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PV PHY : Production Végétale Protection Phytosanitaire |
Ouvrages de la bibliothèque en indexation PV PHY (1311)
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Biocontrol Substances in Europe: A Slow Shift Towards Dominance
Patrice MARCHAND, AuteurUne enquête a montré que les produits de biocontrôle à disposition des agriculteurs étaient de plus en plus nombreux en Europe, alors que le nombre de matières actives chimiques est, quant à lui, en déclin. En 2011, 123 matières actives de biocontrôle étaient disponibles contre 216 en 2023, représentant ainsi 48 % des substances disponibles. Cette progression connaît toutefois un ralentissement, ces dernières années.
Dossier : En arboriculture et maraîchage : Tout est sous biocontrôle !
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurL'offre en solutions de biocontrôle continue à se développer. Ces produits entrent dans les fermes, qu'ils soient commercialisés par des entreprises ou faits maison, avec notamment les préparations à base de plantes. Les innovations se multiplient et, au niveau réglementaire - dont le cadre est rappelé par Denis Longevialle d'IBMA France et par Patrice Marchand de l'Itab -, la pharmacopée autorisée s'agrandit. De quoi aider au quotidien les arboriculteurs et les maraîchers bio. Ce dossier fait le point sur différents essais. Depuis 2018, sur la station expérimentale CTIFL de La Morinière, en Indre-et-Loire, des essais sont menés pour évaluer l'effet de substances naturelles contre la tavelure et les pucerons, et ce, dans l'objectif de diminuer les doses de cuivre utilisé dans les vergers. Dans le Rhône, le Gaec des Vieilles Branches fabrique ses propres préparations pour ses six hectares de fruitiers et de vignes. Sur la station expérimentale du Caté, dans le Finistère, c'est l'intérêt du vinaigre dans la lutte contre la fusariose sur échalote qui a été étudié, avec une autorisation dérogatoire obtenue fin 2022. En maraîchage sous abris, l'intérêt des macro-organismes auxiliaires est connu, mais des essais permettent d'affiner les pratiques avec, par exemple, la mise en place d'un paillage de cosses de sarrasin pour maintenir les populations. D'autres études sont en cours sur l'hyménoptère Mastrus ridens, auxiliaire contre le carpocapse sur pommes et noix. Enfin, d'autres résultats prometteurs ont été obtenus grâce à des micro-organismes (Trichoderma harzianum et Bacillus subtilis) contre le cavity spot de la carotte. En fin de dossier, un tour d'horizon des dernières innovations est réalisé.
Impact de la diversification végétale sur le microbiome de la plante et la septoriose du blé
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à INRAE (site de Crouël, 63), dans le cadre de la Licence professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD). Ce travail avait pour objectif d'étudier, au sein d'une parcelle, l'impact de la diversification végétale sur le microbiome (feuilles et rhizosphère) et sur la régulation de la septoriose du blé. Les modalités étudiées correspondaient à 4 types de prairies, associées ou non à un blé de printemps. Les résultats dessais menés in-vitro ont montré une meilleure régulation de la septoriose dans le cadre d'une association blé et prairie « fast plus » (vitesse de croissance rapide et forte proportion de légumineuses).
Index Acta biocontrôle - 2023
Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basées sur la gestion des équilibres biologiques et des mécanismes naturels. Quelles sont les solutions de biocontrôle existantes ? Comment sont-elles utilisées, quels sont les produits de biocontrôle commercialisés et pour quels résultats ? Sont-ils utilisables en AB ? Que dit la réglementation ? Lindex biocontrôle propose : - Une définition du biocontrôle, ainsi quune description précise des agents qui le composent (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques, substances naturelles) ; - Un point sur la réglementation en vigueur ; - Des fiches dexemples dutilisation des solutions de biocontrôle sur le terrain pour illustrer leur contribution dans la protection intégrée des cultures (lutte contre l'otiorhynque du fraisier, la pourriture grise sur vigne, l'oïdium en horticulture, la septoriose sur blé, les insectes piqueurs-suceurs (aleurodes, pucerons) et l'acarien tétranyque sur tomate, les tordeuses de la grappe sur vigne, la septoriose sur blé et le mildiou sur pomme de terre, l'oïdium et le mildiou sur vigne et cultures sous abris, la pyrale du riz) ; - Un répertoire des produits (usages, classification toxicologique, conditions demploi...) ; - Une liste de contacts et d'adresses utiles (firmes, instituts techniques agricoles ) ; - Les index généraux de consultation (par culture et par usage, par substance active, par spécialité commerciale). Les produits utilisables en AB sont identifiés.
PNPP : Actes du colloque « Cultivons avec le vivant des alternatives aux pesticides » 29-30 novembre 2022, Villeurbanne (Rhône)
Jean-François LYPHOUT, Auteur ; Bruno PRINTZ, Auteur ; Hélène TIBON, Auteur ; ET AL., Auteur | BAGNOLET (104 Rue Robespierre, 93 170, FRANCE) : CONFÉDÉRATION PAYSANNE | 2023Afin de favoriser l'autorisation et pour la reconnaissance des alternatives naturelles aux pesticides que sont les PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes), un colloque a été organisé, les 29 et 30 novembre 2022, à Villeurbanne (69), par la Confédération paysanne nationale, l'ASPRO-PNPP (ASsociation pour la PROmotion des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) et Trame, en partenariat avec la FNAB, le Grab Avignon et AVSF. Ce colloque avait pour objectif de faire le point sur la réglementation, les pratiques et les recherches associées aux PNPP. Les interventions ont porté sur les thèmes suivants : 1 - La France veut réduire les pesticides mais elle bloque toujours les alternatives ; 2 - Subtilités et contradictions de la réglementation ; 3 - "Nous nous sentons dans notre droit, sinon dans notre devoir" ; 4 - PNPP en arboriculture ; 5 - PNPP et jardin créole ; 6 - Plaidoyer pour les hydrolats ; 7 - PNPP et ravageurs du pommier. En plus de la synthèse des présentations et des témoignages, ce document restitue également les échanges entre les participants et les pistes de développement qui ont été proposées.
Projet INADOM : Intrants Naturels Agroécologiques pour les Départements dOutre-Mer - Rapport technique final 2023
Le projet INADOM - Intrants Naturels Agroécologiques pour les Départements d'Outre-Mer - (2019-2022) avait pour objectif de construire, avec les départements dOutre-mer, une agroécologie axée sur la réduction de lutilisation, des risques et des impacts des produits phytopharmaceutiques, en rendant possible lutilisation de Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP) adaptées à ces territoires. Les PNPP sont encadrées par la réglementation européenne : ces substances doivent être reconnues et approuvées par la Commission européenne avant dêtre utilisées par les agriculteurs. LITAB Institut technique de lagriculture et de lalimentation biologique - contribue à lexpansion de cette nouvelle catégorie de substances en faisant approuver de nouvelles PNPP. Or, les substances actuellement approuvées ne sont pas totalement adaptées aux DOM. Il existe donc un réel besoin dhomologation de substances efficaces et appropriées aux cultures endémiques des DOM. Le projet « INADOM » avait pour but de monter et de soumettre dix nouveaux dossiers dapprobation de substances de base à destination de la Commission européenne, ainsi que de diffuser et de publier, sur le site internet de lITAB, des fiches techniques relatives aux substances approuvées, afin de faciliter leur utilisation sur le terrain. Ce compte-rendu technique détaille toutes les étapes réalisées : constitution des dossiers, dépôt des dossiers, travaux réglementaires, valorisation du projet, etc. Ce projet a plus précisément porté sur les substances naturelles suivantes : le goyavier, loignon peyi, le basilic « africain », le gingembre, le manioc, lextrait de Moringa oleifera, la poudre de poivre, lextrait de Quassia amara, le plantain, le gros thym et le savon noir.
Réduction des intrants : Utiliser les thés de compost oxygénés
Thierry TRICOT, AuteurLe thé de compost oxygéné (TCO) est un stimulant pour l'activité microbienne dans les sols ou sur la plante. Comme son nom lindique, cette solution riche en micro-organismes s'obtient par la macération aérobie d'un compost dans de l'eau. Les micro-organismes (bactéries, champignons, protozoaires, nématodes ) qui le constituent semblent avoir un effet antiparasitaire en colonisant et en occupant lespace (ce qui empêche le développement des organismes nuisibles). Ces organismes bénéfiques stimuleraient aussi le système immunitaire de la plante. Dun point de vue nutritif, le TCO contient également des minéraux solubles et dautres molécules organiques (ex : acides humiques). La réalisation dun TCO nécessite un matériel spécifique et de la rigueur lors des différentes étapes du procédé délaboration. Sa fabrication doit débuter 24 à 48 heures avant lapplication. Le réservoir utilisé pour sa fabrication doit être étanche, propre, et ne pas avoir contenu de produits chimiques. Une attention particulière doit être portée sur la qualité de l'eau utilisée (elle ne doit pas être chlorée). Le compost peut être soit placé directement dans l'eau (le TCO devra alors être filtré avant dêtre employé), soit placé dans un sac possédant des mailles. Les TCO peuvent être appliqués de différentes manières : en traitement de semences (pour lutter contre la fonte des semis), en arrosage ou en irrigation des cultures, ou plus généralement, en pulvérisation foliaire sur les cultures.
Remèdes bio à l'essai
Marie ARNOULD, AuteurL'association Jardinot, fondée en 1942, compte aujourd'hui 80 centres de jardins familiaux, totalisant 3 000 parcelles prises en charge par des jardiniers amateurs. Depuis la promulgation de la loi Labbé (2019 pour les jardins particuliers), qui interdit l'usage de produits phytosanitaires de synthèse dans les jardins amateurs, l'association a organisé, en 2019 et en 2022, dans plusieurs de ses centres, des ateliers "Jardiner écoresponsable" qui visaient à initier les adhérents à des méthodes naturelles de jardinage : compost, rotations des cultures, usage de produits de biocontrôle... Ces ateliers ont permis de faire un focus sur les ravageurs et les maladies causant le plus de problèmes : mildiou sur les pommes de terre et les tomates ; pucerons sur les haricots, les navets et les poireaux ; taupin et autres larves terricoles sur les légumes-racines et les salades ; altises. Cet article présente les résultats des essais menés en 2022 : purin d'ortie et de prêle sur pommes de terre et sur tomates, combinaison avec un traitement préventif (Bioalgues), pièges à altises...
ABAPIC - Accélération du Biocontrôle et des Agroéquipements pour la Protection Intégrée des Cultures
Fanny BUARD, Auteur ; Patrice MARCHAND, Coordinateur ; Yann DAVILLERD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Dans le cadre de la transition écologique, la recherche appliquée doit renforcer ses capacités à combiner deux leviers majeurs : le biocontrôle et les agroéquipements innovants. Cest dans ce contexte que le projet ABAPIC sest édifié autour de lACTA, en partenariat avec des instituts techniques agricoles dont lITAB, avec pour objectif daccélérer lessor et la compétitivité des entreprises de biocontrôle et des agroéquipementiers. Le projet sorganise autour de 4 axes dans lesquels lITAB sest impliqué au travers de la station dexpérimentation Awen Bio à Morlaix Suscinio. Le document fournit les résultats de ces essais qui ont porté sur des laitues sous abri froid et sur des pommes de terre en plein champ.L'objectif était de tester la compatibilité entre différentes substances utilisables en AB (biocontrôle, substances de base, PNPP, etc.). Plusieurs essais ont été menés sur le pathosystème mildiou laitues et pommes de terre.
Auxiliaire : Les syrphes
Christian GLORIA, AuteurLes syrphes sont des insectes diptères dont les larves sont consommatrices de pucerons, ce qui en fait un bon auxiliaire des cultures. Cet article présente leurs différents stades de développement, ainsi que quelques moyens permettant de favoriser leur présence (éléments de paysages, parcellaire, pratiques agricoles).
Cartographie des utilisations des produits phytopharmaceutiques à base de cuivre en France en considérant leur application en agriculture biologique et conventionnelle
Ce rapport de lAnses établit une cartographie des utilisations des produits phytopharmaceutiques à base de cuivre en France en considérant leur application en agriculture biologique et conventionnelle. Cette étude visait à fournir des éléments de contexte sur les pratiques agricoles actuelles d'usage du cuivre en France et sur la dépendance des filières aux produits cupriques. Ce travail a permis d'identifier les filières qui pourraient être impactées par une évolution des contraintes réglementaires et appliquées aux produits cupriques. Pour finir, un état des lieux de l'utilisation d'alternatives chimiques et non chimiques au cuivre permet d'explorer la faisabilité d'une limitation accrue du cuivre ou de sa substitution.
