Cette Bio-Étagère est une recherche facilitée et non exhaustive. Elle moissonne, dans la Biobase, des références répondant à une équation de recherche élaborée par ABioDoc. Cette sélection s’actualise tous les mois.
Vous pouvez affiner cette sélection à l’aide des Mots-Clés, Auteurs et Année d’édition, présents sur la colonne de gauche ; et modifier l'ordre d'affichage à l'aide du menu déroulant (passer de « pertinence décroissante » à « années d'édition décroissante» par exemple)
Selon l'icône de la notice, le document est disponible : en PDF gratuit ; en PDF payant
; sur un autre site internet
.
Les documents sont consultables à ABioDoc et bon nombre d'entre eux peuvent être commandés sous forme de photocopies ou empruntés (pour les ouvrages) selon la réglementation en vigueur (voir Services documentaires).
Autres Céréales



![]()
![]()
Associer des espèces tropicales : Lablab et cowpea pour gagner en qualité de fourrage
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC de la Pâture, basé en Loire-Atlantique, a associé du lablab (également appelé dolique dEgypte) à son maïs ensilage et du cowpea (ou niébé) à son sorgho. Lobjectif de ces associations est de pallier le manque dazote dans les rations de leurs 60 vaches Normandes et de produire davantage de biomasse. Cette ferme, en biodynamie, exploite 99 ha. En 2018, 4 ha étaient réservés au maïs ensilage et au sorgho fourrager et ont servi de test avec lajout de ces deux légumineuses tropicales. Ces dernières se servent du maïs et du sorgho comme tuteurs pour se développer. Pour le semis, elles ont été mélangées aux semences des céréales à raison de 15 kg/ha pour un surcoût de 50 à 60 /ha. Le semis a été réalisé le 1er juin 2018, à 111 kg/ha pour le mélange maïs-lablab et 170 kg/ha pour le mélange sorgho-cowpea. Pour chaque association, la présence des espèces est irrégulière sur le rang, ce qui est probablement lié à une aspiration inégale des graines lors du semis, ainsi quaux dégâts des corbeaux et des taupins. Toutefois, la couverture reste bonne. Les ensilages ont été récoltés le 8 octobre et ont donné 9 t/ha de MS. Un tableau permet de connaître leur qualité (UFL, PDIN, PDIE, PDIA). Globalement, ils sont de meilleure qualité que ceux obtenus avec des cultures pures. Lassociation sorgho-cowpea a une bonne valeur énergétique et une valeur protéique satisfaisante, mais le maïs-lablab est un peu juste en énergie.
![]()
Choisir & décider - Céréales à paille en agriculture biologique - Synthèse nationale 2019
Amélie CARRIERE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Hélène SICARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (3 Rue Joseph et Marie Hackin, 75 016, FRANCE) : ARVALIS - INSTITUT DU VÉGÉTAL | 2019Cette première édition du guide Choisir & décider consacrée aux cultures de céréales à paille en agriculture biologique compile les résultats de plusieurs essais et réseaux, sur l'ensemble du territoire français. Il vise ainsi à apporter des informations concrètes et utilisables par les agriculteurs et les techniciens concernés par ces cultures. Les différents chapitres de ce guide traitent : - des variétés de blé tendre, de blé dur et de triticale (réseau de criblage variétal, rendements, teneurs en protéines, préconisations...) ; - du choix des espèces de céréales à paille à implanter en fonction des objectifs de l'agriculteur ; - de la gestion des maladies de semences (carie, traitement de semences sur blé tendre) et des adventices (leviers préventifs) ; - de la gestion d'un couvert permanent vivant. Co-édité par Arvalis-Institut du végétal et l'Itab, ce guide s'appuie sur les travaux d'un ensemble de structures porteuses d'essais.
