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PV MAR : Production Végétale Maraîchage |
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Des alternatives aux paillages en plastique à l'étude sur le melon : Paillages biodégradables en cultures maraîchères
Margaux KERDRAON, Auteur ; Christine FOURNIER, AuteurLes paillages biodégradables représentent une alternative intéressante aux paillages plastiques, dont l'utilisation augmente toujours, mais les références manquent pour fiabiliser leur utilisation. C'est d'autant plus le cas pour les paillages non plastiques biodégradables, pour lesquels la dégradation et l'impact sur la culture sont encore plus méconnus. En 2022, la station expérimentale CTIFL de Balandran a mené un essai sur melon, visant à évaluer la dégradation, l'impact économique et agronomique de plusieurs types de paillages. Le chanvre, le papier enduit et la fibre de pin enduit ont présenté les résultats les plus prometteurs, avec notamment de bons résultats de dégradation. À noter que 2022, année très sèche, a favorisé la tenue de ces paillages. Une partie des résultats de cet essai est présentée dans cet article. Des doutes subsistent concernant le chanvre, pour lequel la pose a été fastidieuse. En 2023 et 2024, d'autres stations expérimentales doivent ajouter l'évaluation de ces paillages non plastiques biodégradables à leur programme.
Alternatives aux produits phytosanitaires : Lutter contre les pucerons de courgettes avec des plantes répulsives
Juliette PELLAT, Auteur ; Christine FOURNIER, Auteur ; Jean-Michel LEYRE, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet REPULSE, le CTIFL a évalué, en 2021 et en 2022, la capacité de répulsion de différentes plantes vis-à-vis des pucerons sur des cultures de courgettes sous abri. Des plantes de services répulsives peuvent, en effet, être utilisées pour contrôler les ravageurs. Ce moyen de lutte reste toutefois difficile dutilisation, car les composés organiques volatils produits par ces espèces végétales ne sont pas toujours connus et que leur émission dépend de nombreux paramètres difficilement maîtrisables. Dans la littérature, plusieurs plantes sont indiquées comme émettant des composés organiques volatils répulsifs de différentes espèces de pucerons. Parmi elles, lillet dInde « Double nain orange » a été testé en 2021 et na pas présenté defficacité dans les conditions de lessai. En 2022, les résultats obtenus dans le cadre de ces essais semblent indiquer un intérêt du basilic semi-nain « Pistou » et du lavandin. Ces résultats restent, néanmoins, à confirmer dans le cadre de futurs travaux. Le romarin « Majorca Pink » na, en revanche, pas présenté dintérêt particulier.
Aubergines greffées maison
Josselin RIVOIRE, AuteurCultiver des aubergines, au même emplacement (sous serre par exemple), année après année, peut ouvrir la voie à l'installation de certains parasites à l'origine de problèmes racinaires. La solution du greffage permettrait de limiter ces problèmes. Terre vivante a réalisé des essais de greffage d'aubergines, dans les jardins de son Centre en Isère. Neuf plants ont été greffés sur des plants de tomates, selon différents modes opératoires : 4 ont été greffés "à la japonaise", 4 "à l'anglaise" et 1 au cure-dent. Ces trois techniques sont expliquées en détail et un planning a été établi, afin de suivre chaque phase, du semis à la plantation.
Biodiversité fonctionnelle en maraîchage sous abris
Pierre LASNE, AuteurDans le cadre du projet Ecophyto COSYNUS, trois stations expérimentales - GRAB, SERAIL et APREL - ont mis en place des essais autour de l'intégration d'infrastructures agro-écologiques pour mieux maîtriser les ravageurs des cultures maraîchères sous abris. L'objectif : attirer les auxiliaires et maintenir leur présence pour réduire l'IFT (indice de fréquence de traitement). Le dispositif et les résultats obtenus, en 2020, par la SERAIL, dans le Rhône et dont l'objectif est un IFT de 0 sur culture de concombre en 2020 sont présentés. Des plantes nectarifères, des bandes fleuries multi-espèces intérieures (mélange MUSCARI), des zones réservoirs (composées de blette, féverole, céréale et souci), ainsi que des plantes relais (souci) ont été mises en place. Le suivi des auxiliaires de cultures et celui des ravageurs montrent que, bien qu'ils aient été présents de manière importante, ces derniers sont restés relativement maîtrisés et n'ont pas impacté les rendements. La production totale a atteint 8,45 kg/m².
Chauffage des serres en bio : les tomates en hiver ne passeront pas !
BIOFIL, AuteurAfin d'éviter la vente de légumes bio d'été dits "ratatouille" (tomates, concombres...) produits sous serres chauffées en hiver, une mesure a été mise en place, le 11 juillet 2019, qui interdisait la commercialisation de ces légumes entre le 21 décembre et le 30 avril. Quatre ans après, en juillet 2023, sur décision du Conseil d'État saisi par des acteurs conventionnels engagés dans la bio, le Cnab (Conseil national de l'agriculture biologique) de l'Inao a dû revenir sur cette mesure, remise en cause pour des raisons de distorsion de concurrence. Plusieurs organisations bio - la Fnab, le Synabio, Forebio et le Synadis - regrettent fortement ce retour en arrière qui met à mal l'un des principes de l'agriculture biologique : le respect des cycles naturels et donc des saisons.
Création variétale bio en espèces potagères : C'est parti pour plus d'hétérogénéité !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDepuis le 1er janvier 2022, le nouveau règlement européen bio autorise la mise sur le marché de variétés bio adaptées à la production biologique et de matériels hétérogènes biologiques. En octobre 2022, un séminaire, organisé par lASF (Association des sélectionneurs français) sur la station du Geves en Anjou, a réuni des sélectionneurs et des Instituts techniques pour faire le point sur les changements, les contraintes techniques, les attentes et les perspectives liés à cette nouvelle réglementation. Le défi consiste à répondre à la diversité des systèmes biologiques. Les attentes sont multiples pour obtenir des variétés rustiques et résilientes : elles doivent être concurrentes aux adventices, tolérantes aux ravageurs et aux stress abiotiques, adaptées à une fertilisation organique et se développer avec de bas niveaux dintrants. En légumes, les producteurs souhaitent avoir de lhomogénéité au niveau de la date de maturité et de laspect de la récolte. Lhétérogénéité est plus recherchée au niveau des caractères agronomiques, pour mieux encaisser les aléas climatiques et les variations de caractéristiques de sol. La Cisab, cest-à-dire la commission intersection dédiée à la bio du CTPS (Comité technique permanent de la sélection), a pour mission de favoriser la prise en compte de la bio lors des décisions dinscription des variétés en France. Treize variétés potagères populations adaptées à la bio viennent dailleurs de demander leur inscription au catalogue national : 4 en betterave, 1 en chou romanesco, 1 en chou brocoli et 7 en carotte.
La culture de l'endive : Nouvelle-Aquitaine
Nathalie DESCHAMP, AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, quelques agriculteurs ont développé la production d'endives bio pour compléter leur gamme d'hiver. Cette culture se réalise en deux phases, avec, d'abord, la culture des racines, puis le forçage, qui peut être effectué en couches (forçage traditionnel en pleine terre) ou en salle obscure. Ce bulletin technique indique les conditions nécessaires à la réussite de la culture d'endives en bio : variétés et besoins spécifiques ; semis ; gestion des adventices et des maladies ; irrigation ; récolte des racines ; conservation ; conduite du forçage (mise en place, irrigation) ; récolte.
