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Activité des magasins bio : Cinq premiers mois de 2023 ; Les ventes en mai 2023 en MSB en 3 points
Bernard OLLIÉ, AuteurCet article met en perspective les chiffres relatifs à l'activité en magasins bio, en France, en 2023, en les comparant avec les chiffres des années précédentes, avec, toutefois, quelques précautions : prise en compte des fermetures, de l'effet calendaire (nombre de jours ouvrés), de l'évolution des ventes par familles de produits, des écarts de prix avec les produits conventionnels... L'analyse révèle une activité en baisse, baisse modérée au vu du contexte, qui se maintient avec l'alimentaire qui est relativement stable et le non-alimentaire qui connaît une forte diminution.
Activité en magasins bio ; GMS : les PGC FLS bio et non bio à fin décembre 2022 ; Une année 2022 difficile pour le bio en GSA dans un contexte défavorable ; GMS : les PGC FLS bio et non bio en janvier 2023
Juliette FAVRE, Auteur ; IRI, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurEn magasins bio, en 2022, le chiffre d'affaires des ventes de produits bio est revenu au niveau de l'avant-Covid. Les ventes de produits alimentaires résistent, tandis que celles des produits du rayon DPH (droguerie, parfumerie, hygiène) et les compléments alimentaires ont fortement chuté (respectivement -39 % et -23 %). En janvier 2023, en GMS, les ventes de produits bio ont connu encore un recul, accentué par la baisse de l'offre bio (-6 % en 3 ans). L'hygiène beauté bio a également reculé en valeur en GMS, mais les ventes ont progressé en volume.
Activité en magasins bio premier trimestre 2023 ; Le vert à moitié plein ou à moitié vide ; Les prix en MSB, vers un printemps rouge ? ; GMS : Les PGC FLS bio et non bio en février 2023 ; Bio en GSA : Le recul des volumes saccélère début 2023 ; Compléments alimentaires en 2022 : Un marché en croissance mais pas pour tous les réseaux ; Bilan des principaux groupements bio et enseignes nationales en 2022
Bernard OLLIÉ, Auteur ; Juliette FAVRE, Auteur ; CIRCANA (ex-IRI), Auteur ; ET AL., AuteurAu premier trimestre 2023, les ventes en magasins bio ont connu une décroissance par rapport à 2022. Cette baisse des ventes, qui sajoute à laugmentation des coûts de lélectricité, inquiète. La GMS a créé une forte concurrence avec les magasins bio sur plusieurs familles de produits (alimentation infantile, hygiène et soins, entretien ). Par ailleurs, lécart des prix sur les fruits et légumes en bio et non-bio se réduit, jusquà parfois être positif en faveur des F&L bio (entre -5 % et +15 %), et les ventes ont augmenté de 5 % entre mars 2022 et mars 2023. En GMS, les ventes en valeur sont en forte progression pour les PGC FLS conventionnels (+ 10,6 %), alors que les PGC FLS bio connaissent une baisse en valeur de 1,5 % par rapport à 2022, ainsi qu'une baisse en volumes (- 12,5 % par rapport à 2022)...
Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viande bio sur le Massif central - Fiches rééditées en 2023 dans le cadre de la tranche 2 de BioViandes
Ces quatre fiches synthétisent les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine biologique basés sur le Massif central. Chacune de ces fiches porte sur une catégorie d'animaux : bufs, génisses, vaches ou veaux (qu'ils soient de races allaitantes ou laitières). Sous forme de graphiques, elles indiquent les caractéristiques attendues en matière dâge, de poids carcasse, de conformation et de note détat d'engraissement, selon les principaux débouchés auxquels ces viandes peuvent être destinées : la boucherie artisanale, les rayons traditionnels de magasin (avec un boucher), les rayons libre-service de magasin, la restauration hors domicile, la transformation (ex : en steaks hachés ou en plats préparés). En complément, une analyse des données dabattage 2021 des bovins bio allaitants nés sur le Massif central permet de visualiser la proportion danimaux qui répondent à ces attentes. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BioViandes tranche 2. Il sagit dune réactualisation des fiches éditées en 2020 dans le cadre de la tranche 1 de ce projet.
Agrofün, fer de lance de la chia bio française
BIO-LINEAIRES, AuteurCréée en 2005, avec l'objectif de réintroduire des plantes oubliées pouvant être cultivées localement, l'entreprise Agrofün est un membre fondateur de la filière chia bio en France. Depuis 2017, elle fédère l'ensemble des acteurs de filière chia (agriculteurs, coopératives...), du champ au triage, et assure la communication auprès des distributeurs et des consommateurs. Sa marque, Tchia!, propose des graines entières, de l'huile et de la farine de chia française. Ce publi-reportage présente les atouts de cette plante (bienfaits sur la santé, utilisations en cuisine, bénéfices agronomiques et environnementaux...), mais aussi l'éthique de l'entreprise, ainsi que ses actions pour le développement de la filière (sécurisation des volumes par le biais de partenariats avec les producteurs, communication auprès des distributeurs et des consommateurs pour coordonner l'offre et la demande...).
Amélioration de la qualité des repas en restauration collective : mobilisation des acteurs et premiers résultats
Julia GASSIE, Auteur ; Jérôme LERBOURG, Auteur ; Mathilde LEYGNAC, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis le 1er janvier 2022, la loi EGAlim fixe à 50 % la part de « produits durables et de qualité », dont au moins 20 % de produits biologiques, dans la composition des repas servis en restauration collective. Cette mesure, qui concernait jusqu'alors la restauration collective du secteur public et des établissements ayant une mission de service public, a été complétée par la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 ; cette loi, dite loi Climat et résilience, élargit le champ des produits concernés, fixe un sous-objectif plus ambitieux de 60 % de produits durables et de qualité pour les viandes, ainsi que pour les produits de la pêche et de l'aquaculture et, pour finir, étend ces objectifs à la restauration collective privée à partir du 1er janvier 2024. Le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a commandé deux études pour mesurer l'atteinte des objectifs fixés à la restauration collective. Cette note de synthèse dresse le bilan des connaissances actuelles sur le secteur, en abordant notamment les taux d'approvisionnement en produits de qualité.
L'aventure du Fédou, de la bergerie à la fromagerie
Bérenger MOREL, AuteurLa fromagerie Le Fédou a vu le jour sur le Causse Méjean, en Lozère, dans les années 80. Aujourd'hui, elle collecte les laits de huit éleveurs ovins, dont quatre en agriculture biologique, et transforme les 800 000 litres collectés tous les ans en différents fromages : la gamme compte plus de vingt références. La collecte bio a été lancée il y a peu. En parallèle, l'entreprise investit pour limiter son impact environnemental : récupération d'eau de pluie, installation de panneaux photovoltaïques... Présente sur le marché local, mais aussi national et international, la fromagerie tient à préserver son côté artisanal.
En avril 2023, une collecte en baisse et des prix du bio en dessous du conventionnel
Serge CAZENEUVE, AuteurCette note de conjoncture fait le point sur la filière laitière française en avril 2023, avec des éléments de comparaison par rapport à l'année 2022 et aux années précédentes (jusqu'à 2013). En avril 2023, et depuis plusieurs mois, la collecte de lait de vache en France est en baisse (-2,1 % en un an). Les prix à la production, cependant, étaient en hausse en 2022 et, malgré une baisse début 2023, ils ont progressé de 9,7 % en un an. En revanche, le prix du lait bio, filière qui représentait, en avril 2023, 5,7 % de la collecte laitière, a baissé de façon plus forte que le prix du lait conventionnel, devenant ainsi inférieur à celui-ci pour ce mois-là (-3 pour le prix standard et -5 pour le prix réel). Les tendances sont également décrites par bassin laitier, pour les produits laitiers transformés (avec des fabrications en recul sur un an), les laits de chèvre et de brebis conventionnels.
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Rapport détaillé
L'Agence BIO s'est associée à L'ObSoCo (L'Observatoire Société & Consommation) pour établir le baromètre 2023 de la consommation de produits biologiques en France métropolitaine. Au sommaire de ce baromètre : 1 - Les habitudes alimentaires des Français (fréquence de consommation, part de bio dans l'alimentation, freins à la consommation, évolution des habitudes alimentaires...) ; 2 - Le rapport à l'alimentation (perception de l'alimentation, du « bien manger », rapport à la cuisine, place de la santé, perception de la qualité, considérations sociales et environnementales, arbitrages prix...) ; 3 - Représentations des produits bio (perception prix, perception des qualités environnementales des produits bio, valeur santé, valeurs gustatives, impact économique et social du bio, connaissances et confiance envers les labels...) ; 4 - Les circuits de distribution (perception de l'offre, attentes du consommateur...) ; 5 - Les consommateurs réguliers de produits biologiques (raisons de la consommation, ancienneté, familles de produits consommés, fréquence et lieux d'achat, évolution de la consommation bio depuis 1 an...) ; 6 - La consommation des produits biologiques demain (projection de l'évolution de la consommation alimentaire et non alimentaire bio dans les 6 prochains mois...) ; 7 - Le vin bio (consommation, critères d'achat, raisons de la consommation...) ; 8 - Portraits de Français selon leur rapport au bio (profils de consommateurs, typologie de la consommation bio...).
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Synthèse
En 2022, les produits biologiques ont connu une baisse d'attractivité, en partie due au contexte inflationniste, qui pousse les consommateurs à sacrifier la qualité pour restreindre leurs dépenses alimentaires. Sur les 4 semaines précédant l'enquête, la part d'acheteurs de produits biologiques a chuté (-17 points par rapport à 2021). Cependant, on constate, en parallèle, une intensification de la consommation bio par les consommateurs réguliers de produits alimentaires biologiques : près d'un quart des consommateurs estiment à plus de 75 % la part de bio dans leur consommation alimentaire (+10 points par rapport à 2021). Un second frein, en forte progression, et qui indique un étiolement de l'image de la bio, concerne les doutes des consommateurs quant à sa réalité. Cependant, les Français restent convaincus que la bio préserve l'environnement et crée de l'emploi.
Baromètre des produits biologiques en France 2023 : Consommation et Perception : Zoom Antilles
Ce document vient compléter les résultats de l'enquête réalisée par l'Agence BIO, en collaboration avec L'ObSoCo (L'Observatoire Société & Consommation), qui établit le baromètre 2023 de la consommation de produits biologiques en France, en fournissant un focus sur les Antilles (Guadeloupe et Martinique). Les données collectées sont mises en perspective entre les deux territoires antillais, ainsi qu'avec les données relatives à la consommation de produits biologiques en métropole. Au sommaire de ce baromètre : 1 - Les habitudes alimentaires des Antillais (fréquence de consommation, freins à la consommation, évolution des comportements alimentaires et des habitudes d'achat, lieux d'achat) ; 2 - Le rapport à l'alimentation (perception de l'alimentation, du « bien manger », arbitrages prix...) ; 3 - Représentations des produits bio (perception des qualités environnementales des produits bio, valeur santé, valeurs gustatives, impact économique et social du bio, perception relative au prix, niveau d'information sur le bio...) ; 4 - Les consommateurs réguliers de produits biologiques (raisons de la consommation, familles de produits, critères de choix...) ; 5 - La consommation de produits biologiques non alimentaires (consommation par famille de produits).
Bien manger pour vivre mieux : Manifeste pour un monde plus bio et plus juste
Alors que la désinformation autour de la bio, linflation et le greenwashing brouillent les pistes et menacent le développement d'un système agro-alimentaire durable, Pierrick de Ronne, à Biocoop depuis 2009, montre, dans cet ouvrage, que les enseignes ont un rôle à jouer dans la transition alimentaire. D'après lui, de la même manière que, après la Seconde Guerre mondiale, des moyens gigantesques et des législations hors norme ont été mobilisés pour développer lagriculture intensive et garantir la souveraineté alimentaire, il est temps, à lheure de la crise écologique, de mettre les sociétés et les institutions en action pour réussir une nouvelle transition alimentaire.
Bilan conjoncture : Septembre 2023
Ce diaporama, réalisé par la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique (FNAB) en septembre 2023, regroupe les principales données 2023 (avec des estimations pour le dernier trimestre) relatives aux filières biologiques françaises. Après un premier point sur les chiffres des conversions à l'agriculture biologique et des déconversions, ce document aborde l'évolution du marché bio et des débouchés. Il présente les données en lien avec l'activité et l'offre bio en magasins bio, en grande distribution et en circuits courts, et l'évolution des filières porc, lait, grandes cultures et fruits et légumes
Le bio accessible en prix sur un grand nombre de produits du quotidien
LA MAISON DE LA BIO, AuteurÀ la demande de La Maison de la Bio, le cabinet de conseil Retail&Detail a réalisé une étude comparative sur les prix du bio et du conventionnel sur des produits du quotidien. Cette étude a permis d'identifier : - 13 produits de grande consommation (sur les 21 étudiés) ayant une solution bio accessible en prix (écart de prix modéré, voire favorable au bio) en optant pour une MDD bio en GMS ou en magasin bio ; - 7 fruits et légumes à prix attractifs, à condition d'effectuer ces achats en magasins bio (le bio est 12 % moins cher en magasins bio qu'en GMS).
Bio augmentée et santé : Santé positive, le huitième défi
Laura DUPONCHEL, AuteurDans cette interview, Sauveur Fernandez fait le point sur la place de l'argument santé de la bio. Il y fait notamment part de son constat que la communication des instances de la bio ne valorise pas assez les atouts santé des produits bio et propose des pistes de réflexion pour y remédier.
Bio augmentée, six voies anti-crise : Où en est-on à mi-2023 ?
Laura DUPONCHEL, AuteurDans cette interview, Sauveur Fernandez, co-auteur du dossier « Bio augmentée » (Bio Linéaires n° 107), fait le point sur le marché en magasins bio et sur les défis à relever pour le secteur. Il décrit trois des six enjeux dont la bio doit se saisir pour sortir de la crise et pour préparer son évolution vers une « bio augmentée », ou « bio 3.0 » : locavorisme, biodiversité de l'offre produit, relationnel.
Le bio en baisse : Simple ralentissement ou véritable décrochage ?
En France, alors que le marché bio connaît, depuis 2021, une baisse de son chiffre daffaires, Terra Nova a cherché à comprendre quelles étaient les causes de cette baisse de la consommation. Dans le même temps, loffre bio a continué à se développer. Dans ce rapport, Terra Nova formule des propositions pour faire connaître et reconnaître la bio, améliorer la structuration de la filière, assurer des revenus aux producteurs, poursuivre la démocratisation de sa consommation. L'objectif poursuivi est de faire en sorte que ce ralentissement de la consommation ne vienne pas compromettre les efforts engagés pour accélérer la transition écologique de l'agriculture.
Biofuture : Aider les gens à changer le monde sans changer leurs habitudes
BIO-LINEAIRES, AuteurSoucieux de défendre une alimentation saine et responsable, Sébastien Loctin a fondé, en 2009, l'entreprise Biofuture et la marque Quintesens. Avec l'aide de professionnels de la nutrition, Sébastien s'est d'abord concentré sur le marché de l'huile, avec pour fil rouge d'offrir des produits aux apports nutritionnels optimaux pour la santé. En 2013, après avoir obtenu la certification bio, (malgré la présence d'huile de poisson issu de pêche sauvage et non certifiable) les huiles santé de Biofuture ont été lancées sur le marché. Sébastien s'est ensuite attelé au marché des vinaigrettes, puis à celui des "junk sauces" (ketchup, barbecue, burger, mayonnaise) et, depuis début 2023, ses chefs revisitent les sauces pimentées (tabasco...). Pour la fabrication des produits, l'entreprise a fait le choix de sous-traiter à des artisans français, qui travaillent sur la base d'un cahier des charges strict (produits bio et bruts, locaux, sans additifs...). Les produits sont distribués dans environ 2500 magasins bio en France, ainsi qu'en e-commerce.
Bioportrait : La Fourche, le distributeur spécialisé bio en ligne et partenaire de Biolait, sort son épingle du jeu !
Marion LE DU, AuteurDepuis 2018, le magasin bio en ligne La Fourche distribue des produits de consommation bio, avec l'ambition de rendre la consommation bio accessible à toutes et à tous. Grâce à sa communauté d'adhérents (abonnement à 59 /an) qui limite les frais de marketing, La Fourche peut diminuer ses marges et pratiquer des prix plus attractifs que dans le commerce physique. Certifié Agri-Éthique France, label de commerce équitable français, le magasin sélectionne ses producteurs et des marques bio engagées dans le respect de la santé des consommateurs, de l'environnement et des producteurs. Courant 2021, La Fourche a mis en place la vente de lait demi-écrémé, de marque La Fourche, en partenariat avec Biolait.
Bretagne : Comment booster la consommation en magasin bio ?
BIO-LINEAIRES, AuteurLe 1er décembre 2022, à Pontivy (56), Initiative Bio Bretagne (IBB) a organisé des rencontres professionnelles pour faire le point sur la consommation dans les magasins bio. À cette occasion, IBB a présenté les résultats de son enquête bisannuelle auprès des magasins bio bretons : nombre de magasins, évolution du CA, comportement du consommateur, concurrence, perspectives d'avenir...
Bretagne-Pays de la Loire : Salon Probio Ouest : au plus près des territoires
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa seconde édition de Probio Ouest sest tenue, le 3 avril 2023, à La Gacilly (Morbihan). Ce salon a été initié par Interbio Pays de la Loire et IBB-Initiative Bio Bretagne. Il a été organisé en partenariat avec Biolinéaires et Entrepreneurs Bio des Pays de la Loire. Cet évènement a regroupé une centaine dexposants bio régionaux et a répondu aux attentes des acteurs de proximité (distributeurs, grossistes, magasins spécialisés, GMS, restauration collective, collectivités locales, transformateurs ) qui ont pu rencontrer des fournisseurs en produits bio et locaux. Ce salon professionnel a été étayé par des tables rondes, dont certaines portaient sur les leviers à mobiliser pour redynamiser le marché bio. Tous les réseaux sont affectés par les difficultés actuelles, ce qui engendre notamment des inquiétudes et des fermetures de magasins bio, même si le premier trimestre 2023 a été un peu meilleur du point de vue de la consommation. Le levier de la restauration collective est plus que jamais urgent à mobiliser. Probio Ouest a promu le label Territoire Bio Engagé, afin de valoriser les actions des collectivités locales en faveur des producteurs bio ou des produits bio en restauration collective. Par ailleurs, Province Bio, distributeur bio depuis 26 ans basé du côté de Nantes, est en train de développer le marché de la restauration collective, scolaire et commerciale. Cette entreprise sapprovisionne auprès de producteurs locaux, massifie les appels doffre et sensibilise les élus. Elle fait également beaucoup de pédagogie en accueillant les responsables de cantines et en se déplaçant dans les écoles pour expliquer les spécificités de la bio, la saisonnalité des fruits et légumes, etc.
"C'était un petit monde à l'époque"
Bastien DURAND, AuteurC'est en 1998 que le magasin Bio Auvergne a vu le jour à Clermont-Ferrand, l'un des premiers magasins spécialisés de la région. 25 ans après, Brice Chamard, son gérant, témoigne des évolutions : du bouche-à-oreille pour se faire livrer par les producteurs, à la structuration d'une filière de produits frais locaux via l'association Auvabio. Malgré la forte inflation de ces dernières années, la clientèle se maintient.
Le changement d'échelle de la bio : un cap est franchi, mais un accompagnement collectif du marché est nécessaire
LA COOPÉRATION AGRICOLE, Auteur ; ITAB, Auteur ; INSTITUT AGRO MONTPELLIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (RMT ACTIA TRANSFOBIO, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTIA | 2023Après une période de forte croissance entre 2016 et 2020 (+ 55 %), le marché bio est en repli depuis 2021. Dans cette synthèse, les membres du RMT Actia Transfobio s'interrogent sur ces évolutions : Peut-on réellement parler de changement d'échelle pour la filière de l'agriculture biologique ? Au regard de trois indicateurs, il semblerait que oui : - le marché a essaimé, avec une augmentation du nombre de personnes concernées ("scaling out") ; - il s'est agrandi, avec des changements institutionnels ("scaling up") ; - et il a connu des transformations profondes, notamment du point de vue des normes et des valeurs socioculturelles ("scaling deep"). Ce changement d'échelle s'accompagne d'opportunités, mais aussi de menaces, explicitées par les auteurs de cette synthèse, avec lesquelles les acteurs de la filière doivent avancer.
Le chanvre en Nouvelle-Aquitaine
Avant d'intégrer la culture de chanvre dans une rotation bi, il est indispensable, pour en réussir la commercialisation, de régler la question des débouchés (contractualisation en amont). Le chanvre dispose de plusieurs marchés : l'oisellerie et l'alimentation humaine pour les graines ; la paille, qui donne notamment la fibre, et qui peut être intéressante si elle est valorisée localement. Dans l'Aube et dans l'Ouest, des entreprises confectionnent des produits pour le bâtiment. En Nouvelle-Aquitaine, des études, menées par l'association ChanvreNA et le Conseil régional, ont permis d'identifier les modèles d'unités de transformation adaptés au territoire. En 2023, six bassins de production sont en cours de structuration en Nouvelle-Aquitaine (création de groupes d'agriculteurs transformateurs...).
Chiffres 2022 : Le marché bio baisse mais dans une moindre mesure
BIO-LINEAIRES, AuteurEn 2022, en France, le marché bio à domicile, qui représente 92 % des débouchés bio, a connu un recul de 4,6 % par rapport à 2021, plaçant ainsi la restauration hors domicile (en progression de 17 %) comme potentiel relais de croissance. La baisse de la consommation de produits bio a fortement impacté le chiffre d'affaires des magasins bio (-8,6 %), celui de la grande distribution (-4,6 %) et celui des artisans (-2,6 %). 2 % des entreprises de l'aval (notamment des boulangeries, des boucheries...) ont d'ailleurs renoncé à leur certification. Par contre, la vente directe tire son épingle du jeu, avec une progression de 3,9 % par rapport à 2021, confirmant l'intérêt des consommateurs pour le bio local. Avec 83 % du bio consommé en France d'origine France, le bio ressort comme un marché très territorialisé. Cet article présente les chiffres de l'AB pour 2022 : débouchés, évolution des ventes par circuit de distribution, évolution de la SAU bio, emplois, importations/exportations...
Les chiffres du bio : Panorama 2022
En 2022, linflation a mis à mal le pouvoir dachat des Français et les a conduit à devoir dépenser plus pour leurs achats, ce qui a eu pour conséquence de réduire la consommation. Si les chiffres des ventes de produits alimentaires de 2022 (conventionnels et biologiques confondus) sont en hausse de 3 milliards d'euros par rapport à 2021, c'est du fait de la hausse des prix car, ramenés sur la base des prix de l'année 2021, ces chiffres indiquent qu'en réalité la consommation alimentaire est en baisse (-5,1 %) par rapport à 2021. Dans ce document, l'Agence BIO dévoile les chiffres 2022 du secteur bio. La part de produits bio dans les courses alimentaires des Français est en recul (de 6,44 % en 2021 à 6,06 % en 2022). Le nombre d'exploitations bio s'élève à 60 483 (+3,5 % par rapport à 2021, mais des conversions au bio en baisse), tandis que le nombre d'entreprises engagées en bio (préparateurs, distributeurs, importateurs et exportateurs) est en recul de 2,2 % par rapport à l'année précédente. Au sommaire de ce dossier de presse : - Bio et consommation ; - Bio et production agricole ; - Bio et souveraineté alimentaire ; - Bio et local : Territoire bio engagé et Établissement bio engagé ; - Bio en France et ailleurs ; - Bio et viticulture.
Communiqué de presse : Avec 2 % de croissance, le commerce équitable résiste à l'inflation : Son modèle continue de parler aux Français·es
En France, en 2022, alors que les achats alimentaires sont en baisse de 4,6 % en raison de l'inflation, le commerce équitable a poursuivi son développement, avec une progression de 2 %, et représente désormais un marché de 2,1 milliards deuros. Ce modèle économique, basé sur la sécurisation de revenus décents pour les producteurs, continue d'être soutenu par les Français·es. De plus, il a su maîtriser les hausses de prix, en ne répercutant aucune spéculation sur le prix payé par les consommateur·rices. Dans ce communiqué, Commerce Équitable France publie les données économiques du secteur, décrypte la situation et présente les propositions de ses adhérents visant à engager les distributeurs dans la transformation des modes de consommation et de production vers des modèles qui allient justice sociale et transition agroécologique.
Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2022
Selon les chiffres de lAgence BIO, le marché bio a été marqué, en 2022, par une baisse de la consommation de produits biologiques (environ - 9 % en volume). Le secteur de la viande bio s'inscrit dans cette tendance. Il se caractérise par une baisse de 6 % des volumes d'abattage (cest la première diminution observée depuis la mise en place de l'Observatoire des viandes bio) et par une augmentation des produits ne trouvant pas de valorisation sur le marché bio. Du côté des circuits de distribution, la vente de viande bio (toutes espèces confondues) est en diminution : lAgence BIO a observé une baisse générale de 21 % des volumes. De fortes baisses ont, en effet, été observées en magasins spécialisés (- 27 %), en boucheries artisanales (- 29 %) et en GMS (- 21 %). En revanche, la vente directe se maintient (+ 1 %), et la RHD connaît une croissance importante (+ 24 %). Globalement, les filières ont dû redoubler d'efforts pour valoriser la production, en trouvant de nouveaux débouchés et en amplifiant les leviers de régulation, mis en place dès 2021, pour gérer l'équilibre entre production et débouchés (export, déclassement, stockage, mise en place de quotas de production ). Ce communiqué de presse propose ainsi une analyse globale de la filière viande bio en 2022 et effectue des zooms sur différentes productions (viande bovine, viande ovine et viande porcine). Il apporte également des repères sur la production et la consommation de viande bio en France, ainsi que les chiffres-clés de létude Opinionway, menée au printemps 2023, qui portait sur la perception des viandes bio par les consommateurs. Il rappelle aussi que des actions de communication, à destination du grand public, ont été menées pour rappeler les raisons de consommer de la viande bio (dans le cadre de la campagne Bioréflexe).
Coûts complets et recettes financières de la restauration scolaire : Quelles marges de manuvre pour la transition écologique ?
Christophe ALLIOT, Auteur ; Camille BRILLION, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2023Depuis 2022, la loi EGalim impose l'introduction de 50 % de produits durables ou de qualité, dont au moins 20 % issus de l'agriculture biologique, dans la restauration collective. Cette dernière représente, en effet, un levier important pour la transition vers une alimentation plus durable et, in fine, une transition écologique plus globale. Cette étude, réalisée par BASIC et Citexia pour le compte de l'ADEME, a pour objectif d'éclairer les collectivités territoriales sur les coûts complets d'un repas en restauration scolaire (denrées, fabrication, distribution et encadrement des élèves), sur le surcoût engendré par la mise en place de repas plus durables et avec plus ou moins de produits locaux, selon différents scénarios prenant en compte la typologie de la population. Les principaux résultats de cette étude indiquent que la mise en uvre de la loi EGalim induit moins de 5 % de surcoûts, le coût des denrées représentant moins de 25 % de l'ensemble des coûts comptables. Par ailleurs, la détermination d'externalités sociétales (socio-économiques et environnementales) montre que, plus une collectivité sera ambitieuse, plus les surcoûts seront compensés par des gains environnementaux. Plusieurs scénarios ont été étudiés : Durabilité +, Durabilité ++, et "Durabilité ++ et relocalisation". Toutefois, les moyens économiques des collectivités, mais aussi des familles, sont inégalitaires sur le territoire français et, pour certaines, le soutien de l'État est une question primordiale. Ainsi, la question de la politique tarifaire à mettre en uvre a aussi été posée. A noter qu'une synthèse (21 pages) de ce rapport a également été publiée.
Crise de la bio : Arrêt sur limage
Lucie GILLOT, AuteurAprès plusieurs années de forte croissance, la consommation de produits biologiques connaît un coup darrêt, en France. Elle se heurte à la crise inflationniste. Dans ce contexte, et avec un surcoût estimé à 30 % par rapport au conventionnel, les produits bio ont moins séduit les consommateurs. Le décalage entre loffre et la demande a entraîné des déclassements (produits bio réorientés vers le conventionnel), ainsi que des déférencements dans les grandes et moyennes surfaces. Le risque de déconversions inquiètent la France, dautant quelle sest engagée, comme dautres pays européens, à accroître ses surfaces agricoles bio. Cette crise nest, toutefois, pas causée uniquement par linflation. Le label AB pâtit également dun problème dimage. La bio est concurrencée par une multitude dautres logos et le phénomène de « conventionnalisation » de la bio (intensification des modes de production et distanciation avec les consommateurs) a également engendré de la méfiance. Les consommateurs doutent que les produits soient « totalement bio », alors que lobtention du logo AB est soumise à une réglementation stricte. Parallèlement, le programme de recherche Metabio a montré que la bio tire les pratiques agricoles vers le haut : à mesure que la bio se développe, les pratiques conventionnelles tendent aussi à sagroécologiser. Un effet positif pour lagriculture, mais qui a tendance, pour les consommateurs, à mettre la bio au même niveau que les autres modes de production. Par ailleurs, le développement de la bio ne dépend pas uniquement du marché, il dépend aussi des politiques publiques. Globalement, la bio est peu aidée au regard des services environnementaux quelle génère. Cet article est accompagné de trois encarts : lun résume lhistoire de la bio, un autre effectue un point sur l'évolution de la bio en Europe, et le dernier propose un remodelage du label AB (avec intégration du bilan carbone et de dimensions sociales).
Une croissance trop rapide du bio ?
Julien RAPEGNO, AuteurFace au fléchissement de la demande en produits bio, lié notamment à linflation, Marie Griffaton, productrice dufs bio en Dordogne et membre du bureau de la FRSEA Nouvelle-Aquitaine, regrette que les coopératives aient installé trop déleveurs bio ces dernières années et que lécart entre les prix bio et les prix conventionnels se resserre trop. Néanmoins, la situation actuelle ne provoquerait pas de sorties intempestives de la bio, selon Laure Verdeau, directrice de lAgence BIO, les déconversions étant principalement le fait de départs en retraite. Néanmoins, les conversions sont en baisse alors que le renouvellement des générations en agriculture est un vrai défi et que de nombreux nouveaux arrivants en agriculture souhaitent sinstaller en bio. Le déficit de communication du bio est mis en avant, ainsi que la concurrence des labels qui se revendiquent « verts ».
Débouchés : La bio locale en GMS, une opportunité ?
Maude CHABERT, AuteurSi les producteurs bio qui souhaitent vendre en circuits courts se tournent assez peu vers les grandes et moyennes surfaces (GMS), ces dernières n'en restent pas moins un débouché qui peut permettre de vendre en direct, tout en diversifiant les points de vente. 88 % des consommateurs font la majorité de leurs courses dans ce type de magasins qui, par ailleurs, représente le marché le plus conséquent de la bio (7 millions d'euros en 2021). La GMS apparaît donc comme une opportunité intéressante pour toucher une nouvelle clientèle, dans un contexte où les produits locaux ont la cote. Des prérequis sont toutefois à avoir en tête avant de se lancer, comme être en capacité de livrer des volumes conséquents, avec une qualité constante et une régularité, avoir un packaging adapté, maîtriser les techniques et les codes de la vente et de la négociation, connaître son prix de revient... Vendre directement à un ou plusieurs magasins, et non pas à une centrale d'achat, est généralement plus simple, aussi bien d'un point de vue logistique qu'humain.
Défis de la bio : Comment rendre la bio désirable
Sauveur FERNANDEZ, AuteurAlors que de nouveaux labels viennent brouiller la perception du consommateur, le marché bio souffre d'un déficit de désirabilité des produits biologiques. En effet, si la bio suscite toujours la confiance, les consommateurs sont de moins en moins motivés pour accepter l'inévitable écart de prix. Comment rendre la bio désirable ? Pour répondre à cette question, cet article indique trois pistes de travail : mieux valoriser les atouts du label bio, utiliser un langage adapté aux moins de 35 ans, capter les tendances fortes du commerce.
Développer les boucheries bio : Une stratégie progressive
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour contrer la baisse des ventes de viande bio dans les rayons traditionnels des grandes et moyennes surfaces, Unebio (Union des éleveurs bio) continue dinvestir dans des boucheries bio. Selon Jean-Marie Roy, éleveur bio en Vendée, vice-président dUnebio et président du Comptoir des Viandes Bio (outil de transformation de ce groupement), le mot « bio » fait peur au consommateur. Il vaut mieux parler de local, de biodiversité, de qualité de leau, de captation de CO2 Le terme « boucherie bio » napparaît pas forcément sur les enseignes des boucheries du groupement et a été remplacé par « boucherie des éleveurs ». Malgré quelques fermetures, 25 points de vente restent ouverts en France. Les éleveurs du conseil stratégique dUnebio ont dailleurs réaffirmé la stratégie de développement du réseau de boucheries. Deux nouvelles enseignes vont ouvrir, début septembre, en Pays de la Loire, et des projets sont à létude pour la région parisienne. Selon Jean-Marie Roy, plus que lemplacement dune boutique, la qualité des équipes (motivées et formées pour être capables de parler des externalités de la bio) est primordiale. Par ailleurs, pour ne pas perdre ses clients, il faut compter un temps de conversion avant quune boucherie du groupement ne propose la totalité des produits en bio. Le buf passe dabord en bio, puisquil ny a pas décart de prix avec le conventionnel, ensuite le veau, le porc et, enfin, la volaille. Il faut compter environ trois ans pour que tous les produits proposés soient bio.
Le dossier : La Bio augmentée : Les 6 réponses majeures à la crise
Sauveur FERNANDEZ, Auteur ; Laura DUPONCHEL, AuteurFace à la baisse de la consommation bio, la distribution spécialisée bio doit se réinventer, et mettre en avant une « bio augmentée ». Au sommaire de ce dossier : - Le défi de la désirabilité ; - Le défi du nouveau locavorisme ; - Le défi de l'aliment nu ; - Le défi de la biodiversité produit ; - Le défi des nouveaux formats, circuits, univers ; - Le défi du magasin relationnel et vie légère.
Dossier : Blés paysans : Quelles filières en Grand Est ?
Aurélie PARANT-SONGY, Auteur ; Emilie POQUET, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurDans ce dossier, Bio en Grand Est fait un focus sur les variétés paysannes (ou variétés anciennes). Il présente des initiatives, portées par des structures du Grand Est, visant à créer, dans la région, des filières pour les variétés paysannes. 1 - Une enquête, pilotée par Bio en Grand Est, portant sur les perceptions des consommateurs à l'égard des variétés paysannes (freins à la consommation, critères de choix, produits consommés...), a révélé que la première étape de la création de filières implique de faire connaître ces produits et leur disponibilité (sensibilisation, communication lors dévènements...) ; 2 - Un panorama présente les initiatives portées par plusieurs collectifs en Grand Est uvrant pour la conservation des variétés de céréales anciennes et pour la création de filières à différentes échelles (organisation de la filière et des circuits de vente, mise en place de plateformes collectives de variétés paysannes...) ; 3 - Un focus s'intéresse au GIEE « Blés dAvenir », un groupe de 4 agriculteurs qui cultivent danciennes variétés de céréales, et à son programme dactions sur 3 ans : valorisation des productions, sécurisation des productions, conservation des sols, capitalisation des connaissances et diffusion ; 4 - Un encart présente les témoignages de personnes qui ont été formées à la panification des variétés paysannes.
Dossier : Distribution bio spécialisée, où en est-on ?
Antoine LEMAIRE, Auteur ; Laura DUPONCHEL, AuteurCe dossier dresse un panorama des acteurs de la distribution bio spécialisée, en France et en Belgique, qu'ils soient indépendants, organisés en réseaux, en franchises, en coopératives ou sous forme de groupements d'indépendants. Il met en évidence les évolutions depuis l'édition de 2020 (nombre de points de vente, surfaces, chiffres daffaires, parts de marché, etc.). Ce panorama inclut, pour la première fois, une présentation des acteurs de la distribution en Restauration Hors Domicile (RHD).
Dossier : Distribution spécialisée : Le marché en 2022
Antoine LEMAIRE, Auteur ; Juliette FAVRE, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurAu sommaire de ce bilan 2022 de la distribution spécialisée bio en France : - Activité en magasins bio durant les 11 premiers mois 2022 ; - Ouvertures, fermetures 2022 : Un bilan inédit ; - Carte de France 2022 des magasins bio ; - Bilan des principales enseignes régionales en 2022 ; - Bilan des principaux groupements bio et enseignes nationales en 2022 ; - Bilan des principales enseignes belges bio en 2022 ; - Les PGC FLS (produits de grande consommation et frais libre service) bio et non bio en GMS à fin novembre 2022 ; - L'année se termine dans la tourmente pour les PGC FLS bio.
Dossier de presse : Observatoire des prix des fruits et légumes 2023
Familles Rurales présente, pour la 17ème année consécutive, les résultats de son Observatoire des prix des fruits et légumes, dans l'objectif d'aider les ménages à consommer de manière éclairée en cette période d'inflation et d'étudier la répartition des marges du rayon fruits et légumes. L'étude des prix 2023 porte sur un panier de 9 fruits et 10 légumes frais, conventionnels et bio, présents dans 4 surfaces de vente (hypermarchés, supermarchés, EDMP type hard discount et magasins bio). Cette année, le niveau des prix atteint un nouveau record : le panier en conventionnel a augmenté de 16 % en un an (et de 11 % en bio), soit 3,5 fois plus que l'inflation générale. Respecter le PNNS (Plan National Nutrition Santé) représente entre 5 % et 18 % d'un SMIC net mensuel, pour une famille de 4 personnes, selon la composition du panier (18 % correspondant à du tout bio). Le document indique des prix moyens de fruits et légumes, en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle ; et se penche sur le système des marges dans les relations commerciales qui pénalise autant les producteurs que les consommateurs.
Dossier : Le végétal, un potentiel à développer
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Sauveur FERNANDEZ, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, pays qui consomme le plus de viande bovine en Europe, le jeune marché des alternatives végétales à l'offre carnée est prometteur : en 2022, il s'élève à 465 millions d'euros en GMS et à 116,2 millions d'euros en magasins bio. Cet essor, soutenu par une demande caractérisée par l'émergence de nouvelles valeurs et motivations (souci de l'empreinte carbone générée par les élevages, attentes vis-à-vis du bien-être animal) et par une part croissante de consommateurs végétariens et flexitariens, est une opportunité pour le réseau bio. Ce dossier revient sur la révolution végétale, l'évolution de son offre et de sa perception auprès du public, ainsi que sur les atouts du réseau bio par rapport à la GMS. Il fournit des conseils, destinés aux gérants du réseau bio, pour optimiser les ventes.
EAP : Enquête sur un canal en progression
Antoine LEMAIRE, AuteurCet article présente les résultats d'une enquête, menée auprès de 140 épiceries alternatives de proximité (EAP), qui visait à estimer le poids de ce canal dans le marché bio en France. Des données relatives au parc (nombre de magasins, surface moyenne, types d'EAP, parts de marché) et aux ventes (CA par régions, CA moyen au m², parts de l'alimentaire et du non alimentaire, part de bio) sont fournies.
Étamine du lys : Spécialiste multi-expert de la détergence écologique
BIO-LINEAIRES, AuteurExperte en chimie verte depuis 1995, la marque Étamine du lys commercialise, en magasins bio, mais aussi en e-commerce, drogueries, pharmacies et EAP (Épiceries Alternatives de Proximité), une large gamme de produits détergents, 100 % français, naturels et éco-responsables, certifiés Eco-détergents par Ecocert. Dans cet article, Céline Herbaux (Responsable de la Communication) et Céline Bonnin (Responsable Marketing pour Comptoir des Lys) présentent la gamme de la marque, la démarche qualité, les innovations et la place sur le marché.
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Édition mise à jour en septembre 2023
La filière biologique du houblon français est émergente et encore peu structurée ; c'est pourquoi l'Agence BIO a commandité une étude sur le sujet, réalisée par les cabinets AND International, Ecozept et At Will Partners. Ce travail a dressé, pour la première fois en 2022, un état des lieux de la filière houblon biologique en France (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...) et a réalisé un diagnostic de ses forces et de ses faiblesses, à travers des enquêtes auprès dorganismes dappui au développement, de structures professionnelles, de houblonniers et de brasseurs engagés en agriculture bio. Ce document est une mise à jour de la version 2022 de cette étude. Pour compléter le volet français, la situation en Allemagne, 1er producteur de houblon en Europe, est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans de la filière française, les conséquences de la fin programmée des dérogations et des moyens pour aller vers l'auto-suffisance (augmentation des rendements et des surfaces cultivées).
Étude de la vente directe en agriculture biologique : Avril-octobre 2023
Depuis 2014, lObservatoire national de lagriculture biologique réalise une enquête en ligne auprès des agricultrices et des agriculteurs sur la vente directe de leurs produits bio. En 2023, lenquête a fait lobjet dune étude approfondie, enrichie par des entretiens auprès dune dizaine de productrices et de producteurs, qui a permis la mise en place de la première typologie nationale des exploitations bio en vente directe. Afin de restituer les résultats et les conclusions de cette étude sur la vente directe en AB, lAgence BIO a organisé un webinaire, le 15 novembre 2023. Ce document en est le support de présentation. Il traite, notamment, des points suivants : - Chiffres-clés des circuits courts et de la vente directe en France ; - Diversité des structures d'exploitations bio en vente directe (taille, produits commercialisés, transformation, lieux de vente...) ; - Identification de 5 profils d'exploitations ; - Motivations, obstacles et enjeux autour de la vente directe.
L'évolution des achats de produits issus de l'agriculture biologique par les ménages français depuis 2015
Après une période de forte croissance jusqu'en 2019, les achats de produits biologiques par les ménages français ont montré, en 2020, des premiers signes de ralentissement (augmentation des produits bio, mais dans une moindre mesure comparativement à la forte progression des achats de produits conventionnels), ralentissement qui s'est confirmé en 2021 et en 2022. Cette étude fait état de l'évolution des achats de produits issus de l'agriculture biologique, en France, depuis 2015, en examinant des données relatives aux dépenses des ménages, au profil des ménages acheteurs, mais aussi aux ventes par grandes familles de produits... Pour terminer, des pistes de réflexion sont proposées pour comprendre l'origine du recul des achats de produits biologiques. À long terme, les enjeux écologiques devraient continuer de porter la filière bio, à condition de relever les défis auxquels elle est confrontée.
Evolution de lagriculture bio française : Toujours en croissance, malgré la crise
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAlors que les achats alimentaires se rétractent de 5,1 % en France en 2022, la consommation bio à domicile diminue de 4,6 %, ce qui représente 600 M de moins par rapport à 2021 (sachant que les prix des produits bio résistent mieux à linflation). La part de marché des produits bio est ainsi passée de 6,4 % à 6 %. La plupart des circuits de distribution (GMS, magasins spécialisés, artisans-commerçants ) ont enregistré une baisse de leur chiffre daffaires lié à la vente de produits bio en 2022. Seule la vente directe, qui représente 13 % de la consommation bio, affiche une hausse de 3,9 % de son chiffre daffaires. Or, pour atteindre lobjectif national de 18 % de bio dans les champs en 2027, il faut des débouchés et, donc, retrouver plus de produits bio dans les assiettes. Doù la nécessité de mettre en place dimportantes campagnes de communication. Néanmoins, en prenant en compte la restauration commerciale et collective, le marché de la bio ne régresse que de 3 % en 2022. Même si les agriculteurs restent prudents, les conversions continuent : 5 330 nouveaux producteurs se sont lancés en bio en 2022 (le cap des 60 000 fermes bio a ainsi été dépassé). Par ailleurs, la moitié des 3 290 arrêts de certification sont dus à des départs à la retraite.
Évolution des ventes alimentaires biologiques au 1er semestre 2023
C. RENAULT, Auteur ; T. CHEVER, Auteur ; C. LEPEULE, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS (12 Rue Henri Rol-Tanguy, 93 100, FRANCE) : AGENCE BIO (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique) | 2023Cette étude, réalisée pour l'Agence BIO, par AND International et l'Agence Good, propose une vision panoramique sur l'évolution du marché alimentaire biologique français au 1er semestre 2023. L'analyse prend en compte les ventes de produits alimentaires (dont les vins), dans les GMS généralistes et les magasins spécialisés bio, chez les artisans-commerçants et les producteurs agricoles (vente directe) et exclut la restauration hors domicile (collective et commerciale). Dans un contexte inflationniste et défavorable à la consommation des ménages, le recentrage de l'offre et de la demande alimentaire sur des produits bon marché, entamé à l'été 2022, s'est poursuivi au premier semestre 2023. En bio, la baisse des ventes en valeur a ralenti (-2,7 % au S1 2023, contre -4,6 % au S1 2022). En parallèle, les ventes en volume ont baissé de 10 %, ce qui entraîne des déclassements (en particulier dans la filière laitière) ou des dégagements, des réductions d'activité (fermetures d'exploitations...), ou encore des déconversions.
Faible augmentation des prix en MSB sur un an !
OPTI-MIX, AuteurEntre octobre 2021 et octobre 2022, les prix des produits de grande consommation et frais libre service bio (PGC-FLS) ont augmenté de 10,4 % dans la grande distribution. En magasins bio, ces prix ont augmenté, de façon plus modérée, de 3,8 %. D'avril à octobre 2022, l'inflation, en très forte augmentation en GMS (+7,5 %), a connu un ralentissement dans les enseignes bio (+1,2 %). Les produits bio du rayon boulangerie et pâtisserie industrielles sont les plus impactés par la hausse des prix...
La filière de la betterave sucrière est entraînée vers "un modèle féodal"
Roxanne MITRALIAS, AuteurStéphane Delmotte est agriculteur, installé sur la ferme familiale dans le Pas-de-Calais, mais aussi médecin urgentiste et engagé à la Confédération paysanne. Dans son secteur géographique, fortement "agro-industriel", rares sont les exploitations biologiques comme la sienne. Il y produit des céréales, des légumes, ainsi que de la betterave sucrière. Dans cet article, il décrypte la filière betterave sucrière, qu'il estime coincée dans un "système féodal", "capitalistique". Alors qu'aujourd'hui seuls 10 % de la production de betterave sucrière sont transformés en sucre en poudre - le reste étant principalement destiné à la filière bioéthanol -, Stéphane Delmotte estime que des rendements de 60 tonnes par hectare en agriculture biologique pourraient couvrir les besoins alimentaires en sucre.
Filière caprine : Comment résister face à la crise ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre inflation, synonyme de coûts de production plus élevés, et perte de pouvoir dachat des consommateurs, la filière laitière caprine bio souffre. Les volumes produits sont excédentaires, la part de lait bio déclassé en conventionnel augmente et les opérateurs ne cherchent plus de nouveaux producteurs en AB. Éleveurs et opérateurs cherchent des solutions, à limage de ces 17 producteurs du groupement Lait Chèvre Bio Ouest (LCBO) qui réfléchissent à un projet pour la restauration hors domicile : LCBO serait metteur en marché, et leur laiterie/fromagerie habituelle transformerait leurs produits (en fromage blanc et yaourts). Plusieurs cantines de Vendée, des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire sont intéressées et ces producteurs veulent y croire. Développer de nouveaux débouchés et ne pas augmenter la production, telle est la tendance, et toutes les pistes sont à prendre en compte, comme lengraissement de chevreaux de lait, la monotraite ou lélevage des chevrettes de renouvellement sous la mère.
Filière porcs bio : Lappel à laide des éleveurs ; Gestion de crise du porc bio : Où en sont les groupements ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa filière porcine bio française traverse une crise importante, entre inflation et mévente. Cest ce quillustrent ici plusieurs témoignages de producteurs et dacteurs de la filière. Entre réduction des effectifs (nombre dopérateurs ont mis en place des quotas, avec baisse de 10 % des animaux collectés en bio) et déclassement en conventionnel, la filière fait tout pour passer ce cap difficile, mais les conséquences économiques sont importantes, avec la mise en péril de certaines exploitations. La restauration hors domicile est de plus en plus vue comme une opportunité, mais le compte ny est pas. Avec la loi Egalim, lobjectif porté par la filière était datteindre 5 % des volumes de porcs bio en RHD en 2022. Ce chiffre nest que de 1,5 %, début 2023. Les éleveurs, notamment du Morbihan, et les acteurs de la filière sactivent pour alerter les élus sur la situation et demander une aide durgence.
Filières biologiques : Conjoncture, analyse, enseignements et prospectives
Niels BIZE, AuteurAlors que les filières biologiques traversent un contexte difficile, le réseau GAB-FRAB Bretagne se fait accompagner par les agences Ecozept et Good pour prendre du recul et analyser le marché et son évolution. Cet article présente un condensé des enseignements issus de leurs analyses. Dans un contexte de crises multiples - climatiques, sanitaires, inflationnistes -, la bio souffre de ses faiblesses : stratégies instables dans la grande distribution, concurrence d'autres labels... Toutefois, ces experts estiment que la bio n'a pas atteint un plafond, mais un palier, et ils présentent cinq préconisations pour accompagner son rebond.
Forte augmentation des prix en MSB sur les 6 derniers mois !
OPTI-MIX, AuteurSi la hausse des prix dans les enseignes bio était restée modérée sur les dix premiers mois de l'année 2022 (+3,8 % entre octobre 2021 et octobre 2022), elle s'est fortement accélérée entre octobre 2022 et avril 2023 (+5,2 %), atteignant +9 % depuis octobre 2021. Cette hausse impacte davantage les enseignes bio dont l'assortiment est majoritairement composé de marques nationales. Les familles de produits les plus impactées sont les produits alimentaires (+7,3 % en moyenne), et plus particulièrement les produits de la pâtisserie et de la boulangerie industrielles (+8,4 %).