Cerise : Largile contre les dégâts de Drosophila suzukii
Sophie SABOT, AuteurSur cerisiers, lutilisation du kaolin (ou argile blanche anhydre) contre Drosophila suzukii, avec 3 à 4 applications à 50 kg/ha, conduit à une efficacité proche des 70%, en bio comme en conventionnel. Cependant, après un tel traitement, se pose la question du nettoyage des fruits en post-récolte. Différentes pistes sont testées à la station dexpérimentation rhônalpine Sefra (rinçage avec de leau enrichie en acide citrique, brassage des fruits). En Suisse, des expérimentations ont évalué lutilisation de chaux éteinte sur framboisiers, produit qui laisse peu de traces sur les fruits, mais qui est moins efficace que le kaolin quand la pression en Drosophila suzukii augmente. Dautres solutions de lutte sont envisageables, notamment en complément de ces traitements, comme les filets, ou les plantes pièges
Dossier : Mildiou : Les alternatives de demain
Xavier DELBECQUE, AuteurEntre la découverte dune substance ayant des propriétés antimildiou et son application sur le terrain, le temps est long. Certaines substances, dailleurs, ne sont finalement pas développées. Ce dossier permet de faire le point sur lavancée de différents travaux expérimentaux concernant la lutte contre le mildiou et ayant donné de bons espoirs ces dernières années. Les lysats damibes devraient ainsi arriver dans les vignes en 2024 (mode daction : éliciteur et fongicide), des microalgues sont également en bonne voie (lancement prévu en 2025, mode daction : fongicide), ainsi que des extraits dinule visqueuse (lancement prévu en 2026/27, mode daction : fongicide). Dautres produits sont testés mais nont pas encore de date de lancement prévue : un biostimulant à base de stérols végétaux, leau ozonée qui pourrait agir comme fongicide de contact ou encore leau électrolysée qui pourrait agir également comme fongicide.
Dossier thématique : « Rat » le bol des campagnols
Marie REDON, Auteur ; Chloé RANOUX, Auteur ; Fleur MOIROT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier indique comment lutter contre les rongeurs ravageurs de cultures. C'est d'abord la taupe, redoutable travailleuse du sol, qui est présentée. Si elle n'attaque pas les végétaux (elle se nourrit de vers), les tunnels qu'elle creuse sont à l'origine de nombreux dégâts, notamment sur les prairies et lors des semis. De plus, les galeries de la taupe sont aussi le premier vecteur d'installation des campagnols terrestres (ou « rats taupiers »), qui les utilisent pour se répandre. Depuis les galeries souterraines, le campagnol terrestre (herbivore) s'attaque aux racines des plantes maraîchères et fourragères, particulièrement celles aux racines charnues et pivotantes telles que le pissenlit, les trèfles, les luzernes, la chicorée... Le campagnol des champs, herbivore aussi, récolte son alimentation au-dessus du sol (feuilles, graines) et est davantage problématique pour les cultures maraîchères. Pour finir, le mulot sylvestre est lui aussi problématique en maraîchage puisqu'il s'attaque aux planches de cultures, où il pourra se nourrir de graines juste plantées et de fruits et légumes sensibles. Des moyens de lutte mécanique (piégeage) sont détaillés (périodes, zones, types de piège) ; des moyens de lutte préventive sont aussi abordés (prédateurs naturels, travail du sol, rotations, répulsif...). Daniel Pieretti, arboriculteur bio en Haute-Loire, a mené des expérimentations avec du grillage : les techniques, le matériel, l'investissement financier et le temps de travail sont indiqués. Corinne Gaujour, productrice de petits fruits bio à Limoise (03), et Kévin Guerreiro, maraîcher bio à Venzelles (63), partagent leurs témoignages.
Un essor quil faut soutenir ; Trois actus de la filière biocontrôle
Adrien LASNIER, AuteurLe développement du biocontrôle se poursuit en France, mais il nécessite davantage de soutien pour lever les freins à son utilisation. Une enquête, réalisée par IBMA à lautomne 2021 auprès de 350 producteurs (toutes filières confondues), révèle que le biocontrôle est utilisé par 70 % des répondants, avec une légère différence en bio et en conventionnel (79 % dutilisateurs en bio et 66 % en conventionnel). Les principaux atouts du biocontrôle énoncés par les agriculteurs interrogés sont la qualité sanitaire des produits, la santé de lapplicateur et limage renvoyée. En revanche, des freins persistent toujours, dont le manque defficacité ou de preuve defficacité, le manque daccompagnement et de formation, et le prix élevé. Cet article est accompagné de trois actualités sur la filière biocontrôle : 1 le décret n° 2022-35 du 17 janvier 2022 fixe les conditions dinscription sur les listes de produits de biocontrôle (décret entré en vigueur le 1er février 2022) ; 2 comme les produits de biocontrôle ne bénéficient pas dune définition commune au niveau européen, et que la France est plutôt en pointe sur ce sujet, la présidence française au Conseil de lUnion européenne sera loccasion de porter cette question ; 3 en juin 2021, le gouvernement a clarifié le flou qui entourait le taux de TVA à appliquer aux macro-organismes commercialisés pour la protection des cultures.
Extraits végétaux : les connaissances se précisent
Adrien LASNIER, AuteurEn protection des cultures, l'utilisation d'extraits végétaux se développe. Toutefois, les connaissances sur ces substances et sur leurs effets sont encore peu nombreuses. Dans le cadre du projet Obioleg, dans la région Pays de la Loire, le CTIFL réalise des essais in vitro et sur plantes depuis 2019. De nombreux extraits végétaux sont ainsi évalués pour plusieurs cultures légumières et leurs pathogènes. Sur la station expérimentale de la Morinière (Indre-et-Loire), des essais similaires sont réalisés pour mieux lutter contre la tavelure sur pommiers. L'efficacité d'extraits végétaux est notamment comparée à celle de solutions couramment utilisées en agriculture biologique (cuivre, soufre).
Les extraits végétaux : un outil d'avenir pour les grandes cultures bio
Julie GRIGNION, Auteur ; Romane MONDOR, AuteurLes extraits végétaux (tisanes, huiles essentielles, extraits fermentés, etc.) sont des préparations à base de plantes utilisées depuis longtemps par les agriculteurs. Il existe aujourd'hui une réglementation qui vient encadrer leurs usages. Les méthodes de préparation des extraits végétaux sont très diverses, selon le type de végétal utilisé (feuille ou écorce, frais ou sec...) et selon les usages recherchés (insecticides, fongicides, stimulateurs de défenses naturelles, engrais...). Dans le cadre du GIEE Transition Zéro Phytos, Bio 63 accompagne des essais sur des parcelles d'orge et de blé, où ont été épandus des extraits végétaux prêts à l'emploi. Henri Meeuwessen, agriculteur bio à Saint-Germain-Lembron (63), a testé, pour la première année, l'application d'extraits végétaux sur ses parcelles de blé. Il partage son ressenti.
Huiles essentielles en renfort
Aino ADRIAENS, AuteurSuite au lancement, en 2009, du programme zéro phyto pour tous les espaces verts de la Ville de Lausanne (Suisse), Paolo Fornara, chef d'équipe au Service des parcs et domaines de la Ville, a dû développer des alternatives aux produits de synthèse. Il a commencé par préparer des extraits fermentés, des tisanes et des décoctions de plantes, pour soigner les plantes. Les préparations à base de plantes fraîches ou sèches ne parvenaient pas, cependant, à repousser certains ravageurs et certaines maladies cryptogamiques et sont surtout utilisées à titre préventif. Pour les soins curatifs, Paolo utilise des huiles essentielles, en pulvérisation et avec sobriété, contre les maladies fongiques et comme insectifuge et insecticide. Pour le traitement des arbres, d'autres techniques d'application d'huiles essentielles existent ; la perfusion dans le tronc et le badigeonnage, techniques présentées par Jean-Yves Meignen, responsable des jardins à l'Abbaye de Valsaintes (04). Sous serre, l'usage de diffuseurs d'huiles essentielles est également efficace pour lutter contre les maladies et les ravageurs, comme en témoigne Michel Bovy, contre-maître au Service des parcs et domaines de Lausanne, en complément d'extraits de plantes et en combinaison avec d'autres techniques de lutte biologique (pièges à phéromones, prédateurs naturels/auxiliaires). Une recette de base de traitement antifongique ou insectifuge est fournie dans un encart.
Index Acta biocontrôle - 2022
Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basées sur la gestion des équilibres biologiques et des mécanismes naturels. Quelles sont les solutions de biocontrôle existantes ? Comment sont-elles utilisées, quels sont les produits de biocontrôle commercialisés et pour quels résultats ? Sont-ils utilisables en AB ? Que dit la réglementation ? Lindex biocontrôle propose : - Une définition du biocontrôle, ainsi quune description précise des agents qui le composent (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques, substances naturelles) ; - Un point sur la réglementation en vigueur ; - Des fiches dexemples dutilisation des solutions de biocontrôle sur le terrain pour illustrer leur contribution dans la protection intégrée des cultures (lutte contre la pyrale du maïs, le carpocapse des pommes et des poires, l'otiorhynque du fraisier, la pyrale du buis, lotiorhynque en pépinière, les tordeuses de la grappe sur vigne, la cicadelle vectrice du phytoplasme sur lavande et lavandin, les mouches mineuses des cultures florales sous serre, le mildiou de la vigne, la germination des pommes de terre, les mouches des fruits en arboriculture et maraîchage, la septoriose sur blé et le mildiou sur pomme de terre) ; - Un répertoire des produits (usages, classification toxicologique, conditions demploi...) ; - Une liste de contacts et d'adresses utiles (firmes, instituts techniques agricoles ) ; - Les index généraux de consultation (par culture et par usage, par substance active, par spécialité commerciale). Les produits utilisables en AB sont identifiés.
Index phytosanitaire ACTA 2023
Cet index répertorie des produits et des substances actives commercialisés en France, sur la base des informations obtenues auprès des firmes. Les produits phytopharmaceutiques de biocontrôle sont répartis dans les 4 rubriques (insecticides et acaricides, fongicides, herbicides, divers) et identifiables (nom en vert et souligné). Les produits utilisables en agriculture bio sont également identifiables (carré vert).
Pesticide Atlas: Facts and figures about toxic chemicals in agriculture : 2022
Johanna BÄR, Auteur ; Ulricke BICKEL, Auteur ; Silke BOLLMOHR, Auteur ; ET AL., Auteur | BERLIN (Schumannstr. 8, 10 117, GERMANY) : HEINRICH BÖLL STIFTUNG | 2022L'Union Européenne (UE) représente l'un des plus grands marchés de pesticides : près d'un quart des pesticides commercialisés dans le monde sont vendus dans l'Union Européenne. C'est également la première région exportatrice de pesticides. Elle vend dailleurs de plus en plus de pesticides aux pays du Sud (dans lesquels les pesticides interdits dans l'UE peuvent encore être exportés). Cet Atlas des pesticides, réalisé par la coordination européenne des Amis de la Terre, fournit des informations, des chiffres et des graphiques pour encourager un débat sur lutilisation des pesticides de synthèse pour la protection des végétaux au sein de lUnion Européenne. Après avoir décrit lutilisation et le marché des pesticides, ce document revient sur le processus d'approbation des pesticides par lUE (avant leur mise en marché) et explique que les risques sont bien souvent sous-estimés. En sappuyant sur des recherches scientifiques, il met également en lumière l'impact des pesticides sur les sols, les eaux, la biodiversité et la santé. Cet Atlas met aussi en avant des modèles alternatifs, (dont lagriculture biologique), où les méthodes préventives et la lutte intégrée sont privilégiées, et où les substances de synthèse ne sont qu'une option de dernier recours.
