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PV ARB : Production Végétale Arboriculture |
Ouvrages de la bibliothèque en indexation PV ARB (1459)
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Arbres hors forêt : Le paulownia : Paulownia tomentosa (scrofulariacées)
Jérôme GOUST, AuteurSurnommé l'arbre impérial en Asie et souvent considéré comme ornemental, le paulownia est un arbre fourrager aux multiples atouts pour l'élevage. Il possède de grandes feuilles qui offrent un bon ombrage et un fourrage très apprécié des animaux, un bois réputé pour la fabrication (instruments de musique, meubles, tonnelles...) et des vertus médicinales. Cet article fournit des informations sur la plantation, l'entretien et les usages du paulownia en élevage.
Châtaigneraies bio : Des pistes face aux chenilles foreuses et aux pourritures
Marion COISNE, AuteurNathalie Lebarbier, chargée de programme chez Invenio, fait un état des lieux des enjeux sanitaires de la production de châtaignes. De nouvelles chenilles foreuses s’ajoutent au carpocapse, et une nouvelle forme de pourriture se propage (Gnomoniopsis castaneae), probablement à cause du changement climatique et de l’affaiblissement de l’arbre causé par l’insecte cynips. En 2022, chez Invenio, 43% des lots bio étaient véreux à plus de 20%. Nathalie Lebarbier propose plusieurs pistes pour se protéger des chenilles et des pourritures : augmenter la diversité variétale du verger, broyer les feuilles et les résidus de récolte, récolter rapidement et mettre en chambre froide les fruits le plus vite possible. Pour le carpocapse, sachant que 80% du cycle de vie de l’animal est sous terre, les essais de travail du sol ont montré une réelle efficacité. D’autres solutions de traitement, confusion ou d’utilisation d’auxiliaires (nématodes, bacillus, etc.) existent, mais avec des efficacités aléatoires. Nathalie Lebarbier conseille donc de cumuler les différentes solutions. Le projet ParasiT (INRAe SophiaAntipolis) développe de nouvelles solutions de lutte. Philippe Gay (24) possède une châtaigneraie bio de 13 ha. Face au carpocapse, il réalise plusieurs broyages au ras du sol pour perturber les larves ; il envisage d’utiliser le Rhapsody (Bacillus subtilis) contre la pourriture, mais cela nécessitera une application spécifique. Annick et Ludovic Desbrus (07) cultivent, en bio, 7 ha de châtaigniers, dont la majorité sont centenaires. La Combale, ancienne variété n°1, ne semble plus adaptée aux pressions actuelles. Face aux pourritures, la ferme récolte au plus vite et effectue un trempage des fruits pendant 9-10 jours.
Dossier : Fruits Bio : Faire face aux nouveaux défis
Marion COISNE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurCe dossier présente plusieurs enjeux émergents en arboriculture bio, notamment sanitaires. Marc Miette, animateur chez Bio Occitanie et référent arboriculture à l’Itab, dresse un bilan du secteur. Il souligne, entre autres, l’impact de la punaise diabolique, l’efficacité des filets contre Drosophila Suzukii, et la recrudescence du black rot ; du côté des projets à suivre, il cite Cap Couverts, pour le développement des couverts en verger, et Alter Spino pour des alternatives au spinosad. L’article suivant traite des solutions contre les punaises (dont diabolique) ; le projet Supor a démontré l’efficacité de filets, de phéromones et du piège Diablex ; le projet Ripposte teste l’usage de parasitoïdes. Pour ce qui est des mouches sur fruits à noyau, le piégeage massif et/ou le filet fonctionnent, Julie Atamna (arboricultrice dans le Tarn-et-Garonne) en témoigne sur cerises. Concernant les pommes, on observe, chez le carpocapse, un développement inquiétant de résistance au virus de la granulose. Des alternatives sont en développement : le Bt (Bacillus Thuringiensis) et un parasitoïde dans le cadre du projet Bioccyd ; le filet reste efficace. Maël Sinoir (Loire-Atlantique), possède 7 ha de pommes et de poires ; il cumule différents moyens de lutte, dont un filet avec système de manipulation maison. Le CTIFL expérimente de nouvelles stratégies pour diminuer l’usage de cuivre contre la tavelure : Anne Duval-Chaboussou présente l’outil d’aide à la décision Rimpro, les tests de PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes), ainsi que le projet « Enfin ! ». Ce projet vise à développer une souche non pathogène de la tavelure, qui pourrait s’hybrider avec celles qui sont pathogènes, donnant des descendants stériles incapables de contaminer les vergers au printemps. Denis Cachet (Maine-et-Loire) macère des écorces de chêne pour traiter son verger contre la tavelure. La famille Pratx possède un verger diversifié dans les Pyrénées-Orientales. Des géotextiles sont placés au pied des arbres pour limiter le désherbage. La résilience de la ferme passe par une diversification des débouchés et des productions (plantation d’avocatiers) ; le principal enjeu reste la raréfaction de l’eau.