Gérer ravageurs et maladies : Les pistes des plantes prometteuses
Marion COISNE, AuteurEn Pays de la Loire, le CTIFL et ses partenaires testent lefficacité dextraits de plantes pour lutter contre différents ravageurs et maladies en maraîchage (bio et conventionnel). Ces essais ont démarré avec les projets Obioleg (débuté en 2019) et Pamal (2020), aujourdhui terminés. Vingt-neuf plantes ont été étudiées (elles ont été sélectionnées à laide de la bibliographie). Concernant les maladies, 23 plantes ont été testées à trois concentrations différentes sur huit pathogènes, ce qui représente en tout 552 combinaisons. Les réponses obtenues sont variées selon les agents pathogènes, les plantes et la concentration. Six plantes ont toutefois obtenu des résultats intéressants contre des maladies : la rhubarbe (en macération), la tanaisie (en infusion), le raifort (en macération), la bourdaine (en décoction), la camomille (en macération) et le noyer (en décoction). Larticle détaille plus précisément les souches de pathogènes contre lesquelles ces plantes sont efficaces. Du côté des ravageurs, 18 plantes ont été mises en contact, en laboratoire, avec trois pucerons, à deux concentrations différentes. Un effet biocide a été constaté avec la lavande, le basilic, le piment, la menthe et la mélisse. Ces 18 plantes ont aussi été testées à deux concentrations sur les altises des crucifères. Globalement, seul le Pim+ (produit à base de piment) a eu un effet sur les altises en culture de choux. Depuis 2022, le projet Supernoma a pris le relai en testant de nouvelles méthodes dapplication et en étudiant les solvants, ainsi que les métabolites.
Implantation dune culture de légume dans un couvert : Les avancées et limites
Samuel MENARD, AuteurLe projet MARCO MARaîchage sur COuverts végétaux sans herbicides cherche à développer des techniques innovantes qui sinscrivent dans le cadre de lagriculture de conservation, et plus particulièrement le roulage de couverts végétaux (afin de former un mulch en surface) pour ensuite implanter une culture de légume avec un travail du sol localisé à la ligne de plantation ou de semis. Cette technique permet de maintenir le sol couvert toute lannée et représente une alternative à lutilisation de paillage plastique pour contrôler le développement des adventices. Ce projet est porté par le GRAB et repose sur plusieurs partenaires : ACPEL, MAB16 et SERAIL. Les six années dessais ont montré que la réussite de la technique dépend fortement du couvert. Ce dernier doit être suffisamment dense pour occulter le sol et ne pas se dégrader trop rapidement (il doit rester en place jusquà ce que la nouvelle culture occulte le sol). Par ailleurs, ce couvert ne doit pas être coupé au roulage (il doit seulement être couché). Quatre graminées (seigle commun, triticale, blé, avoine) et quatre légumineuses (pois, vesce, féverole, trèfle incarnat) ont été testées en mélange. Cet article apporte les principaux enseignements des différents tests réalisés. Des essais ont également porté sur les légumes implantés dans le couvert roulé. Trois légumes plantés (courge, céleri, poireau) et trois légumes semés (carotte, haricot, courge) ont été testés. Cet article apporte également les enseignements vis-à-vis de limplantation ou du semis de ces légumes.
Intrus envahissants : Gestion des rongeurs : Que faire quand on en a rat-le-bol ?
Jérémy BELLANGER, AuteurLes campagnols terrestres et les campagnols des champs peuvent causer des dommages importants en production maraîchère. Le cycle et le mode de vie de ces deux espèces diffèrent un peu, mais ils ont des points communs, notamment une reproduction très efficace (un couple de campagnols donne naissance à 100 nouveaux individus) et quatre phases de développement de leurs populations (une phase de basse densité stable, une phase de moyenne densité avec une population croissante, une phase de forte densité ou pic de population - et une phase de déclin). La dégradation continuelle de la biodiversité joue un rôle dans laugmentation de ces populations, qui sont moins régulées par des prédateurs naturels (renards, belettes, fouines, serpents ). Les hivers doux permettent également à de nombreux individus de survivre et certaines pratiques favorisent le développement de ce ravageur, comme la réduction du travail du sol ou lutilisation de paillage. Contrairement à ce que lon entend dire, les tourteaux de ricin (ou de neem) et les appareils à ultrasons ne sont pas forcément très efficaces contre les campagnols. Il est, en revanche, conseillé de recourir à du piégeage (le piège à guillotine Topcat est le plus efficace) et de favoriser la biodiversité avec linstallation dinfrastructures agroécologiques (bosquets, haies, mares ). BioCentre a, par ailleurs, testé des purins à base dail pour limiter les attaques de rongeurs sur patates douces. Les résultats sont prometteurs, mais de nombreux points restent à approfondir (dose, pulvérisation, phytotoxicité, etc.).
Lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2023
BIOFIL, AuteurCet article présente des produits lauréats, ainsi que nominés, au concours Sival Innovation 2023 (Salon Sival Angers). Ces derniers, qui ont concouru dans différentes catégories, sont tous utilisables en agriculture biologique. Cinq dentre eux font partie de la catégorie « Innovation variétale » : 1 la pomme verte Canopy ; 2 la pomme de terre bio Byzance ; 3 loignon Sunions « fini de pleurer » ; 4 la tomate Roujande ; 5 le kiwi jaune Haegeum. Cinq autres font partie de la catégorie « Intrants, protection des cultures, fertilisation et substrats » : 1 la solution Nezapar contre la punaise verte ; 2 le biostimulant Nurspray contre le stress hydrique ; 3 le produit Micromus-System contre les pucerons ; 4 - le produit de biocontrôle nématicide Cedroz ; 5 lécran physique à largile CleFlo (crème) pour résister aux stress thermiques et aux insectes ravageurs. Trois autres lauréats et nominés présentés dans cet article appartenaient à la catégorie « Machinisme et automatisme » : 1 un enjambeur modulaire de maraîchage, développé par Romanesco ; 2 Skiterre, un outil de désherbage mécanique des cavaillons et des interceps ; 3 Orio, un porte-outils autonome (robot) pour les cultures légumières et les grandes cultures. Deux autres appartenaient à la catégorie « Services et logiciels » : 1 - Pats-C qui enregistre les mouvements de vol des noctuelles dans les cultures sous abri ; 2 le Label Energie animale qui valorise la traction animale. Deux autres appartiennent à la catégorie « Solutions pour la production » : 1 Les Tolériantes, des tomates F1 rouges sélectionnées pour la culture de plein champ ; 2 Streamline X ReGen, un tuyau goutteur. Le dernier nominé présenté appartient à la catégorie « Démarche collective » : Humival Evolution, un engrais produit dans le cadre de léconomie circulaire.
