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Désherbage mécanique : Herse étrille, houe rotative, bineuses, que choisir en fonction de mes besoins ?
SYMBIOSE, AuteurDans cet article, le réseau GAB-FRAB Bretagne présente 3 solutions qu'il a développées pour aider les agriculteurs à choisir l'outil de désherbage mécanique le plus adapté à leurs besoins : 1 - Carto'Mat est une carte en ligne qui référence tous les outils de désherbage mécanique disponibles en Bretagne, faisant figurer les avis des utilisateurs et permettant de trouver, tester et partager ces outils ; 2 - Opti'Mat est un outil d'aide à la décision qui, d'après les informations entrées par l'utilisateur, propose les outils les plus adaptés à ses cultures et à son système ; 3 - La formation Expert Désherbage Mécanique permet d'aborder toutes les thématiques du désherbage mécanique en grandes cultures, y compris les réglages des machines.
Semis de betteraves avec le robot : léloge de la lenteur
Lucie DEBUIRE, AuteurDeux agriculteurs biologiques de la Somme, Nicolas Frévin et un collègue maraîcher, utilisent le robot Farmdroïd pour le semis et le désherbage de leurs betteraves (15 ha au total). Lachat a été réalisé dans le cadre de la CUMA dEmbreville, avec une subvention de lEurope. Avant de démarrer le travail sur une parcelle, le robot en effectue le tour, supervisé par lagriculteur. Il est équipé de quatre panneaux solaires, ce qui lui assure une bonne autonomie, et il transporte des semences pour 3 ou 4 ha. Avec ce robot, des frais dentretien sont à prévoir, mais ils sont compensés par les économies de main duvre sur le désherbage manuel. La préparation du terrain reste le principal frein, ainsi que la fragilité de loutil, le volet informatique étant difficilement réparable par les agriculteurs eux-mêmes. Ces derniers sont néanmoins satisfaits de loutil.
Vu au Sival : Le désherbage mécanique à lhonneur
Tanguy DHELIN, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAu Sival (salon du végétal spécialisé), dans le hall dédié aux productions légumières, de nombreuses adaptations de matériels déjà existants visant à répondre aux attentes des filières ont été présentées. Cet article présente neuf dentre elles : 1 La société Grimme Asa-Lift a équipé sa bineuse-butteuse GH éco dun nouveau protège-plant pour biner plus sereinement les jeunes légumes ; 2 Le constructeur Oliver a réalisé des améliorations sur sa bineuse de précision Colibri (palpeurs indépendants sur plusieurs éléments, vitesse de rotation désormais réglable ) ; 3 Aur1 a présenté Rotofilm, un outil pour désherber les bordures de films plastiques et les passe-pieds ; 4 MME a annoncé larrivée prochaine dune gamme doutils « light » de désherbage thermique pour les exploitations maraîchères de 2 à 3 ha ; 5 Solemat a développé un déchaumeur à disques pour la destruction de couverts végétaux sur des planches maraîchères ; 6 Naïo a mis en avant son robot Oz équipé dun semoir Ebra ; 7 Leger a présenté la nouvelle version de son robot EcoCut360 qui coupe les drageons des arbres dans les vergers ; 8 Roussel Agri 62 a mis en avant une mini-polisseuse dédiée au lavage des légumes pour la vente au détail ; 9 Elatec a amélioré son cobot à assistance électrique afin de réduire la pénibilité du travail en maraîchage diversifié.
Weed management: Alternatives to the use of glyphosate
La décision de renouveler ou non l'autorisation dutiliser du glyphosate au sein de lUnion Européenne (UE) doit bientôt être prise. Lors de la précédente décision de renouvellement, en 2018, l'autorisation n'avait été renouvelée que pour 5 ans (au lieu de 10) en raison des inquiétudes sur les effets indésirables de cette molécule. L'autorisation aurait dû se terminer fin 2022, mais une prolongation a été accordée le temps de recueillir des preuves sur les impacts écotoxicologiques du glyphosate. Parallèlement, lUE a annoncé, dans le cadre du Pacte Vert et de la stratégie « Farm to Fork », un objectif de réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides de synthèse. Or, lutilisation de pesticides de synthèse reste élevée. En France, les données du RICA - Réseau d'information comptable agricole - montrent que les dépenses des agriculteurs en matière de pesticides sont globalement en hausse. Il est donc nécessaire dinverser cette tendance pour respecter les objectifs de lUE. Dans ce contexte, ce rapport commence par décrire ce qu'est le glyphosate et comment il fonctionne. Il détaille ensuite les quantités utilisées en Europe, avant dexpliquer les conséquences de son utilisation massive sur les écosystèmes, que ce soit de manière directe (le glyphosate cible une voie métabolique qui est présente dans les plantes, mais aussi dans les bactéries et les champignons) ou indirecte (en raison de son application excessive liée à une approche basée sur une « tolérance zéro » vis-à-vis des adventices). Une grande partie de ce rapport est ensuite consacrée aux alternatives à lutilisation de glyphosate. Ces dernières sappuient sur de nombreuses méthodes qui ont fait leurs preuves en agriculture biologique (rotations des cultures, désherbage mécanique ). Une dernière partie présente un modèle économique permettant de soutenir la sortie du glyphosate (en sappuyant sur la PAC), ainsi que des recommandations en matière de politique agricole.
Bineuse : Les adventices sortent du rang
Sarah CHOUPAULT, AuteurL'utilisation de la bineuse, pour le désherbage mécanique, est abordée au travers des points suivants : - Intervenir au bon moment ; - L'adaptation semoir-bineuse, le fondamental de tout binage ; - Biner ses céréales, une pratique émergente ; - Quelques astuces rencontrées chez des producteurs. Pour terminer, Pascal Allaire, polyculteur-éleveur de bovins lait bio à Noyal-sur-Vilaine (35), livre son témoignage et ses conseils pour la pratique du binage sur céréales.
Bloc-outil et imagerie de précision pour le binage intra-rang précoce : BIPBIP, une solution de désherbage mécanique intra-rang et automatisé
Laure MICHAU, Auteur ; Florentin KACAR, Auteur ; Marine LOUARGANT, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet BIPBIP a conçu un bloc-outil de désherbage mécanique automatisé qui travaille sur le rang. Ce bloc-outil sappuie sur un système dintelligence artificielle pour discerner les adventices des plants de cultures. Pour linstant, ce bloc-outil BIPBIP a été conçu et testé sur des cultures de maïs et de haricots. Les premiers essais sont prometteurs, avec une réduction de 71 % des adventices sur le rang et une conservation de 88 % des plants de cultures. Cet bloc-outil a été développé dans le cadre du challenge Rose (Robotique et capteur au service dEcophyto), un concours de robotique et dintelligence artificielle axé sur le désherbage intra-rang. Le consortium du projet BIPBIP est composé des laboratoires IMS et LABRI de lUniversité de Bordeaux, dElatec, des Fermes Larrère et du CTIFL.
Dossier : Désherbage mécanique : Des outils et stratégies multiples
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Marion COISNE, AuteurEn cultures bio, la gestion des adventices est un point crucial pour la qualité et les rendements. De nombreux outils existent pour faciliter les travaux de désherbage mécanique pour les agriculteurs, et ainsi leur permettre de gagner en efficacité, en confort et en vitesse de travail. Dans le premier article de ce dossier, Séverine Bourrin, de la FR Cuma de l'Ouest, et Christopher Brachet, de la FD Cuma du Morbihan, font le point sur l'investissement collectif en matériel de désherbage mécanique, sur ses avantages et ses limites, et sur les dernières innovations en matière de matériels mais aussi d'organisation des chantiers. La principale limite en Cuma reste la disponibilité des outils lors des fenêtres météo favorables aux interventions. Depuis 2014, le PCAE (Plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles) peut être mobilisé par les agriculteurs ou les groupements pour obtenir une subvention d'investissement. Dans la suite de ce dossier, plusieurs agriculteurs témoignent et partagent leurs pratiques : Xavier Morineau, dans le Loir-et-Cher, a trois bineuses adaptées à ses différentes cultures ; Joël Auger, en Eure-et-Loir, sème et bine en triple-rangs jumelés et utilise le guidage par GPS et caméra ; l'EARL La Belle Épine, en Seine-et-Marne, utilise le guidage par caméra ; Grégory Moreau, dans l'Yonne, utilise un outil autoguidé mécaniquement ; le Gaec des Vallées, en Loire-Atlantique, délègue une partie des travaux de désherbage mécanique. Autres témoignages dans la Marne : la famille Lambin et Damien Blondel sont parmi les premiers utilisateurs français du robot semeur et bineur FarmDroid FD20, guidé par GPS-RTK, de la société Stecomat. Du côté des légumes et des plantes aromatiques et médicinales, l'une des dernières innovations, venue de chez Kult, est le guidage par caméra colorimétrique, qui permet de reconnaître les lignes de semis ou de plantation. Enfin, depuis août 2022, la société Binnove commercialise des bineuses prévues pour passer en toutes conditions.
Le Grass Killer de Caffini limite l'érosion
Ludovic VIMOND, AuteurSuite à la conversion à l'agriculture biologique de son domaine viticole à Andlau, dans le Bas-Rhin, Pierre Wach a investi dans un Grass Killer de Caffini pour la gestion de l'enherbement sur le rang de ses vignes. Il s'agit d'un outil qui envoie de l'eau sous haute pression (950 à 1050 bars) grâce à des buses, découpant ainsi les adventices et leurs racines, jusqu'à 4 à 5 cm dans les sols sableux. Le viticulteur utilise de l'eau de pluie, stockée dans de gros réservoirs.
Projet Made in AB : Maîtrise des adventices en Agriculture Biologique : Apports des essais systèmes sur l EFFET DE LA ROTATION CULTURALE sur la pression adventice
Allonger la rotation est un principe-clé de lagriculture biologique, visant à améliorer la gestion des bioagresseurs, ainsi que la fertilité des sols et, particulièrement en grandes cultures, à optimiser la gestion des adventices en perturbant leur cycle de développement. Une étude des essais à long terme en grandes cultures biologiques a été menée, afin détudier les effets de la rotation. Cette publication est issue du projet "Made in AB" (Maîtrise des adventices en Agriculture Biologique), action du plan Ecophyto. Depuis 2019, ce projet sappuie sur 11 sites du réseau RotAB et vise à « produire des références techniques sur la maîtrise des adventices sans herbicides, avec des leviers actionnables en agricultures conventionnelle et biologique ». Diversifier les espèces cultivées, introduire une culture pluriannuelle et alterner les périodes de semis sont des leviers mis en place sur une grande partie des sites et reconnus efficaces par les expérimentateurs. La couverture permanente des sols ressort également efficace, mais na été testée que sur un site. De façon générale, sur les sites étudiés, les cultures sarclées et les cultures associées sont plus "propres" que leurs cultures précédentes et suivantes. En conclusion, la rotation ne permet pas, à elle seule, de gérer les adventices, mais cest sa combinaison avec les leviers techniques qui apporte cette maîtrise.
Réseau DEPHY FERME Légumes-Fraise-Framboise : Gestion de lenherbement : Des combinaisons de leviers remarquables
Cathy ECKERT, Auteur ; Jean GUYOT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, AuteurLe réseau DEPHY légumes permet de favoriser les échanges dexpériences entre producteurs, de faciliter la prise de risques et de susciter lanticipation des pratiques, afin de mieux gérer les bioagresseurs, dont les adventices. Au travers dun certain nombre de documents produits dans le cadre de ce réseau, cet article synthétise et caractérise les combinaisons de leviers alternatifs aux herbicides les plus utilisées et présentant des performances intéressantes dans la gestion des adventices en systèmes légumiers, ainsi quen fraise et framboise (désherbage mécanique, faux semis, occultation, rotation des cultures, désherbage thermique, paillage plastique et organique, engrais verts, culture sur buttes ). Les retours des fermes DEPHY, dont une partie sont en agriculture biologique, montrent que certaines combinaisons alternatives fonctionnent pour gérer les adventices, et apportent satisfaction dun point de vue économique et social. Le circuit de commercialisation conditionne fortement le choix des leviers utilisés, ainsi que leurs combinaisons. Comparés aux herbicides chimiques, les leviers actionnés demandent souvent plus de main duvre, et impactent donc la gestion et les besoins en travailleurs. Ils demandent également plus dadaptation. De plus, la mobilisation dune combinaison de leviers alternatifs met du temps à se stabiliser (la technicité sacquiert jour après jour). Il est également intéressant décrire et de capitaliser les règles de décision des combinaisons de leviers, afin de pouvoir les partager plus facilement.
Rotoétrille : Mirage ou miracle ?
Cécile RICHARD, AuteurCet article, dernier d'une série de quatre consacrés aux outils de désherbage mécanique, fournit des informations sur la rotoétrille. Bien qu'onéreux, cet outil, récemment adopté par les producteurs bio, présente de nombreux atouts, tout en évitant les défauts de la herse étrille et de la houe rotative : meilleure capacité de pénétration dans le sol que la herse, polyvalence sur différentes cultures, débit de chantier compétitif, efficacité y compris en présence de résidus de culture... Au-delà du stade de la culture, il faudra accorder une attention particulière à quatre points de réglage pour éviter les dégâts importants sur la culture. Les témoignages de plusieurs agriculteurs bretons bio apportent des informations sur l'utilisation de la rotoétrille, ainsi que sur le meilleur moment pour en faire usage.
Contamination au datura : Se mobiliser de toute urgence
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe datura, qui est de plus en plus présent dans les cultures, est dans le collimateur des instances sanitaires. Cette adventice, de la famille des solanacées, contient des alcaloïdes très toxiques pour les humains et les animaux. Toutes les parties de cette plante en contiennent : les feuilles, les racines, les tiges et, surtout, les graines. Le datura fleurit en été, doù un risque de contamination accru dans les cultures récoltées à lautomne. Il nest pas uniquement présent dans les cultures de sarrasin, mais aussi dans le maïs, le millet, le sorgho, le soja, le tournesol et dans différentes cultures légumières. Actuellement, les régions les plus touchées sont le Sud-Ouest, lOuest, la Bretagne et la vallée du Rhône. Pour éviter les intoxications, la Commission européenne a pour projet de durcir la réglementation à partir de 2022 : la réglementation actuellement mise en place sur le baby food serait alors appliquée à lensemble de la chaîne alimentaire et sur dautres cultures que le sarrasin. La prévention est donc de rigueur : rotation des cultures, faux semis, déchaumage. Il faut éliminer chaque pied avant la présence de bogues. La récolte est aussi un point essentiel à surveiller : nettoyage des machines, des bennes et des silos.
Dossier mécanisation
Philippe MOUQUOT, Auteur ; Olivier GUERIN, Auteur ; Mélanie GOUJON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, portant sur la mécanisation des travaux en agriculture biologique, est composé de quatre articles. Le premier est dédié à loptimisation du désherbage mécanique en grandes cultures (optimisation de sa qualité et du débit de chantier). Plusieurs pistes damélioration sont évoquées : le gain en précision grâce au guidage RTK, le gain en régularité si les parcelles sont adaptées au binage ou si les sols sont plats, la possibilité de multiplier les passages à faible profondeur (avant semis) à laide dun scalpeur Plusieurs innovations sur des matériels de désherbage mécanique sont également présentées. Le deuxième article est consacré à la viticulture et propose différentes pistes pour réduire sa consommation de carburant liée à lentretien du sol. Il explique comment optimiser : son tracteur, sa stratégie de contrôle des adventices, ses outils, ses combinaisons doutils, sa vitesse, ses manuvres et ses conditions de travail. Larticle suivant aborde la question des investissements réalisés pour réduire les prélèvements directs (impôt, MSA) : la stratégie est-elle toujours gagnante ? Les investissements peuvent également impacter le revenu disponible de lexploitant. Le dernier article retranscrit le témoignage du GAEC Le Palaineau, situé en Vendée et qui est en bio depuis 2010. Il utilise une bineuse avec guidage par caméra pour gérer les adventices de ses cultures de printemps, implantées en terres superficielles.
L'écimage, une solution de secours contre les adventices
Julie GUICHON, AuteurParmi les méthodes de lutte contre les adventices à disposition des agriculteurs, l'écimage est une solution de rattrapage intéressante lorsque la culture est bien en place et que les adventices sont proches de la montée à graines. Cette pratique est de plus en plus courante, aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle. Dans cet article, agriculteurs et conseillers témoignent et expliquent leurs choix en matière de matériel.
Fiche technique : Le brûlage : Une méthode de désherbage thermique sans herbicides
Cette fiche technique présente le brûlage, une méthode de désherbage thermique sans herbicides. Le principe de fonctionnement, lefficacité, les stratégies d'utilisation (faux semis...) et les différents domaines dutilisation (maraîchage, pommes de terre...) du brûlage y sont détaillés.
Gestion du rumex en agriculture biologique
Ingrid BARRIER, AuteurLes rumex sont des adventices problématiques, aussi bien dans les systèmes prairiaux que dans les systèmes de grandes cultures biologiques. Le rumex est une plante vivace, qui est présente toute lannée. Les deux espèces les plus communes sont le Rumex à feuilles obtuses et le Rumex crépu. La multiplication de cette adventice se fait à travers ses graines ou par multiplication végétative (régénération dun fragment de racine pivot). A noter quun plant produit 60 000 graines par an, et que ces graines ont une capacité partielle à pouvoir germer avant maturité. Les méthodes de gestion du rumex se focalisent ainsi sur la réduction du stock semencier (qui est très persistant), et sur lextraction des racines pivots. Comme pour la plupart des adventices vivaces, il est conseillé dintervenir aux périodes où les réserves racinaires du rumex sont au plus bas, cest-à-dire au tout début de la floraison et avant la fin de lété, car le rumex refait ses réserves dans sa racine pivot à lautomne. Il est possible dallier plusieurs méthodes (préventives ou curatives) pour contrôler le développement de cette adventice : faux semis, déchaumages durant linterculture, passage de herse étrille, binage, implantation de cultures ou de couverts étouffants, écimage, nettoyage des semences de ferme, compostage, arrachage manuel Ces données ont été recueillies dans le cadre du projet CAPABLE : Contrôler vivAces et Pluriannuelles en Agriculture BioLogiquE.
Herse étrille : Elle a plus d'une dent contre les adventices
Cécile RICHARD, AuteurCet article, premier d'une série de 4 consacrés au désherbage mécanique, explore la herse étrille. Cet outil, traditionnel en bio, a connu des innovations qui font aujourd'hui de lui un incontournable pour contrôler les adventices sans abîmer les cultures. Certains prérequis sont cependant nécessaires à son utilisation pour que l'opération de désherbage se passe bien lors du passage de l'outil sur le sol. Le choix de la taille des dents entre aussi en ligne de compte, en fonction du type de sol et des cultures, pour assurer l'efficacité de l'effet vibration. 4 points de réglage devant faire l'objet d'une attention particulière sont détaillés. Jean-Paul Hignet, producteur de fruits, de légumes et de grandes cultures bio (35), et Albert Béchu, éleveur laitier bio (35), apportent leurs témoignages sur leur utilisation de la herse étrille, notamment sur le meilleur moment pour en faire usage. Depuis quelques années, un modèle de herse étrille sur lequel les dents sont montées de façon individuelle, sur ressort, permet d'optimiser l'efficacité de la herse, mais avec un coût plus élevé à l'achat et des contraintes de réglage. Sur céréales d'hiver, diverses stratégies sont possibles pour intervenir avec la herse étrille, comme en témoignent plusieurs agriculteurs.
Houe rotative : Un bon casse-croûte
Yann EVENAT, AuteurLe revue Symbiose a réalisé une série darticles sur des outils de désherbage mécanique (ces articles ont été écrits dans le cadre du projet Désherbméca). Ce deuxième volet est consacré à la houe rotative. Cette dernière est arrivée en France, il y a une trentaine dannées, et reste assez peu plébiscitée par les agriculteurs français, comparée à dautres matériels de désherbage mécanique. Elle a, néanmoins, des atouts à faire valoir, notamment sa robustesse et son débit de chantier important (il faut travailler au minimum à 16 km/h). Le désherbage se fait grâce à la projection de terre et au décollage des adventices au stade filament blanc (lefficacité diminue de 65 % dès que le stade cotylédon de ladventice est atteint). La houe rotative travaille en « plein » sur la culture et elle peut être passée à des stades de culture très jeunes. Sur maïs, elle peut sutiliser du semis au stade 3 feuilles. En général, deux passages sont effectués. Sur céréales, la houe rotative peut sutiliser du stade trois feuilles au stade début épiaison. Elle peut également être utilisée en hiver pour « écroûter » les céréales et relancer la minéralisation.
Le pointilleux cirse des champs
Justine VICHARD, AuteurCousin sauvage de l'artichaut, le cirse des champs (aussi appelé chardon des champs) apporte beaucoup d'indices sur l'état du sol. Considéré comme adventice, le cirse des champs a une très forte capacité de multiplication. Cet article fournit des informations pour lutter contre son invasion, en suivant les pistes indiquées par la présence-même de cette plante bio-indicatrice (amendements excessifs, dégradation du sol...) : il sagira, avant toute chose, de stimuler l'activité biologique du sol, afin de limiter son expansion et de rétablir un sol plus favorable au développement d'autres plantes.
Le problème des plantes problématiques
René SCHULTE, AuteurEn Suisse, trouver une estive bio nest pas facile ; or, en conventionnel, on observe, depuis quelques années, une augmentation de lutilisation des herbicides sur les alpages. Ceci est lié à lODP (Ordonnance sur les Paiements Directs) qui prescrit quil faut lutter contre les plantes problématiques (séneçon, rumex, chardon, fougère...) et qui peut entraîner un moindre paiement en cas de non réalisation. Franz Steiner, conseiller bio au FiBL, donne les clés dune maîtrise de ces plantes sans utiliser dherbicides (pâturage précoce, pression de pâture suffisante, bonne gestion du pâturage et fertilisation réfléchie, arrachage, coupe avec le matériel adapté ). Le témoignage dun couple déleveurs bio détaillant leur lutte contre les plantes problématiques complète cet article. Couper trois fois par an pendant trois ans permet de réduire de nombreuses adventices. Pour le conseiller, il est également important de sensibiliser les acteurs aux bénéfices écologiques de nombreuses plantes problématiques (sites de reproduction pour les oiseaux, source de nourriture pour les chenilles ) et il ne comprend pas pourquoi lortie est classée ainsi.
Tout feu tout flamme pour le désherbage thermique !
Eva CARRIÇO, AuteurEn maraîchage biologique diversifié, il est essentiel de maîtriser le temps consacré au désherbage. Parmi les différentes solutions à disposition, le désherbage thermique est un levier puissant qui permet de limiter le désherbage manuel. Le principe est simple : créer un choc thermique afin de faire éclater les cellules des adventices. Le principal avantage de cette méthode réside dans labsence de travail du sol. Les petites exploitations ont tendance à privilégier les désherbeurs thermiques manuels (portés sur le dos ou tirés sur un petit chariot), tandis que les producteurs qui cultivent des surfaces plus importantes ont tendance à utiliser un désherbeur thermique attelé (il permet de gagner du temps, mais nécessite une surface ressuyée pour pouvoir passer avec le tracteur). Aurélien Moreau, maraîcher bio à Baule (Loiret), explique comment il a intégré le désherbage thermique dans sa stratégie de contrôle des adventices dans ses carottes : il lutilise après les faux semis et durant la période entre le semis et la levée. Grâce à cette technique, il estime avoir divisé par quatre le temps quil consacre au premier désherbage manuel de ses carottes.
L'autoguidage RTK pour gagner en précision
Véronique BARGAIN, AuteurLe GAEC Le Saint cultive en agriculture biologique 100 ha de légumes de plein champ destinés au marché du frais. Cette ferme, située dans le Finistère, est en bio depuis 1997 et compte trois associés : Bernard Le Saint, sa femme et, depuis 2016, leur fils. Lorsque le GAEC sest converti en bio, seuls des légumes faciles à conduire en AB étaient cultivés (choux-fleurs, brocolis, échalotes ). Les cultures se sont ensuite diversifiées (pommes de terre, plants de pommes de terre, carottes, petits pois, haricots verts, épinards ) pour allonger les rotations et diminuer les risques économiques. Cinq hectares sont également destinés aux céréales pour produire des semences fermières de couverts végétaux. Chaque année, 30 à 40 ha de couverts sont implantés (le sol nest jamais nu). Pour gérer les adventices, en plus des leviers offerts par les rotations culturales diversifiées et par les couverts végétaux, le GAEC sest équipé : bineuse, herse-étrille, désherbeur thermique Quatre tracteurs sont munis dun système dautoguidage électrique au volant (les associés de ce GAEC détaillent comment ce système leur permet de gagner en performance, en temps de travail et en confort). Un encart est réservé au désherbeur thermique Hoaf qui est utilisé pour désherber les carottes.
Chénopode : la plus fréquente des adventices au printemps
Juliette MICHEL, AuteurLe chénopode blanc est une dicotylédone annuelle fortement répandue dans les cultures de printemps. Elle peut être très invasive avec sa production semencière de 3 000 à 4 000 graines par plante et son taux annuel de décroissance de 50 %. Cest également une plante bio-indicatrice : elle se développe sur les sols riches, voire excédentaires en matières organiques et/ou en nitrates. Pour limiter son apparition, il est conseillé de pratiquer des faux semis et d'alterner des cultures de printemps et dhiver. Il est également recommandé de raisonner sa fertilisation pour éviter les excès dazote. Enfin, le désherbage mécanique permet déviter son développement (passage de herse étrille, de houe rotative ou de bineuse).
Cultiver des paillis valorisables en intercep
Véronique BARGAIN, AuteurLe projet de recherche Domino (projet Eranet Core-Organic) a pour objectif daméliorer la durabilité et lempreinte écologique des vergers et vignobles bio. Il rassemble treize partenaires européens, dont le Ctifl, et a été lancé en 2018 pour trois ans. Lun des axes étudiés dans ce projet est limplantation dune culture sur le rang afin de maîtriser lenherbement tout en générant un revenu complémentaire. Pour cela, il a fallu trouver des espèces au développement rapide (pour concurrencer les adventices), avec un enracinement peu profond (pour quelles ninterfèrent pas avec le développement racinaire de la vigne ou des arbres), pérennes (pour assurer une couverture du sol toute lannée) et adaptées aux conditions locales. Trois couverts ont été retenus : de la potentille, des fraisiers et des herbes médicinales. Des essais ont été mis en place en 2018 et 2019 par deux partenaires italiens pour les tester. Si les résultats obtenus en 2019 sont concluants en verger, ils le sont moins en viticulture (les couverts ne sont pas assez développés). De plus, la récolte des couverts est difficile : elle implique labsence de traitements durant leur période de production (ou alors des traitements autorisés à la fois sur la culture et sur le couvert). De nouveaux essais sont prévus en 2020.
