitution des effluents et/ou introduction de légumineuses dans la rotation). Les cultures et ressources fourragères sont souvent diversifiées (rotations plus longues intégrant des légumineuses, des mélanges fourragers ; valorisation de couverts intermédiaires et de sous-produits des grandes cultures ). Cette diversité présente des avantages (pour la biodiversité, mais aussi pour élargir les circuits de commercialisation). Les éleveurs ont su tirer parti de cette complexité accrue pour mieux répartir la charge de travail.
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Dossier : La betterave fourragère en bio
Eve GENTIL, AuteurLa valeur alimentaire de la betterave en fait un bon fourrage hivernal, adapté aux systèmes herbagers bio, et qui peut faciliter l'arrêt du maïs. Cependant, elle est peu cultivée par les éleveurs à cause de l'important temps de désherbage nécessaire, du mode de distribution difficile, etc. Ce dossier présente, au travers de témoignages déleveurs laitiers bio qui ont choisi de cultiver de la betterave fourragère, ses intérêts et les différentes manières de la cultiver, la récolter et la distribuer. Pascal Lejeune sème les betteraves en ligne et lutte contre les adventices via deux faux semis additionnés à un épandage de sel (contre les tipules et les adventices), un binage et du désherbage manuel, effectué à des stades clés à ne pas dépasser. Au GAEC de la Belangerie, la betterave est cultivée sans désherbage manuel. Pour cela, une bonne préparation du sol et un faux semis sont nécessaires. Au GAEC des Margatiers, les betteraves sont achetées en mottes à un pépiniériste, puis repiquées au stade 3-4 feuilles, ce qui permet de réduire les risques denherbement, importants du semis au stade 2-3 feuilles. Avant la plantation, des faux semis sont réalisés et après, selon les années, hersage, binage et buttage. Ensuite, les questions de récolte, stockage et distribution sont abordées, différentes méthodes étant présentées. Au GAEC de Lermeleu, tout comme chez Julien Tallec, en vaches allaitantes, les betteraves fourragères sont pâturées. Enfin, les résultats technico-économiques de la culture de betterave chez les éleveurs interviewés sont fournis.
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Dossier : Gagner avec le pâturage tournant dynamique
François D'ALTEROCHE, AuteurCe dossier est consacré au pâturage tournant dynamique et comprend les articles suivants : - Les bases du pâturage tournant dynamique ; - "On ne devient pas bon herbager en un jour" (interview de Shane Bailey, gérant de PâtureSens, un cabinet de conseil en gestion de pâturage qui organise des formations) ; - "Un premier essai concluant" (témoignage de Kevin Morel, éleveur bovins viande à Vroil, dans la Marne) ; - "La solution pour réduire les intrants" (témoignage d'Yves Rondeau, éleveur à Saint-Malô-du-Bois, en Vendée, qui associe un atelier bovin à une activité avicole sur son exploitation).
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Dossier spécial élevage herbivore
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Fanny DUMET, Auteur ; Noëllie LEBEAU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier aborde différentes thématiques : - larrivée de deux nouvelles espèces fourragères sur le marché (le Lablab, plutôt associé au maïs ensilage ou au sorgho fourrager monocoupe, et le Cow-Pea, plutôt associé avec un moha ou un millet) destinées à augmenter le taux de protéines dans les fourrages ; les premiers résultats étaient encourageants, mais à confirmer ; - des résultats dessais menés par la Chambre dAgriculture de la Creuse sur les méteils immatures afin de déterminer les mélanges les plus adaptés à la Creuse et les dates de récolte optimales ; les rendements varient de 3 à 6.7 T MS/ha et les MAT de 12 à 19 %. Il est particulièrement important de surveiller le stade de récolte pour un fourrage de qualité ; - des premières tendances observées sur 4 variétés de maïs en Creuse (vigueur, productivité, précocité ) ; - lalimentation, première médecine : lalimentation ne doit pas être déséquilibrée ou carencée et la présence des micro-éléments (vitamines, oligoéléments comme le cuivre, le manganèse, le zinc, le sélénium ) est essentielle pour maintenir les animaux en bonne santé.
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Elevage Bovins viande : Résultats du troupeau allaitant biologique à la ferme expérimentale des Bordes
Julie PEYRAT, Auteur ; Rémi BROCHIER, AuteurLa ferme expérimentale des Bordes, située à Jeu-Les-Bois dans lIndre, est engagée en AB depuis 1998 sur une partie de son exploitation. Le système bio est centré sur la production de bufs et de génisses lourdes. Ce document dresse un bilan pluriannuel (depuis 1999 dans certains cas) de divers éléments : autonomie fourragère massique, itinéraire moyen de production des bufs, performances du troupeau (reproduction, engraissement ), conduite des génisses. Ce système naisseurengraisseur avec un troupeau de 23 vaches Limousines et leur suite a besoin, par an, de 110 TMS de fourrages et 250 quintaux de concentrés. Lobjectif est dêtre autonome au maximum, mais les données présentées montrent la difficulté croissante à y parvenir. Ainsi, lautonomie en fourrage nest pas toujours atteinte, et les teneurs en matière azotée des fourrages sont parfois faibles. Si le rendement des prairies semble quelque peu diminuer entre 2001 et 2016, cest surtout limpact des aléas climatiques qui explique cette situation qui amène à lachat régulier de fourrages et/ou de luzerne déshydratée. Par ailleurs, la production de concentrés est basée depuis 2007 exclusivement sur la culture de mélanges céréales-protéagineux récoltés en grains, les cultures en pur présentant trop de variabilité, voire de mauvais résultats. Lenjeu aujourdhui est de maintenir lautonomie sur le long terme et, pour cela, certains objectifs du système, par exemple en termes de conduite du troupeau, seront à revoir pour renforcer sa durabilité et ses performances.
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Fermoscopie : Chez Germain Naud, place à l'herbe !
Mégane GUILLOU, AuteurGermain Naud sinstalle en élevage allaitant en janvier 2016 en reprenant une ferme de 75 ha avec 80 vaches charolaises, à Touarsais-Bouildroux en Vendée. En mai 2016, léleveur entame une conversion bio. Il décide dapporter plus dautonomie et d'augmenter la part de lherbe. Il diminue le nombre de vaches de moitié, toujours en vêlages trois ans groupés à l'automne, et stoppe latelier dengraissement des taurillons pour vendre ses mâles en broutards. Il réduit à 8,4 ha la surface cultivée en maïs, afin daugmenter la surface des prairies temporaires à 27,3 ha, réimplantées à base de mélanges multi-espèces. Des mélanges céréaliers pour la vente (blé-féverole) et pour lautoconsommation (triticale-pois-féverole) sont introduits. Aujourdhui, lautonomie en fourrages et en concentrés pour lengraissement des bovins est atteinte à 100 %. Six mois après, il installe le pâturage tournant dynamique (couloir de 40m de large), avec un système en fil avant-fil arrière formant des blocs de 1 000 mètres carrés. Prochainement, Germain envisage de monter à 50 le nombre de vêlages et de continuer à étendre ses prairies.
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Toaster ses protéagineux pour gagner en autonomie
Cyrielle DELISLE, AuteurLe fait de chauffer à cur jusquà 100°C pendant quelques secondes (le toastage) les graines de protéagineux rend ces dernières plus assimilables (doù un meilleur apport de protéines) et permet déliminer bactéries, champignons ou encore les facteurs antinutritionnels thermosensibles. Depuis trois ans, diverses initiatives en France ont vu le jour autour de lachat de toasteurs, en Vendée, dans le Gers, en Bretagne ou encore dans les Deux-Sèvres. Ces toasteurs, mobiles ou non, sont, selon les cas, associés à un refroidisseur permettant un stockage rapide des graines après traitement, ou à un trieur-nettoyeur, en amont, afin de nettoyer les graines ou encore de trier des mélanges, les céréales ne devant pas être toastées. Les retours des éleveurs sont positifs en termes dappétence ou encore de gain en autonomie alimentaire. Avec des coûts de lordre de 50 /tonne de grains, le calcul économique sur lintérêt de cette opération technique doit prendre en compte divers facteurs comme le prix de la protéine sur le marché ou lassolement de lexploitation. en AB, cela savère très attractif. Des études sont en cours en Normandie pour affiner les résultats de cette pratique, en termes de coût mais aussi de qualité nutritionnelle.
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Valorisation des ressources fourragères dans un système de production de viande bovine, prototype conduit en agriculture biologique
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurEn agriculture biologique, les troupeaux bovins allaitants se développent rapidement et concernent aujourd'hui 1/3 de la surface fourragère. Depuis 20 ans, les travaux de recherche conduits à la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, sur des sols peu profonds, ont permis d'améliorer le système de production en élevage allaitant biologique. De nombreuses pistes ont été explorées pour renforcer la viabilité économique de l'exploitation. L'amélioration de la production et de la valorisation des ressources produites sur l'exploitation passe par l'utilisation de prairies à flore variée (le plus souvent implantées sous couvert pour supprimer l'interculture), le choix d'espèces et de combinaisons d'espèces adaptées au milieu, l'association de protéagineux avec des céréales (par ex. triticale - avoine - pois fourrager - vesce, pour la production de fourrages comme de grains), l'alternance de prairies et de cultures dans la rotation, l'adaptation de la conduite du pâturage (rythme plus lent, pâture au bon stade et bonne proportion de légumineuses) et du troupeau (carcasse plus lourde, croissance compensatrice...).
