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Fourrages conservés, concentrés et cultures fourragères annuelles
Synthèse régionale coûts de production Bovin Viande : Auvergne-Rhône-Alpes : Diagnostics réalisés entre 2015 et 2017
Christèle PINEAU, Auteur ; Adrien LALLOUE, Auteur ; Thierry CHARROIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Cette synthèse présente les coûts de production dateliers bovins viande situés en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se base sur les coûts de production de 626 exploitations et porte sur les performances économiques des années 2015, 2016 et 2017. Cette synthèse commence par présenter les références technico-économiques des systèmes naisseurs et naisseurs-engraisseurs, avant de présenter celles des systèmes en agriculture biologique et des exploitations qui commercialisent leur production en vente directe. Ainsi, pour chaque système de production étudié, cette analyse fournit : une description des exploitations étudiées (main duvre, SAU, chargement, nombre de vêlages SFP, surface en herbe ), une analyse détaillée des coûts de production et des produits, ainsi quune étude plus approfondie sur les coûts dalimentation (concentrés et minéraux, fourrages, amendements, semences ) et les frais délevage (frais vétérinaire, reproduction ).
Un système bio productif et rentable
Sophie BOURGEOIS, AuteurDavid Gélineau sétait installé en GAEC avec ses deux frères, en vaches allaitantes, dans le Maine-et-Loire. En 2014, il a fait le choix de se séparer du GAEC et a entamé une conversion à lagriculture biologique. Il a alors réduit son troupeau (65 vaches Limousines) et il est progressivement passé à un système basé sur la production de bufs. Ces derniers sont vendus en direct, via une Amap située près dAngers. David Gélineau conduit son troupeau de manière rigoureuse afin de limiter les UGB improductifs : lIVV est autour de 365 jours et le taux de mortalité des veaux est inférieur à 5 %. Cet éleveur fait également très attention à la gestion de ses prairies et effectue du pâturage tournant. Sa SAU de 160 ha est composée de 104 ha de prairies naturelles, 25 ha de prairies temporaires multi-espèces, 5 ha de trèfle violet, 10 ha de luzerne et 16 ha de mélanges céréales-protéagineux. Par ailleurs, il possède peu de matériel propre, mais travaille beaucoup en Cuma ou achète en copropriété. Il veille également à ce que son rapport EBE/produit brut reste au-dessus de 50 % et à disposer de plus de 2 500 /mois de prélèvements privés.
20 ans de recherche et dinnovation au service de la polyculture élevage : Ferme expérimentale de Thorigné dAnjou
La ferme expérimentale de Thorigné dAnjou est conduite en agriculture biologique dans un système de polyculture élevage bovin viande. Ce document, réalisé à l'occasion des 20 ans de la Ferme expérimentale, aborde 10 points techniques : les chiffres clés de l'AB en Pays de la Loire, la valorisation des mâles en bufs, les associations céréales et protéagineux, limplantation de prairies sous couvert, le choix des variétés de céréales, la conduite dun système 100 % cultures en AB, la valorisation du réseau bocager, le pâturage en troupeau allaitant, les associations graminées et légumineuses prairiales, ladaptation de la conduite du troupeau. Deux temps forts sur le matériel et les méthodes expérimentales autour des ressources alimentaires et de lutilisation des auges peseuses individuelles sont également présentés.
Agriculture et adaptation : Vers une adaptation durable de lagriculture européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). Ses actions se sont terminées fin avril 2020. Ce rapport détaillé effectue une synthèse des différents leviers dadaptation identifiés. Il commence par décrire la méthodologie et les outils dévaluation utilisés (évaluation de la vulnérabilité climatique des fermes et évaluation de la durabilité des adaptations). Il détaille ensuite une série dadaptations mises en place sur les fermes pilotes sur lesquelles cette étude a été menée (exploitations céréalières, exploitations maraîchères, domaines viticoles, élevages bovins viande et élevages bovins lait). 29 fermes, sur les 126 fermes pilotes, étaient en agriculture biologique. Exemples : diversification des cultures et amélioration de la fertilité des sols pour une exploitation céréalière à Melques de Cercos (Espagne) ; mulching, compost et outils daide à la décision sur un domaine viticole de la péninsule dHöri (Allemagne) ; sorgho ensilage, méteils fourragers et adaptation des vaches laitières dans un élevage du sud-ouest de la France.