Désherbage : les voies du futur
Catherine GERBOD, AuteurLors de lédition 2019 du salon Sitevi, une table ronde a été organisée par Réussir Vigne et Réussir Fruits & Légumes sur le désherbage du futur. Elle a réuni des spécialistes des solutions alternatives aux herbicides chimiques. Cet article effectue un tour dhorizon des principales pistes étudiées : contrôler les plantes nuisibles via des insectes phytophages spécifiques à cette plante (ex : en Italie, une chrysomèle est utilisée pour réduire la présence dambroisie) ; utiliser des micro-organismes extrêmement spécifiques à une mauvaise herbe pour la contrôler ; recourir à de nouveaux produits de biocontrôle en sadaptant à leurs contraintes et en combinant plusieurs solutions ; implanter un couvert végétal sur le rang. Christophe Gaviglio, ingénieur mécanisation du vignoble à lIFV Sud-Ouest, réalise ensuite un bilan sur les différentes méthodes de désherbage alternatives en viticulture (désherbage mécanique, électrique, thermique, et à leau froide à haute pression).
Dossier : Désherbage mécanique
Pierre-Joseph DELORME, Auteur ; Pascal BORDEAU, AuteurCe dossier, dédié au désherbage mécanique, sinscrit dans un contexte conventionnel. Il est constitué de deux articles. Le premier restitue les résultats dun essai mené en Haute-Loire sur le désherbage mécanique dun maïs ensilage. Cinq modalités ont été comparées : deux passages de herse étrille ; un passage de roto-étrille + un passage de bineuse ; un passage de herse étrille + un passage de bineuse équipée de doigts Kress ; un passage de herse étrille + un passage de bineuse sans doigts Kress ; un passage de herse étrille + un passage de roto-étrille. Les rendements vont de 9,1 tMS/ha (deux passages de herse étrille) à 12,8 tMS/ha (herse étrille + bineuse équipée de doigts Kress). Il est possible de gagner en précision et en débit en utilisant une bineuse équipée dun guidage par caméra. Le second article est consacré aux systèmes de guidage par caméra. Après avoir présenté les caractéristiques de différents systèmes de guidage, plusieurs présidents de Cuma effectuent des retours dexpériences. Ils reconnaissent quil faut prendre le temps de bien maîtriser loutil pour le rendre efficace.
Dossier - Désherbage mécanique en grandes cultures et maraîchage : Les outils au service d'une stratégie globale
Stéphanie CAMAZON, Auteur ; Marion COISNE, AuteurA travers des témoignages d'experts et d'agriculteurs, ce dossier propose des conseils, des analyses et des partage d'expériences autour de la gestion du salissement en cultures biologiques, et plus particulièrement du désherbage mécanique en grandes cultures et en maraîchage. Une bonne maîtrise des adventices est généralement le fruit d'une stratégie globale combinant diverses techniques choisies pour leur adaptation au contexte pédoclimatique et aux cultures mises en place (sur la parcelle à l'instant t, mais également dans la rotation), ainsi qu'en fonction des objectifs de l'agriculteur. Parmi ces techniques, le désherbage mécanique n'est pas souvent le levier principal mobilisé, mais il présente une solution complémentaire d'autant plus intéressante que les outils disponibles sont de plus en plus nombreux et adaptés à des solutions et pratiques diverses. Ces outils sont aussi de plus en plus prisés par les agriculteurs conventionnels.
Ecimeuse : L'outil de la dernière chance ?
Sarah CHOUPAULT, AuteurLe principe des écimeuses est de sectionner la partie supérieure des adventices pour empêcher la production des graines et leur propagation dans les cultures. Peu répandues jusque récemment, elles commencent à se multiplier, et de nouveaux modèles font leur apparition avec autant de particularités techniques. Les mécanismes sont variés et de plus en plus aboutis. Considérée comme le dernier recours lorsque les mesures de désherbage ont été inefficaces, l'utilisation d'une écimeuse semble remplir l'objectif, mais à quelles conditions et avec quelles conséquences ? Cet article passe en revue les intérêts et les limites de l'utilisation de ce matériel, notamment avec le témoignage d'Anne-Marie Guinamant, polycultrice sur 103 ha à Carnoët (29), et avec celui de Claude Vassart et de Pascal Zoutard, polyculteurs en bio depuis plus de 20 ans, dans l'Eure. Ils expliquent comment ils ont choisi leur écimeuse et comment ils s'en servent.
Guide technique : Produire des légumes biologiques - Tome 3 : Composer avec les adventices
Ce guide technique fournit des éléments de réflexion et des méthodes pour établir une stratégie complète de gestion des adventices en culture biologique de légumes, à travers différents chapitres abordant : La connaissance et la reconnaissance des adventices pour comprendre leur présence et mieux les maîtriser ; La gestion préventive des adventices : limitation de limportation des graines, raisonnement de la rotation et du travail du sol, méthodes prophylactiques ; La gestion curative des adventices : différentes techniques de désherbage et agroéquipements dédiés ; Les principaux éléments de stratégie de gestion des adventices pour la plupart des légumes en agriculture biologique. Cet ouvrage sadresse aux producteurs de légumes, quils soient déjà en agriculture biologique ou quils envisagent de sy convertir, aux candidats à linstallation, mais également aux conseillers agricoles, techniciens, enseignants et étudiants. Ce guide peut être utilisé à la fois par des maraîchers diversifiés et par des légumiers spécialisés.
Pour mieux connaître les adventices
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe Groupe thématique « Gestion des flores adventices » du Gis PICleg a élaboré deux bases documentaires, Infloweb et Geco, sur la gestion des adventices en cultures légumières. Infloweb permet deffectuer une entrée par adventice. Elle contient ainsi différentes informations sur les adventices jugées problématiques en cultures légumières : cycle biologique, sensibilité aux techniques culturales, cartographie de leur fréquence et de leur abondance dans les principales zones de cultures légumières La base Geco procure, quant à elle, une entrée par technique de gestion des adventices (technique préventive ou curative).
La roto-étrille : Un outil complémentaire à la herse-étrille ?
Julien BOURIGA, AuteurLa roto-étrille (ou roto-étrilleuse) est un matériel de désherbage tracté, dont les dents droites (les soleils) travaillent le sol avec un angle de 30 degrés, ce qui a pour effet darracher et de recouvrir les adventices. Son action est donc différente de celle dune herse étrille (la roto-étrille est plus agressive). Elle se passe à laveugle et assez vite (8-12 km/h). Plusieurs producteurs bio des Pays de la Loire lont testée. Ils effectuent un retour dexpérience. Comme pour tout outil de désherbage, son efficacité est maximum si les adventices sont au stade filament ou au stade plantule. Les stades sensibles des cultures sont en revanche à éviter (ex : du stade pointant au stade 2 feuilles pour le maïs), et elle ne pourra plus être utilisée lorsque la culture est trop développée (ex : pas après le stade 5-6 feuilles pour le maïs). En TCS, la roto-étrille tolèrerait mieux les résidus de cultures que la herse étrille, mais les avis restent partagés et une différence est observée suivant les marques. Son coût est assez élevé : 2 500 /m linéaire, soit 30 000 pour une 12 m.
Se passer du glyphosate en interculture, des pistes mises à lépreuve
Julie GUICHON, AuteurSelon une enquête réalisée, en 2019, auprès de 10 000 agriculteurs, 80 % dentre eux ne savaient pas encore comment gérer larrêt du glyphosate sur leur exploitation. Le recours au travail du sol est lune des pistes envisagées, mais il peut engendrer des investissements onéreux et les résultats restent assez dépendants du climat, voire aléatoires pour les systèmes en non labour (strip-till et semis-direct). Un autre levier consiste à sappuyer sur les cultures intermédiaires. Il faut semer tôt et dense (pour éviter le développement des adventices) et surtout bien choisir les espèces : ces dernières doivent se développer rapidement (pour étouffer les adventices) et donc être adaptées aux conditions pédoclimatiques locales. Si le couvert ne se développe pas suffisamment, il faut le détruire dès que possible avant que lenherbement ne devienne ingérable. Lagriculteur doit ensuite trouver la meilleure option pour retrouver une parcelle propre avant dimplanter sa culture de printemps (labourer, travailler le sol superficiellement, retarder la date de semis, changer de culture ). Ces solutions sont plus ou moins accessibles suivant les systèmes (quid de lagriculture de conservation). L'article cite les agriculteurs biologiques, qui se passent de glyphosate : ils ont investi dans du matériel spécifique, ont diversifié leurs rotations et construit des débouchés pour toutes leurs cultures. Cet article est complété par quatre témoignages dagriculteurs, dont deux en bio.
Souchet comestible : Cultures menacées
David EPPENBERGER, AuteurDe plus en plus de producteurs bio sont amenés à lutter contre le souchet comestible. En Suisse, une enquête a été menée auprès de 145 producteurs bio situés dans des zones fortement touchées par cette adventice. Douze dentre eux ont admis avoir du souchet comestible sur leurs terres. Cette enquête a aussi permis de constater que les mesures préventives pour éviter une invasion sont encore trop peu connues. La plupart des contaminations qui passent dune ferme à une autre seffectuent via de la terre restée sur du matériel agricole commun (matériel de travail du sol ou de récolte). Par ailleurs, cette adventice est souvent identifiée et détectée trop tardivement. Pour rappel, si du souchet comestible est détecté sur une parcelle, le bon réflexe est de déterrer tous les plants. Il ne faut pas recourir à du désherbage mécanique car ce dernier accentue la propagation du souchet en fragmentant ses tubercules. Il est aussi recommandé de modifier la rotation, dimplanter une prairie temporaire ou une jachère.
Le vulpin, la graminée la plus fréquente
Juliette MICHEL, AuteurLe vulpin est une adventice couramment présente dans les céréales dautomne. Cette graminée annuelle a une production semencière allant jusquà 3 000 graines par pied, mais la durée de vie de ses graines est assez faible (taux annuel de décroissance de 84 %). Son apparition est favorisée par une proportion importante de cultures dhiver dans les assolements, par les semis précoces et par les TCS. Il est donc important dintroduire des cultures de printemps dans les rotations culturales. Pour limiter son apparition, il est aussi conseillé de labourer tous les 3 à 4 ans, de déchaumer ou deffectuer des faux-semis couplés à un semis tardif.
Désherbage mécanique du maïs en bio : Les clés de la réussite
Adrien LISEE, AuteurEn bio, le contrôle des adventices est primordial pour réussir une culture de maïs. La maîtrise de lenherbement commence dès la phase de préparation du sol. Elle doit permettre déliminer les mottes qui peuvent gêner le passage des outils de désherbage mécanique. Commencer ce travail du sol dès le début du printemps laisse également le temps de réaliser des faux semis. Le choix de la date de semis est aussi stratégique : en bio, les semis sont souvent réalisés deux à trois semaines plus tard quen conventionnel. Une densité de 90 000 à 100 000 grains/ha permet de compenser les pertes liées au désherbage mécanique. Un semis profond (5 cm) permet deffectuer un premier passage doutil avant la levée. Un premier passage de herse étrille (ou de herse rotative), à 2 ou 3 cm de profondeur, est souvent réalisé lorsque le maïs commence à germer. Un second passage, facultatif, est réalisé à laide dune houe rotative au stade 2-3 feuilles. Deux à trois passages de bineuse sont ensuite réalisés pour désherber entre les rangs (ils peuvent être effectués tant que le maïs ne dépasse pas 70 cm de hauteur). En fin d'article, litinéraire technique pratiqué à lEARL des Deux Ruisseaux (Loire-Atlantique) permet dillustrer concrètement la gestion des adventices en culture de maïs.
L'électricité, une nouvelle piste pour le désherbage
Véronique BARGAIN, AuteurÀ létude depuis les années 80, le désherbage électrique fait de nouveau lobjet de recherches. Il consiste à faire passer un courant électrique de haute tension à travers la plante afin de faire éclater ses cellules. Un temps de contact de 0,01 à 1 seconde est suffisant suivant le type dadventice, son stade de développement et sa densité. Le courant est créé par un générateur relié à la prise de force dun tracteur. Il entre en contact avec les parties aériennes des plantes à laide dune électrode positive. Une électrode négative le récupère et ferme le circuit électrique. Lefficacité du désherbage électrique dépend de la biomasse, de sa nature, de lhumidité et de lénergie appliquée. Le matériel le plus avancé dans son développement est le Xpower (appelé Électroherb avant quun accord de distribution soit signé entre Zasso et CNH). Cet outil peut atteindre 3 000 Watts. Il mesure 3 m de large et est proposé pour le désherbage en plein, la destruction de couverts et le défanage des pommes de terre. Zasso-CNH mène actuellement des essais pour créer un outil inter-rang et un outil inter-cep pour la viticulture.
Gestion des adventices vivaces en Agriculture Biologique
Agro-Transfert Ressources et Territoires a publié, dans le cadre du projet VivLéBio, un guide sur la "Gestion des adventices vivaces en Agriculture Biologique". Ce document traite surtout du chardon, du laiteron des champs et du rumex. Il rassemble les connaissances issues de la bibliographie (scientifique et technique), ainsi que les expériences de terrain et les idées des conseillers et des agriculteurs partenaires du projet. Il est destiné aux conseillers agricoles et aux agriculteurs en vue de : - Donner des clés de compréhension des adventices vivaces ; - Donner des clés de décision pour réussir à maîtriser les adventices vivaces dans la rotation de cultures ; - Donner des idées pour la mise en uvre de nouvelles pratiques, pour améliorer la maîtrise des adventices vivaces. VivLéBio "Gestion des VIVaces et insertion de Légumes plein champ dans les systèmes de culture BIOlogiques" est un projet financé par le FEDER, la région Hauts-de-France et les Agences de leau Seine-Normandie et Artois-Picardie, coordonné par Agro-Transfert, en partenariat avec les Chambres dagriculture de lAisne, de la Somme, de lOise et du Nord-Pas-de-Calais, Bio en Hauts-de-France, lUNILET, le Pôle Légumes Région Nord et lINRA.
Le nouvel âge du désherbage
Maude LE CORRE, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte conventionnel de suppression du glyphosate, ce cahier de Réussir Fruits & Légumes fait le point sur les alternatives aux herbicides chimiques utilisables sur fruits et légumes. Certaines dentre elles sont déjà bien utilisées par les agriculteurs biologiques (désherbage mécanique, faux-semis, paillage et mulch, couverts végétaux ) ou connues (désherbage thermique, pâturage danimaux dans les vergers, solarisation, occultation). Des focus sont également réalisés sur la robotique et sur la lutte biologique (notamment sur des bioherbicides à base de champignons, de bactéries ou dinsectes). La gestion du stock grainier du sol, ainsi que les plantes exotiques envahissantes sont aussi abordées. Une bande dessinée reprend également lhistoire du désherbage. Par ailleurs, une étude sociologique vise à cerner la perception des plantes spontanées en milieu urbain.
Loccultation pour lutter contre le souchet
Aude LUSETTI, AuteurAude Lusetti, responsable du programme Légumes à la Sica Centrex, présente les résultats de deux essais effectués en 2016 et 2017 pour tester lefficacité de loccultation contre le souchet. Pour cela, des bacs ont été ensemencés au printemps 2016 avec cette adventice. Différentes bâches doccultation (une bâche noire de 190 microns, une blanche de 190 microns et une grise de 140 microns) ont été apposées de juillet à septembre 2016, sauf pour les bacs témoins. Un comptage des plants de souchet a ensuite été effectué en juin 2017, neuf mois après le retrait des bâches. Dans les bacs témoins, le nombre de plants de souchet est passé de 124 en juillet 2016 à 600 en juin 2017. Au contraire, le nombre de plants de souchet a largement diminué pour les différentes modalités testant des bâches doccultation, avec une efficacité comprise entre 94 et 99 %. Dautres matériels doccultation plus communs (un paillage polyéthylène noir 25 microns, un paillage biodégradable 15 microns et la même bâche noire de 190 microns quen 2016) ont été testés en 2017 avec un protocole similaire. Les comptages ont également démontré lefficacité de ces matériaux : malgré un risque de perçage des paillages polyéthylène et biodégradable, le développement du souchet a été freiné et la mortalité des bulbilles a été favorisée.
Les paillages biodégradables : des avantages et des inconvénients variables
Renaud PRADON, Auteur ; Dominique BERRY, AuteurTous les paillages biodégradables ont un point commun : celui de se décomposer dans le sol. Toutefois, suivant les modèles, de nombreuses caractéristiques diffèrent (facilité de pose, longévité, composition, prix ). Quatre dentre eux ont fait lobjet dune démonstration au salon Tech&Bio 2019 : deux à base dacide polylactique (PLA), un en papier, et un en chanvre et lin (Géochanvre). Seul le Géochanvre est composé uniquement de matériaux naturels. Les paillages en PLA et en papier contiennent des liants ou des résines dorigine fossile. Selon les normes, ces paillages sont entièrement biodégradables, mais il est possible de sinterroger sur la présence déventuels sous-produits de dégradation persistants. La longévité des paillages biodégradables est en moyenne de 3 à 6 mois. Pour les cultures pérennes, ils peuvent avoir des durées de vie de 2 à 3 ans. Leur coût est, par contre, au minimum deux fois plus élevé que les paillages plastiques traditionnels. En parallèle de larticle, un encart effectue un point sur la modification du guide de lecture (juillet 2019) quant à lorigine des matériaux utilisables en AB pour lutter contre lenvahissement des mauvaises herbes.
Les paillages biodégradables sétalent
Guy DUBON, AuteurLusage et loffre de paillages biodégradables se développent. Toutefois, cette alternative au paillage plastique ne représente quun pourcent du marché européen des films de paillage. Leur utilisation est nettement plus importante chez les producteurs bio. Une démonstration de quatre paillages biodégradables a eu lieu lors de lédition 2019 du salon Tech&Bio : deux à base dacide polylactique (PLA), un en papier et un autre en chanvre et en lin. Latelier de démonstration a été loccasion deffectuer un point sur leurs caractéristiques : facilité de pose, composition, prix, longévité Ils sont généralement annoncés pour des longévités de 3 à 6 mois, mais de nombreux facteurs peuvent influencer leur dégradation : le rayonnement UV, la température, le taux dhumidité, les contraintes mécaniques quils peuvent subir, la quantité doxygène du sol Il est donc préférable de se rapprocher des références acquises en station dexpérimentation ou de réaliser soi-même des essais. Dans le Sud-Est de la France, le programme Icap (piloté par lAprel) a dailleurs pour objectif deffectuer un inventaire et de caractériser les paillages biodégradables en cultures légumières. Un autre projet, conduit par le CPA (Comité des Plastiques en Agriculture), porte plus spécifiquement sur les films biodégradables en culture de melon.
La Ravenelle, adventice à éviter !
Domitille POULIQUEN, AuteurLa Ravenelle (Raphanus raphanistrum) est une adventice assez répandue dans les champs (cultures de céréales, de colza, etc.). Cette plante annuelle appartient à la famille des brassicacées. Elle est dailleurs parfois confondue avec la moutarde des champs. Elle lève principalement au printemps et en automne et a une croissance rapide. Chaque plant peut donner entre 500 et 10 000 graines, ces dernières ayant une durée de vie comprise entre 6 et 8 ans (leur taux annuel de décroissance est de 50 %). Cette plante bioindicatrice indique souvent un sol tassé, riche en bases (excès damendement calcaire) ou à fort contraste hydrique. Pour limiter son apparition, il est important de mettre en place une rotation diversifiée qui comprend beaucoup de céréales dhiver et qui évite un retour trop fréquent du colza. Il est également recommandé de réaliser des faux-semis et deffectuer un labour occasionnel.
Robots en cuma, c'est possible !
Emmanuelle BORON, Auteur ; Raphaëlle POISSONNET, Auteur ; Pierre CRIADO, AuteurDans la Drôme, la cuma des Marais est la première en France à sêtre dotée dun robot de désherbage (robot Oz de chez Naïo ). Cette cuma a été initiée en 2017 et compte neuf adhérents (maraîchers, arboriculteurs et grandes cultures semencières). 90 % dentre eux sont en agriculture biologique où le désherbage est une étape cruciale et chronophage. Ces producteurs ont fait le choix dinvestir dans le robot Naïo pour diminuer la pénibilité du travail et pouvoir se consacrer à dautres tâches. Naïo désherbe mécaniquement et de manière autonome un hectare en huit heures (son autonomie est de dix heures). Il peut aussi embarquer dautres outils (broyeur, herse étrille, cultivateur ) et travailler la nuit (sauf pour le désherbage puisquil a besoin de détecter les nuances de vert). Son utilisation implique toutefois quelques contraintes : un terrain plat, non motteux, sans enherbement, portant et un inter-rang de 65 ou 120 cm. Pour lacquérir, la cuma des Marais a investi 23 000 , dont 30 à 40 % devraient être subventionnés. Son utilisation est facturée à lheure aux adhérents, sur la base dun forfait de 100 heures. Par ailleurs, le Forum international de la robotique agricole sest tenu en décembre 2018, à Toulouse. La question de la cible des innovations y a été abordée et les constructeurs ont confirmé que les cuma font partie de la réponse.
Roto-étrille : Une proche cousine de la herse étrille... et peut-être du pulvé
Mickaël RENOULT, Auteur ; David ROY, AuteurHybride de la houe et de la herse étrille, la roto-étrille est un outil de désherbage qui a 2 modes d'action : 1/ par arrachement des jeunes adventices ; mais, à la différence de la houe et de la herse, elle déplace beaucoup de terre ; 2/ par recouvrement des adventices. Les caractéristiques techniques de cet outil sont décrites. La roto-étrille permet de désherber plus vite et parfois plus large. De plus, sa polyvalence permet de l'utiliser sur de nombreuses cultures : maïs, céréales, protéagineux, légumes de plein champ, betteraves... Les avantages et les inconvénients de cet outil sont expliqués.
Sanve & ravenelle : Les fleurs du mal
Thomas QUEUNIET, AuteurLa sanve (encore appelée moutardier ou moutarde des champs) et la ravenelle sont deux adventices annuelles de la famille des brassicacées que lon retrouve fréquemment dans les champs. La sanve est plutôt présente dans les cultures dhiver (notamment le blé dhiver). Cette adventice a en effet un zéro de végétation inférieur à celui du blé dhiver, ce qui lui permet de prendre plus facilement le dessus sur cette culture. Ses graines sont également très persistantes dans le sol : il faut attendre près de six ans pour que 95 % du stock grainier dune seule année soit détruit. Quant à la ravenelle, elle est encore plus résistante au froid que la sanve. Ces deux brassicacées ont un autre point commun : elle se développent facilement sur des sols où le phosphore est peu présent. Leur biologie leur permet de mieux assimiler le phosphore, elles peuvent ainsi facilement dominer les autres plantes dans les milieux où cet élément est peu disponible. La rotation culturale et le labour sont les principaux leviers pour éviter lapparition de ces adventices. Si elles sont déjà installées dans une parcelle, il est possible de réaliser des faux semis, en les éliminant à laide dun travail du sol superficiel (ex : herse étrille). Pour effectuer un désherbage mécanique lorsquune culture est implantée, il faudra privilégier la rotoétrille avant l'hiver ou la bineuse en inter-rang après l'hiver.
Thierry Legris, dans les Yvelines : Un assolement en évolution
Jean-Martial POUPEAU, AuteurInstallé dans les Yvelines, Thierry Legris cultive 145 ha. La conversion de l'exploitation à l'agriculture biologique s'est faite progressivement, entre 2001 et 2006. Les premières années, l'agriculteur a conservé une rotation courte, intégrant pour deux tiers des cultures d'hiver et pour un tiers des cultures de printemps. Toutefois, malgré des opérations de désherbage mécanique répétées, la pression des adventices est très vite devenue problématique, notamment avec de fortes présences de folle-avoine, de gaillet et de vulpin. Afin de renverser la tendance, Thierry Legris a apporté plusieurs ajustements à son assolement et à ses pratiques, et ce, de manière la plus adaptée possible aux différents types de sols qui constituent son parcellaire : introduction de la luzerne, semis du blé uniquement derrière des légumineuses (luzerne, lentille, féverole) ou parfois derrière une association pois fourrager-triticale, etc. La présence de maïs dans l'assolement, culture d'été relativement facile à conduire dans les conditions pédoclimatiques de l'exploitation, permet également de lutter contre la folle-avoine en cassant le cycle de l'adventice. Thierry Legris s'est par ailleurs essayé aux techniques culturales simplifiées mais sans succès.
L'abandon du glyphosate a un coût - Michel Roesch : "La bonne santé des sols permet de gagner contre les adventices"
Christian GLORIA, AuteurMichel Roesch est cultivateur dans le Bas-Rhin. Dans un contexte où les agriculteurs conventionnels sont à la recherche d'alternatives au glyphosate, il témoigne sur la gestion des adventices dans son système en techniques culturales simplifiées (depuis 2004) et en agriculture biologique (depuis 2010). Les couverts végétaux y tiennent une place très importante : ils permettent d'étouffer les mauvaises herbes mais participent aussi à la bonne santé du sol, essentielle pour que les cultures principales soient vigoureuses. L'agriculteur décrit l'ensemble des opérations mécaniques qu'il effectue entre un blé et un maïs. Pour lui, c'est la combinaison de plusieurs pratiques qui permettra de se passer du glyphosate.