Pour en finir avec les pesticides : des solutions pour y parvenir
Claude AUBERT, Auteur ; François VEILLERETTE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2022De nombreuses personnes saccordent sur ce point : « Il faut interdire les pesticides ! ». Mais, concrètement, comment s'y prendre ? Cet ouvrage permet tout dabord de comprendre comment on en est arrivé à la situation actuelle et avec quelles conséquences. Mais, surtout, il détaille les solutions, très concrètes, qui permettraient den sortir, et qui sont mises en uvre en agriculture biologique et biodynamique : restaurer la biodiversité, rétablir léquilibre minéral et améliorer lactivité biologique des sols, diminuer la taille des parcelles, associer les cultures, privilégier des variétés résistantes, attirer les innombrables auxiliaires efficaces contre les maladies et les ravageurs. Il montre aussi quavec la production intégrée, on peut, sinon supprimer, du moins réduire fortement lutilisation des pesticides. Enfin, il apporte les témoignages dagriculteurs ayant franchi le pas avec succès, ainsi que des conseils pour les jardinières et jardiniers amateurs, au potager, au verger ou au jardin dornement.
Pratiques alternatives : Des voies pour réduire lutilisation de produits phytopharmaceutiques
Cathy ECKERT, Auteur ; Jean GUYOT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, AuteurDe nombreuses pratiques alternatives, visant à réduire lusage de produits phytopharmaceutiques, sont mises en uvre au sein du réseau DEPHY FERME. Sur la période 2016-2020, les agriculteurs des filières légumes-maraîchage, horticulture, arboriculture et cultures tropicales ont testé soixante-neuf pratiques alternatives différentes. Ces pratiques pouvaient être préventives (répulsion, prophylaxie, diversification des cultures, renforcement de la plante, barrière physique, infrastructures agroécologiques ) ou curatives (solarisation, destruction mécanique, confusion sexuelle, piégeage, biocontrôle, lutte biologique, optimisation de la pulvérisation des traitements ). Parmi les exploitations engagées, 29 étaient en agriculture biologique (dont une non labellisée). Lensemble des producteurs du réseau DEPHY FERME ont ensuite été invités à livrer leurs visions quant aux avantages et inconvénients de ces pratiques alternatives. Ces pratiques sont, en général, considérées comme contraignantes, au moins au début, plus coûteuses et aux résultats plus aléatoires que les traitements chimiques. En revanche, elles se traduisent plus souvent par une amélioration des marges, un meilleur confort de travail, une satisfaction intellectuelle et une amélioration de limage de marque des exploitations et des produits.
Projet Cosynus : Favoriser la biodiversité fonctionnelle contre les ravageurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe projet Ecophyto Cosynus (Conception de système de cultures favorisant la régulation naturelle des organismes nuisibles), piloté par le Grab, a démarré en 2019, pour six ans. Il gère des expérimentations en cultures légumières, sur 3 sites, dont un en bio. Lobjectif est de réduire les impacts des nuisibles, ainsi que le coût des intrants (achats dauxiliaires en particulier), tout en assurant de bonnes performances aux systèmes. Le dispositif comprend notamment des bandes fleuries, le semis de céréales en bordure de serre, la plantation despèces annuelles dans la culture. Les résultats intermédiaires, divulgués lors dune visite du site dessais du Grab, le 14 juin, dans les Bouches-du-Rhône, montrent que le système fonctionne bien, mais avec une augmentation des coûts de main duvre.
Protection biologique intégrée : combiner les techniques pour protéger ses cultures
Julien GRANDGUILLOT, AuteurEn maraîchage biologique, il n'existe pas de solution miracle pour lutter contre les ravageurs des cultures. Ainsi, en protection biologique intégrée, la combinaison de plusieurs leviers est souvent la clé pour favoriser les conditions optimales à la présence d'auxiliaires et donc contenir les populations de ravageurs. Les premiers de ces leviers sont la connaissance des cycles biologiques des auxiliaires et des ravageurs et l'observation in situ de leur niveau de présence. Cela permet aux agriculteurs d'intervenir au bon moment, avec le bon parasitoïde. La biodiversité fonctionnelle est également primordiale, et ce, aussi bien à l'échelle de la parcelle qu'à celle de l'exploitation, voire au-delà. Quelques conseils sont présentés dans cet article pour lutter contre certains ravageurs en maraîchage : Tetranychus urticae, pucerons... Si des traitements phytosanitaires sont appliqués en complément, il faudra veiller à ce qu'ils soient compatibles avec la lutte biologique (pour éviter la destruction d'auxiliaires).
Protection des plantes : Tout savoir sur les produits utilisables en bio
Sandrine THOMAS, AuteurL'auteure, de l'Inao, rappelle que lun des principes de lagriculture biologique est la restriction du recours aux intrants extérieurs. Des produits de protection des plantes peuvent néanmoins être autorisés sous certaines conditions. Il faut tout dabord sassurer que toutes les mesures préventives ont été mises en uvre et quil ny a pas dalternative naturelle. En cas de nécessité avérée, lopérateur peut recourir à des substances autorisées. Lannexe I du règlement UE 2021/1165 liste les substances actives et les substances de base autorisées en bio. Ces produits ne peuvent pas être certifiés AB, mais ils sont identifiables grâce au pictogramme UAB (utilisable en agriculture biologique). Comme le marché des produits phytopharmaceutiques et les AMM (autorisations de mise sur le marché) de ces produits évoluent en permanence, lInao, lAnses, la DGAL et lItab mettent à disposition des liens sur leurs sites internet pour consulter des documents de référence : 1 - le site E-phy (Anses) compile des fiches sur les produits UAB ; 2 - les sites de la DGAL et celui de la Commission européenne listent les « dérogations dites 120 jours » ; 3 - celui de la DGAL liste les produits de biocontrôle (UAB et non UAB) ; 4 celui de lItab et la Commission européenne détaillent les substances de base UAB. LItab met également en vente (sur abonnement) son Guide pour la Protection des cultures bio.
Pucerons : Les reconnaître, c'est déjà les connaître
Lucie DROGOU, AuteurEn maraîchage, les pucerons peuvent causer des dégâts considérables sur les cultures, sous abris comme en plein champ. Cet article fournit des informations pour mieux comprendre le fonctionnement de ces populations (morphologie, reproduction, dispersion) et pour mieux reconnaître les principales espèces (caractéristiques du corps, culture hôte, localisation du puceron sur la plante...).
Pulvérisateurs innovants : Une campagne avec Bliss Ecospray, Optima Concept et Yanmar
Clara DE NADAILLAC, Auteur ; Xavier DELBECQUE, AuteurCet article partage les témoignages de trois domaines viticoles champenois, en conversion ou en agriculture biologique, qui ont testé de nouveaux systèmes de pulvérisation pour la protection de leurs vignes. Michel Jacob, du champagne Serge Mathieu (domaine en conversion), a utilisé le pulvérisateur Bliss Ecospray, qui agit en face par face aéroconfiné. Selon le vigneron, les dérives ont été quasiment inexistantes. Florent Grados a testé le système d'Optima Concept avec porte-buses PWM (Pulse Width Modulation). Sur le site expérimental du Comité interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC), 10 ares en bio ont été traités avec le robot YV01 de la société japonaise Yanmar. Avantages et inconvénients de chacun de ces systèmes innovants sont commentés par les vignerons.
Réduction des produits phytosanitaires : Le nouveau visage du réseau DEPHY en arboriculture et cultures légumières
Baptiste LABEYRIE, Auteur ; Cathy ECKERT, AuteurLe Réseau DEPHY a pour finalité de tester, de valoriser et de déployer des techniques et des systèmes agricoles réduisant lusage des produits phytosanitaires. Lannée 2022 marque le renouvellement du réseau FERME DEPHY Ecophyto. Près de 2 000 exploitations sont désormais engagées dans une démarche de réduction dutilisation des produits phytosanitaires. Pour les exploitations arboricoles (200 exploitations engagées) et celles en cultures légumières (255 exploitations engagées), lobjectif est de continuer la dynamique de réduction des IFT et denrichir les connaissances sur des pratiques alternatives. En arboriculture, 40 % des fermes suivies sont en bio. Les principales thématiques de travail retenues sont la gestion des adventices, la régulation biologique et les auxiliaires, lenvironnement, loptimisation du matériel, ainsi que larboriculture de précision. En cultures légumières, la part des exploitations biologiques atteint 62 % des fermes suivies. Les principales thématiques étudiées sont la gestion des adventices, la gestion du sol et de sa fertilité, la protection biologique intégrée (PBI), les couverts végétaux (en tant que plantes de service) et lévolution de la marge.
RELACS: Deliverables & reports: Copper
Annegret SCHMITT, Auteur ; Ursula WENTHE, Auteur ; Hans-Jakob SCHARER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022 et 2021Le projet européen RELACS - REplacement of Contentious Inputs in organic farming Systems (2018-2022) - avait pour objectif dévaluer des solutions pour diminuer, voire remplacer, lutilisation dintrants controversés dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Ce projet sest notamment penché sur les alternatives à lutilisation du cuivre en viticulture, en arboriculture et dans les cultures sous serre. Quatre livrables ont été publiés à ce sujet : 1 - Un livrable décrit et quantifie lutilisation de différents intrants controversés par les producteurs bio européens (une partie de ce livrable concerne lutilisation de cuivre) ; 2 Un autre livrable décrit les essais réalisés, en partenariat avec des entreprises impliquées dans le projet, pour tester des produits alternatifs au cuivre (essais conduits sur la vigne, des pommiers, des légumes sous serre concombres et tomates -, des rosiers et des framboisiers) ; 3 Un autre livrable propose une vue d'ensemble sur les nouvelles stratégies basées sur de faibles doses de cuivre, ou sans cuivre (en viticulture, arboriculture et cultures sous serre bio), et présente les résultats des essais réalisés dans des exploitations bio pour optimiser et valider ces nouvelles stratégies ; 4 Le dernier livrable se penche sur lévaluation des impacts socio-économiques et environnementaux des différentes alternatives aux intrants controversés (une partie de ce document concerne des alternatives au cuivre : utilisation dextrait de réglisse, dextrait de mélèze, dextraits de SUMB (plantes vivaces et ligneuses) et de faibles doses de sucre).
RELACS: Deliverables & reports: Mineral oil
Valerio MAZZONI, Auteur ; Vincenzo VERRASTRO, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022 et 2021Le projet européen RELACS - REplacement of Contentious Inputs in organic farming Systems (2018-2022) - avait pour objectif dévaluer des solutions pour diminuer, voire remplacer, lutilisation dintrants controversés dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Ce projet sest notamment penché sur les alternatives à lutilisation dhuiles minérales. Bien que ces dernières soient assez peu connues et utilisées en France, elles le sont dans dautres pays européens. Elles sont utilisées pour la protection des cultures biologiques et en santé animale. Ces huiles minérales, issues de ressources non renouvelables, peuvent présenter des risques pour la santé et lenvironnement si elles sont utilisées à des doses non appropriées. Cinq livrables ont été publiés sur des alternatives à leur utilisation. Trois dentre eux concernent les productions végétales : 1 Un livrable présente les résultats dessais conduits sur des fermes italiennes pour tester et valider des pratiques alternatives contre les aleurodes dans les vergers dagrumes et sous serre ; 2 Un autre livrable porte plus spécifiquement sur lutilisation d'huile essentielle d'orange et dextrait de plante Clitoria ternatea pour lutter contre les aleurodes dans les serres ; 3 Un livrable détaille des combinaisons de moyens alternatifs pour contrôler les aleurodes sous serre sans recourir aux huiles minérales. Deux autres livrables traitent des alternatives à lutilisation de ces huiles pour la gestion des mammites des vaches laitières : 1 Le premier porte sur lutilisation de lapproche « AHWP » pour limiter lutilisation dhuiles minérales (approche développée dans le cadre de ce projet, avec des groupes dagriculteurs guidés par des conseillers et des vétérinaires pour améliorer la santé globale de leurs animaux) ; 2 Le second analyse le marché des huiles essentielles pour contrôler les mammites sans recourir aux antibiotiques et aux huiles minérales.