Les Français et l'affichage environnemental des produits alimentaires
COLLECTIF EN VÉRITÉ, Auteur ; BVA, Auteur | PARIS (27 Rue du Colonel Pierre Avia, 75 015, FRANCE) : BVA | 2023Afin d'alimenter les débats sur le projet daffichage environnemental, le Collectif En Vérité, qui réunit 60 marques alimentaires demandant la transparence sur les emballages, a décidé dinterroger les Français pour comprendre ce quils souhaitent vraiment savoir et voir, à-même le packaging, concernant la valeur environnementale de leur alimentation. Cette étude, menée avec BVA, vise à sassurer que laffichage qui sera retenu par les pouvoirs publics réponde aux attentes des Français et qu'il soit un levier efficace pour encourager la transition alimentaire. En effet, si pour 86 % des Français, un score environnemental est essentiel, il doit, avant tout, se référer à des indicateurs précis : lutilisation de pesticides, le mode délevage et lorigine géographique des produits. Ce document présente, de manière synthétique, les résultats de cette enquête.
Les Français et l'agriculture biologique
En avril 2023, une étude a été réalisée par Ifop, pour le compte de la Maison de la Bio, auprès de 1000 Français de plus de 18 ans. Ces personnes ont été questionnées sur leur connaissance des impacts des pesticides et de l'agriculture biologique, ainsi que sur leur volonté de voir se développer ce mode de production. Les principaux résultats montrent qu'environ deux tiers des Français s'estiment mal informés sur la question des pesticides et de leurs impacts. Les trois quarts sont d'ailleurs inquiets de ces éventuels impacts sur leur santé. Ce manque de connaissances concerne aussi l'agriculture biologique et ses pratiques. Malgré cela, deux tiers des personnes interrogées estiment que ce mode de production doit se développer et bénéficier, pour cela, du soutien des pouvoirs publics (pour 74 % des enquêtés).
Les Français et les viandes bio
INTERBEV, Auteur ; OPINION WAY, Auteur | PARIS CEDEX 12 (207 Rue de Bercy, 75 587, FRANCE) : INTERBEV | 2023Au printemps 2023, OpinionWay a réalisé une enquête auprès dun échantillon représentatif de la population française (1007 personnes âgées de 18 ans et plus) afin de connaître leur avis sur les viandes biologiques. Cette infographie en présente les principaux résultats : 94 % des personnes interrogées disent être attentives à la juste rémunération des éleveurs, et 90 % à la protection de lenvironnement et de la biodiversité. Par ailleurs, 73 % estiment que les viandes bio sont issues délevages respectueux de lenvironnement et 64 % considèrent que consommer des viandes bio est un moyen de soutenir des éleveurs engagés. Malgré une inflation qui conduit 71 % des personnes interrogées à affirmer être plus attentives au prix, 62 % des consommateurs déclarent vouloir acheter des viandes bio, au moins ponctuellement, car elles répondent à une quête du bien manger. Ces viandes sont principalement consommées lors de repas en famille, notamment avec les enfants. Les viandes bio sont considérées comme des viandes saines (74 %) et de qualité (76 %). Elles sont aussi souvent considérées comme un achat « plaisir » (76 %).
Les Français et les viandes bio Avril 2023
Alors qu'ils sont 92 % à affirmer consommer de la viande, les Français sont 66 % à penser que le bio est la solution pour continuer à manger de la viande dans le respect de lenvironnement. Cette enquête, commandée à Opinion Way par la Commission bio d'Interbev, met en lumière les perceptions et les motivations à la consommation de viande biologique chez les Français. À partir d'un échantillon de 1 007 personnes représentatif de la population française, les réponses à l'enquête ont permis d'évaluer : - l'engagement des Français dans des causes sociétales (qualité de l'alimentation, préservation de l'environnement et de la biodiversité, juste rémunération des producteurs...) ; - la consommation de viande et de viande bio (fréquence, lieux d'achat, occasions) ; - les perceptions sur les viandes biologiques et les raisons de consommation de ces viandes.
Fruits et légumes : Meilleur marché en circuit court ?
Elsa CASALEGNO, AuteurFin 2022, l'UFC-Que Choisir a réalisé une enquête sur les prix de vente des fruits et légumes dans plusieurs points de vente en circuits courts (vente à la ferme, magasins de producteurs, Amap...) et dans des enseignes de la grande distribution. Verdict : le coût d'un panier de fruits et légumes issus de l'agriculture conventionnelle est le même pour le consommateur en circuits courts et dans la grande distribution (38 ) ; pour les produits issus de l'agriculture biologique, il est inférieur en circuits courts. On note toutefois des disparités selon les fruits ou légumes concernés. L'absence d'intermédiaires (ou la présence d'un seul intermédiaire) limite les marges prises par ces différents intervenants de la chaîne de distribution. Ainsi, si les agriculteurs qui commercialisent en circuits courts s'estiment mieux rémunérés, cela n'impacte pas le prix pour les consommateurs. Après un boom pendant la crise sanitaire en 2020, puis un reflux, les ventes en circuits courts repartent à la hausse, début 2023, dans un contexte de forte inflation.
Galerie des acteurs de la bio 2023
BIO-LINEAIRES, AuteurLes 24 acteurs bio présentés dans ce dossier (grossistes, fournisseurs, entreprises, importateurs, gestionnaires de marques, distributeurs, transformateurs), qu'ils soient historiques ou start-ups innovantes, sont tous animés par une volonté de résilience, de rigueur et de performance sur leurs marchés. Ces entreprises sont de tailles différentes : certaines sont des PME, d'autres des réseaux de magasins indépendants. Dans ce dossier, chacun de ces 24 acteurs présente ses produits et ses engagements (santé humaine, biodiversité, conditions de vie des producteurs), ainsi que ses innovations.
Gersycoop, coopérative de céréales et oléoprotéagineux : Un nouveau silo dédié à la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurNée en 2008, la coopérative Gersycoop est détenue par 1 000 agriculteurs gersois, dont 180 producteurs biologiques. Les surfaces bio de cette coopérative ont doublé en trois ans. Elles se sont maintenant stabilisées. Les céréales et les oléoprotéagineux biologiques représentent 8 000 hectares, soit 20 % de la sole totale des adhérents. Gersycoop était déjà équipée dun silo de 5 000 tonnes dédié aux récoltes biologiques, mais sa capacité de stockage est vite devenue trop limitée. En 2019, la coopérative a décidé dinvestir dans une nouvelle installation destinée à la bio, avec séchage et tri des grains. Ce nouveau site est devenu opérationnel en juin 2022 et a pu accueillir les récoltes de cette campagne. Pour sadapter à la multiplicité des cultures bio (lune des spécificités de lagriculture biologique), dont certaines sont collectées en très petits volumes, ce nouveau silo, dune capacité de 10 200 t, est constitué de 16 cellules de 400 t, 16 autres de 200 t et 6 de 100 t. Linvestissement, de 7 M, a obtenu un financement de 635 000 du Fonds Avenir Bio (géré par lAgence BIO) dans le cadre du Plan de relance. Une partie des graines récoltées par la coopérative est destinée à lalimentation humaine, et une autre à lalimentation animale. Gasco, fabricant daliments pour les animaux de compagnie et filiale de Gersycoop, écoule notamment 10 % des volumes. Certaines références proposées par Gasco viennent dêtre labellisées Biopartenaire (démarche de commerce équitable).
La GMS moins chère que les MSB sur les produits frais bio issus du monde animal
OPTI-MIX, AuteurAlors que les magasins bio sont moins chers sur plusieurs familles de produits (vrac, fruits et légumes), la GMS, du fait de son offre bio bien orientée sur les marques de distributeurs, est moins chère d'environ 19 % que le réseau bio sur les fromages, sur les viandes de volaille et de buf et sur les poissons. Sur ces mêmes familles de produits, l'écart de prix, en GMS, entre les produits bio et conventionnels s'élève, en moyenne, à 27,6 %.
GMS : Les PGC FLS bio et non bio en avril 2023 ; Les difficultés des PGC FLS bio s'accentuent en GSA
Juliette FAVRE, AuteurEn France, en grandes surfaces, les PGC FLS (produits de grande consommation et frais libre service) bio ont enregistré, au premier trimestre 2023, une baisse des ventes en volume. En parallèle, les ventes en valeur des PGC FLS non bio, concernés par une inflation plus élevée que les produits bio, ont augmenté de 12,8 % en un an, alors que les ventes en valeur des PGC FLS bio ont enregistré une progression de 0,3 % en un an. La descente en gamme des Français bénéficie aux marques de distributeurs bio (MDD), plus dynamiques en valeur que les marques nationales bio. Ce contexte défavorable pour la bio, accentué par la contraction de l'offre bio dans tous les circuits, nentache pas pour autant la sensibilité des Français à la nécessité de bien consommer.
GMS : Les PGC FLS bio et non bio en juin 2023 ; Bio en GMS : Des difficultés mais des signaux encourageants ; L'activité des magasins bio fin juin 2023 ; Premier semestre 2023, le bilan en réseau bio
Juliette FAVRE, Auteur ; AGENCE GOOD, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurEn France, en grandes et moyennes surfaces, le recul des produits de grande consommation, frais et libre service (PGC FLS) bio se poursuit au premier semestre 2023. Si les ventes en volume continuent à baisser à mi-2023, la remontée des ventes en valeur des produits bio est exclusivement liée à l'inflation. Concernant la consommation, on constate une descente en gamme des ménages français qui, contraints de réduire leurs dépenses, se détournent du bio compte tenu du positionnement prix des produits labellisés. En conséquence, l'offre bio en GMS se contracte et les Français favorisent les marques de distributeurs (MDD), plutôt que les marques généralistes AB. Néanmoins, il existe des signaux positifs : les Français ne remettent pas en cause la nécessité d'une consommation responsable, les tendances de la demande des références bio s'améliorent. En magasins bio aussi, l'inflation continue d'impacter négativement la demande nette de consommation, excepté pour les fruits et légumes bio, mais la situation semblait se stabiliser en milieu d'année 2023.
GMS : Les PGC FLS bio et non bio en septembre 2023 ; Bio en GMS : Des signaux encourageants malgré la rationalisation ; L'activité des magasins bio fin septembre 2023 ; Le marché se stabilise en MSB
Juliette FAVRE, Auteur ; Bernard OLLIÉ, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurEn France, au 3ème trimestre 2023, la situation des PGC FLS (produits de grande consommation frais et libre-service) en grandes surfaces alimentaires reste difficile : baisse du chiffre d'affaires (-4 %) et des volumes (-13,1 %). Si le label bio bénéficie de signaux encourageants (progression de la demande en références bio...), les coupes dans les assortiments en GMS se sont intensifiées. En magasins bio, la situation se stabilise malgré la baisse de la demande et le crash du "non-alimentaire".
Le guide de la distribution de produits bio en Nouvelle-Aquitaine, Occitanie & Auvergne-Rhône-Alpes Édition avril 2023
Le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes s'associe à INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et à INTERBIO Occitanie pour publier ce guide destiné aux entreprises de transformation, aux coopératives et aux producteurs bio des régions. Bien plus quune simple présentation des principaux distributeurs implantés dans ces trois régions, ce guide précise également les méthodes de référencement de chacun, afin de faciliter les partenariats commerciaux entre les acteurs de la filière bio. Cette troisième édition, actualisée et complétée avec des acteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes, recense les réseaux bio spécialisés, les grossistes bio régionaux, les distributeurs de la GMS, ainsi que les acteurs du e-commerce. Chaque fiche présente les informations suivantes de manière synthétique : - La présentation du réseau, de lentreprise et de ses spécificités ; - La qualification de loffre ; - Lorganisation logistique du réseau ; - Le référencement : parcours de référencement, cahier des charges ... ; - Les contacts. Ce guide présente aussi les 3 structures à l'initiative de ce guide, ainsi que des fiches thématiques sur le vrac et le local.
Île-de-France : Ville de Paris : « Une visibilité et un levier énormes »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLancé en 2022, le nouveau plan Alimentation durable de la Ville de Paris a pour objectif dinstaurer, sur son territoire, une restauration collective 100 % bio et durable dici 2027. Les 1 300 restaurants collectifs municipaux (crèches, écoles primaires, collèges, Ehpad municipaux, cantines des agents, portages à domicile, cantines solidaires ) servent annuellement 30 millions de repas. Grâce à deux précédents plans, les objectifs de la loi Egalim ont déjà été dépassés : 53 % des repas servis en 2019 étaient durables, avec des produits certifiés bio, Label rouge, MSC Pêche durable Avec ce nouveau plan, la municipalité souhaite atteindre 75 % de denrées labellisées bio, 100 % de produits de saison et 50 % de produits venant de moins de 250 km autour de Paris. Pour Nicolas Hallier, directeur général de la Coopérative bio dÎle-de-France, ces objectifs apportent une visibilité sur plusieurs années et représentent un levier énorme pour développer la bio. La Scic (société coopérative dintérêt collectif) Coopérative bio dÎle-de-France, née en 2014 à linitiative de producteurs du Gab Île-de-France et qui regroupe actuellement 90 fermes sociétaires, est linterlocuteur privilégié de la Ville de Paris. Elle est en première ligne pour approvisionner la capitale. Les ventes en restauration collective représentent 60 % de son chiffre daffaires. Toutefois, lactivité de la coopérative a ralenti début 2023, puisque dautres collectivités de la métropole cherchent des produits bio avec des prix plus attractifs, quitte à opter pour des approvisionnements plus éloignés (voire hors frontière). La coopérative sefforce de soutenir ses producteurs en réorientant, si besoin, les cultures vers dautres débouchés.
Label bio : reconnu par le consommateur
VITISBIO, AuteurUne enquête, menée par Millésime Bio - CSA en septembre 2022, a cherché à savoir comment les consommateurs de vin perçoivent les labels bio et durables en France, en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni. Lenquête portait sur les huit labels bio européens (AB, Eurofeuille, Nature&Progrès, Bioland ), sur des labels complémentaires au bio (Demeter, Biodyvin, Vin méthode nature ), ainsi que sur des labels et des mentions non bio (HVE, Terra Vitis, Vignerons engagés, Vegan, Sans sulfites ajoutés ). Les résultats montrent que le bio reste un label de référence : 96 % des répondants ont reconnu au moins lun des labels bio, et 93 % des Français reconnaissant un label bio déclarent savoir ce quil signifie. Le label AB est, par ailleurs, le mieux positionné sur les dimensions liées à lenvironnement, les bénéfices pour la santé et les qualités organoleptiques. Les consommateurs interrogés ont aussi été invités à faire part de leurs attentes sur de nouveaux critères à développer au sein de la filière vin bio. Les priorités divergent entre les pays. Les Français souhaitent plus de vins bio en circuits courts, avec une utilisation durable des ressources naturelles et sans sulfites ajoutés.
Lait bio : envol des coûts de production et recul de la collecte
BIOFIL, AuteurAprès une forte croissance ces dernières années, la collecte de lait biologique est en décélération en France début 2023. Les arrêts dateliers lait bio se sont accélérés. Les cessations dactivité, qui étaient marginales jusquà présent, en raison dun meilleur taux de reprise des fermes bio, concerneraient 5 % des exploitations laitières bio, contre 4.5 % en conventionnel. Les points de collecte en bio commencent donc à diminuer. Cependant, cette évolution diffère selon les régions : la production laitière bio continue globalement à augmenter au nord de la Loire, alors quelle recule en Auvergne-Rhône-Alpes. A léchelle nationale, la consommation de produits laitiers bio est revenue au niveau de 2018, alors que la collecte a entre-temps augmenté de 50 %. Doù une hausse des déclassements du lait bio en conventionnel. Ceci concernerait au moins 35 % du lait bio collecté en 2022. Ce déséquilibre offre-demande a, globalement, fait stagner les prix du lait bio en 2022. Le prix a néanmoins commencé à progresser à partir de lautomne 2022, mais avec une forte hétérogénéité entre les laiteries. Parallèlement, le contexte de canicule et de sécheresse affecte les systèmes herbagers, avec dimportantes répercussions sur les coûts de production, qui ont flambé de 10 % selon lInstitut de lÉlevage.
Lait de vache bio : Collecte en retrait, prix en hausse
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn juin 2023, la collecte de lait de vache en France a reculé de 2,9 %, par rapport au mois de juin 2022. Pour le lait bio, ce recul atteint 6 %. Le CNIEL, dans sa note de conjoncture, indique que cette baisse est le reflet d'un nombre important de cessations d'activité en bio (départs en retraite, arrêts de l'atelier bovin laitier, mais aussi déconversions) : 5 % sur un an au niveau national, avec des disparités selon les régions. La part de lait bio a, toutefois, atteint 5,7 % de la collecte laitière française en avril 2023, contre 5,3 % l'année précédente. Le prix du lait bio payé au producteur a progressé de 8 % sur cette même période (avril 2023 vs avril 2022), prix toujours marqué par une forte saisonnalité et qui est passé sous celui du lait conventionnel en avril 2023. Côté consommation : les ventes au détail de produits laitiers bio continuent de diminuer durant le premier semestre 2023 : -11 % en 2023, par rapport à 2022.
Une légumerie bio alimente les cantines de Dijon Métropole
Christophe LESCHIERA, AuteurEn 2020, afin de répondre aux besoins de la restauration collective du territoire, Dijon Métropole a voté en faveur d'un projet de création de légumerie. Ce projet, appelé « ProDij, mieux manger, mieux produire », organise l'approvisionnement de la restauration collective en privilégiant les produits locaux de qualité, issus des circuits courts, qui garantissent des débouchés et une juste rémunération aux agriculteurs locaux. La légumerie est labellisée Agriculture biologique, tandis que la cuisine centrale de Dijon a reçu le label « En cuisine » (label dédié à la restauration collective bio)...
Légumes frais : Les surfaces en stagnation
Tanguy DHELIN, AuteurLes rencontres techniques légumes en agriculture biologique se sont déroulées, le 29 novembre 2022, au centre CTIFL de Balandran. Elles ont été loccasion de faire un point sur la filière des légumes biologiques destinés au marché du frais. Face à une baisse inquiétante de la consommation des fruits et légumes biologiques, la filière stoppe sa dynamique de croissance pour essayer de maintenir lexistant. Les surfaces cultivées en légumes biologiques destinés au marché du frais étaient de 29 404 ha en 2021, soit un chiffre équivalent à 2020. Selon Forébio, fédération des organisations de producteurs (OP) 100 % bio, la stratégie des OP est de soutenir les producteurs historiques et ceux qui ont réalisé récemment des investissements. Elles ne recrutent plus de nouveaux producteurs. Plusieurs questions ont également été soulevées lors de ces rencontres : au vu de la conjoncture économique, comment répercuter la hausse des coûts de production sur les prix de vente alors que le consommateur nest pas prêt à payer plus cher ? Il faut aussi prendre en compte le fait que les GMS ont tendance à déréférencer des produits bio. Lespoir de la filière repose sur une augmentation de la consommation de légumes frais biologiques en restauration hors domicile, notamment dans les cantines dans le cadre de la loi Egalim.
Lettre Info Marchés - Mai 2023
FNAB, AuteurCette Lettre Info FNAB fait un bilan de l'évolution des marchés de l'agriculture biologique entre 2019 et début 2023, période marquée par différentes crises successives (Covid-19, guerre en Ukraine, inflation). En magasins spécialisés, le chiffre d'affaires est en baisse début 2023 et retrouve ainsi son niveau de 2019, après des augmentations en 2020 et 2021. Cette baisse reste toutefois modérée grâce aux bonnes ventes de fruits et légumes (+5 % en 2023, par rapport à 2022), dont les prix sont restés relativement stables, contrairement aux fruits et légumes conventionnels et aux autres familles de produits. En grande distribution (GMS), les ventes de produits bio ont également baissé début 2023, par rapport à début 2022 (entre -11,6 et -15 %), et à un rythme plus poussé que pour les produits conventionnels. En magasins spécialisés comme en GMS, l'inflation s'avère moins marquée pour les produits biologiques que pour les produits conventionnels. Un zoom est proposé sur l'Allemagne, où le marché des produits bio est aussi en repli, et sur la Belgique, qui a mis en place un observatoire des prix bio en magasins spécialisés et en grande distribution.
Loïc Guines, président de lAgence Bio : "Il faut se mobiliser tous azimuts" ; Les Culturales : Crise de la bio : quels atouts pour la surmonter ? ; Productions légumières : Une nécessité : optimiser les ventes ; Prince de Bretagne : "Soutenir les nouveaux bio"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au contexte de crise que traverse aujourdhui la bio, pour Loïc Guines, président de lAgence BIO, « il faut se mobiliser tous azimuts ». En effet, différents leviers sont mobilisables, mais il faut agir maintenant, face aux grandes difficultés des producteurs et des filières. Ainsi, il est nécessaire de dynamiser fortement la consommation, notamment par plus de communication, la campagne BioRéflexe en cours devant être renforcée et relayée au niveau régional. Il faut aussi un soutien plus affirmé de lÉtat, dautant plus si on veut atteindre lobjectif, à lhorizon 2030, de 21 % de SAU en bio. La loi Egalim est aussi un levier et tout doit être fait pour atteindre les objectifs fixés. Les exportations peuvent aussi offrir des débouchés et ainsi limiter les déclassements de produits bio en conventionnel. Le constat est partagé par nombre dacteurs interviewés ici : la bio présente des atouts à mettre en valeur pour surmonter cette crise, comme ses externalités positives. Sil faut renforcer la communication et, notamment, éduquer les enfants, le cahier des charges doit aussi évoluer pour prendre en compte de nouvelles attentes des consommateurs : bien-être animal, certes, mais aussi équité. Chacun a son rôle à jouer, comme, par exemple, pour les légumes en GMS, promouvoir lorigine France malgré le contexte inflationniste et la baisse de consommation. Il faut aussi optimiser loffre pour assurer une vraie reprise du marché et sappuyer sur certains constats : en grande distribution, les îlots bio bien identifiés sont un plus pour les ventes et le drive reste bien placé pour les produits issus de lAB. A noter que les hausses de prix observées sont plus marquées en conventionnel, ce qui peut être aussi un autre argument en faveur de la bio.
Le marché alimentaire bio en 2022
C. RENAULT, Auteur ; C. LEPEULE, Auteur ; T. CHEVER, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS (12 Rue Henri Rol-Tanguy, 93 100, FRANCE) : AGENCE BIO (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique) | 2023Ce rapport d'évaluation du marché alimentaire bio français 2022, réalisé par AND International pour l'Agence BIO, visait à estimer l'évolution du marché en 2022 et les perspectives pour 2023. D'après les réponses des opérateurs économiques des filières biologiques aux enquêtes d'AND International, les ventes de produits alimentaires bio sont en recul de près de 5 % en valeur et de 9 % en volume. Ce sont les ventes de viandes biologiques qui sont les plus impactées par la baisse de consommation des ménages. À ceci, s'ajoute un taux de déclassement atteignant les 40 % à certaines périodes de l'année pour le lait, les ufs et la viande de porc, ce qui pousse certaines exploitations à abandonner la certification bio. Quant à l'aval, le nombre d'emplois est en diminution pour la première fois depuis 15 ans, particulièrement dans le commerce de détail spécialisé. Des analyses transversales sont réalisées sur plusieurs autres thématiques : le commerce équitable bio, la situation dans les différentes régions, le marché de la restauration, les fruits et légumes frais, le vin bio, les céréales, les oléoprotéagineux, le secteur laitier, les viandes de boucherie, les productions avicoles, les produits alimentaires intermédiaires (farine, sucre, huile...).
"Le marché de la viande bovine bio est dégradé"
Cyrielle DELISLE, AuteurDécryptage du marché de la viande bovine bio avec Philippe Sellier, président de la commission bio dInterbev et éleveur de Charolaises. Une réduction de 20 % de la consommation devrait être enregistrée en 2022, ce qui bouscule les opérateurs de la filière habitués aux croissances à deux chiffres dans ce secteur. La prolifération de marques privées, labels prônant un plus pour lenvironnement (mais loin du cahier des charges bio), lattrait pour les produits locaux, linflation et le choix des consommateurs de ne pas rogner sur les loisirs ou la communication expliquent cette chute des ventes. Côté production, les volumes dabattage sont aussi en régression à cause de la décapitalisation du cheptel et dune commercialisation dune partie des animaux élevés en bio dans le circuit conventionnel. La demande du consommateur évolue également avec une clientèle régulière pour du haché bio, au détriment de la valorisation bouchère des carcasses. Cest pourquoi des opérateurs essayent de développer la valorisation de l'ensemble des carcasses. Pour faire face à cette baisse de consommation, Interbev a lancé une opération de communication, en octobre 2022, pour mettre en avant les atouts de la viande bio. L'interprofession a également accompagné la campagne BioRéflexe mise en place par lAgence BIO. Enfin, il est nécessaire d'insister auprès des élus locaux pour que les lois Egalim 1 et 2 soient respectées.
Marché du vrac : La crise, et après ?
Chloé LIARD, AuteurTout comme les rayons, les magasins vrac connaissent une baisse de fréquentation. En effet, avec l'inflation, les ménages ont commencé à adopter des stratégies d'adaptation avec, en tête, l'arbitrage prix. Pour le vrac, l'argument du choix de la quantité, caractéristique de ce mode de consommation, est un atout, et même une opportunité à saisir, à l'heure où le consommateur évite le superflu, d'autant plus que, après deux années difficiles, la tendance du marché du vrac en 2023 est redevenue positive.