Agricultural residues are efficient abrasive tools for weed control
Manuel PEREZ-RUIZ, Auteur ; Rocío BRENES, Auteur ; Jose M. URBANO, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, la lutte contre les adventices doit passer par des méthodes non-chimiques. Les stratégies qui se développent actuellement mobilisent généralement des outils divers et variés. Certains résidus agricoles, par exemple, pulvérisés sous haute pression, pourraient avoir un effet abrasif. Dans cet article, des essais menés sur huit types de résidus sont présentés : coques damande, pépins de raisin, épis de maïs, noyaux d'olives, fumier de volaille, sable, tourteau de soja et coques de noix. Ces essais, réalisés en laboratoire, visaient les adventices suivantes : l'amarante réfléchie (Amaranthus retroflexus L.) commune en culture de tomate, le chénopode des murs (Chenopodium murale L.) commun en culture de betterave sucrière, et le bleuet (Centaurea cyanus L.) commun dans les oliveraies. Au stade 2-3 feuilles, le taux d'efficacité des résidus utilisés a varié de 30 à 100 % et, dans 88% des cas, le taux d'efficacité a dépassé 80 %. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec les épis de maïs et les noyaux d'olives, avec des efficacités respectives de 93 % et 90 %. Concernant les doses d'application, elles peuvent être très variables d'un résidu à l'autre pour atteindre des niveaux d'efficacité similaires. Cette étude a ainsi permis de démontrer le potentiel de ces résidus de cultures, ligneuses et herbacées, ainsi que de déchets animaux, dans la lutte contre les adventices.
Agriculture biologique : Le contrôle des adventices vivaces
Laurence FONTAINE, Auteur ; Hélène SICARD, Auteur ; Alain RODRIGUEZ, Auteur ; ET AL., AuteurLes rumex et les chardons sont les adventices les plus préoccupantes pour les grandes cultures bio étant donné leur forte capacité de régénération par leur production de graines et leur multiplication végétative. En labsence de contrôle, leur développement est exponentiel et engendre des pertes de rendements et donc des pertes économiques souvent importantes. De plus, lobligation réglementaire détêtage des chardons à la floraison et décimage des rumex montés en graine entraîne aussi de forts coûts en main duvre. Un nouveau projet a ainsi été mis en place (projet CAPABLE piloté par lITAB) afin détudier les conditions de développement des chardons et des rumex, dévaluer les stratégies existantes, den concevoir de nouvelles et délaborer des outils daide à la décision. Il sagira de combiner plusieurs leviers : approche préventive, lutte par épuisement, lutte par compétition, et cela, à différentes échelles spatio-temporelles. Ce projet fera appel à différentes méthodes de production de connaissances (notamment en traquant les pratiques innovantes à la ferme et en co-concevant des stratégies de contrôle avec les agriculteurs) et sera enrichi de la transversalité des enseignements de différentes régions. Les résultats serviront aussi bien aux agriculteurs bio (nouveaux et anciens) quaux conventionnels cherchant à réduire lusage des pesticides.
Une bineuse auto-construite pour le maïs
Frédéric RIPOCHE, AuteurÉleveurs laitiers bio en Loire-Atlantique, les associés du Gaec de l'Herbage ont construit, à partir d'un vibroculteur d'occasion, une bineuse pour leurs 10 hectares de maïs. L'outil, décrit dans cet article, présente l'avantage principal de pouvoir être utilisé facilement par une seule personne.
Couverts végétaux sans herbicide : trois ans pour faire progresser collectivement les pratiques en PACA
Mathieu MARGUERIE, AuteurLes couverts végétaux intéressent de plus en plus de céréaliers et lavandiculteurs en PACA. Des producteurs et des partenaires techniques ont travaillé collectivement sur un projet : "Gestion des couverts végétaux sans herbicide en grandes cultures et plantes à parfum, aromatiques et médicinales en PACA" (3 ans). Ce projet vise à acquérir des références sur limplantation, la gestion et la régulation mécanique des couverts végétaux, dans un contexte climatique exigeant. Une quarantaine de participants ont assisté à la réunion de lancement du projet, en septembre 2017, à Vinon-sur-Verdon (83), essentiellement des producteurs bio (céréaliers ou alternant dans leurs rotations de la lavande ou du lavandin avec des grandes cultures), mais aussi des producteurs non bio, connaisseurs des couverts végétaux. Le projet sera piloté par les agriculteurs eux-mêmes.
Crepis vesicaria : nouvelle venue dans nos prairies
Alexis BILLIEN, Auteur ; Patrice PIERRE, AuteurDepuis 3 ou 4 ans, le Crépide à feuilles de pissenlit (Crepis vesicaria) semble de plus en plus présent dans les prairies bretonnes. Cette astéracée n'est pas toxique mais elle est peu appétente, avec une valeur fourragère faible, et entraîne des refus importants de la part des animaux. Selon son niveau de présence dans une prairie, deux stratégies de gestion sont envisageables : - si elle est présente de manière stable d'une année à l'autre, des fauches précoces, qui cassent son cycle de développement, peuvent limiter sa présence ; - si la situation est plus dégradée, casser la prairie par un labour, puis attendre deux ans avant de réimplanter une prairie peut être nécessaire, afin d'enfouir et épuiser le stock semencier de crépide.
Démonstration à Tech&Bio Ile-de-France : Les écimeuses ont le vent en poupe !
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa démonstration décimeuses lors du salon Tech&Bio Île-de-France a été très suivie, avec plus de 250 personnes au rendez-vous. Cet outil, utilisé pour la gestion des adventices, vise à sectionner lextrémité de ces dernières dans une culture. Pour la démonstration, des écimeuses ont pu être testées sur trois mini-parcelles : lentilles vertes et caméline, lentilles et avoine de printemps, blé de printemps et seigle (ce dernier, plus haut que le blé, a fait office dadventice pour les besoins de la démonstration). Trois constructeurs ont participé à cette démonstration : Bionalan (écimeuse Selac), Just Common Sense (écimeuse Combcut) et Bouillé concept (prototype décimeuse de Romain Jouillé, agriculteur conventionnel en Seine-et-Marne). Chaque constructeur apporte des informations techniques sur son matériel, ainsi que sur les conditions optimales dutilisation. Un bilan de la démonstration est ensuite dressé : Sélac et le prototype de Bouillé Concept font preuve dune très bonne efficacité, notamment sur le seigle. Au contraire, Combcut nest pas à son avantage dans les conditions de lessai en raison de son mode de fonctionnement (le blé et le seigle au stade floraison étaient trop hauts pour Combcut et la machine a coupé les deux céréales).
Le désherbage mécanique du maïs, une alternative au chimique ?
Cindy SCHRADER, AuteurDorian Bourel, éleveur dans le Finistère, a entamé sa conversion à l'AB début 2018. L'une de ses plus grandes craintes concernait l'arrêt de l'usage des produits chimiques, notamment pour la gestion des adventices. Accompagné par le GAB 29, à l'initiative du Syndicat Mixte du Trégor, il a levé ce frein. Pour ce faire, dès 2017, il s'est essayé au désherbage mécanique sur ses maïs. Il a aussi revu ses rotations, qui jouent un rôle important sur le salissement des parcelles. Dorian Bourel a obtenu des résultats satisfaisants avec 3 à 5 passages, ce qui nécessite une certaine organisation pour combiner fenêtre météo favorable et disponibilité de l'entreprise de travaux agricoles qu'il sollicite. Un tableau présente les principales caractéristiques (principe, limite de passage, puissance, temps/ha, vitesse de passage, coût, investissements) de plusieurs matériels de désherbage mécanique (herse étrille, roto-étrille, houe rotative, bineuse).
Dossier : Gérer l'enherbement : Haro sur les adventices
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Élise FAVRELIÈRE, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; ET AL., AuteurUn nouveau programme, « Capable », porté par lITAB, vient de démarrer avec des fonds Casdar et Ecophyto. Il porte avant tout sur le chardon et le rumex, adventices les plus problématiques. Lobjectif est de mieux comprendre leur fonctionnement et de définir des stratégies de lutte efficaces pour les maîtriser. Ce dossier consacré aux adventices fait aussi le point sur un outil daide à la décision dédié aux vivaces (odERA-Vivaces), créé par Agro-Transfert pour les systèmes en Hauts-de-France, ainsi que sur le double-guidage par GPS RTK qui permet de gagner en précision et en confort de travail pour gérer lenherbement, à travers le témoignage d'Olivier Chaloche (Loiret), en bio depuis 20 ans. Différents leviers pour parvenir à maîtriser spécifiquement le chardon sont également présentés. Enfin, Franck Chevallier (Essonne) et Michel Rieu (Gers) livrent les leçons tirées de leur expérience (rotation avec luzerne et féverole pour lutter contre le chardon, remontée du pH et décompactage pour lutter contre le rumex, déchaumages superficiels multiples ).
Effects of 16-Year Woodchip Mulching on Weeds and Yield in Organic Farming
Jialu XU, Auteur ; Martin GAUDER, Auteur ; Wilhem CLAUPEIN, Auteur ; ET AL., AuteurAfin dobtenir des références sur lutilisation dun paillage à base de déchets verts (copeaux de bois issus de haies), pour contrôler les adventices en grandes cultures biologiques, un essai en plein champ a été mené, durant 16 ans, dans le Sud-Ouest de l'Allemagne (station d'expérimentation en AB, Klein Hohenheim). Cet essai longue durée sest appuyé sur une rotation culturale typique des systèmes biologiques, alliant céréales d'hiver, cultures fourragères et légumineuses. Les copeaux de bois ont été produits à partir des haies de la station. Différents volumes ont été appliqués au champ : 0 m3/ha (témoin) ; 80 m3/ha (WCM80) et 160 m3/ha (WCM160). Le développement des adventices (densité au printemps, biomasse à la récolte et stock semencier contenu dans le sol), la température du sol et sa teneur en azote ont été mesurés certaines années stratégiques. Les rendements des cultures ont été enregistrés chaque année. En général, la densité moyenne des mauvaises herbes a été réduite pour la modalité WCM160 (135 plantes/m2) par rapport à la modalité WCM80 et au témoin (respectivement 150 et 160 plantes/m2). Aucune différence significative de rendement (pour les céréales et la féverole) na été observée entre les deux modalités de paillage. En revanche, le rendement relatif des parcelles paillées a légèrement diminué au fil du temps, comparé au témoin. La température du sol et sa variation au cours de la journée étaient plus faibles dans WCM160 par rapport au témoin. Globalement, ces résultats montrent quun mulch de copeau de bois, combiné à une application d'engrais adaptée, peut être un outil efficace pour contrôler le développement des adventices en agriculture biologique, sans engendrer de perte de rendement significative.
Gérer l'enherbement en agriculture de conservation des sols
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn mai 2018, dans le Loir-et-Cher, l'APAD (Association pour la Promotion d'une Agriculture Durable) a organisé une journée technique consacrée à la gestion de l'enherbement en agriculture de conservation des sols. En réunissant chercheurs, techniciens et agriculteurs, l'objectif était de favoriser les échanges et, ainsi, de mutualiser les bonnes pratiques. Quatre des sujets abordés sont repris dans cet article. Tout d'abord, Bruno Chauvel, chercheur en Bourgogne, estime que la gestion des adventices devrait s'établir en fonction des services positifs et négatifs fournis. La seconde intervention a apporté un regard critique sur les connaissances actuelles et les perspectives de recherche concernant la nuisibilité des adventices dans un contexte d'agriculture de conservation. La troisième intervention a présenté le concept de cultures allélopathiques comme alternative au désherbage chimique. Il s'agit de cultures qui produisent des composés phytotoxiques qui limitent notamment la poussée des adventices. Enfin, la dernière intervention concernait le semis direct de cultures de printemps sous couvert végétal roulé, et la complexité de son application en AB.
Gérer les espèces adventices et la flore des linéaires non cultivés : une approche fonctionnelle
Sabrina GABA, Auteur ; Cyrille VIOLLE, Auteur ; Bérenger BOURGEOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | [S.l.] : RMT FLORAD - Réseau Mixte Technologique Gestion de la Flore Adventice en Grandes Cultures et en Vigne | 2018Le 11 décembre 2017, les RMT FlorAd et AgroforesterieS, avec le soutien de la FRB (Fondation pour la recherche sur la biodiversité), ont organisé une journée d'animation conjointe sur l'utilisation de l'approche fonctionnelle pour la gestion de la flore adventice en grandes cultures et en vigne et de la flore des linéaires non cultivés. Ce livret rapporte les principaux résultats de travaux de recherche présentés à cette occasion. Après une introduction à l'approche fonctionnelle, une première partie s'intéresse à la définition des plantes adventices à travers leur caractère fonctionnel en comparaison avec les plantes prairiales, ainsi qu'à travers les traits pouvant renseigner sur l'effet des pratiques agricoles sur la flore des agrosystèmes. Une seconde partie est consacrée aux adventices au service de l'agriculture (exemples en vigne et cultures bananières, question des plantes de service). Une troisième porte sur la réduction des produits phytosanitaires via la régulation des adventices par des cultures compétitives, en s'appuyant sur le cas du blé tendre. Enfin, une quatrième partie se penche plus particulièrement sur l'approche fonctionnelle pour les systèmes agroforestiers (espèces adventices dans les bandes enherbées, conception de linéaires sous-arborés).
Gestion durable de la flore adventice des cultures
Bruno CHAUVEL, Auteur ; Henri DARMENCY, Auteur ; Nicolas MUNIER-JOLAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage collectif est consacré à la gestion durable des adventices en agriculture. Il présente létat des connaissances actuelles sur la biologie des plantes adventices, la diversité des techniques de gestion et les processus de régulation naturelle. Il est structuré en trois parties portant respectivement sur les connaissances de base sur les "mauvaises herbes", la description des techniques de gestion durable de la flore adventice et diverses études de cas. Louvrage reflète la pluralité des points de vue sur la flore adventice qui sexplique par la diversité des disciplines concernées et par les divergences de perception des effets négatifs ou bénéfiques de ces plantes sauvages des champs.
Gestion des rumex en agriculture biologique
Vincent VIGIER, AuteurCet article présente Rumex acetosela (sols sur lesquels il se développe, mode de multiplication) et les pratiques en agriculture biologique permettant de prévenir son expansion (compostage du fumier, limiter les apports de matière organique sur prairies, éviter le tassement et le surpâturage...) ou de faire baisser sa densité (fauche et pâturage intensif, espèces prairiales couvrantes...).
Gestion des vivaces : Ne pas les laisser se multiplier
Céline ROLLAND, AuteurÉlise Favrelière, d'Agro Transfert, est revenue, au cours d'une formation, sur la gestion des vivaces en cultures bio, en s'appuyant sur une étude menée dans les Hauts-de-France. L'article reprend les points importants de son intervention, en particulier les stratégies de lutte efficaces contre le chardon et contre le rumex (stratégie d'épuisement des réserves stockées par le chardon dans ses racines, arrachage), et les moyens de prévention.
Des huiles végétales qui éradiquent les adventices
Clara DE NADAILLAC, AuteurEn Allemagne, une équipe de chercheurs de l'Institut d'ingénierie agricole de l'Université de Bonn s'est interrogée sur l'usage d'huiles végétales chaudes pour lutter contre les adventices. Une centaine d'huiles ont été testées. Parmi elles, celles de colza et de tournesol ont présenté les meilleurs compromis entre caractéristiques mécaniques, thermophysiques et économiques. Ces recherches ont aussi porté sur l'outil de pulvérisation le plus adapté (forme et taille des buses, dosage ), avec des résultats concluants en laboratoire : les adventices au stade plantule sont éliminées après une pulvérisation d'huile à au moins 150°C sur leur centre de croissance. Ces essais devraient se poursuivre pour préciser, entre autres, la quantité d'huile nécessaire, ainsi que sa température.
Impact de la biofumigation sur la levée printanière des mauvaises herbes
La gestion des adventices en agriculture biologique reste encore aujourd'hui un point sensible. Au Canada, l'IRDA, l'Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, a mis en place des essais pour tester l'efficacité de la biofumigation sur les levées printanières d'adventices. Cette technique consiste à permettre la diffusion dans le sol de molécules toxiques, comme les isothiocyanates, issues d'une réaction enzymatique qui se produit lors de la décomposition des plantes de la famille des brassicacées, comme la moutarde. Cinq combinaisons différentes d'engrais verts, implantés au printemps et à la fin de l'été, ont été comparées : moutarde/moutarde, moutarde/avoine, avoine/moutarde, avoine/avoine, témoin enherbé sans engrais vert. Globalement, les résultats montrent une forte variabilité, fortement dépendante des conditions de réalisation de cette pratique (conditions environnementales, variations saisonnières d'une année à l'autre, disponibilité du soufre dans les sols...). Ainsi, des conditions particulières de réalisation sont à respecter pour optimiser l'efficacité de la technique. Par ailleurs, dans un essai réalisé en parallèle en laboratoire, l'IRDA a mis en évidence une certaine capacité d'adaptation des graines d'adventices aux isothiocyanates. En effet, les graines qui survivent à une première biofumigation produisent des plantes dont les graines seront globalement plus résistantes à une nouvelle biofumigation.
Interférence de la moutarde biofumigante avec les mauvaises herbes
La biofumigation est une technique culturale utilisée dans le cadre de la lutte contre des pathogènes du sol (nématodes notamment) mais qui peut aussi jouer un rôle dans la gestion des adventices. Elle consiste en la mise en place dun engrais vert à base de brassicacées, plantes qui sécrètent des composés allélopathiques dans le sol pendant leur culture, ainsi que des composés organiques volatils toxiques lorsquelles sont fauchées et enfouies. LInstitut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA, Canada) a évalué, de 2014 à 2016, leffet sur les adventices de différentes combinaisons dengrais verts, à base de moutarde et davoine, semés au printemps et à la fin de lété. Lobjectif était notamment de faire le lien entre le pouvoir biofumigant de telles cultures et leur capacité à entrer en compétition avec les adventices. Ce dispositif expérimental était conduit en agriculture biologique. Les principaux résultats, rapportés dans cet article, montrent que la compétition avec les adventices est dautant plus forte que le potentiel biofumigant est élevé.
Moutardier, sanve ou ravenelle ?
Thomas QUEUNIET, AuteurPour bien lutter contre les adventices, on dit souvent quil faut commencer par connaître leur biologie. Cet article sintéresse à la sanve (Sinapis arvensis), synonyme de moutardier ou moutarde des champs, et à la ravenelle (Raphanus raphanistrum), issues toutes les 2 de la famille des Brassicacées, et que lon retrouve parfois en nombre dans les cultures. Quindique leur présence, comment les gérer en tant quadventices, en préventif et en curatif ?
Nouveaux systèmes de sarclage : Précis, mais pas encore utilisables partout
Hansueli DIERAUER, AuteurLe sarclage demande une grande précision. Le manque defficacité sur les lignes reste le principal problème de cette technique. Le confort de travail est par contre augmenté avec le développement des outils à pilotage automatique. Des systèmes pilotés par caméra sont déjà utilisés depuis dix ans. Il nest pas facile de déterminer à partir de quelle durée dutilisation annuelle un tel investissement vaut la peine : le système de guidage augmente le confort mais le résultat obtenu est le même quavec un guidage manuel. Plus avancés, les systèmes de guidage par satellite (RTK) permettent de travailler même en conditions poussiéreuses et de nuit en avançant théoriquement à 12 km/h. Le conducteur gagne encore en confort de travail en ayant moins besoin de surveiller quavec les caméras. Un autre avantage est quil est possible de commencer à sarcler avant les autres systèmes (avant que les caméras ou lil humain n'arrivent à identifier les lignes). Des robots de désherbage avec reconnaissance optique permettent de sarcler les mauvaises herbes sur les lignes. La reconnaissance des adventices nest, par contre, pas encore au point pour toutes les cultures. Selon la société Ecorobotix (fabricant de robots), il faudra encore 5 à 10 ans pour que les procédés biocompatibles (eau chaude, électricité, chaleur, pression) soient capables denlever sélectivement les adventices en quelques secondes.
Séquiper : Zasso : un coup de jus pour le désherbage
G. LANDAIS, AuteurTémoignage de Benjamin Ergas, lun des directeurs du groupe Zasso basé en Suisse, sur lElectroherb, un prototype dengin tracté électrique pour lutter contre les adventices en grandes cultures et en vigne. Cette machine est composée dun générateur et de deux rampes conductrices délectricité en contact avec les adventices. Le courant fait exploser les vaisseaux racinaires des plantes qui sèchent ensuite rapidement. Dans cet article, des détails sont apportés sur la conception de cette machine, notamment sur les dispositifs mis en place pour assurer un bon contact de ces rampes avec les adventices tout en évitant les pertes délectricité au sol. Les résultats des tests liés aux coûts dutilisation sont aussi présentés (5 à 20 L/ha de carburant), tout comme les résultats des essais menés sur limpact sur la vie du sol (les lombrics et la vie microbienne du sol ne semblent pas impactés en raison dun temps de contact très court). LElectroherb est présenté comme une alternative au glyphosate et présente lavantage davoir moins de contraintes que les herbicides en termes dhumidité et cet outil est plus performant en conditions sèches pour éviter que le courant électrique ne se dissipe en surface. Le groupe Zasso continue à le développer et travaille sur son offre tout en sachant que cette technologie répond au plan Écophyto et que des subventions faciliteront sûrement linvestissement pour les agriculteurs.
Contamination par des adventices
Marion SCHILD, Auteur ; Bennan TONG, AuteurDes contaminations par des alcaloïdes tropaniques dans les céréales ont posé des problèmes dernièrement en Suisse. Afin déviter les contaminations des aliments, la maîtrise des adventices toxiques contenant ces substances (Stramoine, Belladone, Jusquiame noire, Séneçon jacobée) est nécessaire. Le risque de contamination par de la sève, en plus des graines, est détaillé, ainsi que limportance de réaliser un passage de contrôle avant la récolte pour éliminer les adventices. Lexemple d'Herbert Hansi, qui cultive de la menthe en Autriche et élimine une adventice responsable de contaminations aux alcaloïdes purrolizidiniques en exportant les plantes des parcelles, est présenté. Le témoignage de Günter Prinz, responsable qualité chez Sonnentor Kräuterhandels gesellsschaft mbh, en Autriche, aborde le manque de connaissances sur les alcaloïdes toxiques.
Désherbage : La ferme détermine le matériel
Anne-Laure CHAUVEL, AuteurLa maîtrise du désherbage est un enjeu fort en maraîchage au niveau technique et économique et nécessite délaborer une stratégie globale sur sa ferme. Une vingtaine de maraîchers des Côtes dArmor se sont retrouvés et ont pu échanger sur le désherbage autour de trois témoignages dagriculteurs et dune démonstration de matériel. Cet article revient sur ce partage dexpériences : - la standardisation des écartements des cultures de plein champs pour les légumes buttés, - les techniques et outils manuels utilisés pour les cultures sous abri, - la nécessité danticiper les travaux de lannée suivante, - le besoin de regrouper les travaux de préparation du sol et de faux semis pour optimiser le temps passé à la culture, - les astuces telles que lutilisation dun tracteur tondeuse avec remorque permettant de tondre les allées lors des récoltes, - les erreurs commises les plus fréquentes (agronomiques ou de matériel) Ces échanges ont permis aux participants davoir des pistes de réflexion, des idées à adapter à leurs fermes. A noter quun guide a été réalisé sur le désherbage en maraîchage par la Commission Maraîchage Grand Ouest.
Les écimeuses ont le vent en poupe
Ludovic VIMOND, AuteurLécimage des adventices est une pratique de « rattrapage » de plus en plus utilisée en cultures céréalières, bio et conventionnelles. Cet article expose lévolution des outils utilisés, de lauto-construction à partir dautres outils à la fabrication par des constructeurs. Il présente les différents modèles actuellement sur le marché, ainsi que les perspectives dinnovations telles que lexportation des adventices coupées pour éviter leur maturation au sol. Un encart met en avant les expériences en termes décimage de Christophe Vallon, céréalier bio dans les Yvelines, et de son voisin, Rick Vandooren, céréalier, meunier et boulanger en bio. Ils ont commencé par une écimeuse auto-construite avec une écimeuse-rogneuse viticole. Aujourdhui, ils utilisent un outil construit par lentreprise Bionalan et devraient tester prochainement une écimeuse intégrale, avec exportation des adventices fauchées.
Le Grass Killer peut mieux faire
Xavier DELBECQUE, AuteurEn Gironde, une démonstration de désherbage intercep avec le Grass Killer a été réalisée. Cet outil désherbe à laide deau sous pression. Lors de lessai, le désherbage était efficace, mais la reprise des adventices est rapide, à cause dun travail en profondeur insuffisant qui ne vient pas à bout des racines adultes et dune pression d'adventices forte lors de lessai. De plus, les allers-retours pour les remplissages peuvent être un frein pour les parcelles éloignées. Niveau sécurité, l'outil est bien équipé. L'entretien nécessaire est limité. Le coût du modèle testé (1000 litres) est de 41 500 euros, des aides devraient être disponibles pour lachat de cet outil.
Il y a herse et herse, houe et houe
Pascal BORDEAU, AuteurAgrobio 35 et la Fdcuma ont organisé une démonstration de matériels de désherbage mécanique en Ille-et-Vilaine. Elle a permis de mettre en évidence des différences entre des outils de même famille : deux houes rotatives (la Pietro Moro et la Ferju), deux herses étrilles (une Hatzenbichler et une Grégoire Agri) et deux roto-étrilles, famille lancée par Annaberger et reprise par Einböck.
Un lit de désherbage "made in Hauts-de-France"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans les Hauts-de-France, suite à la demande d'une Cuma spécialisée en agriculture biologique, François Maréchal a imaginé et construit un lit de désherbage (ou bed weeder) automoteur et électrique. Ce modèle, le premier 100 % français, est adaptable à plusieurs cultures grâce à une voie variable de 1,5 à 2 m et une hauteur de plancher réglable sur 35 cm. Il peut accueillir jusqu'à neuf travailleurs en position allongée.
Quid du robot de binage ?
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe robot de binage est une innovation récente en matière de désherbage mécanique. Déjà employé en maraîchage, son utilisation en grandes cultures semble possible, au vu des recherches menées par les constructeurs. Cet article présente les projets des marques Carré, avec le robot Anatis, utilisé en maraîchage ; Naïo Technologies, qui propose une version grandes cultures du robot Dino, et EcoRobotix, marque de robot conçu pour les grandes cultures. Encore au stade de recherche-développement pour le désherbage sur céréales, lutilisation de robots devrait se développer.