Le buf : Une opportunité pour valoriser les mâles en bio
Diane MAGNAUDEIX, AuteurLa production de bufs peut être une opportunité pour valoriser les bovins mâles en agriculture biologique. Cet article revient sur les points clés de la conduite de cette production en bio. Notamment, il convient de bien répondre aux demandes du marché (pour UNEBIO, plutôt des animaux de moins de 42 mois, entre 350 et 480 kg et avec un état dengraissement et de conformation R/U3). Il est aussi important de bien sélectionner ses animaux (ex., le coté docile). Trois méthodes de castration sont possibles (pose délastique, à la pince ou ablation chirurgicale), lélastique étant la moins traumatisante mais la pose intervient très tôt et ne permet pas de choisir les mâles selon leur croissance naissance-sevrage. Un bon suivi sanitaire des animaux est important (prise de colostrum, parasitisme...). Utiliser au mieux la ressource herbe, via en particulier le pâturage tournant, est à la base dune conduite économe, le concentré étant plutôt à réserver en troisième année, pour la phase de finition à lherbe ou à lauge. A noter que la période en bâtiment ne doit pas dépasser 3 mois, sauf aléa météorologique. Lobjectif est de vendre les boeufs avant lâge de 36 mois et de ne pas trop alourdir les animaux.
Bovin viande : engraisser, estimer et valoriser ses animaux
Domitille POULIQUEN, Auteur ; Vincent BROSSILLON, AuteurEn Pays de la Loire, un groupe déleveurs allaitants en systèmes économes et autonomes, a organisé deux demi-journées de formation pour mieux comprendre les dynamiques et les perspectives de la filière viande. Ces demi-journées ont également été loccasion dapprendre à estimer visuellement la conformation, létat dengraissement et le poids de carcasse de leurs animaux. Pour cela, les éleveurs ont été invités à annoter ces différents critères sur des vaches de réforme et des génisses durant la première demi-journée. Ils sont ensuite allés observer les carcasses de ces animaux dans un abattoir la semaine suivante. Pour compléter cet article, le plan dengraissement du GAEC La Vallée de lIssoire est détaillé. Cette ferme bio engraisse en moyenne 28 vaches et 18 génisses par an. Selon la période de lannée pendant laquelle les animaux sont engraissés, trois rations différentes sont utilisées : une 100 % pâturage (au printemps), une reposant sur deux mois de pâturage et deux mois de ration basée sur des fourrages stockés et des concentrés (fin printemps/été), et enfin, une troisième basée uniquement sur des fourrages stockés et des concentrés (en hiver).
Coûts de production des ateliers bovins viande en Agriculture Biologique
Pascal BISSON, Auteur ; Delphine BRETON, Auteur ; Baptiste CORNETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2019Cette brochure analyse les performances technico-économiques dateliers bovins viande conduits en agriculture biologique. Les résultats économiques de 81 ateliers situés en Pays de la Loire ou dans les Deux-Sèvres ont été analysés. Cet échantillon était composé de 60 systèmes naisseurs, 14 systèmes naisseurs - engraisseurs de veaux sous la mère et 7 systèmes naisseurs - engraisseurs de bufs. Ce document commence par décrire les grandes caractéristiques (valeurs moyennes) de ces trois systèmes de production : main duvre, UGB total, nombre de vêlages, chargement, SAU, assolement (part dherbe, de cultures fourragères, de céréales et protéagineux autoconsommés et de cultures de vente), etc. Les coûts de production et les produits générés par ces systèmes sont ensuite plus amplement détaillés, ainsi que des références technico-économiques pour les différentes catégories danimaux (broutards, veaux sous la mère, bufs, vaches de réforme). Enfin, des pistes sont évoquées pour améliorer les performances économiques de ces élevages.
Dossier : Bio : De la difficulté dengraisser tous les mâles bio
François D'ALTEROCHE, AuteurEn production bovin viande biologique, le constat est double : la demande et loffre sont en croissance (les tonnages danimaux allaitants abattus ont plus que doublé en 10 ans), mais le potentiel de production des cheptels bovins biologiques est loin dêtre valorisé dans sa totalité en AB. En majorité, les éleveurs valorisent en bio essentiellement les femelles, écoulant le plus souvent les mâles en broutards dans le circuit conventionnel, avec des prix de vente souvent pénalisés pour cause danimaux trop légers car non complémentés. Produire de jeunes taurillons en AB est difficile car la part de concentrés dans la ration journalière est limitée et que le coût des concentrés biologiques est élevé. Face à cela, nombre déleveurs sengagent dans la production de veaux (veau de lait sous la mère, veau rosé, veau dAveyron...). Lautre alternative est la production de bufs, avec le problème de leur longue immobilisation sur pied et leurs besoins en place ou en stock de fourrages. Néanmoins, cette production permet de fournir une viande finie avec un minimum de concentrés. Lenjeu est souvent de réduire lâge dabattage, en valorisant au mieux le pâturage et les fourrages ou en travaillant aussi sur la génétique (doù la question des atouts possibles de races plus précoces que les races françaises). Pour éclairer ces questions, ce dossier présente les conduites menées sur deux fermes expérimentales, toutes deux en race Limousine : celle de la Ferme des Bordes qui produit des bufs lourds, tardifs (autour de 38 mois) mais valorisant bien les fourrages grossiers, et celle de la Ferme de Thorigné dAnjou, qui commercialise des bufs gras, lourds mais abattus à un peu plus de trente mois. Ce dossier présente aussi un élevage en Haute-Vienne qui commercialise tous ses mâles, soit en veaux sous la mère, soit en bufs dun peu plus de 30 mois. Le dernier cas présenté est celui dun GAEC dans le Cher qui soriente vers le veau rosé mais teste aussi la production de JB finis après un second passage à lherbe.