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Améliorer lautonomie pour mieux résister aux aléas climatiques
Cyrielle DELISLE, AuteurFace aux aléas climatiques de plus en plus fréquents et marqués, la question de lautonomie alimentaire des élevages bovins (lait et viande) biologiques est essentielle. Un projet CasDar, Optialibio, piloté par lInstitut de lÉlevage et prévu sur la période 2014-2018, vise à travailler sur lamélioration de lautonomie alimentaire de ces élevages pour renforcer leur résilience dans un contexte de changement climatique. Ce projet compte divers axes de travail, en plus de celui de la valorisation de ses résultats : i) évaluation de lautonomie réelle des élevages et mesure de limpact technique et économique des années climatiques défavorables (à partir de lanalyse de bases de données regroupant les données recueillies sur la période 2000 à 2012 sur 121 fermes à léchelle de la France) ; ii) repérage des facteurs de risque ou propices à lautonomie ; iii) définition ditinéraires techniques pour améliorer lautonomie alimentaire ; iv) conception de systèmes alimentaires autonomes. Un premier état des lieux sur les niveaux dautonomie (massique, en fourrages et en concentrés) en bovins viande bio a été fait. Ainsi, sur lensemble de la période étudiée, on note un niveau moyen dautonomie massique de la ration totale de 95 % avec une dispersion faible puisque plus de 75 % des fermes sont à plus de 90 %. Les systèmes naisseurs-engraisseurs danimaux lourds ont la meilleure autonomie totale. Lautonomie en fourrages conservés est de 90 %, avec des variations selon les années. En termes dautonomie en concentrés, elle est en moyenne de 66 %, mais avec une forte dispersion selon les fermes. Au-delà des premiers résultats présentés dans cet article, reste dans la suite du projet, à regarder, année par année, les exploitations autonomes et celles qui ne le sont pas pour mieux comprendre ce qui se passe.
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Les associations céréales-protéagineux récoltées immatures : un levier pour l'autonomie alimentaire
La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou conduit, depuis 2006, des essais sur les associations céréales-protéagineux immatures. Ce type d'associations culturales est la principale culture des élevages bio des Pays de la Loire. La récolte de tels mélanges est possible en fourrage ou en grains, apportant de la flexibilité au système favorable à l'autonomie alimentaire. Les principaux résultats des différents essais menés à Thorigné sont rapportés dans cet article : de la productivité des cultures aux performances zootechniques du troupeau, en passant par la proportion des différentes espèces dans les mélanges et les valeurs alimentaires de ces derniers.
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Autonomie alimentaire et adaptations des exploitations bovines biologiques aux aléas climatiques
Dans le cadre du projet Casdar OptiAliBio (2014-2018), porté par l'Institut de lÉlevage, un groupe d'étudiants de VetAgro Sup a enquêté 29 éleveurs bio du Massif Central, 12 en bovins lait et 17 en bovins viande, afin : - d'analyser les déterminants de l'autonomie alimentaire des élevages bovins biologiques ; - d'évaluer leur résistance aux aléas climatiques ; - d'identifier les stratégies d'adaptation mises en place par les éleveurs. Deux grands types de pratiques sont mis en place par les éleveurs pour optimiser leur autonomie alimentaire : - l'augmentation des ressources en fourrages et concentrés ; - la diminution ou l'ajustement des besoins des animaux. Ces leviers peuvent être actionnés, soit en réaction à un aléa en cours, soit par anticipation d'un éventuel aléa à venir. Ce projet étudiant a été co-encadré par l'Inra et l'Institut de l'Élevage.
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L'autonomie fourragère est essentielle en agriculture biologique
Jean ZAPATA, AuteurDéfinir le chargement optimal reste l'étape incontournable à toute adaptation de système en AB. Le bon effectif de vaches laitières et de son renouvellement est celui qui permet d'obtenir la période d'autonomie alimentaire la plus longue, sans pénaliser les animaux et avec un minimum de gaspillage de l'herbe. L'autonomie fourragère doit être raisonnée non pas annuellement, mais sur plusieurs années. L'auteur, conseiller en élevage (Établissement départemental de l'élevage), fait plusieurs préconisations pour l'optimisation des rotations culturales et pour la sécurisation du système fourrager.
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Développer les associations annuelles céréales - protéagineux dans les systèmes fourragers
JC. EMILE, Auteur ; JP. COUTARD, Auteur ; E. FOREL, Auteur ; ET AL., AuteurLes associations annuelles céréale(s) - légumineuse(s) présentent des atouts (économie, autonomie de l'exploitation, simplicité de la conduite...) et constituent une voie de sécurisation (climatique et économique) du système fourrager. Associées à des céréales à paille en culture d'hiver ou à des maïs ou sorgho en culture d'été, les légumineuses (pois, vesce, soja ou haricot) améliorent la productivité et surtout les valeurs protéique et énergétique de la céréale pure. Les 2 principaux freins à l'utilisation de ces associations sont le pilotage de la proportion de légumineuses et la prédiction de leur valeur alimentaire. De nombreux résultats expérimentaux fournissent des éléments pour la composition de ces associations, leur conduite culturale, leur récolte et leur utilisation pour le rationnement des ruminants.
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Dossier - Autonomie alimentaire en élevage de ruminants bio
Antoine ROINSARD, Auteur ; Loïc MADELINE, Auteur ; Marine PHILIPPE, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage de ruminants biologiques, la question de l'autonomie alimentaire apparaît comme essentielle, notamment pour la réussite économique des exploitations. C'est en effet ce qu'ont montré plusieurs projets de recherche/développement qui ont étudié l'autonomie dans les élevages biologiques. Dans ce dossier, des résultats de projets de recherche et d'essais sont présentés : - un état des lieux des niveaux d'autonomie alimentaire des élevages bovins laitiers biologiques, réalisé dans le cadre du projet Casdar Optialibio ; - les essais sur les associations céréales-protéagineux récoltées immatures conduits sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou, dans le Maine-et-Loire : - les démonstrations sur les prairies à flore variée et les associations de cultures mises en place sur la plateforme Reine Mathilde, dans le Calvados.
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Le dossier : Sécuriser lalimentation du troupeau face aux aléas du climat
Maxime VIAL, Auteur ; Xavier CHAREYRE, Auteur ; Stéphane MALROUX, Auteur ; ET AL., AuteurDes aléas climatiques de plus en plus marqués et fréquents sont une réalité pour les éleveurs, notamment dans le Massif Central. En effet, sur la période 1959-2009, la température moyenne annuelle sur le Massif Central a augmenté de 1.3 °C, avec une hausse plus marquée au printemps et en été. Si les précipitations ne montrent pas de grands changements, il existe de plus fortes variabilités climatiques inter et intra-annuelles. Globalement, il est constatée une augmentation de lévaporation et un assèchement marqué des sols, impactants pour lagriculteur. Face à cela, les éleveurs peuvent sadapter, soit à court terme (ex : achat de fourrages), soit en faisant évoluer leurs systèmes de façon plus durable (ex : mise en place dun système fourrager intégrant des surfaces pastorales ou de milieux semi-naturels). Ils peuvent mobiliser des leviers de compensation (ex : approvisionnement contractualisé de fourrages), ou danticipation (mise en place de cultures fourragères, pérennes et résistantes). Cet article illustre, à travers divers témoignages, les leviers dadaptation possibles.
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Intérêt des légumineuses dans les systèmes de production de viande bovine conduits en agriculture biologique
JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur ; L. MADELINE, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes de production de viande bovine conduits en agriculture biologique sont basés sur l'herbe et recherchent l'autonomie alimentaire. Les légumineuses permettent d'améliorer la productivité, de produire des aliments plus riches en protéines et de faciliter l'équilibre des régimes alimentaires. A Thorigné-d'Anjou, elles sont présentes dans les prairies multi-espèces, en culture pure (luzerne) et dans des associations céréales - protéagineux récoltées en grain ou en fourrage. Les expérimentations et observations réalisées dans les conditions pédoclimatiques de Thorigné-d'Anjou permettent d'illustrer les nombreux intérêts mais aussi les contraintes des légumineuses pour ces systèmes.
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Le lupin en bio : De sa culture à son utilisation par les animaux ruminants et monogastriques
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Le lupin en bio : De sa culture à son utilisation par les animaux ruminants et monogastriques" et traite notamment des points suivants : - La culture du lupin : Le semis ; Place dans la rotation ; Désherbage : à adapter selon l'écartement de semis ; Itinéraires techniques ; Les maladies et parasites ; Les cultures associées pour sécuriser le lupin d'hiver ; La récolte. - Utilisation par les ruminants. - Utilisation par les volailles et porcs.
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Des mélanges "maison" adaptés aux parcelles et à la météo
Sophie BOURGEOIS, AuteurJean-Luc Hamard élève 60 Limousines sur 65 ha de prairies en agriculture biologique, dans le Maine-et-Loire. Il a appris à composer lui-même ses mélanges pour les prairies multiespèces et pour les méteils, grâce à une formation, mais aussi en suivant les résultats des essais de la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou et au travers des échanges avec d'autres éleveurs, notamment lors de sa conversion à l'AB.
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Du méteil bio à 60 quintaux
François D'ALTEROCHE, AuteurSimon Groot Koerkamp, éleveur de bovins viande biologiques dans la Meuse, a un système autonome en année normale, aussi bien en fourrages qu'en aliments concentrés. Il valorise au mieux ses pâtures et, pour la production d'aliments, surtout dédiés à la finition des femelles, il sème notamment un méteil triticale-pois fourrager-avoine. En 2016, le rendement de ce méteil a été remarquable avec près de 60 quintaux par hectare. En moyenne, ce rendement est de l'ordre de 50 quintaux. Semé derrière un blé, il est implanté après déchaumage, suivi d'un labour mi-septembre, puis d'un faux semis et enfin d'un hersage quelques jours avant le semis. Ce dernier a lieu mi-octobre avec 100 kg de triticale, 30 kg de pois fourrager et 30 kg d'avoine. Associée à de l'enrubannage, la paille du méteil sert à l'alimentation des vaches devant vêler en fin d'hiver et ayant donc des besoins plus faibles.