Des robots qui garderont les parcelles propres
Valérie NOËL, AuteurLes robots de désherbage ont tout dabord été mis au point pour le maraîchage, avant dêtre adaptés pour les grandes cultures, afin de répondre à la demande. Des premiers modèles commercialisés devraient voir le jour dans les champs de grandes cultures. Actuellement, trois modèles sont disponibles ou en cours de recherche : Dino, de Naïo Technologies ; Anatis, conçu par Carré ; et le robot autonome Ecorobotix. Les deux premiers, disponibles à la vente en 2017, sont basés sur un désherbage de linter-rang. Anatis devrait prochainement intégrer une fonction de désherbage du rang. Ecorobotix devrait être commercialisé courant 2018. Basé sur un désherbage sur le rang et en inter-rang, il se place sur un créneau peu développé : les betteraves, le colza et les prairies. Actuellement, le robot dEcorobotix est combiné à une application localisée dherbicide, incompatible avec lagriculture biologique, mais lentreprise travaille sur un modèle utilisable en bio (sans recours aux produit chimiques). Des tests au champ sont en cours sur la campagne 2017. Cependant, aussi bien pour les constructeurs que pour beaucoup de conseillers, lutilisation des robots doit venir en complément des stratégies de désherbage classiques.
Des solutions pour lutter contre l'enherbement
Véronique BARGAIN, AuteurAu Sival, des entreprises ont présenté de nouveaux matériels de désherbage mécanique ou thermique, de désinfection des sols et de paillage : diffuseur thermique de désherbage sur le rang et de calcination des spores de tavelure en arboriculture ; géotextiles et paillages non tissés biodégradables, à base de chanvre ; bineuse pour biner sur le rang ; automate de désinfection des sols à la vapeur ; bineuse spécifique à la culture de petits fruits ; tracteur porte outil adapté au plein champ.
« L'agronomie peut aider à la gestion des mauvaises herbes »
Guy DUBON, AuteurAlain Rodriguez, ingénieur Acta spécialisé en malherbologie et désherbage, explique, dans cet interview, comment l'agronomie peut aider à mieux gérer les adventices. Pour bien identifier les leviers à mobiliser, il convient avant tout de comprendre le fonctionnement des adventices, et plus particulièrement de leurs mécanismes de conservation dans le sol et de levée : types et durées de dormance, impacts directs et indirects sur les cultures, quantité et fonctionnement du stock de graines, etc. Selon l'expert, la combinaison labour-rotation constitue le pilier agronomique de la lutte contre les adventices. Il peut être associé avec d'autres techniques, comme le déstockage et/ou le faux-semis.
L'allélopathie pour une agriculture durable
Morgane LAMOTE, AuteurLe potentiel allélopathique de certaines plantes peut être utilisé dans les programmes de biocontrôle visant à éliminer les adventices et contrôler les plantes invasives. Le protocole visant à démontrer le mécanisme allélopathique dune plante comprend plusieurs étapes : observation de leffet sur la croissance de la cible, isolement et caractérisation des composés, essais in vitro puis essais in situ. La plupart des métabolites secondaires des plantes à effet allélopathique sont des phénols (solubles dans leau), le deuxième groupe étant les terpénoïdes, produits pour la seule défense de la plante, suite à un broutage ou à des attaques de pathogènes. Dautres classes de métabolites secondaires possèdent des activités allélopathiques, comme les alcaloïdes ou les huiles essentielles. Plusieurs mécanismes daction sont répertoriés (sur la photosynthèse, la croissance ). Ces propriétés pourraient être plus utilisées, dans le contrôle des adventices, la protection ou lamélioration de la croissance des plantes. Déjà, plusieurs herbicides biologiques sont à base dacide pélargonique, une substance que lon retrouve dans le géranium.
Biologie et moyens de gestion des adventices vivaces sans herbicides : Fiches thématiques
Élise FAVRELIÈRE, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; E. BÉTENCOURT, Auteur | ESTRÉES MONS (2 Chaussée de Brunehaut, 80 200, FRANCE) : AGRO-TRANSFERT RESSOURCES ET TERRITOIRES | 2016La maîtrise des adventices vivaces est une problématique majeure des producteurs en agriculture biologique, et parfois un frein à la conversion. Dans le cadre du projet « Agri-Bio », Agro-Transfert Ressources et Territoires et ses partenaires ont réalisé des fiches techniques synthétisant les connaissances sur la biologie des adventices vivaces et les moyens disponibles pour les gérer, afin de mettre ces connaissances à disposition des agriculteurs. Ces fiches techniques sont le résultat d'une synthèse de la littérature scientifique et technique complétée par des résultats de pratiques mises en uvre par des agriculteurs en région Hauts-de-France. Elles portent sur 4 espèces d'adventices vivaces (chardon des champs, chiendent rampant, laiteron des champs, rumex crépu et à feuilles obtuses). Pour plus dinformations sur le projet Agri-Bio : http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/.
Désherbage mécanique : Un rattrapage possible grâce à l'écimeuse
Simon BILLAUD, AuteurEn agriculture biologique depuis 2008, Pierre Hedde, agriculteur en grandes cultures dans le nord de la Haute-Vienne, présente son utilisation d'une écimeuse pour un désherbage mécanique tardif dans les céréales et associations céréales-protéagineux. Achetée en commun à la Cuma, avec cinq autres agriculteurs bio, l'outil choisi est une écimeuse CombCut de 6 m de large.
Désherber par occultation
SERAIL, AuteurLorsqu'il est possible de le mettre en place, le désherbage par occultation, qui consiste à couvrir le sol avec un film opaque avant la mise en culture, est une technique alternative efficace de gestion des adventices. Des essais sont conduits en la matière à la station d'expérimentation Sérail (69). L'article fait le point sur cette technique : comment préparer le sol, choisir le type de film à utiliser, la durée de la couverture...
Gestion de l'enherbement en maraîchage : des solutions mécaniques pour toutes les fermes
Christophe DERUELLE, AuteurEnjeu majeur pour les producteurs de légumes et de plantes aromatiques en AB, la gestion des adventices était le thème d'une rencontre technique, en septembre 2016, sur l'exploitation de Dominique Thévenin, maraîcher bio en Haute-Vienne. Des outils adaptés ont été présentés ce jour-là, que ce soit en termes de taille ou de budget, pour de petites exploitations en maraîchage diversifié ou pour de plus grandes structures. Plusieurs sociétés étaient présentes pour assurer la présentation et la démonstration d'une large gamme de matériel, comme le robot bineur "Oz", la herse étrille Treffler ou encore différents types de bâches...
Lutte contre les adventices en AB : Cas des grandes cultures
Yvan GAUTRONNEAU, Auteur ; Joséphine PEIGNÉ, Auteur ; Jean-François VIAN, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS (55 rue Rabelais, 49000, FRANCE) : AEI (Association internationale pour une agriculture écologiquement intensive) | 2016A l'occasion de la sixième édition des entretiens de l'AEI (Association internationale pour une agriculture écologiquement intensive), une présentation a porté sur la lutte contre les adventices en agriculture biologique, plus particulièrement en grandes cultures. Plusieurs méthodes ont été présentées : - le choix des espèces et variétés ; - la rotation ; - le travail du sol, avec notamment les différents types de labour possibles et la technique du faux-semis ; - les précautions à prendre au semis ; - les précautions à prendre en termes de fertilisation ; - le désherbage mécanique ; - le désherbage thermique ; - l'écimage ; - les précautions à prendre à la récolte. Cette présentation a été réalisée conjointement par Yvan Gautronneau (ex enseignant chercheur), Joséphine Peigné et Jean-François Vian (Isara de Lyon), Sarah Obellianne (ex Sedarb), et Laurence Fontaine (Itab).
Maîtriser RUMEX et CHARDONS sans pesticides si possible
Le rumex et le chardon sont deux adventices envers lesquelles la lutte peut savérer difficile. Cette fiche technique permet de comprendre leur biologie, ainsi que les conditions favorables et défavorables à leur développement. Elle présente également lintérêt de la luzerne dans la lutte contre le chardon. Enfin, les témoignages de 2 éleveurs bovins lait en bio, dans les Côtes dArmor, permettent de mettre en avant leurs pratiques vis-à-vis de ces adventices, sans recours aux herbicides : conduite des parcelles et conseils pour maîtriser les vivaces. Il sagit du GAEC de Langren et de lexploitation de Joseph Templier.
Le matériel de désherbage mécanique des vergers
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Le matériel de désherbage mécanique des vergers". Elle présente plusieurs matériels de désherbage mécanique de l'inter-tronc (présentés lors d'une démonstration dans le Rhône) et donne une liste de concessionnaires et distributeurs de machines agricoles.
Naïo Technologies : Deux jeunes ingénieurs créent un robot agricole
Jean-Marie CONSTANS, AuteurL'entreprise Naïo Technologies, fondée par Gaëtan Sévérac et Aymeric Barthes, deux ingénieurs en informatique et robotique, est à l'origine des robots Oz, Dino et Ted. Tous trois sont destinés à réduire la pénibilité de certains travaux agricoles, en particulier le désherbage mécanique. Oz est adapté aux maraîchers, Dino plutôt aux légumiers ayant plus de 10 ha, et Ted aux viticulteurs (robot enjambeur). Conçus à partir des attentes exprimées par les agriculteurs, ces trois robots peuvent travailler dans les champs de manière autonome.
La régulation des adventices à rhizome en agriculture biologique
Les adventices à rhizome sont problématiques en AB. Cette vidéo, réalisée par le FiBL, montre comment les réguler, avec une charrue déchaumeuse ou un cultivateur, en précisant leur action et l'itinéraire technique à adopter.
Un robot désherbeur : Musique d'avenir ou déjà presque au point ?
Markus SPUHLER, AuteurDans le domaine de la robotisation adaptée à l'agriculture biologique, de nombreuses solutions sont déjà en développement. La régulation des adventices, notamment, est un objectif important, parce qu'elle permettrait d'économiser beaucoup de frais de main duvre. En Allemagne, le Bonirop est en cours de développement. Il consiste en une unité mobile sur laquelle il sera possible de monter différentes machines comme sur un tracteur. Pour le moment, le système chargé de différencier la culture et les adventices est encore à l'étude. En Suisse, un prototype de robot de désherbage utilise la reconnaissance d'images et le guidage par GPS et fonctionne avec deux panneaux solaires. Des tests ont été réalisés sur des cultures de betteraves en conventionnel, d'autres sont prévus, notamment en bio. Selon Hansueli Dierauer, conseiller grandes cultures au FiBL, les robots de désherbage ont de l'avenir, et les résultats des tests en betteraves sucrières bio sont très attendus.
Le robot Oz désherbe les cultures
Marion VANDENBULCKE, AuteurL'innovation en agriculture passe, entre autres, par le développement de la robotique. Ainsi, le robot Oz, développé par la société française Naïo Technologies, désherbe mécaniquement et seul les cultures maraîchères. L'agriculteur a juste à paramétrer le robot (longueur et largeur des rangs, écartement inter-rang...) et sera averti par SMS en cas d'anomalies ou à la fin des travaux sur la parcelle. Parmi les points forts mis en avant pour cette innovation, l'article cite : - une réduction du temps et de la pénibilité du travail ; - le déblocage de certains verrous techniques sur cultures de poireaux et carottes. Du côté des points de vigilance, la durée de la batterie et de sa recharge, le temps de prise en main de cet outil par les agriculteurs et le prix d'acquisition sont signalés. Le développement de tels outils pose la question de la place de la robotique, et plus généralement des innovations technologiques, en agriculture. Pour Paul Pampuri, technicien commercial de Naïo Technologies, cela permettra surtout aux agriculteurs de s'affranchir des tâches les plus pénibles.
Robotisation : Il désherbe 7 j/7 en toute autonomie
CULTIVAR, AuteurLa société Ecorobotix a mis au point un robot du même nom destiné à désherber de façon autonome les parcelles : - autonome de par son fonctionnement à l'énergie solaire, deux panneaux photovoltaïques l'équipant ; - et autonome de par les caméras qui lui permettent de travailler seul dans la parcelle en repérant les rangs de culture et les adventices. Deux versions sont disponibles : une pour un désherbage chimique, une autre pour un désherbage mécanique, cette dernière utilisable en agriculture biologique. Il est actuellement disponible pour les cultures de betterave, de colza, et les prairies.
Semis direct sous couvert : Un effet notable sur les carabes et donc les adventices
Cécile WALIGORA, AuteurLes carabes, des insectes auxiliaires des cultures, consomment des limaces, mais aussi des graines d'adventices présentes sur le sol. Depuis plusieurs années, l'Inra de Dijon étudie ce mode de consommation, qui participe à la diminution du stock grainier. Les essais mis en place, en agriculture conventionnelle, ont notamment permis de mettre en évidence l'impact positif du semis direct sous couvert sur la diversité des espèces de carabes. Cela s'avère d'autant plus vrai que la pratique du semis direct est ancienne (à partir de 3-4 ans). La présence de bandes enherbées aux alentours des parcelles est également favorable à la présence des carabes granivores. Suite à ces observations, l'Inra de Dijon se penche désormais sur la possibilité de diminuer les traitements herbicides.
Systèmes polyculture-élevage : Guide Adventices : Les reconnaître pour mieux les gérer
La Chambre régionale dagriculture de Nouvelle-Aquitaine a réalisé ce guide, dans un contexte conventionnel, en partenariat avec les Chambres départementales de la Haute-Vienne, de la Creuse et des Pyrénées-Atlantiques, à loccasion de lappel à projets communication ECOPHYTO 2016. Le guide est destiné aux éleveurs et aux conseillers et vise à optimiser la gestion des adventices grâce notamment à : une identification rapide grâce aux photos et schémas des plantules ; une connaissance de la nuisibilité ; un aperçu de lefficacité des méthodes de lutte (rotation, labour, déchaumages et faux-semis, date de semis, lutte chimique). L'objectif est le maintien des adventices à des densités acceptables à l'échelle de la culture, mais aussi de la rotation.
Les vivaces en agriculture biologique : Des plantes à connaître et à comprendre
Michel DESMIDT, AuteurPour lutter efficacement contre les différentes plantes vivaces indésirables dans les cultures, il faut d'abord bien connaître les biologies, les modes de reproduction et les caractères indicateurs de celles-ci. A partir de ces connaissances, il sera possible de mettre en place des stratégies de lutte par différents moyens à combiner. Quatre exemples sont proposés : chardon des champs, rumex à feuilles obtuses, chiendent rampant et liseron des champs.
Allelopathy for weed control in agricultural systems
Khawar JABRAN, Auteur ; Guslhan MAHAJAN, Auteur ; Virender SARDANA, Auteur ; ET AL., AuteurEnviron 34 % des pertes de rendement sont causées par les mauvaises herbes dans les grandes cultures à travers le monde. Ces pertes de rendement sont plus élevées que celles causées par d'autres ravageurs. L'allélopathie peut être un des outils utilisés pour faire face aux mauvaises herbes. Cet article de synthèse fournit une mise à jour concernant l'application pratique de l'allélopathie pour le contrôle des mauvaises herbes dans les systèmes agricoles. Le seigle, le sorgho, le riz, le tournesol, le canola et le blé ont été documentés comme d'importantes cultures allélopathiques. Ces cultures expriment leur potentiel allélopathique en libérant des substances allélochimiques qui non seulement suppriment les mauvaises herbes, mais aussi favorisent les activités microbiennes du sol. De plus, plusieurs plantes allélopathiques peuvent être cultivées en intercalaires avec d'autres cultures pour étouffer les mauvaises herbes. L'utilisation des cultures et des paillis de couverture allélopathiques peut réduire la pression des mauvaises herbes dans les grandes cultures. La rotation d'une culture habituelle avec une culture allélopathique est une autre méthode allélopathique de contrôle des mauvaises herbes.
Ambroisie trifide : La contenir aux parcelles agricoles
Mathieu LECOURTIER, AuteurSi l'ambroisie trifide est aujourd'hui moins problématique que l'ambroisie à feuilles d'armoise, sa présence se fait de plus en plus forte dans les parcelles agricoles de la région toulousaine, région aux conditions pédoclimatiques favorables à son développement. Afin de contenir son développement, et d'éviter ainsi les difficultés rencontrées avec l'ambroisie à feuilles d'armoise, des solutions agronomiques sont préconisées : - pas de labour en présence d'ambroisie trifide ; - arrachages manuels ; - modification éventuelle des rotations...
Avez-vous la bonne dent contre le chiendent?
L'objectif de la présentation était de faire le pont entre les techniques anciennes de répression du chiendent et les outils modernes disponibles pour mettre en application ces techniques. En introduction, l'auteur rappelle les règles du succès de lutte contre cette mauvaise herbe vivace qui se propage surtout par ses rhizomes : la surface doit être complètement couverte, les passages d'outils doivent être fréquents et il faut être persistant. La technique du labour profond à deux couches est difficile à réaliser aujourd'hui. De plus, elle est énergivore et peu respectueuse de la vie du sol. La destruction d'une prairie par un travail du sol superficiel au début d'une jachère est la méthode à préférer. Elle est difficile à réaliser avec une charrue conventionnelle, car il faut opérer à moins de 10 cm de profondeur. Elle est néanmoins possible avec une charrue déchaumeuse ou avec des outils tels que les déchaumeuses à disques ou à dents. Pour les travaux de hersage qui suivent le travail primaire, il est possible de se procurer des dents spécialement conçues pour bien extirper le chiendent. Par ailleurs, des appareils spécialement conçus pour extirper le chiendent ont été inventés tout au cours du 20e siècle. Ces appareils peuvent être efficaces, mais ils sont coûteux et leur utilisation requiert souvent beaucoup de temps, ce qui les rend moins attrayants.
Compost for Management of Weed Seeds, Pathogen, and Early Blight on Brassicas in Organic Farmer Fields
Deborah A. NEHERA, Auteur ; Thomas R. WEICHTA, Auteur ; Patrick DUNSEITHA, AuteurLes méthodes de production à faibles intrants mises en uvre pour aborder les défis économiques et pour gérer les aspects phytosanitaires des plantes et des graines de mauvaises herbes s'améliorent. L'objectif de cette étude était de démontrer que les normes américaines (NOS) de production de compost sont suffisantes pour l'élimination des agents pathogènes des plantes et des graines de mauvaises herbes. Des quantités connues d'inoculum d'alternariose (Alternaria Brassicinae) et de semences de panic sanguin (Digitaria sanguinalis) ont été enfermées dans des sacs et déposées dans un bac à compost à base de fumier. Le niveau pathogène et la capacité de germination des graines ont été réduits à zéro en suivant les directives NOS à la fin du processus. Ensuite, un essai au champ a été réalisé avec ces composts. Les traitements de compost ont été appliqués après la première culture en tant que paillis selon cette séquence : 1) ensilage de fumier, 2) foin, et 3) feuillus. Des Parcelles sans paillis ont été utilisées comme témoins. Lorsque le compost a été appliqué à un taux de 54,8 tonnes/ha (20 tonnes/acre), le compost fabriqué avec de l'écorce de bois franc a mieux supprimé la vitalité de l'alternariose que les composts provenant du bois, du foin ou de l'ensilage de fumier.
Effet de la jachère de printemps sur la répression du chardon et du laiteron
La jachère de printemps qui consiste à détruire trois fois le chardon ou le laiteron sur une période d'un mois environ permet de réprimer ces mauvaises herbes lorsqu'une culture agressive et sarclée est semée par la suite. De bons résultats ont été obtenus avec le semis de maïs ou de soya après la jachère. Il faut porter une attention spécifique aux plantules de laiteron, en particulier, qui peuvent se développer en grand nombre sous un engrais vert semé après la jachère. Le travail du sol d'automne doit permettre de détruire de telles plantules.
Gérer le chiendent dans l'interculture : Des outils prometteurs à confirmer
Jessica SIMOES, AuteurLe chiendent rampant est une graminée vivace qui se multiplie de manière végétative par ses rhizomes. Cette adventice entre en compétition avec les cultures pour la lumière et les éléments nutritifs. Arvalis - Institut du Végétal s'est penché sur sa gestion en agriculture biologique en étudiant quatre outils de désherbage mécanique. L'objectif : extraire les rhizomes de chiendent du sol afin de les exposer en surface, entraînant ainsi leur dessèchement. Les outils Glypho mulch et Kvik up ont montré les résultats les plus prometteurs, en remontant les plus grands nombres de rhizomes en surface. Toutefois, ces résultats seront à confirmer sur le plus long terme.
Grandes cultures : Bineuses à dents : choix des socs et conditions d'utilisation pour optimiser leur efficacité
David STEPHANY, AuteurEn matière de contrôle des adventices, les types de dents et de socs des éléments bineurs vont déterminer l'agressivité et la profondeur du binage. Plus la dent choisie sera rigide et plus l'angle de pénétration du soc sera important, meilleure sera la pénétration dans le sol. Quatre grands types de socs peuvent ainsi être utilisés. L'article les présente, puis Laurent Raccurt, céréalier en conversion bio à Fareins (01), et Claude Barbet, céréalier bio à Thil (01), apportent leurs témoignages sur l'utilisation de la bineuse à dents et rappellent des points-clés de la réussite d'un binage.
Je désherbe sans produits chimiques ! : Allées, pelouses, potager, massifs fleuris...
Comment désherber et bien contrôler les herbes indésirables sans utiliser d'herbicides chimiques nocifs pour la santé et la planète ? Les solutions existent, dans la cour comme au potager. Elles sont détaillées dans cet ouvrage simple et facile d'accès, issu d'une longue expérience, qui recense les différents lieux à désherber en présentant pour chacun les solutions curatives (pour résoudre les problèmes immédiats) et préventives (pour éviter qu'ils ne réapparaissent) : - autour de la maison : désherber à l'eau bouillante, avec des techniques spécifiques... ; - dans la pelouse : bien choisir son gazon, savoir tondre, éviter l'apparition des mousses... ; - au jardin d'ornement et au verger : pailler au bon moment et avec les bons matériaux, utiliser des plantes couvre-sol... ; - au potager : adopter de bonnes méthodes, organiser les cultures, utiliser des engrais verts... Le panorama est complet, les conseils précis : tout pour désherber sans peine, d'une manière efficace et naturelle, et réduire ainsi la pollution des eaux par les désherbants chimiques.
Long-term feasibility of reduced tillage in organic farming
Laura ARMENGOT, Auteur ; Alfred BERNER, Auteur ; JOSÉ M. BLANCO-MORENO, Auteur ; ET AL., AuteurLes pratiques agricoles telles que le labour émettent des gaz à effet de serre comme le CO2 et le N2O. La réduction du travail du sol pourrait à la fois réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité du sol. Dans cette étude, les chercheurs ont comparé le travail réduit et le travail du sol conventionnel dans une expérience terrain réalisée de 2002-2011 en régie biologique en Suisse. Les rendements des cultures et la flore des mauvaises herbes ont été analysés, avec un accent sur les plantes vivaces et les graminées. Les données sur le rendement, la couverture, la richesse, et la composition de la flore adventice ont été recueillies pour le blé en 2003 et 2009, pour le tournesol en 2004 et 2010, et pour l'épeautre en 2005 et 2011, à travers deux rotations complètes. Selon les résultats, l'abondance des mauvaises herbes était 2,3 fois plus importante en travail réduit du sol, même s'il n'y a pas une augmentation systématique avec le temps. L'abondance moyenne de vivaces a presque doublé avec le temps dans le cas du travail réduit du sol, changeant ainsi la composition de la flore entre les systèmes de travail du sol. Malgré la croissance des mauvaises herbes, les rendements étaient similaires pour le travail réduit du sol et le travail du sol conventionnel. En conséquence, cette étude représente le premier essai à long terme en régie biologique démontrant le travail réduit le du sol améliore la performance environnementale de ce système de culture.
Les mauvaises herbes au jardin
Philippe DELWICHE, AuteurLe contrôle des adventices, dans un jardin biologique, nécessite une vigilance particulière pendant les deux ou trois premières années de culture, mais s'avère ensuite relativement facile. Si elles participent de l'équilibre entre les ravageurs des plantes cultivées et leurs prédateurs, les plantes sauvages, de par leur aptitude à occuper rapidement les sols nus, deviennent de redoutables ennemis du jardinier. Elles peuvent arriver au jardin par différentes voies (fumier, compost, fourrures des animaux, insectes...). La multiplication végétative à l'origine de la propagation des plantes s'opère par différents moyens (marcottes, stolons, racines pivotantes, rhizomes, boutures...). En effet, les organes de réserve des plantes vivaces sont constitués de racines, de rhizomes et de bulbes qu'il faudra soigneusement retirer du sol en allant les chercher le plus profondément possible. Les adventices annuelles se multiplient par leurs graines, qui peuvent rester dormantes pendant de très nombreuses années dans les profondeurs du sol. Les différentes techniques pour venir à bout de ces "mauvaises herbes", selon les variétés de plantes, sont expliquées. Une fois ce travail engagé, il conviendra de mettre en place un entretien régulier et d'"isoler" la partie cultivée du jardin des parties sauvages qui l'environnent.
Nouveautés Désherbeuse mécanique type écimeuse JR 640 et JR 840 ; Marévert®, de nouveaux mélanges d'engrais verts
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe fabricant de matériel JR Agridistribution propose deux modèles d'écimeuse : l'un de 6,40m de largeur, l'autre de 8,40 m. Sur ces deux versions portées repliables, l'écimeuse amène à elle les herbes indésirables en entraînant une lame métallique inversement à l'avancée du tracteur. Autre produit présenté : la gamme de mélanges d'engrais verts Marévert®, de la société Partner and Co. Ces mélanges ont été conçus pour répondre aux besoins des maraîchers, de plus en plus nombreux, qui ne souhaitent plus retourner leurs sols.