Dossier élevages : Méteils grains : Un levier stratégique pour les éleveurs
Maëva COLOMBET, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, Auteur ; Mathilde DURAND, AuteurLes méteils ou mélanges à base de céréales et de protéagineux, récoltés en grains, sont une ressource intéressante, notamment en AB, pour leurs atouts agronomiques et leur apport en protéines. Cest pourquoi ils représentaient, en 2017, près de 7% des cultures biologiques en Occitanie. En sappuyant notamment sur des témoignages déleveurs et sur deux ans dessais menés dans le Tarn, lAveyron et les Hautes Pyrénées, ce dossier revient sur les éléments techniques et agronomiques de ces cultures, sur leur valorisation dans les rations de bovins (lait et viande) et sur la question de leur triage et de leur commercialisation. Ainsi, un point est fait sur les espèces à choisir, avec des exemples de mélanges, sur les proportions au semis ou encore sur leur place dans les rotations. Les essais mentionnés ont porté sur une étude comparative entre mélanges binaires (1 céréale + 1 protéagineux) et mélanges complexes (au moins 3 espèces), afin de voir leur stabilité respective en matière de rendement et de valeur nutritive, la variabilité du produit récolté étant un point négatif pour les méteils. Les mélanges complexes permettent de gagner en stabilité. Cependant, il demeure important de mesurer le reliquat azoté de la parcelle afin dadapter la fertilisation et la proportion en protéagineux du mélange. De même, faire analyser la valeur nutritive des méteils récoltés permet den optimiser lusage dans la ration. Le triage senvisage en vue dun re-semis, pour séparer les espèces et ainsi mieux rééquilibrer les rations, ou encore pour la vente. Néanmoins, la commercialisation des méteils reste difficile, même si certains collecteurs peuvent sy intéresser, surtout sil existe une contractualisation avec annonce, à lavance, des surfaces et des mélanges emblavés et sil y a stockage chez le producteur jusquà la fin de la période de collecte.
ECOPHYTO - Le méteil, un nouveau fourrage pour cultiver la biodiversité
Cette vidéo de 11 minutes a été réalisée dans le cadre du plan ECOPHYTO et regroupe différents témoignages d'agriculteurs cultivant un méteil récolté immature avant une culture de printemps. Les méteils sont des mélanges plus ou moins complexes despèces différentes qui sont composés par les agriculteurs. Ces mélanges présentent plusieurs avantages : ils sont peu gourmands en temps de travail et offrent une couverture du sol l'hiver. Ils sont aussi un moyen d'assurer l'autonomie fourragère d'un élevage et présentent des intérêts agronomiques : la culture assez dense joue un rôle important face à la concurrence des adventices et les systèmes racinaires diversifiés permettent de décompacter le sol des parcelles. Les témoignages des agriculteurs permettent de suivre la culture, de l'implantation à la valorisation.
Engraissement et finition en bovin viande : Ferme des Bordes : optimiser le pâturage ; Kevin Redondaud, éleveur de Charolaises : Finir à l'herbe malgré la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte daléas climatiques de plus en plus marqués, notamment de sécheresses, produire de la viande bovine biologique en valorisant au maximum le pâturage est à la fois une nécessité et un défi. Cet article illustre ce point à travers la présentation de deux fermes qui finissent tous leurs animaux et vendent en filières longues biologiques. La première, la Ferme expérimentale des Bordes, dans lIndre, compte un troupeau de 25 Limousines et finit tous ses animaux entre 36 et 38 mois, à partir dun système fourrager de 51.5 ha de prairies et de 12 h de mélanges céréales-protéagineux. La seconde, dans lAllier, est celle de Kevin Redondaud, qui conduit un troupeau dune soixantaine de vaches Charolaises, sur 155 ha, dont 70 ha de prairies permanentes, 45 à 60 ha de prairies temporaires, une vingtaine dhectares de cultures (méteil). Kevin a semé, cette année, 18 ha de sorgho, distribué au champ avec un complément de paille. Pour léleveur, cest cette culture qui lui a permis de faire face à la sécheresse de cette année, tout en préservant lessentiel de son stock de fourrage pour lhiver. Pour chacun de ces deux élevages, les points clés des itinéraires dengraissement et de finition sont présentés. Néanmoins, si chacun a ses spécificités, on peut noter des points communs : une optimisation du pâturage, la recherche de lautonomie alimentaire et la volonté de jouer sur la génétique, notamment pour produire des animaux finis plus jeunes, à 30 mois, avec des carcasses de 320 kg pour la Ferme des Bordes.