Millésime Bio : Où en est-on avec le vrac bio ?
Frédérique ROSE, AuteurÀ loccasion de sa 30ème édition, Millésime Bio, le Mondial du vin biologique et des autres boissons alcoolisées bio, sest ouvert au marché du vrac. Alors que des difficultés économiques touchent ce segment, une conférence a fait le point sur ce marché et sur les pistes pour rebondir. Globalement, le marché du vin connaît des difficultés et, dans ce contexte, le bio est aussi touché. Après deux années de mauvaises récoltes, la récolte 2022 a été bonne, ce qui a engendré une offre de vin bio importante en 2023. De plus, les surfaces converties en bio ces dernières années donnent maintenant tout leur potentiel. Lenjeu pour la filière est donc de réussir à faire le dos rond durant quelques années et à sorganiser collectivement. Lexport est le levier ciblé par la plupart des opérateurs. Tous rappellent que la Scandinavie a été lun des premiers pays à tirer le marché du vin bio. Or, pendant longtemps, faute de volume, les metteurs en marché français nont pas répondu à cette demande. Lenjeu est maintenant de se rendre visible, puisque la filière est en capacité dassurer un approvisionnement régulier. LAsie, avec la Corée du Sud et la Chine, représente aussi un marché intéressant. Il est préférable, pour les producteurs qui souhaitent aller vers le marché de lexport, de demander conseil aux cabinets de courtage ou aux négociants afin de connaître les clés et les profils de ces marchés. Concernant la certification, il faut aussi obtenir les équivalences : Nop pour les États-Unis, Jas pour le Japon, Bourgeon pour la Suisse Concernant le marché du vrac, il faut quil se professionnalise et qu'il améliore la qualité de ses services.
Minoterie Suire : Experte en farine bio de qualité
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPionnière depuis 1979 dans la production de farine de qualité supérieure, bio et sur meule de pierre de silex, la Minoterie Suire milite plus que jamais pour des produits céréaliers plus sains, plus nutritionnels et gustatifs. Le 28 juin 2023, 200 invités sont venus pousser les portes de cette entreprise familiale implantée en Loire-Atlantique. L'entreprise est devenue, en plus de quarante ans, lun des leaders du marché de la farine bio. Elle compte 33 salariés, a produit 44 000 tonnes de farine bio en 2022, fournit près de 800 professionnels, et a réalisé un chiffre daffaires de 32 millions deuros en 2022. Elle espère faire un résultat stable en 2023, même si le marché du bio est bousculé. La minoterie mise sur la qualité (notamment nutritionnelle) et sur son large réseau (lentreprise est bien implantée dans lOuest de la France) pour maintenir ce cap. Du point de vue des approvisionnements, la minoterie a très vite mis en place des contrats avec des agriculteurs locaux et sest impliquée dans la construction de la filière bio régionale, notamment avec la Cavac (coopérative vendéenne, qui est aussi lun de ses fournisseurs historiques les plus importants). La Minoterie Suire sest également engagée dans le commerce équitable, avec le label Agri-Ethique. Par ailleurs, via son organisme de formation « lAtelier mAlice », elle s'appuie sur laccompagnement et le conseil prodigués aux professionnels pour promouvoir le bon pain, tout en respectant lenvironnement et la santé des consommateurs.
Natexpo, une édition pour se reconstruire
Laura DUPONCHEL, AuteurLe salon Natexpo 2023, qui s'est tenu du 22 au 24 octobre à Paris, a réuni 11 056 professionnels du secteur bio. Cette édition, marquée par le contexte économique compliqué et par la perte de vitesse du marché bio, a malgré tout permis aux professionnels de se remotiver, de témoigner de la résilience de la filière et de partager leur optimisme quant à l'avenir de la bio.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Juin 2023
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en juin 2023, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - des échos du monde. Mi-mai, le Ministère en charge de l'Agriculture a annoncé le renforcement du plan de soutien au secteur bio, avec un appui additionnel de près de 200 millions d'euros, dont 60 millions consacrés à la résolution des difficultés les plus urgentes des filières bio. Au cours des 4 premiers mois de 2023, le solde entre les conversions bio et les déconversions reste positif. Au premier trimestre 2023, la collecte de lait de vache bio a reculé de 1,0 % par rapport au premier trimestre 2022, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 10,3 % en volume, mais ont progressé de 6,7 % en valeur. Les ventes dufs bio ont baissé de 4,4 % en volume et ont progressé de 14,2 % en valeur en GMS, par rapport au premier trimestre 2022. En mars 2023, les ventes de 15 fruits et légumes bio ont reculé de 12,5 % en volume et de 6,0 % en valeur, par rapport à mars 2022.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mars 2023
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en mars 2023, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - de l'agriculture bio en Guyane et aux Antilles ; 5 - des échos du monde. Cinq régions ont décidé de prolonger d'un an l'aide au maintien à l'agriculture biologique (la Bretagne, le Centre-Val de Loire, la Nouvelle-Aquitaine, les Pays de la Loire et l'Occitanie). En 2022, la collecte de lait de vache bio a progressé de 2,7 % par rapport à 2021, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 8,8 % en volume et de 2,6 % en valeur. Les ventes dufs bio ont baissé de 5,8 % en volume mais ont progressé de 1,5 % en valeur en GMS, par rapport à 2021. Les ventes de 15 fruits et légumes bio ont reculé de 9,5 % en volume et de 12,1 % en valeur, par rapport à la moyenne 2019-2021.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Septembre 2023
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en septembre 2023, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - des échos du monde. Fin septembre, le Ministère en charge de l'Agriculture a annoncé un nouveau budget pour la promotion des produits bio (5 millions d'euros en plus) et un renforcement du Fonds Avenir Bio (5 millions d'euros supplémentaires). Au terme des 8 premiers mois de 2023, le solde entre les conversions bio et les déconversions est devenu négatif pour la première fois depuis 15 ans. Au premier semestre 2023, la collecte de lait de vache bio a reculé de 3,9 % par rapport au premier semestre 2022, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 10,3 % en volume, mais ont progressé de 6,4 % en valeur. Les ventes dufs bio en GMS ont baissé de 5,8 % en volume et ont progressé de 10,7 % en valeur sur cette période ; à noter que, en GMS, le prix de la boîte de 6 ufs bio a progressé de 23 %. Quant aux ventes de fruits et légumes bio, elles ont reculé de 9,2 % en volume et de 4,3 % en valeur, au deuxième trimestre 2023, par rapport au deuxième trimestre 2022.
La note de conjoncture « Fruits à pépins bio »
Inès PLUMECOCQ, AuteurCette lettre dinformation fait le point sur le marché et la consommation des fruits bio en France et sur lévolution des surfaces de vergers bio, notamment pour les pommes et les poires. Les surfaces en arboriculture bio continuent à progresser (+11 % entre 2020 et 2021). Pour les vergers de fruits à pépins bio (pommes de table, pommes à cidre et poires), les surfaces en conversion diminuent. Ce document présente également un résumé de la campagne 2021/2022 (conditions météorologiques, qualité des fruits, volumes ) et un zoom sur le début de la campagne 2022/2023, en pommes de table et en poires bio, avec les volumes par mois et les prix moyens.
Nouveautés
BIOFIL, AuteurBiofil présente quatre nouveaux produits utilisables en bio. Deux dentre eux sont destinés aux productions végétales : 1 lentreprise SPN Agrobio propose une large gamme de solutions alternatives, notamment des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP), à usage biostimulant, ainsi que des produits à base de chitosane fongique (éliciteur naturel des plantes avec des effets bactéricides et fongicides) ; 2 Koppert France a développé Lovell, une huile paraffinique contre les ravageurs des vergers (produit de biocontrôle contre les pucerons, acariens, psylles et cochenilles, applicable en fruits à pépins et en fruits à noyau). Les deux autres produits sont destinés à lélevage : 1 Naturivia a développé un composé analogue de la vitamine D3 (vitamine qui participe à la fixation du calcium et du phosphore), nommé D3-Like, qui est plus stable dans le temps, et qui peut être utilisé pour la fabrication daliments complémentaires à base de calcium et de phosphore ; 2 Theos fabrique des bolus et des comprimés sur mesure pour les ruminants.
Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux : 1re métropole labellisée TBE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBordeaux Métropole, qui regroupe 28 communes et plus de 800 000 habitants, est la première métropole de France à être labellisée Territoire Bio Engagé. Cette distinction montre quil est possible de mener des projets de territoire ambitieux en zone urbaine. Au total, 20,5 % de la surface agricole de cette métropole est en bio et 22 % (en valeur dachat) des approvisionnements de sa restauration collective sont des produits bio. Bordeaux Métropole avait adopté un nouveau Projet Alimentaire Territorial (PAT) en 2022, qui visait à accompagner lagriculture biologique pour proposer une alimentation de qualité, mieux rémunérer les producteurs et préserver les ressources (eau, sol, biodiversité ). Par ailleurs, le Sivu Bordeaux-Mérignac (établissement public de coopération intercommunale), qui est la plus grande cuisine centrale de Nouvelle-Aquitaine, est labellisé Établissement Bio Engagé. En 2022, le Sivu a fabriqué et livré 3,8 millions de repas et a atteint 48,8 % de bio dans ses menus. 72 % de ses approvisionnements bio sont issus de productions loco-régionales, via Manger Bio Sud-Ouest. Un encart est aussi réservé à Cyril Fournier, maraîcher bio situé dans laire urbaine de Bordeaux, qui témoigne de la nécessité de diversifier ses débouchés, notamment vers la restauration hors-domicile, puisque le marché de la vente directe en frais sest effondré.
Observatoire du commerce équitable 2022
En France, en 2022, le commerce équitable a résisté face à la crise : malgré le contexte défavorable, la vente de produits issus du commerce équitable a enregistré une hausse de 1,96 % entre 2021 et 2022 (à noter que 83 % des produits du commerce équitable sont également bio). Entre 2018 (année de référence avant la pandémie de Covid-19) et 2022, le nombre de références de produits équitables a augmenté de 47 %, malgré la période 2021-2022 qui a été particulièrement marquée par l'abandon de 18 % du nombre de références de produits équitables (-20 % pour les produits internationaux et -2,6 % pour les produits origine France). Dans ce document, l'Observatoire du commerce équitable présente les données 2022 de la consommation équitable en France : 1 - Évolution des ventes ; 2 - Focus sur les familles de produits ; 3 - Commerce équitable et bio ; 4 - Distribution et lieux de vente. Pour finir, une section est consacrée à la vente des "ingrédients" de commerce équitable (produits dont un seul ingrédient est issu du commerce équitable).
L'Observatoire régional de l'agriculture bio en Occitanie : Conjoncture de la bio régionale Décembre 2022
Ce document s'intéresse à la conjoncture de la bio, en décembre 2022, en région Occitanie. Il aborde le marché, les dynamiques générales et la situation, filière par filière. Les conversions et les installations en bio continuent à alimenter les filières, même si elles connaissent un ralentissement. Le marché bio semble commencer à se stabiliser, après des mois de chute. La GMS continue à déréférencer les produits bio, tandis quen distribution spécialisée, la situation semble se consolider. Un effort de communication est à faire, auprès du consommateur, pour mettre en valeur les plus-values des produits bio et pour soutenir leur consommation, dans un contexte où les écarts de prix avec le conventionnel se resserrent et où une concurrence existe avec d'autres labels non-bio. Avec laugmentation du coût des matières premières dun côté, et avec la diminution de la consommation et du plafonnement des prix de vente de lautre, lenjeu actuel est d'accompagner les filières bio dans leur développement (diversification des gammes, développement de circuits de commercialisation alternatifs...), tout en faisant face à la flambée du prix de lénergie et des coûts de production.
Potentiel de développement de l'utilisation de produits biologiques en restauration commerciale
Cette étude, réalisée par AND International et Ecozept pour l'Agence BIO, vise à dresser un état des lieux de l'utilisation de denrées alimentaires biologiques, en 2022, en restauration commerciale et à identifier les freins, les motivations et les leviers des principaux acteurs (fournisseurs, restaurateurs, réseaux de restaurants) pour élargir la gamme bio en restauration commerciale. L'analyse, issue d'une première enquête menée auprès de 650 restaurateurs, a révélé que, dans la moitié des cas, le taux d'utilisation de denrées biologiques était inférieur à 10 % et, notamment, qu'il comprend une large part de vins bio ; elle révèle également les attentes des restaurateurs, notamment en matière d'information et de communication sur les produits biologiques. Les réponses des fournisseurs (2ème enquête) ont permis de faire émerger des pistes d'actions pour atténuer les freins liés au prix et à la logistique, mais aussi celui de la concurrence bio/local. Une enquête a également été conduite auprès de chaînes de restauration. En conclusion à cette étude, des recommandations ont été formulées pour les acteurs de la restauration commerciale.
PPAM bio : Vers des filières relocalisées, durables et créatrices d'emplois ?
LETTRE FILIÈRES FNAB - PPAM, AuteurLe 21 septembre 2022, lors du salon des professionnels de la bio La Terre est Notre Métier, à Retiers (35), une conférence sur les filières PPAM bio françaises, organisée par la FNAB, a permis d'exposer les enjeux de la structuration de filières relocalisées, durables et créatrices d'emploi. Les structures du réseau FNAB sont très sollicitées pour accompagner les porteurs de projets à l'installation en PPAM bio, ainsi que pour appuyer les acteurs de la filière dans leur approvisionnement en plantes bio, françaises et de qualité. La première intervention a porté sur les résultats d'une étude menée, dans le cadre du projet national I3D PPAM, auprès d'opérateurs des filières (courtes et longues) et qui a permis d'identifier, pour les entreprises en régions AuRA et PACA, les leviers et les freins à l'approvisionnement en PPAM bio origine France. La deuxième partie de la conférence a donné lieu à 2 témoignages : un producteur breton en circuits courts et le président de la coopérative Biolopam en Charente-Maritime.
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Les filières sinterrogent sur lavenir
Marion COISNE, AuteurLe Rendez-vous Tech&Bio Cultures méditerranéennes sest tenu, du 18 au 20 octobre 2022, à Avignon. Il a été hébergé au sein du salon MedAgri. Cet évènement a été loccasion de faire le point sur les filières biologiques de Provence-Alpes-Côte dAzur, la première région biologique de France en matière de surface (35,8 % de sa surface agricole était en bio en 2021). Actuellement, entre les difficultés liées au marché et la nouvelle PAC, les filières bio de ce territoire ne sont pas très dynamiques et sont plutôt attentistes. Les incertitudes ne poussent pas de nouvelles fermes à se convertir à la bio, mais il ny a pas pour autant de décertifications. Les filières les plus impactées sont le maraîchage (notamment les légumes dété) et les fruits à pépins, avec une forte baisse de la consommation. Des difficultés en termes de commercialisation sont également de plus en plus observées avec les PPAM. Des assises de la bio en PACA, organisées par la Chambre dagriculture régionale et par Bio de Provence, sont prévues au premier semestre 2023. Elles réuniront des producteurs, des organisations de producteurs, des transformateurs, des distributeurs, des grossistes, des services de lÉtat, etc. afin déchanger sur la situation des filières biologiques, de dresser un constat commun et didentifier les freins prioritaires à lever.
Pur Aliment, toujours aussi engagé à faire rayonner la bio
BIO-LINEAIRES, AuteurPur Aliment est un grossiste franco-allemand en produits biologiques, qui travaille exclusivement avec des distributeurs spécialisés bio. L'entreprise recense, dans son catalogue, 3 500 références et 150 marques. Fort de ses 60 ans d'expertise, ce fournisseur s'appuie sur une équipe de 13 commerciaux confirmés (7 sur le terrain, 6 au siège) ayant, en moyenne, plus de 10 ans d'ancienneté. Ce publi-reportage présente les différentes nouveautés de l'entreprise : création de la boutique en ligne, mise en place d'un nouvel outil de gestion des relations clients, innovations produits...
Rapport d'analyse : Les leviers de la consommation de produits alimentaires bios : Étude qualitative Avril 2023
Cette étude qualitative, menée par l'ObSoCo (l'Observatoire Société & Consommation) aux côtés de l'Agence BIO, vient affiner les résultats obtenus dans le cadre de l'élaboration du Baromètre 2023 de la perception et de la consommation des produits alimentaires biologiques qui ont confirmé une vision globalement positive du bio, mais qui ont aussi révélé une montée de la défiance envers les produits bio. Cette étude vise à mieux comprendre les mécanismes à l'origine de la consommation ou de la déconsommation de produits biologiques et à mieux appréhender les représentations associées à ces produits. S'appuyant sur un échantillon de consommateurs réguliers (ni réfractaires ni convaincus) lors d'un focus group, ce travail a permis de mettre en évidence l'importance de la valeur santé des produits biologiques, d'expliquer la méfiance des consommateurs envers le bio et, pour finir, d'identifier des leviers qui pourraient permettre de redynamiser la consommation de produits alimentaires biologiques. La grille d'animation utilisée pour cet atelier est fournie en annexe.
Recensement agricole 2020 : Commercialisation : Près d'une exploitation sur quatre vend en circuit court
Catherine BARRY, AuteurEn 2020, lors du Recensement agricole, des questions plus détaillées ont été posées sur le mode de commercialisation. Les résultats montrent que presque un quart des exploitations de France métropolitaine (90 000 fermes) vendent au moins une partie de leur production en circuits courts. Globalement, ces exploitations réservent les circuits courts à une seule catégorie de produits. Ce mode de commercialisation est, par ailleurs, plus ou moins répandu selon les productions : ce sont les apiculteurs, les horticulteurs et les maraîchers qui commercialisent le plus en circuits courts. Les élevages spécialisés utilisent moins ces circuits. Ceci sexplique, en partie, par les contraintes en matière de conservation et de transformation de la plupart des produits animaux. La vente en circuits courts est plus fréquente dans les exploitations conduites en agriculture biologique : 53 % des producteurs bio commercialisent au moins une partie de leur production en circuit court, contre 19 % des exploitants conventionnels. L'écart est particulièrement marqué chez les viticulteurs spécialisés : 62 % des viticulteurs bio vendent en circuit court, contre 24 % en conventionnel. La vente directe à la ferme est le circuit court le plus répandu : elle concerne près des deux tiers des exploitations vendant en circuits courts. La vente à un commerçant détaillant concerne, quant à elle, un tiers des exploitants qui vendent en filière courte. La vente sur les marchés est présente, surtout chez les maraîchers. Les autres modes de commercialisation en circuits courts (AMAP, restauration collective) sont moins répandus.
La restauration collective achète bio et durable
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2018, 8 % des fruits et légumes frais étaient commercialisés en restauration hors domicile, dont 50 % en restauration collective. En 2021, selon le ministère, la restauration scolaire était proche des 50 % de produits durables. Cette même année, selon lAgence BIO, la part du bio était de 5 à 6 %, avec, en produits phares, les fruits et légumes et les laitages. Cependant, linflation est une menace pour le respect de la loi Egalim.
Salaison Bio Valeur (SBV) : « Nous sommes une salaison qui appartient à des éleveurs »
BIO-LINEAIRES, AuteurLa Salaison Bio Valeur (SBV) est une unité de transformation de porcs 100 % bio, appartenant à Bio Direct, un groupement de 80 producteurs qui représente 35 % de la production de porcs bio en France. Les fermes adhérentes, certifiées Bio Cohérence, sont engagées sur des pratiques d'élevage respectueuses des animaux et de leur bien-être, en plein air ou sur paille (sans caillebotis) et dans des élevages à taille humaine, et visent l'autonomie alimentaire (production sur l'exploitation des céréales destinées à l'alimentation des porcs). L'ensemble de la production, distribuée en priorité en magasins bio, mais aussi à des grossistes, des transformateurs à à la restauration hors domicile, est commercialisée avec une chaîne maîtrisée de A à Z, sous le label Bio Équitable en France. En réponse à une croissance forte depuis plus de 10 ans, l'entreprise a engagé des travaux d'agrandissement et de modernisation des locaux, dont l'inauguration est prévue au printemps 2023.
Sensibilisation du grand public à l'agriculture et l'alimentation bio et locales
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à Bio 63 (association de développement de l'agriculture biologique dans le Puy-de-Dôme), dans le cadre de la Licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Dans un contexte inflationniste, l'association Bio 63 cherche à soutenir ses adhérents en encourageant le développement des circuits courts et la consommation de produits bio et locaux auprès du grand public. L'équipe exprime la volonté de toucher de nouveaux consommateurs, tout en se questionnant sur la pertinence des actions engagées et sur les pistes d'amélioration possibles. Le travail présenté dans ce mémoire s'organise autour de trois objectifs : 1 - Faire un bilan des actions de promotion des produits bio locaux et des actions de sensibilisation à l'agriculture biologique, portées par Bio 63 ; 2 - Poursuivre le travail de construction, avec les adhérents et les administrateurs, d'une stratégie de promotion-sensibilisation ; - Mettre en place des actions en 2023 (accompagnement individuel et collectif des adhérents, appui à l'organisation d'événements « grand public » tels que la Fête du Lait Bio ou l'Étonnant Festin, élaboration d'outils, travail avec de nouveaux partenaires) et évaluer leur pertinence, afin de proposer des pistes pour la campagne 2024. Cette étude confirme l'intérêt de mobiliser un large panel d'acteurs (producteurs bio, médias, structures para-agricoles, éducatives, culturelles ou sociales) et de diversifier les modes de communication. Ces actions entrent dans le cadre du travail, plus global, de structuration de filières territorialisées.
Thym et herbes de Provence en GMS
Julien ZANATTA, AuteurCet article présente les données Circana (ex-IRI) relatives à l'évolution des ventes (volume et valeur) de thym et d'herbes de Provence en conventionnel, bio, IGP et Label Rouge) en grandes et moyennes surfaces, en France, de 2018 à 2022.
Timeline sortie de crise du bio : Projective 2023-2028
Sauveur FERNANDEZ, AuteurAprès une forte croissance depuis 25 ans, la bio traverse une crise. L'auteur décrit le cheminement et les perspectives de la bio, avec différentes phases : 2017-2022 : ferments de la crise ; 2023-2024 : grande crise ; 2025-2026 : convalescence ; 2027-2028 : nouvelles voies et redécollage, avec les mots-clés bio+, proximité, relationnel et mieux vivre.
uf bio : face cachée du retour à léquilibre du marché
Frédéric RIPOCHE, AuteurDepuis septembre 2022, un certain équilibre sest opéré sur le marché de luf bio. Certains éleveurs bio sont, en effet, repassés en poules plein air (conventionnel) ou sous d'autres labels, et dautres ont cessé leur activité. La baisse du nombre déleveurs de poules pondeuses en agriculture biologique sexplique, en partie, par la nouvelle réglementation biologique,avec lentrée en vigueur dune alimentation 100 % bio des poules au 1er janvier 2022 (alimentation moins qualitative dun point de vue nutritionnelle, qui engendre en moyenne 20 ufs de moins par poule et des ufs de plus petit calibre), ainsi que par une hausse du coût des aliments (200 /t) et du prix des poulettes (2 /poulette). La production est donc moins rentable. Lépidémie de grippe aviaire a aussi impacté la filière, qui pourrait continuer à perdre des éleveurs. La situation de la filière uf bio pourrait impacter le secteur des grandes cultures et les fabricants daliments, sachant que les poules pondeuses tirent le marché de lalimentation animale biologique.
Viandes bio : Les freins et besoins de la restauration collective
La restauration hors domicile (collective et commerciale) peut être un débouché pour les éleveurs de bovins allaitants bio qui cherchent à valoriser leur production en circuit court. Elle peut aussi aider à répondre à la problématique déquilibre carcasse. Pourtant, en 2019, ce débouché représentait seulement 8 % des volumes de viande bovine bio commercialisés en France. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), des enquêtes visaient à mieux comprendre les éléments-clés permettant daméliorer larticulation entre lamont et laval de la filière viande bovine bio du Massif central, avec un focus sur les filières de proximité. Ce document se focalise sur la restauration collective. Après avoir rappelé les motivations à introduire de la viande bio et locale en restauration collective (attente des consommateurs, lois EGALim et loi « Climat & Résilience »), il effectue une synthèse des besoins des acteurs : types danimaux recherchés, morceaux privilégiés, taille des morceaux, organisations souhaitées pour lapprovisionnement Les différents freins à lintroduction de viandes bio locales en restauration collective sont aussi présentés et ponctués de verbatims : facteur humain (côté aval et côté amont), prix et freins structurels (cadre imposé par les marchés publics pour la restauration collective). Quelques exemples innovants et concrets viennent ensuite illustrer des solutions : 1 - La démarche de la collectivité de Lons-le-Saunier ; 2 Agrilocal, une plateforme virtuelle de mise en relation de loffre et de la demande à léchelle départementale ; 3 - Lassociation « De la ferme aux quartiers » et sa plateforme dapprovisionnement alimentaire solidaire ; 4 - « Paysans Bio dAveyron » : quand les éleveurs se regroupent. En complément de cette synthèse, un autre document (disponible sur le site internet du projet BioViandes) présente le cadre méthodologique utilisé pour obtenir ces informations.