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Recueil de savoir-faire paysans : Grandes cultures bio - Tome 2
Les statistiques diffusées par l'Agence Bio et l'Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique des Pays de la Loire (ORAB) démontrent le développement des surfaces de céréales et oléo-protéagineux en France et plus particulièrement sur le territoire ligérien. Ce recueil du réseau GAB-CAB présente les savoir-faire de producteurs bio des Pays de la Loire. Il reprend des témoignages de 2013 du 1er tome et aborde les autres fermes par le biais de l'approche globale. Les systèmes représentés et analysés sont : grandes cultures, bovins lait, bovins viande, porcins et polyculture-élevage. Chaque témoignage dagriculteur est associé à la présentation de sa ferme.
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Toaster pour être plus autonome en protéine : Quel intérêt et quel impact ?
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurEn Vendée, des éleveurs du GRAPEA en système herbager, déjà très autonomes mais voulant aller plus loin, ont lancé en 2014 un travail sur la culture de protéagineux et leur valorisation dans les rations. A noter que la majorité de ces éleveurs sont en bio. Ils ont exploré la voie du toastage, technique qui chauffe pendant 1 à 2 minutes les graines de protéagineux dans un flux dair à 280°C et qui permet ainsi daugmenter la part des protéines assimilables par les ruminants ou encore déliminer les facteurs antinutritionnels thermosensibles comme les tanins. Un toasteur mobile est arrivé en 2016. Létude menée montre l'intérêt de cette technique, aussi bien au niveau économique, travail ou encore environnemental. Les premiers résultats montrent plutôt des avantages : meilleurs résultats technico-économiques (moins dachat de concentrés et/ou meilleure production de lait) et un bilan environnemental légèrement supérieur (notamment par la baisse dachats daliments). Létude se poursuit, notamment à lINRA, pour affiner les valeurs alimentaires fournies dans cet article.
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Bovins viande : Avis : Mélanges immatures ensilés au menu
Vincent DEMAZEL, AuteurPour sécuriser les systèmes fourragers en zones séchantes, des éleveurs testent les mélanges céréales-protéagineux ensilés au stade immature. Dans cet article, l'auteur présente les retours d'expériences réalisées sur la ferme expérimentale bio de Thorigné d'Anjou (Maine-et-Loire), présentés aux journées Rencontres Recherches Ruminants de décembre 2014. Les essais réalisés ont permis de préciser les assemblages adaptés dans les associations céréales-protéagineux et leur valorisation dans un troupeau de vaches allaitantes limousines.
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L'élevage de la ferme "Mille Fleurs"
Isabelle FAURE, AuteurJos de Wildt et Ernestine Morsink ont construit leur ferme dans le Puy-de-Dôme, sur la commune de Cros, en 1982. Après avoir élevé des vaches Jersiaises, ils démarrent, en 2002, une autre race, plus locale et plus rustique : l'Aubrac, une race allaitante. Le contact de l'homme avec cet animal qui, contrairement aux races laitières, plus domestiques, reste relativement sauvage, passe par un comportement soucieux de respecter son goût des gestes lents et doux, car il ne se laisse pas approcher facilement. La ferme de Jos et Ernestine, la ferme "Mille Fleurs", est située en zone de montagne. Le troupeau se nourrit de l'herbe de prairies naturelles, riches d'une grande diversité de plantes locales. Le foin est un élément essentiel de la ferme (six à sept mois d'hivernage), et requiert toute l'attention des propriétaires. Le bon âge pour le premier vêlage d'une vache de la race Aubrac se situe vers trois ans. Les petits sont rarement malades mais, si c'est le cas, ils reçoivent surtout des traitements homéopathiques. La ferme "Mille Fleurs" est en bio, réglementée par le cahier des charges européen, avec, de plus, la mention Nature & Progrès.
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Pays Basque : Le tourteau et l'huile de Nouste Ekilili
Maritxu LOPEPE, AuteurDans le Sud-Ouest, l'un des sociétaires de la coopérative Nouste Ekilili, Jean-Jacques Prebendé, relate, dans cet interview, comment il a abandonné le maïs semence au profit de la culture de tournesol, ce qui lui permet deux choses : d'engraisser ses vaches avec du tourteau fait maison ; et de produire de l'huile comme carburant, mais aussi pour l'alimentation humaine. La récolte génère pour deux tiers de tourteaux et pour un tiers de l'huile. Le tourteau est riche en azote (28%) et son prix de vente avoisine les 300 euros la tonne, ce qui est le prix du marché actuellement. Mais, selon l'agriculteur, les avantages de la culture et de la transformation du tournesol ne s'arrêtent pas là : « Les terres sont en meilleur état, je fertilise moins, le fumier et le lisier de la ferme me suffisent. Je fais moins de traitements. Le travail a beaucoup diminué en comparaison au maïs semence ». De plus, l'huile, mélangée à 30% avec le gasoil, est utilisée pour les tracteurs, et deux bateaux de pêche l'utilisent même pure, dans le cadre d'un projet européen. Sachant que la PAC exige aujourd'hui d'avoir au moins trois cultures, le tournesol est, Jean-Jacques n'en doute pas, une culture d'avenir.
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Un site dédié à l'autonomie fourragère
Emeline BIGNON, AuteurLa Chambre d'agriculture des Pays de la Loire a lancé un site internet, www.perel.paysdelaloire.chambagri.fr, consacré à la recherche d'autonomie fourragère en élevage ruminant. Ce site a vocation à aider les éleveurs à se préparer à faire face aux aléas climatiques, en particulier à des épisodes de sécheresse, attendus comme de plus en plus fréquents, selon les études prévisionnelles du climat. En collaboration avec l'Institut de l'Élevage, Arvalis, les conseillers de performance et les Cuma, les conseillers des Chambres d'agriculture des Pays de la Loire se sont mobilisés pour produire des références et outils dédiés.
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Thorigné d'Anjou : ferme expérimentale AB spécialisée en ruminants
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou, mise en place en 1998, à l'initiative de la Chambre d'agriculture du Maine-et-Loire, est conduite entièrement en agriculture biologique. Ses 137 hectares de SAU et les 115 UGB de son troupeau de bovins allaitants (race Limousine) participent activement à la recherche en AB, et au transfert des connaissances ainsi produites. Du côté des productions végétales, l'assolement compte surtout des surfaces fourragères, avec quatre axes de recherche : - les prairies à flore variée ; - les associations céréales-protéagineux récoltées en grain et en fourrages ; - l'implantation de prairies sous couverts d'associations céréales-protéagineux semées à l'automne ; - les légumineuses de fauche. Du côté du troupeau, les expérimentations portent sur : - l'alimentation hivernale du couple mère-veau conduit en vêlage d'automne ; - la conduite du couple mère-veau en pâturage tournant ; - la production de bufs de 30-32 mois ; - la maîtrise de la finition des femelles ; - le rythme de croissance des génisses destinées à un vêlage à 30 mois.
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Adapter la production fourragère des ruminants dans un Massif Central sous contrainte hydrique : Des pistes à développer à partir d'expériences en zone méditerranéenne
Le projet Mélibio a été mis en place en 2012 pour accompagner les éleveurs biologiques du Massif Central dans la sécurisation de leur système fourrager. En effet, ces derniers seront soumis, d'après les scenarii, à des conditions climatiques de plus en plus contraignantes, notamment en termes de stress hydrique. A partir d'entretiens, les solutions mises en uvre par des éleveurs de ruminants en Catalogne et en Toscane pour faire face à la sécheresse sont étudiées, et ce afin de déterminer lesquelles pourraient être transposables dans le Massif Central. Cette synthèse de l'étude réalisée décrit les techniques rencontrées : - l'implantation de luzerne ; - le recours aux cultures fourragères annuelles ; - l'utilisation de prairies à flore variée, mais généralement sur de petites surfaces et pour leurs fonctions complémentaires ; - la constitution de stocks avec les coupes de fourrages de meilleure qualité au détriment du pâturage sur les surfaces concernées ; - l'utilisation de la forêt ; - l'irrigation ; - les achats de fourrages.
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Agir pour plus dautonomie alimentaire
Loïc MADELINE, Auteur ; Jean-Claude DORENLOR, Auteur ; Patrick CARTOUX, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2014Réalisées dans le cadre du projet Alimauto, ces six fiches présentent les choix stratégiques d'éleveurs bas-normands, 2 en agriculture conventionnelle et 4 en agriculture biologique, pour optimiser l'autonomie de leurs troupeaux bovins (lait et viande). Ces stratégies sont basées sur : - le pâturage tournant ; - la mise en place d'un système économe ; - la production de méteils fourragers et grains (en AB) ; - une organisation globale du système (en AB) ; - la production de lait à l'herbe (en AB) ; - une gestion optimisée de l'herbe (en AB).
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Les associations céréales protéagineux récoltées immatures : assemblages, valeurs nutritives et valorisation par les vaches allaitantes
Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie alimentaire). Le triticale, l'avoine, le pois fourrager et la vesce commune sont les principales espèces utilisées pour la culture d'associations céréales-protéagineux récoltées immatures. L'objectif des éleveurs est de récolter un mélange productif, riche en légumineuses, en évitant la verse, et avec une bonne maîtrise des adventices. Les essais agronomiques et zootechniques réalisés sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou, conduite en agriculture biologique, ont permis de préciser les assemblages adaptés, et la valorisation zootechnique dans un troupeau de vaches allaitantes. Les associations, à base de triticale, récoltées au stade laiteux-pâteux de la céréale, avant la sécheresse estivale, sont productives ; elles constituent une réponse intéressante pour la recherche d'autonomie alimentaire et de moindre dépendance aux aléas climatiques ; elles concernent plus particulièrement les exploitations inadaptées à la culture du maïs ensilage. L'utilisation conjointe de pois fourrager et de vesce commune est pertinente pour améliorer la valeur azotée du fourrage produit (+ 44 g MAT/kg MS par rapport au triticale). L'introduction d'une petite dose d'avoine a un impact modéré sur la valeur du fourrage récolté. Les risques de verse limitent la dose possible de protéagineux à incorporer. La valorisation zootechnique sur vaches allaitantes en vêlage d'automne, et vaches en finition est satisfaisante. La valeur azotée modeste du fourrage récolté (95 à 104 g MAT soit 59 à 66 g de PDIN/kg MS) est néanmoins à prendre en compte dans la stratégie de complémentation des animaux.