Engraisser et finir des bovins et des ovins majoritairement à lherbe en bio dans le Massif Central : est-ce possible ?
Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 1), un travail a été mené sur les systèmes de production de viandes biologiques (bovines et ovines) issues d'animaux majoritairement engraissés à lherbe, afin de mieux comprendre les contraintes, les enjeux, les résultats ou encore les facteurs de durabilité de ce type délevage sur le Massif central. Des enquêtes ont été conduites, en 2018, auprès de 26 élevages allaitants bio de ce territoire : 17 en bovins allaitants, 6 en ovins allaitants et 3 en élevage mixte (bovins et ovins allaitants). Ces exploitations commercialisent la majeure partie de leurs animaux en circuit long et ont été sélectionnées pour leur faible utilisation daliments concentrés. Cette synthèse présente les principaux résultats de l'enquête. Elle aborde : les principales motivations des éleveurs pour engraisser leurs animaux à lherbe ; leurs systèmes fourragers et la conduite de lherbe ; leurs pratiques délevage (races, périodes de mises bas) ; la durabilité de leurs systèmes dun point de vue économique (coût de production), environnemental et social (viabilité pour léleveur). Enfin, une synthèse récapitule les différents freins et les leviers pour favoriser lengraissement à lherbe.
Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou : 20 ans de recherches en bio ; C. Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou : "Éviter l'improductivité"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a fêté ses 20 ans. Depuis sa création, elle conduit des travaux de recherche en élevage naisseur-engraisseur de bovins de race limousine en AB. Les recherches menées s'inscrivent dans quelques grands principes : l'expérimentation doit être conduite dans un contexte viable, vivable, et transposable chez des éleveurs et saxer sur lautonomie, la sécurité et lefficiente alimentaire. Ainsi, de nombreux travaux ont été ou sont encore orientés sur les ressources fourragères (prairies à flore variée, associations céréales/protéagineux, par exemple), la conduite du troupeau, la finition des mâles et des femelles, les régimes alimentaires selon les périodes de vêlage , avec, à chaque fois, une part maximale donnée au pâturage. Aujourdhui, cette ferme expérimentale sengage dans de nouveaux axes de travail avec pour objectifs dabaisser les âges de vêlage de 30 à 24 mois, daccroître le taux de finition des animaux et de les valoriser tous en AB, daugmenter la part de lherbe dans les rations, de diminuer lâge à labattage tout en produisant des viandes de qualité. Dans ce cadre, le choix a été fait dintroduire un taureau Angus dans le troupeau, en lien avec le caractère de précocité de cette race. Christian Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou, et éleveur laitier en bio depuis 1995, souligne dans une interview que tout ce qui se fait dans cette ferme est reproductible chez les éleveurs. Lui-même sest notamment inspiré des résultats des études menées sur les prairies à flore variée semées sous couvert dassociations céréales-protéagineux.
Grille Panse Bêtes : Bovins viande : Outil d'aide à l'observation et à la prévention de la santé du troupeau pour les éleveurs, vétérinaires, conseillers
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Nathalie BAREILLE, Auteur ; Michel BOUY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les bovins viande. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 8 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, maladies digestives et métaboliques en élevage, maladies digestives et métaboliques en engraissement, santé des veaux, maladies parasitaires, troubles de la mamelle, boiteries. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Impact climatique (et économique) dun changement de système
Domitille POULIQUEN, AuteurDe 2015 à 2018, une quinzaine dexploitations situées dans la région Pays de la Loire ont changé leur système de production pour sorienter vers des systèmes herbagers économes. Des bilans techniques et économiques ont été réalisés au début et à la fin de ces trois années de changement par la FRCivam Pays de la Loire. Ils ont permis de quantifier les réductions démissions de CO2 liées à la modification des systèmes : les émissions de CO2 des fermes ont diminué en moyenne de 58 t. Cette diminution sexplique par une baisse de la consommation de concentrés (- 38 t eq CO2/ferme), une moindre utilisation des engrais azotés (- 8 t eq CO2/ferme) et une diminution du cheptel (- 6 t eq CO2/ferme). Le stockage moyen de CO2 par les prairies est estimé à 2 t, sachant que la méthode de calcul utilisée prend uniquement en compte les prairies mises en place depuis plus de cinq ans (ce qui limite les surfaces concernées et ne prend pas en compte les prairies nouvellement implantées). Un encart est consacré au GAEC Les Aventuriers, converti à la bio pendant le suivi.