Lutter contre les punaises : Des solutions efficaces sur tomates, aubergines et choux
Tanguy DHELIN, AuteurDe 2017 à 2020, le projet Impulse, piloté par le CTIFL, a permis de tester différentes solutions biologiques de gestion des punaises en maraîchage, sur tomates, aubergines et choux. Ces insectes ravageurs se développent et créent de plus en plus de dégâts sur ces cultures, même si certaines espèces zoophages peuvent aussi avoir une action d'auxiliaire. Sous serre (tomates et aubergines), le premier levier à actionner est d'étanchéifier la structure avec des filets anti-insectes (insect-proof). Sur cinq essais menés, de tels filets ont permis de réduire considérablement les populations de punaises. Il est, toutefois, préconisé de les associer à d'autres leviers de lutte. Les maraîchers doivent également avoir en tête les inconvénients liés à cette pratique : temps de travail pour la pose, impacts sur le micro-climat de la serre, etc. D'autres essais visaient à évaluer lefficacité de pièges chromatiques. Ils sont pertinents mais essentiellement pour détecter précocement la présence des punaises. Enfin, plusieurs auxiliaires ont également été testés : le parasitoïde Trissolcus basalis et le nématode Steinernema carpocapsae, avec des résultats encourageants. Sur cultures de choux, en plein champ, plusieurs plantes pièges ont été implantées autour des parcelles ou en co-plantation, dont le colza, la moutarde et le chou chinois. Parmi ces trois plantes, c'est le colza qui s'est avéré le plus efficace.
Les maladies de la tomate Nouvelle-Aquitaine
Alexis NAULLET, AuteurCe bulletin technique indique comment lutter contre les principales maladies de la tomate en agriculture biologique : le mildiou ; le botrytis ; la cladosporiose. Pour chaque maladie, sont précisés : les dégâts qu'elle cause ; les conditions qui favorisent son apparition et sa dissémination ; des méthodes de lutte préventives et curatives.
Maraîchage bio sur petites surfaces : Tour dhorizon des projets dacquisition de références technico-économiques
Christel ROBERT, AuteurDe nombreux porteurs de projets souhaitent sinstaller en maraîchage diversifié biologique, sur de petites surfaces, et vendre leur production en circuits courts. Toutefois, peu de références technico-économiques étaient disponibles sur ces systèmes. Plusieurs projets de recherche-développement ont cherché à en acquérir. Cet article présente les principaux résultats de trois dentre eux : MIPS AURA, MIMaBio et MMBio. Le projet MIPS AURA (maraîchage intensif sur petite surface en Auvergne-Rhône-Alpes) a été mené, de 2019 à 2021, par la SERAIL. Lobjectif était dévaluer et de comparer les performances dune microferme (moins de 1 ha) avec celles d'un système maraîcher « classique » bio diversifié en vente directe (2 à 5 ha). Les résultats obtenus ont permis de calculer, pour chaque système, un certain nombre dindicateurs-clés, notamment en matière de temps de travail. Le projet MIMaBio a été coordonné par Bio de PACA, s'est déroulé de 2018 à 2022. Il visait notamment à produire des références socio-technico-économiques locales (en région PACA) et à réaliser des expérimentations paysannes (40 essais réalisés chez des producteurs bio sur diverses thématiques). Plusieurs documents synthétisent les résultats du projet. Le projet MMBio (Micro-fermes Maraîchères Biologiques), conduit par lITAB, de 2019 à 2022, avait de nombreux partenaires. Il a permis de : 1 - identifier et étudier un réseau national de microfermes maraîchères bio professionnelles pour acquérir des données sur leurs performances techniques, économiques, agronomiques et sur leur durabilité ; 2 - évaluer ces systèmes de cultures et leurs conduites propres (association et densification de cultures, intensification des rotations, intrants organiques importants) au sein de parcelles expérimentales ; 3 évaluer et diffuser les parcours socio-économiques et techniques pour les microfermes et leur dynamique de progression ; 4 - produire des méthodes et des outils daccompagnement des microfermes.
Le maraîchage en hiver
Jean-Martin FORTIER, Auteur ; Catherine SYLVESTRE, Auteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2023Manger bio et local toute l'année peut sembler être un défi impossible à relever, surtout dans les régions où les hivers sont rigoureux. Cependant, au sein de la ferme expérimentale des Quatre-Temps, au Québec, Jean-Martin Fortier et Catherine Sylvestre ont développé des solutions pour continuer à cultiver et récolter des légumes en hiver. En sélectionnant les variétés les plus résistantes, en protégeant les cultures avec des abris simples et en planifiant des successions de cultures, ils offrent une alternative résiliente à la dépendance aux importations. L'objectif de la ferme des Quatre-Temps est de soutenir les agriculteurs locaux, mais aussi de manger bio, local et varié, toute l'année.
Microferme, maraîchage sous abri, maraîchage de plein champ : Performance environnementale de fermes maraîchères en agriculture biologique
Antonin PEPIN, Auteur ; Philippe JEANNERET, Auteur ; Kevin MOREL, Auteur ; ET AL., AuteurMicrofermes très diversifiées, production maraîchère spécialisée sous abri, maraîchage de plein champ , la production de légumes biologiques présente une grande diversité de systèmes de production et de pratiques. Quelles sont les performances environnementales de ces différents systèmes ? Celles de trois exploitations bio (une microferme en Bretagne, une ferme maraîchère spécialisée en cultures sous abri en PACA et une ferme en maraîchage de plein champ en Bretagne) ont été analysées avec la méthode de lanalyse du cycle de vie. Les impacts de ces fermes sur le changement climatique, la biodiversité et la consommation de terres, ainsi que leur utilisation de plastique ont aussi été calculés. Les résultats montrent que les principales sources dimpacts diffèrent selon les fermes, ce qui plaide pour une approche personnalisée dans lamélioration des pratiques. Aucune ferme ne ressort particulièrement meilleure pour lenvironnement vis-à-vis de tous les aspects étudiés. Par exemple, la ferme en maraîchage de plein champ a moins dimpact sur le climat, mais consomme plus despace par kilogramme de légumes produits. Plutôt que dopposer les modèles dexploitation, cette étude apporte des informations pour trouver le meilleur équilibre, sur un territoire, en fonction des priorités environnementales.
Microfermes : Le maraîchage bio à échelle humaine
Jean-Martin FORTIER, Auteur ; Aurélie SÉCHERET, Auteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2023La méthode de maraîchage bio-intensif sur petite surface, développée par Jean-Martin Fortier, permet de produire des légumes bio en quantité et en qualité, tout en respectant la biodiversité et le confort de vie de celles et ceux qui travaillent. Cependant, pour y parvenir, il ne s'agit pas seulement de faire pousser des légumes, il faut également savoir planifier, organiser ses cultures et être un bon gestionnaire au quotidien. Jean-Martin Fortier et huit maraîchers et maraîchères professionnels, qui appliquent sa méthode, donnent toutes les clés pour créer, gérer et rentabiliser sa microferme. Cet ouvrage décrit leur parcours, depuis l'acquisition d'un terrain jusqu'à la mise en vente des légumes récoltés, et fournit des détails sur le modèle économique, les investissements nécessaires, la planification culturale et la gestion d'équipe. Les maraîchers et les maraîchères partagent astuces et conseils de culture.
Les outils du potager
Dans cet ouvrage, Jean-Martin Fortier, maraîcher et formateur québécois en maraîchage bio-intensif sur petites surfaces, ouvre les portes de sa remise à outils. Quasiment tous de « basse technologie », donc essentiellement manuels et peu coûteux, les outils présentés permettent de travailler la terre en respectant la biodiversité, d'augmenter la productivité de la surface cultivée et d'améliorer l'ergonomie au travail... Adaptés aux professionnels autant qu'aux débutants et aux amateurs, ces outils s'utilisent pour la préparation des sols, la plantation, lentretien et la récolte des cultures. De nombreuses illustrations permettent de comprendre leur fonctionnement, leur utilisation et leurs atouts. Jean-Martin Fortier prodigue également ses conseils et ses astuces afin d'exploiter au mieux chaque outil.
