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PV AUT : Production Végétale Autres Cultures |
Ouvrages de la bibliothèque en indexation PV AUT (168)
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Les fleurs comestibles dElodie
Olivier BAZALGE, Auteur ; Guy DUBON, AuteurElodie Teixeira était designer textile. A 26 ans, après sept années passées à Paris, elle a décidé deffectuer une reconversion professionnelle pour produire des fleurs comestibles en agriculture biologique. Début 2018, elle a commencé un BPREA. Elle a eu du mal à convaincre les responsables de la formation de lintégrer, car elle était uniquement intéressée par les fleurs comestibles, pas par le maraîchage, ni par lhorticulture. Elle a réalisé ses cinq stages en lien avec la production de fleurs. Parallèlement, elle a rédigé un dossier quelle voulait présenter aux banques, une fois son BPREA validé, et a réalisé des études de marché. Elle savait alors que son panel de clients pourrait être varié : pâtissiers, traiteurs, restaurateurs, bars, organisateurs dévènements Cependant, en plus de trouver des financements et des débouchés, il fallait trouver un terrain pas trop loin de Montpellier pour pouvoir livrer rapidement ses clients en fleurs fraîches. Elle a alors rencontré Claude Menoury, une maraîchère bio qui souhaitait mettre à disposition certains de ses terrains pour aider des jeunes à sinstaller. Celle-ci lui a alors proposé dexploiter 320 m² de plein champ et autant de surface sous serre. Elodie Teixeira sest installée en 2019 et a pu vendre directement sa production en bio.
Du houblon suisse et bio pour un marché en devenir
Claire MULLER, AuteurA Grandcour-VD, en Suisse, Gérard Pillionnel en est à sa quatrième récolte de houblon bio. Depuis 2016, cet agriculteur et sa femme consacrent 1,7 ha au houblon, sur leur domaine de 12 ha. Ils ont opté pour cette culture lorsquils cherchaient un atelier de diversification compatible avec leur conversion bio. Ils ont implanté 1 200 pieds/ha (densité plus faible quen conventionnel) et ont orienté les rangs dans le sens du vent dominant, lobjectif étant doptimiser la ventilation pour limiter le développement du mildiou et de loïdium. Les lianes de houblon sont accrochées à 6 m de hauteur grâce à un maillage de poteaux et de câbles métalliques. Concernant la gestion des adventices, les rangs sont buttés et recouverts de paillage, tandis que linterrang est enherbé avec du trèfle et fauché. A la fin de lété, pour la récolte, les lianes sont décrochées manuellement et sont amenées à une batteuse. Le houblon est commercialisé sous forme de cônes entiers (frais ou secs) ou sous forme de pellets. Après quatre ans, la houblonnière de Gérard Pillionnel ne lui procure pas encore un revenu correct. Linvestissement dans les infrastructures est en effet conséquent (50 000 francs suisses par hectare) et la main duvre constitue un autre grand poste de dépenses. Gérard Pillionnel souhaite se diversifier en créant et en multipliant des variétés de houblon.
Des plantes sauvages pour enrichir son alimentation ou diversifier sa ferme
Amandine GATIEN-TOURNAT, Auteur ; Frédéric JOUIN, AuteurTous les ans, au mois de mai, le GAB 72 organise une formation intitulée « Reconnaître, cueillir et commercialiser des plantes sauvages ». Marie Rué, ethnobotaniste, fait alors découvrir une quarantaine de plantes aux participants. Ces plantes sauvages peuvent être récoltées à des fins personnelles (pour enrichir et varier son alimentation) ou pour diversifier les productions de sa ferme. Il est en effet possible de faire certifier en AB une zone de cueillette sauvage, avec une liste des plantes inscrites à son certificat. Cest notamment ce qua fait la ferme des Millefeuilles, dont 25 % du chiffre daffaires provient de la cueillette de plantes sauvages. Cette ferme est basée à 20 km au sud du Mont-Saint-Michel. Elle allie production maraîchère (Carol Johnson y cultive des légumes sur 1000 m2 de plein champ et 200 m2 de serres), agrotourisme et cueillette de plantes sauvages halophytes sur des prés salés (gérée par Christophe Legal). Ces plantes sont commercialisées sous différentes formes (mescluns, tisanes, chutneys, sirops, confitures, pestos ) et sont vendues à la ferme ou à des restaurants gastronomiques.