Renouvellement de lapprobation du cuivre : « La priorité : gérer laccumulation dans les sols »
Frédérique ROSE, AuteurLe cuivre doit être réapprouvé fin décembre 2025. Matthias Weidenauer, consultant, est mandaté par la Task force cuivre pour uvrer à la réapprobation du cuivre (Union Copper Task Force - EUCuTF) au niveau européen. Il note une grande avancée en 2021, avec ladaptation des guides dévaluation de lEfsa (prise en compte de la courbe en U pour la relation dose/effet négatif, prise en compte de la biodisponibilité du métal). Aujourd'hui, réglementairement, le cuivre est approuvé comme substance active candidate à la substitution. Il nest pas classé cancérigène, mutagène ou reprotoxique, mais persistant, bioassimilable et toxique. Cependant, cette évaluation ne semble pas appropriée pour le cuivre et la Task force uvre pour que le cuivre ne soit plus considéré comme candidat à la substitution. De plus, depuis 2003, la Task force cuivre réalise une étude, en Allemagne, pour évaluer limpact du cuivre sur les vers de terre. Les résultats montrent qu'il ny a pas deffets négatifs avec des doses de 4 et 8 kg/ha, mais que la perte pourrait être conséquente pour diverses espèces avec une forte dose de 40 kg/ha. Des essais sont également menés pour protéger les sols de laccumulation avec limplantation de couverts végétaux adaptés permettant dextraire le cuivre. Pour Matthias Weidenauer, trouver des solutions pour éviter laccumulation de cuivre dans les sols est la priorité. La Task force remet aussi en cause le risque estimé pour le travailleur (seuils de toxicité incohérents, pas de transferts par la peau observés...). Globalement, la Task force cuivre est optimiste pour le renouvellement de lapprobation de la substance.
Soin des plantes par les plantes, un enjeu global de société
Yasmina LEMOINE, AuteurLes préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) font l'objet, depuis 2006 et jusqu'à aujourd'hui encore, d'une histoire mouvementée entre les paysans-utilisateurs et les pouvoirs publics en charge de la réglementation. En effet, sans remettre en cause la nécessité d'un cadre légal, les paysans revendiquent, sur le sujet, la reconnaissance de leurs savoirs et savoir-faire. C'est dans ce contexte que la Confédération Paysanne et l'Aspro-PNPP ont conduit, de 2018 à 2020, le projet REPNPP, pour Recensement et échanges de pratiques autour des PNPP, financé par le dispositif Ecophyto II+. Un second projet a pris la suite, de juin 2021 à 2023, avec un partenariat élargi à Trame, à la FNAB, à AVSF et au Grab-Avignon, afin, notamment, de mieux diffuser les pratiques ou encore de renforcer la formation autour de celles-ci.
Substances naturelles en production végétale : Journées Techniques : 22 & 23 Novembre 2022
Ce document est la synthèse des actes présentés lors des Journées Techniques PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) 2022, organisées par l'ITAB. Les interventions scientifiques et techniques ont porté sur les points suivants : - la réglementation actuelle sur les produits naturels de protection des plantes, les PNPP et les biocides en AB ; - la recherche-expérimentation sur les substances naturelles en production végétale, PNPP substances de base et substances naturelles à usage biostimulant (SNUB) ; - la restitution de 3 projets OFB/Ministère en charge de lÉcologie portant sur l'utilisation de substances naturelles pour la production végétale en AB.
Tech&Bio 2021 : Des résultats de recherche prometteurs pour une filière biologique dynamique
Juliette PELLAT, Auteur ; Marie VINCENT, Auteur ; Florence FÉVRIER, AuteurLa huitième édition du salon Tech&Bio sest tenue du 21 au 23 septembre 2021, au Lycée agricole du Valentin, à Bourg-lès-Valence (Drôme). Organisé tous les deux ans par la Chambre dagriculture de la Drôme, ce salon agricole international des techniques bio et alternatives a réuni 18 000 visiteurs et 375 exposants. Cet évènement permet à tous les acteurs agricoles déchanger et de sinformer au cours de nombreuses conférences, ateliers et démonstrations de matériel. Le fil vert de cette édition était le biocontrôle. Il a été abordé dans plusieurs conférences et ateliers. Des exposants étaient également présents pour promouvoir leurs solutions de biocontrôle (un village du biocontrôle était installé au cur du village des exposants). Les filières maraîchage et arboriculture ont également largement été mises en avant lors de ce salon. Les principaux sujets abordés en maraîchage étaient le contrôle des adventices, lutilisation de plantes de services et la qualité des sols. En arboriculture, les présentations ont plutôt porté sur le biocontrôle et le changement climatique. Lensemble des diaporamas utilisés pour les conférences, ainsi que les posters présentés durant ce salon sont disponibles sur le site internet Tech&Bio.
Timac Agro : Oceryos, un biostimulant agissant au cur des plantes
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurTimac Agro est une entreprise familiale bretonne spécialisée dans les engrais/amendements, ainsi que dans la nutrition animale. En 2016, cette entreprise a créé un Centre mondial de linnovation (CMI), à Saint-Malo, où des chercheurs tentent de mieux cerner le fonctionnement des végétaux, des algues et des minéraux, afin de comprendre leurs interactions avec leur environnement. Lobjectif final est dappréhender les besoins des végétaux, notamment des algues, ainsi que leurs réactions, et didentifier les composés émis afin de les extraire et de les utiliser comme stimulants pour les cultures. Grâce à ces recherches et à lacquisition de nouvelles connaissances, cinq nouveaux stimulants racinaires et foliaires ont vu le jour en 2021, dont Oceryos qui est utilisable en agriculture biologique. Cette matière fertilisante à base dextraits dalgues brunes et de végétaux est un biostimulant de nouvelle génération, qui agit sur lexpression du potentiel génétique des plantes en régulant et en optimisant lexpression de certains gènes qui améliorent lefficience de labsorption et de la transformation des nutriments.
Use of Copper-Based Fungicides in Organic Agriculture in Twelve European Countries
Lucius TAMM, Auteur ; Barbara THUERIG, Auteur ; Stoilko APOSTOLOV, Auteur ; ET AL., AuteurLa réduction de l'usage de produits à base de cuivre est l'un des objectifs de l'agriculture biologique, mais aussi de la politique agricole mise en uvre au niveau européen. Dans ce contexte, cet article vise à dresser un état des lieux de l'utilisation des produits à base de cuivre en agriculture biologique dans douze pays européens : Belgique, Bulgarie, Danemark, Estonie, France, Allemagne, Hongrie, Italie, Norvège, Espagne, Suisse et Royaume-Uni. Il s'appuie sur des connaissances d'experts. Dans ces pays, 3258 tonnes de cuivre sont utilisées, chaque année, en agriculture biologique, soit 52 % de la dose annuelle autorisée. Les principales cultures concernées sont les oliviers, les vignes et les amandiers. 56 % des utilisations recensées le sont à des doses inférieures à la moitié de celles autorisées et, pour 27 % d'entre elles, les doses sont inférieures au quart des doses autorisées. Toutefois, un abandon total des produits à base de cuivre entraînerait des pertes de rendement non négligeables pour les agriculteurs. Pour en limiter encore l'usage, des stratégies préventives doivent être appliquées et développées, de même que des programmes de sélection de variétés résistantes doivent être mis en place. Un prix abordable des produits alternatifs est également une clé de réussite pour une stratégie de lutte sans cuivre.
Agroécologie en cultures légumières : Les composés organiques volatils au secours des plantes
Sébastien PICAULT, Auteur ; Hélène GAUTIER, Auteur ; Laurent GOMEZ, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet Casdar Repulse vise à mettre au point et à évaluer des stratégies de protection des cultures basées sur lutilisation de plantes exerçant un effet de répulsion ou de dissuasion olfactive contre les thrips, les pucerons et certaines mouches. Ce projet, coordonné par le CTIFL, se décompose en trois axes : 1 identifier des plantes induisant un comportement dévitement ou de répulsion, puis les caractériser dun point de vue biochimique (identification de leurs composés organiques volatils COV) ; 2 identifier les conditions favorables à lappropriation, par les producteurs de légumes, de pratiques culturales impliquant lassociation de ces plantes répulsives ; 3 concevoir des stratégies de protection reposant sur ces plantes et évaluer leurs performances agronomiques, techniques et sociales. Repulse repose ainsi, à la fois, sur des tests de comportement, des analyses sur les COV émis par les plantes, des caractérisations du paysage chimique des cultures, des expérimentations au champ et des enquêtes sociologiques.
Les bénéfices des plantes de services et de la biofumigation
VEGETABLE, AuteurDepuis 2018, l'outil collaboratif Geco (Gestion des connaissances) permet de capitaliser les connaissances en lien avec l'agro-écologie et de les diffuser en ligne, sous forme de fiches techniques, accessibles gratuitement. L'outil, alimenté par les contributions des structures de R&D agricoles et par l'expérience terrain, a notamment permis de valoriser des travaux de recherche, comme celui qui a été mené, en 2021, par INRAe et l'ACTA, sur la thématique « plantes de services ». Cet article présente les contributions ajoutées à la plateforme numérique, en lien avec ce projet.
Biocontrôle : Un grand coup daccélérateur
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSelon IBMA France (association du biocontrôle), les solutions de biocontrôle couvrent 11 % du marché français de la protection des plantes. Lors des 7èmes rencontres annuelles de lassociation, Céline Barthet, la présidente de IBMA France, a déclaré que lobjectif est de passer à 30 % en 2030. Le plan stratégique national 2020-2025 (inclus dans la loi Egalim) souhaite également favoriser les solutions faisant appel à des mécanismes naturels pour lutter contre les bioagresseurs. Actuellement, la viticulture, larboriculture et le maraîchage sont mieux lotis en produits de biocontrôle que les grandes cultures. Beaucoup de projets de recherche et développement sont en cours, mais il faut du temps pour les développer. Cependant, il faut être vigilant car biocontrôle nest pas forcément synonyme dagriculture biologique. Pour être autorisées en bio, les solutions de biocontrôle avec AMM doivent contenir des substances actives conformes à lannexe 2 de la réglementation bio. Si la liste du ministère de lAgriculture recense 550 produits phytosanitaires de biocontrôle en février 2021, seulement 243 sont enregistrés avec la mention UAB (utilisables en bio). De nombreux produits ne sont donc pas autorisés en bio, soit parce que leurs substances actives nont pas encore été évaluées, soit parce quelles ont été recalées. Une réduction des délais dévaluation de la compatibilité des produits de biocontrôle avec le règlement bio serait nécessaire.
Un coléoptère invasif très vorace
Aline LÜSCHER, AuteurLe scarabée japonais (Popillia japonica) commence à arriver en Europe. Le changement climatique favorise son établissement et il a été identifié, pour linstant, en Italie et en Suisse. Il ressemble fortement à un hanneton, mais il se distingue facilement grâce à ses cinq petites touffes de poils blancs quil a de chaque côté de son abdomen. Ce scarabée est très vorace et provoque dimmenses dégâts en agriculture. Il sattaque à plus de 300 espèces de plantes, dont des cultures, des espèces forestières et des espèces horticoles. En Suisse, la production la plus touchée est, pour linstant, la viticulture : ce ravageur mange aussi bien les feuilles que les fleurs et les fruits de la vigne. En plus de la mise en place d'un réseau de surveillance, Agroscope cherche des moyens de lutte biologique, afin de pouvoir contrôler ce ravageur.
Entre pratiques et réglementation : Les préparations naturelles sadaptent ; PNPP : les producteurs de légumes témoignent : Plantes en meilleure santé et coût modique
Arnaud FURET, AuteurLes PNPP peuvent fournir un soutien aux cultures maraîchères et aux plantes aromatiques. Mais comment sy retrouver dans la réglementation mouvante ? Dans les années 2000, Eric Petiot, spécialiste français des solutions naturelles pour la santé des plantes, avait été inquiété par la DGAL Direction générale de lagriculture et de lalimentation. Depuis, les travaux techniques de lItab et de ses partenaires, ainsi que le lobbying actif de lAsproPNPP et de la Confédération paysanne permettent dutiliser, dans un certain cadre, ces substances naturelles. Cependant, il faut du temps pour quune substance naturelle soit reconnue par la Commission européenne comme une substance de base : 34 dossiers sont encore en dépôt à Bruxelles, dont certains sont suivis depuis cinq ans. Parallèlement, Eric Petiot a poursuivi ses recherches et a développé la théorie du triangle, dont le but nest pas de soigner les maladies, mais de rendre le sol vivant et équilibré pour avoir des plantes en bonne santé. Cet article est accompagné dun encart contenant des rappels réglementaires sur les PNPP. Il est également complété par des témoignages de maraîchers bio : Timothée Chatelain met en pratique la théorie du triangle, tandis que Thomas Seguin et Flora Bardelli testent différentes solutions naturelles (infusion de sureau, huiles essentielles, homéopathie ).