Potagères : Le choix en variétés bio sétoffe
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLoffre en semences biologiques despèces potagères continue à monter en puissance. Elle sest notamment accrue sous leffet du passage en hors-dérogation (HD) de certaines espèces. Cela signifie, pour ces espèces, que les producteurs bio nont plus le droit dutiliser des semences conventionnelles non traitées après récolte. Ils doivent obligatoirement utiliser des semences bio (sauf dérogations exceptionnelles). Léchéancier des passages en HD a le mérite de fixer des objectifs, ce qui pousse les acteurs de la filière à être proactifs. Sur plus de 150 espèces potagères, une vingtaine sont déjà en HD (un focus est réalisé sur quelques-unes de ces espèces). Néanmoins, malgré une offre bio de plus en plus étoffée et ces passages en HD, le nombre de dérogations en potagères (semences et plants) ne cesse daugmenter. Ceci sexplique par la croissance des surfaces bio. Ramenées au nombre de producteurs biologiques, les dérogations décroissent. Cependant, les gammes et les disponibilités des semences biologiques restent parfois insuffisantes : rupture de stock suite à un aléa climatique, demandes spécifiques non disponibles en bio (ex : variété résistante ou tolérante à une maladie). Pour certaines espèces, la multiplication en agriculture biologique reste difficile (ex : chou-fleur, mâche, melon, haricot ). Les filières ont également des attentes spécifiques, certaines fois difficiles à concilier avec la multiplication des semences en agriculture biologique. Cet article est complété par plusieurs encarts. Lun deux est consacré aux nouvelles variétés de potagères proposées par des semenciers. Un autre récapitule, via un calendrier (du 1er janvier 2022 au 1er janvier 2030), les passages en hors-dérogation des principales espèces de légumes.
Produire de la pomme de terre de plein champ en bio Nouvelle-Aquitaine
Anne-Laure FUSCIEN, Auteur ; Benoît VOELTZEL, AuteurCe bulletin technique, consacré à la culture de la pomme de terre de plein champ en AB, s'appuie sur les témoignages de deux producteurs bio : François Trignol, producteur à Tursac, en Dordogne (24) ; Thierry Treil, chef de culture au Lycée agricole de Brive-Voutezac, en Corrèze (19). Ces témoignages permettent d'aborder les aspects suivants : - les investissements spécifiques à la culture de la pomme de terre réalisés par les deux producteurs ; - les débouchés ; - les variétés qu'ils ont testées ; - les rotations ; - les itinéraires techniques ; - le temps et l'organisation du travail ; - les résultats technico-économiques pour l'année 2022 ; - les perspectives ; - les points de vigilance avant de se lancer. La seconde partie de ce bulletin fait un zoom sur la lutte contre les doryphores.
Les ravageurs de la tomate Nouvelle-Aquitaine
Alexis NAULLET, AuteurCe bulletin technique indique comment lutter contre les principaux ravageurs de la tomate : tuta absoluta ; acariose bronzée ; noctuelles ; aleurodes ; punaises. Pour chaque ravageur, sont précisés : les dégâts qu'il cause ; son cycle biologique et les conditions favorables à sa présence ; des méthodes de lutte préventives et curatives.
Riches échanges sur le marché des légumes biologiques et les techniques culturales : Rencontres Techniques Légumes en agriculture biologique
Juliette PELLAT, Auteur ; Mathieu CONSEIL, AuteurAprès une session en format webinaire en 2020-2021, les Rencontres Techniques Légumes en agriculture biologique, coorganisées par le CTIFL et l'ITAB, ont eu lieu, le 29 novembre 2022, sur le centre CTIFL de Balandran. Cet évènement s'est ouvert avec des présentations sur le marché des légumes biologiques, qui connaît un ralentissement depuis 2020. Ensuite, un état des lieux des travaux menés sur la gestion des punaises en maraîchage biologique a été proposé, avec des résultats issus des projets IMPULSE et MELYS. Pour finir, l'après-midi était dédié à la thématique de la réduction du travail du sol, avec des résultats portant sur différentes régions de production (Bretagne, Grand Est, Occitanie et Pays de la Loire), mais aussi un retour d'expérience sur la création d'un GIEE Maraîchage sur Sol Vivant en Drôme et Ardèche.
Stockage des légumes : Lécoconstruction fait gagner des watts !
Frédérique ROSE, AuteurCertains maraîchers mettent en place des chambres froides ou des cellules de conditionnement écoconstruites. Deux producteurs bio, lun dans le Vaucluse et lautre en Alsace, témoignent : les résultats sont là, avec des légumes stockés dans de bonnes conditions et une baisse de la facture délectricité. La Durette est une ferme pilote de 4 ha, en agroforesterie, basée à Avignon. Elle est accompagnée par le Grab. Les trois associés ont ressenti le besoin dinvestir dans des outils de stockage performants et adaptés à leurs besoins. En 2020, le Geres (ONG internationale agissant pour la solidarité climatique) a conduit une étude technique et thermique. Afin de trouver un compromis pour stocker les 45 fruits et légumes différents de la ferme, selon leurs volumes, leurs besoins en température et en hygrométrie, léthylène et les odeurs quils produisent, le Geres a opté pour la construction de quatre chambres froides. LApte (Association pour la promotion des techniques écologiques) a choisi une ossature en bois, un parement OSB de 15 mm et des cloisons isolées en balles de riz. En 2022, un chantier dinsertion a permis de construire ces chambres froides, qui sont maintenant opérationnelles. Maurice Meyer, en Alsace, a autoconstruit son premier frigo en murs de paille en 2002, puis un stockage pour ses pommes de terre en 2010. Il explique les matériaux quil a utilisés et chiffre léconomie réalisée grâce à lautoconstruction. Marc Glass, chargé de projet en efficacité énergétique au Geres, apporte aussi plusieurs préconisations pour ne pas consommer trop délectricité : ne pas faire tourner les chambres froides quand elles sont quasiment vides ; laisser les portes fermées pour ne pas réchauffer les parois ; entreposer les fruits et légumes une nuit dehors avant de les stocker pour les refroidir naturellement
Les tomates
Dans cet ouvrage, Jean-Martin Fortier, maraîcher et formateur québécois en maraîchage bio-intensif sur petites surfaces, livre tout son savoir-faire, partage ses variétés préférées et explique comment cultiver les tomates avec succès, que l'on soit jardinier amateur ou maraîcher professionnel. Préparation du sol, semis, repiquage, plantation, entretien, récolte, ennemis : c'est toute la méthode Fortier, performante et respectueuse de l'environnement, qui est expliquée et appliquée aux tomates. Aidé par de nombreuses illustrations détaillant gestes et tours de main, Jean-Martin Fortier livre ses astuces pour réussir la culture de la tomate, la solanacée la plus connue et la plus consommée dans le monde.
Travail du sol simplifié : Des résultats prometteurs sur la vie biologique
Tanguy DHELIN, AuteurLe 29 novembre 2022, le CTIFL et l'ITAB ont co-organisé, sur le centre CTIFL de Balandran, dans le Gard, une journée technique "Légumes en agriculture biologique". Les participants ont pu y découvrir les résultats de trois projets de recherche sur les alternatives au labour en maraîchage biologique. Leur objectif commun : améliorer la qualité biologique des horizons cultivés des sols. En Loire-Atlantique, le projet Clef de sol compare, notamment, depuis 2017, la destruction d'un couvert végétal de trèfle blanc par occultation ou par la technique du strip-till, avant l'implantation d'une culture. En Alsace, le projet Sefersol s'intéresse à l'apport massif de matières organiques et au paillage (pratiques issues de l'agriculture de conservation) comparativement à une couverture maximale du sol par des engrais verts. Dans le Gard, ce sont deux alternatives au labour, le strip-till et le scalpeur, qui sont passées au crible des expérimentateurs avant l'implantation de parcelles de melons. Les principaux résultats relatifs à la vie biologique des sols, au tassement des sols, à leur fertilité biologique et, enfin, aux rendements obtenus - certains convergents, d'autres divergents - sont explicités dans cet article.