Vergers d'en haut
Véronique BUTHOD, AuteurCet article fournit des conseils pour cultiver des arbres fruitiers en altitude, enrichis avec des témoignages de pépiniéristes et de jardiniers bio, de Loire, des Hautes-Alpes et de Savoie. Pour limiter les dégâts liés au gel, il faut choisir des variétés tardives, avec floraison tardive et mise à fruits rapide, et réfléchir à l'emplacement des arbres, en exposition nord plutôt qu'en exposition sud. D'autres techniques sont abordées pour protéger les fruitiers du froid, des chutes de neige, des brûlures solaires et du manque d'eau. Une sélection de variétés de fruitiers (abricotiers, cerisiers, cognassiers, poiriers, pommiers et pruniers), adaptées à la culture en altitude, et des adresses de fournisseurs sont proposées.
Du 100% châtaigne au pays des cagouilles
Clara BERNAUD, AuteurPhilippe Ménard est producteur de châtaignes en Charente-Maritime. Il possède environ 900 arbres de 5 variétés différentes sur 8 ha, conduits en bio. Il produit, en moyenne, entre 18 et 20 tonnes de châtaignes par an, soit un chiffre d’affaires de 50 000€, pour 20 000€ de charges (hors transformation). Il produit lui-même ses plants et en vend également. Les châtaigniers sont taillés régulièrement, un apport de matière organique est amené à hauteur de 100 t/an et un système d’irrigation semi-enterré arrose les arbres avec 2000m3/ha/an, en moyenne. Contre le carpocapse, l'agriculteur récolte les châtaignes avec une machine qui lui permet de passer plusieurs fois sous les arbres pour éviter que la larve n'atteigne le sol, et il effectue deux broyages en août pour perturber la larve. Il favorise le développement des auxiliaires grâce à une canopée ouverte qui laisse passer la lumière, et installe des cabanes à mésanges, chauves-souris et même frelons européens (ces derniers étant des grands consommateurs de lépidoptères). 3 tonnes de châtaignes sont transformées chaque année par le producteur et sa femme, en farine et en crème, vendues en direct à la ferme ou via des magasins de producteurs.
105 ha de vergers en biodynamie : Coteaux Nantais réajuste sa stratégie
Marion COISNE, AuteurLe groupe Coteaux Nantais, dirigé par Noah Courtial, regroupe 105 ha de vergers en biodynamie, repartis sur six sites en Loire-Atlantique, et une unité de transformation à Remouillé, au sud de Nantes. 120 collaborateurs travaillent sur les deux activités. Face au contexte actuel (difficulté à vendre, hausse des coûts de l’énergie, aléas climatiques…), l’entreprise se réinvente : changement de variétés, bouteilles consignables, mécanisation d’une partie de la récolte envisagée, nouveaux marchés dans les magasins locaux, les GMS proches et auprès des collectivités (cantines), nouveaux produits transformés…
Le châtaignier : Castanea sativa (fabacée)
Jérôme GOUST, AuteurLe châtaignier est un arbre remarquable, au regard de ses multiples usages : il fournit des fruits à grande valeur nutritionnelle pour les humains et son bois est utile à tout âge : - en vannerie (rejets) ; - pour les piquets, les manches à outils ou encore pour les montants d'échelle (tiges de dix ans) ; - en menuiserie, en charpente et en bois de chauffage (bois de 20 ans et plus). Son feuillage, très apprécié des animaux, a une valeur fourragère excellente et l'arbre peut être conduit à toutes les hauteurs. Un tableau compare les teneurs en matière sèche, en matière azotée et en tanins, ainsi que la digestibilité du châtaignier avec d'autres ressources fourragères.
Cinq ans d’observation des couverts végétaux
Claude-Eric PARVEAUD, Auteur ; Maxime JACQUOT, Auteur ; Johanna BRENNER, Auteur ; ET AL., AuteurDans la Drôme, le Grab a testé et suivi l’implantation de 20 plantes couvre-sol, dans un verger de pommiers, entre 2018 et 2023. Les couverts ont été entretenus avec l’irrigation du verger et une à deux fauches par an. L’agrostis stolonifère s’est multipliée rapidement, atteignant un couvert de 60 à 95 % dès la première année, mais n’a pas bien résisté à la sécheresse de l’été 2022. L’achillée millefeuille a été la plus compétitive, atteignant quasiment 100% de couvert. La marguerite est aussi assez couvrante, mais de manière plus hétérogène, et elle accueille une grande biodiversité lors de sa floraison, de juin à septembre. L’absinthe et la centaurée jacée se sont implantées plus progressivement, pour atteindre une couverture de 60 à 100% au bout de 4 ans ; à noter les bonnes caractéristiques, allélopathique de la première et nectarifère de la seconde. Les autres espèces n’ont pas dépassé 40% de recouvrement. Certaines espèces ont fait l’objet d’une mesure d’abondance de vers de terre et d’arthropodes.