![]()
![]()
Dossier : Faire face au changement climatique
Joachim PERROCHEAU, Auteur ; Cyrielle DENHARTIGH, Auteur ; Alice BOISSINOT, Auteur ; ET AL., AuteurLe partage et léchange dinformations, de réflexions et des pratiques qui marchent forment une véritable intelligence collective face au défi climatique. Les éleveurs des 1 300 fermes collectées par Biolait ne manquent pas de ressources et dimagination pour sadapter aux effets du changement climatique et aller vers plus dautonomie et de résilience sur les fermes, comme le montrent les témoignages de ce dossier. - Qu'entend-on par changement "climatique" ? ; - L'agriculture biologique : un atout face au changement climatique ; - Faire face au changement climatique : une réflexion et des actions à engager dès maintenant ; - Projet Life Agri Adapt ; - Le sorgho, une plante d'avenir face à la sécheresse ; - L'adaptation des fermes aux changements climatiques ; - Pour faire face à la sécheresse, réfléchir à son chargement et à son assolement ; - Au GAEC Cras, des bilans carbone qui confirment que... ; - Face à des étés plus secs, augmenter la surface accessible avec une salle de traite mobile ; - La monotraite en période de fortes chaleurs : "Je l'ai d'abord fait pour les vaches" ; - Revenir à la base et simplifier... Vers une recherche de cohérence et de résilience ; - Nous avons implanté des haies bocagères sur notre ferme ; - La betterave, une plante faite pour résister à la sécheresse ; - Sécuriser ses stocks et ses rendements par un déprimage de fin d'hiver ; - Le pâturage d'été possible grâce à l'irrigation ; - Quand les prix de la paille déraillent... Quelles alternatives ; - Laisser les arbres reprendre leur place dans les systèmes agricoles : Le travail du collectif "déleveurs d'arbres" de l'association "Terres et bocages" ; - Oasys : Un système laitier agroécologique adapté au changement climatique ; - Des producteurs bio solidaires face aux difficultés climatiques.
![]()
![]()
Dossier : Grandes Cultures : Quelles filières impulsées par Bio en Grand Est ?
Amandine LAURENT, Auteur ; Danaé GIRARD, AuteurBio en Grand Est accompagne différents projets visant à relocaliser les approvisionnements en grandes cultures bio à destination des transformateurs. Le projet betteraves sucrières bio, financé par la Région Grand Est, est coordonné par Bio en Grand Est, en partenariat avec la FRCUMA et les Chambres d'agriculture de l'Aube et de la Marne. Il a pour objectifs : d'acquérir des références technico-économiques spécifiques à la Champagne crayeuse ; de trouver des solutions de désherbage satisfaisantes et d'organiser la main duvre et le matériel pour que les chantiers de désherbage puissent se passer dans de bonnes conditions ; de développer l'aval, notamment en travaillant avec les usines de transformation. En Alsace, où l'on dénombre une cinquantaine de micro-brasseries, dont une douzaine proposant des bières bio, la filière orge de brasserie bio ne suffit pas. L'Opaba a rassemblé les acteurs de cette filière pour développer la production d'orge brassicole bio en Alsace, puis en Lorraine. Enfin, la filière émergente de chanvre bio voit ses surfaces de production augmenter, mais le besoin de structuration se fait ressentir. Une étude de marché, lancée par Interchanvre en lien avec Bio en Grand Est sur la partie bio, a été restituée en février 2019, montrant des résultats très prometteurs, tant sur le marché de l'alimentation humaine que sur celui des compléments alimentaires ou des cosmétiques.
![]()
![]()
Dossier : S'adapter au dérèglement climatique
Costie PRUILH, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, AuteurLe changement climatique semble bel et bien en marche. Dans ce contexte, les acteurs du monde agricole sont à la recherche d'informations et de solutions. Deux projets, présentés dans ce dossier, ont tenté de simuler les évolutions de plusieurs indicateurs climatiques (températures, pluviométrie, ETP) et agronomiques (rendements...) dans des futurs plus ou moins lointains : Climalait, piloté par l'Institut de lÉlevage, et AP3C, porté par le Sidam. Le premier a travaillé sur les systèmes laitiers de 29 petites zones agricoles de toute la France alors que le second s'est concentré sur le Massif Central. Les principaux résultats des projections réalisées sont présentés. Sur le terrain, les éleveurs se mobilisent déjà pour adapter leurs systèmes. Dans ce dossier, certains éleveurs de vaches laitières partagent leurs pratiques qui consistent essentiellement à augmenter et/ou à diversifier leurs surfaces fourragères. A l'Inra de Lusignan, dans la Vienne, les expérimentations mises en place visent à sécuriser un système très pâturant, par exemple par l'implantation de prairies multi-espèces avec de la chicorée, la mise en place de cultures fourragères annuelles, la réalisation de stocks sur pied, ou encore la plantation d'arbres fourragers.