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Associer une légumineuse au sorgho pour améliorer la qualité de la ration
Mabio S.J. DA SILVA, Auteur ; Jean-Claude EMILE, Auteur ; Guillaume AUDEBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie Alimentaire). Le sorgho présente l'avantage d'être moins gourmand en eau que le maïs, et avec une productivité comparable. Le grain peut être utilisé en ensilage pour l'alimentation des ruminants, mais sa faible valeur protéiques impose une complémentation. Des associations de sorgho nain ou géant avec du soja, du pois protéagineux, du trèfle d'Alexandrie, de la vesce velue, du haricot ont été testées, en 2013, dans la Vienne. Quel que soit le type d'association, la culture associée augmente la valeur protéique du mélange tout en conservant sa valeur énergétique. Les associations de sorgho géant avec du haricot commun ou de sorgho nain avec du soja présentent les meilleurs taux de matières azotées totales. Ce document présente également les rendements des essais, les proportions de sorgho à la récolte et les valeurs nutritionnelles des cultures associées.
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Les atouts sociétaux et agricoles de la prairie
Jean-Louis PEYRAUD, Auteur ; Luc DELABY, Auteur ; Rémy DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurLes prairies occupent 35 % de la SAU nationale, mais leurs surfaces sont en baisse constante, faute de soutien et d'intérêt des éleveurs de plaine dans un contexte de prix des céréales compétitif. Les systèmes herbagers ont pourtant de nombreux atouts : la valeur alimentaire équilibrée de l'herbe ; des résultats économiques améliorés par une réduction des charges ; des systèmes plus robustes, résilients et durables ; les avantages environnementaux. Des exploitations de Bretagne, Pays de la Loire et Basse-Normandie sont utilisées pour comparer les performances des élevages laitiers selon leur proportion de prairies dans la SAU. L'article émet des recommandations quant à la gestion des prairies à flore variée.
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Dossier : Quête d'autonomie : Des agriculteurs relatent leur itinéraire
Michel WEBER, Auteur ; Claudine MURAT, Auteur ; Benoit DELMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa question de l'autonomie en élevage peut se raisonner en question de fourrage ou encore, de façon plus générale, au niveau alimentaire. Mais, cela peut aussi inclure l'ensemble des intrants (aliments, paille, carburant, engrais, produits phytosanitaires ) ou même l'autonomie financière ou de décision. Travailler à optimiser son autonomie est un fil conducteur pour optimiser les résultats économiques de son exploitation. Pour cela, il faut notamment chercher l'équilibre entre les divers facteurs de production, tenir compte du potentiel de son système et favoriser une approche globale. Ce dossier, qui regroupe plusieurs témoignages d'éleveurs aveyronnais en bovins lait et viande, ovins lait et caprins, apporte différents éclairages : le rappel de principes fondamentaux comme la notion d'optimum fourrager ou la gestion de la ressource « herbe » dans toute sa diversité (parcours, voire sous bois compris), des exemples de critères pour décrypter l'autonomie d'une exploitation, des exemples de leviers possibles, illustrés par des cas concrets (introduction de la luzerne, séchage en grange, optimisation du pâturage, du chargement, l'utilisation de méteils riches en légumineuses, évolution des rotations ). Par ailleurs, un focus est fait sur la question de la dépendance énergétique et sur les moyens de la réduire. Ce dossier montre aussi que la recherche de l'autonomie peut être gage de durabilité du système et de meilleure qualité de vie.
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Etude des systèmes fourragers méditerranéens et de leur conception sous stress hydrique
Cette étude a été menée dans le cadre du projet Mélibio porté par le Pôle Agriculture biologique Massif Central. Ce projet a été mis en place en 2012 pour accompagner les éleveurs dans la sécurisation de leur système fourrager. Dans le Massif Central, le changement climatique va augmenter la fréquence des sécheresses, menaçant l'autonomie fourragère des élevages. Afin d'explorer les possibilités d'y faire face, cette étude, menée en partenariat avec l'Inra et l'Itab, identifie les caractéristiques des systèmes fourragers dans des zones où les sécheresses sont récurrentes : la Catalogne et la Toscane. Des enquêtes ont été menées auprès d'éleveurs et de techniciens en 2014. Dans les zones méditerranéennes, les cultures fourragères pérennes sont relativement peu utilisées (sauf la luzerne), mais font l'objet d'une réflexion. En revanche, les cultures fourragères annuelles utilisant des variétés locales sont une variable d'ajustement importante. Les surfaces pâturées sont parfois réduites afin de constituer un stock de foin en prévision de la sécheresse annuelle. C'est souvent une diversité de pratiques, de la gestion des stocks à l'irrigation en passant par le pâturage en forêt, qui permet aux éleveurs de faire face au déficit hydrique. Même si le Massif Central ne promet pas d'être aussi aride que la Toscane ou la Catalogne, certaines méthodes pourraient être transposables.
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Foisonnement de l'innovation agricole : quelques exemples d'initiatives en élevage herbivore
V. ALLEZARD, Auteur ; Christian HUYGHE, Auteur ; Françoise VERTÈS, AuteurCet article est un recueil de sept expériences originales en élevage herbivore illustrant l'adaptation des acteurs agricoles à un contexte fluctuant grâce à des approches systémiques et coopératives : la sélection et l'entretien des couverts prairiaux dans des contextes à fortes contraintes physiques et réglementaires ; l'élaboration de dérobées fourragères ; un outil de gestion du pâturage en fonction des sommes de température ; des techniques de renouvellement de prairies par des semis sous couverts ; des innovations pour réduire les temps de travaux d'astreinte et enfin un échange entre un Civam et des porteurs de projet à l'installation en Loire-Atlantique.
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Luzerne enrubannée en complément du blé pour l'engraissement des jeunes bovins
Alain GUILLAUME, Auteur ; Daniel LE PICHON, Auteur ; Didier BASTIEN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie alimentaire). L'autonomie protéique est un enjeu de la pérennité des élevages bovins viande en production de jeunes bovins. Trois essais ont été réalisés en Bretagne, qui ont permis d'évaluer l'intérêt de l'apport de luzerne enrubannée comme seul complément azoté dans une ration à base de blé. Pour les races Limousine et Charolaise, les rations avec luzerne ou soja sont comparées grâce aux critères techniques classiques tels que le Gain moyen quotidien, le poids vif en fin d'engraissement, les critères de qualité de carcasse, la consommation journalière d'aliments, ainsi que leurs caractéristiques nutritionnelles. Les résultats montrent que les performances d'engraissement issues des rations à base de luzerne et de tourteau de soja sont comparables, avec des caractéristiques de carcasses identiques.
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Performances des bovins en croissance alimentés avec un mélange céréales-protéagineux immatures ensilé
Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie Alimentaire). L'ensilage de mélanges céréales-protéagineux immatures permet de sécuriser le système fourrager. La station expérimentale de Mauron, en Bretagne, a mené, en 2012-2013, des essais pour en déterminer la valorisation animale et la valeur d'encombrement sur des boeufs Prim'Holstein et des génisses Blondes d'Aquitaine, en comparaison avec une ration à base d'ensilage de maïs. Les résultats montrent qu'en dépit d'une amélioration de l'autonomie protéique, ces ensilages nécessitent une complémentation lorsque la période d'alimentation a une durée supérieure à 2 mois. Les fourrages ensilés à base d'associations céréales-protéagineux sont plus équilibrés, mais leur valeur alimentaire reste modeste.
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Pour plus dautonomie protéique : Maya ou le mariage du maïs et du soja
Bernard GRIFFOUL, AuteurSemer simultanément le maïs et le soja est une technique expérimentée par des associations d'agriculteurs biologiques de Rhône-Alpes. Dans une perspective d'autonomie protéique, l'objectif est de préserver le rendement fourni par le maïs tout en améliorant sa valeur protéique. Deux premières années d'essais (2012 et 2013) montrent que la présence du soja ne pénalise pas le rendement du maïs (en conditions hydriques estivales favorables). Les semis des deux graines peuvent être réalisés avec des disques à soja avec une proportion de 1 grain de maïs pour 4 grains de soja (base de 70 000 grains/ha). Le maya améliore la teneur en calcium de 1 g/kg, ne procure pas de gain de phosphore et améliore de 25 % les PDIN (51 g/kg), mais le gain de PDIE est faible. Il ne semble pas y avoir de lien entre la densité de semis et la teneur en protéines du mélange. Au-delà d'un rendement de 15 t/ha, l'association n'est plus bénéfique en PDIN car la productivité du maïs est trop importante. Outre le gain lié à l'apport protéique, la couverture du rang permettrait de réduire la pression des adventices. L'article indique les groupes de précocités compatibles des deux espèces.
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Des prairies qui produisent des céréales et donnent de l'herbe fraîche de 5 semaines au mois d'août ? C'est la prairie céréalière
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurDepuis plusieurs années, Luc Friconneau met en place des prairies céréalières dans son assolement. Cela consiste à semer un mélange céréalier dans une prairie qui présente des déséquilibres. Il peut alors récolter sur une même parcelle les grains du mélange céréalier, de la paille, et de la paille de bouche (mélange de paille de céréales et de foin). Sa technique est présentée dans cet article. Des éléments de réponse autour de quatre questions-clés sont notamment apportés : - Comment choisir les prairies à rajeunir de cette façon ? ; - Qui a gagné ? La prairie ou le mélange céréalier ? (en effet, le type de récolte dépendra du développement du couvert) ; - Comment moissonner ? ; - Pâturer, faucher ou ressemer ?