Des pleurotes pour se lancer
Orianne MOUTON, AuteurAlexis Prou est un jeune agriculteur bourguignon qui a choisi la myciculture pour sinstaller en bio, en 2018. Issu dune famille dexploitants, Alexis a saisi lopportunité dun local vide pour lancer sa culture de pleurotes, à laquelle il a été formé pendant sa dernière année de BTS. Linvestissement sest donc limité aux substrats quil compte bien réaliser dans lavenir. Après létape de production, Alexis soccupe de trier, de commercialiser et de livrer ses champignons. Quelques mois après son installation, Alexis est satisfait de son activité et de sa production de 60 kg de pleurotes par semaine et il compte bien développer son activité.
Quand l'horticulture dit adieu à la tourbe
Katharina SCHEUNER, AuteurAdrian et Yvonne Huber sont des horticulteurs suisses. Ils produisent, sur 60 000 m2, des plantes de pleine terre et de balcon, des plantes aromatiques, des légumes, des buissons et des plants de fraise. Ils emploient une quarantaine de personnes. Depuis 2015, ils ont fait le choix de ne plus utiliser des terreaux qui contiennent de la tourbe et sont passés en bio en 2017. La tourbe est habituellement fortement utilisée en horticulture car elle présente deux caractéristiques intéressantes et difficiles à remplacer par dautres composants : sa capillarité et sa disponibilité en azote. Après avoir décidé darrêter den utiliser, Adrian et Yvonne ont demandé à leur fabricant de terreau (Ökohum) ce quil avait à leur proposer. Quelques semaines plus tard, Ökohum leur a apporté un substrat sans tourbe et a accepté quAdrian et Yvonne travaillent sur son amélioration. Ce terreau est maintenant au point et il est livré chaque semaine. Il sagit dun mélange de compost décorces, de fibres de bois, de perlite, de fibres de coco, de balle de riz, de laine de mouton, dun engrais organique à action rapide et dun autre à action lente. Il est par contre deux fois plus cher que les substrats tourbeux. Adrian et Yvonne ont bien conscience que ce changement nest pas aussi facile pour tout le monde, ils soulignent dailleurs le rôle important qua joué leur fournisseur de terreau dans cette aventure.
Spiruline, tout baigne pour ce super-aliment
Véronique BARGAIN, AuteurAprès plusieurs expériences dans le secteur agricole, Ludovic Bzdrenga sest installé en tant que producteur de spiruline. Sur un terrain de 2,2 ha en Vendée, Ludovic Bzdrenga a installé trois bassins de production de 160 m². Récupérée sous forme de concentré, la spiruline est cultivée un à deux ans dans un milieu de culture composé deau courante, de bicarbonate de soude, de sel, dazote, de magnésium, de phosphore et de potassium. Elle nécessite une température supérieure à 20°C pour se développer. Les spirulines sont ensuite récoltées, séchées, concassées, conditionnées et vendues sur lexploitation, par internet, sur les marchés et dans les magasins. Le rendement est environ de 800 g à 1kg/m². Aujourdhui, la Fédération des spiruliniers de France, créée en 2010, estime la production de sa centaine de producteurs à 30 t/an. Cette activité est en fort développement et les techniques et le matériel saméliorent. Néanmoins, les premières difficultés de commercialisation voient le jour face à la concurrence avec des laboratoires qui sapprovisionnent avec des produits importés. Un travail avec la Fnab et lInao est en cours pour établir un cahier des charges bio.
Des champignons toujours de saison
Theresa REBHOLZ, AuteurFine Funghi AG est une entreprise suisse qui cultive, depuis 20 ans, des champignons de qualité sous le label bio « Bourgeon ». Bien que les champignons de Paris, les pleurotes, les shiitakés et les pioppinos poussent dans des locaux dont les conditions sont contrôlées (température, hygrométrie), lautomne reste la haute saison de production puisque cest à ce moment que la demande est la plus forte. Patrick Romanens, fondateur de lentreprise, a été lun des premiers à cultiver des champignons exotiques en Suisse : il a commencé dans les années 90 avec une production à titre accessoire et emploie maintenant plus de 20 personnes. Lentreprise fabrique elle-même les substrats sur lesquels vont pousser les champignons. Pour cela, elle composte des mélanges de différentes matières organiques bio dont les proportions varient selon les espèces de champignons à implanter. Ce substrat est ensuite stérilisé thermiquement pour éviter le développement de champignons indésirables, puis il est inoculé avec du mycélium. Du substrat neuf est utilisé à chaque cycle (de 7 à 20 semaines selon les espèces). Ces substrats sont ensuite utilisés comme engrais par des exploitations agricoles. Les trois principales étapes de production sont décrites et illustrées en fin darticle.