Ail : Bien maîtriser le désherbage mécanique
Adrien LASNIER, AuteurUne bonne gestion de l'enherbement est primordiale en culture d'ail. La Chambre d'agriculture de la Drôme a réalisé des essais sur des cultures d'ail, comparant une modalité témoin sans désherbage à une modalité désherbage mécanique (6 à 8 passages d'herse étrille et de bineuse) et à une modalité "désherbage mécanique réduit" (4 passages). En 2019-2020 et en 2020-2021, ces deux dernières modalités ont obtenu des rendements plus élevés. La propreté de la parcelle en amont de la mise en culture est également un point-clé. Des éléments sur les moyens de prévention de l'enherbement et sur l'utilisation des outils sont présentés. Les résultats, repris dans cet article, ont été présentés lors du salon Tech&Bio 2021.
Améliorer les sols : Moins de travail pour plus de fertilité ; En maraîchage sur sol vivant : Un sol jamais travaillé mais toujours couvert
Marion COISNE, AuteurLe projet Persyst (Pérennité des systèmes de cultures en maraîchage diversifié biologique, 2019-2024) compare des systèmes de production avec différents niveaux de travail du sol. Dans ce cadre, un essai, réalisé par le Grab sur la station Awen Bio (localisée dans le Finistère), vise à améliorer la fertilité des sols, tout en réduisant la pénibilité physique et mentale du travail, et en conservant une bonne autonomie (utilisation de peu dintrants). Trois systèmes sont ainsi comparés sur une rotation de cinq ans (carotte, chou, pomme de terre, courge et oignon). Le premier système (témoin, nommé SdCR) repose sur un travail du sol classique, avec du labour et des outils animés, et sur une fertilisation systématique avant culture avec du fumier de bovin. Le second système (SdC1), repose sur un travail du sol réduit (travail superficiel, avec des outils non animés) et sur de lautofertilité (apport dengrais vert et dherbe tondue, sans effluent délevage). Pour le troisième système (SdC2), le sol na pas du tout été travaillé, et un seul apport massif de matières organiques carbonées a été réalisé la première année. Globalement, le non travail du sol permet de gagner en matière organique dans le sol, mais des progrès sont à faire sur les rendements. Cet article présente les différents enseignements tirés sur chacune des cultures testées avec ces trois systèmes (ex : remplacer le paillage de foin qui amenait trop de graines par de la paille pour limiter les adventices, les rendements sont moins importants avec les paillages organiques car le sol se réchauffe moins et les attaques de limaces sont plus fréquentes, etc.). En complément, Nicolas Ozouf, installé en 2018 en MSV (maraîchage sur sol vivant), dans la Manche, partage son expérience sur le non travail du sol.
Biodiversité fonctionnelle : Un atout pour gérer les pucerons sous abris ?
Samuel MENARD, AuteurSuite à la demande des maraîchers biologiques de Bio Nouvelle-Aquitaine, lACPEL a mis en place une expérimentation afin dévaluer lintérêt dimplanter une bande fleurie dans un tunnel froid daubergines ou de tomates, pour limiter les populations de pucerons. La bande fleurie a pour but dattirer des auxiliaires de culture et daugmenter leur fécondité pour favoriser leur multiplication. Lobjectif de cet essai était de voir si les auxiliaires naturels (attirés par cette bande fleurie) permettaient de réduire les lâchers dauxiliaires achetés. Avant de décrire les résultats obtenus durant les trois années dessai, cet article apporte brièvement des informations sur les pucerons (cycle de développement, dégâts causés sur les cultures ), ainsi que sur leurs principaux prédateurs et parasitoïdes (syrphes, chrysopes, coccinelles, larves dAphidoletes aphidimyza, famille des Braconidae ). La bande fleurie testée était composée de plusieurs plantes de services : bleuet, souci, alysse maritime, matricaire. Elle a été utile pour réguler les populations de pucerons si, et seulement si, la culture de rente était indemne de pucerons à la plantation, et si les plantes de la bande fleurie étaient en fleurs lors de la plantation de la culture de rente. Dans ces conditions, cette stratégie est intéressante, notamment dun point de vue économique, car les coûts de sa mise en uvre sont compensés par une possible diminution des lâchers dauxiliaires achetés.
C'est parti pour les Rendez-vous Tech & Bio
Adrien LASNIER, AuteurFin mai 2022, dans le Cher, les Rendez-vous Tech & Bio ont débuté par une journée consacrée aux grandes cultures et aux légumes. Cette journée a permis aux agriculteurs bio, aux conventionnels et aux professionnels du monde agricole d'échanger autour des techniques alternatives de production. À cette occasion, au pôle Légumes, des agriculteurs et des agricultrices du Cher et du Loir-et-Cher ont présenté la production de cornichons et d'asperges.
Chou-fleur et chou brocoli
Amélie VIAN, AuteurLes choux à inflorescence, tels que le chou-fleur et le brocoli, sont appréciés par les consommateurs. Cependant, il nest pas toujours évident den avoir toute lannée. Il est donc essentiel de connaître leur cycle de développement et de planifier la mise en place de ces cultures. Les choux à inflorescence ont trois stades de développement : une phase juvénile (émission de feuilles) ; une phase dinduction florale (passage de létat végétatif à létat reproducteur de lapex) ; une phase de formation et de croissance de linflorescence. La durée de chacune de ces phases est impactée par la période de récolte (été, automne, hiver), par les variétés (plus ou moins précoces) et par la météo (température et pluviométrie). Les brocolis peuvent être implantés de mi-février à mi-mars en serre, puis de mi-mars à mi-mai en plein champ. Les récoltes sétaleront ainsi de début juin à mi-août. Les choux-fleurs peuvent être implantés en plein champ de mi-mars à fin juin, pour des récoltes de juin à septembre ; et de fin-juin à mi-juillet, pour des récoltes de mi-septembre à mai de lannée suivante. En vente directe, il est important de jouer sur les variétés pour étaler un maximum les récoltes. Cet article apporte également des informations sur la fertilisation, la plantation (semis, arrachis ou minimottes), le désherbage mécanique et lirrigation. Il explique aussi pourquoi il est préférable déviter les variétés CMS, et retranscrit litinéraire technique de Luc Lacombe, maraîcher bio des Pays de la Loire, qui utilise des variétés non CMS.
Comparaison entre tunnels fixe et mobile : "Entre rentabilité et durabilité"
Marion COISNE, AuteurDe 2018 à 2020, la station expérimentale de Bretagne Sud, dans le Morbihan, a mené des essais comparatifs en maraîchage biologique entre un tunnel fixe et un tunnel mobile monté sur rails. L'objectif de cette seconde pratique, relativement innovante, était de pouvoir allonger les rotations, une culture donnée pouvant démarrer sous abri et poursuivre sa croissance à l'air libre pendant que l'abri bénéficie à une autre culture. Dans cet article, Maët Le Lan, responsable de la station, commente les principaux résultats obtenus, aussi bien sur les aspects techniques (rotations, conduite des cultures, rendements, temps de travail...) qu'économiques. Malgré un chiffre d'affaires inférieur, le système de tunnel mobile présente des avantages sur les aspects environnementaux du système (moins d'irrigation, moins d'apport d'azote grâce aux couverts intermédiaires). Après ces trois premières années, l'essai se poursuit.