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Recherches concernant la production de viande bovine biologique sur la Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou ; Produire et utiliser de la luzerne en production de viande bovine biologique
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurCet article présente la ferme expérimentale et les principaux résultats des recherches récentes : - L'évaluation économique des barons (mâles non castrés abattus à 13 ou 15 mois) jusqu'au calcul du résultat courant ; - Des essais sur la croissance compensatrice ; - Les performances des rations contenant de l'ensilage d'associations céréales+protéagineux pour la finition des femelles ; - L'utilisation de la luzerne sur sols acides (pH 5,4) qui doit s'accompagner d'inoculation et de chaulage. Les programmes de recherche en cours sont également présentés.
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Veaux, concentrés et vaches à fourrages grossiers
Florian LEIBER, AuteurLa forte croissance du veau dans les premières semaines après vêlage incite les élevages intensifs à leur distribuer d'importantes quantités de concentrés, qui vont croissantes. Or, les taux de croissance des ruminants sauvages ralentissent au cours des premières semaines. Forcer les veaux à croître plus vite ne correspond donc pas à leurs dispositions naturelles. Bien que l'on constate que les apports précoces et abondants de concentrés favorisent le développement des papilles ruminales, ces dernières sont néanmoins naturellement plus adaptées aux régimes alimentaires folivores, c'est-à-dire contenant beaucoup de feuilles, qui sont plus riches en nutriments. Au contraire, un ruminant herbivore (qui consomme de l'herbe plutôt que des feuilles) a les papilles ruminales moins développées. Ainsi, l'estivage des génisses est une bonne méthode pour la constitution de vaches laitières qui valoriseront mieux les fourrages grossiers, ce qui est important en élevage biologique.
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Viser l'autonomie alimentaire en engraissement de jeunes bovins par l'introduction d'enrubannage d'herbe de qualité
Alexis FERARD, Auteur ; Matthieu COUFFIGNAL, Auteur ; Yannick CAREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie Alimentaire). La plupart des rations de jeunes bovins sont basées sur l'ensilage de maïs ou des rations sèches à base de céréales. Dans une perspective d'autonomie alimentaire, l'introduction d'herbe enrubannée dans des rations sèches ou à base de maïs ensilage a été testée dans les stations expérimentales de la Jaillère (Loire-Atlantique) et des Bordes (Indre). Les impacts zootechniques et économiques de l'introduction de 24 à 42 % d'enrubannage dans les rations ont été évalués pour les conjonctures 2010/2011 et 2012/2013. Les auteurs concluent que l'introduction d'enrubannage dans les rations maïs permet une économie de 90 à 180 kg de tourteau par jeune bovin, mais également une économie de blé dans le cas des rations sèches, tout en maintenant le niveau de rémunération des éleveurs.
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Alimentation animale : Tendre vers l'autonomie alimentaire, un enjeu fort en Rhône-Alpes
Chantal BONZON, AuteurLa recherche d'une meilleure autonomie alimentaire en élevage est un enjeu majeur, en particulier en Rhône-Alpes, région qui a mis en place un dispositif « autonomie alimentaire régionale ». Les agriculteurs adhérents peuvent bénéficier d'un diagnostic sur les points forts et faibles de leur exploitation et sur les pistes d'amélioration, mais aussi des aides à l'assolement (mise en place de cultures protéiques) ou encore aux clôtures pour renforcer le pâturage. Bon nombre d'agriculteurs se sont engagés dans cette démarche avec l'appui de conseillers, en particulier dans la Drôme. Toutes les filières ruminants sont concernées et les essais et expériences de chacun sont capitalisés et diffusés. Ainsi, méteil et prairies multi-espèces (notamment avec le mélange St Marcellin, bien adapté au contexte local) se développent, comme le montrent les divers témoignages présentés dans l'article.
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Bovins allaitants en Bio : recherche de l'autonomie en aliments
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Bovins allaitants en Bio : recherche de l'autonomie en aliments" et aborde les points suivants : Autonomie alimentaire ; Les besoins en pâture ; Les besoins en fourrages récoltés ; Les fourrages utilisés ; La récolte des fourrages ; Les concentrés.
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Cultiver l'autonomie protéique
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, Auteur ; Cyrielle DELISLE, AuteurLes élevages bovins sont impactés par la fluctuation des coûts des protéines. Une solution pour s'affranchir de ces fluctuations est de produire soi-même ses protéines : prairies temporaires, luzerne, légumineuses et protéagineux sont des sources importantes de protéines. Avant de penser à la complémentation, l'autonomie protéique de l'exploitation réside, en premier lieu, dans la gestion du pâturage et la qualité du fourrage. Ce dossier présente plusieurs initiatives, essais et témoignages d'agriculteurs concernant l'autonomie protéique et alimentaire, en conventionnel et en bio. Parmi ceux-là, figure la ferme expérimentale des Bordes dont la partie conduite en AB a presque atteint l'autonomie alimentaire, en s'appuyant sur la réalisation d'un bon fourrage, complété ensuite par du méteil. Autre témoignage : la ferme du lycée agricole de Tulle-Naves est aussi conduite en agriculture biologique, et a atteint 96% d'autonomie grâce à des prairies multi-espèces et des cultures de mélanges céréales protéagineux. Quelques hectares de maïs et de soja sont aussi cultivés, ce qui permet d'avoir de l'énergie pure et de la protéine pure pour équilibrer les mélanges dont la composition varie à chaque récolte.
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Dossier - Associations céréales/protéagineux : Valorisation en alimentation animale
Aude COULOMBEL, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; ET AL., AuteurLes associations céréales/protéagineux représentaient 15 % de l'assolement en céréales et oléo-protéagineux biologiques en 2012. Récoltées en grain pour une valorisation en alimentation animale (directement à la ferme ou via des organismes collecteurs), ces associations souffrent d'un manque d'organisation de la filière, encore mal adaptée à leurs particularités. Pourtant, comme le montrent les essais de la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, elles représentent un aliment au potentiel nutritif intéressant et facile à produire. Différentes associations peuvent être utilisées et les Chambres d'Agriculture de Normandie ont notamment testé la féverole et la vesce comme alternatives au pois. Une autre utilisation est possible pour ces cultures prisées en bio : l'ensilage pour une consommation fourragère.
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A l'EARL la Menanterie : La méthanisation a mis les gaz !
Mathieu CAREIL, AuteurMickaël et Sandrine Barbarit, agriculteurs sur 120 ha de SAU et 50 vaches allaitantes, se sont lancés en 2009 dans la méthanisation par voie sèche. ARIA ENERGIE, seule entreprise à proposer ce type d'unité, a réalisé l'étude prévisionnelle et suivi le chantier. Le dispositif compte quatre digesteurs, remplis et vidés alternativement avec du fumier tous les deux mois. Le gaz produit alimente un moteur de cogénération : l'électricité est vendue à EDF et la chaleur sert à sécher le foin et les céréales, à chauffer un bassin de spiruline, la maison et le bureau de la ferme. L'EARL n'est pas autonome pour l'alimentation de ces digesteurs, mais travaille avec les exploitations voisines qui apportent des effluents et récupèrent le digestat. La méthanisation est réalisée en anaérobie stricte après trois étapes : hydrolyse, acidogenèse et acétogenèse (fabrication d'acétate, précurseur direct du méthane). L'objectif moyen de production est de 53kW électriques. Concernant le temps de travail, en plus du temps de contrôle et surveillance régulier, il faut compter 10 h pour charger et décharger un digesteur. En contrepartie, la méthanisation va permettre de rémunérer un ¾ de temps et d'assurer l'installation d'une personne sur un atelier de spiruline. Pour se lancer dans la méthanisation, il faut de la trésorerie, et être prêt à affronter une importante mise sous pression au cours du projet.
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Le point technique élevage : Pratiques alimentaires en allaitantes : Gérer ses objectifs et ses contraintes
Madeg JOIN-LAMBERT, AuteurLa production de viande bovine par les éleveurs allaitants, en élevage biologique, nécessite de nourrir les animaux au plus près de leurs besoins, mais aussi très souvent en travaillant sur le coût des rations. Au sein des éleveurs allaitants bio, différentes pratiques coexistent. Elles sont directement liées à leurs objectifs et aux contraintes des fermes. Quatre éleveurs allaitants du Morbihan ont été interrogés : Denis Lucas (Muzillac (56), zone séchante) et Fabien Tigeot (Bohal (56), zone séchante) ont fait le choix de faire de la vente directe de veaux sous la mère en élevant des vaches limousines ; Bernard Mounier (Pluméliau (56), zone intermédiaire) et Daniel Bronsard (Loyat (56), zone séchante) vendent les mâles en broutards qui ne peuvent généralement pas être valorisés en filière biologique. Présentation de leurs pratiques d'élevage : Conduite au pâturage et choix de vêlage ; La finition des animaux à l'herbe ; Du foin et de l'enrubannage au bâtiment ; Ensilage ou enrubannage de méteil ; La finition au bâtiment. Un tableau présente les avantages et les inconvénients de la vente de veaux sous la mère, de broutards, de bufs.
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Technique : Utilisations possibles du marc de pommes
Joseph POUSSET, AuteurJoseph Pousset fait un point sur les meilleures façons de tirer partie du marc, "résidu" de l'extraction du jus de pommes. Après présentation de la composition des marcs frais et séchés, Joseph Pousset précise leurs utilisations possibles en aliment du bétail pour les bovins, les moutons, les porcs. La richesse nutritive du marc de pommes est comparable à celle de la betterave fourragère, quoique moins grande en énergie. Son faible prix le rend économiquement intéressant. Si une grande quantité de marcs est disponible, il est alors possible de le déshydrater ou de l'ensiler. Le marc de pommes peut s'utiliser en engrais pour le sol, en le compostant en surface comme du fumier, par exemple. Certains reconnaissent une efficacité au marc de pommes épandu en fine couche sur une prairie envahie de mousses
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Valeur nutritive des associations céréales/protéagineux en AB
Les éleveurs biologiques sont friands des associations céréales/protéagineux pour complémenter leurs rations. Alors que la céréale sert de tuteur au protéagineux et apporte sa teneur en énergie au mélange, le protéagineux permet de produire un concentré plus riche en matières azotées qu'une céréale pure. Depuis 2002, la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, dans le Maine-et-Loire, conduit des essais comparatifs sur ces cultures en bio pour des valorisations en grains ou en ensilage. Les mélanges testés ont été évalués en termes de rendement et de valeurs nutritives. Ainsi, le triticale s'est révélé être la céréale la plus intéressante : bonne productivité en grains et en paille, moindre sensibilité que le blé aux maladies et aux conditions difficiles, meilleure couverture du sol et donc meilleure maîtrise des adventices et meilleur tuteur pour le protéagineux associé. L'association de cette céréale avec le pois fourrager représente, dans ces essais, le mélange le plus intéressant pour une récolte en grains.