Le chanvre bio : une culture d'avenir
Coralie PIERRE, AuteurYohan Disant, exploitant agricole dans l'entreprise familiale Les Deux Rivières (84), a décidé de se lancer, en 2017, dans la culture du chanvre bio. Le Luberon offre un climat propice à la plante. En France, peu d'agriculteurs la cultivent en bio. Cette culture n'exige pourtant aucun produit et elle a l'avantage d'absorber les métaux lourds et les pesticides présents dans le sol. Yohan cultive la variété française Dioïca 88, sur 1 ha. Il destine ses récoltes à la fabrication d'huile essentielle de chanvre. Celle-ci a des vertus calmantes en cas de brûlures ou d'hématomes, et elle est aussi anti-inflammatoire, et régulatrice du système hormonal. Les utilisations possibles du chanvre (Cannabis sativa) sont nombreuses. La tige sert à la fabrication de matériaux isolants, de textile ou encore de papier. La graine, riche en omégas 3, 6 et 9 et généreuse en protéines, est particulièrement nutritive. L'huile peut être aussi bien utilisée dans l'alimentation qu'en cosmétique. Des études scientifiques et médicales démontrent également certaines vertus thérapeutiques utiles.
Le choix des champignons
Lionel ROBIN, AuteurÀ Mauzac-et-Grand-Castang, en Dordogne, Manon Léret a choisi de produire des pleurotes et des shiitakés, dès son installation. Pour ses champignons cultivés en bio, un tunnel isolé a été aménagé où deux parties de 100m² sont dédiées à chacune des espèces. Après la récolte, la difficulté est de les écouler rapidement (dans les 3 à 5 jours). Pour compléter son revenu, Manon cultive un hectare en maraîchage biologique. Elle commercialise sa production via deux marchés, une Biocoop et des boutiques de producteurs.
Un cultivateur hors du commun
Valérie ROSENWALD, AuteurGatien Barberon, 25 ans, cultive du cresson bio dans lEssonne. Plus jeune, il voulait être designer automobile, mais en raison du coût des études et de son handicap (Gatien est sourd de naissance), il a renoncé pour faire une formation dans le bâtiment. En 2014, une cressonnière est mise en vente à proximité de la ferme familiale (ses frères et ses parents sont également producteurs de cresson). Ses parents lui suggèrent alors de la reprendre. Comme les finances ne sont pas au rendez-vous, Gatien fait appel à Terre de Liens qui accepte de le suivre et réunit largent dont il a besoin grâce au don citoyen et à un fort appui de lAgence des espaces verts dIle-de-France. Trois ans après, Gatien passe une partie de lannée les pieds et les mains dans leau pour cultiver cette plante. La récolte seffectue de septembre à mai. Durant lété, le cresson nest plus ramassé et monte en fleurs. Les graines sont ensuite récoltées manuellement, avant de vider et de nettoyer les fossés. Les semis sont ensuite effectués pour la récolte suivante et remis en eau petit à petit. La récolte familiale est livrée à Rungis et est essentiellement destinée à des Chefs parisiens ou des Chefs étoilés (il ny a que deux producteurs de cresson bio en France). Une autre partie est transformée (la mère de Gatien a créé un laboratoire de transformation) : purée, pâté végétal, fricassée. Gatien compte bien étendre cette gamme et ouvrir un point de vente directe.
Cultiver les champignons : À la maison, sur le balcon, dans la cave et au jardin
Cet ouvrage accompagnera les débutants qui souhaitent se lancer, à la ville comme à la campagne, dans la culture et dans la cuisine des champignons. Après avoir passé en revue toutes les informations de base pour se lancer (matériel nécessaire, substrats, conseils de culture, calendrier de culture, modes de conservation, etc), l'auteur présente 18 champignons faciles à cultiver avec, pour chacun, le mode de culture à petite ou à grande échelle, ainsi que ses qualités nutritives et thérapeutiques. Quelques recettes originales accompagnent les espèces principales. Les champignons proposés vont des plus classiques (pleurotes, champignons de Paris, coulemelles) aux plus originaux, tous très en vogue dans la cuisine contemporaine (shiitaké, nameko, enoki, etc).