Vrac : Les MSB moins chers depuis l'inflation
OPTI-MIX, AuteurDepuis le début de l'inflation, les magasins spécialisés bio sont de moins en moins chers sur le vrac. En deux ans, le prix moyen du vrac a augmenté de façon plus modérée en magasins bio (+ 5,9 %) qu'en GMS (+ 8,3 %). L'écart de prix du vrac entre ces deux circuits s'est creusé jusqu'à atteindre, en octobre 2023, près de 14 %, le vrac en magasins bio étant le moins cher. Cet article décrit les pratiques et les positionnements prix pour l'offre « vrac » de ces deux circuits.
Le vrac nettement moins cher en MSB
OPTI-MIX, AuteurCet article rend compte des prix relevés, en octobre 2022, sur 50 produits vrac bio, en magasins bio et en grandes surfaces alimentaires. D'après les données fournies par Opti-Mix, 40 d'entre eux sont moins chers en magasins bio. L'écart de prix cumulé entre les deux circuits est de 11,3 %, ce qui représente près de 90 si on venait à acheter un kilo de chaque produit composant ce panier.
Zoom attentes de la filière : Les systèmes bovins allaitants biologiques du Massif central qui engraissent majoritairement à lherbe répondent-ils aux attentes de la filière ?
Suite aux suivis délevages bovins viande biologiques basés dans le Massif central, effectués dans le cadre des projets BioViandes et BioRéférences, un zoom a été réalisé sur la qualité des carcasses des animaux finis (conformation, état dengraissement et poids carcasse) de onze de ces exploitations. Globalement, ces élevages bio, qui valorisent au maximum lherbe dans lalimentation de leurs animaux, obtiennent des poids carcasses équivalents à ceux obtenus dans dautres exploitations. Au sein de léchantillon étudié, les qualités de carcasse sont majoritairement conformes aux différentes attentes de la filière longue. La vente directe permet de commercialiser les animaux qui ne correspondent pas aux attentes des circuits longs. Après cette approche générale, des focus sont réalisés sur les différents types danimaux commercialisés en filière longue : les femelles (vaches et génisses) et les mâles (bufs et veaux). Pour chacune de ces catégories, les qualités des carcasses obtenues dans les élevages étudiés sont illustrées par des graphiques : poids carcasse, conformation, état dengraissement et, pour les veaux, couleur de la viande.
2021 : Retournement ou pause passagère : Un marché bio qui sinterroge
Xavier VERNIN, AuteurSelon Kantar, qui observe les achats de 12 000 ménages représentatifs de la population française pour leur consommation à domicile, le marché des fruits et légumes bio a fortement augmenté entre 2015 et 2021 (même si le surcoût est den moyenne 30 % par rapport aux prix des produits conventionnels). 2020 a été une année très atypique en raison de la crise sanitaire. Elle a été globalement profitable aux fruits et légumes frais, dont les fruits et légumes bio. Parallèlement, lessor du marché bio a été porté par la diffusion des produits biologiques dans tous les circuits de distribution : ils se sont ouverts à un plus large public que la clientèle des magasins spécialisés, en étant de plus en plus référencés dans des circuits généralistes (grande distribution). Toutefois, lannée 2021, et son retour à une situation « normale » (sans confinement), a été accompagnée dune baisse des achats des fruits et légumes bio, et, plus généralement, de lensemble des produits bio. Cette pause, ou du moins, cet essoufflement du marché bio, rencontré pour la première fois, interroge sur les limites à lexpansion de ce marché. Kantar, qui a suivi cette évolution, apporte des éléments de réponse. Les raisons sous-jacentes à cette baisse de croissance du marché bio sont notamment évoquées : concurrence des autres labels ou dune offre locale, report vers des produits moins onéreux, etc.
Accompagner le marché des légumes secs bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn France, la production de légumes secs est en développement, en conventionnel et surtout en bio (10 à 15 % du marché). Cette augmentation des surfaces est motivée par les qualités agronomiques, mais aussi alimentaires de ces cultures, malgré des rendements aléatoires (aléas climatiques, ravageurs...). Le principal défi de la filière est désormais de développer la consommation. Sur ce point, la restauration hors domicile est identifiée comme un levier important.
Accord Bio : Les magasins indépendants unis pour être plus forts
BIO-LINEAIRES, AuteurLassociation Accord Bio est née, en 2000, de la volonté de quelques amis, tous propriétaires de magasins bio dans le Sud-Ouest, de faire partie dune même franchise bio. Réunissant, aujourdhui, plus de 200 magasins indépendants à travers toutes les régions de France, cette association permet aux épiciers bio qui sont adhérents de vendre des produits de qualité à des prix attractifs, grâce à la négociation de prix de groupe auprès des fournisseurs, et de faire face à la concurrence de la GMS. Accord Bio est aussi un groupement solidaire avec, pour fil rouge, l'entraide et l'échange. Eric Natali, trésorier d'Accord Bio, témoigne.
Activité en Magasins Bio durant les 5 premiers mois 2022
BIO-LINEAIRES, AuteurCet article traite de l'évolution du chiffre d'affaires en magasins spécialisés bio durant les 5 premiers mois 2022. Le mois de mai étant difficilement représentatif en raison des jours fériés, on retiendra surtout l'évolution du CA en cumul sur l'année (- 16 % entre mai 2022 et mai 2021). À noter que le contexte médiatique ne joue pas nécessairement en faveur de la bio.
Activité en magasins bio durant le premier semestre 2022
BIO-LINEAIRES, AuteurCet article présente les chiffres de l'activité en magasins bio pour le premier semestre 2022. Ces chiffres sont mis en perspective grâce à un graphique et à un tableau montrant l'évolution du chiffre d'affaires en magasins bio par rapport aux années précédentes.
Lagriculture paysanne a-t-elle atteint un plafond de verre ?
Jonathan CHABERT, AuteurLa conjoncture économique du début dannée 2022 est difficile pour les arboriculteurs et les maraîchers en circuits courts, en particulier pour ceux qui se sont installés récemment. Cet article analyse les raisons de ces difficultés.
Alerte Alimentation : Une succession de crises ; Le bio : Des consommateurs pas assez fidèles ; Contrôles des aliments : Changement de crémerie
Elsa CASALEGNO, AuteurLes difficultés rencontrées par lagriculture française sont nombreuses et se sont accentuées, ces dernières années : hausse du prix des intrants, grippe aviaire, changement climatique, vieillissement des agriculteurs et problème de renouvellement des exploitations... La bio est, elle aussi, touchée. Même si elle conserve des intérêts environnementaux et sanitaires certains, la consommation de produits biologiques baisse. Cette diminution est notamment due à des prix plus élevés, une confusion des labels et la concurrence du « local ». Quant à la surveillance de la qualité de nos aliments, elle a été retirée au ministère de lÉconomie au profit de celui de lAgriculture, en passant de la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRP) à la Direction générale de lalimentation (DGAL). Ce transfert inquiète certains acteurs. Par ailleurs, comme les agents ne sont pas assez nombreux pour faire tous les contrôles nécessaires, une partie de ces contrôles pourrait être déléguée à des acteurs privés (bureaux détudes et laboratoires privés), ce qui présente des risques de conflit dintérêt et dopacité.
L'alimentaire bio en GMS à fin 2021 ; Bilan 2021 en GMS : une année plus complexe ! ; Activité de la distribution Bio en 2021
Juliette FAVRE, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurD'après les données IRI, en France, la vente des produits bio (alimentaires et DPH) en GMS a connu une décroissance de -3,1 % en 2021, par rapport à 2020. Cependant, par rapport à 2019, année de référence avant la crise Covid-19, le marché bio en GMS a augmenté de 9,8 % en 2021. Un tableau présente les évolutions de chiffres daffaires en GMS pour de nombreux produits bio. Un article analyse le bilan 2021 de la consommation bio en GMS. Deux pages sont ensuite consacrées à lactivité des magasins spécialisés bio, de 2019 à 2021, avec graphiques et analyses.
L'alimentaire bio en GMS à fin avril ; Les difficultés du bio en GSA se poursuivent
Juliette FAVRE, AuteurÀ la fin avril 2022, le recul des ventes de produits alimentaires bio en GMS depuis début 2022 s'est confirmé, avec une décroissance atteignant - 9,6 %, d'après les données IRI, par rapport à avril 2021 (contre - 6,5 % en février). La montée de l'inflation continue d'inciter les consommateurs à prêter davantage d'attention aux prix et, par conséquent, à favoriser les marques de distributeurs plus économiques. Les assortiments bio se réduisent significativement cette année dans les différents circuits des GMS, et à un rythme supérieur à celui des produits conventionnels. Seules quelques familles de produits (bières, produits d'hygiène et de beauté, aliments bébé), pour lesquelles l'écart de prix entre bio et conventionnel est plus restreint, échappent à la tendance.
L'alimentaire bio en GMS à fin février ; Dans un contexte de contraction des ventes, l'inflation s'installe en GSA ; Activité de la distribution Bio fin 1er trimestre 2022
Juliette FAVRE, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurDébut 2022, le recul des ventes des produits alimentaires biologiques s'est poursuivi. Selon les données IRI, le chiffre d'affaires de la distribution bio en GMS a été affecté par une baisse de 6,5 % en février, par rapport à 2021. Seul le rayon bières et cidres bio a connu une évolution positive en un an, avec une augmentation du CA de 5,5 %. L'inflation s'installe en GMS, sur les produits de grande consommation, en bio comme en conventionnel. En février 2022, les trois quarts des produits de grande consommation et du frais en libre service étaient inflationnistes, contre 44 % en septembre 2021. Face à l'augmentation généralisée des prix, le comportement des consommateurs est modifié (achat de produits moins onéreux) ; c'est le label AB, dont le prix est plus élevé, qui risque d'en souffrir le plus. Deux tableaux présentent les chiffres de l'inflation, en bio et en conventionnel, des 5 catégories de produits les plus vendues en GMS. Pour finir, l'évolution 2019-2022 de l'activité de la distribution spécialisée bio, elle aussi en ralentissement, est présentée.
Appels à la modération et baisse des prix pour le lait bio
Costie PRUILH, AuteurAlors que la demande en produits laitiers biologiques stagne depuis 2021, créant un certain déséquilibre offre/demande, plusieurs laiteries mettent en place des dispositifs particuliers pour mieux faire face à l'afflux de lait bio au printemps, période généralement excédentaire, et ainsi limiter les déclassements. Cet article présente un tour d'horizon de ces dispositifs en 2021 et début 2022.
Les atouts du commerce équitable pour accélérer la transition agroécologique en France
Le commerce équitable, en fort développement dans les filières françaises depuis 10 ans, contribue activement à accélérer la transition agroécologique des modes de production. Ce document fait la synthèse d'une étude terrain, menée par Commerce Équitable France, qui a mis l'accent sur 3 engagements-clés du commerce équitable et qui a identifié 7 leviers sur lesquels s'appuyer pour accélérer la transition agroécologique des modes de production. Engagement 1 : Des moyens économiques plus équitables ; Engagement 2 : Une sécurisation économique avec des contrats longue durée ; Engagement 3 : Une gouvernance démocratique renforcée au service de projets collectifs.
Les atouts du commerce équitable pour accompagner la transition agroécologique en France : 14 filières passées à la loupe
Le commerce équitable instaure des partenariats économiques entre entreprises et groupements de producteur.rice.s visant à rééquilibrer les rapports de force et à réunir les conditions pour développer des pratiques agricoles respectueuses de la planète et des personnes. Afin denrichir cette compréhension, Commerce Équitable France a étudié les outils de pilotage de la transition agroécologique dont se sont dotés 14 groupements de producteur.rice.s engagés dans ces partenariats de commerce équitable (Biolait, Cavac, Les Compagnons Du Miel ) et a questionné lefficacité de ces outils pour une forte écologisation des pratiques agricoles. Commerce Équitable France a, en particulier, exploré deux engagements complémentaires du commerce équitable : le renforcement de la gouvernance collective des groupements de producteur.rice.s ; le partenariat économique (les acheteurs doivent, en effet, sengager sur la durée, payer un prix équitable et financer un fonds de développement).
Auvergne-Rhône-Alpes : Un plan pour localiser la filière brassicole
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa région Auvergne-Rhône-Alpes compte plus de 80 brasseries bio, ce qui en fait la première région de France sur ce secteur d'activités. Toutefois, pour le consommateur, qui dit bière bio dit aussi bière locale. Aussi, les acteurs de la filière travaillent de concert, depuis quelques années, pour localiser la filière brassicole, et plus particulièrement la production des matières premières essentielles que sont l'orge et le houblon. Pour ce faire, un plan filière a été lancé par la Région en 2021. L'objectif : apporter un appui technique aux producteurs mais aussi un appui à l'investissement.
Baromètre de consommation et perception des produits biologiques en France : Etude n°2100912 - Janvier 2022
Ce 19ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques, réalisé par l'Agence BIO et l'Institut CSA, révèle que 9 Français sur 10 consomment des produits biologiques et plus des trois quart le font de manière régulière (au moins une fois par mois), une part en hausse cette année après 3 ans de stagnation, tirée par des consommateurs très réguliers qui font des produits bio des produits du quotidien. Avec la fréquence de consommation qui augmente, la part dacheteurs de produits bio connaît également une hausse, tout comme le budget alloué. Une dynamique positive pour le bio que ne viendra pas entacher la part de réfractaires, toujours freinée par le coût et un manque dintérêt, très stable depuis 2 ans.
Baromètre Max Havelaar France de la transition alimentaire : 4ème édition Novembre 2022
MAX HAVELAAR FRANCE, Auteur ; OPINIONWAY, Auteur | NANTERRE (Château Etic, 75 Allée des Parfumeurs, 92 000, FRANCE) : MAX HAVELAAR FRANCE | 2022Ce document présente les résultats du sondage OpinionWay réalisé, en 2022, pour Max Havelaar, sur les attentes des consommateur·rices français·es. Ce sondage a mis en lumière l'attachement à la consommation responsable et la sensibilité aux valeurs qu'elle permet de défendre, et ce, malgré la crise économique et l'inflation. Si les Français.es sont contraints, face à linflation, d'accentuer leur attention portée au prix, lalimentation responsable et le commerce équitable se maintiennent et continuent dêtre plébiscités par les citoyens.nes, que ce soit au sein du foyer ou dans les cantines scolaires des enfants. Les achats en vente directe sont en hausse, ce qui permet de soutenir et de rémunérer justement les producteurs locaux. Malgré l'inflation, des consommateur·rices priorisent la qualité au prix et attendent des entreprises et des collectivités locales qu'elles maintiennent leur part defforts pour amorcer la transition alimentaire.
Big Corps, hyper monopoles ! : Opportunités et menaces pour la bio (2/2)
Sauveur FERNANDEZ, AuteurCet article fait suite à la première partie, publiée dans le Bio Linéaires n°98, qui traitait de l'influence des « big corps » (multinationales, grandes enseignes de la distribution) sur le marché agroalimentaire aux États-Unis et en France. Ce second volet traite des menaces et des opportunités qui attendent la bio spécialisée, alors que la bataille entre la GMS et Amazon, qui sera le plus grand distributeur de la planète en 2022, bat son plein. La bio spécialisée, quant à elle, s'apprête à entrer en crise, à défaut d'avoir su répondre aux nouvelles demandes des consommateurs comme l'achat en ligne et le locavorisme. Cependant, bien qu'elle ne soit pas en capacité de rivaliser avec les grands distributeurs, la bio spécialisée pourra exercer, localement, sa résistance, notamment grâce à l'intérêt du consommateur pour les produits bio et à sa recherche d'alternatives respectueuses de la nature.
La bio chez Eureden : CapAB donne un sens à la filière
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe groupe coopératif breton Eureden est né en 2000, de la fusion des coopératives Triskalia et daucy. Cette fusion classe le groupe coopératif au 3ème rang des groupes alimentaires français. Avec près de 2 000 producteurs biologiques (qui représentent 10 % des coopérateurs), Eureden cherche à se faire une place sur le marché de la bio, en soutenant les filières et en clarifiant son projet bio. La gouvernance de la partie bio dEureden est assurée par une commission spécifique, présidée par David Joubier, administrateur et producteur bio. Limportant, pour Eureden, est de favoriser la contractualisation pour anticiper. Le groupe coopératif mise également sur sa nouvelle marque, CapAB, lancée au printemps 2022, qui rassemble tous les producteurs bio du groupe et les nouveaux convertis. Pour les grandes cultures, CapAB sappuie sur lactivité dAgro Bio Pinault (filiale spécialisée en grain dEureden). Cette nouvelle entité assure la collecte, la mise aux normes et la vente des céréales et oléagineux bretons. En légumes, la croissance de la filière reste soutenue. Les bassins de production du groupe coopératif alimentent les conserveries daucy et les sites de surgélation. Côté productions animales, la filière est moins avancée : la filière porc est en construction, la filière uf repose sur 45 000 poules en partenariat avec le fabricant daliments Moulin du Poher, et la filière lait sest construite en partenariat avec Laïta et Agrial.
La bio en crise de croissance ?
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2021, la consommation de produits biologiques a connu une baisse. Pour les fruits et légumes, cette baisse de consommation est générale, et concerne aussi, dans une moindre mesure, les produits conventionnels. Pour cette même année, les chiffres de l'Agence BIO révèlent un taux de déconversion des fermes en agriculture biologique sensiblement équivalent aux années précédentes. Une grande partie de ces déconversions est toutefois liée à des départs à la retraite, et les conversions, bien que moindres, se poursuivent. Dans ce contexte, où l'offre poursuit sa croissance alors que la demande ralentit, la filière doit faire d'autant plus d'efforts pour sa structuration : les importations en fruits et légumes biologiques sont encore importantes et le débouché de la restauration collective reste à développer.
Bio, local et plaisir, les trois maîtres mots de Naturalia
Laura DUPONCHEL, AuteurLe 30 mars 2022, lors d'une conférence de presse, Allon Zeitoun, directeur général de Naturalia, a présenté les chiffres 2021, ainsi que les objectifs pour 2022. L'enseigne, par rapport à 2020, a vu son chiffre d'affaires diminuer de 2 %, malgré ses 38 points de vente supplémentaires en 2021. Cependant, par rapport à 2019, le chiffre d'affaires de l'enseigne a augmenté de 19 %. Pour 2022, l'objectif de Naturalia s'articule autour de trois maîtres mots : bio, local et plaisir. De nombreuses nouveautés sont déployées par l'enseigne, pour favoriser l'accessibilité au bio (promotions sur un nombre plus important de produits), recréer du lien social avec le consommateur (animations-dégustations le week-end) et promouvoir une offre locale plus importante (objectif 15 %), notamment au travers d'une campagne d'affichage avec la distance de provenance de certains produits.
La bio au salon CFIA de Rennes : Miser sur la proximité
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe Carrefour des fournisseurs de lindustrie agroalimentaire (CFIA) sest tenu du 8 au 10 mars 2022, à Rennes. Un pôle réservé à lagriculture biologique a réuni, pour la seconde fois, une quinzaine dentreprises. Cet article apporte des informations sur les productions et la gestion des approvisionnements de trois dentre elles : lUfab, la Minoterie Suire et Biolintec. LUfab (Union française dagriculture biologique) est une filiale de la coopérative Le Gouessant. Une part de sa production est destinée à lalimentation humaine. Depuis deux ans, elle travaille sur une gamme dingrédients végétaux (protéines, amidons et fibres), à base de pois et de fèves, qui offrent des applications culinaires en fast-food, sauces, tartinades, etc. Les approvisionnements ont été difficiles en 2021 suite à des récoltes catastrophiques. Lobjectif est de multiplier par dix les volumes de pois et de féveroles transformés dici sept ans. La Minoterie Suire fait partie des moulins pionniers de la bio (depuis 1979). Actuellement, 90 % de sa production est bio. Une partie de son blé bio est également certifié Agri-Ethique : la plupart des achats passent par des contrats pluriannuels, avec des volumes fixes et des fourchettes de prix minimum et maximum. Le moulin sest rapproché du Gabb Anjou et de Florent Mercier (producteur bio) pour proposer de la farine issue de blés de population. La Minoterie Suire propose ainsi des séries limitées de farine. Biolintec, précurseur en protéines de soja texturées, produit également des huiles à base de tournesol et de soja. Pour sapprovisionner en matière première de qualité, lentreprise passe par des organismes stockeurs et des coopératives, mais a mis également en place des contrats tripartites ou quadripartites directement avec des producteurs, sur plusieurs années.
Biofruit Congress fait le point sur le marché bio
Julie BUTLER, AuteurEn octobre 2022, la 5ème édition du Biofruit Congress a accueilli des acteurs de la filière bio pour évaluer les perspectives de l'offre et de la demande en fruits et légumes biologiques en Europe : production, importations, motivations et préoccupations des consommateurs, empreinte carbone...
Blé tendre bio : une récolte record
BIOFIL, AuteurEn 2021, la collecte de blé tendre bio français avait atteint un record historique de 394 067 tonnes (69 % de plus quen 2020, et 53 % de plus quen 2019). Daprès un premier bilan provisoire, la collecte 2022 semble continuer sur la même lancée. La collecte de blé bio et de blé en deuxième année de conversion (C2) a été évaluée à 415 000 t, soit une hausse de 5 % par rapport à 2021 (les blés C2 connaissent une baisse de 39 %, tandis que les blés certifiés bio senvolent de 14 %). Lutilisation du blé bio en meunerie serait, en revanche, en recul de 2 %, alors quelle serait en hausse de 43 % en nutrition animale. Les blés C2 seraient déclassés en conventionnel à hauteur de 44 %, compte tenu du prix élevé du blé conventionnel. Le taux de protéines moyen des blés bio français est évalué à 11,1 %, avec un temps de chute Hagberg excellent, une force boulangère de 165, un rapport P/L à 1,14 et une note de panification de 254. Le marché du blé meunier bio français est donc autosuffisant, voire excédentaire.
Bretagne-Pays de la Loire : Salon Probio Ouest : se fournir en local
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa première édition du salon Probio Ouest sest tenue le 5 avril 2022, près de Nantes. Elle a réuni plus de 70 fournisseurs de produits bio basés en Bretagne ou en Pays de la Loire, et plus de 350 visiteurs professionnels (grossistes, distributeurs, acteurs de la restauration collective et commerciale ). Lobjectif de ce salon est de faciliter la relocalisation des approvisionnements en produits bio des magasins et de la restauration hors domicile de ces deux régions. Probio Ouest est organisé par deux interprofessions (Initiative Bio Bretagne et Interbio des Pays de la Loire) et vient ainsi compléter des salons nationaux tels que Natexpo. Ce rendez-vous a particulièrement intéressé les collectivités puisque la loi Egalim 2 impose, depuis le 1er janvier 2022, dans les menus de la restauration collective publique, au moins 50 % daliments durables ou sous signes dorigine ou de qualité, dont au moins 20 % de produits bio. La remise des prix « Territoire bio engagé » a également été loccasion de sensibiliser les collectivités à ce label qui valorise les territoires qui soutiennent la bio.
C>Terre : Dans le commerce de détail alimentaire, les voies contrastées de lécologisation
Mathieu HOCQUELET, Auteur ; Samira MAHLAOUI, AuteurDans le cadre du projet de recherche C>Terre (compétences dans la transition écologique, représentations et réalités) conduit par le Céreq, une étude exploratoire a été réalisée à partir de lanalyse de discours institutionnels, de la littérature scientifique et dentretiens avec des acteurs du secteur, sur les enjeux écologiques dans le commerce de détail. Dans ce secteur « marqué par la diversification des circuits de distribution », comment sopèrent les dynamiques décologisation et comment cela affecte les métiers et les activités ? En la matière, les discours sont très contrastés, entre des grandes enseignes qui structurent le marché mais peinent à renouveler un modèle commercial fondé sur une distribution et une production de masse, des TPE parfois innovantes, où les préoccupations écologiques structurent les activités et qui sont à la recherche dun modèle économique viable, et les magasins bio qui promeuvent une alimentation de meilleure qualité mais sont tentés dimiter les process de la GMS. Comment vont évoluer les oppositions entre ces différentes orientations décologisation ? Vont-elles aboutir à des circuits de distribution et à des métiers différents, induisant des besoins de formation, eux aussi différents ? Ou observera-t-on un rapprochement avec une des orientations devenant dominante ? Entre différenciation et rapprochement, quel est le rôle des parties prenantes (producteurs, fournisseurs, consommateurs, gérants, salariés, acteurs de la logistique ), chacun étant plus ou moins volontaire dans la démarche décologisation ? Est-ce à ces acteurs de décider de lavenir, ou à la « branche » de décider daller au-delà de simples actions de verdissement, ou encore à laction publique dengager des actions plus volontaristes, en termes notamment demplois et de formation ?
Campagne 2021-2022 du blé meunier bio : Collecte en hausse, marché au ralenti
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa collecte 2021 de blé tendre certifié bio en France a connu une forte hausse par rapport à l'année précédente, hausse estimée à +77 %. La collecte de blé en deuxième année de conversion est, elle, moins dynamique, pénalisée par des prix attractifs en conventionnel et de moindres conversions. Cette évolution du marché va permettre, notamment, de réduire les importations, mais il faudra également, pour les acteurs de la filière, dynamiser la demande, freinée par un contexte compliqué début 2022.