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Variabilité interannuelle des productions fourragères de 2000 à 2011. Analyse par région à partir d'observations en fermes
Jean DEVUN, Auteur ; JC. MOREAU, Auteur ; Michel LHERM, Auteur ; ET AL.Le suivi de 1196 fermes du dispositif des Réseaux d'Elevage entre 2000 et 2011 a permis de faire un état des lieux de la variabilité de la production fourragère, en relation avec le système de production et le contexte pédoclimatique. En première coupe, le rendement moyen des récoltes d'herbe est de 3,95 t MS/ha, avec des fortes variations entre filières (bovin viande, bovin lait et ovin viande). Les rendements respectifs de maïs ensilage et céréales d'automne sont de 12,4 t MS/ha et 57,3 q/ha. A l'échelle des exploitations, le rendement des prairies est nettement plus variable que ceux du maïs ensilage et des céréales. Les écarts de variabilité interannuelle des rendements entre les exploitations s'expliquent, en partie, par les grandes régions d'élevage (11 à 16%) et régions ISOP (près de 30%). Ceci est probablement lié au niveau d'aléas climatiques et permet de distinguer différents types de régions en fonction du niveau et de la variabilité des rendements.
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L'autonomie en protéine : Quelles stratégies adopter pour plus de durabilité ?
Mathieu CAREIL, AuteurEn élevage, réduire sa dépendance aux achats de protéines contribue à renforcer les résultats économiques d'une exploitation et à augmenter sa résistance aux aléas. Pour plus d'autonomie protéique, divers leviers sont mobilisables, en fonction des atouts et contraintes de chaque système : adapter son chargement (ne pas chercher à produire à tout prix), optimiser le pâturage, développer les prairies à flore variée riches en légumineuses, renforcer l'ensilage d'herbe et sa diversité (ex : les ensilages précoces plus riches en protéines, les ensilages plus tardifs équilibrés en énergie et protéines), avoir des stocks de foins de qualité et eux aussi diversifiés. Il est aussi possible de mobiliser divers types de fourrages verts comme certaines prairies en hiver sur sol portant ou des dérobées riches en protéines (colza, chou ). Par ailleurs, divers protéagineux peuvent être autoproduits, comme le lupin, la féverole ou encore les pois fourragers. La diversité des ressources alimentaires permet de répondre à ce besoin d'autonomie en protéines tout en renforçant la résilience du système.
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Des betteraves fourragères bio pour engraisser vaches et boeufs
Sophie BOURGEOIS, AuteurGérald Séchet, éleveur de bovins viande bio dans le Maine-et-Loire, a intégré depuis quelques années la betterave fourragère dans ses rations et la cultive sur 1 à 2 hectares. Il l'utilise pour l'engraissement des vaches de réforme et des bufs de trois ans, dans la ration des génisses et en apport énergétique pour les vaches mises à la reproduction. Ce nouvel aliment lui a permis d'augmenter ses poids de carcasse de 20 à 40 kilos par animal. Toutefois, la consommation de betterave fourragère représente un risque d'acidose pour les animaux. Elle doit donc être associée à d'autres aliments riches en cellulose, dans une ration bien équilibrée. Pour atteindre cet objectif, l'éleveur a été formé à la méthode Obsalim®.
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Conséquences possibles des changements climatiques sur la production fourragère en France. II. Exemples de quelques systèmes d'élevage
Françoise RUGET, Auteur ; Philippe CLASTRE, Auteur ; Jean-Christophe MOREAU, Auteur ; ET AL., AuteurLa production de ressources fourragères, et le calendrier de celle-ci, sont perturbés par les changements climatiques. Un premier article, paru dans Fourrages n°210, a présenté les simulations de productions d'herbe, de luzerne et de maïs, obtenues via un modèle de culture et selon le scénario A2 du GIEC IV (2007) (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat). Ces simulations sont combinées, dans ce second article, aux représentations modélisées des besoins de treize types de systèmes d'élevage. Les questions d'alimentation des animaux d'élevage sont abordées, notamment en ce qui concerne le besoin en stocks et la place du maïs dans les rations, deux éléments dont l'importance devrait s'accroître. Dans le scénario envisagé, le maintien des systèmes herbagers serait particulièrement difficile du fait d'une réduction des précipitations estivales. La connaissance, par des experts de terrain, des pratiques présentes et possibles permet d'envisager des solutions techniques et de dégager les questions de recherche et d'expérimentation à privilégier.
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Dossier : Le soja, matière première à risque face aux contaminations OGM
Emmanuelle GAUTHIER, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Guillaume MICHEL, AuteurCe dossier porte sur la question de la matière protéique dans l'alimentation des animaux élevés en AB. Le soja, même en bio, est une source majeure de protéines, de plus en plus utilisée avec le développement, notamment, des filières de volailles biologiques. Or, le soja, étant majoritairement importé, constitue un risque de contamination par les OGM (75 % des 90 millions d'hectares de soja cultivés dans le monde seraient des OGM). Dans le cadre d'un projet en cours sur l'alimentation protéique en AB, ProtéAB, une étude a été menée sur le déficit de production de protéines bio en France. Le dossier présente ensuite ce que le cahier des charges mentionne sur ces sujets, notamment sur la responsabilité de l'éleveur qui est engagée s'il utilise des aliments contaminés par des OGM. Ainsi, la FNAB a édité un guide des bonnes pratiques concernant les OGM afin d'aider les producteurs à limiter les risques. Le dossier détaille, par ailleurs, les enjeux actuels pour les monogastriques. En effet, au 1er janvier 2015, ces derniers devront être nourris avec des aliments 100 % biologiques. Ceci aura des conséquences importantes, surtout pour les éleveurs intégrés avec un lien au sol peu important. La filière bio développe des actions pour trouver des alternatives, mais les fabricants d'aliments voient mal actuellement comment se passer de soja. Néanmoins, le dossier présente le cas de trois éleveurs, un en vaches laitières, un en volailles et un troisième en porcs, qui ont développé des stratégies (ex : l'utilisation de lupin pour le premier) pour être totalement autonomes au niveau protéique.
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Actualité technique : Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou : Une bonne valorisation des ensilages d'associations céréales-protéagineux par les vaches allaitantes
Jean-Paul COUTARD, AuteurLes ensilages associant céréales/protéagineux pourraient présenter une alternative intéressante à l'ensilage de maïs à fort besoins en eau. La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou a mené depuis 2006 des essais agronomiques sur ces associations et un essai zootechnique en vaches allaitantes. Les résultats montrent que ces ensilages présentent de bonnes valeurs énergétique et azotée, ils sont simples et peu coûteux à produire. Distribués durant trois hivers consécutifs à des vaches mères, les ensilages d'associations ont permis des niveaux d'ingestion comparables à un ensilage de maïs, de faibles variations de poids et d'état des vaches et des performances de reproduction analogues, une croissance élevée des veaux. Ces associations peuvent donc contribuer efficacement à la recherche d'autonomie alimentaire des troupeaux de vaches allaitantes.
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Autonomie alimentaire en élevage bovin viande biologique : 10 années d'observations
Pascale PELLETIER, Auteur ; Gérard BRANDON, Auteur ; Thierry FOUSSIER, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2011Afin de produire des références sur l'autonomie alimentaire des systèmes bovins allaitants et de définir les conditions d'atteinte de cette autonomie, une étude, menée sur la ferme expérimentale des Bordes et présentée lors des 18èmes Rencontres Recherches Ruminants (décembre 2011), a été mise en place depuis une dizaine d'années. Le troupeau, en système naisseur-engraisseur, est conduit en agriculture biologique avec pour objectifs l'autonomie alimentaire, mais également la valorisation des produits dans le circuit biologique (bufs de 38 mois). Malgré un chargement élevé pour la région (1,07 UGB/ha SAU), l'autonomie fourragère, élément clé de l'autonomie alimentaire globale, est atteinte 7 ans sur 9. Ceci est permis grâce à une bonne gestion du pâturage via l'outil Herbo-LIS® et grâce à 10 ha de prairies multiespèces productives, fauchées et pâturées. Une gestion à long terme du système est également essentielle. En effet, lors des bonnes années climatiques, il est important de constituer des stocks de fourrages en prévision d'années plus difficiles. L'autonomie en concentrés est plus difficile à atteindre, elle n'est en moyenne que de 85 % dans ce système.