Evaluation de solutions de biostimulation : de coproduit à biostimulant, lhistoire dun hydrolysat protéique
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Vanessa DEMOISSON, Auteur ; ET AL., AuteurAvant darriver sur les étals, les poissons sont souvent transformés, ce qui génère 60 % de coproduits non destinés à la consommation humaine. Ces coproduits contiennent de fortes concentrations en protéines et en métabolites actifs qui pourraient avoir un grand intérêt en tant que biostimulants pour la croissance des légumes, sachant que la valorisation de coproduits présente des intérêts économiques et environnementaux. Des essais, menés sur deux ans (2019 et 2020) par le CTIFL et lentreprise SARIA (groupe familial qui collecte, transforme et donne une seconde vie aux biodéchets dorigine animale ou alimentaire), ont validé lintérêt de lutilisation dun hydrolysat protéique issu de coproduits de poisson comme biostimulant en culture de laitues beurre, radis ronds et tomates grappes. À noter quun hydrolysat protéique est défini comme un mélange de polypeptides, doligoéléments et dacides aminés, obtenu par hydrolyse de produits animaux ou végétaux. Lhydrolysat protéique issu de coproduits de poisson a favorisé la croissance des laitues en augmentant leur développement racinaire, leur activité enzymatique et leur biosynthèse de chlorophylle. Il impacte aussi positivement la vie biologique du sol. Ces tests ont également permis de constater que ce biostimulant contrebalance les effets négatifs des stress abiotiques (carences en azote ou variations de température ou dhygrométrie).
Expert Group for Technical Advice on Organic Production (EGTOP) : Final Report on Fertilisers IV and Plant Protection Products VI
L'EGTOP, groupe d'experts indépendants ayant pour objectif de donner des conseils techniques sur des questions liées à la production biologique, fournit, dans ce rapport publié en 2021, son avis sur des demandes d'autorisation concernant l'utilisation de nouvelles substances fertilisantes ou de protection des cultures en agriculture biologique. Les substances concernées par ce présent rapport, et pour lesquelles l'avis est favorable, sont : - l'ABE-IT 56, un produit de fractionnement du lysate de Saccharomyces cerevisiae, souche DDSF623, agissant comme éliciteur de défense des plantes ; - les sels de sélénium d'origine naturelle, en tant qu'engrais pour les surfaces agricoles destinées à l'alimentation animale ; - le nitrate de sodium (ou nitrate du Chili), autorisé uniquement pour la production d'algues sur terre dans des systèmes fermés ; - le talc (E553b). En revanche, le groupe d'experts ne préconise pas, à date de ce rapport, l'ajout du schiste brûlé aux annexes du règlement (CE) n° 834/2007 relatif à l'agriculture biologique. Ces avis visent à aider la Commission européenne à élaborer et à améliorer la réglementation qui encadre les productions biologiques.
Fiche dusage pour la substance 23 : Extrait de bulbes dAllium cepa (Révision n°2 6/7/2021)
Les substances de base sont des substances qui peuvent être utilisées à des fins phytopharmaceutiques en agriculture, alors que cela nest pas leur vocation première (ex : le sel, le sucre, le vinaigre ). Elles permettent de se prémunir de certaines maladies ou de certains nuisibles à moindre coût. Dans le cadre du projet Basic Fiches, financé par lAgence Française pour la Biodiversité, lITAB réalise des fiches qui récapitulent les caractéristiques de ces substances afin de les utiliser au mieux. En 2021, la fiche sur les extraits de bulbes dAllium cepa (bulbes doignons) a été mise à jour. Ces extraits sont utilisables en agriculture biologique et présentent des effets fongiques.
Les huiles essentielles
Gauthier BAUDOIN, AuteurCet article aborde l'utilisation des huiles essentielles (HE) pour le soin des plantes. Dans un premier temps, il fournit des informations sur la production d'HE et son impact écologique (notamment pour les plantes tropicales), ainsi que sur les effets de différentes familles d'HE sur les plantes. Le procédé de préparation d'un traitement à base d'HE est détaillé : choix des ingrédients, homogénéisation de la préparation à l'aide de tensio-actifs (savon noir, "lait d'argile"...), précautions à prendre lors de la pulvérisation sur les plantes nécessitant un soin.
Index Acta biocontrôle - 2021
Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basées sur la gestion des équilibres biologiques et des mécanismes naturels. Quelles sont les solutions de biocontrôle existantes ? Comment sont-elles utilisées, quels sont les produits de biocontrôle commercialisés et pour quels résultats ? Sont-ils utilisables en AB ? Que dit la réglementation ? Lindex biocontrôle propose : - Une définition du biocontrôle, ainsi quune description précise des agents qui le composent (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques, substances naturelles) et une présentation de la stratégie nationale de biocontrôle ; - Un point sur la réglementation en vigueur, avec notamment la liste des textes réglementaires de 2020, jusqu'en février 2021 ; - Une présentation de la classification R4P sur les substances actives phytopharmaceutiques ; - Des fiches dexemples dutilisation des solutions de biocontrôle sur le terrain pour illustrer leur contribution dans la protection intégrée des cultures (lutte contre la pyrale du maïs, le carpocapse des pommes et des poires, la pourriture grise sur vigne, loïdium en horticulture, la septoriose sur blé, les insectes piqueurs-suceurs et lacarien tétranyque sur tomate, les tordeuses de la grappe sur la vigne, la cicadelle vectrice du phytoplasme sur lavande et lavandin, les mouches mineuses des cultures florales sous serre, le mildiou de la vigne, la germination des pommes de terre, la mouche des fruits sur fruits et légumes) ; - Un répertoire des produits de biocontrôle (usages, classification toxicologique, conditions demploi...) ; - Une liste de contacts et adresses utiles (firmes, instituts techniques agricoles ) ; - Les index généraux de consultation (par culture et par usage, par substance active, par spécialité commerciale). Les produits utilisables en agriculture biologique (UAB) sont identifiés.
Index phytosanitaire ACTA 2022
Cet index répertorie des produits commercialisés en France, sur la base des informations obtenues auprès des firmes. Les produits phytopharmaceutiques de biocontrôle sont répartis dans les 4 rubriques (insecticides et acaricides, fongicides, herbicides, divers) et identifiables (nom en vert et souligné). Les produits utilisables en agriculture bio sont également identifiables (carré vert).
Integrated pest management: good intentions, hard realities. A Review
Jean-Philippe DEGUINE, Auteur ; Jean-Noël AUBERTOT, Auteur ; Alain RATNADASS, Auteur ; ET AL., AuteurCes dernières années, la protection intégrée des cultures, et plus particulièrement la lutte intégrée contre les ravageurs (LIR), s'est efforcée de promouvoir des formes d'agriculture reposant sur une moindre utilisation des pesticides de synthèse. Néanmoins, l'utilisation de pesticides s'est poursuivie, avec des impacts négatifs sur lautonomie des agriculteurs, la préservation de la biodiversité et le droit humain à l'alimentation. Cest pourquoi cette étude examine le développement de la LIR et évalue si ce concept est toujours adapté aux défis actuels. Malgré de nombreuses bonnes intentions, le bilan est négatif. Premièrement, dimportantes faiblesses ont été identifiées : 1 les multiples définitions de la LIR génèrent des confusions ; 2 - des incohérences entre les concepts, la pratique et les politiques ; 3 les agriculteurs se sont insuffisamment appropriés la LIR et ne comprennent pas forcément les bases des concepts écologiques sous-jacents. Deuxièmement, en s'écartant des principes fondamentaux de la LIR, l'intégration des pratiques s'est faite de manière fortuite, la LIR sest avérée inefficace et a donné des résultats non satisfaisantes. Troisièmement, dans la majorité des cas, la lutte chimique reste à la base des programmes phytosanitaires. Quatrièmement, la recherche sur la LIR est souvent en retard et n'accorde pas suffisamment d'attention au fonctionnement écologique des agroécosystèmes. Cinquièmement, depuis les années 1960, les règles de la LIR ont été déformées, ses concepts fondamentaux se sont dégradés et sa mise en uvre concrète n'a pas progressé. Pour remédier à cela, les chercheurs proposent de se baser sur une protection des cultures agroécologiques.
Je prépare mes potions pour le jardin
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Serge LAPOUGE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Cet ouvrage, réédité par Terre vivante, sinscrit à la croisée de vraies ambitions écologiques : réduire les achats de produits de traitement tout en proposant des préparations bio adaptées, saines, naturelles et à moindre coût, voire gratuitement. Cet ouvrage, réalisé avec lappui de professionnels reconnus, présente un éventail de solutions pour accéder à plus dautonomie : une soixantaine de recettes sont proposées, pour la plupart à base de plantes (ail, consoude, ortie, tanaisie ), mais aussi de produits comme largile, le bicarbonate, le savon noir, la cendre, le marc de café..., pour préparer décoctions, purins, macérations, badigeons, pansements, graines enrobées
Des médecines douces pour vos fruitiers : Phytothérapie, homéopathie, aromathérapie...
Les ennemis des fruits sont nombreux et le « zéro traitement » a ses limites, si lon veut être sûr davoir des arbres en bonne santé et obtenir de belles récoltes. Ce livre a pour objectif de donner au jardinier les clés pour traiter le plus naturellement possible les fruitiers. Différentes possibilités soffrent ainsi au jardinier pour soigner les arbres fruitiers en utilisant des médecines douces : extraits de plantes, argiles, macérats, homéopathie, gemmothérapie, isothérapie, huiles essentielles, kanné, neem, thé de compost, EM, LiFoFer, élixirs floraux Les procédés utilisés pour les fabriquer sont simples, économiques, bien expliqués, avec de nombreuses photos : séchage à température ambiante, extraction par pression, dissolution dans leau (décoctions, infusions, macérations) ou dans lalcool, distillation par la vapeur deau, etc. Les modes dadministration sont également détaillés.
Méthodologies pour lagroécologie : Une nouvelle approche pour évaluer les stratégies de lutte biologique par conservation
Sébastien PICAULT, AuteurAfin de protéger les cultures légumières contre les pucerons, des stratégies de lutte biologique par conservation sont mises au point. Pour évaluer lefficacité de ces stratégies, une méthodologie originale, reposant sur létude des mécanismes biologiques et écologiques en jeu, a été développée par le CTIFL. Cette approche consiste, dans un premier temps, à décrire ces mécanismes et à définir les régulations attendues (hypothèse de départ). Lévolution des différentes composantes de lagrosystème est ensuite décrite à laide de courbes. Les paramètres de ces courbes sont extraits pour servir au calcul dindicateurs systémiques, qui permettront d'élaborer des diagrammes séquentiels décrivant les processus en jeu. Ces diagrammes sont ensuite comparés aux hypothèses de régulation de départ. Cette approche factorielle a été testée pour évaluer lefficacité de la lutte biologique par conservation pour contrôler le développement de pucerons sur des cultures daubergines cultivées sous abri froid. La méthodologie a montré son intérêt, mais des limites ont également été identifiées.
Micro-organismes pathogènes : Les mécanismes de résistance des plantes
François HIRISSOU, AuteurLes végétaux doivent faire face à des agressions de toutes sortes, notamment des attaques de micro-organismes pathogènes (champignons, bactéries, virus). Pour se protéger, les plantes ont mis en place des mécanismes de résistance : une barrière défensive physique (paroi des cellules) et une barrière défensive chimique (molécules toxiques pour les pathogènes). Si le pathogène arrive à percer ces barrières, les végétaux peuvent répondre de quatre manières : limmunité (absence de symptômes) ; la résistance qualitative (après infection, aucune trace de maladie nest visible et seul un petit nombre de cellules est affecté) ; la résistance quantitative (le développement de la maladie est ralenti et limité) ; la sensibilité (la plante na pas réussi à contrôler lattaque et la maladie se développe). Ainsi, en observant des petites tâches nécrosées sur une plante, il est possible de penser quelle est malade, alors quau contraire, ces tâches indiquent quelle a contrôlé lattaque du pathogène en sacrifiant une petite partie de son tissu pour arrêter sa progression. Cet article décrit plus amplement ces différents mécanismes de résistance et de réactions des plantes. Il évoque également lintérêt des Stimulateurs de Défense Naturelle, ainsi que la nécessité de mettre en place une approche globale pour assurer une bonne santé des végétaux.