Cloque du pêcher et sensibilité variétale, bilan de 10 années d'études
Julien RUESCH, Auteur ; Nathalie COURTHIEU, Auteur ; Yannick MONTROGNON, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis 2012, en France, le réseau national d'évaluation des nouvelles variétés de pêche et de nectarine a étoffé son dispositif avec des vergers dédiés à l'identification des variétés les plus sensibles et les moins sensibles aux maladies et ravageurs, dont la cloque du pêcher. Le dispositif évalue les variétés sur des vergers sans traitements fongicides ou insecticides. Une étude a évalué plus de 70 variétés à ce jour et identifié une variété très peu sensible à la cloque, Royal Maid® ZAI718Pcov, au niveau de tolérance proche de la variété Bénédicte® Meydictecov, la référence pour la tolérance à la cloque, et deux variétés peu sensibles : Tonicsun® Crisplovacov et Pamelacov. Un travail important au niveau de la création variétale reste à accomplir pour disposer de variétés tolérantes ou multitolérantes.
Conduite technique : Verger mon beau verger, les exigences des poires de table bio
Claire SALLIBARTAN, AuteurLa conduite de vergers de poiriers en agriculture biologique présente des exigences particulières. Dès l'implantation, il convient de choisir le bon porte-greffe en fonction des objectifs recherchés : le cognassier, qui permet le raccourcissement du délai d'entrée en production et l'abaissement de la hauteur de l'arbre, et le poirier, plus utilisé sur les verges de poires à poiré. Du côté des maladies et des ravageurs, les plus spécifiques sont la cécidomyie des poirettes et la tavelure du poirier (Venturia pirina). Les besoins en nutriments et les objectifs de la taille de l'arbre sont également abordés. Enfin, la poire étant un fruit fragile, certains critères sont à respecter pour une récolte de qualité (fermeté de la chair) et sa bonne conservation (besoin de températures négatives).
Conservation de Story® Inored (COV), 10 années d'essais au CTIFL et au CEFEL : Pomme Story® Inored (COV)
Vincent MATHIEU-HURTIGER, Auteur ; Philippe BONY, Auteur ; Emma DIEUDONNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurLa variété de pomme Story® Inored (COV) se développe, depuis plusieurs années, dans les vergers : elle est notamment résistante aux races communes de tavelure et adaptée à une production en agriculture biologique. Sa conservation est une étape-clé et présente deux désordres physiologiques, en particulier l'échaudure molle liée au froid et les brunissements internes et externes liés à l'atmosphère contrôlée. Des études menées au CTIFL et au CEFEL ont permis d'affiner les connaissances sur son comportement en conservation et ainsi de proposer des itinéraires plus adaptés. Si une conservation en froid normal à 3°C permet de contrôler les sensibilités de la variété, d'autres itinéraires permettent d'en prolonger la durée de conservation en limitant les dégâts, à savoir une descente progressive de la température (3°C pendant un mois, puis 0,5°C), puis une mise sous atmosphère contrôlée de type AC ou ULO.
Contre le carpocapse sur pommes : Associer des sucres
Marion COISNE, AuteurLe carpocapse arrive à contourner les moyens de lutte actuellement disponibles en bio : des résistances au virus de la granulose sont apparues et des carpocapses plus petits, capables de se reproduire sous les filets de protection, ont aussi été observés. D’où la nécessité de trouver de nouvelles solutions de lutte, comme l’application de sucres (fructose et saccharose) à très faible dose sur le feuillage. Ces deux substances de base viennent perturber la ponte du ravageur : les sucres se fixent sur des récepteurs à la surface des feuilles, ce qui entraîne des réactions en chaîne, avec pour conséquence un changement de composition de la feuille qui devient moins attirante pour les femelles carpocapses. Le Grab a réalisé des essais en verger bio de 2013 à 2021, sur Gala, Golden et Akane. Globalement, le bilan pluriannuel est positif : l’association fructose et saccharose se montre intéressante, et offre de meilleurs résultats que ces sucres appliqués seuls. La meilleure efficacité a été observée à un dosage de 1 g/10 L, avec une fréquence de traitement de 21 jours, à démarrer à partir de la chute des pétales des fleurs de pommier. Néanmoins, il faut que la pression en carpocapse ne soit pas trop forte pour observer une efficacité. Par ailleurs, ce traitement alternatif a mieux fonctionné certaines années que d’autres, ce qui laisse quelques questions en suspens. Le mélange de sucres a aussi été testé en association avec un produit à base de virus de la granulose, mais les résultats ont été moins intéressants que ceux obtenus avec le virus seul ou le mélange de sucres seul.