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Couverts végétaux : Une opportunité fourragère ? : L'obligation de couvrir les sols peut être une occasion de conforter les stocks fourragers
Karine LEMAIRE, Auteur ; Daniel PLATEL, Auteur ; Daniel VALENTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Institut de I'Elevage, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RESEAUX D'ELEVAGE POUR LE CONSEIL ET LA PROSPECTIVE | COLLECTION THEMA | 2011Pour valoriser les couverts végétaux en fourrage et obtenir des résultats satisfaisants, il faut veiller à prendre en compte plusieurs éléments. D'une part, il faut veiller à respecter la réglementation. En effet, un couvert de légumineuses en pur peut être considéré comme une culture dérobée et doit alors être enregistré et conduit en respect de la réglementation départementale concernant les dates de destruction, les espèces... D'autre part, le choix d'un semis « précoce » ou « tardif » conditionnera le choix des espèces à implanter. L'article indique les possibilités qui existent en termes de matériel pour l'implantation de la culture. Dans une deuxième partie, l'article présente les avantages et inconvénients dans le choix de graminées, légumineuses ou associations. La fertilisation doit être adaptée en fonction du potentiel en place à la levée des couverts. Les différents types de récolte et de conservation des fourrages récoltés sont ensuite présentés. L'article donne des références technico-économiques, comme des valeurs alimentaires de cultures dérobées, des doses de semis et coûts des semences, ainsi que les coûts inhérents à la mise en place de ces couverts.
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Cultiver du soja et distribuer les graines aplaties aux bovins
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe soja est cultivé sur 50 à 52 000 hectares en France. Cette légumineuse de printemps n'a pas besoin de fertilisation azotée, et fournit 30 à 50 unités d'azote à la culture suivante. Par ailleurs, c'est le plus riche des protéagineux, avec 35 à 40 % de protéines contenues dans ses graines. C'est pourquoi des éleveurs limousins de bovins allaitants se sont intéressés à cette culture pour complémenter leurs rations. Les variétés les mieux adaptées à la région ont été déterminées par des essais au Lycée Agricole de Tulle-Naves. Après une description générale de l'itinéraire technique, l'article rappelle qu'il existe peu de références sur la valorisation des graines crues par les bovins. C'est pourquoi le Cetiom recommande de veiller à ce que la teneur en matière grasse totale de la ration ne dépasse pas 5 % de la matière sèche, de ne pas en distribuer aux veaux de moins de 200 kilos, et de ne pas associer les graines de soja crues à de l'urée. En Limousin, les éleveurs suivis par la Chambre d'agriculture l'utilisent pour ajuster les rations, à raison d'un kilo par jour et par animal au maximum. L'exemple d'un élevage biologique de bovins viande en Corrèze complète cet article. Après une description rapide de l'exploitation, l'itinéraire technique de la culture du soja est détaillé, ainsi que son utilisation dans la ration du troupeau.
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Ensiler des associations céréales-protéagineux pour sécuriser son système fourrager en Pays de la Loire
Philippe BRUNSCHWIG, Auteur ; Nicolas BULOT, Auteur ; Jean-Paul COUTARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2011Les associations céréales-protéagineux comportent en général une ou deux légumineuses. L'ensilage de ce mélange à un stade immature peut contribuer à renforcer l'autonomie fourragère de l'exploitation par une récolte avant la période de sécheresse. Le document présente l'intérêt des associations céréales-protéagineux : un système fourrager sécurisé ; un itinéraire technique simplifié ; un fourrage riche en fibres. Il explore, par ailleurs, plusieurs points : - Choix des espèces et des variétés : un compromis entre plusieurs critères (le choix des céréales, du triticale, des protéagineux ; quatre mélange recommandés de 2 à 4 espèces) ; - Conduite de la culture : semer et récolter (place dans la rotation ; implantation ; semis ; fertilisation azotée ; récolte ; délai fauche - récolte ; mode et matériel de récolte ; hachage fin ; stockage des mélanges immatures) ; - Valorisation par les bovins (valeurs nutritives des ensilages immatures ; les effets sur les performances des vaches laitières ; valorisation par les bovins viande) ; - Avis d'éleveurs.
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La féverole, un concentré protéique et énergétique
Les Chambres d'agriculture de Normandie ont édité une série de fiches techniques présentant la conduite des cultures biologiques en Normandie. Ces fiches ont pour fonction d'être des outils pratiques pour les agriculteurs et les techniciens. Cette fiche porte sur "La féverole, un concentré protéique et énergétique" : - Féverole d'hiver ou de printemps ? ; - Choix des variétés : hiver pour les ruminants et printemps pour les volailles ; - Un itinéraire cultural de la féverole d'hiver ; - Un itinéraire cultural de la féverole de printemps ; - Période de semis ; - Densité de semis ; - Désherbage ; - Les parasites principaux ; - Place dans la rotation ; - Fertilisation et amendement ; - Récolte et débouchés ; - Astuces terrain.
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Les fiches techniques du réseau GAB / FRAB : Elevage
Le réseau GAB/FRAB, en Bretagne, a édité, de nouvelles fiches techniques. Dans la série "Élevage" : - Fiche n°2 : Volailles de Chair (Conversion ; La filière ; L'autonomie alimentaire, la clé de la réussite ! ; Organisation des bâtiments et accès à l'extérieur ; Quel bâtiment choisir ? ; Aménager ses parcours ; Pratiques d'élevage et équilibre sanitaire des animaux ; Abattoir) ; - Fiche n°3 : Produire des Porcs en Agriculture Biologique (Les élevages de porcs en Bretagne ; Alimentation et autonomie ; Bâtiments : une réglementation précise ; Références technico-économiques ; Commercialisation ; La période de conversion ; Les pratiques d'élevage et la santé) ; - Fiche n°4 : Vaches allaitantes : Points techniques et commercialisation (Conversion ; Autonomie alimentaire ; Surface des bâtiments ; Fourrages ; Privilégier les prairies multi-espèces ; Concentrés ; Finition des animaux ; Autre mode de conservation : l'inertage (qui concerne aussi les céréales) ; Débouchés) ; - Fiche n°5 : La gestion du pâturage tournant (Des prairies d'association ; Définir les surfaces accessibles au pâturage ; Optimiser le temps de repousse : calculer la taille de la parcelle ; Découper des parcelles homogènes ; Gérer le pâturage tournant ; Créer des chemins d'accès) ; - Fiche n°6 : Aléas climatiques et Gestion des fourrages (Règlement CE 889-2008 Guide de lecture ; Adapter le système ; Évaluer les stocks tôt dans la saison, afin de réagir au plus vite ; Vérifier les réductions possibles de cheptel ; Ensiler les mélanges céréaliers ? ; A quel stade ensiler ? ; Les dérobées... ; La paille : Attention...).
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Finition des bovins
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDepuis 10 ans, la ferme expérimentale des Bordes, située dans l'Indre, est en système naisseur-engraisseur de bufs limousins lourds de 38 mois. Les performances du système ont été présentées lors d'une journée portes ouvertes en juin 2011. La viande de buf bio est bien valorisée car elle bénéficie d'une image positive, en moyenne une carcasse étant valorisée entre 3,90 et 4,10 /kg. Cette ferme atteint l'autonomie fourragère et, pour cela, le pâturage tournant est appliqué à tous les lots et l'état de l'herbe est surveillé grâce à la méthode Herbo-LIS®. Des cultures de mélanges céréales-protéagineux permettent de se rapprocher de l'autonomie alimentaire, même si celle-ci n'est pas totale. Dans la phase de finition, les bufs, à l'étable, reçoivent de l'herbe enrubanée, du foin et du mélange céréales-protéagineux. D'un point de vue économique, la ferme a dégagé une marge brute globale proche de 50 000 de 2008 à 2010 et un EBE (excédent brut d'exploitation) de 26 700 . Le détail des résultats économiques est présenté dans l'article.
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Implanter des dérobées : Une opportunité fourragère ? (Brèves de bergerie - Bulletin n° 35 - juin 2011)
Catherine DELVALLE, Auteur ; Arnaud GRENARD, Auteur ; Stéphane PYPE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (149 Rue de Bercy, 75 012, FRANCE) : DEPARTEMENT ACTIONS REGIONALES - INSTITUT DE L'ELEVAGE | 2011
Ce document a été conçu à partir du travail réalisé par le Réseau d'Elevage Bovins Viande Nord Picardie. Pour espérer récolter un couvert végétal (interculture) tout en respectant la règlementation, deux scenarii peuvent être envisagés : un semis "précoce" pour une récolte d'automne, un semis "tardif" pour une récolte de fin d'hiver. L'engagement dans l'une ou l'autre de ces options entraînera des choix d'espèces différentes. Les récoltes de printemps génèrent de meilleurs rendements mais il est souvent difficile d'apprécier les pertes subies sur la culture suivante. Cette option est possible dans les parcelles à bon potentiel agronomique où les sols ont la faculté de conserver leur humidité. Ainsi, il est nécessaire d'anticiper la récolte du couvert végétal de l'interculture pour implanter la culture suivante de façon optimale. Plusieurs points sont abordés : - Que choisir entre graminées, légumineuses ou association ? ; - Quels matériels pour l'implantation (Le labour est-il une nécessité ? Quels matériels de semis utiliser ? Et pourquoi combiner travail du sol et semis ? Faut-il rappuyer le lit de semences ? Faut-il fertiliser ?) ; - A quelle densité semer ? ; - Quel type de récolte envisager ? ; - Valeurs alimentaires de cultures dérobées courantes ; - Zoom : le colza fourrager en résumé ; - Témoignage 1 : Benoît Levêque (éleveur de 300 femelles Texel à Saint-Pierre-les-Franqueville (02)) ; - Témoignage 2 : Florent Lievin (éleveur de 600 femelles Ile-de-France, à Mentque (62)) ; - Témoignage 3 : Gaec Croix de Bellefontaine (Luc et Maryline Caron, éleveurs de 500 brebis, de bovins lait et viande, à Hecourt (60)).
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Réussir le maïs fourrage
Les Chambres d'agriculture de Normandie ont édité une série de fiches techniques présentant la conduite des cultures biologiques en Normandie. Ces fiches ont pour fonction d'être des outils pratiques pour les agriculteurs et les techniciens. Cette fiche porte sur "Réussir le maïs fourrage" : - Le maïs en début de rotation ; - Part limitée dans l'assolement ; - Le choix de la variété ; - Réchauffer le sol pour une levée rapide ; - Période de semis ; - Densité de semis : plus qu'en maïs conventionnel ; - Sarclage et binage : deux actions stratégiques ; - Fournitures du sol élevées après prairies ; - Les réglages de la herse étrille ; - Astuces terrain.