Protection des plantes pour la production de fruits à noyaux bio
Andi HÄSELI, Auteur ; Patrick STEFANI, Auteur ; Vanessa GABEL, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Ce guide technique fournit des informations essentielles pour un contrôle efficace des maladies et des ravageurs en culture de cerises, pruneaux, abricots et pêches biologiques en Suisse. Il explique en détail les possibilités de régulation des principaux agents pathogènes et nuisibles, indique les mesures qui s'imposent au cours de l'année et offre une vue d'ensemble des produits et des méthodes disponibles.
Protéger les patates contre leur ennemi zébré
Tobias GELENCSER, AuteurEn Suisse, les producteurs de pommes de terre bio utilisaient un produit nommé Novodor (produit naturel à base de Bacillus thuringiensis) pour lutter contre le doryphore. Ce produit est en train de disparaître du marché car il est utilisé dans trop peu de pays. Face à ce constat, la réglementation suisse autorise maintenant les producteurs biologiques à utiliser des produits à base de neem. Le neem contient un mélange de matières actives qui sont extraites des graines de margousier, un arbre tropical. Il permet de couper lappétit des larves, mais le traitement est efficace seulement sil est appliqué sur des jeunes larves. Il permet aussi de baisser la fécondité des doryphores femelles. Plusieurs conseils sont apportés pour optimiser les traitements à base de neem.
Règle de décision : Un outil de pilotage, daccompagnement et de formation
Cathy ECKERT, Auteur ; Vianney ESTORGUES, Auteur ; Vincent FALOYA, Auteur ; ET AL., AuteurComment s'affranchir des produits phytosanitaires et utiliser les méthodes alternatives ? La filière légumes s'interroge sur ce thème depuis plusieurs années. Or, le recours à ces « nouvelles » méthodes implique des prises de décision de la part des agriculteurs. Ces dernières sont soumises à des règles de décision qui reflètent le lien logique entre les objectifs de lagriculteur et les actions quil va mettre en place pour atteindre ces objectifs, dans une situation agronomique et commerciale donnée. Ces règles sont souvent non formalisées par les agriculteurs, alors quelles sont intéressantes à capitaliser et à partager. Ce fut lobjectif du projet DECILég. Ce projet a permis de regrouper un ensemble de connaissances et de règles de décision permettant aux conseillers de mieux accompagner les producteurs vers lutilisation de méthodes alternatives. Cet ensemble de données sert notamment de support pour former les conseillers et les expérimentateurs. Ces règles de décision ont également été formalisées, sous forme de fiches de décision, saisies sur la plateforme GECO, une plateforme web de capitalisation et de partage de connaissances dédiée à lagroécologie (consultable par tous gratuitement). Sur chacune de ces fiches, il est indiqué si les leviers mobilisés lors de la prise de décision sont compatibles ou non avec lagriculture biologique.
Usage du cuivre : En nette baisse, mais encore indispensable
Arnaud FURET, AuteurLes producteurs bio cherchent à limiter l'usage de cuivre, mais ce dernier reste encore indispensable pour de nombreuses cultures, notamment la pomme de terre. Les années où la pression en mildiou est modérée, les producteurs parviennent à limiter l'utilisation de cuivre mais, en cas de forte pression, ils sont fréquemment au-delà de la dose moyenne de 4 kg/ha/an (dose lissée sur une moyenne de 7 ans). Les stratégies de traitement sont diverses : certains traitent périodiquement (ex : tous les 7 à 10 jours), dautres renouvellent les traitements tous les 20 mm de précipitations, dautres les pilotent plus finement via loutil daide à la décision Mileos (un encart détaille cet OAD développé par Arvalis). Outre le positionnement des traitements et lutilisation de différents sels de cuivre (dont les actions sont un peu différentes), il est aussi possible de mobiliser des produits alternatifs (ex : engrais foliaire, lithothamne). De nombreuses expérimentations sont en cours mais, globalement, les alternatives ne sont pas aussi efficaces que le cuivre en cas de forte pression. Le principal levier reste la résistance variétale, mais il est conseillé de continuer à traiter un minimum pour éviter que la résistance ne soit contournée. Un encart apporte le témoignage dAurélien Fercot, un producteur de plants de pommes de terre qui a recours à la phytothérapie pour diminuer ses doses de cuivre.
Agriculture biologique : Fiches thématiques : Protection phytosanitaire : Fruits à pépins 2020
Ce guide régional, réalisé par les Chambres dagriculture dAuvergne-Rhône-Alpes, a été conçu afin daider les producteurs à conduire leurs vergers de pommiers et de poiriers (et autres fruits à pépins) dans le respect du cahier des charges AB. Il sarticule en huit parties : 1 un calendrier des observations (il récapitule, sous la forme dun schéma, toutes les observations, les piégeages, les comptages, les protections phytosanitaires à réaliser sur les vergers) ; 2 des fiches sur les principaux bioagresseurs : tavelure des fruits à pépins, pucerons du pommier, carpocapse et anthonome du pommier ; 3 des fiches sur certains auxiliaires : coccinelles, syrphes, chrysopes, forficules, typhlodromes, anthocorides et aphelinus mali ; 4 une fiche sur les bandes fleuries (pour favoriser la présence des auxiliaires cités précédemment) ; 5 une fiche sur les différentes méthodes déclaircissage utilisables en bio ; 6 - un canevas de protection du pommier en bio (un tableau de synthèse récapitule tous les stades et seuils critiques, avec les stratégies de lutte associées, les seuils dintervention et les mesures prophylactiques possibles) ; 7 un canevas de protection du poirier en bio (également sous la forme dun tableau de synthèse) ; 8 - une fiche sur le cuivre (réglementation et caractéristiques des différentes formes de cuivre).
Agrosystèmes légumiers : Les plantes de service contre les bioagresseurs
Claire CARAVEL, Auteur ; Béatrice RHINO, Auteur ; Anne-Violette LAVOIR, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro hors-série de la revue Infos CTIFL est consacré à lutilisation de plantes de service pour lutter contre les bioagresseurs en système légumier. La filière légumes conventionnels cherche à opérer une transition vers lagroécologie, notamment en réduisant l'uutilisation dintrants de synthèse. Pour répondre aux attentes des professionnels, des solutions alternatives se mettent en place, telles que la lutte biologique ou lutilisation de plantes de service. Ces dernières apportent des services écosystémiques aux systèmes de production. Elles sont qualifiées de « plantes de biocontrôle » lorsquelles régulent des populations de bioagresseurs ou quelles réduisent les capacités infectieuses de ces bioagresseurs. Après avoir plus amplement décrit le rôle de cette méthode de lutte dans la transition agroécologique de la filière légumes, ce hors-série détaille plusieurs actions directes générées par ces plantes de service sur des bioagresseurs (détecter précocement des ravageurs, les empêcher de pénétrer dans la culture, diminuer leur potentiel infectieux, les repousser) et plusieurs actions indirectes favorisant des auxiliaires de culture. Il décrit également en quoi ces plantes peuvent être qualifiées de « multiservices » ; les intérêts de combiner les effets de plusieurs plantes de service (effet push-pull) ; et les risques possibles d'impact négatif. Le document présente également des pratiques culturales associées aux plantes de service.
Les alternatives biologiques aux pesticides : Solutions naturelles au jardin et en agriculture
Eric PETIOT, Auteur ; Patrick GOATER, Auteur | ESCALQUENS (355 Rue de la Montagne noire, 31 750, FRANCE) : ÉDITIONS DE TERRAN | 2020Pour protéger les cultures et les sols, les préparations naturelles ont prouvé leur efficacité. Ce livre explique comment il est possible de prendre soin de son jardin et de ses cultures grâce aux extraits fermentés, huiles essentielles, tisanes, macérations, micro-organismes efficaces, etc. Après un éclairage sur le fonctionnement du vivant et en sappuyant sur la théorie du triangle, les auteurs présentent 15 traitements préventifs et plus de 130 traitements curatifs contre les ravageurs et les maladies, pour les fruits et légumes, céréales, vignes, plantes à parfum, aromatiques et médicinales. Cet ouvrage offre aux professionnels et aux jardiniers passionnés un programme complet pour régénérer plantes et sols avec des techniques pionnières, leur permettant de devenir autonomes dans le choix, la fabrication et lutilisation des traitements naturels.
Biocontrôle : Le Bacillus thuringiensis (Bt) en question
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBacillus thuringiensis (Bt) est un groupe de bactéries, utilisées depuis près de 60 ans en agriculture biologique, notamment sur le chou et le brocoli, pour leur propriété insecticide, contre différentes chenilles. Avec laugmentation des pratiques nutilisant pas ou peu dinsecticides conventionnels, lANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) prévoit une hausse de l'application de ces bactéries et, par mesure de précaution, souhaite mieux étudier les impacts éventuels de Bacillus thuringiensis sur la santé humaine et sur lenvironnement. Une première alerte avait été lancée en 2012, suite à une forte concentration en Bacillus cereus (groupe incluant Bacillus thuringiensis) trouvée sur un lot de persil biologique, traité avec Bt. Deux projets de recherche ont été menés par lITAB, lAdria, lActalia et de nombreux partenaires : le projet Casdar RT BtID et le projet VegExpoBt. Leurs objectifs étaient de mieux caractériser les espèces Bt, de faciliter leur identification en laboratoire et détablir des recommandations dutilisation de ces produits sur les cultures. En effet, un point sensible est la différenciation des souches Bt des souches voisines, appartenant également au groupe Bacillus cereus mais pouvant être pathogènes. La restitution conjointe de ces deux projets sest tenue en janvier 2020 et un outil daide à la décision à destination des transformateurs verra bientôt le jour. Du côté des fabricants dinsecticides, les AMM se complexifient et découragent certains qui ne sy retrouvent plus entre le coût élevé des évaluations demandées et le marché encore trop restreint des produits de biocontrôle.
Biocontrôle : Une définition pas si simple
Adrien LASNIER, AuteurLe biocontrôle comprend, dune part, les macro-organismes utilisés comme auxiliaires et, dautre part, les produits phytosanitaires de biocontrôle, classés en trois catégories : - les micro-organismes, - les médiateurs chimiques, - les substances naturelles dorigine animale, végétale ou minérale. Pour être utilisés en France, ces produits doivent obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM). La Direction générale de lalimentation du ministère de lAgriculture (DGAL) gère une liste des produits phytosanitaires de biocontrôle, respectant des critères en matière de sécurité pour la santé humaine et pour lenvironnement, consultable sur le site https://ecophytopic.fr. En novembre 2019, cette liste comprenait 512 produits. Les macro-organismes dépendent d'une réglementation différente (procédure mise en uvre par l'ANSES).
Biocontrôle : Éléments pour une protection agroécologique des cultures
X. FAUVERGUE, Auteur ; A. RUSCH, Auteur ; M. BARRET, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2020Protéger les cultures par des moyens naturels est une nécessité pour la transition vers une agriculture respectueuse de lenvironnement. Un effort de recherche et développement sans précédent est aujourdhui mis en uvre dans le domaine du biocontrôle, qui rassemble des approches basées sur lusage dorganismes vivants et de produits dorigine biologique. Cet ouvrage en présente un panorama exhaustif et en explique les fondements théoriques et les applications pratiques. Lhistoire du biocontrôle débute à la fin du XIXème siècle, avec les premiers travaux sur la lutte biologique qui utilise les ennemis naturels des insectes nuisibles. Puis, les progrès scientifiques en écologie, en génomique, en modélisation, vont étendre les possibilités. On cherche maintenant à reconstruire des équilibres biologiques à léchelle des paysages cultivés. En manipulant leur sens olfactif, on attire les insectes dans un piège, ou on brouille la piste qui les conduit au partenaire sexuel. En étudiant le microbiote végétal, on espère améliorer la santé des plantes. On découvre également que certaines molécules synthétisées par des microorganismes ou par des végétaux, sont utilisables en biocontrôle. Réalisée par des chercheurs, cette synthèse sadresse à un public professionnel, mais aussi à tout lecteur désireux de sinformer sur la révolution agroécologique de lagriculture.