Chocolat durable : Une étiquette, et après ?
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Domitille VEY, AuteurJugés en partie responsables du désastre écologique lié au marché mondialisé du cacao, les grands groupes de négociants et de transformateurs industriels déclarent s'engager pour développer la durabilité de la filière cacao d'ici 2025. Cependant, l'origine des fèves de cacao reste difficilement traçable, le niveau de vie des agriculteurs demeure très bas et la transition de la filière vers un label équitable est très lente. Aujourd'hui, à peine 8 % des volumes mondiaux sont labellisés équitables, les grands groupes soutenant plutôt la certification environnementale Rainforest Alliance-UTZ, moins contraignante, qui néglige cependant la durabilité sociale. Rémunération des cacaoculteurs, lutte contre le travail des enfants, lutte contre la déforestation, qualité des produits transformés... Le chemin sera long pour répondre à ces enjeux. UFC-Que Choisir livre son enquête.
Circuits courts : Sur la piste du produit local
Florence HUMBERT, Auteur ; Elsa CASALEGNO, Auteur ; Marine PERIER-DULHOSTE, AuteurComme outils de valorisation des productions locales, les circuits courts bénéficient d'une image favorable auprès des consommateurs. En effet, la dimension plus durable, plus responsable et plus en lien avec la terre de ces canaux de vente attire les consommateurs à la recherche dune offre différente de celle de la grande distribution (denrées non traitées, de saison ). Face à lampleur de ce phénomène, Que Choisir propose un décryptage de ce mode de commercialisation, autour des questions suivantes : - Quest-ce quun circuit court ? ; - Est-ce un gage de qualité ? ; - Pratique ancienne ou innovation ? ; - La rencontre avec la clientèle a-t-elle lieu ? ; - Ces canaux de vente sont-ils plus chers ? ; - Est-ce conciliable avec la grande distribution ? ; - Lenvironnement est-il mieux respecté ? Pour terminer, lUFC-Que Choisir présente sa carte interactive qui permet de trouver les points de vente en circuits courts.
Communiqué de presse Agence Bio : Malgré la dispersion des Français vers de nouvelles tendances de consommation responsables, le bio reste le repère de la transition alimentaire
Le 19ème Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques Agence Bio/CSA pour l'année 2021 révèle que, malgré l'émergence d'autres produits de consommation responsables, le bio reste la référence majeure du bien manger en France. La confiance des Français dans les produits issus de l'agriculture biologique continue d'augmenter, avec l'engagement de nouveaux consommateurs (+11%), ainsi qu'une hausse du nombre de Français qui consomment du bio plus régulièrement. Malgré le contexte économique difficile, l'étude souligne que de moins en moins de Français sont freinés par le prix du bio, notamment chez les jeunes et les populations à faible pouvoir d'achat, ce frein restant néanmoins cité par 60 % des consommateurs, contre 83 % en 2020. Pour finir, si ce communiqué de presse met en évidence la préoccupation grandissante des Français pour le mieux manger, ainsi que leur prise de conscience de l'urgence écologique, il signale également une forte attente des Français pour une offre bio hors domicile.
Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2021
En France, le marché des viandes bio 2021 (bovins, ovins et porcs) sinscrit dans un contexte de défis à relever. Cette année a vu une augmentation de 10 % des volumes dabattage en AB, plus marquée en porcs. Parallèlement, pour les trois filières, les cheptels se sont peu développés en 2021 et, pour les ruminants, la concurrence du conventionnel a été significative. Par ailleurs, la filière des viandes bio a continué sa croissance, mais à un rythme moindre que précédemment, avec un second semestre plus difficile. Les évolutions sont différentes selon les circuits de commercialisation : les ventes ont progressé en magasins spécialisés (+4 %), en boucherie (+7 %), en vente directe (+10 %) ou encore en restauration hors domicile (+21 %), alors que les GMS ont vu un recul de 9 % de leurs ventes de viandes bio. Ceci montre une évolution dans les habitudes dachat des consommateurs qui privilégient de plus en plus le local. Si, en ovins, ladéquation entre offre et demande sest renforcée, on note, en 2021, des problèmes importants déquilibre carcasse en bovins (difficulté à vendre les morceaux nobles) et en porcs (forte demande en certains produits comme les lardons). Face à cette situation, les opérateurs cherchent à sadapter (export, déclassement, stockage...), mais le contexte reste incertain avec la flambée du prix des aliments et des autres charges, comme lénergie, le transport, les emballages, avec la hausse exceptionnelle des prix dachat en conventionnel (gros bovins et agneaux) et avec les changements dhabitudes des consommateurs.
Communiquer sur les intérêts de la bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2022, la baisse de la consommation de produits biologiques s'est poursuivie. La filière agneaux bio n'a pas été épargnée, comme en témoignent plusieurs acteurs dans cet article. Denis Gemin, éleveur de brebis allaitantes en Loire-Atlantique fait part de son inquiétude : la demande baisse, et les écarts de prix entre produits bio et conventionnel se réduisent. Aussi, afin de faire prévaloir les atouts de la bio auprès des consommateurs (environnement, bien-être animal), Interbev Viandes Bio a lancé, en octobre 2022, une campagne de communication autour des filières viandes biologiques.
La Confédération paysanne veut une régulation dynamique de la production
Franck MECHEKOUR, AuteurDans un contexte de marché laitier qui doit faire face à un certain déséquilibre de l'offre et de la demande, notamment en agriculture biologique, la Confédération paysanne propose la mise en place d'un système de gestion dynamique de la production européenne qui prendrait en compte l'évolution du marché et les coûts de production. Autre proposition du syndicat : mettre en place une caisse de solidarité pour mieux accompagner les éleveurs lorsque les prix du lait sont bas.
Conférence de presse 16 novembre 2022 : Enquête Millésime BIO - CSA : Version synthétique
Ce document fait la synthèse de l'enquête, commandée par Millésime BIO à l'Institut CSA, qui répond à la question suivante : Comment les consommateurs de vin perçoivent-ils les labels bio et durables ? Pour cela, 4 échantillons de consommateurs de vin, de France, d'Allemagne, de Belgique et du Royaume-Uni, ont répondu à un questionnaire en ligne. Les résultats obtenus ont permis d'évaluer la notoriété et la confiance générée par les différents labels bio et durables et de comprendre la place du bio dans le paysage des labels, aux échelles nationales et internationales. Ainsi, 89 % des répondants français savent ce que le label bio signifie, tandis qu'ils ne sont que 46 % au Royaume-Uni. Sur l'ensemble des répondants, près des 2/3 estiment qu'il est justifié de pratiquer un prix plus élevé pour un vin bio.
Confiant malgré la conjoncture, Biocoop continue de porter haut ses valeurs
Julien THIVIN, AuteurEn 2021, le marché global de la bio a connu un fléchissement de 4,6 %. Malgré le ralentissement de la croissance de la bio, Biocoop, leader indépendant de la bio, demeure le seul distributeur à progresser en part de marché (+ 2 points), et ce, malgré la baisse, légère, de son chiffre d'affaires (1 %). Confiants, Pierrick De Ronne, président de Biocoop, et Sylvain Ferry, directeur général, partagent leur analyse et leurs objectifs pour 2022.
Conjoncture
CAB PAYS DE LA LOIRE, AuteurEn 2021, en France, la collecte de lait biologique a poursuivi sa progression (+ 10,6 % par rapport à 2020) et a atteint 1,228 milliards de litres, soit 5,2 % de la collecte de lait nationale. Du côté des prix, on observe une relative stabilité entre 2020 et 2021 (baisse de 0,1 % de la moyenne mensuelle). Le prix réel payé aux producteurs, en moyenne sur l'année, a été de 483 /1000 L, et celui pour un lait standard 38/32 de 460 /1000 L. Début 2022, une légère baisse de ces prix et la hausse des prix du lait conventionnel ont réduit l'écart entre ces deux modes de production. Les mêmes tendances sont observées en région Pays de la Loire. Du côté des consommateurs, les habitudes ont été chamboulées en 2020, année de confinement lié à la Covid-19. Cette année-là, les consommations de produits laitiers biologiques ont fortement augmenté avant de retrouver un niveau similaire, voire inférieur, à celui de 2019. In fine, en 2022, l'augmentation des volumes de lait collecté et la baisse de la consommation nécessitent une certaine vigilance de la part des acteurs de la filière. La communication auprès des consommateurs sur les bienfaits de l'agriculture biologique comparativement à d'autres labels ou marques sera un levier important.
Conjoncture lait de vache : Note de conjoncture mensuelle Filière Lait de vache Mai 2022
La collecte de lait (toutes catégories de lait de vache confondues : conventionnel, AOP, biologique ) a reculé de 1,2 % au mois de mars 2022, par rapport à mars 2021. La collecte de lait biologique a, quant à elle, augmenté de 3,3 %. Cette progression est moins importante que celle observée en 2021, ce qui sexplique en partie par un nombre de nouveaux producteurs moins important en 2022. La filière biologique doit faire face à laugmentation des coûts de production, tout comme les autres filières laitières. Les prix élevés des aliments achetés pourraient conduire les éleveurs à faire des choix impactant la collecte (tous laits confondus). A ceci, il faut ajouter les conditions de sécheresse qui peuvent toucher les volumes collectés. En bio, la transformation laitière a été en forte baisse en mars 2022, à linverse de la tendance de la collecte, ce qui suggère un fort taux de déclassement du lait bio vers la filière conventionnelle. Le prix standard du lait biologique était de 452,70 /1000 L, soit 4,90 de moins quen mars 2021. Le différentiel de prix entre lait bio et lait conventionnel (standard) sest réduit : il est de 57,60 en mars 2022, alors quil était de 135,50 en mars 2021.
Conjoncture laitière biologique Lait de vache 2ème trimestre 2022
Après un printemps 2022 des plus secs du siècle, les terres françaises connaissaient fin juin un déficit pluviométrique de plus de 40 %. La pousse de l'herbe avait fortement ralenti, particulièrement dans les régions du quart Sud-Est, dont le rendement était déjà fortement impacté. En avril 2022, la collecte de lait de vache biologique était en hausse de 4 % par rapport à avril 2021, alors que la collecte de lait de vache non-biologique était en recul de 2 %. Malgré la progression de la collecte de lait bio, la fabrication de produits laitiers biologiques, notamment le beurre, les fromages et les poudres de lait, était fortement en baisse, ce qui indique qu'une plus grande proportion de lait bio a été déclassé. Par ailleurs, si le prix mensuel du lait standard payé aux producteurs continue d'augmenter en conventionnel (+22,9 %), pour atteindre 405,9 /1000 l en avril 2022, il a fortement chuté, depuis le début de l'année 2022, pour les producteurs de lait bio, passant de 473 /1000 l en janvier, à 399,5 /1000 l en avril 2022 (mais avec un prix moyen payé aux producteurs bio au delà du lait standard, de 423,2 /1000 l). Les chiffres relatifs à la conjoncture en lait bio sont indiqués pour les différentes régions françaises, avec un comparatif avec les années 2020 et 2021. Le prix du lait de vache bio français est également comparé à celui de deux pays européens : l'Autriche et l'Allemagne.
Consommation bio : Une moindre baisse en 2021 !
BIO-LINEAIRES, AuteurSelon l'INSEE, la consommation alimentaire des ménages français a baissé de 2,28 % en 2021 (soit 4,5 milliards d'euros). Le marché bio n'a pas été épargné puisqu'il enregistre une baisse de 1,4 % (soit 51 millions d'euros). Ainsi, parler d'un ralentissement de la demande bio est erroné, puisque la part de marché du bio a augmenté dans les courses alimentaires des Français (6,63 %). En effet, si la demande bio ralentit dans la grande distribution, elle connaît une meilleure évolution dans certains circuits de distribution, notamment en vente directe et chez les artisans-commerçants (boulangers, primeurs, boucheries...). Par ailleurs, les exports bio se sont bien développés en 2021 (+18 %) et les filières 100 % françaises sont également bien soutenues par la demande en restauration hors domicile, notamment avec l'application de la loi EGalim.
Consommation bio : Quelle évolution dans les magasins spécialisés ?
SYMBIOSE, AuteurEn 2021, 80 % des enseignes bio constataient une baisse de la fréquentation de leurs magasins et du panier moyen par rapport à 2020. En effet, depuis le début de la crise sanitaire, les consommateurs ont tendance à privilégier les « gros caddies » aux courses intermédiaires, et préfèrent restreindre leurs lieux d'achats. L'émergence d'offres alternatives (HVE, zéro résidus de pesticides...) semble également participer au repli de la consommation en points de vente bio. Face à cette situation, il est urgent, pour les producteurs et les distributeurs, de relancer la communication sur l'agriculture biologique auprès des consommateurs. En parallèle, un encart traite du développement d'une filière sucre de betterave biologique en Bretagne.
La coopérative qui tatoue les kiwis
Myriam ROBERT, AuteurLors du Salon international de l'agriculture, KSO, la première coopérative de France pour les kiwis bio, a fait la démonstration de la machine qui marque les kiwis au laser. Les fruits, après leur passage dans la machine, ressortent avec "Bio by KSO" gravé sur la peau. La coopérative a été la première à opter pour cette solution, qui permet de résoudre les problèmes d'étiquetage (toxicité de la colle, recyclage des étiquettes).
Coslys : Une gamme bucco-dentaire plus convaincante que jamais
BIO-LINEAIRES, AuteurDepuis près de 30 ans, l'entreprise Comptoir des Lys distribue, en magasins bio, des produits d'hygiène de la maison (marque Étamine du Lys) et de l'hygiène corporelle (marque Coslys). Dans cette interview, Céline Bonnin, responsable Marketing, présente plusieurs innovations 2022 de la marque Coslys, concentrées sur le rayon bucco-dentaire : un dentifrice à croquer, un dentifrice familial proposé en vrac et le premier dentifrice Protection Intégrale 8 en 1 bio français.
Croissance stoppée de la production de lait bio en France face à une demande intérieure toujours déprimée
TENDANCES LAIT VIANDE, AuteurEn 2022, les ventes de produits laitiers issus de l'agriculture biologique sont en baisse, dans un contexte d'inflation et de pouvoir d'achat en berne. La filière s'adapte peu à peu : après un accroissement du taux de déclassement du lait bio, la collecte elle-même marque le pas, avec une progression plus faible en juin et juillet par rapport à 2021 (+1%) et même une baisse en août 2022 par rapport à août 2021 (-8%). Le contexte climatique défavorable de cet été 2022 chaud et sec explique cela en partie, mais des déconversions et des arrêts d'ateliers laitiers sont aussi à relever, même si le nombre de livreurs progresse toujours un peu (+2% en août 2022 par rapport à août 2021). Le prix du lait bio a été revalorisé en août, après un début d'année proche de 2021, et même inférieur au prix du lait conventionnel au printemps. Le recul de la consommation concerne tous les produits laitiers biologiques, mais dans des proportions différentes : les fromages sont, par exemple, plus concernés que les laits conditionnés. En 2022, la France est devenue le premier pays collecteur de lait bio en Europe, devant l'Allemagne qui connaît, elle aussi, une inflation très forte et une baisse de la consommation de produits laitiers bio.
DANIVAL : un Chef au coeur des filières françaises
BIO-LINEAIRES, AuteurDepuis plus de 30 ans, la conserverie Danival élabore, fabrique et commercialise des produits 100 % bio, exclusivement dans le réseau bio spécialisé. Elle continue de porter les valeurs de ses fondateurs, Daniel et Valérie Gevaert, agriculteurs bio dans le Lot-et-Garonne, qui souhaitaient valoriser leurs fruits et légumes et développer les filières locales. Aujourd'hui, le catalogue Danival propose 150 recettes de produits prêts à consommer, proches du fait-maison, cuisinés à la française, mais aussi dans la tradition japonaise, dont les fondateurs étaient de grands amateurs.
Distillerie Saint-Hilaire : du champ au flacon
BIO-LINEAIRES, AuteurPassionné par les huiles essentielles, Gérard Chambon a créé une distillerie bio, en 1988, au cur de l'Auvergne. Depuis plus de 30 ans, la société Helpac gère la marque Distillerie Saint-Hilaire Auvergne, soit plus de 200 références : huiles essentielles, eaux florales, huiles et macérats végétaux, soins visage et corps, gemmothérapie... En parallèle, Helpac a également une activité de production, de transformation de végétaux et de commercialisation d'ingrédients à destination des industries de la cosmétique, de la parfumerie et de l'agroalimentaire. L'entreprise a aussi une certification Fair For Life pour concrétiser notamment ses liens avec les producteurs. En septembre 2021, la marque a lancé une gamme de cosmétiques solides, d'abord dans la catégorie soins, avec pour projet de développer une gamme hygiène fin 2022. Pour finir, le magasin de la distillerie, ouvert au public 7 jours sur 7 en été, permet aux visiteurs de découvrir les valeurs de l'entreprise et met à disposition des espaces pédagogiques pour les clients, professionnels et particuliers.
Distribution vrac et EAP
Christophe BEAUBATON, Auteur ; Lucia PEREIRA, Auteur ; BIO-LINEAIRES, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Bio Linéaires est consacré aux EAP (Epiceries Alternatives de Proximité) qui regroupent, notamment, les magasins vrac, les boutiques zéro déchet et les magasins de producteurs. 1 Le premier article est une interview dans laquelle Claire Dupont, fondatrice du magasin « Au tour du Vrac », à Tours (37), explique son parcours, de sa vie parisienne à l'ouverture de son épicerie de proximité. 2 L'article suivant s'intéresse au profil type des commerçants du réseau EAP. 3 Dans le troisième article, une enquête a été menée auprès des EAP, afin de connaître leur approche sur le rayon fruits et légumes bio. 4 Larticle suivant fait le point sur le projet de décret 2022 réglementant la vente des produits en vrac. Un encart fournit des informations sur le Salon du Vrac, rendez-vous organisé par Réseau Vrac, dont la 4ème édition a eu lieu en 2022, à Paris. 5 La carte de France 2022 des Épiceries Alternatives de Proximité offre un aperçu des points de vente EAP, au nombre de 1011 en juin 2022, par région. 6 Larticle suivant présente quatre nouveautés de la distribution vrac. 7 Pour terminer, les innovations lauréates du concours Trophées du Vrac sont présentées.
Distribution vrac et EAP
Christophe BEAUBATON, Auteur ; François LABBAYE, Auteur ; RESEAU VRAC, Auteur ; ET AL., AuteurEn magasin vrac, comme dans d'autres EAP (Épiceries Alternatives de Proximité), ce sont majoritairement des produits biologiques qui sont proposés, souvent accompagnés dune offre en produits conventionnels. Ce dossier est consacré aux EAP qui regroupent, notamment, les magasins vrac, les boutiques zéro déchet et les magasins de producteurs. 1 Le premier article est une interview dans laquelle Sylvie Boes, du magasin L'Instant Vrac, à Rambouillet (78) et à Dourdan (91), raconte son parcours, avec le développement d'une licence de marque de magasin vrac et la gestion de ses magasins. 2 L'article suivant s'intéresse au développement du vrac et des emballages réutilisables et consignés en Allemagne. 3 Dans le troisième article, Opti-Mix livre son analyse sur les prix de trois produits vrac bio largement distribués en GMS, les comparant avec les prix de vente en magasin spécialisé bio : lamande décortiquée, la noix de cajou et la pistache coque. 4 Larticle suivant, consacré à la réglementation pour la vente de produits vrac, fait le point sur létiquetage de lorigine des denrées alimentaires bio. 5 Le Salon du Vrac 2022 (4ème édition), qui a eu lieu les 16 et 17 mai 2022, a été organisé par lassociation Réseau Vrac. Cet événement, qui a réuni plus de 200 exposants, a hébergé trois conférences sur lactualité du vrac et a été loccasion de récompenser les innovations du secteur vrac. 6 Une enquête, réalisée auprès de 362 consommateurs du réseau bio spécialisé, révèle les chiffres de la consommation vrac. 7 Larticle suivant présente quatre nouveautés de la distribution vrac. 8 Pour terminer, la carte de France 2022 des Épiceries Alternatives de Proximité offre un aperçu des points de vente EAP par région.
Distribution vrac et EAP
Christophe BEAUBATON, Auteur ; Lucia PEREIRA, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurCe dossier de Bio Linéaires est consacré aux EAP (Epiceries Alternatives de Proximité) qui regroupent, notamment, les magasins vrac, les boutiques zéro déchet et les magasins de producteurs. Il regroupe cinq articles : 1 Pierre Legeay, co-fondateur du magasin « P'tits Poids carottes », à Angers (49), explique le développement de l'activité du magasin. 2 L'article suivant présente quelques repères économiques des points de vente du réseau EAP (chiffre d'affaires moyen, surface moyenne, taux de marge pratiqué). 3 Point sur les chantiers réglementaires en cours, autour de la vente des produits en vrac et du réemploi des emballages. 4 - Présentation de 5 nouveautés de la distribution vrac. 5 La carte de France 2022 des Épiceries Alternatives de Proximité offre un aperçu, par région, des points de vente EAP, au nombre de 1043 en juillet 2022.
Diversifier en oléagineux : Ça presse pour les huiles végétales
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa demande croissante dorigine France en huiles, produits dépicerie, plats préparés, aliments du bétail et cosmétiques offre un large éventail de débouchés aux oléagineux, notamment en agriculture biologique. Fin 2021, Interbio Nouvelle-Aquitaine et Val Bio Ouest ont organisé un forum sur ce sujet. Ce forum a été loccasion daborder les freins et les atouts du déploiement des oléagineux bio en filières longues et courtes. Les organisateurs de ce forum insistent sur le fait quil est nécessaire de maîtriser les itinéraires techniques des différentes espèces pour obtenir des graines de qualité, de structurer les filières et de semer uniquement avec lassurance dun débouché. Or, le sujet des oléagineux est devenu plus sensible avec les difficultés dapprovisionnement autour de la mer Noire, en raison de la guerre en Ukraine. Le marché se tend et les cours senvolent sous la pression des cours en conventionnel. Même si la montée en puissance de lorigine France et la création dunités de trituration ont participé à relocaliser un peu cette filière, les flux européens persistent. En filières longues, le marché de lhuile bio et des tourteaux reste à léchelle européenne. Pour répondre au marché français et réduire les importations, un nouvel outil de trituration industriel, Oléosyn Bio (dédié à la bio), a été lancé dans les Deux-Sèvres. Pour les filières courtes, Pascale Croc, productrice bio installée en Charente-Maritime, rappelle quil est nécessaire davoir un marché ou de le construire avec patience.
Dossier : La bio au Sival 2022
Bertille MATRAY, Auteur ; Louise PAILLAT, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLédition 2022 du Sival (salon des filières du végétal spécialisé) a accordé une large place aux productions biologiques. Le premier article de ce dossier revient sur lune des conférences organisées dans le cadre de ce salon. Intitulée « Conversion à la viticulture bio : quels impacts sur mon domaine ? » et organisée par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, elle a proposé une réflexion sur la conversion à léchelle de lexploitation. Pour cela, elle sest appuyée sur des références issues des réseaux DEPHY et INOSYS, ainsi que sur des témoignages de viticulteurs. Le deuxième article porte aussi sur une conférence en lien avec la conversion, mais, cette fois-ci, en arboriculture. Après une présentation des points-clefs du cahier des charges biologique, un focus a été réalisé sur les leviers techniques permettant de bien réussir la conversion dun verger, en abordant notamment la gestion de la charge en fruits et de lalternance, la gestion des bio-agresseurs et linstallation des auxiliaires de culture, la fertilisation Cette conférence a aussi été loccasion deffectuer un point sur le marché des fruits biologiques. Le troisième article porte sur une table ronde consacrée à la filière légumes secs, qui est en plein développement. Après avoir apporté des chiffres sur cette filière, une présentation du collectif LEGGO (Légumineuses à Graines du Grand Ouest) a été réalisée. Ce collectif a pour objectif de structurer la filière légumineuses pour lalimentation humaine, de lamont à laval. La société Agro Logic, qui donne accès à du stockage collectif et à du matériel, a également été présentée. Les deux derniers articles sont dédiés au biocontrôle (le SIVAL a créé « un village du biocontrôle » lors son édition 2022) et à litinéraire technique de la patate douce (à travers les résultats dessais réalisés par la Station dExpérimentation de Bretagne Sud).
Dossier : Le commerce équitable cest notre choix
Christophe POLASZEK, AuteurSelon Commerce équitable France, en 2020, 90 % des produits importés et 59 % des produits dorigine France labellisés équitables étaient aussi certifiés bio. Dans ce dossier, laction et le positionnement de Biocoop dans le commerce équitable sont présentés, dans les relations avec les petits producteurs des pays du Sud et avec les producteurs français partenaires.