Occultation et engrais verts contre les mauvaises herbes en culture maraîchère
Denis LA FRANCE, Auteur ; Sam CHAUVETTE,, Auteur ; François GENDREAU-MARTINEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | VICTORIAVILLE (475 Notre-Dame Est, G6P 4B3, CANADA) : CETAB+ (Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité) | 2015Un engrais vert avoine-pois fourrager, semé début août 2012 après la préparation du sol, a été roulé début octobre. Il a été ensuite, soit laissé sur place comme témoin, soit recouvert de toile d'ensilage ou de toile tissée, pour une occultation prolongée. L'objectif normal d'une occultation est de remplacer le faux semis en laissant lever les plantes nuisibles à la noirceur pour les détruire. Dans le présent projet, un deuxième objectif était testé : l'occultation permet-elle la décomposition de l'engrais vert à un stade suffisamment avancé pour permettre une implantation sans nouveau travail de sol? De plus, quel est l'impact de la technique sur le comportement de la culture ultérieure et sur les plantes nuisibles? En 2013, sur un premier site, du brocoli a été planté sans préparation de sol. Sur un second site, deux passages de rotoculteur ont été effectués sur le témoin, et, pour les deux traitements occultés, une transplantation mécanique a eu lieu sans travailler le sol. Sur le premier site dont le sol est fertile, le rendement a été meilleur avec le témoin, et bon pour les traitements occultés. Sur le second site en culture légumière, pour une première fois, le brocoli fut peu réussi. Le sol non travaillé était plus dur. À peu près toutes les espèces de plantes nuisibles ont été réduites par l'occultation, une réduction de moitié dans l'ensemble. L'engrais vert était suffisamment décomposé fin juin ou début juillet pour permettre une plantation sans préparation de sol. Le souchet comestible, une herbe très difficile à éradiquer, a été fortement réduit par la bâche à ensilage.
Soja associé : Un désherbage à moindre coût ?
Cécile WALIGORA, AuteurLe désherbage du soja, aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle, est un point sensible de la conduite de cette culture. Des ACistes, agriculteurs pratiquant l'agriculture de conservation, se sont alors essayés à l'association de cultures pour lever ce frein technique, à l'image de ce qui est fait sur colza. Cette technique permettrait une meilleure concurrence vis-à-vis des adventices, conduisant à un meilleur démarrage du soja. De plus, le soja est une plante qui s'associe bien, par exemple avec le sarrasin. Enfin, plusieurs techniques d'implantation sont envisageables (semis sous couvert, semis simultané...) laissant ainsi la possibilité aux agriculteurs de s'adapter.
Strategies for Weed Management in Organic Hops, a Perennial Crop
Krista M. DELAHUNTY, Auteur ; Jason C. JOHNSTON, AuteurUne expérience a été conduite au Nord-Est des États-Unis afin d'étudier les meilleures pratiques de gestion des mauvaises herbes dans les petites exploitations. En 2012, une nouvelle houblonnière a été établie sur la moitié d'un terrain et 4 cultivars ont été plantés. 3 approches de gestion des mauvaises herbes ont été comparées: paillis, labour, et aucune action (témoin). L'autre moitié de la houblonnière avait des cultures de couverture de canola. Au printemps 2013, le canola qui a passé l'hiver a été labouré et les rhizomes de houblon ont été plantés aux endroits où étaient le canola et la jachère. La croissance linéaire du houblon a été mesurée sur les 2 ans, ainsi que la masse de cônes pour les plants de 2 ans. Pour évaluer la croissance des mauvaises herbes, la biomasse totale de mauvaises herbes et le pourcentage de couverture ont été mesurés pour chacune des espèces. Selon les observations des chercheurs, le canola n'avait pas eu un effet positif sur la croissance des plantes ou sur la suppression des mauvaises herbes. Le paillage a montré de meilleures capacités de suppression des mauvaises herbes, mais la masse humide des plantes de houblon de 2 ans était en fait plus élevée dans les parcelles labourées. La meilleure pratique peut impliquer une approche mixte de gestion de mauvaises herbes par un labour intensif de printemps, suivi d'un paillage d'été.
Tillage and Planting Date Effects on Weed Dormancy, Emergence, and Early Growth in Organic Corn
John R. TEASDALE, Auteur ; Steven B. MIRSKY, AuteurLe manque de contrôle des mauvaises herbes est un obstacle majeur à l'adoption de pratiques de travail réduit du sol en grandes cultures biologiques. Le travail du sol, la gestion des engrais verts, et la date de semis des cultures sont des facteurs qui influencent l'émergence et le potentiel de croissance des espèces de mauvaises herbes dans ces systèmes de culture. Des chercheurs de l'USDA ont évalué deux pratiques de gestion d'engrais vert de vesce velue, destruction avec un disque et destruction avec un rouleau, à travers plusieurs dates de semis du maïs de début mai à fin juin dans trois essais différents. La dormance de la semence, l'émergence et la croissance précoce des mauvaises herbes ont été déterminées pour les populations d'herbe à poux, de sétaire géante et d'amarante, trois espèces importantes qui émergent du début à la fin des cultures. L'herbe à poux avait l'émergence la plus faible et la dormance la plus élevée des trois espèces à travers toutes les dates de plantation. La sétaire géante avait une émergence plus élevée dans le cas de la vesce commune détruite au rouleau. L'amarante l'émergence la plus élevée et la dormance la plus faible lorsque la destruction de l'engrais vert est réalisée avec un disque en juin. La sétaire géante était l'espèce dominante lorsque l'engrais vert a été détruit par le rouleau, probablement à cause de la germination précoce et son établissement avant le roulage. L'amarante était l'espèce dominante lorsque la destruction est réalisée avec un disque, probablement en raison de taux de croissance élevés dans des conditions chaudes du sol labouré. Cette recherche a démontré que les pratiques de gestion des engrais verts et le calendrier des semis peuvent avoir une influence sur l'établissement des mauvaises herbes.
Trois essais sur trois ans de répression du chiendent
Depuis 2012, le CETAB+ mène différents essais à la ferme de répression du chiendent. Dans une première série d'essais, on cherchait à savoir s'il est préférable de commencer une jachère contre le chiendent à la destruction d'une prairie avec un instrument à dents ou avec un instrument à disques. Après 3 années d'essais sur des sites où les biomasses de rhizomes de chiendent ont été suivies sur plusieurs années, il n'y avait pas de différences entre les deux types d'outils. Cependant, pour des considérations de confort à la reprise et d'énergie utilisée, les disques s'avèrent préférables. De plus, si une culture où le sol est peu travaillé suit la jachère, les rhizomes plus longs laissés par les instruments à dents peuvent favoriser une reprise du chiendent. Dans une seconde série d'essais, on voulait vérifier si l'ajout d'un « désherbeur à barre » (rodweeder) derrière un cultivateur lors des travaux printaniers pouvait aider à la répression du chiendent. En se basant sur la proportion de rhizomes laissés en surface suite au passage de l'outil, il a été déterminé que le rodweeder n'aidait généralement pas à la répression du chiendent. Cependant, son effet était positif avec des densités de rhizomes de 40 à 120 g/m². Dans une troisième série d'essais, on a testé des appareils spécialisés dans la lutte contre le chiendent, le « CMN couchgrass killer » et le « Kvik-Up », pour évaluer leur efficacité dans diverses conditions. Ces appareils n'ont extirpé qu'environ 50 % des rhizomes en moyenne. Cependant, le CMN s'est démarqué sur un des six sites-années alors que les conditions de sol étaient très sèches suite à la récolte d'une céréale. Il a alors permis d'obtenir un taux d'extirpation des rhizomes de 90 %, ce qui a eu un effet durable sur la diminution du chiendent.
Weed Management in Autumn Fresh Market Spinach: A Non chemical Alternative
Marco FONTALLI, Auteur ; Luisa MARTELLONI, Auteur ; Michele RAFFAELLI, Auteur ; ET AL., AuteurLes stratégies de désherbage physiques sont essentielles à la production de légumes biologiques. Une stratégie physique de désherbage a été développée et comparée à une stratégie chimique conventionnelle dans un système agricole intégré de culture d'épinards. L'expérience a été menée sur une ferme dans la vallée de Serchio (Toscane, Italie centrale) en 2004 et 2005, où l'épinard est l'une des cultures les plus importantes. La stratégie physique de contrôle des mauvaises herbes est composée d'un faux semis et des traitements post-levés à l'aide de diverses opérations mécaniques et thermiques. La stratégie de désherbage chimique est composée d'un seul traitement d'herbicide en post-levé utilisant le phenmédipham à 15,8 % en conformité avec les normes de production intégrées en Italie. La performance de la stratégie a été évaluée selon la densité et la biomasse des mauvaises herbes, la main-d'uvre nécessaire et le rendement des cultures. En comparaison avec le traitement chimique, la stratégie physique a nécessité une quantité de travail substantiellement importante (19 vs 6 h/ha). La stratégie physique a réduit la biomasse sèche de mauvaises herbes à la récolte de 50 % et a augmenté le rendement de la culture d'épinards frais de 35 % par rapport au témoin non désherbé. Les stratégies physiques sont donc une alternative valable à l'utilisation d'herbicides dans la culture d'épinards pour le marché frais.
Weed suppressive ability in sole and intercrops of pea and oat and its interaction with ploughing depth and crop interference in organic farming
Annkathrin GRONLE, Auteur ; Heb JUERGEN, Auteur ; Herwart BÖHM, AuteurLa culture pure du pois après un labour à profondeur réduite peut entraîner des problèmes de mauvaises herbes en agriculture biologique. Les cultures intercalaires de pois et de céréales peuvent être une option pour gérer ces problèmes. Cependant, il existe peu de preuves sur leur capacité à supprimer des mauvaises herbes. L'effet de la densité de la culture (pois seul, pois-avoine en intercalaire et avoine seule) et de la profondeur de labour (10-12 vs 25-27 cm) sur l'infestation des mauvaises herbes annuelles et d'autres paramètres étaient étudiés dans des essais terrain réalisés au nord de l'Allemagne. Une expérience complémentaire en pot et un essai biologique ont été menés parallèlement aux expériences terrain. Les résultats montrent que la capacité à supprimer des mauvaises herbes a augmenté du pois seul à l'avoine seule, tandis que le labour superficiel a entraîné une infestation de mauvaises herbes significativement plus élevée que le labour profond. Étant donné que les exsudats racinaires du cultivar d'avoine examinés ont montré une inhibition de la croissance potentielle, l'allélopathie peut également contribuer à la suppression des mauvaises herbes dans l'avoine seule et dans le pois-avoine en intercalaires. Les résultats de cette étude indiquent ainsi que le pois-avoine intercalaire n'est pas en mesure de concurrencer une forte infestation de mauvaises herbes annuelle après un labour superficiel. Néanmoins, en raison de leur bonne capacité de suppression de mauvaises herbes, les cultures intercalaires avec des céréales sont particulièrement appropriées pour la culture du pois semi-feuilles non compétitive aux mauvaises herbes dans les sols au labour réduit en agriculture biologique.
L'ambroisie
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurEnvahissante et très allergisante, l'ambroisie est redoutée pour sa croissance exponentielle. Elle colonise de préférence les terres dénudées, les friches, bords de routes et de rivières, chantiers de construction En France, elle est aujourd'hui bien installée dans la vallée du Rhône, en Poitou-Charentes, Pays de Loire et Bourgogne. Faire reculer cette plante est un travail de longue haleine qui demande une très large mobilisation et la combinaison de différentes méthodes de lutte. Au Canada, des campagnes d'arrachage ont été efficaces pendant quatre ans. En France, des arrêtés préfectoraux autorisent les maires à intervenir à la place des propriétaires, et un projet de loi est en discussion à l'Assemblée Nationale pour mieux coordonner la lutte au niveau national. Les techniques bio préconisent d'occuper le terrain par des semis de moutarde, de trèfle ou de phacélie, entre autres, et d'utiliser des paillis. En agriculture, la rotation des cultures sera un des moyens de lutte important. D'autres moyens sont présentés, ainsi qu'une description de la plante.
Démonstration de l'écimeuse Combcut
Ce reportage présente l'écimeuse Combcut, développée par un agriculteur bio suédois. Elle sert à éliminer les mauvaises herbes dans les cultures. Cette écimeuse peigne les cultures et cueille les adventices sous la cime de la culture. Réglage, vitesse de travail (8 à 12 km/h) et prix (26 000 francs CH) sont abordés.
Une dérouleuse plastique pour " les nuls"
Changachanga BAMUSUNDI, AuteurJérôme Almin exerce deux métiers : producteur et ingénieur. Il a mis au point une dérouleuse plastique à la fois simple et peu coûteuse. Il présente le matériel nécessaire à sa fabrication (pièces en acier, outillage), le temps de travail et le coût. Un descriptif de la dérouleuse est proposé, ainsi qu'un point sur ses limites et les points à améliorer.
Le désherbage en culture biologique de légumes
Sylvain BARQ, Auteur ; Clara GASSER, Auteur ; Caroline DEGRAVE, AuteurAprès une description des adventices et de leur nuisibilité, ce dossier technique décrit les types de désherbage et les méthodes en fonction du type de culture et de la zone à désherber (rang, inter rang, passe-pied, pied des légumes bords de serre, abords). Les stratégies globales et diverses astuces sont exposées pour les cultures légumières de plein champ ou sous abri, sachant toutefois que les adventices sont des refuges pour les auxiliaires. Un tableau résume les caractéristiques des outils de désherbage mécanique. Les enjeux technico-économiques d'un bon désherbage sont rappelés.
Désherbage mécanique
Marlène AUCANTE, AuteurIl est intéressant de désherber les cultures d'hiver bio aux stades précoces, avant les gelées. Cette fiche technique de la Chambre d'agriculture du Puy de Dôme détaille les modalités de désherbage à la herse étrille ou à la houe rotative en fonction des stades précoces (prélevée à 4 feuilles) des cultures suivantes : céréales, féverole, pois.
Désherbage mécanique : Des améliorations et quelques innovations
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe mois de juin est souvent mis à profit pour réunir agriculteurs et techniciens autour de démonstrations de matériel, comme ce fut le cas, en 2014, en Bretagne et en Alsace. Parmi le matériel de désherbage mécanique présenté pour les grandes cultures, sont décrites dans cet article : - les houes rotatives Rotanet, Hatzenbichler, et Pietro Moro ; - les herses étrilles Sarclerse et Treffler ; - la roto-étrilleuse Annaburger ; - les bineuses Hatzenbichler avec guidage GPS-RTK, Agronomic à caméra et Sketekee à caméra ; - et la désherbineuse Econet à caméra. En encart, Nicolas Jaquet, installé sur 500 ha dans les Landes, dont 300 ha en bio, décrit son double système de guidage, composé d'une première caméra qui permet de guider le tracteur, et d'une seconde qui guide la bineuse. Le choix de guider l'un ou l'autre de ces éléments fait en effet régulièrement débat. Un encart décrypte les points communs et les différences de ces deux systèmes.
Désherbage mécanique des légumes : Quelle stratégie globale ?
Thérèse PIEL, AuteurComment gérer la pression adventice en maraîchage bio ? Des clés de réussite sont proposées. Pour une bonne stratégie de désherbage mécanique, c'est tout d'abord l'importance d'une organisation préalable bien pensée qui est mise en avant. Pour les parcelles et les planches de culture, il convient d'être attentif à la largeur des planches de passage, à la distance interrang afin d'obtenir un désherbage précis. En matière de prévention, la mise en place de rotations et de faux-semis sera un aspect important. Un binage précoce et efficace sera favorisé par un démarrage rapide des cultures. La prise en compte des aspects pédoclimatiques, l'anticipation des fenêtres météo, et des interventions régulières au bon moment sur les parcelles, contribueront également à les garder propres au fil du temps. Les outils (herse étrille, bineuse, les types de socs...) feront naturellement aussi l'objet d'une attention particulière.
Désherbage mécanique du maïs : Levez le pied sur les herbicides !
Mélissa DUMAS, AuteurLe désherbage mécanique du maïs, en agriculture conventionnelle, permet d'éviter la présence de résidus d'herbicides dans les eaux. Pour maîtriser au mieux les adventices de façon mécanique, plusieurs règles sont à respecter : - mettre en place une rotation adaptée, incluant de préférence une prairie ; - semer dans de bonnes conditions, éventuellement après un faux-semis, pour favoriser une levée rapide de la culture ; - maintenir la parcelle propre pendant les deux premiers mois de la culture, qui sont les plus sensibles. C'est là qu'interviennent les opérations de désherbage mécanique, en pré-levée ou post-levée. Elles seront à déclencher en fonction du stade des adventices et des conditions pédo-climatiques. Francky Chapleau, agriculteur bio en Vendée, apporte son témoignage.
Désherber maïs et soja avec une bineuse à étoiles : Quels avantages et inconvénients ?
Martin PERROT, AuteurCet outil a fait l'objet d'une démonstration à Lens-Lestang, dans la Drôme. Une bineuse Hatzenbichler 6 rangs (17 000 ) permet de biner et de butter. Le binage s'effectue avec 4 étoiles par rang et les déflecteurs. Le buttage, dès 6-8 feuilles, nécessite de retirer les déflecteurs et de retirer une à deux étoiles par rang, d'augmenter leur inclinaison et de rouler légèrement plus vite (plus de 6 km/h). Cet outil convient sur sols secs et battants, mais supporte mal les cailloux. Cette polyvalence a un prix : un temps d'entretien élevé pour le graissage (64 graisseurs) et une efficacité discutable sur le rang. La bineuse convient bien au soja car elle permet de recouvrir le rang à un stade précoce sans enfouir la culture, ce qui n'est pas le cas du maïs car il supporte moins bien le recouvrement. Le travail dans l'inter-rang est exemplaire et les étoiles ont l'avantage de projeter de la terre fine sur les cultures, ce qui évite de les coucher, comme c'est parfois le cas avec une bineuse classique. Le point noir de ce modèle est la longueur trop élevée des déflecteurs, occasionnant des pertes de culture dans les virages.
Effects of crop rotation and soil tillage on weeds in organic farming
F. SCHULZ, Auteur ; G. LEITHOLD, AuteurUne expérience en cours depuis 1998 à la station expérimentale de l'université de Giessen (Allemagne) compare trois types de fermes en grande culture biologique (rotation avec élevage et prairies; rotation avec jachère; grande culture en continu) et quatre types de travail de sol (labour profond; labour deux couches; labour mince; travail réduit). Dans cet article, les résultats qui concernent l'effet de ces traitements sur les mauvaises herbes de 2004 à 2009 sont rapportés, en particulier l'effet sur le pourcentage de recouvrement par les mauvaises herbes, les espèces présentes, l'abondance de chardon des champs et les biomasses des adventices au moment des récoltes. Les chercheurs, qui s'attendaient à retrouver une grande diversité d'espèces adventices en régie biologique, ont constaté la présence d'un nombre limité d'espèces, surtout la stellaire moyenne (Stellaria media) et le gaillet grateron (Galium aparine), et ce, peu importe le système étudié. De même, le pourcentage de recouvrement par les mauvaises herbes était généralement faible avant les interventions de désherbage mécanique. Toutefois, pour les cultures d'hiver, il était plus élevé pour le travail réduit du sol qu'avec les labours. Le chardon s'est avéré un problème lorsqu'il n'y avait pas de prairie de luzerne dans la rotation. Le chardon était aussi moins présent avec un travail réduit du sol qu'avec les labours.
Effects of density and sowing pattern on weed suppression and grain yield in three varieties of maize under high weed pressure
Les chercheurs de cette étude espèrent qu'en changeant les habitudes de semis des producteurs de maïs, de céréales et de haricots, les mauvaises herbes auront de la difficulté à entrer en compétition avec les cultures. Ils ont posé l'hypothèse que la suppression des mauvaises herbes dans le maïs peut être améliorée par l'augmentation de la densité des cultures et l'uniformité spatiale. Des essais-terrains ont été réalisés en 2012 et 2013 avec 3 variétés de maïs semées selon 3 densités (5, 7 et 10,5 graines/m²) et 2 configurations spatiales (en grille et en lignes) sous une pression très élevée de la mauvaise herbe (Brachiaria brizantha). La densité, la variété et la configuration des semis avaient toutes des effets importants et significatifs sur la biomasse des mauvaises herbes et le rendement de la culture. Il y avait une interaction importante densité x variétés. L'augmentation de la densité et de l'uniformité peut contribuer à la gestion des mauvaises herbes dans le maïs dans de nombreux cas, réduisant potentiellement la nécessité du désherbage mécanique.
Évaluation du Munger Vinegar Plus contre les cypéracées et les joncacées dans les cultures de canneberge
Nancy CAIN, Auteur ; Jim JOTCHAM, Auteur | OTTAWA (1341, chemin Baseline, K1A 0C7, CANADA) : AAC (Agriculture et Agroalimentaire Canada) | 2014L'effet des mauvaises herbes sur le rendement et la qualité de la canneberge préoccupe grandement les producteurs au Canada. Le marché de la canneberge est actuellement évalué à 73,5 millions de dollars pour une production d'environ 79 000 tonnes métriques chaque année. Pour lutter contre les mauvaises herbes en production de canneberge biologique, les producteurs canadiens ont retenu le vinaigre horticole Plus de Munger (MHVP) comme solution prioritaire. Le MHVP (20 % d'acide acétique) est utilisé comme herbicide foliaire non sélectif de postlevée. En 2013, des chercheurs d'Agriculture Canada (AAC) ont réalisé deux essais au champ visant à évaluer l'efficacité du produit contre les Cypéracées dans des cannebergières d'Ontario et de Nouvelle-Écosse. Des concentrations de 3 et 6 % volume par volume (v/v), et des injections du produit dans le sol à des concentrations de 6 et 9 % (v/v) ont été utilisées dans les traitements. Entre 1500 et 2000 L par hectare (L/ha) ont été appliqués. Les applications ont été réalisées le 23 juin et le 31 juillet en Ontario et le 6 juin et le 6 août en Nouvelle-Écosse. De l'eau a été appliquée comme traitement témoin. Les résultats de la présente étude semblent indiquer que, pour l'élimination des Cypéracées, le MHVP devrait être utilisé de façon localisée, à une concentration de 6 % en traitement foliaire ou de 9 % en injection dans le sol, et il ne devrait pas entrer en contact avec les plants de canneberge, y compris leur système racinaire. Aussi, le produit pourrait être appliqué à la volée, à des concentrations élevées, pour éliminer les Cypéracées avant l'établissement des nouvelles cannebergières.
Grandes cultures : Travail du sol & faux semis en AB
Jérôme TRUTEAU, AuteurDepuis 2009, le CREAB Midi-Pyrénées mène des essais à Auch, dans le Gers, sur le travail du sol et le faux semis en agriculture biologique. Entre 2009 et 2011, un premier essai a permis d'évaluer le salissement des cultures selon deux modalités : labour et non-labour. Le labour permet une meilleure gestion des adventices pendant la culture et limite les délais de ressuyage avant semis. En revanche, il enfouit les graines qui pourront alors remonter à la surface et germer ultérieurement. Sans labour, le choix de l'outil de travail du sol passé avant le semis sera primordial car il peut entraîner une remontée de graines et leur germination. Ainsi, un second essai, de 2011 à 2014, avait pour but de comparer quatre itinéraires techniques avec faux-semis, avant culture d'hiver et avant culture d'été. Avant l'implantation d'une culture d'hiver, la réalisation d'un faux-semis ne se justifie pas forcément. Une telle opération ne réduit pas significativement les levées d'adventices et, en affinant le sol, le faux-semis peut entraîner des délais de ressuyage longs et donc un décalage pour les dates de semis. Avant une culture d'été, l'intérêt du faux-semis est plus évident, à condition qu'il soit réalisé superficiellement ou avec plusieurs passages à des profondeurs décroissantes.
"Influence of Reduced Tillage and Green Manures on Weed Emergence and Yield in Organic Farming (TILMAN-ORG SESSION)"
Les agriculteurs qui veulent pratiquer le travail réduit du sol en agriculture biologique sont souvent confrontés à de grands défis de contrôle des mauvaises herbes. Une étude réalisée à la ferme de recherche de l'Université Kassel a évalué les effets de différentes espèces d'engrais verts et de différents systèmes de travail du sol sur la couverture, la densité et la biomasse des mauvaises herbes, ainsi que sur le rendement de la culture suivante. La moutarde blanche, le trèfle de perse et la vesce commune ont été testés comme engrais verts. Le témoin était une jachère. Après les engrais verts, une culture principale d'avoine a été semée dans 4 différents systèmes de travail du sol: (1) le labour (2) le chisel (3) le paillage + semis et (4) le semis direct. En 2011/12, la couverture des mauvaises herbes était généralement faible dans le système à labour comparativement aux autres systèmes de travail du sol. Dans les systèmes paillage + semi et semis direct, la vesce commune était en mesure de supprimer les mauvaises herbes beaucoup plus efficacement que les autres traitements d'engrais verts. Les autres parcelles ont été abandonnées à cause de la pression élevée des mauvaises herbes. Le rendement de l'avoine après la vesce commune dans les traitements paillage + semis et semis direct a été similaire aux traitements de labour. Dans le traitement chisel, le rendement d'avoine avec la vesce commune était significativement supérieur aux autres traitements d'engrais verts. En 2012/13, toutes les parcelles en paillage et/ou semis direct ont dû être abandonnées en raison de la pression trop élevée des mauvaises herbes. La vesce commune semble être plus appropriée au travail réduit du sol. L'utilisation de l'engrais vert approprié peut donc conduire à des systèmes de travail réduit du sol réussis en agriculture biologique.
Innov-Agri : Le désherbage mécanique en vedette
Guillaume LE GONIDEC, AuteurLe salon Innov'agri, dans le Loiret, est l'occasion pour les constructeurs de présenter des outils de désherbage mécanique et mixte (mécanique + chimique). Les grandes exploitations sont de plus en plus nombreuses à adopter le désherbage mécanique, incitant les constructeurs à augmenter la largeur des outils. Einböck prévoit de commercialiser une bineuse 24 rangs et le distributeur Bednar présente une bineuse 18 rangs. Ces deux outils auront un guidage par caméra. Un drone qui pourrait repérer les zones envahies par les adventices a également été présenté.
Lutte agronomique contre la folle avoine
Olivier BOUILLOUX, Auteur ; Hélène LEVIEL, Auteur ; Sarah OBELLIANNE, AuteurLe Service d'écodéveloppement agrobiologique et rural de Bourgogne (Sedarb) a expérimenté différentes méthodes de lutte agronomique contre la folle avoine (Avena fatua) au cours de deux campagnes, sur orge d'hiver. Entre 2012 et 2014, trois relevés de nombre de talles épiés de folle avoine ont été effectués en juin. Il n'y a pas de différences significatives d'infestation entre 1 labour profond et 2 labours agronomiques, ni entre les différentes modalités de reprise de labour. En revanche, l'utilisation de l'écimeuse a permis de réduire le nombre de talles épiés de -33 % à -58 % en moyenne sur deux ans, comparativement aux témoins non écimés. La plus forte réduction (58 %) est observée sur une parcelle qui n'a pas été labourée.