Cultiver des agrumes bio : Choix – Plantation – Soins – Récolte
Les agrumes sont les fruits les plus cultivés au monde et figurent parmi les espèces d’arbres les plus vendues en jardineries. Les faire pousser, en bio de surcroît, n'est cependant pas si facile, et peut aboutir à de cuisants échecs. Par ailleurs, contrairement à de nombreuses idées reçues, on peut cultiver des agrumes sous presque tous les climats, et pas seulement sur le pourtour méditerranéen. Cet ouvrage accompagnera jardiniers et professionnels débutants dans toutes les étapes de la culture d'agrumes bio, du choix des variétés à la récolte. Il présente : - les caractéristiques des agrumes à connaître pour bien les soigner ; - leur diversité : des fruits de toutes les formes, de toutes les couleurs, de quelques grammes à plusieurs kilos, résistant au froid jusqu'à -20°C selon les espèces, capables de pousser dans divers sols, sous presque tous les climats ; - tout ce qu'il faut savoir sur la plantation, l'arrosage, la taille, le travail du sol, les engrais et les amendements à apporter, les maladies et les ravageurs éventuels, la culture sous serre et en pots, la récolte et la conservation.
Évaluation de techniques automnales pour maîtriser le puceron cendré : Lutte contre le puceron, arboriculture biologique et PFI
Anne DUVAL-CHABOUSSOU, Auteur ; Bertrand ALISON, Auteur ; Antony LEBLOIS, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique et en production fruitière intégrée, le puceron cendré du pommier est surtout maîtrisé par des traitements insecticides au printemps (azadirachtine en AB). Pour lutter contre ce ravageur tout en limitant l'usage de ces traitements, la recherche s'intéresse, depuis quelques années, à des stratégies de perturbation de la ponte en automne : barrières physiques à base d'argile, défoliation précoce à base d'engrais foliaires, applications d'insecticides à l'automne... Les essais, lorsqu'ils ont pu être réalisés dans de bonnes conditions et selon la pression parcellaire, ont permis de réduire de moitié l'usage d'insecticides au printemps, voire même de s'en passer totalement. L'application d'argile et la défoliation ne peuvent être mises en œuvre qu'en post-récolte et sont donc à réserver à des variétés précoces, récoltées avant le retour des pucerons. A noter également que le chélate de cuivre, utilisé pour la défoliation précoce, n'est - à la parution de cet article - pas homologué en agriculture biologique pour cet usage.
Favoriser la biodiversité : De la nourriture et des abris d’abord !
Frédérique ROSE, AuteurLors d’une conférence organisée dans le cadre du Sival 2023, l’entomologiste Johanna Villenave-Chasset a fait le point sur les services rendus par la biodiversité en arboriculture : décomposition de la matière organique, santé du système racinaire, prédation et parasitisme de ravageurs, pollinisation… Des études internationales indiquent clairement que plus il y a de biodiversité, plus le rendement est important. La France compte plus de 1 000 espèces d’abeilles, Apis mellifera est donc loin d’être la seule à assurer la pollinisation. Les arboriculteurs connaissent aussi souvent le rôle déterminant de nombreux insectes auxiliaires (chrysopes, syrphes, coccinelles, carabes…) et d'autres animaux (chauves-souris, mésanges…). Une étude Inrae montre d’ailleurs qu’à l’automne, 30 % des pucerons cendrés ailés sont piégés grâce aux araignées, si ces dernières sont bien présentes dans la parcelle. Il est donc important de semer des bandes fleuries afin de favoriser le développement de ces insectes auxiliaires. Il est possible de débuter simplement avec un semis de féverole. Ensuite, il est recommandé de varier les dates de semis et les types de plantes pour avoir des fleurs plus tôt et plus longtemps dans l’année. Une bande fleurie tous les 3 ou 4 inter-rangs est déjà efficace. Il est préférable de semer des jachères mellifères (ex : sainfoin – fétuque - trèfle), plutôt que des mélanges horticoles. L’exemple de Pascal Pineau a ensuite été développé, durant cette conférence. Il cultive 240 ha de pommiers et de poiriers, dont 30 % sont en bio, et cherche à maximiser la biodiversité sur ses parcelles. Pour cela, il réalise notamment deux semis de bandes fleuries par an : un au printemps et un à l’automne.