Biocontrôle : Vocabulaire des produits alternatifs
Les produits alternatifs dépendent principalement de deux réglementations : celle des produits phytopharmaceutiques et celle des matières fertilisantes et supports de culture. Cette double page revient sur les définitions réglementaires des produits de biocontrôle : - les préparations naturelles peu préoccupantes, comprenant, dune part, les substances de base et, dautre part, les substances naturelles à usage biostimulant ; - les stimulateurs de défense des plantes ; - les substances à faible risque : - les biostimulants. En agriculture biologique, tous les produits de biocontrôle ne sont pas forcément autorisés (comme par exemple herbicides dorigine naturelle) car, en plus de disposer d'une autorisation de mise sur le marché, ils doivent être inscrits à l'annexe II du règlement européen relatif à la production biologique.
Biostimulants, un marché en quête de références
Charles BAUDART, AuteurLe marché des biostimulants est en pleine croissance (+ 10 à 12 % à léchelle européenne) et représente 300 millions deuros en France. Ces produits sont principalement destinés aux cultures spécialisées (viticulture, arboriculture et maraîchage), mais les grandes cultures sont également concernées (ex : une part non négligeable dagriculteurs en utilise sur le colza). La palette de ces produits est large : activateurs de sols, phytostimulants, stimulateurs de croissance, biofertilisants Depuis juin 2019, leur cadre réglementaire a été éclairci à léchelle européenne et ils ne peuvent plus être confondus avec des produits de protection des plantes. Comme les biostimulants agissent sur des stress abiotiques (et non biotiques), leur fonction nest pas nécessairement daugmenter le rendement des cultures, mais plutôt de les préparer à encaisser des stress climatiques et à optimiser leur récupération. Il est toutefois difficile dévaluer leur efficacité, en particulier de quantifier la perte de rendement en raison de tel ou tel facteur environnemental et de mesurer lapport du biostimulant. Jusquici, les essais mis en place par des instituts techniques (souvent longs et coûteux) nont pas mis en évidence deffet bénéfique significatif. Pour apprécier plus finement déventuels effets positifs, des outils sont en cours de développement pour mieux quantifier le stress vécu par une culture.
Bretagne : Lélevage local des auxiliaires
Chantal PAPE, AuteurThomas Kerrien produit des légumes bio (sous serre et en plein champ), dans le Finistère, depuis dix ans. Comme les insectes auxiliaires disponibles sur le marché ne répondaient pas à ses attentes, il sest associé à une entomologiste, Fanny Carrette, pour créer Entomovisions. Cette entreprise multiplie des auxiliaires de souches locales, que Thomas Kerrien et Fanny Carrette considèrent plus efficaces contre les ravageurs rencontrés en Bretagne. Entomovisions se cantonne ainsi à une clientèle locale et est basée à moins d1h30 de route de la plupart des serres maraîchères bretonnes. Cette entreprise mise ainsi sur la proximité et la réactivité. Elle a débuté la commercialisation de chrysopes, macrolophus et coccinelles en janvier 2020, et propose des formations à destination des agriculteurs.
Cahier technique : Les extraits végétaux en viticulture : Utilisations et effets face aux maladies et ravageurs de la vigne - Situation en 2019
Ce document est l'aboutissement de 8 ans de synthèses bibliographiques et de travaux d'expérimentation. Il présente ce qu'il est aujourd'hui permis de réaliser en matière d'extraits végétaux naturels dans le cadre réglementaire très contraint lié aux lois phytosanitaires. Le document est organisé en 4 rubriques : - Les termes importants à définir (nomenclature règlementaire, définition des différents extraits végétaux) ; - Matériels et méthodes d'extraction (préparation des extraits végétaux, infusions, tisanes, décoctions, macérations, purins...) ; - Les plantes substances de base (ortie, prêle, saule) ; - Les plantes substances naturelles à usage biostimulant (achillée millefeuille, ail cultivé, matricaire camomille, etc.).
Current use of copper, mineral oils and sulphur for plant protection in organic horticultural crops across 10 European countries
N. KATSOULAS, Auteur ; A-K. LØES, Auteur ; U. SCHMUTZ, Auteur ; ET AL., AuteurL'utilisation de certains intrants phytosanitaires d'origine minérale, tels que le cuivre, le soufre ou les huiles minérales, est controversée en agriculture biologique. Les données permettant de quantifier l'utilisation de ces intrants phytosanitaires sont rares. Dans le cadre du projet européen Organic PLUS, l'utilisation du cuivre, du soufre et des huiles minérales a été cartographiée dans dix pays européens, en collectant des connaissances d'experts, de mai à octobre 2018 (c'est-à-dire avant la limitation de l'utilisation du cuivre à 4 kg/ha/an qui est entrée en vigueur le 1er février 2019). Les résultats montrent que le cuivre est largement utilisé par les producteurs bio méditerranéens (agrumes, olives, tomates) et par les producteurs de pommes de terre bio. Les huiles minérales sont majoritairement appliquées pour lutter contre les cochenilles, les acariens et les aleurodes. Le soufre est aussi couramment utilisé, en particulier pour les cultures sous serre. Face à l'utilisation importante de ces intrants, notamment en cultures méditerranéennes, il est nécessaire de chercher des alternatives plus durables.
Dossier poivron aubergine courgette : Les PAC font face aux bioagresseurs
Guy DUBON, AuteurLe poivron, laubergine et la courgette (parfois désignés sous le sigle PAC) ont de nombreux bioagresseurs en commun. Ce dossier présente leurs maladies et ravageurs émergents, ainsi que des mesures de protection biologique intégrée pouvant être mises en place. Concernant les maladies fongiques, la pourriture à sclerotium, la fusariose du collet sur courgette et la verticilliose sur aubergine sont évoquées. En France, de nouveaux ravageurs apparaissent, ce qui est probablement dû, pour certains, au réchauffement climatique, et ils sont à surveiller. La noctuelle Spodoptera litoralis, laltise Epitrix hirtipennis (altise du tabac) sur aubergine ou encore la punaise diabolique Halyomorpha halys en font partie. Pour maîtriser des populations de thrips ou daleurodes, lacarien prédateur Amblyseius swirskii peut être utilisé comme auxiliaire. Des mesures de protection biologique intégrée contre lacarien tétranyque sur aubergine sont proposées.
Dossier : Une réelle alternative technique et politique aux pesticides
Christine RIBA, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; TRANSRURAL INITIATIVES, Auteur ; ET AL., AuteurPNPP (Préparation naturelle peu préoccupante) est une appellation donnée par ladministration pour qualifier certains purins, extraits végétaux, substances minérales Ces préparations naturelles sont bien souvent directement issues de savoir-faire paysans et appartiennent au domaine public. Elles représentent de véritables alternatives pour saffranchir des pesticides de synthèse. Toutefois, certaines plantes ne sont pas autorisées dans ces préparations, telles que la consoude, la fougère ou encore la rhubarbe. La Confédération paysanne demande à ce que toutes les parties des plantes consommées dans lalimentation humaine et animale, ainsi que les plantes, minéraux et produits animaux utilisés depuis des années sans aucun problème, soient autorisés. Ce dossier commence par présenter la législation qui encadre lutilisation des PNPP, au travers de lentretien croisé de Jean-François Lyphout, fondateur de lAssociation de défense des PNPP (Aspro-PNPP), et de Jean Sabench, responsable du dossier PNPP pour la Confédération paysanne. Des témoignages de producteurs qui utilisent ces préparations sont ensuite retranscrits, dont ceux de : Philippe Houdan, un céréalier bio de Côte-dOr qui cultive 380 ha ; Christelle Bouty Bibard, une maraîchère du Lot-et Garonne ; Philippe Rotin et Attoumani Wa-Soha Attou, deux paysans basés en Guadeloupe et à Mayotte. Des rencontres organisées en 2019 autour des PNPP, dans plusieurs départements, sont ensuite évoquées. Elles avaient pour objectif de générer des échanges entre préparateurs et utilisateurs. Ce dossier présente également les principaux résultats dune étude menée par la Confédération paysanne auprès dune quarantaine de producteurs qui utilisent des PNPP, avant de conclure sur limportance de changer la réglementation pour que celle-ci autorise lusage dune plus grande diversité de substances naturelles.
Index Acta biocontrôle - 2020
Nathalie PRINGARD, Auteur ; Amélie MONTEIRO, Auteur ; Edwige CHARBONNIER, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2020Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basé sur la gestion des équilibres biologiques et des mécanismes naturels. Quelles sont les solutions de biocontrôle existantes ? Comment sont-elles utilisées, quels sont les produits de biocontrôle commercialisés et pour quels résultats ? Sont-ils utilisables en AB ? Que dit la réglementation ? Lindex biocontrôle propose : - Une définition du biocontrôle, ainsi quune description précise des agents qui le composent (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques, substances naturelles) ; - Un point sur la réglementation en vigueur ; - Des fiches dexemples dutilisation des solutions de biocontrôle sur le terrain pour illustrer leur contribution dans la protection intégrée des cultures (lutte contre la pyrale du maïs, le Sclerotinia sclerotinium sur colza, les limaces et les escargots, lotiorhynque du fraisier, le carpocapse des pommes et des poires, la pourriture grise sur vigne, loïdium en horticulture, la pyrale du buis, lotiorhynque en pépinière, la septoriose sur blé, les insectes piqueurs-suceurs, les tordeuses de la grappe sur la vigne, la cicadelle vectrice du phytoplasme sur lavande et lavandin, les mouches mineuses des cultures florales sous serre, le mildiou de la vigne, la germination des pommes de terre) ; - Un répertoire des produits de biocontrôle (usages, classification toxicologique, conditions demploi...) ; - Une liste de contacts et adresses utiles (firmes, instituts techniques agricoles ) ; - Les index généraux de consultation (par culture et par usage, par substance active, par spécialité commerciale).
Index phytosanitaire ACTA 2021
Nathalie PRINGARD, Auteur ; Amélie MONTEIRO, Auteur ; Edwige CHARBONNIER, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2020Cet index répertorie des produits qui sont commercialisés en France, sur la base des informations obtenues auprès des firmes. Les produits phytopharmaceutiques de biocontrôle sont répartis dans les 4 rubriques (insecticides, fongicides, herbicides, divers) et identifiables (nom en vert et souligné). Les produits utilisables en agriculture bio sont également identifiables (carré vert).
Macroorganismes de biocontrôle en France, état des lieux
D. ROBIN, Auteur ; P. MARCHAND, AuteurLintroduction de macroorganismes dans lenvironnement, en tant quauxiliaires pour la protection des cultures, est une des quatre composantes du biocontrôle. Ces prédateurs ou parasitoïdes des ravageurs sont introduits, volontairement ou involontairement, dans les champs, les serres et les vergers, afin de réduire limpact des bioagresseurs. En France métropolitaine, lintroduction de ces macroorganismes non indigènes est réglementée depuis 2012. Leur utilisation est autorisée, ou non, après lexamen dun dossier contenant des évaluations dimpact. Il est intéressant de noter quil nexiste pas de réglementation pour les macroorganismes indigènes, ce qui pose la question de la limite, parfois fine, entre un macroorganisme indigène et un macroorganisme non indigène. Cette étude visait à réaliser un état des lieux sur lutilisation de macroorganismes pour le biocontrôle. Une étude bibliographique a abouti à la création d'une liste (la plus exhaustive possible), ainsi que dun historique des macroorganismes utilisés comme auxiliaires en France métropolitaine (hors Corse). Ces données ont ensuite permis de vérifier, ou non, les trois hypothèses suivantes : 1 - lintroduction de nouveaux macroorganismes non indigènes ralentit en raison de la réglementation ; 2 les macroorganismes utilisés sont de plus en plus spécialisés ; 3 avec laugmentation du nombre de ravageurs dorigine asiatique, tels que la punaise diabolique (Halyomorpha halys), lutilisation dauxiliaires originaires de cette même région augmente naturellement, et inversement, des auxiliaires dorigine asiatique peuvent être utilisés contre des cibles locales.
Des mélanges fleuris optimisés pour un service agroécologique amélioré
François WARLOP, Auteur ; Caroline GIBERT, Auteur ; Brice GIFFARD, Auteur ; ET AL., AuteurAu sein du projet MUSCARI, cinq mélanges pour bandes fleuries, favorisant une diversité de prédateurs et de parasitoïdes, ont été testés et suivis sur 14 parcelles de cultures différentes (grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture), à travers la France. Les observations botaniques et entomologiques ont permis de caractériser les performances de ces mélanges et les services écosystémiques rendus, dans différentes conditions. Elles ont également mis en évidence des marges de progrès possibles pour augmenter l'efficacité des bandes fleuries.