Lutte contre les adventices : Une écimeuse adaptée à partir d'un matériel viticole
Régis LE MOINE, AuteurProducteur bio à Lamballe, Michel Méheust s'est construit une écimeuse pour lutter contre les adventices envahissant tardivement les cultures. Les passages d'écimeuse font partie des dernières interventions sur les cultures avant récolte. Ils permettent de couper les adventices avant qu'elles ne grainent, notamment la folle-avoine dans les rotations céréalières. Les règles, pour un écimage réussi, sont : - passer au ras de la culture ; ne pas avancer trop vite si la densité d'adventices est élevée ; travailler sur des tiges d'adventices rigides afin qu'elles soient sectionnées efficacement. L'écimeuse qui est présentée a été adaptée à partir d'une rogneuse viticole. L'enjeu lors de l'achat ou de la modification du matériel est d'obtenir les plus grandes largeurs possibles afin de faire peu d'allers-et-retours dans la culture.
Maîtrise durable des plantes invasives - Combiner les moyens de protection contre le souchet
Maxime DAVY, Auteur ; Bruno PITREL, AuteurLe souchet comestible (Cyperus esculentus) est une adventice des cultures légumières qui sévit dans les Landes, la Manche, la Sologne. Elle préfère les sols riches, irrigués, se réchauffant rapidement et les cultures peu compétitives à port bas comme la carotte ou le poireau. Même si le souchet est une culture alimentaire en Espagne, il est tellement concurrentiel que certains producteurs envisagent d'abandonner la culture légumière sur certaines parcelles. Quels sont les moyens de lutte ? L'article décrit différentes méthodes, dont certaines interdites en AB. Il faut d'abord limiter la multiplication végétative par le nettoyage du matériel. Les tubercules se forment à partir du stade 6 feuilles et peuvent repousser même s'ils sont enfouis à 20 cm. Une solution d'éradication passerait donc par la récolte des tubercules avec une tamiseuse, mais les recherches doivent être poursuivies pour améliorer l'efficacité d'extraction. Contrairement aux rhizomes et tubercules, la plantule issue d'une graine est peu compétitive, c'est pourquoi la lutte passe notamment par l'implantation d'un couvert fortement compétitif (luzerne). Dans tous les cas, il est indispensable d'allonger le temps de retour des cultures légumières.
La précision dans la peau
Ludovic VIMOND, AuteurDans les Landes, le domaine de Chante-Caille cultive 300 ha en agriculture biologique, pour une SAU totale de 500 ha. Qu'elles soient biologiques ou non, toutes les cultures sont binées : maïs grain, maïs doux, pois, haricot, plantes médicinales. Une bineuse Ribouleau de 18 rangs avec guidage optique (mis au point par Garford) vient d'arriver dans le parc matériel. Avec une telle largeur, il est impossible d'utiliser un système de guidage classique à translation avec un vérin et châssis coulissant sur le relevage. La bineuse repose donc sur deux roues directrices guidées par deux caméras. Une troisième caméra, située à l'avant, permet de guider le tracteur.
Productivity of Field Pea and Lentil with Cereal and Brassica Intercrops
Adria L. FERNANDEZ, Auteur ; Craig C. SHEAFFER, Auteur ; Donald L. WYSE, AuteurLa culture intercalaire peut contrôler les mauvaises herbes et augmenter la productivité totale en grains par superficie des terres comparativement à la monoculture. Une expérience terrain a été menée pour étudier l'effet de la culture intercalaire sur les rendements du pois des champs et de la lentille. Les cultures intercalaires qui ont été récoltées sont : le blé de printemps, l'avoine et le radis. Le seigle d'hiver et les crucifères à cycles rapides n'ont pas été récoltés. Les rendements de la lentille intercalaire et le rendement total (lentilles + interculture) étaient inférieurs ou égaux à la monoculture de lentille désherbée et non-désherbée dans 5 des 6 années-sites. Le rendement du pois intercalaire et le rendement total (pois + interculture) étaient inférieurs ou égaux à monoculture de pois désherbée et non désherbée dans toutes les années-sites. Les cultures intercalaires non récoltées ont montré une efficacité variable dans la suppression des mauvaises herbes. Dans la lentille, le seigle d'hiver intercalaire réduit la biomasse des mauvaises herbes comparativement au témoin non-désherbé dans 4 années-sites, et la crucifère à cycles rapides réduit la biomasse des mauvaises herbes dans 2 années-sites. Les traitements de pois, de seigle d'hiver, et de crucifères à cycles rapides réduisent la biomasse des mauvaises herbes dans tous les années-sites. Toutefois, les réductions de la biomasse de mauvaises herbes n'ont pas été associées à une augmentation du rendement de cultures. La rentabilité nette estimée pour les cultures intercalaires étaient variables, mais généralement similaires pour les monocultures et les cultures intercalaires en moyenne. Les chercheurs n'ont pas observé d'avantages agronomiques ou économiques cohérents dus à l'utilisation de cultures intercalaires de pois de champs et de lentilles dans les environnements étudiés au Minnesota.
Response of Seven Weed Species to Corn Gluten Meal and White Mustard (Sinapis alba) Seed Meal Rates
Jialin YU, Auteur ; Don W. MORISHITA, AuteurLa farine de gluten de maïs (CGM) et la farine de graines de moutarde blanche (MSM) peuvent libérer des substances allélochimiques biologiquement actives. L'objectif de cette étude était de comparer les effets de la CGM et de la MSM sur l'émergence et le poids sec de cinq espèces de mauvaises herbes de dicotylédones et de graminées. Les expériences ont été réalisées en utilisant des plateaux en plastique de 26 par 53 cm remplis d'un mélange de terre et de terreau (4 : 1). De la CGM et de la MSM ont été mélangées avec 1,5 kg de mélange de terre et appliqués à des taux équivalents à 2,240; 4,480; et 6,720 kg/ha. Dans l'ensemble, la MSM était plus efficace que la CGM pour contrôler les mauvaises herbes. Dans le sol modifié CGM, les taux d'émergence étaient en moyenne de 17, 27 et 34 % respectivement pour la kochia, le chénopode blanc, et le pied de coq, contre 14, 13 et 6 % respectivement pour la kochia, le chénopode blanc et le pied de coq dans le sol modifié MSM, par rapport au témoin non traité. La biomasse aérienne de la sétaire verte et du chénopode blanc était respectivement de 40 et 25 % du témoin non traité dans le sol modifié CGM, et de 13 et 5 % pour la sétaire verte et le chénopode blanc commune dans le sol modifié MSM comparée au témoin non traité. Dans l'ensemble, cette étude indique que la MSM est plus efficace ou au moins égale à la CGM pour le contrôle de mauvaises herbes des dicotylédones et des graminées au même taux d'application.
Soil seed bank community structure of pastures and hayfields on an organic farm
Matt A. SANDERSON, Auteur ; Robert STOUT, Auteur ; Sarah GOSLEE, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs seraient en mesure de mieux anticiper et de mieux gérer les problèmes de mauvaises herbes s'ils pouvaient connaître la composition de la réserve de semences dans le sol des pâturages. Les auteurs de cette étude ont analysé la banque de semences du sol de huit pâturages et prairies de fauche dans une ferme laitière biologique du sud du New Hampshire aux É.-U. La réserve de semences a été échantillonnée en 2007 et en 2010. Des échantillons ont été prélevés dans les cinq premiers centimètres du sol. En 2010, la banque de semences a été caractérisée à l'échelle du champ en prélevant des échantillons sur 6 transects de 52 m à chaque fois. Les banques de semences échantillonnées en 2010 avaient 66 espèces végétales. Le nombre total de graines dans la banque variait de 1560 par m² dans la prairie de fauche à graminées, en automne, à plus de 20000 par m² dans la prairie de fauche de luzerne, en été. Les herbacées annuelles étaient plus présents dans le sol des champs de luzerne et des pâturages aménagés depuis peu, tandis que les graminoïdes vivaces étaient présents dans une prairie de fauche à graminées et dans les pâturages permanents. Ces résultats indiquent que l'historique de gestion affecte la composition et l'abondance des graines des mauvaises herbes dans la banque de semences du sol. Ces effets doivent être pris en compte dans l'adoption des pratiques de gestion susceptibles de stimuler l'émergence des mauvaises herbes à partir de la réserve de semences.
Sustainable Weed Management for Small and Medium-Scale Farms
Une gestion des terres cultivables selon les principes naturels peut réduire les problèmes de mauvaises herbes dans les cultures horticoles ou dans les grandes cultures en réalisant de petites et moyennes opérations. La créativité est la clé de l'élaboration de systèmes de culture durables qui limitent les problèmes de mauvaises herbes. Cette publication traite de plusieurs stratégies, à la fois préventives et curatives, comme alternatives aux opérations de travail du sol classiques. Les options incluent le paillage, la concurrence, la rotation des cultures, et des alternatives de contrôle à faible toxicité. Une liste de ressources fournit des sources d'informations complémentaires.
Traction animale en maraîchage : Une adaptation possible aux contraintes du terrain
Maëla PEDEN, AuteurLa ferme maraîchère de l'EARL des Coteaux de Kerloc'h, dans le Morbihan, est située sur des terrains à forte pente. Pendant des années, l'essentiel du désherbage des cultures y a été réalisé de façon manuelle, tout désherbage mécanique étant compliqué, voire impossible. En 2011, deux ânes sont arrivés sur la ferme pour pallier ces contraintes. C'est à partir de cette expérience que l'article fait le point sur la traction animale comme une solution possible.
Weed manifestation under different tillage and legume undersowing in organic wheat
A.V. Vijaya BHASKAR, Auteur ; W.P. DAVIES, Auteur ; N.D. CANNON, Auteur ; ET AL., AuteurUn essai mené en Grande Bretagne visait à comparer les effets de différents travaux de sol (labour, travail réduit avec haut niveau de résidu et travail réduit avec bas niveau de résidu) et de deux engrais verts (trèfle blanc et luzerne) semés sous la culture de blé sur la croissance des adventices. Les résultats ont démontré que le labour et le travail réduit avec un bas niveau de résidu avaient un meilleur contrôle sur les adventices en comparaison au travail réduit avec un haut niveau de résidu. Le trèfle blanc a un meilleur effet sur le contrôle des adventices que la luzerne. Dans l'essai, la biomasse des légumineuses a été plus élevée avec les travaux réduits du sol comparativement au labour.
Wheat yield and quality as influenced by reduced tillage in organic farming
Joséphine PEIGNÉ, Auteur ; Monika MESSMER, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs biologiques commencent à s'intéresser à la conservation du sol par le labour réduit. Ces techniques sont bien connues en agriculture conventionnelle pour préserver la structure du sol, limiter le temps de travail et les coûts d'énergie. En agriculture biologique, le travail réduit du sol peut modifier la pression des mauvaises herbes, la structure du sol, et aussi la minéralisation de l'azote. Cette dernière modification influence grandement le rendement et la qualité du produit. Cette étude s'est donnée pour objectif d'analyser la façon dont le travail réduit (TR) du sol en production de blé biologique influence le rendement en grains, la concentration de protéines, le niveau d'infestation de mauvaises herbes. De plus, elle analyse l'influence du TR sur la contamination du grain par le DON (déoxynivalénol), sur les paramètres de qualité, sur la composition en protéines et sur le test de cuisson. Pour ce faire, cinq années-sites de données provenant des cultures de blé d'hiver où labour et travail réduit du sol ont été comparées dans trois essais expérimentaux (deux en France et un en Suisse). Selon les résultats, l'effet du travail réduit du sol sur le rendement du blé a été influencé par plusieurs facteurs notamment la concurrence par les mauvaises herbes. Aucune augmentation significative de la teneur en mycotoxines due au travail réduit du sol n'a été détectée. La contamination par le DON était toujours en dessous du seuil européen pour la consommation humaine. Les principaux résultats de cette étude indiquent que l'effet du travail réduit du sol sur le rendement en grain dépend du type de sol, des conditions météorologiques et du délai depuis la conversion en bio. Ces résultats contredisent l'hypothèse selon laquelle le travail réduit du sol peut causer des problèmes au rendement et à la qualité du blé biologique
Yield and Agronomic Advantages of Pea Leaf Type Mixtures under Organic Management
Lena D SYROVY, Auteur ; Sabine BANNIZA, Auteur ; Steven J. SHIRTLIFFE, AuteurLe pois est une culture importante en raison de sa contribution à la fertilité des sols et d'autres avantages dans les rotations. Les cultivars de pois fourrager à feuilles ont tendance à mieux supprimer les mauvaises herbes, mais leur faible aptitude à rester à la verticale limite leur capacité de rendement par rapport aux cultivars semi-aphylles. La culture d'un mélange de cultivars à feuilles et semi-aphylles peut améliorer la suppression des mauvaises herbes et le rendement par rapport à la culture d'un même cultivar. Pour tester cette hypothèse, des expériences à la ferme en régie biologique ont été menées dans des conditions de mauvaises herbes en Saskatchewan (Canada) en 2011 et en 2012. Les mélanges des cultivars à feuilles et semi-aphylles, CDC Sonata et CDC Dakota, ont été semés dans des proportions de 0 : 100, 25:75, 50:50, 75:25, et 100 : 0, selon des taux de semis de 88 et 132 plantes/m2. Les mélanges qui avaient 50 % ou plus de pois semi-aphylles avaient une résistance à la verse et une répression de mauvaises herbes similaires à la monoculture du cultivar semi-aphylle à valeur agronomique potentiellement supérieure. Le rendement combiné des deux cultivars cultivés dans un mélange à 75 % de semi-aphylle a dépassé le rendement en grains et en biomasse de chaque cultivar seul d'au moins 18 et 12 %, respectivement. L'amélioration du rendement a été attribuée au cultivar à feuilles, dont le rendement en grains a augmenté de plus de deux fois et demie dans ce mélange par rapport à sa monoculture. Les résultats suggèrent que la culture des cultivars à feuilles spécifiquement dans un mélange avec des cultivars semi-aphylles peut être une source de gains de rendement dans les systèmes biologiques et à faibles intrants.
Biner seul un hectare de poireaux : Une bineuse à doigts pour biner seul
Melaine TRAVERT, AuteurChristian Judon, maraîcher bio en Mayenne, a testé la bineuse à doigts pour désherber ses poireaux avec quelques adaptations pour son système. Il a installé les doigts devant les éléments en étoile de sa bineuse à étoile. L'installation des doigts à l'avant lui permet de travailler seul, sans que quelqu'un l'aide à guider la bineuse. Bien qu'utilisable sur de nombreuses cultures, cette technique est plus adaptée aux cultures plantées qu'aux cultures semées. Pour une efficacité maximale, il faut biner aussi souvent que possible, ce qui contribue également à butter les poireaux. Plusieurs réglages des doigts sont possibles pour améliorer le travail et s'adapter aux différentes conditions : inclinaison, profondeur, écartement. Avec ce système, Christian Judon bine un hectare de poireaux en 4 h, et a divisé son temps de désherbage par 4, désherbage manuel inclus.
Bulletin Semences Hors Série : Le désherbage mécanique en production de semences
Ce numéro spécial de Bulletin Semences a pour ambition de répondre à un certain nombre d'interrogations sur la lutte contre les adventices en production de semences : les savoir-faire et connaissances acquis depuis le début des années 2000, liés au désherbage mécanique, sont enrichis d'informations obtenues auprès des organismes de recherche, des instituts techniques et à travers les essais conduits par la Fnams (Fédération Nationale des Agriculteurs Multiplicateurs de Semences). Au sommaire : 1. Le désherbage mécanique : principes généraux ; 2. Itinéraires techniques : Potagères fines, betteraves industrielles et fourragères : cultures semées en place et cultures repiquées ; Céréales à paille ; Maïs ; Sorgho ; Tournesol ; Colza ; Plants de pomme de terre ; Plantes légumineuses à grosses graines ; Plantes légumineuses à petites graines ; Graminées fourragères pérennes semées à grands écartements (dactyle, fétuque élevée) ; Graminées fourragères annuelles ou pluri-annuelles semées à faibles écartements (ray-grass anglais, hybride, d'Italie) ; Chanvre ; Lin ; 3. Les matériels utilisables.
Contre l'enherbement maximum
Guy DUBON, Auteur ; Michel BRU, AuteurLe salon Tech & Bio, qui s'est déroulé les 18 et 19 septembre 2013, a consacré une plate-forme de démonstrations au binage des salades. L'éventail des solutions mécaniques présentées (pour un coût de 250 à plus de 75 000 euros) a concerné la houe maraîchère, le "pousse-pousse" du maraîcher ; le système Précicam (guidage de la bineuse par caméra) ; des engins autotractés par une roue à griffes (prototypes d'outil de désherbage à assistance électrique) ; la bineuse Robocrop InRow (avec caméra video digitale) ; un robot autonome OZ ; le prototype d'un porte-outil équipé d'un moteur diesel Peter Lister de 25 cv ; le Robovator, une bineuse électronique ; la bineuse Steketee IC (Intercrops).
Désherbage mécanique en grandes cultures : Gagner en confort et facilité d'utilisation
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes céréaliers, biologiques et conventionnels, sont demandeurs de matériels leur permettant de gagner en confort et en facilité d'utilisation. Cet article présente un tour d'horizon des innovations plébiscitées et présentées lors du SIMA : - les systèmes de guidage des bineuses, notamment par caméra, par doigts palpeurs ou encore par suivi de trace, ce dernier étant encore peu répandu ; - le réglage hydraulique de l'inclinaison des dents de herse étrille, permettant une adaptation de l'outil à l'hétérogénéité des terres et à la densité des adventices ; - les bineuses frontales permettant une visibilité du chauffeur sur son outil et donc une meilleure précision à moindre coût ; - un nouveau diamètre de doigts rotatifs, de 29 cm de diamètre, adaptés à des inter-rangs de 35 à 50 cm ; - l'élargissement de la gamme de bineuses proposée et une nouvelle houe rotative. En encart, Olivier Bouilloux, référent technique grandes cultures au Sedarb, s'exprime sur la place que prend l'innovation du matériel en agriculture biologique, place qui fait parfois débat. Selon lui, aucune technologie de désherbage mécanique ne remplacera la stratégie globale de gestion de l'exploitation et l'importance de la rotation, de la réussite d'une luzerne avant céréales, etc.
Désherbage thermique : Une alternative qui gaze
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn agriculture biologique, le désherbage thermique peut apporter sa contribution aux itinéraires techniques en maraîchage et cultures légumières. Afin d'en optimiser l'efficacité, il doit être intégré dans une stratégie globale de gestion des adventices, comme en témoignent plusieurs agriculteurs. Consistant en un choc thermique sur les plantules qui conduit à leur dépérissement, les passages de désherbage thermique peuvent être effectués avant la levée de la culture, en plein, ou après, avec une application localisée. Côté constructeurs, les avantages pour l'agriculteur sont multiples : pas de retournement du sol, réchauffement du sol Côté prix, il existe une grande variabilité en fonction des besoins et des méthodes de chacun.
Ecimeuse : Nouveau système de coupe rotatif
Frédéric RIPOCHE, AuteurCet article présente la nouvelle écimeuse mise au point par Pascal Gury, céréalier bio en Vendée, et le constructeur Jacques Richardeau, gérant de JR Agri Distribution en Charente-Maritime. L'outil aspire, broie et hache les adventices dépassant la culture, avec une efficacité relativement bonne sur la folle-avoine notamment. Un système hydraulique entraîne la coupe et un autoguidage peut être utilisé. L'outil devrait être finalisé dans le courant du premier trimestre 2013 et les premières fabrications devraient être lancées cet été.
Ecophyto - Chardons des champs et rumex : la lutte continue ; Un travail du sol adapté à la lutte contre les vivaces
Maud CLOAREC, AuteurLe chardon des champs a un système racinaire particulièrement développé qui lui permet de se renouveler à l'infini. Le rumex, quant à lui, se multiplie par ses graines et se développe à partir du collet. Pour ces deux espèces, la coupe est un moyen de lutte mais qu'il convient de pratiquer au bon moment. Quelques rotations de cultures et des plantes concurrentes peuvent aussi participer à la lutte contre ces deux adventices. Un travail du sol adapté permet également de limiter la présence d'adventices vivaces, par exemple via le déstockage de graines ou le faux semis, deux méthodes décrites dans cet article et dont la mise en pratique est illustrée par un exemple. En encart, une technique de Joseph Pousset, paysan-agronome, consistant à semer du trèfle incarnat en même temps que le blé, est présentée.
Gestion des adventices : Un autre itinéraire pour la betterave
Thérèse PIEL, AuteurBernard Schmidt s'est installé, en 1984, en Ille-et-Vilaine. Il pratique le maraîchage bio diversifié en plein champ sur 1,5 ha et sous 2 000 m² de serres froides. Les terres qu'il cultive sont limono-argileuses Les premières années, les betteraves étaient semées en direct et les premiers désherbages en post-levée intervenaient fin mai-début juin. En optant pour la plantation des betteraves, il a amélioré ses conditions de travail sur cette période surchargée par le désherbage d'autres légumes. Le nouvel itinéraire technique, basé sur le semis sur mottes et repiquage, est présenté (semis, plantation, avance en développement des betteraves, buttage, première série sur couche, densité de plantation ), ainsi que ses atouts et contraintes.
Gestion du salissement : Du « laisser-faire » au binage par GPS
Jean-Martial POUPEAU, AuteurInstallé en Mayenne et en bio depuis 1997, Jacky Lebannier a appliqué diverses pratiques pour la gestion des adventices sur ses 55 ha de céréales, problématique majeure sur l'exploitation. Après avoir constaté les limites de pratiques minimalistes, il s'est peu à peu équipé de matériel de désherbage mécanique à la pointe. Pour l'agriculteur, le binage mécanique apparaît comme le premier levier de lutte contre les adventices, aux côtés de l'allongement de la rotation, du faux-semis Sa dernière acquisition : un système de guidage par GPS pour le binage. Cet investissement de 24 000 euros lui offre un meilleur confort de travail, des semis droits et des inter-passages réguliers. Après une première utilisation sur 8,6 ha de maïs, Jacky Lebannier a pu identifier quelques conditions pour un résultat optimal : serrer les stabilisateurs, semer dans le même sens que celui de la préparation de la terre, avoir des haies bien taillées pour ne pas gêner la réception du signal Le débit de chantier s'est vu optimisé, passant de 1, voire 2 ha à l'heure, à 2,5 voire 3 ha à l'heure.
Maîtriser la technique du FAUX-SEMIS en Grandes Cultures
F. BOISSINOT, AuteurLe faux-semis est régulièrement utilisé par les agriculteurs biologiques. Toutefois, des questions demeurent encore sur cette technique, dont le but est de réduire le stock semencier d'adventices dans la partie superficielle du sol, et ce afin de limiter la levée de ces adventices et donc le salissement des cultures. Des études, réalisées par le CREAB (Centre Régional de Recherche et d'Expérimentation en Agriculture Biologique de Midi-Pyrénées) et la Chambre d'agriculture du Finistère, avaient pour objectif d'évaluer l'efficacité des faux-semis. Globalement, leur efficacité est réelle sur les cultures de printemps, mais limitée avant les cultures d'automne. Par ailleurs, l'utilisation d'outils qui travaillent à une profondeur inférieure à 8 cm, ou à des profondeurs décroissantes pour plusieurs passages successifs, est préconisée. Il semblerait que 2 à 3 faux-semis successifs soient nécessaires pour une bonne efficacité de la technique.
Opti'mat pour choisir son matériel de désherbage
Michel PORTIER, AuteurFace à un intérêt de plus en plus fort des agriculteurs biologiques et conventionnels pour le désherbage mécanique, le réseau Gab-Frab de Bretagne a développé un guide pour le choix de matériel spécifique. Celui-ci comprend trois parties : une information sur les différentes stratégies de désherbage mécanique et les outils, un questionnaire permettant à chaque agriculteur d'aboutir à une proposition d'achat adaptée à son exploitation et un répertoire de l'offre des constructeurs.
Pour la conduite des légumes... : Un tracteur agricole devenu porte-outil
Sylvain BARQ, AuteurLe GAEC Malo, en Seine-Maritime, produit des légumes biologiques sur une quarantaine d'hectares, et cherche à améliorer en permanence la gestion des adventices. Dans cet objectif, ils ont adapté un tracteur en porte outil. L'avant du tracteur est tronqué pour fixer l'outil et les roues sont décalées pour travailler au plus près du rang. Deux outils complémentaires peuvent être attelés sur le tracteur porte outil. Les cultures sont binées aussi souvent que possible, afin de réduire au maximum le temps de désherbage manuel. La stratégie de désherbage est complétée par l'utilisation de faux semis et de désherbage thermique.
Production : De l'eau chaude sous pression contre les rumex
Hansueli DIERAUER, AuteurPour lutter contre le rumex, des agriculteurs ont développé des outils ingénieux (bêche à rumex hydraulique sur une mini-pelleteuse ou encore le "wuzi") ; Agroscope Tänikon, en Suisse, a développé en 2004 un procédé de lutte contre le rumex avec des microondes et le chercheur, Roy Latsch, d'Agrosope Tänikon, a commencé, il y a trois ans, à développer un procédé qui injecte dans le sol, autour de la rosette du rumex, non pas des microondes, mais de l'eau chaude à une pression de 100 à 180 bars (le traitement dure environ 12 secondes par plante et nécessite un litre de mazout pour 60 plantes, soit six fois moins qu'avec la méthode à microondes). Rapides explications concernant ce procédé. Un encart notamment complète l'article : Ne pas laisser les rumex produire des graines.