Dossier : Le commerce équitable, un incontournable de la bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Antoine LEMAIRE, Auteur ; BIO PANEL, AuteurCe dossier traite, d'abord, de l'historique du mouvement équitable, des liens de longue date avec la bio, ainsi que des dernières avancées et des enjeux du secteur. Dans un second temps, Bio Linéaires et son partenaire Bio Panel partagent les résultats de l'enquête consommateurs menée auprès de clients effectuant principalement leurs achats en magasins bio, premier circuit de distribution des produits équitables origine France. Pour finir, plusieurs articles sont consacrés aux labels équitables. Au sommaire : - Commerce équitable, l'enjeu du développement ; - Commerce équitable, qu'en pense le consommateur bio ? ; - Fairtrade/Max Havelaar ; - World Fair Trade Organization ; - Biopartenaire® ; - Fair for Life ; - SPP ; - Agri-Ethique ; - Bio Équitable en France ; - Label Fnab Bio France Équitable.
Dossier Consommation
Lola SERÉE, Auteur ; Vincent HOUBEN, Auteur ; Mélanie GOUJON, AuteurÀ travers ce dossier, les auteurs font le point sur la consommation de produits bio en France, pour lesquels les ventes ont commencé à stagner, voire à diminuer en 2021, après une hausse continue entre 2012 et 2020. Cette baisse concerne plus particulièrement la grande distribution et les réseaux spécialisés, et non pas les marchés locaux et les artisans. Les Français se sont largement tournés vers les produits bio et locaux lors de la crise sanitaire liée à la Covid 19, mais une perte d'engouement a été observée dès fin 2020, au profit des produits locaux et/ou porteurs d'allégations positives environnementales autres que le label AB. La forte inflation engendrée par le conflit russo-ukrainien à partir de 2022 a eu un impact supplémentaire sur les choix de consommation. Un zoom est proposé sur la filière laitière. En surproduction depuis 2019-2020, l'augmentation du prix du lait conventionnel, et donc un déclassement à moindre coût pour les éleveurs bio et un différentiel de prix négligeable pour les consommateurs, laissent de l'espoir pour l'avenir. Dans un dernier article, l'origine des produits biologiques consommés en France est passée au crible. En valeur, 68 % de ces produits viennent de France, soit plus de 81 % hors produits exotiques.
Dossier : Distribution spécialisée : le marché en 2021
Antoine LEMAIRE, Auteur ; Juliette FAVRE, AuteurDans ce bilan 2021 de la distribution spécialisée bio en France, sont présentés : - Évolution du chiffre d'affaires en MSB (magasins spécialisés bio) et GMS ; - Bilan ouvertures fermetures ; - Carte de France des magasins bio ; - Bilan des principales enseignes régionales et des groupements bio ; - Bilan des principales enseignes nationales bio organisées ; - Bilan des principales enseignes bio belges ; - Tendances et évolutions 2021 ; - Chiffres de la bio en GMS à fin novembre 2021 (données IRI) ; - Analyse des chiffres du bio en GMS.
Dossier : Grossistes distributeurs bio : Un atout pour la distribution
BIO-LINEAIRES, AuteurLes grossistes-distributeurs engagés en bio jouent un rôle majeur dans l'approvisionnement des magasins bio, à la fois sur le plan quantitatif et qualitatif. En 2021, leurs performances économiques étaient positives, la majorité des entreprises présentées dans le dossier ayant connu une croissance depuis 2019. Le chiffre d'affaires a dépassé le milliard d'euros en 2021 (560 millions d'euros en 2015). Ce dossier présente un panorama des grossistes-distributeurs bio français. D'abord localisées sur une carte de France, chacune des entreprises est présentée avec ses points forts. Elles sont classées dans 4 groupes principaux : - Grossistes généralistes ; - Fabricants-importateurs-grossistes ; - Grossistes spécialistes ; - Distributeurs vrac/EAP.
Dossier : Les légumes de plein champ : une structuration aux petits oignons
Sophie BOMEL, Auteur ; Camille FONTENY, AuteurEn France, la commercialisation et le prix d'achat auprès des opérateurs conditionneurs des légumes bio sont en décroissance, ce qui impacte directement les agriculteurs, pour qui les coûts de production restent très hauts. Ce dossier présente les acteurs et les initiatives qui structurent la filière légumes de plein champ bio, en Alsace et en Champagne-Ardenne. Il présente également le fonctionnement de la filière, les relations d'engagement entre les producteurs, les conditionneurs, la GMS et les industriels, ainsi que les dérives. Pour terminer, des pistes sont données pour poursuivre la réflexion vers l'organisation d'une filière bio plus équitable.
Dossier : La pertinence d'un rayon "cuisines du monde" en réseau bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; François LABBAYE, Auteur ; Angélique HOULBERT, Auteur ; ET AL., AuteurAvec 646 millions d'euros de chiffre d'affaires en GMS, le rayon des cuisines du monde pourrait bien devenir un relais de croissance pour le réseau spécialisé. Au vu de la demande des consommateurs fidèles du réseau bio, le marché des cuisines du monde a un fort potentiel : en effet, le chiffre daffaires en produits du monde (hors café et thé « classique ») en magasins spécialisés sélève, en 2021, à 67 millions deuros. Au sommaire : - En GMS, la cuisine dailleurs est un vrai marché ici ; - Les cuisines du monde dans le détail ; - En réseau bio, les cuisines du monde sont aussi un marché à fort potentiel ; - Cuisines du monde : ce quen pensent les clients des magasins bio ; - Mise en place d'un rayon : « C'est l'expérience qui prime » ; - Les avantages nutritionnels des cuisines du monde.
Dossier de presse : Campagne "Prenez en main la bio !"
Face à un recul inédit de la demande en produits biologiques en 2021, tendance qui s'est poursuivie en 2022, le Cniel et Interfel, avec le soutien financier de l'Union Européenne, ont lancé, en 2022, une campagne pour promouvoir les produits laitiers bio et les fruits et les légumes frais bio. En effet, si la production bio continue d'augmenter, la consommation ralentit, ce qui met en péril l'activité des acteurs engagés en bio. Pourtant, l'agriculture biologique reste bien perçue dans l'esprit des Français, en particulier pour son impact positif sur l'environnement. De plus, les attentes des Français concernant la proposition de produits bio en dehors du domicile demeurent fortes. Les objectifs de cette campagne de communication « Prenez en main la bio ! » sont, premièrement, de sensibiliser et de former les professionnels aux spécificités et aux valeurs de l'agriculture biologique européenne ; deuxièmement, d'accompagner le développement de loffre et de la consommation de produits biologiques européens en restauration collective, afin d'atteindre les objectifs de la loi EGAlim.
Dossier de presse Familles Rurales : Observatoire des prix 2021
Début 2022, pour la quinzième année consécutive, l'association Familles Rurales a publié son observatoire des prix, opérant ainsi une veille sur le coût du panier alimentaire des Français. L'étude présentée ici est issue de relevés réalisés en février, avril, juin et octobre 2021, dans 148 magasins (hypermarchés, supermarchés, enseignes à dominante marques propres et magasins spécialisés bio), et autour de trois grandes gammes de produits : les marques nationales, les premiers prix et les produits issus de l'agriculture biologique. Ce sont ainsi les prix de 97 produits de consommation courante, et référencés dans le Plan National Nutrition Santé (PNNS), qui ont été étudiés à la loupe. L'inflation a été relativement contenue en 2021 (+2 % en deux ans) à l'exception des fruits et légumes (+ 9 %). Pour autant, pour s'alimenter selon les préconisations du PNNS, une famille devait dépenser, chaque mois, en moyenne, de 450 pour un panier peu varié de produits de premiers prix à 1148 pour un panier varié de produits bio, soit entre 36 % et 93 % d'un SMIC net mensuel avant impôt. Face à ce constat, l'association réitère ses appels aux pouvoirs publics pour la mise en place de mesures facilitant l'accès pour tous à une alimentation saine et de qualité.
Dossier de presse Familles Rurales : Observatoire des prix des fruits et légumes 2022
Familles Rurales présente les résultats de son Observatoire des prix des fruits et légumes, pour aider les ménages à consommer de manière éclairée, particulièrement en cette période d'inflation, et pour sensibiliser les décideurs à l'urgence de déployer un plan permettant aux familles d'accéder à une alimentation de qualité. Létude des prix 2022 porte sur un panier de 9 fruits et 10 légumes frais, conventionnels et bio, sur 4 surfaces de vente. Cette année, le niveau des prix atteint un record : le panier en conventionnel a augmenté de 11 % en un an, soit deux fois plus que l'inflation, s'élevant déjà à 5 %. Les fruits et les légumes bio semblent moins impactés par l'inflation que les produits conventionnels, mais ils demeurent chers et, pour certains, peu accessibles à toutes les bourses. Respecter le PNNS (Plan National Nutrition Santé) représente entre 5 % et 16 % d'un SMIC net mensuel, pour une famille de 4 personnes, selon la composition du panier (16 % correspondant à du tout bio).
Dossier de presse Juin 2022 : Les chiffres 2021 du secteur bio : Faire de la France le leader du Bio et du Bon
En 2021, en France, la consommation alimentaire en général a connu une baisse de 4,5 milliards d'euros, et le marché bio a perdu 68 millions d'euros. Cependant, il est difficile danalyser les chiffres à la lumière de 2020, année exceptionnelle où la consommation avait augmenté. L'Agence BIO dévoile les chiffres 2021 du secteur bio ; elle souligne aussi la nécessité de mieux informer le consommateur sur les bénéfices du mode de production bio pour stimuler la demande et soutenir les producteurs. La part des produits bio dans les courses alimentaires des Français est de 6,63 %. Si la grande distribution vend 70 % de leur nourriture aux Français, elle ne représente que la moitié des débouchés du bio (50,2 %). En restauration collective, le bio représente 377 millions d'euros, soit 6,6 %. Le nombre d'exploitations bio s'élève à 58 413, représentant 13,41 % des fermes françaises et 10,34 % des surfaces (avec une hausse de 9 % depuis 2020). Au sommaire de ce dossier de presse : - Pourquoi cette conférence 2021 dans la Drôme ? ; - Les chiffres du bio en 2021 ; - GMS, GSS, vente directe, artisans... : des modes de distribution du bio diversifiés participent à sa résilience ; - La GMS et la distribution spécialisée bio en baisse, la vente directe, les artisans et la restauration en hausse ; - Le bio, acteur du dynamisme des territoires ; - Manger bio et manger local : deux notions non opposables.
Dossier de presse : Millésime Bio 2022 : Mondial du vin et des autres boissons alcoolisées biologiques
Après une édition 2021 bouleversée par le contexte sanitaire, le salon professionnel mondial des vins, cidres, bières et spiritueux bio, Millésime Bio, s'est déroulé en deux temps en 2022, afin de garantir à tous les professionnels leur participation. Ainsi, Millésime Bio a débuté le 24 janvier pour deux jours, sur le modèle de lédition digitale 2021. À cette occasion, des milliers de visiteurs ont pu échanger avec les 500 exposants certifiés bio connectés, en amont du salon physique. Le rendez-vous physique, du 28 février au 2 mars, s'est tenu à Montpellier et a accueilli plus de 1450 exposants venus de 20 pays, qui ont présenté environ 40 % de loffre française de vin bio et un bel échantillon de loffre internationale. Et, comme chaque année, Sudvinbio et ses partenaires avaient imaginé un programme de conférences dédiées à la filière biologique. Au sommaire de ce dossier de presse : - Qu'est-ce qu'un vin bio ? ; - La certification bio ; - La viticulture bio en France : une dynamique très positive ; - Le marché du vin bio ; - Évolution de la consommation de vin bio en Europe ; - Bière bio : un marché en pleine progression ; - Concours Challenge Millésime Bio : La vitrine de l'excellence ; - Autres boissons alcoolisées bio ; - Ils aiment Millésime Bio : Paroles de professionnels ; - Un salon organisé par Sudvinbio.
Dossier : Produits festifs : Un atout pour les magasins bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Noël LEDEY, Auteur ; Angélique HOULBERT, Auteur ; ET AL., AuteurChaque année, le rayon des produits festifs est crucial pour les distributeurs, tout particulièrement en décembre, en période de fêtes de fin d'année : il représente entre 10 et 15 % du chiffre d'affaires annuel en grandes surfaces et permet de recruter de nouveaux consommateurs. En magasins bio, il s'agit aussi d'une période stratégique. C'est aussi la période où les fidèles du réseau bio sont demandeurs d'une offre élargie (chocolats, gâteaux typiques de la période, coffrets, etc.) et effectuent davantage d'achats impulsifs. Décoration, mise en avant des produits festifs, gestion des stocks... Pour chaque famille de produits, ce dossier propose, aux gestionnaires de magasins bio, des règles et des conseils à suivre pour rendre leur offre de produits festifs attractive.
Dossier : Tout pour rebooster le rayon fruits & légumes
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Antoine LEMAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurÀ l'heure où des études témoignent de la présence de résidus de pesticides dans les produits non-bio, d'autres labels, tels que la Haute Valeur Environnementale (HVE) et le Zéro résidu de pesticides (ZRP), jouent, pour les auteurs, une concurrence déloyale à la bio. En effet, ces labels, s'ils présentent un progrès par rapport au conventionnel, sont loin des exigences de la bio et de garantir l'absence de pesticides dans les fruits et légumes. Face à la baisse des ventes de fruits et légumes en magasins bio, ce dossier rappelle les atouts des produits issus de l'agriculture biologique, ainsi que les impacts positifs de la bio sur l'environnement et la santé humaine. Un comparatif de prix relevés dans huit réseaux de distribution met en évidence que le prix de certains fruits et légumes, contrairement aux idées reçues, n'est pas toujours plus élevé en magasins bio, comparé, notamment, à la grande distribution. Un article fournit, à l'attention des détaillants bio, des conseils d'optimisation du rayon fruits et légumes. Il est suivi par une enquête, réalisée en partenariat avec Bio Panel, qui traite de l'évolution des perceptions et des attentes des consommateurs. Pour finir, un article aborde l'évolution de la consommation de fruits et légumes bio en Allemagne.
Elevage Vu à Tech&Bio et au Space 2021 ; Cultures spécialisées Vu à Tech&Bio
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurCes deux articles détaillent des nouveautés présentées lors des éditions 2021 des salons professionnels Tech&Bio et Space. Trois des nouveautés sont des matériels et des intrants plutôt dédiés à lélevage : 1 - Le constructeur allemand Güttler a présenté son nouveau combiné de semis utilisable pour les cultures fourragères, le Green Master Direct ; 2 Lentreprise Pertinent, basée près de Pau, propose différentes éco-solutions utilisables en bio pour gérer des insectes problématiques en élevage (ténébrions, mouches, poux rouges ) ; 3 Le fabricant daliments MiXscience se prépare à proposer des aliments pour poules pondeuses à partir de matières agricoles 100 % bio ou C2. Les cinq autres nouveautés présentées concernant les cultures spécialisées : 1 La société grenobloise Selvert offre un panel de préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) utilisables en bio, aux propriétés fongicides, bactéricides, acaricides ou insecticides ; 2 Le constructeur Busa présente loutil Gymf, des modules de désherbage mécanique à houes rotatives étoilées pour la vigne et les vergers ; 3 La société CBC Biogard a mis au point Biootwin L, un diffuseur de phéromones fabriqué à partir de polymères biosourcés biodégradables ; 4 Lentreprise Sumi Agro, en partenariat avec la société Fyteko, propose le biostimulant Nurspray qui prévient les risques de stress hydrique de la vigne et des fruitiers ; 5 - Lentreprise Terranis, en partenariat avec lICV, présente loutil daide à la décision Oenoview qui permet d'envisager des vendanges sélectives et doptimiser les apports en intrants.
L'entretien en réseau bio, le prix de l'inaction
AGENCE GOOD, AuteurContre toute attente, même durant l'épisode pandémique qui aurait dû le stimuler, le marché de l'entretien en réseau bio a connu une nette baisse (-24 %) sur 2 ans. L'inflation de fin 2021, ainsi que la crise russo-ukrainienne début 2022, n'ont pas, non plus, épargné le marché de l'entretien bio, mis à mal par des offres similaires en GMS. En effet, depuis 3 ans, la grande distribution propose une offre écologique moins chère, basée sur l'utilisation d'ingrédients bruts (vinaigre, citron, terre de diatomée, bicarbonate, etc.), non altérés, moins toxiques que les produits chimiques. La chute du marché de l'entretien bio s'explique également par l'absence de label dédié, qui garantirait, par exemple, des seuils d'ingrédients issus de l'agriculture biologique ou le contrôle des allergènes.
Eric Giraud-Héraud : directeur de recherche Inrae et directeur scientifique à lISVV
Frédérique ROSE, AuteurEric Giraud-Héraud est économiste, directeur de recherche Inrae et directeur scientifique à lISVV (lInstitut des sciences de la vigne et du vin). Ses recherches portent sur le consentement à payer du consommateur, notamment vis-à-vis du vin. Dans cette interview, il répond aux questions suivantes : Quest-ce que le consentement à payer des consommateurs ? Comment lévaluer ? Les consommateurs sont-ils prêts à payer les vins bio plus chers ? Pouvez-vous présenter quelques résultats de vos travaux ? Identifiez-vous des risques pouvant limiter la croissance du marché des vins bio ? Quelles concurrences sont à craindre ? Est-ce que les consommateurs estiment que la bio ne va pas assez loin ? A travers ses réponses, Eric Giraud-Héraud alerte la filière bio sur quelques points. Il explique également que « la filière bio doit répondre aux effets de halo » (concept marketing) : le consommateur met derrière le label AB beaucoup dattentes et de croyances, notamment sur laspect santé. Il est important que la filière bio les prenne en compte pour ne pas décevoir les consommateurs.
EthicDrinks : Pour un monde du vin moins polluant
Frédérique ROSE, AuteurCamille et Mickaël Alborghetti ont fondé lentreprise EthicDrinks, en 2019. Cette société, spécialisée dans la commercialisation de vins engagés pour lenvironnement, travaille sur la réduction de lempreinte carbone de laval de la filière. Pour cela, elle a élaboré un cahier des charges précis et le plus « vert » possible : zéro plastique, pas de capsule, pas détiquette adhésive, utilisation de colle végétale ou naturelle, logistique verte (train en France et en Europe, voilier-cargot pour lexport, camion roulant au bio-éthanol issu de marc de raisin pour les petits trajets ). Elle sengage aussi à mesurer, à limiter et à compenser ses émissions de CO2. Pour cela, elle se fait accompagner et certifier par Toovalu (en 2020, la société a émis 128 t de CO2 et en a compensé 300 t). Elle sengage également auprès dONG en faveur de la protection de lenvironnement (5 % des ventes sont notamment reversés à Sea Shepherd qui protège les océans). EthicDrinks ne commercialise que des vins ayant un label environnemental : 95 % des vins sont bio. Lentreprise accepte les vins HVE, mais demande surtout ce label pour les vins en conversion (sinon, le vin nest pas reconnu comme doté dun label environnemental).
Étude nationale de la filière houblon biologique : Rapport final Novembre 2022
Dans un contexte où l'offre française de houblon bio ne couvre pas la demande des brasseries pour produire des bières bio, cette étude fait un état des lieux sur la filière (structures houblonnières, caractéristiques des exploitations, pratiques culturales, données économiques, brasseries...). La situation en Allemagne est décrite : chiffres-clés, pratiques culturales, aspects économiques... L'étude aborde également les perspectives d'avenir à 5 ans. Si les brasseurs artisans et les micro-brasseurs sont optimistes quant à l'évolution des volumes produits, certains acteurs de grande taille, travaillant avec la grande distribution, montrent des perspectives de ralentissement, voire d'abandon, de leurs gammes bio. En effet, le secteur, qui est confronté à un contexte économique défavorable (guerre en Ukraine, récession économique de l'UE), va devoir faire face à plusieurs défis : augmenter ses rendements et ses surfaces cultivées, améliorer la technicité des houblonniers bio (formation) et mettre en avant la proximité de cette production.
Etude des secteurs alimentaires et cosmétiques "biologiques" français, et des perspectives 2027
Christian RENAULT, Auteur ; Patrick DUCHEN, Auteur | PUTEAUX (8 Terrasse Bellini, 92 807, FRANCE) : LA MAISON DE LA BIO | 2022Le marché de la bio, qui a été multiplié par 3,5 entre 2010 et 2020, connaît un ralentissement en 2021. Cette étude, initiée par Natexbio et La Maison de la Bio en 2021, présente une prospective à 5 ans pour le secteur bio. 4 scénarios ont été établis : S1, Ambition Bio 2027 ; S2, favorable ; S3, tendanciel et S4 défavorable. Selon les scénarios extrêmes, la création demplois varie de 300 000 ETP et les surfaces passent dun chiffre stable (S4) à près de 25% (S1). Les conditions pour atteindre chacun des scénarios sont listées, en termes de demande (pouvoir dachat, attentes des consommateurs ), doffre (entreprises et distributeurs bio, communication ) et de réglementation (labels, PAC, affichage environnemental, actions en faveur du bio ). Pour finir, des pistes dactions pour viser lobjectif Ambition Bio 2027 sont proposées. Elles concernent dabord les pouvoirs publics et leurs actions dans léconomie (sécurité sociale alimentaire en favorisant le bio, investissements dans le bio pour les entreprises ), la recherche-développement, léducation (charte dAB dans les lycées agricoles) et la politique (mise en place de relais à toutes les échelles, participation aux campagnes de communication). Ces pistes concernent aussi les entreprises (réduction de lécart de prix avec les produits non bio, produits locaux/ équitables, RSE, meilleure connaissance scientifique des bienfaits du bio, accroissement des exportations, communication).
Evolution des ventes de produits biologiques : le point sur la situation
Goulven MARÉCHAL, AuteurLes chiffres sont parfois difficiles à analyser selon les modes de commercialisation, mais un tassement des ventes de produits biologiques a été observé en 2021 (par rapport à 2020). Il faut prendre des précautions en comparant ces deux années, puisque 2020 a été une année exceptionnelle à tous les égards. Il est donc important de comparer aussi ces chiffres à 2019. Les ventes de produits bio en GMS ont augmenté de 9,4 % entre 2019 et 2021, mais elles ont reculé de 2,8 % entre 2020 et 2021. Cette baisse concerne principalement les produits frais bio en libre-service. Elle intervient dans tous les types de GMS, sauf les drives, seul secteur pour lequel les ventes de produits bio ont augmenté. En magasins spécialisés, le chiffre daffaires des ventes a également baissé, par rapport à 2020 (- 2,4 %), mais il est en hausse par rapport à 2019 (+ 10,1 %). La tendance est plus difficile à analyser du côté des circuits courts. La CAB des Pays de la Loire et Agrobio 35 ont lancé une enquête auprès de leurs adhérents qui pratiquent la vente directe. La majorité des répondants indique une baisse des ventes via ce mode de commercialisation. Cette baisse de la consommation est multifactorielle. La concurrence des autres labels engendre notamment de la confusion chez les consommateurs. Les GMS ont également sécurisé leurs gammes de produits bio, en proposant moins de nouveaux produits bio en 2021 (vs 2020), créant moins dopportunités dachat et moins de visibilité pour les consommateurs. De plus, un manque de communication sur les produits bio se fait ressentir.
Les fiches filières du réseau GAB/FRAB AuRA : Légumes secs 2022
En 2020, la région Auvergne-Rhône-Alpes représentait 4 % des surfaces de légumes secs bio françaises et 0,8 % des surfaces de légumes secs totales en France. Dans cette région, 789 ha sont consacrés à la production de lentilles biologiques, surtout concentrée dans le département de Haute-Loire, et 280 ha à la culture de pois chiches bio, avec des surfaces plus importantes dans la Drôme. L'ensemble des producteurs de lentilles bio ou en conversion cumulent cette culture avec d'autres productions, la majorité étant également éleveurs bovins (40 %) ou céréaliers (38 %). Concernant les producteurs de pois chiches bio ou en conversion, 74 % sont des céréaliers. À l'échelle nationale, la lentille verte domine le marché des légumes secs : 3 713 tonnes ont été vendues en 2020, alors que les volumes de vente pour les autres légumes secs ne dépassent pas, pour chacun, les 1 000 tonnes. Cette fiche filière, réalisée par le réseau GAB/FRAB AuRA, fournit des informations sur les différents acteurs de la filière (trieurs, collecteurs, négociants, transformateurs) et leur aire d'influence. Elle présente aussi les données 2020 relatives à la commercialisation des légumes secs (circuits de commercialisation, répartition des ventes, débouchés, demande, prix d'achat...).
Fidélisation : Une démarche suffisamment prise au sérieux ?
Houda MOUSTAGHFIR, Auteur ; Burkhard SCHAER, AuteurEcozept et Bio Panel ont mené, en collaboration avec Bio Linéaires, une enquête sur la fidélisation de la clientèle au réseau bio. Si 70 % des achats en magasins bio sont effectués par les 30 % d'acheteurs bio « intensifs », la perception de la fidélité des clients par les magasins bio ne semble pas dépendre de leurs achats, mais plutôt de leur fréquentation du magasin. Alors que 51 % des magasins bio qui ont répondu à l'enquête estiment qu'ils ont récemment perdu une partie de leurs clients fidèles, environ un tiers des répondants ne se sont pas prononcé sur la question. Pourtant, un grand nombre de magasins bio ont développé des stratégies et des outils (tels que les fichiers-clients et les cartes de fidélité) pour mesurer l'évolution de leur clientèle.