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Acétonémie : Adapter la ration à l'évolution de la lactation
Ignaz HUTTER, AuteurLes besoins en énergie de toutes les vaches augmentent rapidement après le vêlage quelles que soient leurs performances laitières. Si ces besoins ne sont pas couverts, la vache puise dans ses réserves corporelles. Or, une trop forte mobilisation des graisses corporelles n'est pas sans conséquences : diminution de la teneur en protéines dans le lait, perte d'appétit, baisse de rendement laitier Il est donc nécessaire de fournir de l'aliment concentré dans les trois premiers mois. En revanche, si la ration est pauvre en fibres et riche en amidon sur la durée, il existe un risque d'acidose. Pour éviter les problèmes en début de lactation, il est préférable, en agriculture biologique, de viser une courbe de lactation plate, en réduisant éventuellement l'apport de protéines avant et pendant le vêlage.
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Actualité technique : Bovin viande en agriculture biologique - Résultats économiques 2009
TECHNI BIO, AuteurLes Réseaux d'élevage viande bovine conduits par les Chambres d'agriculture et l'Institut de l'élevage observent une douzaine d'élevages dans les systèmes naisseurs producteurs de broutards, naisseurs engraisseurs de veaux et naisseurs engraisseurs de bufs. Ces suivis pluriannuels ont permis de décrire deux cas types en agrobiologie, qui sont réactualisés chaque année en fonction des évolutions observées. Le résultat des suivis porte sur : - Type 1 : naisseur extensif en agrobiologie (herbe et foin dominent, deux périodes de vêlage, une rentabilité qui se maintient) ; - Type 2 : naisseur engraisseur de veaux de lait sous la mère (herbe et cultures, vêlages étalés pour vendre toute l'année, résultats économiques en légère baisse) ; - Quatre années de recul sur les types 1 (Broutards) et 2 (Veaux sous la mère).
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Autonomie et sécurité fourragère en viande bovine biologique : Charger moins et stocker plus
Les réseaux d'élevage des Pays de la Loire ont conduit un travail sur l'autonomie et la sécurité des systèmes fourragers en élevage viande bovine agrobiologique. L'autonomie fourragère est mesurée en comparant les achats nécessaires à la consommation globale de fourrage par le troupeau. Le travail réalisé montre que, pour atteindre l'autonomie fourragère de façon durable, il faut avoir un chargement limité et faire suffisamment de stocks. Le chargement doit se situer le plus souvent autour des 1 UGB par ha de surface fourragère (SFP) en tenant compte du potentiel des sols et des pratiques. Les stocks récoltés doivent couvrir les besoins annuels du cheptel et permettre de disposer d'un stock de sécurité de 250 à 350 kg de Matières Sèches (MS) par UGB, soit un mois de consommation. Les clés de l'autonomie fourragère reposent sur plusieurs aspects : adapter le chargement au potentiel des sols, faire suffisamment de stocks, pas de rationnement à certaines périodes, produire ses concentrés, ajuster la taille du troupeau, ajuster la surface fourragère, et valoriser le pâturage. Par ailleurs, le document présente le réseau des fermes suivies en Pays de la Loire et dans les Deux Sèvres (fermes représentant une diversité de systèmes de production : système naisseur, producteurs de broutard, naisseurs engraisseurs de veaux sous la mère et naisseurs engraisseurs de bufs), ainsi que les résultats d'une enquête complémentaire dans une douzaine d'élevages étudiés (pour analyser plus finement les différences d'autonomie et de sécurité des systèmes fourragers).
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Bovins viande : Cultiver davantage d'autonomie
Carole HIET, AuteurLa récente flambée des prix des céréales pose la question de l'autonomie alimentaire en élevage allaitant. Cet article donne des pistes à suivre pour valoriser au maximum l'herbe, qui reste l'aliment le plus économique. Les exploitations prises en exemple ne sont pas bio, mais les grands principes proposés sont transposables aux systèmes bio. Afin de bien gérer le pâturage, Arvalis-Institut du Végétal propose des formations à la méthode Herbo-LIS. Cet outil permet de calculer les surfaces nécessaires au pâturage et à la fauche, puis de les faire évoluer par le calcul des jours d'avance (obtenus, à partir d'une parcelle, par calcul de la moyenne des hauteurs d'herbe qui est à convertir en kg de matière sèche et à multiplier par la densité et la surface totale ; résultat qui est ensuite divisé par les besoins journaliers des animaux). Un éleveur de bovins viande, Emmanuel Bregeras, à Le Vigen (Haute-Vienne), estime que l'utilisation de cette méthode lui a fait gagner 27 tonnes de fourrage. Par ailleurs, les charges d'alimentation peuvent être réduites en distribuant des concentrés fermiers. Si la production de céréales est intéressante, la culture des protéagineux est délicate (rendements très variables). Le choix des compléments doit toujours être raisonné en fonction de l'équilibre de la ration, et des propriétés des aliments (les céréales riches en fibres peuvent entraîner des troubles de digestion chez des jeunes bovins ; au contraire, le pois, acidogène, nécessite un apport de fibres). Enfin, les animaux n'ont pas besoin de la même complémentation à longueur d'année. Les apports peuvent être réduits pendant certaines périodes (notamment autour du vêlage). Jean-Marc Chamignon, éleveur de charolaises, à Neure (Allier), alimente son troupeau avec ce qui pousse sur son exploitation (valorisation de l'herbe au printemps, enrubannage des prairies les plus jeunes en mai...) et, suivant les années, revoit ses rations en augmentant la proportion de céréales ou de pulpes.
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Dossier : La luzerne, reine des fourragères
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, Auteur ; Cyrielle DELISLE, AuteurCulture fourragère possédant de nombreux atouts agronomiques, alimentaires et environnementaux, l'implantation de luzerne peut, en 2010, faire l'objet d'une aide PAC. Ce dossier présente les éléments nécessaires à sa conduite. La luzerne fait l'objet d'une sélection génétique assez ancienne. Elle permet de sélectionner la variété sur divers critères : type de dormance par rapport à la zone de production, pérennité, résistance aux maladies et à la verse, richesse en protéines. Concernant le sol, un terrain très drainant et bien fissuré et un pH de 6,2 minimum sont favorables à une implantation réussie. Deux périodes de semis sont possibles : printemps et fin de l'été. La luzerne est une culture technique et le choix du mode de récolte et de stockage dépend des conditions pédo-climatiques et du choix entre autonomie en fibres (foin), en azote ou en protéines (ensilage). Une récolte réussie nécessite une observation fine de l'évolution de la plante et de la météo et peut être facilitée par l'utilisation du matériel approprié. Deux exemples d'exploitations agricoles cultivant de la luzerne viennent illustrer le rôle de cette légumineuse dans la ration et l'autonomie alimentaire de l'exploitation.
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L'épeautre, une céréale qui n'apporte pas que de l'énergie
Sophie BOURGEOIS, AuteurL'article évoque l'intérêt de l'épeautre dans l'alimentation du troupeau allaitant, des jeunes veaux ou des bovins plus âgés. Il indique notamment, à travers les propos de Daniel Platel, de la Chambre d'agriculture de la Somme, que "l'épeautre participe à la sécurisation d'une ration d'engraissement, en réduisant le risque d'acidose". L'épeautre, ancêtre du blé, a fait l'objet de recherches à partir des années 80 (recherche de l'institut de Gembloux en Belgique...). Les rendements de l'épeautre sont intéressants : 80 quintaux sont couramment obtenus avec de nouvelles variétés en bonnes conditions de sol et les résultats sont intéressants sur des sols pauvres (faibles besoins par rapport à un blé). L'épeautre est bien adapté aux zones froides et humides, les modalités de semis sont les mêmes que celles du blé... Cependant, il faut se prémunir de la verse. L'importance du volume à stocker est le double de celui du blé du fait de la présence des enveloppes du grain. La valeur alimentaire de l'épeautre est un peu inférieure à celle des autres céréales, mais la céréale est plus riche en phosphore et en vitamine A que le blé. Jean-Michel Murzeau, installé à Chambretaud, à l'EARL La Saint Frère, en Vendée, élève 70 mères charolaises et leur suite. Il cultive depuis quatre ans de l'épeautre sur 2 à 4 hectares et s'en trouve très satisfait. La céréale lui fournit notamment une complémentation très économique pour les veaux sous la mère.
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Grandes cultures biologiques en Pays de la Loire : Système « Grandes cultures - Aviculture - Bovin viande » : Chiffres 2009
Marjorie BICHET, Auteur ; Stéphanie GUIBERT, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (CAB - 9 Rue André Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : RESEAU BIO DES CHAMBRES D'AGRICULTURE DES PAYS DE LOIRE | 2010Depuis 2004, un réseau de 18 fermes de références grandes cultures a été constitué dans les Pays de la Loire. Les résultats présentés ici concernent le système « Grandes cultures-Aviculture-Bovin viande ». Ce type de système a en moyenne 46 UGB, 800 m² de volailles de chair et 47 ha de grandes cultures pour 93 ha de SAU. Une partie de la production céréalière est autoconsommée par les animaux et le reste est commercialisé. Plus de la moitié de la sole est dédiée aux prairies et jachères. Les cultures de triticale, mélanges céréales-protéagineux, maïs grain et blé représentent environ, chacun, 15 % de la surface en grandes cultures. La longueur des rotations varie de 6 à 9 ans. Elles intègrent la plupart du temps les prairies temporaires ou jachères. Le document donne les itinéraires techniques des principales cultures (blé, triticale, associations céréales/protéagineux, féverole d'hiver, maïs) : planning des principales interventions, rendements moyens, fertilisation et temps de travail. Il apparaît ainsi que le maïs est deux fois plus exigeant en temps que les cultures d'automne. Enfin, un tableau présente les coûts de production pour les différentes cultures.