Contre les thrips sur poireau : Trouver des plantes répulsives efficaces est difficile
Marion COISNE, AuteurLe projet Casdar Repulse (2020-2023), piloté par le CTIFL, vise à mettre au point et à évaluer des stratégies de protection des cultures basées sur lutilisation de plantes exerçant un effet de répulsion ou de dissuasion olfactive contre les principaux ravageurs des cultures légumières. Ce projet sintéresse plus particulièrement à mettre en place des stratégies contre les thrips en culture de fraise et de poireau, contre les pucerons en culture de courgette et de fraise, et contre les mouches en culture de chou. Le 17 mars 2022, lors du Sival, à Angers, Sébastien Picault, ingénieur de recherche et dexpérimentation en agroécologie au CTIFL, a fait le point sur les essais contre les thrips en culture de poireau. Plusieurs plantes répulsives ont été testées : coriandre, fenouil, céleri et basilic. Aucune dentre elles na donné de résultats satisfaisants en matière de répulsion. La coriandre a même eu pour effet de freiner la croissance des poireaux. Une nouvelle piste va toutefois être explorée : la gaulthérie. Des tests réalisés en laboratoire ont validé leffet olfactif répulsif de cette plante contre Thrips tabaci. Des essais au champ associant gaulthérie et culture de poireau seront mis en place en 2022.
DIVEGFOOD : Conception, expérimentation et évaluation de systèmes maraîchers sous abris, agroécologiques, diversifiés et adaptés aux spécifications de leurs filières
C. LAUNAY, Auteur ; L. HUSSON, Auteur ; L. PARES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Divegfood est lune des dix plateformes dessais du projet européen DiverIMPACTS (projet dédié à la diversification des cultures). Cette plateforme se trouve sur le site de l« Unité Expérimentale sur les systèmes maraîchers agroécologiques », située dans la plaine horticole du Roussillon (Pyrénées-Orientales). Durant quatre ans, cest-à-dire des récoltes de 2019 à 2022, Divegfood a mené un essai système sur la diversification de cultures maraîchères sous abri (non chauffé) en pleine terre, conduit en AB. Cette expérimentation se base sur lhypothèse que la diversification est un levier stratégique pour faire face aux aléas économiques, climatiques, agronomiques et sanitaires que peuvent subir les systèmes peu diversifiés. Léquipe de recherche INRAE UE Maraîchage a ainsi conçu et testé quatre systèmes de production plus ou moins diversifiés. Ils ont tous été conduits en agriculture biologique et sinscrivent dans des circuits de commercialisation courts et longs présents sur le territoire. Le système « REF » (référence) correspond à un système représentatif de ceux en cultures maraîchères biologiques sous abri dans les Pyrénées-Orientales. Le système « MODIV » est modérément diversifié, avec une diversification des cultures dans le temps. Le système « DIVBANDE » repose sur une diversification des cultures dans le temps et lespace. Le système « DIVMIX » est aussi diversifié dans le temps et lespace, mais de manière encore plus importante. Ce document décrit plus précisément ces systèmes, notamment leurs rotations des cultures et leurs agencements dans lespace, et compare leurs performances : rendement total, rendement commercialisable, IFT, temps de travail, chiffre daffaires
DIVERMARBIO : Diversification des cultures en maraîchage biologique : quelles espèces et variétés pour répondre aux spécificités de l'AB et aux besoins du marché bio (Projet Expérimentation FranceAgriMer 2018-2020)
M. CONSEIL, Auteur ; A. ADAMKO, Auteur ; F. DELABY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet DIVERMARBIO visait à fournir des références techniques aux maraîchers bio diversifiés, notamment sur le comportement agronomique de variétés de différentes espèces potagères cultivées dans des conditions de jours courts (espèces cultivées pour diversifier son offre à lautomne et au printemps), en systèmes légumiers ou maraîchers bio. Ce projet avait plus particulièrement pour objectif d'identifier des variétés rustiques (résistantes au froid, résistantes aux pathogènes et aux ravageurs et qui arrivent à se développer avec une durée du jour courte) et adaptées aux conditions de culture biologique (sans chauffage pour les cultures sous abri, intrants réduits...). Les maraîchers bio pourront ainsi disposer d'une gamme adaptée aux besoins des marchés en circuit court et en circuit long, tout en bénéficiant dune bonne valorisation économique en période de faible production (de la fin d'automne au début du printemps en fonction des régions). Différentes stations dexpérimentation, impliquées dans le projet, ont réalisé des essais variétaux et ont analysé les résultats obtenus au niveau local/régional. L'ITAB a ensuite réalisé une synthèse de ces différents essais. Ce document présente ainsi les résultats obtenus pour les cultures de : plantes aromatiques à couper (persil, coriandre, cerfeuil et aneth), blettes, carottes, choux asiatiques, épinards, fenouil, mâche, navets, oignons blancs, poireaux, radis et roquette.
Dossier Asperge : Le criocère devient lennemi n°1
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurAvec le changement climatique notamment, le criocère, un coléoptère ravageur des asperges (vertes et blanches), apparu dans le Sud-Ouest, est de plus en plus présent dans les autres bassins de production français et européens. Les produits phytopharmaceutiques autorisés étant peu convaincants, dautres pistes sont testées, y compris en bio : substances naturelles, médiateurs chimiques, nématodes, terre de diatomée, brûlage en dirigé Travailler la biodiversité fonctionnelle des parcelles semble une piste intéressante, mais nécessiterait des travaux de recherche. Kevin Masse, producteur de légumes de plein champ conventionnels, qui cultive des asperges bio sur 40 ha, apporte son témoigagne concernant la gestion du criocère.
Dossier : Une commercialisation commune pour des maraîchers ardennais, et bien plus encore...
Sophie BOMEL, Auteur ; Geneviève DE RUBÉIS, AuteurL'association ardennaise Brouette et Fourchette compte, aujourd'hui, 9 membres, tous maraîchers bio diversifiés ou arboriculteurs-maraîchers bio, en vente directe. Elle fonctionne autour de l'entraide (prêt de matériel, coups de main, achats communs...), d'approvisionnements en commun et de la vente en collectif. L'objectif est de fédérer les maraîchers bio, dans un territoire où le maraîchage biologique est peu développé, afin de rompre l'isolement et de partager leurs expériences, et de sécuriser l'activité des membres de l'association, en faisant évoluer, notamment, leur système de commercialisation. Au-delà de l'entraide et d'une commercialisation commune, l'association permet de favoriser l'installation de nouveaux maraîchers sur le territoire. Geneviève, membre de Brouette et Fourchette depuis 7 ans, partage son témoignage.