![]()
![]()
Maraîchage : La gestion de l'enherbement au cur des bilans de campagne
Rémi COLOMB, AuteurEn maraîchage bio diversifié, les maraîchers cherchent des solutions techniques et mécaniques pour la gestion de lenherbement afin de réduire le temps de travail et de gagner en précision et en confort. LADABio a mis en place une enquête pour mettre en évidence les réussites, les échecs et les besoins daccompagnement des producteurs. La synthèse des résultats a servi de base déchanges pour deux bilans de campagne effectués en Isère et en Haute-Savoie. Plusieurs retours ou astuces sont évoqués dans cet article : loccultation ne fonctionne pas toujours au printemps sur amarantes, chénopodes et digitaires ; leffet allélopathique dun couvert de seigle est souvent relatif ; certains outils classiques sont efficaces sur la ligne de culture (désherbage thermique, doigts désherbeurs, bineuse, herse étrille). Ces retours sont suivis par le témoignage de Cyril et Barbara, maraîchers bio diversifiés en Haute-Savoie, qui mettent en place une transition énergétique sur leur ferme et ont testé des tracteurs électriques.
![]()
![]()
Des pâtes à la ferme : Tester pour avancer !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurMathieu Mallet est paysan et producteur de pâtes bio dans les Deux-Sèvres. Cet ancien animateur Civam a obtenu son BPREA en 2014. Il a alors débuté un parrainage chez un voisin, durant lequel il a cultivé 2 ha de blé dur bio et a investi dans sa première machine afin de produire des pâtes fermières sans ufs. En 2016, il sest installé de son côté. Il cultive actuellement 20 ha : 4 ha de blé dur, 2 ha de petit épeautre, 2 ha de sarrasin et 1 ha de seigle et prairies. Après la moisson, le grain est trié une première fois à laide d'un nettoyeur-séparateur, puis il est stocké. Avant dêtre transformé, il est de nouveau trié et nettoyé grâce à un trieur alvéolaire et à une brosse. Il est ensuite moulu à laide dun moulin type Astrié. La farine obtenue est mélangée à une proportion exacte deau dans une extrudeuse, puis le mélange est compressé contre un moule à laide dune vis sans fin afin dobtenir la forme des pâtes. Ces dernières sont ensuite séchées au soleil ou dans un séchoir, pour descendre en dessous de 12% dhumidité. Il faut savoir que la dénomination « pâte » concerne uniquement les produits issus de blé dur. Ceux fabriqués à partir dautres farines doivent être nommés autrement. Mathieu Mallet consacre deux jours à la fabrication par semaine et fabrique 6 t/an de pâtes, soit 120 kg/semaine. Comme les références sont rares, il a dû effectuer de nombreux essais avant de parvenir à un résultat satisfaisant.
![]()
![]()
Récolter des mélanges riches en protéines
Emeline BIGNON, AuteurUn essai sur les mélanges céréales-protéagineux à moissonner a été conduit, pendant huit ans, en agriculture biologique, en Normandie. Son objectif était dobtenir un mélange équilibré, couvrant, qui limite les risques de verse et avec une maturité conjointe des cultures pour la récolte. Amandine Guimas, conseillère à la Chambre dAgriculture de lOrne, en présente les enseignements : les rendements sont très variables (15 à 65 qx/ha) tout comme la teneur en MAT (11 à 24 %, elle est principalement liée à la proportion en protéagineux). Sur la quinzaine de mélanges testés, neuf ressortent par rapport aux autres. Leurs caractéristiques sont présentées dans un tableau récapitulatif et le mélange triticale-féverole est celui qui semble le mieux répondre aux divers objectifs. Trois solutions sont possibles pour implanter la féverole : à la volée avant le labour et le semis de la céréale ; en même temps que la céréale avec un combiné de semis (mais attention au risque de déficit hydrique comme la graine est enfouie à 2-3 cm seulement) ; à la volée, après labour, et avec le semis de la céréale dans un second temps.