Le pyrodésherbage de cultures maraîchères en sol minéral
Maryse LEBLANC, Auteur ; Daniel CLOUTIER, Auteur ; Katrine A. STEWART, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-HYACINTHE (3300 Rue Sicotte, C. P. 480, J2S 7B8, CANADA) : IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement) | 2013Le pyrodésherbage pourrait devenir la technique par excellence pour les systèmes de production maraîchère en sol minéral. Un pyrodésherbeur passe dans les champs et envoie de la chaleur qui est produite par une flamme au propane. Il ne s'agit pas de brûler les mauvaises herbes, mais plutôt d'exposer la plante adventice à une chaleur intense pendant une fraction de seconde dans le but d'augmenter suffisamment la température des cellules végétales. Ceci aura pour effet d'endommager les parois cellulaires, de dénaturer les protéines et finalement de faire mourir la plante. L'appareil qui est utilisé à cet effet est composé de brûleurs installés sur une barre porte-outils et d'un réservoir de propane. L'angle des brûleurs, la dose de propane et la vitesse du tracteur peuvent être des facteurs qui permettent d'optimiser l'efficacité du pyrodésherbage. Lors de l'expérience, plusieurs combinaisons de débit de propane et de vitesse d'avancement ont été testées. Par conséquent, les résultats des différentes doses de propane qui sont efficaces varient entre 0.4 et 3 g/m. Les chercheurs ont fait des essais sur quatre cultures différentes de légumes, la betterave, le brocoli, les épinards et l'oignon espagnol, et quatre variétés de plantes adventices. Le pyrodésherbage était efficace autant en postlevée qu'en prélevée pour le brocoli et les oignons. Quant aux betteraves et aux épinards, le pyrodésherbage est une excellente technique quand la plantation est dans un stade de prélevée puisqu'en postlevée, le feuillage de ces légumes est trop sensible à la chaleur que dégage la flamme. Même si la mauvaise herbe n'est pas tuée par le pyrodésherbage, la destruction de la partie aérienne suffit à ralentir sa croissance.
Savoir-faire : Les atouts de l'Eagle Fire : un outil de désherbage thermique et mécanique
Mélanie MEAUDE, AuteurL'Eagle Fire est la combinaison d'un système mécanique et thermique permettant d'optimiser le désherbage sur la planche en pré-semis et post-semis/pré-levée. L'utilisation de cet outil donne des résultats concluants sur le désherbage de la carotte en sol léger et profond. Son efficacité dépend néanmoins de la période d'utilisation et du stade de développement des adventices. Présentation : Un outil combiné (le GAEC Biochemins, en Charente-Maritime, a investi dans un outil de désherbage thermique tracté, l'Eagle fire) ; Des résultats encourageants sur le désherbage de la carotte (Patrick Pouget utilise l'Eagle Fire après un faux semis pour désherber l'ensemble de la planche) ; Un outil efficace dans des conditions de travail « optimales » (il est conseillé d'utiliser l'outil entre fin mai et septembre).
Savoir-faire : Cultures semées : Un outil pas cher pour binages divers
Charles SOUILLOT, AuteurLe binage est une opération essentielle dans l'itinéraire technique des cultures maraîchères (rôle dans l'élimination des adventices, mais aussi dans l'aération du sol et l'alimentation hydrique de la culture). Pour développer un outil adapté, Claude et Jean-François Tartivel, père et fils, installés à Pludual, dans les Côtes d'Armor, ont travaillé à partir du châssis d'une vieille bineuse à betteraves guidée manuellement. Présentation du système : Un outil répondant aux contraintes des cultures semées ; Peu d'investissements pour un travail rapide et efficace ; Un outil très utilisé.
Twelve Steps Toward Ecological Weed Management in Organic Vegetables
La gestion écologique des mauvaises herbes est une méthode qui se repose sur un ensemble d'outils connus sous le nom de « multiples petits marteaux ». Elle comprend des contrôles indirects tels que le choix de variétés de légumes, la date de semis, ainsi que des contrôles directs, c'est-à-dire les opérations culturales sur les mauvaises herbes. Cet article présente douze étapes pour une gestion écologique de ces mauvaises herbes. Ces étapes sont essentielles, mais elles ne sont pas nécessairement en ordre. Elles sont divisées en 4 grands groupes. Le premier groupe consiste à planifier la gestion des mauvaises herbes. Cette gestion passe par une bonne connaissance des adventices présentes sur la parcelle, par une succession des cultures qui empêchent leur développement et par une préparation de sol qui leur est défavorable. Le deuxième groupe de mesure concerne les mesures préventives à prendre pendant la mise en place des cultures. Les cultures sélectionnées doivent être vigoureuses et prêtes à concurrencer les mauvaises herbes. Les producteurs doivent éviter d'épandre des semences de mauvaises herbes durant les opérations culturales. Ils doivent utiliser des méthodes qui réduisent la multiplication de semences de mauvaises herbes et mettre en place des cultures de couverture. Le troisième groupe de mesures vise à attaquer les mauvaises herbes durant la saison de cultures au moment de la compétition. Les mauvaises herbes doivent être détruites à leur stade critique pour éviter leur propagation et la compétition avec les cultures. Avant d'implanter de nouvelles cultures sensibles aux mauvaises herbes, il faut s'assurer de leur destruction en utilisant des méthodes d'agriculture biologique. Le dernier groupe de mesure vise à renforcer la gestion biologique des mauvaises herbes par l'observation, l'adaptation et l'expérimentation. Durant cette phase, l'ensemble des actions et les évolutions des cultures doivent être enregistrés afin d'assurer un suivi et faire les modifications subséquentes.
Arbo et viti : Pas de solution unique
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurEn viticulture et arboriculture biologiques, la gestion de l'enherbement passe par l'itinéraire technique, lui-même fortement dépendant de la configuration du vignoble ou du verger. Parmi les éléments qui conditionneront l'enherbement : - la largeur de l'interrang : plus il sera large, plus il sera facile de mettre en place une bande enherbée non-concurrentielle ; - l'irrigation ou non de la parcelle, sachant qu'en système non-irrigué, la concurrence entre adventices et jeunes arbres est trop forte pour pouvoir laisser une bande enherbée. Sur le rang, les essais d'enherbement intégral ne sont pas satisfaisants et il est donc conseillé de réaliser un travail du sol pour la gestion des adventices.
Binage : Plus vite, plus près avec le guidage
N. CHEMINEAU, AuteurL'utilisation de systèmes de guidage représente une solution intéressante pour perfectionner l'efficacité de binage et en réduire le temps de travail. Différents systèmes roue palpeuse, caméra, palpeurs, cellules photoélectriques, par satellites sont présentés dans cet article. Ces équipements restant relativement coûteux, la bineuse frontale, qui offre une bonne visibilité au chauffeur sur son outil de travail et limite les risques de déport de l'outil, reste un bon compromis.
Biner les passe-pieds : Une bineuse adaptée en outil performant
Thérèse PIEL, AuteurBrice Tandille, maraîcher bio en Ille-et-Vilaine, a mis au point un outil adapté à son système. Travaillant sur des planches permanentes de 1,30 m de largeur, il a modifié une bineuse de façon à ce qu'elle ne passe qu'au niveau des passe-pieds, entre les planches. Cet outil est donc constitué, à chacune de ses extrémités, de deux griffes à trois dents, espacées de 1,30 m, et d'une roue de terrage pour régler la profondeur du travail. Les deux griffes travaillent chacune sur une largeur de 45 cm, correspondant aux passe-pieds. Ainsi, sans démontage ou réglage à effectuer à chaque intervention, le maraîcher bio peut maîtriser son temps de travail. Utilisable aussi bien en champ que sous serre, cet outil est particulièrement efficace contre le mouron et le pâturin présents sur les parcelles de Brice, à condition d'intervenir au bon moment.
Comparaison de deux stratégies de préparation du sol avant semis
Alain RODRIGUEZ, Auteur ; Loïc PRIEUR, Auteur ; Laurent LAFFONT, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2012Un essai mené sur la ferme expérimentale de la Hourre, dans le Gers, de 2009 à 2011, avait pour objectif d'évaluer les effets de différentes pratiques de travail du sol en interculture sur le développement des adventices. Les parcelles, conduites en agriculture biologique avec une rotation de 4 cultures (féverole, blé tendre, pois, tournesol), ont été labourées ou seulement travaillées via des techniques de déstockage superficiel. Les salissements observés ont été globalement plus importants sur les parcelles en non-labour (deux fois plus de levées d'adventices par rapport aux parcelles avec labour). Toutefois, l'essai a permis de mettre en évidence l'importance pour une bonne maîtrise des adventices d'adapter les pratiques aux conditions du sol et du climat. La saison de travail est également un facteur de choix important, vibroculteur et labour étant préconisés avant un semis d'automne, alors que les auteurs conseillent plutôt un faux-semis et un passage à l'aveugle pour un semis de printemps. Au-delà de l'effet sur les levées d'adventices, les pratiques mises en place auront aussi des effets sur la qualité du sol qui seront à prendre en compte.
Désherbage en agriculture bio : Juste une question d'équilibre
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurLa gestion des adventices peut être difficile à surmonter lors d'une conversion à l'agriculture biologique. En effet, l'agriculteur doit alors raisonner le désherbage à l'échelle de son système, dans l'espace et dans le temps, et non plus à l'échelle de la parcelle et de la culture en place. Il passe d'un système d'intervention curatif à un système d'intervention préventif, axé principalement sur la rotation des cultures, le travail du sol et la gestion de l'interculture, l'adaptation des itinéraires techniques et l'entretien des cultures avec des outils mécaniques. Jean-François Perret, conseiller en polyculture-élevage à l'ADABio (Isère), relève également l'importance d'introduire une prairie temporaire dans les rotations, même chez les céréaliers, afin de permettre la réussite et la rentabilité des cultures à haute valeur ajoutée.
Désherbage en grandes cultures : Prévention, le maître mot
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurDenis Valentin, agriculteur bio dans la Drôme, partage son expérience dans cet article. Pour lui, la gestion des mauvaises herbes doit se faire à l'échelle du système et repose principalement sur la rotation des cultures mise en place. Les intercultures sont un moyen d'intervenir sur la levée des adventices et ainsi de limiter leur installation. Sur ses cultures d'hiver, Denis Valentin réalise une première intervention en novembre ou aux premiers beaux jours, détruisant ainsi les germes des adventices avant qu'elles ne lèvent. Avant l'installation de ses cultures de printemps, il réalise un faux-semis et, lorsque les cultures sont mises en place, il fait un passage de herse-étrille (cinq jours après le semis), un passage de houe (stade deux feuilles du maïs), deux ou trois binages (stade trois-quatre feuilles du maïs) et enfin un passage de disque butoir. Pour avoir tout le matériel nécessaire, l'agriculteur a investi en commun avec deux voisins.
Désherbage mécanique : Accompagner les agriculteurs dans le choix de matériel adapté
Régis LE MOINE, AuteurLes outils de désherbage mécanique se vendent de plus en plus depuis 5 ans, notamment grâce à l'évolution des conversions à l'agriculture biologique, à l'utilisation croissante de ces outils de désherbage mécanique en agriculture conventionnelle, ou encore à la mise en place de mesures agro-environnementales encourageant le développement de telles pratiques. Pour mieux accompagner les agriculteurs qui souhaitent investir dans ce type de matériel, le Gab22 a lancé en 2011 un important travail de collecte et d'échange sur les pratiques de désherbage mécanique, sur les outils et leurs conditions d'utilisation. Ce travail a abouti à la construction de l'outil d'accompagnement Optimat, mis en application à partir du printemps 2012. Ses trois principaux objectifs sont d'informer, de guider et d'évaluer (repères technico-économiques) à travers l'analyse du volume d'utilisation de différents outils selon le système d'exploitation, le coût d'utilisation, le temps nécessaire, etc.
Désherbage mécanique : Favoriser les stratégies multiples
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe désherbage mécanique sur grandes cultures et productions légumières est encore peu répandu et reste sujet à de nombreuses idées reçues (temps de travail, efficacité ). Le colloque « Désherbage mécanique, des solutions à partager », organisé à Rennes le 6 décembre 2011, avait pour enjeu de faire le point sur cette pratique. Deux agriculteurs sont venus faire part de leurs expériences. Grégoire Gabillard, céréalier bio dans le Maine-et-Loire, considère le désherbage mécanique comme « nécessaire mais non suffisant ». Ainsi, tout comme Philippe Breton, céréalier et éleveur de poulets de chair dans la Sarthe, il combine les pratiques de désherbage mécanique à d'autres stratégies de lutte contre les adventices : choix de la rotation, faux semis, date de semis, etc.
Le désherbage mécanique en grandes cultures biologiques
En grandes cultures biologiques, le désherbage représente un enjeu majeur. Le choix des périodes revêt d'une importance cruciale et le producteur doit être suffisamment équipé pour être en mesure de traiter mécaniquement toutes les superficies lorsque ces moments arrivent. En période de pré-émergence, une bonne rotation de culture (diversifiée en type de couverture et en date de semis), le choix de cultivars, mais aussi l'identification des champs problématiques (laiteron, chardon, etc.) permettent de mettre en place un plan d'action. Les semis de céréale doivent être les plus hâtifs possible, tandis que le maïs et le soya demandent une température du sol minimum de 10°C pour une levée optimale (rapide). Une culture vigoureuse demeure un des principaux alliés dans cette compétition. Un à trois passages de cultivateur ou de vibroculteur peuvent être faits en pré-émergence dans les cultures sarclées. L'espacement et la profondeur du semis sont à maîtriser pour permettre une levée rapide. Le peigne est un bon outil à condition de ne pas passer au moment de sensibilité de la culture. Le soya y est plus tolérant que les autres cultures durant la saison. La houe rotative permet un contrôle des fils blancs et ralentit les stades plus avancés en plus de permettre un décroutage du sol durant la saison. Si le sol le permet, le passage d'un sarcleur lourd peut être très efficace, mais en conditions plus humides, il importe de prendre des équipements plus légers. Les billons ne sont conseillés que pour le maïs dans lequel les mauvaises herbes sont facilement contrôlables. Le fauchage post-récolte, le semis d'engrais verts, le drainage et le nivellement ainsi que le chaulage sont tous des opérations qui peuvent permettre d'avantager les cultures face aux plantes nuisibles. Le passage de labour ou de cultivateur semi-lourd à lourds à l'automne peut être efficace pour diminuer les vivaces, mais ces opérations risquent d'être très énergivores.
Désherbage par occultation
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurPour tenter d'aller plus loin que le faux semis (levée puis destruction des mauvaises herbes avant le vrai semis), la station d'expérimentation légumière Serail de Brindas (Rhône) a testé, en 2009, une technique dite de désherbage par occultation, qui s'apparente au faux semis et semble en améliorer l'efficacité. Il s'agit de couvrir le sol d'une planche préparée pour une culture de carottes avec un film opaque pendant environ un mois et demi avant le semis... La méthode réduit notamment l'enherbement du semis de carottes une fois la couverture retirée mais n'est pas efficace contre les vivaces...
Le désherbage thermique monte en pression
Sébastien PICAULT, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurEn culture de carottes biologiques, le désherbage représente un des principaux freins techniques car c'est une plante peu compétitive vis-à-vis des adventices. Sur le rang notamment, seul le désherbage manuel fait aujourd'hui preuve d'une efficacité satisfaisante. A la station du Ctifl de Carquefou, des essais sont menés sur plusieurs stratégies combinant outils mécaniques et désherbage thermique. Le désherbage vapeur a aussi été testé et s'avère être la technique la plus efficace. Toutefois, cette solution est énergivore, coûteuse et destructrice pour la microflore et la microfaune du sol. Les producteurs bio sont donc à la recherche d'autres alternatives. Parmi les stratégies combinant mécanique et thermique, la plus forte efficacité est obtenue avec un désherbage en plein environ huit jours après le semis, suivi de désherbages thermiques entre les rangs tous les dix jours. Même si cette solution permet d'atteindre de bons rendements sans désherbage manuel, ce dernier reste la méthode la moins pénalisante pour la culture.
Désherber mécaniquement les grandes cultures : Projet "Optimiser et promouvoir le désherbage mécanique". CASDAR 2009/2011. Edition mars 2012
Hélène SICARD, Coordinateur ; Laurence FONTAINE, Coordinateur ; Jean ARINO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2012Ce document, réalisé dans le cadre du Programme CASDAR n° 8135 Désherbage Mécanique : "Optimiser et promouvoir le désherbage mécanique", 2009-2011, concerne le désherbage mécanique en grandes cultures sans herbicide. Agriculteurs biologiques ou en réduction d'herbicides et conseillers agricoles les accompagnant sont concernés, mais aussi chercheurs, enseignants ou étudiants intéressés par une agriculture durable. Le document se compose en deux principales parties. La première rappelle quels sont les moyens de maîtrise des adventices dans des systèmes sans herbicide et quels sont les principaux outils de désherbage mécanique. La seconde partie se veut illustrative. Elle rassemble, classés par culture, des exemples de démarche de désherbage mécanique en grandes cultures sans herbicide. Chaque fiche culture est construite sur le même modèle (Contexte - Enjeux ; Méthodes de lutte préventive avant la culture ; Méthode de lutte curative en culture ; Diversité des stratégies de désherbage mécanique des agriculteurs en AB ; Etudes de cas dans des parcelles d'agriculteurs en AB). Ces fiches concernent le désherbage mécanique du blé tendre (et des céréales d'hiver), de la fèverole, du lin, du maïs, de l'orge de printemps, du soja, du tournesol.
Dossier Maîtrise des adventices en grandes cultures
Laurence FONTAINE, Auteur ; Marion POTTIER, Auteur ; Alain RODRIGUEZ, Auteur ; ET AL., AuteurLa maîtrise des adventices est une des principales contraintes techniques en grandes cultures biologiques. Pour répondre aux questionnements des agriculteurs, un projet CasDar intitulé « Optimiser et promouvoir le désherbage mécanique en grandes cultures et en productions légumières » a été conduit de 2009 à 2011. Les principaux résultats obtenus, ainsi que ceux d'autres études, sont rapportés dans ce dossier qui présente : - les principaux outils de désherbage mécanique (herse étrille, houe rotative et bineuse) ; - le désherbage dans une culture de blé tendre ; - les résultats d'une expérimentation dans le Gers sur les stratégies de préparation du sol avant semis ; - les actions de promotion du désherbage mécanique ; - les leviers agronomiques à utiliser en préventif.
Évaluation du KVIK-UP comme outil écologique et économique de contrôle du chiendent
Pierre-Antoine GILBERT, Auteur ; Denis LA FRANCE, Auteur ; Anne WEILL, Auteur ; ET AL., Auteur | VICTORIAVILLE (475 Notre-Dame Est, G6P 4B3, CANADA) : CETAB+ (Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité) | 2012En grandes cultures biologiques, la répression du chiendent est un enjeu important. Les méthodes de lutte mécanique à grande échelle contre cette adventice sont en développement. Une recherche effectuée au CETAB+ de 2010 à 2012 a testé l'utilisation du Kvik-up, un appareil danois, pour extirper les rhizomes de chiendent et les assécher à la surface du sol. Dans le cadre de cette recherche, deux traitements ont été comparés, le cultivateur lourd et le Kvik-up, sur deux fermes du Centre du Québec. Des échantillons ont été recueillis avant et après le passage des outils pour quantifier l'efficacité des traitements. Des données technico-économiques comme la consommation d'essence à l'hectare et le nombre d'hectares travaillés à l'heure ont aussi été prises. L'utilisation du Kvik-up requiert plus de temps et d'énergie, mais sa capacité à extirper le chiendent est trois fois supérieure au cultivateur lourd, démontrant une meilleure performance pour la répression de la mauvaise herbe. Il a été observé qu'il est préférable d'avoir une période de temps d'environ 3 semaines entre la destruction de la prairie et le passage de l'outil, sinon les rhizomes de chiendent s'entremêlent avec les racines de plantes fourragères. Cet outil serait intéressant à utiliser en combinaison avec le cultivateur lourd pour effectuer un lit de semence et un faux semis tout en réalisant une répression mécanique du chiendent et d'autres mauvaises herbes annuelles.
Films sur la régulation mécanique des adventices en culture maraîchère
Thomas ALFÖLDI, Auteur ; BAUERNFILME.CH, Auteur | FRICK (FIBL, Ackerstrasse 113 - Postfach 219, CH-5070, SUISSE) : BIO.ACTUALITES.CH | 2012 et 2018En maraîchage biologique, le recours à des sarcleuses performantes permet de bien maîtriser l'enherbement entre les lignes. Par contre, la maîtrise des adventices sur la ligne en ayant recours à des machines est un grand défi technique. Ces dernières années, de nouvelles machines et de nouveaux systèmes de désherbage sont apparus sur le marché. Un premier film court, de novembre 2018, en allemand sous-titré en anglais, et réalisé par Thomas Alföldi (FiBL), présente dabord le duoparallelogramme de Kress et la nouvelle houe Abrah dans une culture de chicorée et une de carotte. Dans une parcelle de choux, la houe à doigts combinée avec des socs de chénopode est à l'uvre, tandis que le recouvreur FlexiDoigts améliore le travail du sol et donc l'efficacité du travail du sol. La herse de précision Treffler est visible sur les poireaux et les choux avec un guide de profondeur électronique qui permet un travail très précis. Les machines sont tirées par les porte-outils Mazotti, Verdura (de Rath) et Terrateck. Un deuxième film de 20 minutes, réalisé en 2012, montre 12 différentes machines en action dans la pratique (sarcleuses, bineuses, houe rotative, herse-étrille ), dont des machines guidées électroniquement. Des spécialistes et des praticiens expliquent le fonctionnement de ces machines et commentent leurs avantages et leurs inconvénients.
La gestion des adventices en grandes cultures biologiques
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "La gestion des adventices en grandes cultures biologiques" : - En amont : limiter les contaminations "exogènes" ; - Les 4 piliers du désherbage : 1er Pilier : La rotation ; 2ème Pilier : Travail du sol et gestion de l'interculture ; 3ème Pilier : L'itinéraire technique cultural ; 4ème Pilier : Le désherbage curatif ; Schéma : La gestion préventive du désherbage.
Guide technique sur la maîtrise des adventices en grandes cultures
AGROBIO 47, Auteur ; CIVAM BIO DES LANDES, Auteur | VILLENEUVE SUR LOT (26 Rue Victor Michaut, 47 300, FRANCE) : AGROBIO 47 | 2012Ce Guide technique sur la maîtrise des adventices en grandes cultures, édité en décembre 2012, a été réalisé par Agrobio 47 et le CIVAM Bio des Landes. Au sommaire : - Les principes fondamentaux de la maîtrise des adventices ; - Les mesures de prévention vis-à-vis des adventices ; - Les outils de destruction des adventices : Le désherbage mécanique ; Le désherbage thermique ; Comparaison entre les outils de désherbage.
Implements and Cultivation Frequency to Improve In-Row Weed Control in Organic Peanut Production
W. Carroll JOHNSON, Auteur ; Mark A. BOUDREAU, Auteur ; Jerry W. DAVIS, AuteurDans une culture d'arachides biologiques, le désherbage sur les rangs est une opération difficile et coûteuse. Les essais présentés dans cet article ont été menés à Ty Ty, en Géorgie (États-Unis). L'objectif majeur était d'évaluer deux outils, une herse étrille et une brosse de désherbage motorisée, et d'identifier les stades optimaux d'interventions permettant d'améliorer le contrôle des adventices sur les rangs. Des désherbages mécaniques ont ainsi été réalisés soit à la levée, soit une semaine après la levée, soit deux semaines après la levée. Plusieurs combinaisons ont également été testées : interventions à la levée et une semaine après, interventions à la levée et deux semaines après, interventions à la levée, une semaine après et deux semaines après. La herse étrille a tendance à être plus facile d'utilisation et permet une action plus régulière que la brosse. Pour les deux outils, les meilleurs résultats ont été obtenus dans les cas où un désherbage mécanique précoce était réalisé (à la levée). Parmi les stratégies de contrôle des adventices testées, celle qui combinait un désherbage mécanique précoce sur le rang, un second désherbage mécanique une semaine après et un désherbage mécanique de l'interrang a permis d'atteindre un rendement maximal tout en réduisant les besoins en désherbage manuel.
Maîtrise des adventices : Le défi de la propreté sur le rang
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn grandes cultures biologiques, les méthodes de contrôle des adventices dans les inter-rangs sont connues et relativement efficaces. A l'inverse, la maîtrise des mauvaises herbes sur les rangs pose encore problème, notamment sur céréales à paille. Cet article, en s'appuyant sur les expériences d'agriculteurs, présente quelques solutions : faux-semis, écimage mécanique, écimage manuel, hersage en aveugle, passage de sarcleuse à doigts rotatifs, buttage sur le rang. Celles-ci sont plus ou moins efficaces selon les cultures, les types de sols travaillés et les adventices présentes, et chacun doit trouver la solution la plus adaptée à son système.
Maîtriser les adventices au jardin
Philippe DELWICHE, AuteurIl est des endroits, au jardin, où les plantes sauvages deviennent de véritables "mauvaises herbes" qui concurrencent les légumes et les fleurs. Les organes de réserve des plantes vivaces sont constitués de racines, de rhizomes et de bulbes. Parmi les plantes à multiplication végétative, on distingue les marcottes (ronces, églantier, mûrier), les stolons (brunelle, renoncule rampante ), les racines pivotantes (pissenlit, chardon ), les rhizomes (ortie, liseron ), les boutures (lierre terrestre ). Les graines des adventices annuelles germent dès que les travaux de culture les amènent en surface. Selon chacune de ces catégories d'adventices, l'article donne des conseils pour empêcher leur propagation ou les éliminer : défrichage de terrain inculte possible avec la moto-bêche et culture avec des plantes potagères ou permettant des binages facilement ; surveillance des végétaux se développant par marcottes, coupe des stolons quelques centimètres en dessous du collet ; travail du sol à l'aide de la grelinette pour éviter de ramener en surface les graines enfouies Le sarclage le plus efficace sera pratiqué sur des adventices toutes petites. La partie cultivée du jardin, débarrassée des adventices, sera isolée des parties sauvages : chemins et abords enherbés passés à la tondeuse, implantation d'une haie dense située du côté des vents Des encadrés sont réservés : à la façon dont les mauvaises herbes arrivent au jardin, à quelques exemples d'adaptation de plantes aux contraintes du jardin, au compostage des adventices vivaces.