Dossier : Maraîchage écologique : Réduire au maximum son impact environnemental
Marion COISNE, AuteurLa filière maraîchage bio se mobilise pour réduire son empreinte écologique, au-delà de la certification. Réduction des plastiques et du bilan carbone, biodiversité favorisée, moindre consommation d'eau, construction de serres bioclimatiques... Tour d'horizon des leviers travaillés dans des essais et chez les maraîchers. Ce dossier inclut les articles suivants : - C. Mazollier du Grab et G. Maréchal de la Frab Bretagne : "Les tensions croissantes engendrent une envie d'aller plus vite" ; - Microferme, tunnels ou plein champ : Les fermes bio ont des impacts différents ; - Limiter les plastiques jetables : Quels paillages alternatifs choisir ? ; - De l'eau au compte-goutte : Optimiser son irrigation ; - En travaillant sur le pilotage de l'irrigation et le sol : "Je vise 30 % d'eau économisée" ; - Chauffer sans énergie : Les serres bioclimatiques pour gagner en précocité ; - Une serre bioclimatique autoconstruite : Gagner en autonomie pour les plants.
Dossier : Produire des potagères porte-graines : Surmonter les obstacles techniques
Marion COISNE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa production de semences potagères est particulièrement technique, et c'est d'autant plus vrai en agriculture biologique. Ainsi, les agriculteurs multiplicateurs certifiés bio sont encore trop peu nombreux pour répondre à la demande de leurs collègues maraîchers. Comme l'explique Laura Brun, en charge de l'agriculture biologique à la FNAMS (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences), les principales difficultés techniques se concentrent sur le désherbage, les rotations (avec des temps de retour sur une parcelle relativement longs) et l'irrigation, incontournable pour décrocher un contrat avec un établissement semencier. Dans la suite de ce dossier, plusieurs agriculteurs multiplicateurs de semences bio témoignent sur leurs pratiques : - du chou sous tunnel chez Lucien Laizé, dans le Maine-et-Loire ; - de la carotte de plein champ chez Benoît Guillaumin, en Eure-et-Loir ; - des salades et des tomates sous tunnels chez Pascal Courilleau, dans les Bouches-du-Rhône ; - de la laitue sous tunnel chez Jean-Luc Judan, dans la Drôme. Pour finir, Nicolas Poiré, installé dans la Vienne, présente son exploitation qui, sur une micro-surface d'1,5 ha, lui permet de dégager une forte valeur ajoutée.
Dossier : Salades : Désherber sans désherbant
Véronique BARGAIN, Auteur ; Margaux MASSON, AuteurCe dossier présente un tour d'horizon des essais en cours pour gérer les adventices sans désherbants sur les cultures de salades en conventionnel, ces solutions alternatives étant utilisables en agriculture biologique : - sur le paillage papier au centre Ctifl de Carquefou, en Loire-Atlantique ; - sur le paillage biodégradable, associé à un faux-semis et au guidage GPS pour l'implantation et le binage, dans le Finistère (groupe Dephy) ; - sur les paillages plastiques biodégradables et les paillages organiques de type chanvre lin tissé, y compris sur les zones de passage de roues (passe-pieds), dans le cadre du projet Gepaito du Sileban, dans la Manche. Un dernier article concerne la gestion de la fusariose, toujours sur salades.
Dossier spécial Maraîchage : La conservation longue des légumes d'hiver : Un enjeu prioritaire pour garantir le marché des légumes frais biologiques de qualité
Sylvie SICAIRE, Auteur ; Nathalie DESCHAMP, Auteur ; Emmanuel PLANTIER, AuteurSi de bonnes conditions de production des légumes sont importantes, les conditions de récolte et de stockage avant commercialisation, en particulier en frais, n'en sont pas moins cruciales. À travers ce dossier, des préconisations pour la récolte, le conditionnement, le stockage (température, hygrométrie, ventilation...) des légumes d'automne et d'hiver sont apportées, ainsi que des conseils visant à guider les producteurs dans leurs choix stratégiques d'investissement et de gestion des stocks. L'aptitude des légumes à une bonne conservation se joue en partie dès le choix des espèces et des variétés (certaines se conservent mieux que d'autres), ainsi que de la parcelle (état sanitaire). C'est particulièrement le cas pour les courges. La fertilisation en cours de culture a également un rôle important, de même que la maturité des légumes à la récolte. Après cette dernière, les conditions de conservation devront être contrôlées et adaptées (si possible) à chaque type de légume. Des zooms sont proposés pour la conservation des courges, de la carotte et de la pomme de terre.
Dossier spécial Maraîchage : Gestion de la fertilité des sols en maraîchage bio : Un incontournable !
Stéphanie GAZEAU, AuteurEn maraîchage biologique, une bonne fertilité des sols est essentielle pour assurer des récoltes qualitatives et quantitatives. Le mouvement Maraîchage sur Sol Vivant (MSV) met en avant le non-travail du sol dans cette gestion de la fertilité. Le maraîchage sur sol vivant est défini comme l'application de principes et de pratiques agro-écologiques qui replacent la macro et la micro-faune du sol au cur du système de production, au travers de la diminution du travail du sol, de la couverture permanente du sol et de l'apport massif de matière organique. En pratique, alors que les références sont encore peu nombreuses sur ce mode de conduite en maraîchage, cela demande aux agriculteurs d'avancer à tâtons, d'observer et d'échanger sur l'évolution de la fertilité de leurs sols, mais aussi sur la gestion des ravageurs et de l'enherbement, et sur leurs pratiques culturales. Des essais, conduits par la MAB 16, sur la station expérimentale légumière ACPEL, en Charente-Maritime, ou par le GRAB sur la plateforme de Suscinio, dans le Finistère, sont menés pour enrichir les références.
Echanger et partager ses résultats entre groupes de maraîchers ; Le Tour de Provence des collectifs maraîchers
Agnès CATHALA, AuteurLe Groupement régional des Civam de Provence-Alpes-Côte dAzur anime un programme déchanges de pratiques entre collectifs de maraîchers en transition agroécologique (AB, Groupe Dephy ). Il pilote le projet « Systèmes maraîchers agroécologiques en Méditerranée » (SMAEM), en lien avec la fédération régionale des Civam dOccitanie qui pilote une action similaire. Le projet SMAEM compte 3 objectifs : favoriser léchange entre collectifs de maraîchers engagés dans une démarche agroécologique, faire connaître ces collectifs et leurs résultats auprès des producteurs en zone méditerranéenne, et compléter un outil de diagnostic de durabilité adapté au maraîchage. Une brochure a été diffusée suite à un recensement conduit en 2020, en interrégional, sur les collectifs existants et leurs objectifs. Ainsi, 23 groupes de maraîchers ont été identifiés, travaillant sur trois grands thèmes : les pratiques agroécologiques, lévaluation de la durabilité et la coopération entre maraîchers. Des rencontres intergroupes ont été réalisées : un séminaire interrégional en distanciel en 2021 et une série de 4 journées de rencontre, « le Tour de Provence des collectifs Maraîchers », toutes organisées dans une exploitation et dans un département différents, au sein de la région PACA. Ces journées permettent de mettre en avant le collectif « local » et ses résultats. Organisées en invitant à chaque fois une classe de BPREA, ces journées permettent aussi de faire le lien avec lenseignement. Ces temps de partage, bien accueillis, ont été riches en échanges et les maraîchers en redemandent : un bon augure pour la suite du projet.
Expérimentation : Quels itinéraires pour optimiser sa culture de jeunes pousses de salade et moutarde ?