![]()
![]()
Sarrasin : Une culture aux multiples facettes
SYMBIOSE, AuteurPlante rustique, le sarrasin, de la famille des Polygonacées, valorise les sols pauvres et acides et ne demande pas de fertilisation pour son développement. Le sarrasin présente de nombreux avantages : cycle de végétation court, effet nettoyant sur les vivaces, rupture des cycles de parasites et d'adventices par un travail du sol tardif au printemps, peu gourmand en main duvre... Son introduction dans la rotation comme culture de vente ou couvert végétal permet de diversifier les cultures. Le sarrasin peut également être utile comme plante compagne. Des conseils sont fournis pour préparer le sol avant l'implantation, choisir ses variétés, faire les semis, etc. Des essais de l'INRA de Rennes en partenariat avec la FRAB Bretagne ont porté sur des variétés de sarrasin de Pays, faisant ressortir certaines caractéristiques décrites dans un tableau. Deux témoignages illustrent l'intérêt de l'introduction du sarrasin : Mickaël Renoult, polyculteur-éleveur bio à Saulnières (35), qui utilise le sarrasin comme plante compagne, et Stéphane Postic, polyculteur bio à Elliant (29), qui l'a intégré dans sa rotation.
![]()
![]()
De la sécurité avec un méteil enrubanné et un méteil grain
Sophie BOURGEOIS, AuteurDenis Briantais est éleveur de bovins viande en conversion bio en Indre-et-Loire. Il fait vêler 60 Limousines sur six semaines entre septembre et octobre et engraisse les vaches de réforme et quelques veaux. Sur une SAU totale de 160 ha, Denis Briantais cultive 8 ha de blé, 16 ha de triticale, 6 ha de tournesol et 13 ha de semences de luzerne, le reste étant en prairie. La luzerne est semée sous couvert dune association seigle-vesce. Sans autre intervention, lassociation est coupée en avril pour un premier enrubannage (stade dernière feuille du seigle). En 2018, le rendement était de 4,2 tMS/ha. Ce méteil enrubanné permet de nourrir les vaches de manière simple et économique. Denis Briantais produit également une association triticale et féverole, récoltée en grain pour les veaux. Il qualifie ce méteil grain de « passe-partout » car celui-ci a, jusquà aujourdhui, toujours obtenu un rendement entre 40 et 62 qtx/ha dans la région. Pour sécuriser davantage son système fourrager, Denis Briantais a travaillé la productivité de ses prairies, dont 80 % sont en zones sensibles, notamment inondables. En suivant la méthode Arvalis, diffusée dans le cadre du programme Herbe et fourrages, il enrubanne systématiquement des fauches précoces et a mis en place du pâturage tournant. Globalement, son système a évolué vers moins de surfaces récoltées en foin, mais il prévoit une marge de 20 % dans les stocks de fourrages afin de sécuriser le système et de prévenir les aléas notamment climatiques.
![]()
![]()
Semences grandes cultures : Nouvelles variétés
BIOFIL, AuteurSix semenciers et distributeurs fournissent des informations sur leurs offres variétales adaptées à la bio. Agri Obtentions a récemment inscrit trois nouvelles variétés de blé tendre dhiver à la liste A du Catalogue officiel français (deux variétés panifiables et une variété biscuitière). Lentreprise Lemaire Deffontaines vient détoffer son réseau dessais grâce à trois sites dexpérimentation supplémentaires. En 2017, elle avait inscrit trois variétés appréciées en AB : une de grand épeautre, une de blé dhiver barbu et une dorge de printemps. Partner & Co propose un maïs à grains cornés-dentés (maïs hybride à trois voies) pour les zones semi-précoces. Ce dernier peut être récolté aussi bien en ensilage quen grains. Saatbau propose des variétés de soja précoces à haut rendement. Leur taille élevée et leur insertion haute des premières gousses facilitent la conduite en bio. Lentreprise Thierry Hache propose deux nouvelles variétés dans le cadre de la démarche Grainoble® en filière tracée bio : une de blé meunier et une de triticale précoce. Top Semence est lun des pionniers de la sélection du pois chiche en Europe. Il a déposé six variétés en 2017 avec des résistances variétales intéressantes en agriculture biologique.
![]()
![]()
Synthèse régionale des expérimentations en grandes cultures biologiques : Région Pays de la Loire : Campagne 2017-2018
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2017-2018 en Pays de la Loire. Au sommaire de cette synthèse : - Introduction : édito, contexte climatique, carte des essais ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lAB : blé, triticale, seigle, épeautre, soja, maïs ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie : densité, fertilisation, associations ; - Sécuriser et maîtriser la culture des oléo-protéagineux : lupin, féverole, pois, soja ; - Cultiver des fourrages de qualité : mélanges céréales-protéagineux, maïs associé, ortie ; - Gestion de la fertilité du sol : ROTALEG (essai longue durée).