Le houblon s'exporte hors d'Alsace
Adrien LASNIER, AuteurEn France, la demande en houblon est exponentielle, en conventionnel comme en bio, avec laugmentation du nombre de brasseries artisanales : elles étaient 50 il y a 20 ans et elles sont maintenant 1 300 (avec un volume de 50 000 hl de bière par an). Lapprovisionnement en houblon seffectue principalement à létranger : les États-Unis et lAllemagne fournissent 75 % du marché mondial. La France avec sa production sur 480 ha, majoritairement localisée en Alsace, est donc un petit producteur, mais les projets dinstallation ou de diversification essaiment dans toutes les régions. Par exemple, Fanny Madrid et Lucie Le Bouteiller cherchent à développer une filière houblon dans le Sud-Ouest. Cette culture est très rémunératrice : entre 20 et 30 /kg (voire plus pour les variétés très aromatiques). Le besoin en main duvre est très important avec deux pics à prévoir : lun en avril-mai pour la mise en fil et lautre en août-septembre pour la récolte. Linvestissement est également conséquent (environ 30 000 /ha selon Fanny Madrid) : il faut mettre en place un réseau de câbles maintenus par des poteaux dune dizaine de mètres afin que les lianes puissent senrouler autour de fils tuteurs. Le rendement est denviron 1,5 t/ha. Le témoignage de Maxime Bocquentin, qui a effectué sa première récolte bio, en Isère, complète cet article.
Le miscanthus veut séduire éleveurs et municipalités
Christian GLORIA, AuteurEn France, le miscanthus, ou herbe à éléphant, est majoritairement valorisé en tant que combustible. Cependant, d'autres débouchés se développent. Il s'agit notamment de litières pour animaux d'élevage, ou encore de paillage. En effet, suite à l'interdiction de l'utilisation de produits phytosanitaires de synthèse pour l'entretien des espaces verts publics en 2017, nombre de municipalités utilisent des paillages à base de miscanthus pour leurs massifs horticoles. Ils remplissent pleinement les rôles attendus (limitent l'évaporation et le développement des adventices) tout en apportant de la matière organique en se décomposant lentement. En 2018, le miscanthus sera éligible aux surfaces d'intérêt écologique, ce qui devrait favoriser encore son développement. Dans cet article, des informations concernant la conduite de cette plante pérenne (environ vingt ans de production) ne sont pas adaptées à l'agriculture biologique (traitement herbicide à l'implantation).
Produire du houblon biologique en Auvergne-Rhône-Alpes
Simon BENZONI, AuteurFace à la forte croissance des brasseries artisanales en Auvergne-Rhône-Alpes, la demande en houblon local et biologique est de plus en plus importante. Pour tenter dy répondre, un référentiel technico-économique adapté à cette région et en AB a été rédigé. Pour cela, deux systèmes de production ont été analysés. Le premier est une houblonnière gérée en grande partie de manière manuelle. En production depuis 2016, elle est située dans la Drôme sur 250 m2, avec 85 plants pour 17 variétés et 20 000 /ha dinvestissement. Ce modèle nécessite peu dinvestissement, mais nest pas viable sur de grandes surfaces en raison du fort besoin en main duvre et de son coût. Le deuxième est, au contraire, fortement mécanisé et demande un investissement conséquent. Il sagit de la ferme du Lycée agricole dObernai, en Alsace. Elle est située dans le bassin historique de production de houblon et sest convertie au bio en 2009. Elle possède 18 ha, 11 variétés, du matériel accumulé depuis de nombreuses années, et peut compter sur la main duvre des étudiants et sur le savoir-faire du directeur de l'exploitation, Freddy Merkling. Un tableau comprenant des références technico-économiques permet de comparer ces deux modèles. Un travail didentification et de sélection variétales sera également nécessaire pour pouvoir produire en Auvergne-Rhône-Alpes et il nexiste à ce jour aucune organisation collective dans la région.
Chanvre : Des intérêts économique et agronomique
Morgan MAIGNAN, AuteurLongtemps cultivé dans l'Ouest de la France pour la fabrication de cordes et de toiles, le chanvre (Cannabis sativa L.) a disparu pendant près d'un siècle. Depuis quelques années, il réapparaît, sous l'impulsion de quelques agriculteurs. En 2016, on comptait 258 ha de chanvre sur la région Bretagne. Yves Jeannes, producteur de céréales bio à Melgeven (29) a fait le choix de diversifier son assolement en implantant du chanvre et apporte son témoignage. L'itinéraire technique est facile à maîtriser. L'intérêt agronomique de cette culture dans la rotation concerne son pouvoir nettoyant et structurant. D'un point de vue économique, les débouchés sont variés. La récolte permet de valoriser à la fois les pailles et les graines, pour la fabrication de fibres isolantes, de farines, d'huiles, de produits cosmétiques et de tourteaux animaux. Une filière, petite mais dynamique, est en train de se mettre en place.