Caroline LE BRIS, AuteurLa production de mesclun, mélange de jeunes pousses de 5 à 10 espèces différentes, notamment de salades, est assez peu documentée. Les maraîchers qui en produisent manquent de références, d'autant plus que leurs pratiques sont relativement hétérogènes. Lors des hivers 2020/2021 et 2021/2022, Bio Centre a mis en place et suivi des essais chez un maraîcher de l'Indre. L'objectif était notamment de comparer trois modes d'implantation : le semis direct, la plantation en mottes classiques et la plantation en minimottes ; et ce, pour trois espèces de base des mescluns : la moutarde Rouge Metis, la salade type feuille de chêne Sadawi et la salade type multifeuille Haflex. Les principales observations, rapportées dans cet article, concernent les rendements, l'état sanitaire des cultures et leur rentabilité (en prenant en compte les charges opérationnelles et de main-duvre). Globalement, malgré de moindres charges, les conduites en semis direct sont moins rentables du fait de rendements inférieurs. Stéphane Leblanc, qui a accueilli cet essai sur son exploitation, apporte son regard sur cette expérimentation.
La hernie du chou
Maude LE CORRE, AuteurLa hernie du chou est une maladie causée par un champignon et qui provoque des galles blanchâtres au niveau des racines des crucifères. Elle est la cause d'un flétrissement du chou, aux heures chaudes de la journée, auquel l'arrosage n'apporte pas d'amélioration. Le charançon gallicole du chou pouvant aussi être à l'origine de dégâts sur les cultures de Brassicacées, il faudra alors vérifier qu'il s'agit bien de la hernie avant d'intervenir. Cette fiche fournit des informations sur les conditions de propagation de cette maladie et sur des moyens préventifs à mettre en place pour protéger les cultures.
Implanter des bandes fleuries sous serre pour lutter contre les pucerons
Benoît VOELTZEL, AuteurLes pucerons causent de nombreux dégâts sur les cultures de solanacées et de cucurbitacées. Favoriser la biodiversité fonctionnelle, et donc la présence d'auxiliaires de culture, est une des voies de lutte mobilisables en agriculture biologique. La Chambre interdépartementale d'agriculture Charente-Maritime Deux-Sévres a conduit des essais, sur aubergine et sur poivron, en 2019 et 2020, puis sur tomate en 2021 : la mise en place de bandes fleuries sous serre peut-elle significativement réduire la présence de pucerons en attirant leurs prédateurs naturels que sont les syrphes, les chrysopes et les coccinelles ? Les résultats obtenus sont présentés dans ce bulletin, avec notamment une bonne efficacité de la technique en 2021.
"L'intérêt d'un tunnel mobile en maraîchage sur petite surface"
Grégory CHANTRE, AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, la Serail conduit, depuis 2019 et jusqu'en 2024, une expérimentation sur le maraîchage intensif sur petite surface : "MIPS AURA". La particularité du dispositif est la mise en place d'un tunnel mobile qui permet de couvrir successivement différentes cultures au moment où elles en ont le plus besoin, c'est-à-dire à l'implantation, voire avant (pour réchauffer le sol), en cours de culture et/ou en fin de culture pour prolonger celle-ci malgré l'arrivée de l'hiver. Cet article décrit la succession de cultures mise en place.
Irrigation : Des solutions pour éviter les coups de pompe
William PARMÉ, Auteur ; Olivier LE FERREC, AuteurEn Ille-et-Vilaine, un groupe de maraîchers s'est réuni pour analyser la situation climatique, s'intéressant plus particulièrement à l'évolution de la répartition des pluies au cours de l'année. En effet, malgré son image de région humide, la Bretagne est de plus en plus marquée par le manque d'eau, avec une forte pluviométrie en période de repos de la végétation et une faible pluviométrie quand les besoins en eau sont maximums. Face à ce défi, Agrobio35 a lancé le projet ECOEAULEG (ECOnomie d'EAU en LEGumes), avec pour objectif de réaliser un diagnostic des pratiques d'irrigation de 16 maraîchers bio et de réaliser des essais sur trois fermes maraîchères, pendant la saison 2021. Cet article traite des résultats des enquêtes réalisées sur les pratiques d'irrigation, ainsi que les premiers retours sur l'un des essais.
Les légumes primeurs, latout fraîcheur des maraîchers
Esther LECHEVALLIER, AuteurLes légumes primeurs représentent un atout non négligeable pour les maraîchers qui souhaitent développer la vente directe : ce sont de véritables produits dappel, dont la fraîcheur ne peut pas être égalée en circuit long, qui permettent de fidéliser le client en début de saison et pour tout le reste de lannée. Les légumes primeurs nont pas dappellation officielle ou protégée (sauf pour la pomme de terre). Ils se définissent par leur position dans la rotation : ils sont semés en hiver et sont vendus davril à juin. Leur culture nécessite une maîtrise technique importante, puisque les maraîchers doivent faire face à plusieurs défis : gérer la croissance des légumes dans des conditions climatiques difficiles, gérer lespace sous abri (les légumes primeurs occupent de la place à partir de lautomne et jusquau printemps), gérer le temps de travail au moment de leur entretien et de leur récolte (car il faut aussi planter les légumes dété), gérer les maladies et les ravageurs sous abri, gérer son offre lors de la commercialisation (avoir un étal suffisamment rempli pour être attractif). Cet article reprend les conseils de Charles Souillot, conseiller indépendant en maraîchage, ainsi que les conseils de plusieurs maraîchers biologiques basés dans les Côtes-dArmor pour gérer au mieux ces différents défis techniques.
Lutte contre lenherbement en culture maraîchère : TENACE, un projet pour venir à bout des adventices !
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Mélanie RIOU, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet TENACE vise à répondre aux problématiques de gestion des adventices en maraîchage dans les Pays de la Loire, en saffranchissant des herbicides chimiques et du paillage plastique. Ce projet est financé par lArelpal (association régionale dexpérimentation légumière des Pays de la Loire). Différentes méthodes alternatives sont testées, sur des cultures semées (mâche, roquette, carotte) et sur des cultures plantées (salade, poireau, melon et courgette). Ces essais sont réalisés par plusieurs partenaires du projet, dont le CTIFL. Cet article présente les résultats obtenus, en 2021, sur le centre opérationnel de Carquefou, en culture de laitues. Cet essai a permis de comparer les effets de différents paillages « clés en main » (chanvre, papier et plastique biodégradable), de couverts végétaux et de mulchs organiques. Les paillages clés en main ont permis de saffranchir des adventices, mais seul le paillage papier a obtenu un rendement commercialisable identique à la modalité de référence (paillage plastique classique). Le semis sous couvert de trèfle, le mulch de gazon et le mulch forestier ont permis datteindre un rendement identique ou supérieur à la référence paillage plastique. Mais, ces stratégies sont difficiles à mettre en place sur de grandes surfaces. Des essais complémentaires viendront consolider ces résultats.
Maraîchage en Sud-Isère, prendre en compte une ressource en eau limitée
Rémy BACHER, AuteurL'eau est une ressource limitée, et elle risque de l'être de plus en plus. Face à ce constat, plusieurs maraîchers et maraîchères du Sud-Isère s'adaptent. Cet article rapporte quelques extraits de témoignages issus de travaux de SITADEL et de l'association Geyser, avec l'appui de Regards vidéo, dans la continuité du projet SEMBio sur les savoirs maraîchers. Ces retours d'agriculteurs concernent : - le semis et l'implantation, périodes-clés pour la réussite de la culture ; - la combinaison de systèmes d'aspersion et de goutte-à-goutte ; - des pratiques propices au bon développement du système racinaire ; - la bonne appréciation des besoins en eau ; - la programmation de l'irrigation pour une économie d'eau et de temps. Ces témoignages font l'objet de courts métrages.