La filière bovin lait
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurSuite à la hausse exceptionnelle du nombre de conversions depuis 2015 en France, le cheptel de vaches laitières bio a plus que doublé en 5 ans (hausse de 130 % entre 2015 et 2020). Le volume annuel de lait bio collecté a continué d'augmenter (+ 10 % entre 2020 et 2021), pour atteindre 1,228 milliard de litres en décembre 2021. Le lait conditionné reste le principal débouché de la filière (30 % en bio contre 10 % en conventionnel de la collecte nationale). Par ailleurs, seulement 10 % du lait bio est destiné à la fabrication de fromages, contre 30 % du lait en conventionnel. Alors que la production de lait bio devrait encore augmenter, la consommation de produits laitiers bio a tendance à stagner, créant un déséquilibre qui risque de perdurer si le développement de la filière n'est pas soutenu. Cet article fournit également des données et des chiffres-clés sur la filière bovins lait bio en Europe.
La filière Grandes cultures bio : Valoriser ses productions : Tendances des besoins en Nouvelle-Aquitaine
En 2021, 123 839 hectares de grandes cultures, en Nouvelle-Aquitaine, étaient cultivés en agriculture biologique (+7,7 % par rapport à 2020). Cette année-là, la récolte de céréales bio a été bonne, à l'exception du maïs, mais avec des qualités hétérogènes. En revanche, pour les oléagineux, les volumes récoltés n'ont pas été à la hauteur des attentes. En 2022, le conflit ukrainien a perturbé les marchés, la France s'est ouverte à l'export, les prix des intrants et du fret ont flambé... La forte augmentation des prix des intrants minéraux a eu pour conséquence une demande accrue de la part des agriculteurs conventionnels pour des engrais organiques, impactant donc le prix de ces intrants utilisés par les agriculteurs biologiques. Dans un tel contexte, la contractualisation pluriannuelle est plus que jamais préconisée. Une liste d'opérateurs collecteurs de Nouvelle-Aquitaine avec leurs principaux besoins est fournie dans cette fiche.
Filière lait bio : réaffirmer les valeurs de la bio en local
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn 2022, la production de lait de vache bio, estimée à 1,35 milliard de litres, devrait dépasser la demande de près de 200 millions de litres. Après les candidats à la conversion et à l'installation, ce sont donc maintenant les consommateurs qu'il faut motiver activement à choisir le label bio. C'est ce que s'engagent à faire les acteurs de la filière qui témoignent dans cet article, notamment en proposant des produits laitiers bio à une échelle locale.
Filière lait bio : Remobiliser et communiquer !
Frédéric RIPOCHE, AuteurLors des éditions 2022 du Space et du Sommet de lÉlevage, le Cniel a dressé un état des lieux de la filière laitière biologique via sa conférence « Enjeux et dynamique de la filière laitière bio ». Plus de la moitié du lait bio est produit dans le bassin du Grand Ouest. Le lait liquide est surreprésenté en bio : seulement 10 % de la collecte est transformé en fromages à affiner. La difficulté à valoriser la matière protéique est donc très marquée en bio. Il faut également rappeler que la filière bio est plus météo-sensible, puisque lherbe occupe 80 % des rations, contre 40 % en conventionnel. Les fermes bio ont ainsi souffert de la sécheresse et de la canicule, ce qui a fait décrocher les prévisions de collecte. Toutefois, le nombre de livreurs bio continue de croître (+ 2,7 % en juin 2022, comparé à 2021), mais cest la croissance la plus faible depuis 2016. Dans un contexte de flambée des charges, le prix du lait bio est estimé en baisse de 1 % comparé à lannée dernière, alors que le prix du lait a augmenté de 25 % en conventionnel (au printemps, le prix du lait bio était même plus bas que celui du conventionnel en raison de la forte saisonnalité de ce mode de production). De plus, la consommation de produits laitiers biologiques est en baisse, notamment sur lultra frais et les crèmes. En revanche, la part de produits laitiers bio progresse en restauration hors domicile (RHD), même si on est loin des objectifs fixés par la loi Égalité et Climat. Dans tous les cas, le respect de cette loi ne permettrait pas dabsorber les millions de litres de lait bio excédentaires. Pour passer ce cap difficile, il est essentiel de remobiliser la filière et de communiquer sur les valeurs de la bio auprès des consommateurs.
Filière lait de vache biologique : Indicateurs de conjoncture
Ce diaporama, réalisé par FranceAgriMer, fournit des chiffres (graphiques) sur la filière lait de vache biologique en 2021. Il a été présenté le 18 janvier 2022 au Conseil Spécialisé Ruminants Lait & Viande. En 2021, en France, la collecte de lait bio a été en nette hausse sur les onze premiers mois (soit + 11,6 % par rapport à 2020). Le prix réel du lait bio est resté stable sur la première partie de lannée, mais a été en recul à partir de septembre. Les achats des ménages se sont, quant à eux, repliés par rapport à 2020 (année marquée par le confinement et la fermeture de la RHD) et à 2019. Cette diminution sexpliquerait en partie par la concurrence exercée par dautres labels (AOP, local ). Dans les autres pays européens (notamment lAllemagne, lAutriche et le Danemark), la collecte de lait bio a été également en hausse. En Allemagne, la forte revalorisation du prix du lait biologique a permis de soutenir cette croissance. En Autriche, laugmentation du prix a été plus modérée.
Filière légumes bio en Auvergne-Rhône-Alpes - Edition 2022
LObservatoire Régional de lAgriculture Biologique dAuvergne-Rhône-Alpes (ORAB AuRA) a publié une fiche consacrée à la filière "Légumes Bio" de la région (données 2020 principalement). Cette fiche synthétise les principales données régionales recueillies sur cette filière au sein de lORAB, de la production à la commercialisation, et fournit une analyse de la filière.
Des filières bio en tension mais pas sans solutions !
Emmanuelle CHOLLET, Auteur ; Anne UZUREAU, AuteurEn 2021, la bio a connu une année compliquée avec des volumes produits plus importants que la demande. Le chiffre daffaires généré par la vente de produits bio en distribution générale est en recul de 3,1 % par rapport à 2020 (sachant que le chiffre daffaires des GMS est globalement en baisse de 1 %). Cependant, par rapport à 2019 (année avant Covid), les ventes de produits bio sont en augmentation de 9,4 % en GMS. Le tassement du marché bio observé en 2021 sexplique par plusieurs éléments, notamment lévolution de lacte dachat (effet confinement en 2020), une communication timide sur la bio et la démultiplication des segments concurrents à la bio (autres labels et marques). Les conversions en bio suivent la même tendance que la consommation : elles sont en baisse par rapport à 2020, mais en hausse par rapport à 2019. Cet article fait également des points spécifiques sur la filière lait, la filière viande bovine et la filière grandes cultures. Il aborde aussi le contexte géopolitique et sanitaire de cette année atypique. Celui-ci entraîne notamment une forte volatilité des prix en grandes cultures (due aux arrêts des exports de céréales, dont des céréales bio, par lUkraine et la Russie), ainsi quune nette augmentation du prix de lénergie et des engrais (y compris des engrais organiques, en raison de la concurrence des prix). La CAB Pays de la Loire alerte dailleurs sur le risque de déstructuration des filières biologiques, si de nombreux producteurs bio quittent des débouchés bio « durables » au profit de débouchés ponctuels plus bénéfiques ponctuellement et non bio.
Filières territoriales : Autonomie de la fourche à la fourchette
Pascal AUBREE, Auteur ; Stéphanie PRESTAVOINE, Auteur ; Aurore PUEL, AuteurFace à l'intensification des systèmes agricoles, certains agriculteurs, estimant avoir perdu la maîtrise de leur production, ont cherché des alternatives pour répondre aux attentes des consommateurs. Ils ont, depuis plusieurs années, développé les circuits courts (vente à la ferme, magasins de producteurs, AMAP), limitant ainsi le nombre d'intermédiaires et assurant une relation producteur consommateur renforcée, ainsi qu'une meilleure rémunération des producteurs. Cette démarche a conduit à l'émergence de filières territoriales, une nouvelle forme d'organisation collective qui permet de relocaliser l'alimentation à son territoire, par le biais d'intermédiaires opérant à l'échelle locale. Les réseaux CIVAM partagent, dans cet article, des points de repère et de vigilance pour structurer une filière de proximité.
Des fines herbes bio dans un outil high-tech
Véronique BARGAIN, AuteurAngel Rodriguez, créateur de la société Bioplants, près dAngers, produit des plants dherbes aromatiques bio, prêtes à cueillir, destinés à la vente aux rayons fruits et légumes, en grande distribution et en magasins bio. Aujourdhui, les 15 000 m² de serres de Bioplants permettent de cultiver vingt espèces de plantes aromatiques pour le Grand Ouest et pour Paris. Cette production, entièrement automatisée, repose sur une technologie inspirée de lindustrie et sur lutilisation de lintelligence artificielle : toutes les tâches, de la commande des intrants à la sortie des plants, sont réalisées sans intervention humaine, grâce à un logiciel et à un transbordeur. Le contrôle qualité, le conditionnement et lexpédition sont ensuite réalisés manuellement. Pour finir, suite à la création dun second site, Bioplants prévoit daccueillir 4 ha de serres supplémentaires et de continuer à développer son activité dans dautres régions de France.
Flambée des prix des céréales : La bio peut-elle saffranchir des spéculations du conventionnel ?
Goulven MARÉCHAL, AuteurLes prix des céréales conventionnelles se sont envolés en 2022. Cette hausse sexplique par une augmentation du prix des matières premières et de lénergie et par les conséquences de la guerre en Ukraine. Les marchés bio sont censés être plus épargnés par ces variations : ils sont, en effet, moins mondialisés et moins soumis à la spéculation, car ils sont basés sur des stocks physiques et des marchés plus locaux. Toutefois, plusieurs risques entraînent un manque de lisibilité sur léquilibre entre loffre et la demande des céréales bio : le risque de sécheresse qui amène des incertitudes sur les rendements ; une augmentation des prix des fertilisants organiques ; des changements réglementaires ; une consommation de produits bio en baisse ; le risque de voir les céréales biologiques partir sur le marché conventionnel (compte-tenu du rapprochement des prix en bio et en conventionnel). Dans ces conditions, il est très difficile, pour les coopératives, détablir et de tenir des contrats de collecte des céréales. Certaines coopératives sengagent tout de même à défendre des prix « campagne » bio, « pour que les grains bio restent en bio sur les marchés bio ». Le réseau GAB-FRAB Bretagne demande à bien déconnecter les prix bio des prix conventionnels. Lobjectif étant que toutes les céréales produites en bio soient valorisées en bio, afin de ne pas pénaliser la structuration des marchés biologiques. Cet article est complété par le témoignage dAntoine Person, polyculteur-éleveur bio, membre de la commission Culture du réseau GAB-FRAB Bretagne.
Fnab en assemblée générale : Un ralentissement mais pas un recul
Annie RIGAULT, Auteur« Quels avenirs pour la filière bio ? », tel était le titre du colloque organisé par la Fnab et Bio Centre, à loccasion de leurs assemblées générales respectives, le 12 avril 2022, à Vendôme (Loir-et-Cher). Près de 160 personnes sont venues chercher des réponses aux tendances actuelles des filières bio. Le premier intervenant, Burkhard Schaer, de lagence Ecozept, a tenu à rappeler que la courbe du marché de la bio est en constante progression, avec un bond en avant en 2020. Cette croissance a connu quelques baisses en 2005, 2009 et 2014, ainsi quun tassement en 2020-2021, mais pas un recul. Néanmoins, les chiffres du marché français restent préoccupants. Les GMS ont enregistré une baisse de 2 % des ventes de produits bio et les magasins spécialisés ont enregistré une diminution de 2 à 4 %. Toutefois, ces chiffres sont à modérer avec la vente directe, dont les données sont peu accessibles. Les membres de la filière bio cherchent à expliquer les raisons de cette tension autour du marché et ils sont tous daccord pour que les conversions se poursuivent, mais avec prudence, pour ne pas déstabiliser le marché. La communication semble essentielle : les consommateurs sont perdus entre les différents labels, il est donc nécessaire dexpliquer ce quest vraiment la bio.
FRDP : des fruits et des légumes bio surgelés "engagés"
BIO-LINEAIRES, AuteurDepuis 1997, l'entreprise FRDP, labellisée Bioentreprisedurable®, crée des filières de fruits et légumes bio destinés à la surgélation. Elle travaille avec des transformateurs agro-alimentaires français et européens (400 clients, avec qui FRDP réalise 80 % de son CA), avec la restauration collective (15 %) et commercialise une gamme grand public distribuée en magasins bio, sous la marque Bioregard (5 %). FRDP s'appuie sur des partenariats avec des producteurs bio, avec qui l'entreprise établit des contrats pluriannuels, sur le long terme. La forte dimension sociale de ces partenariats repose également, au besoin, sur le soutien financier de l'entreprise : préfinancement des récoltes, achat de semences, aide à l'acquisition de machines, etc. Forte de son organisation pour la surgélation et d'une traçabilité pointue, l'entreprise FRDP offre aux transformateurs un approvisionnement fiable et sécurisé. Interview de Marc Montluçon, président de FRDP.
Freins et besoins à la commercialisation de la viande biologique en circuit court : Résultats dune enquête menée auprès dopérateurs de laval de la filière viande bio Massif central
Ce diaporama synthétise les principaux résultats dun travail mené, en 2022, par des étudiants de la Licence Professionnelle ABCD (Agriculture Biologique, Conseil et Développement), basés à la MFR dAnneyron. Dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2), ces étudiants ont été amenés à travailler sur les freins et les besoins pour commercialiser, en circuits courts, de la viande biologique produite à lherbe sur le Massif central. Pour cela, ils ont mené 13 entretiens auprès de différents opérateurs de laval : 5 magasins spécialisés, 3 boucheries, 2 restaurants, 2 GMS, 1 plateforme de distribution. Ces entretiens avaient pour objectifs : de mieux connaître lintérêt des distributeurs à vendre de la viande bio « 100 % élevée à lherbe », et de mieux cerner leurs attentes en matière de qualité des carcasses, ainsi quen matière dorganisation pour lapprovisionnement. Globalement, les résultats montrent que laspect local est le point le plus important pour les consommateurs (et donc pour les distributeurs), plus que le bio. Ils souhaitent aussi de la qualité gustative et associent souvent « bio » à « cher ». Ils ne savent pas quelle est la plus-value de la viande bio produite à lherbe par rapport à de la viande conventionnelle (défaut de communication). Ces résultats montrent aussi de grandes différences entre les attentes des différents types dopérateurs de laval en matière dachat et de stratégie de commercialisation de viande bio et locale. À lissue de ces enquêtes, des pistes spécifiques, pour chaque type dopérateur, ont été élaborées. En complément de cette synthèse, le rapport complet des étudiants est disponible sur le site internet du projet BioViandes.
Fruits et légumes bio, l'écart de prix se resserre entre MSB et GMS
OPTI-MIX, AuteurCet article reprend les prix des fruits et légumes bio relevés, en septembre 2021, par Opti-Mix, dans deux circuits de distribution : en GMS et en magasins bio. Par rapport aux données de septembre 2020, l'écart de prix entre les deux circuits se réduit, passant de 11 % en faveur de la GMS à 5 % sur le global (fruits et légumes) et surtout à 2 % sur le panier uniquement composé de légumes.
Et les gagnants du Natexbio Challenge sont...
BIO-LINEAIRES, AuteurLe jury de la quatrième édition du Natexbio Challenge a récompensé, parmi 10 nominés, 3 entreprises aux projets novateurs : Yency (1er Prix), Crémeries-Unies (2ème Prix) et l'Etuverie (3ème Prix). Le grand gagnant, Yency, propose des petits déjeuners sans sucre, à base de yacon, un tubercule originaire du Pérou et aux vertus sucrantes, et a pour projet d'investir dans la construction de la filière yacon (ou poire de terre) française. Le projet du second lauréat, Crémeries-Unies, repose sur l'implantation de laiteries urbaines et sur une offre locale et bio de produits laitiers. L'Etuverie, 3ème lauréat, valorise l'ail noir bio produit dans une ferme familiale, puis cuit à l'étuvée, sous différentes formes (têtes, pâte, miel, bière...).
Graines germées : Marché de niche : Quarante nuances de goût
Emmanuelle PELLÉ, AuteurLa crise dE. coli, en 2021, a été dévastatrice pour les graines germées en 2011 mais le marché de ce produit ultra-frais prend un nouvel essor aujourdhui. On distingue les graines germées et les micropousses selon leur durée de croissance. Toutes les semences à destination des micropousses sont soit bio, soit non traitées, mais seules les graines germées peuvent prétendre à la certification (sur dérogation). Ces deux produits ont des propriétés nutritives très élevées (concentré de vitamines, micronutriments ), une forte intensité de goût, un aspect délicat permettant de décorer les assiettes, un coût faible Pour toutes ces qualités, ils intéressent les chefs restaurateurs, mais aussi le snacking (bars à salades, sandwichs ) avec leur côté healthy. Par ailleurs, la demande est croissante en GMS de la part des consommateurs, bien qu'elle doive être accompagnée de pédagogie, de dégustations, d'informations Les primeurs et les magasins de proximité peuvent jouer ce rôle plus facilement. Il existe de nombreuses références de graines germées et de micropousses, sachant que quelques références représentent l'essentiel du marché (betterave, alfalfa, radis, poireau, pois, moutarde, chou, haricot mungo). Laurent Couraudon, président de l'entreprise Wesh Grow et maraîcher cavernicole, témoigne sur cette production en ferme urbaine (garages réaménagés en salle de culture et nurserie pour ses végétaux), avec des livraisons de proximité en vélo pour la restauration, ainsi que pour des GMS et de la vente aux particuliers. L'entreprise est implantée à Paris et à Marseille.
La hausse des prix en MSB depuis six mois !
OPTI-MIX, AuteurSelon les données IRI, de mai 2021 à mai 2022, les prix des produits de grande consommation et frais libre-service ont davantage augmenté en GMS (+3,8 %) que dans les magasins bio (+2,5 %). Cependant, en magasins bio, les produits d'épicerie sont davantage touchés par la hausse des prix (+3,5 % pour le salé et +3,3 % pour le sucré), alors que d'autres familles de produits, comme les compléments alimentaires (+1,3 %) et les produits d'hygiène et les soins (+1,4 %) sont moins impactés. Néanmoins, certaines enseignes n'ayant pas encore répercuté la hausse de leurs fournisseurs, il faut s'attendre à ce que les prix augmentent encore par la suite.
Île-de-France : Top départ pour les pâtes à base de blé dur régional !
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne usine de fabrication de pâtes bio, sèches et fraîches, à partir de blé dur cultivé en Île-de-France, a été inaugurée à Villenoy, près de Meaux, en juin 2022. Porté par la société Fraulis, cet établissement sinscrit dans une filière multi-partenariale comprenant des céréaliers, des coopératives et un moulin. La commercialisation des pâtes se fait pour moitié en restauration hors domicile, le reste étant écoulé dans des épiceries et des magasins bio dÎle-de-France. Les membres de cette nouvelle filière équitable ont dû sadapter : sélection de variétés de blé dur pour la région, tri en fonction de la qualité, adaptation de la meunerie aux caractéristiques du blé dur
Ils fabriquent des glaces La Mémère 100 % bio
Emeline BIGNON, AuteurEn Ille-et-Vilaine, les associés de l'EARL Beaufour Holstein, qui élèvent des vaches laitières en agriculture biologique, se sont associés à la Compagnie laitière des glaces paysannes. Ensemble, via une SAS dans laquelle les éleveurs sont les actionnaires majoritaires, ils produisent des glaces artisanales 100 % bio. Les éleveurs s'occupent de la transformation grâce à du matériel et 0des locaux fournis par la Compagnie. Cette dernière gère aussi la logistique et la commercialisation des glaces en supermarchés, sous la marque La Mémère.
Ingrédients, maltage et brassage : le triptyque gagnant de la bière bio
Bettina BALMER, AuteurDepuis quelques années, avec l'ouverture de nombreuses brasseries et micro-brasseries, l'offre de bières bio explose. La consommation, cependant, ne représente, en bio, qu'entre 0,6 et 0,7 % de la consommation totale de bière en France. Cet article détaille les trois points-clés de la fabrication de bière bio : les ingrédients indispensables (eau, malt, houblon et levures) ; le maltage (préparation de la céréale, trempage, germination...) ; le brassage (du concassage du malt à la mise en bouteille). Des explications sont apportées sur les différents types de bières (blanche, blonde, ambrée, brune). Pour finir, un encart fournit des informations sur plusieurs catégories de bières : bières bio (95 % de bio minimum) et bières 100 % bio, bières vegan, bières allégées ou sans alcool, bières sans gluten.
Label FNAB : une opportunité pour valoriser votre engagement environnemental et sociétal
Yanis ESSAOUDI CARRA, AuteurFace à l'effondrement de la biodiversité, la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) a développé un nouveau label, conçu dans un premier temps à l'échelle des fermes, et dédié à celles qui respectent les critères de biodiversité (infrastructures agroécologiques, réduction du travail du sol, limitation des intrants controversés...) et les critères sociaux (rémunération des agriculteur.rice.s, fidélisation de la main duvre...) du cahier des charges du label. Le processus de labellisation FNAB est détaillé dans cet article : candidature, autodiagnostic, audits, droits de licence... Les labellisations à la ferme ont démarré à l'automne 2022. Dans un second temps, les produits des transformateurs pourront être labellisés avec ce label FNAB, s'ils respectent les critères du commerce équitable. Sébastien Fayard, polyculteur-éleveur (bovins viande et volailles de chair) bio dans l'Allier, et Ludovic Desbrus, castanéiculteur bio en Ardèche, tous deux engagés dans le processus de labellisation FNAB, partagent leurs témoignages.
Le lait bio en crise
Samuel RICHARD, AuteurDans cet article, Yves Sauvaget, éleveur laitier bio dans la Manche, adhérent de la Confédération paysanne et président de la Commission bio du Cniel (Centre National Interprofessionnel de lÉconomie Laitière), apporte son point de vue sur la crise que travers la filière laitière biologique, qui doit faire face à une importante surproduction en ce début d'année 2022. Il évoque, par exemple, la segmentation du marché, avec la multiplication des marques et/ou labels de qualité, pouvant perdre le consommateur et diminuer ses achats en bio. Le Cniel a mis en place ou envisage plusieurs mesures pour passer cette crise, en attendant notamment de savoir si cette dernière est conjoncturelle ou structurelle : limitation des conversions par les laiteries, volonté d'augmenter les débouchés en restauration collective, demande de plus d'aides publiques pour le stockage du lait, etc.
Le lait bio espère un rebond
Claire CHAZAL, AuteurDans le Puy-de-Dôme, comme partout en France, les producteurs de lait bio sont confrontés depuis fin 2021 à une baisse de la consommation, et une partie du lait bio se trouve ainsi déclassé par les laiteries. Après plusieurs années de développement de la consommation, et donc des conversions, c'est un coup dur pour les éleveurs, comme en témoigne Nicolas Achard, installé à Olby et en vaches laitières bio depuis 2017. Sa laiterie, qui subit aussi des baisses à l'export, a dû prendre des mesures difficiles : 10 % du lait bio va être déclassé, et cela pour une durée d'un an. Après plusieurs années de sécheresse, et alors que la production de fourrages était enfin revenue à la normale, ce contexte économique inquiète donc fortement les éleveurs et leurs représentants.
Le lait bio sous tension
Jean-François GUITTON, AuteurJean-François Guitton, éleveur laitier bio en Loire-Atlantique, livre son regard sur la situation de crise que traverse la filière lait bio, depuis 2021, en France. Il met en cause notamment l'émergence de (trop) nombreux labels, concurrentiels et pourtant moins vertueux que l'agriculture biologique, mais aussi les rôles joués par la grande distribution (qui tire les prix vers le bas) et les politiques publiques (avec la suppression de certaines aides et des objectifs de développement de l'AB ne prenant pas assez forme sur le terrain). Dans ce contexte, l'éleveur, qui livre son lait à Biolait, affirme la nécessité pour ses pairs de réfléchir et d'agir collectivement, et notamment de s'organiser en organisations de producteurs.
Le Lait de foin se développe
Costie PRUILH, AuteurLa spécialité traditionnelle garantie (STG) « Lait de foin » peut aider les producteurs laitiers à se démarquer, notamment les éleveurs biologiques et les éleveurs situés en zone de montagne, et à mieux valoriser leur lait. Actuellement, la majorité des éleveurs certifiés se situent en Bretagne, en Normandie et en Pays de la Loire. Les fermes pionnières ont commencé à être certifiées en 2019. Le lait de vaches nourries sans aliment fermenté (ni ensilage, ni enrubannage) présente, en effet, de précieux atouts pour la transformation laitière, que ce soit en matière de qualité organoleptique ou de qualité sanitaire (moins de risques de butyriques et de listéria).