Mieux gérer les adventices : Gros plan sur la bineuse ventrale
Mélanie MEAUDE, AuteurLes maraîchers et légumiers utilisent, sur leurs exploitations, des outils et des savoir-faire peu connus pour la gestion des adventices. La bineuse ventrale présentée dans cet article et utilisée par Christophe Correia, maraîcher bio diversifié, en Charente, est l'un de ces outils. Cette bineuse est constituée de quatre dents de cultivateurs équipées de pattes d'oie de vibroculteur, qui sont fixées entre les roues avant et les roues arrière du tracteur. Elle est complétée par trois dents fixées à l'arrière des roues du tracteur. C'est un outil qui permet un binage précis et rapide s'il est utilisé dans de bonnes conditions, mais dont l'utilisation peut être limitée par le fait qu'il soit automoteur (démontage long et complexe).
Mulching for Weed Management in Organic Vegetable Production
Les paillis contribuent à la gestion des mauvaises herbes dans les cultures biologiques en réduisant la germination des graines de mauvaises herbes, en bloquant leur croissance, en favorisant la conservation de l'humidité du sol et parfois en modifiant la température du sol. Cet article examine les usages, les avantages et les limites des différents systèmes de paillage dans le contrôle des mauvaises herbes en production maraichère biologique. Le paillis synthétique opaque comme le plastique noir sont posés sur un lit de semence préparé juste avant la transplantation ou avant l'ensemencement d'une culture de légumes. Ils fournissent une barrière efficace contre la plupart des mauvaises herbes. Des équipements mécaniques permettent à l'agriculteur de les poser rapidement et de planter en une journée. Malgré les coûts, le plastique demeure l'option de gestion de mauvaises herbes la plus économique pour de nombreux producteurs biologiques. Les paillis organiques tels que le foin, les feuilles sont généralement appliqués lorsque la culture maraichère est bien établie, et le sol réchauffé à des températures proches de l'optimum. Ils détruisent la semence des mauvaises herbes, conservent l'humidité, et ajoutent de la matière organique, mais la mise en place demande beaucoup de main-d'uvre. Dans certaines circonstances, le paillage peut aggraver les problèmes. Les paillis organiques peuvent transporter des graines de nouvelles espèces de mauvaises herbes dans le champ. Les paillis de plastique non poreux peuvent entraver l'infiltration de l'eau de pluie ou d'irrigation par aspersion. Ainsi, presque tous les producteurs qui utilisent le plastique installent un système d'irrigation goutte à goutte afin de fournir de l'eau aux cultures. Le paillage prématuré ou l'utilisation du mauvais paillis pour une culture donnée peut ralentir sa croissance et la laisser plus vulnérable à la concurrence des mauvaises herbes. Il est recommandé de combiner le paillage à d'autres pratiques de gestion biologique de mauvaises herbes.
Optimiser l'efficacité des outils de désherbage selon les conditions
L'efficacité d'un désherbage mécanique dépend de plusieurs éléments que l'agriculteur devra considérer pour le choix de son outil et du moment de l'intervention. Le stade de la culture, pour éviter de la fragiliser, et le stade des adventices, pour avoir une efficacité maximale, conditionnent le type d'outil à privilégier, la herse étrille et la houe rotative étant à utiliser à des stades plus précoces que la bineuse. Le type de sol et son ressuyage ainsi que les conditions météorologiques doivent aussi être prises en compte pour déterminer le moment de l'intervention, une fenêtre météo sans pluie le jour du passage de l'outil et quatre jours après étant favorable à une bonne efficacité contre le repiquage des adventices.
Des prairies temporaires multi-espèces à base de légumineuses pour des services éco-systémiques variés : diversité de la flore, contrôle des adventices
Thomas DÖRING, Auteur ; Laurence FONTAINE, Traducteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2012Cet article est une synthèse d'une publication anglophone sur l'intérêt des prairies temporaires multi-espèces à base de légumineuses pour le contrôle des adventices. Les auteurs de l'étude présentée ici, étude faite en Angleterre sur six sites expérimentaux complétée par des suivis de fermes, se sont concentrés sur le développement des adventices sur des prairies multi-espèces de courte durée (deux ans). Le principal résultat est que les adventices, aussi bien en termes de biomasse que de couverture de sol, sont significativement moins importantes dans les prairies multi-espèces, par rapport à des prairies temporaires mono-spécifiques. En première année de culture, on observe surtout des adventices annuelles qui diminuent fortement au cours de la seconde année de la prairie temporaire, période où les adventices pérennes sont plus présentes. Enfin, le plus grand nombre d'espèces d'adventices est observé en première année (53 espèces), alors qu'en seconde année, cette diversité d'espèces est bien moindre (28 espèces). L'étude montre que cette diversité d'espèces d'adventices est en lien avec l'historique de la parcelle et les conditions pédoclimatiques et non avec la composition de la prairie temporaire. Ainsi les prairies temporaires multi-espèces peuvent être un outil pertinent pour contrôler les adventices, tout en maintenant la diversité de ces dernières, facteur important du point de vue écologique, notamment pour maintenir une faune sauvage, en particulier invertébrée, contribuant à la régulation des maladies et des ravageurs.
Les principaux outils de désherbage mécanique
En complément des mesures préventives de gestion des adventices en grandes cultures biologiques, le désherbage mécanique en cours de culture peut être nécessaire. Trois outils sont principalement utilisés dans ce contexte : la herse étrille, la houe rotative et la bineuse. Pour chacun d'entre eux, le mode d'action, le réglage et l'agressivité, l'efficacité et la sélectivité vis-à-vis de la culture en place sont présentés. La herse étrille (composée de dents souples) et la houe rotative (composée de roues aux extrémités en forme de cuillères) travaillent le sol à une profondeur d'environ 2 cm et sur toute la surface cultivée. La bineuse quant à elle ne désherbe que les inter-rangs grâce à des socs et est donc particulièrement adaptée aux cultures sarclées (maïs, tournesol, soja ).
Recherche et expérimentation : Faire progresser les techniques en bio
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurLaurence Fontaine, responsable de la commission Grandes cultures de l'Itab, fait le point sur les expérimentations en cours pour améliorer la gestion des adventices en agriculture biologique. Le programme RotAB notamment a permis d'établir un inventaire des rotations pratiquées en bio, celles-ci permettant de casser le cycle des adventices. Un autre moyen de lutte préventif est de mettre en place des espèces couvrantes et concurrentielles (pour la lumière, l'eau, les éléments nutritifs). Autre thématique de recherche abordée par l'Itab : le désherbage mécanique, avec la création de deux brochures d'information sur les adventices et les itinéraires de désherbage. A l'avenir, la recherche sur les grandes cultures biologiques devrait s'orienter vers une approche à l'échelle du système, mais aussi sur l'innovation et l'adaptation du matériel.
Rumex : Affaiblir et arracher !
Niklaus MESSERLI, AuteurLe rumex représente un véritable fléau, notamment pour les agriculteurs bio, tant il est difficile de s'en débarrasser une fois qu'il s'est implanté sur une parcelle, et l'arracher ne suffit pas. Une bonne connaissance de cette plante pourrait toutefois permettre de mieux lutter contre elle. Si le rumex est si résistant, c'est qu'il possède un système racinaire superficiel qui lui permet de capter l'eau et les éléments nutritifs des premières couches du sol, mais il a également des racines profondes pour capter l'azote et l'eau même en cas de sécheresse. L'auteur propose plusieurs solutions pour affaiblir cette plante très robuste : - créer la concurrence et favoriser les graminées ; - épandre du fumier mûr et du lisier préparé plutôt que du lisier riche en azote soluble ; - éviter les prairies lacuneuses ; - mettre en place des plantes à racines profondes.
Rumex et chardon, sacrées vivaces !!!
Joseph DUHAMEL, AuteurEn France, parmi les espèces de rumex les plus fréquentes, deux sont particulièrement problématiques en agriculture : rumex obtusifolius et rumex crispus. Deux espèces de chardons le sont également : cirsium arvense (chardon commun ou des champs) et cirsium vulgare. L'article présente les moyens de prévention et les leviers curatifs pour limiter l'implantation du rumex (pâturage précoce, surveillance des entrées de parcelles et des zones d'affouragement, fauche des plantes avant l'apparition de la hampe florale pour limiter la dissémination des graines, emblavement de cultures dites "concurrentielles" vis-à-vis du rumex comme les méteils, la luzerne, l'avoine, le seigle et le chanvre textile...). Il indique également les moyens pour prévenir la propagation des semences du chardon (fauche des refus et bords de champs) et ceux à mettre en uvre en grandes cultures (implantation d'une luzernière). Des conseils portent sur le travail du sol.
Sarcleuses : La technique et le moment d'intervention sont décisifs
Hansueli DIERAUER, AuteurCet article présente différents outils de sarclage pour le désherbage mécanique des grandes cultures : en céréales avec un inter-rang de 16 cm, en maïs avec un inter-rang de 75 cm ou encore sur les autres cultures sarclées avec un inter-rang de 50 cm. Aujourd'hui, toutes les sarcleuses peuvent être équipées de dispositif de pilotage par caméra afin d'optimiser la précision de l'intervention. Certains de ces systèmes permettent même une reconnaissance automatique des lignes de cultures et donc une action autopilotée. Finalement, trois éléments apparaissent primordiaux pour une bonne efficacité du désherbage mécanique : le choix d'un matériel adapté aux cultures et aux surfaces de l'exploitation, un réglage minutieux des outils au moment de leur utilisation, et enfin le moment de l'intervention, les plantes cultivées devant être suffisamment résistantes et les mauvaises herbes à un stade précoce et donc vulnérables.
Savoir-Faire : Un enjambeur maraîcher pour l'entretien des passe-pieds
SYMBIOSE, AuteurL'entretien régulier des passe-pieds, en maraîchage, permet d'éviter l'enherbement des cultures, ainsi que la création d'un microclimat humide favorable au développement des maladies A l'EARL Ferme des Grands Chênes, en Vendée, un outil a été spécialement dédié à cette activité. Un enjambeur maraîcher, modifié pour les besoins d'entretien de passe-pieds, est utilisé sur l'exploitation depuis six ans. Cet outil adapté a un coût de 10 000 avec environ 200 heures de main d'uvre pour la fabrication. Il passe au-dessus des petits tunnels (ou tunnels nantais) et enjambe des cultures développées. Le passage est également possible à un stade avancé des adventices, la limite étant le développement de leur système racinaire sous le paillage. La description de l'outil et son utilisation sont présentées dans l'article.
Sival : Focus sur le désherbage thermique
Guillaume LE GONIDEC, AuteurCet article présente les principales solutions de désherbage thermique en arboriculture et viticulture exposées au Sival, où de nombreux acteurs étaient présents. Ces types d'outils sont de plus en plus variés pour s'adapter à la diversité d'utilisations en maraîchage, viticulture et arboriculture. Les produits de cinq fabricants de matériel sont présentés dans cet article. Ces outils peuvent effectuer plusieurs actions et utiliser différents types de carburants.
Sortir de la logique du « zéro adventice tolérée »
Emeline BIGNON, AuteurAussi bien en agriculture biologique que conventionnelle, les agriculteurs se posent la question du taux de salissement qui peut être toléré sur une parcelle de maïs. Le réseau GAB/FRAB de Bretagne a mené un essai de cinq ans sur les seuils de nuisibilité des adventices afin de les aider dans leur prise de décision. L'objectif était de déterminer à partir de quelle densité d'adventices celles-ci devenaient concurrentielles pour la culture de maïs et quelle était la baisse de rendement engendrée. Quatre espèces d'adventices ont été particulièrement étudiées, car la nuisibilité dépend d'abord du type de plantes présentes et non pas de leur nombre. Les renouées persicaires et les chénopodes se sont avérés les plus gênants. A partir de ces essais, un outil d'aide à la décision a été élaboré : Opti'maïs.
Technique : La sarcleuse à vivaces : un outil de gestion de l'enherbement avant l'implantation des cultures
Emilie JANOYER, AuteurLa sarcleuse à vivaces a été conçue par Joseph Pousset, agriculteur biologique sur une vingtaine d'hectares, dans l'Orne, depuis plus de trente ans. L'objectif de cet outil est d'exposer au climat (surtout au soleil et au gel) les racines et rhizomes de plantes vivaces pour qu'elles soient détruites. L'outil, en constante évolution, a pour base un cultivateur, sur lequel ont été adaptées des ailettes et derrière lequel est montée une herse peigne Il s'utilise indifféremment après une prairie, une céréale ou un légume. Il faut juste que la terre ait déjà été travaillée au préalable pour qu'elle soit meuble. L'article détaille l'outil, précise la période de passage idéale, les réglages et la puissance de traction nécessaire
6 déc. 2011 : Colloque : "Désherbage Mécanique, Des Solutions À Partager" : Actes des conférences
Véronique ZAGANIACZ, Auteur ; Ludovic BONIN, Auteur ; Jean-François GARNIER, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2011Ce document présente les actes des conférences du colloque "Désherbage Mécanique, Des Solutions À Partager" qui s'est tenu, le 6 décembre 2011, à Rennes (35). Ce colloque a été organisé dans le cadre du projet de recherche du CASDAR 2009-2011 "Optimiser et promouvoir le désherbage mécanique en grandes cultures et productions légumières", piloté par l'Itab (Institut technique de l'agriculture biologique) avec l'appui d'Arvalis-Institut du végétal, rassemblant les compétences de plus de 20 partenaires dans 7 régions différentes. Sont concernées l'agriculture en réduction d'herbicides et l'agriculture biologique. En plénière, ont été abordés plusieurs points : Evolution de la flore adventice en grandes cultures biologiques en Haute-Normandie ; Désherbage mécanique des céréales à paille : efficacité et impact sur le rendement ; Stratégies de désherbage chez des agriculteurs ligériens : témoignage de deux producteurs ; Evaluation économique de différents itinéraires de désherbage mécanique. 3 ateliers ont été organisés : - Atelier 1 : Désherbage des céréales biologiques : influence du désherbage mécanique sur les populations de mauvaises herbes ; Seuil de nuisibilité des adventices sur la betterave fourragère ; Comparaison de deux stratégies de préparation du sol avant semis ; Evaluation des techniques combinées ou mixtes pour le désherbage du tournesol et du soja ; - Atelier 2 : Evaluation de l'impact des actions de promotion des techniques de désherbage mécanique sur des territoires à enjeux eau ; Le désherbage alterné : comment introduire du désherbage mécanique dans les intinéraires classiques de désherbage ? ; Le désherbage mécanique, un outil de l'agriculture intégrée ; Pour des systèmes de cultures économes en herbicides ; - Atelier 3 : Méthode d'accompagnement des agriculteurs dans le choix de matériels de désherbage mécanique adaptés.
Le binage des céréales à paille : Six techniques à l'épreuve
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn agriculture biologique, les producteurs sont de plus en plus nombreux à biner leurs céréales à paille, notamment pour mieux maîtriser les adventices. Six d'entre eux témoignent, avec précision, de leur pratique (type de machine, écartement, bineuse en avant ou en arrière du tracteur, éléments composant la bineuse, nombre de passages, couplage avec une herse éventuellement, gestion de certaines adventices comme la folle-avoine ). Céréaliers ou éleveurs, ils affirment que la pratique du binage est l'un des éléments majeurs de la réussite de leur système. Un encart est consacré à l'autoguidage, encore peu répandu en céréales à paille.
Le binage des céréales ? Et pourquoi pas...
Gaëtan JOHAN, AuteurDans le cadre de la CIRAB (Commission Interprofessionnelle de Recherche en Agriculture Biologique) de la région Bretagne, Agrobio 35 a démarré, en 2010, et pour 3 ans, un suivi du binage des céréales, mené en lien avec le réseau GAB-FRAB. Réalisé dès 2010 chez des producteurs, le suivi s'étend au Lycée Agricole des Vergers à Dol de Bretagne. En plus du suivi de quatre producteurs d'Ille-et-Vilaine, qui expérimentent cette technique depuis 2010, Agrobio 35 a mené une enquête auprès des producteurs des départements limitrophes. Son objectif a été de mieux recenser le matériel disponible et les raisons qui ont poussé les agriculteurs à s'équiper pour du binage de céréales. Le binage apparaît comme une solution alternative à la houe rotative et à la herse étrille. En pratique, le binage commence dès le semis, avec un semoir qui aura la même largeur que la bineuse. Les essais ont donné des résultats très différents : Arvalis- Institut du végétal a comparé plusieurs itinéraires techniques de désherbage du blé tendre et a focalisé sur le binage : faible écartement 8 cm, moyen écartement 25 cm et grand écartement 35 cm. Selon Arvalis, pour éviter les pertes de rendement, il ne faudrait pas dépasser les 25 cm d'écartement. Avec l'écartement interrang, un deuxième aspect de la technique reste à déterminer : la densité de semis. Pour répondre à cette question, un essai de comparaison de densité de semis en blé biné est mis en place en 2011.
Le binage en pratique
Marie-Dominique GUILLARD, AuteurLe Comité départemental du développement légumier (CDDL) 49, à Villebernier, a organisé une démonstration de matériels agricole, réalisé dans des parcelles de salades en sol sableux. Il faut noter qu'il ne s'agit pas d'un contexte en agriculture biologique. Le premier outil testé était une bineuse à quatre rangs appartenant à un agriculteur. Celle-ci est couramment utilisée pour désherber les parcelles de salades de 4ème gamme entre les rangs, mais aussi pour favoriser la minéralisation et couper la capillarité. La bineuse est autoguidée grâce à l'interface Précizo, ce qui permet de limiter les projections de terre sur les salades. Le deuxième outil testé était une herse étrille. Cet outil est bien adapté aux sols argileux mais ne permet pas d'obtenir des résultats satisfaisants en sol sableux. Car, elle provoque des projections de terre. Celles-ci peuvent toutefois être évitées en couvrant les salades d'un cache et en augmentant la vitesse d'avancement. Il faut toutefois veiller à ce que le stade des adventices ne soit pas au-delà du stade plantule. L'utilisation de la herse peut aussi être couplée à la bineuse classique. Le troisième outil en démonstration est une bineuse du constructeur Radis Mécanisation qui détruit les adventices entre les rangs et sur le rang grâce à des lames mobiles actionnées par des verins pneumatiques. Les résultats sur salades sont très satisfaisants pour Pascal Pinguette qui produit un million de plants de salades.
Canard aux herbes : une recette 100% bio
Cécile POULAIN, AuteurLa panisse (Echinochloa crusgalli) et le triangle (Cypéracées) sont deux mauvaises herbes qui infestent les rizières camarguaises, rendant très difficile la culture de riz bio deux années de suite et pouvant faire chuter les rendements de 80%. L'UMR Innovation de Montpellier a mis en place, en 2011, une expérimentation visant à tester l'association de canards à la culture du riz. Ainsi, Bernard Poujol, riziculteur bio en Camargue, a fait pâturer 300 cannettes mulardes pendant 1,5 mois, de mi-juin à mi-juillet, sur 7 ha de riz de « deuxième année ». Ces derniers ont été semés en ligne pour favoriser le passage des canards. Suite à la récolte d'automne 2011, les premiers résultats sont concluants : diminution de la biomasse des adventices de 20% et augmentation de rendement de 26%. L'agriculteur a réintroduit les canards une fois la récolte finie, afin qu'ils poursuivent le travail d'assainissement de la parcelle en consommant les graines d'adventices et qu'ils fertilisent le sol. Ensuite, il vendra 75% des canards, les autres servant à l'éducation des futurs jeunes. L'expérimentation se poursuivra en 2012 et d'autres pistes sont étudiées par l'UMR Innovation (faux-semis, introduction de légumineuses ). Un encart décrit la situation de la riziculture française (1/4 de la consommation française) et du riz bio (5% des surfaces et une moyenne de rendement de 4t/ha, avec une variabilité de 0,5 à 8t/ha).
Carotte : désherbage
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur la "Carotte : désherbage". Elle propose quatre itinéraires techniques possibles : 1. Faux semis - Désherbage thermique ou herse ; Binages - Interventions manuelles. 2. Solarisation - Désherbage thermique si nécessaire ; Binages - Interventions manuelles. 3. Désinfection vapeur ; Binages - Interventions manuelles. 4. Faux semis - Occultation ; Désherbage thermique si nécessaire ; Binages - Interventions manuelles.
Charrues déchaumeuses : Un labour de surface plus économique
Dominique LEROUX, AuteurLa charrue déchaumeuse permet un désherbage mécanique avec un impact réduit sur la structure du sol. En effet, la profondeur travaillée est relativement faible (8 à 15 centimètres), mais permet toutefois d'enfouir les adventices et les repousses, après un faux semis. Cet outil peut s'avérer très utile pour les agriculteurs qui travaillent en non labour, ainsi que pour les agriculteurs biologiques. La faible profondeur de travail permet aussi, par rapport à un labour classique, de réduire le coût du passage. Cet article comprend un tableau comparatif des modèles proposés par différents constructeurs. Il est également complété par les témoignages de Damien Brun (Arvalis), Philippe Chemin (agriculteur en techniques culturales simplifiées, en Seine-Maritime), et Jean-Pierre Etienne (agriculteur en non labour dans la Sarthe).
Désherbage : Le désherbage thermique n'enflamme pas les producteurs
R. LECOCQ, AuteurDans ARBORICULTURE FRUITIERE (L') (N° Supplément Bio - Septembre 2011 Septembre 2011) / p. 13-15 (3)Contrairement aux méthodes de désherbage mécanique, le désherbage thermique tarde à se développer au sein des exploitations viticoles et arboricoles. La raison proviendrait peut-être des essais des fabricants qui comparaient le désherbage thermique aux méthodes chimiques et non pas aux autres méthodes mécaniques. De plus, les distributeurs de matériels agricoles rechignent encore à référencer ces équipements. Cette technique obtient de bons résultats technico-économiques, mais relève plus d'une méthode de contrôle des adventices que d'une méthode de désherbage comme en témoigne Dominique Souslikoff, qui conçoit des matériels dans les registres mécaniques et thermiques. Cette technique est plus efficace en condition humide afin d'éviter l'inflammation des herbes sèches. Une technique pour s'affranchir de ce genre de problème, est un desherbeur à eau chaude (135°C) sous pression. Par ailleurs, l'utilisation de gaz entraîne un coût par passage qui fluctue au gré des cours, mais qui représenterait entre 25 à 40 /ha/passage. Néanmoins, avec l'augmentation des conversions à l'agriculture biologique, cette technique intéresse de plus en plus la clientèle des arboriculteurs.
Désherbage en maraîchage biologique : généralités
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur le "Désherbage en maraîchage biologique : généralités". Elle donne quelques principes de base (la rotation, les engrais verts, la réduction du stock des graines, le travail du sol). Elle se penche aussi sur les matériels et techniques utilisables : le faux semis, l'occultation, la herse étrille, le désherbage thermique, la solarisation, la vapeur, le binage mécanique, les paillages, le désherbage des passe-pieds.
Désherbage mécanique du maïs : une stratégie globale
Charles SOUILLOT, AuteurPour que la stratégie de désherbage mécanique du maïs soit optimale, une réflexion globale permet en amont de limiter la pression des adventices (rotation, choix variétal, matières organiques compostées...). Les conditions d'implantation comme la profondeur, la densité de semis ou l'écartement sont des éléments importants à prendre en compte afin d'optimiser le travail des outils. Le choix de ces outils doit se faire en fonction du contexte de la parcelle, comme la piérosité et la disponibilité du matériel. La grille de décision Optimaïs est un outil d'aide à la décision mis au point par la fédération régionale des agriculteurs biologiques de Bretagne. Elle permet à l'agriculteur d'opter pour différentes options de désherbage en fonction des observations réalisées sur sa parcelle (comptage).
Désherbage mécanique : Des outils aux actions complémentaires
Nicolas CHEMINEAU, AuteurIl existe sur le marché de nombreux outils pour le désherbage mécanique. A travers deux témoignages, des arboriculteurs en agriculture biologique et en conversion présentent leur conduite dans leurs vergers. Guy Grilleau, situé en bordure de Loire, privilégie la combinaison de deux outils : il utilise l'outil à fils Herbanet, au printemps, en attelage frontal pour le désherbage ; pour le travail du sol, il utilise un outil rotatif à lames de marque Ladurner, en attelage latéral, en remplacement de disques de buttage-débuttage qui blessaient les racines et déplaçaient la terre. Le travail du sol sur 5 cm de profondeur permet de lutter contre les mulots, de mélanger la matière organique épandue et de réchauffer ses sols plutôt argileux. Toutefois, l'utilisation de ce matériel nécessite un inter rang de 1,5m. Il faut aussi être attentif à la vitesse d'avancement et veiller aux conditions météo pour une bonne efficacité. Richard Audusseau, autre arboriculteur, a fait le choix d'un porte-outil Chabas et de quatre outils de travail interceps différents : en avril, il utilise un outil de travail du sol rotatif ; en été, il passe de deux à trois fois une lame sous le sol pour couper les racines ; en hiver, il effectue un déchaussage à l'aide de disques et un chaussage, un mois après, si les conditions le permettent ; enfin la tondeuse lui permet d'éviter les bourrages lors du travail du sol. Avec un investissement de 16 000 euros, il apprécie le palpeur spécifique pour chaque outil, mais regrette le positionnement arrière.
Dossier : Lutte contre les vivaces - Lutte mécanique : Sécher et épuiser
Catherine MILOU, AuteurLe désherbage mécanique permet de réduire et/ou de maintenir la pression des adventices à condition de l'utiliser en condition pédoclimatique sèche et d'adapter sa stratégie au système racinaire des vivaces présentes. Contre les vivaces, le désherbage permet d'affaiblir les organes souterrains et oblige les vivaces à puiser dans leurs ressources pour se développer. Ainsi, Joseph Pousset propose un itinéraire contre le chardon des champs (ou autre vivace à système racinaire profond) en travaillant le sol de plus en plus profondément à l'aide de déchaumeur, engrais vert, labour alliant stratégie d'extraction à celle d'épuisement. L'extraction permet, en remontant les organes, de dessiquer la plante. Cependant, la stratégie à adopter doit tenir compte du mode de reproduction de la plante visée. Contre les graminées, un déchaumage précoce permet d'extraire et de dessiquer les plantes au système racinaire peu profond comme le chiendent rampant. Comme en témoignent les membres du Gaec de la Champagne en Charente-Maritime, le choix d'outils adaptés allié à des conditions météorologiques chaudes permettent une lutte efficace.