![]()
Assolements sécurisés et rations diversifiées
Ce témoignage sur la réussite de l'introduction de la double culture méteil-sorgho fourrager mono-coupe dans le Nord Drôme a été présenté par Jean-Pierre Manteaux (Chambre d'Agriculture de la Drôme) lors des Journées de Printemps 2018 de l'AFPF. Celui-ci présente les différents avantages de cette double culture. Le méteil ensilage, semé à l'automne, est récolté mi-mai/début juin. Le sorgho fourrager mono coupe est semé après la récolte. Résistant à la sécheresse, il permet une 2ème récolte. Ainsi, lors des essais, les rendements se sont situés entre 15 et 21 tonnes de matière sèche sur la double culture, sans irrigation. Jean-Pierre Manteaux termine par les avantages zootechniques, avec une diversification de la ration et un apport de sucre non négligeable, par le sorgho, qui booste la ration. Pour conclure, la double culture méteil-sorgho fourrager apporte une sécurisation agronomique dans un contexte de changement climatique, un maintien ou une amélioration des performances zootechniques et des résultats économiques améliorés (moins de concentrés).
![]()
![]()
Assolements sécurisés et rations diversifiées avec la double culture méteil - sorgho fourrager monocoupe dans le Nord Drôme
Jean-Pierre MANTEAUX, Auteur ; Philippe TRESCH, Auteur ; C. BOUCHAGE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis plus de 15 ans, les éleveurs du Nord Drôme ont fait évoluer leur assolement pour s'adapter au changement climatique et pour améliorer l'autonomie alimentaire de leur élevage. En élevage de bovins viande, ils ont introduit une culture méteil et une culture de sorgho monocoupe, ce qui représente une alternative intéressante au maïs. La double culture méteil + sorgho monocoupe produit 15 à 22 t MS/ha/an, sans irrigation, là où un maïs produisait 8 à 12 t MS. Il est alors possible de réduire les surfaces fanées et d'augmenter la place du pâturage dans les exploitations. L'ensilage de sorgho monocoupe permet daméliorer lingestion de fourrages, de réduire la complémentation en concentrés tout en améliorant les performances animales (intervalles vêlages-vêlages, gains de poids ). Le suivi de 3 élevages du Réseau dÉlevage Rhône-Alpes montre lamélioration des résultats économiques (réduction du coût des concentrés et accroissement de la production de viande) et vis-à-vis de l'environnement (réduction des traitements phytosanitaires, réduction de la fertilisation minérale, culture sans irrigation, pouvant être binée...).
![]()
![]()
Une bière 100 % locale ?
Marion PAQUET, AuteurEn France, on compte actuellement environ 1 300 brasseries, dont une majorité de micro-brasseries. 90 % des brasseurs achètent leur malt à l'étranger, en Belgique et en Allemagne principalement, et 80 % de la production de houblon utilisée dans l'Hexagone provient des États-Unis, d'Angleterre et d'Allemagne. Si les brasseurs artisanaux visent d'abord la qualité, sans forcément considérer comme un problème de s'approvisionner à l'étranger, de plus en plus de consommateurs font valoir leurs attentes vis-à-vis de l'origine locale des produits entrant dans la composition de la bière. Pour Edouard Roussez, président de l'association Houblons de France, les houblonnières françaises, qui se sont adaptées aux industriels, proposent majoritairement des variétés peu chères, mais pauvres gustativement. En bio, c'est même la pénurie pour certains houblons... Edouard Roussez fait partie de ces acteurs du monde brassicole qui tentent aujourd'hui de relocaliser, en France, la filière houblon, notamment en créant du lien entre brasseurs et agriculteurs et en initiant la recherche-développement. Un travail de documentation sur les variétés de houblon a également commencé. Pour le malt, le problème se pose différemment. En effet, la France est un des premiers producteurs de malt brassicole au monde. Mais elle exporte 80 % de sa production, les grosses distilleries du secteur estimant que les quantités demandées par les brasseurs indépendants sont trop faibles. Ces derniers en importent 90 %. Face à ce constat, Guillaume Bourdon, suite à un séjour en Ardèche, sest lancé dans la création dune malterie en Rhône-Alpes. La coopérative Malteurs Echos est née il y a 7 ans et prévoit une production de 1 500 tonnes de céréales maltées dici 2020, dont 80 % sont récoltées à moins de 100 km de la malterie. Pour lagriculture, cette nouvelle demande est non seulement une opportunité de diversification des exploitations, mais également dinstallation.