Pas de ZNT riverains en bio, sauf exception
Marion COISNE, AuteurLes ZNT (Zones de Non Traitement) « riverains » doivent être respectées depuis le 1er janvier 2020. Ces dernières permettent détablir une distance de sécurité à proximité des habitations. Le texte de loi a suscité beaucoup dinterrogations concernant les produits utilisés en AB : sont-ils exemptés de ZNT ? Après plusieurs semaines dincertitudes, le ministère a levé le doute le 7 février : « les produits de biocontrôle qui figurent sur la liste établie par le ministre chargé de lAgriculture ainsi que les produits autorisés dans le cadre de lagriculture biologique (produits listés dans le Guide des produits de protection des cultures utilisables en Agriculture Biologique de lInao) » sont bel et bien exemptés de ZNT riverains. Cette exemption est valable sauf si lAMM (Autorisation de Mise sur le Marché) du produit mentionne une distance de sécurité à proximité des habitations, si létiquette mentionne un danger spécifique (mentions H300, H310, H330, H331, H334, H340, H350, H350i, H360, H360F, H360D, H360FD, H360Fd, H360Df, H370 et H372), ou encore si le produit est considéré comme un perturbateur endocrinien. Pour linstant, aucun produit utilisable en bio ne répond à lun de ces critères. Les ZNT « aquatiques » sont en revanche toujours en vigueur.
Plant health care in organic farming: The role of natural substances in a biodiversity-based system approach
Jutta KIENZLE, Auteur ; Kevin SMITH-WEISSMANN, Auteur ; Mathilde CALMELS, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2020En agriculture biologique, la santé des plantes passe par des pratiques spécifiques, mais aussi, et surtout, par une transformation forte du système de production au moment de la conversion. Dans ce rapport, le rôle des substances naturelles, dans une approche systémique basée sur la biodiversité, est abordé à travers quatre composantes du système de production : - l'exploitation et le paysage ; - la biodiversité ; - les mesures de prévention ; - les mesures de protection directes des plantes. Deux exemples pratiques de préservation des cultures sont décrits : le désherbage mécanique et la réduction du cuivre en viticulture. Les contextes, réglementaire et économique, relatifs à ces substances naturelles sont également présentés, avec une liste non-exhaustive des produits autorisés en AB. Enfin, quelques recommandations à destination des décideurs politiques sont proposées.
Les plantes, ces alternatives aux pesticides encore interdites
Fabrice BUGNOT, AuteurEn novembre 2019, lors dun colloque sur les alternatives naturelles aux pesticides, les participants ont dénoncé lincohérence de la réglementation portant sur l'usage des préparations naturelles à base de plantes (telles que les purins, les infusions, les macérations ou encore les décoctions) et ont demandé une action politique rapide pour favoriser le développement de leur utilisation. Les exigences réglementaires de ces préparations naturelles ont été créées par la loi dorientation agricole de 2006. Cette dernière a notamment introduit lobligation dobtenir une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) pour les commercialiser. Cette réglementation a, depuis, été précisée et distingue deux catégories au sein des PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) : les « substances de base » (contre les bioagresseurs) et les SNUB (Substances Naturelles à Usage Biostimulant). Cette classification et les différentes exigences réglementaires font que, pour les participants au colloque, lutilisation de ces préparations naturelles est en pratique quasiment interdite (ou du moins très restreinte). Les participants dénoncent également le fait que cette réglementation bénéficie principalement aux firmes phytopharmaceutiques au détriment de l'autonomie des exploitations.
Pourquoi lusage de produits phytosanitaires augmente-t-il en France ?
Yves GUY, Auteur ; Pierre GUY, AuteurAlors que plusieurs centaines de millions deuros de subventions sont versées chaque année en faveur de lagroécologie et que le nombre de conversions à lagriculture biologique ne cesse daugmenter en France, lusage des produits phytosanitaires ne diminue pas. Il a même tendance à augmenter. La puissance des lobbys et l'inertie humaine sont souvent incriminées. Sans nier leur existence, cet article vient pointer dautres causes ordinaires et moins polémiques, telles que : laugmentation des grandes cultures dans la surface agricole utile (SAU), laugmentation des surfaces consacrées à des cultures exigeantes, la pression exercée par les consommateurs et laval de la filière (produit homogène et sans défaut visible), la diminution du ratio nombre dagriculteurs / surface cultivée, lâge des exploitants (avec une faible modernisation du matériel avant la retraite sil ny a pas de repreneurs)
Production durable dextraits naturels biocides de deux Pipéracées à La Réunion
Jean-Philippe DEGUINE, Auteur ; Toulassi ATIAMA-NURBEL, Auteur ; G. TOSTAIN, Auteur ; ET AL., AuteurBIOPIPER est un projet Casdar (2015-2018) qui avait pour objectif de produire durablement des extraits naturels de deux Pipéracées (Peperomia borbonensis et Piper borbonense), en vue de les utiliser pour protéger des cultures de manière agroécologique (biocontrôle). Ce projet, mené à La Réunion, sest articulé autour de trois actions opérationnelles : 1 - mettre au point et optimiser la production des deux Pipéracées afin dassurer une production optimale de biomasse foliaire ; 2 caractériser et comparer, sur le plan phytochimique, les extraits de différents écotypes de ces deux Pipéracées (plantes sauvages et cultivées) ; 3 - mesurer lefficacité biocide des extraits sélectionnés sur divers bioagresseurs (bactéries et arthropodes) dimportance économique à La Réunion et à léchelle nationale. Pour mesurer cet effet biocide, les DL 50 et DL 95 (doses létales de 50 % et de 95 % de la population de ravageurs) dextraits à base dhuile essentielle des deux Pipéracées ont été mesurées sur cinq espèces de mouches des fruits. Lanalyse des résultats des DL 50 montre des différences entre les plantes, les écotypes et les types dextraits utilisés. Les tests de DL 50 ont aussi été conduits sur dautres ravageurs : Bemisia tabaci, Frankliniella occidentalis et Drosophila melanogaster. Lhuile essentielle de P. borbonense a également été testée sur des ravageurs de légumes métropolitains : la mouche du chou, Delia radicum, le méligèthe Meligethes aeneus et laltise dhiver Psylliodes chrysocephala. Un effet biocide a été trouvé sur tous les insectes testés, mais avec des variations importantes de sensibilité. Des tests olfactométriques ont également été réalisés et ont révélé que lhuile essentielle de P. borbonense nest pas répulsive pour les ravageurs. Ce résultat est encourageant et permet denvisager une application ciblée du produit toxique sur la nourriture ou les sites de nutrition du ravageur (approche « attract & kill »).
Andermatt, le savoir-faire suisse : Le plein de solutions
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAndermatt France est la filiale française du groupe Andermatt Biocontrol basé en Suisse. Ce groupe fait partie du trio de tête des entreprises indépendantes proposant des solutions de biocontrôle. Son chiffre daffaires, actuellement de 53 millions deuros, a triplé depuis 2015. Son premier produit homologué date de 1987, il est leader mondial des baculovirus et est le seul à développer une R&D sur ces derniers en Europe. Sa filiale française a été créée il y a cinq ans et elle est implantée dans les Pyrénées-Atlantiques. En 2014, elle a obtenu ses deux premières autorisations dérogatoires pour son produit fongicide dorigine naturelle Curatio (toujours en attente dhomologation) et pour son insecticide dorigine naturelle NeemAzal (homologué depuis décembre 2018). Fin 2014, son insecticide Capex était homologué. Depuis 2016, elle propose sur le marché trois baculovirus : en trois campagnes, la part de marché dAndermatt France sur ce segment est passée de 15 à 55 %. Avec son accord exclusif de distribution des produits issus de sa maison mère et avec un accès aux produits des autres filiales du groupe (telles que Biofa et son fongicide Vitisan), Andermatt France se targue de proposer des solutions pointues et efficaces.
Auxiliaires : Les araignées
Christian GLORIA, AuteurLes araignées peuvent être des auxiliaires de culture précieux puisque 40 à 70 % de leurs proies sont des ravageurs. Il en existe plus de 40 000 espèces à travers le monde, dont 1600 en France. Leur abondance est de 50 à 150 individus/m2, mais ce chiffre peut être multiplié par dix suivant les périodes de lannée. Elles sont sensibles à plusieurs types de produits phytosanitaires (pas que aux insecticides à large spectre) et au travail du sol. En agriculture biologique, le passage doutils pour le contrôle des adventices, comme la herse, porte préjudice aux araignées. Elles sont par contre favorisées par les couverts végétaux implantés sur une période longue et par la présence dendroits non fauchés. Les araignées ont également une grande capacité de déplacement : leffet favorable dun habitat semi-naturel (prairie, bois, haie) peut se faire ressentir jusquà 3000 m selon les espèces. Très sensibles à la modification de leur milieu, elles sont utilisées comme des espèces bio-indicatrices.
Auxiliaires : Les chrysopes
Maude LE CORRE, AuteurLes chrysopes sont des prédateurs polyphages, utilisées en maraîchage et en arboriculture pour réguler les populations de pucerons (une larve de chrysope peut manger entre 500 et 1 200 pucerons au cours de son développement). Elles peuvent également sattaquer à des acariens, des psylles, des cochenilles, des thrips, des aleurodes Le genre Chrysopa est un prédateur généraliste à tous les stades de son développement, alors que le genre Chrysoperla nest prédateur qu'au stade larvaire (au stade adulte, il se nourrit de nectar et de pollen). Il existe une quarantaine despèces de chrysopes en France, la plus commune est la chrysope verte (Chrysoperla carnea). Certaines espèces sont commercialisées comme auxiliaires de culture en lutte biologique intégrée. Il est cependant possible de les favoriser à létat naturel. Pour cela, il est recommandé daménager des zones enherbées ou fleuries afin que les adultes du genre Chrysoperla puissent trouver de la nourriture (lobjectif est davoir la plus grande période de floraison à partir de février-mars). Les haies fournies leur permettent de passer lhiver à labri du vent. Des boîtes remplies de paille aérée peuvent aussi être installées pour permettre à certaines espèces (C. affinis et C. lucasina) de passer lhiver.
Auxiliaires : Les coccinelles
Maude LE CORRE, AuteurLes coccinelles sont connues comme étant consommatrices de pucerons. Plus de 80 espèces existent en France, qui n'évoluent pas à la même strate végétale. Certaines consomment dautres ravageurs que les pucerons. Dans les espèces consommatrices de pucerons, la coccinelle à sept points ou encore la jaune à damier sont inféodées à la strate arbustive tandis que les coccinelles à deux et à dix points agissent plutôt en verger. La coccinelle à virgule, noire avec quatre points rouges, consomme des pucerons mais aussi des cochenilles et des acariens, celle jaune à 22 points du mycélium doïdium, etc. Certaines espèces sont parfois introduites dans le cadre dune lutte biologique. Pour préserver au maximum la présence de ces coccinelles, il faut veiller à un bon aménagement des parcelles (présence de différentes strates, abris pour lhiver, etc.) et éviter les traitements insecticides.
Biocontrôle : Le jeu des quatre familles
Danielle BRETON, AuteurLes produits de biocontrôle se classent dans quatre familles : les macro-organismes, les micro-organismes, les médiateurs chimiques et les substances naturelles. Les macro-organismes, ou auxiliaires des cultures, sont des invertébrés (insectes, acariens, nématodes). Certains sont des parasitoïdes, ils agissent en parasitant le ravageur (ex : les Aphidius contre les pucerons). Dautres sont des prédateurs du ravageur. Ils sont généralistes (ex : les carabes) ou se nourrissent dune seule espèce ou dun petit nombre despèces (ex : les Macrolophus contre les aleurodes). Bien souvent, ces auxiliaires sont commercialisés et apportés sous forme de lâchers. Ils peuvent également être favorisés naturellement en leur offrant un habitat favorable. La famille des micro-organismes comprend des champignons, des bactéries et des virus. Ils agissent suivant différents modes daction (des exemples sont fournis dans larticle). La famille des médiateurs chimiques comprend les phéromones, les kairomones et les allomones (les 2 derniers étant interdits en AB). Ces médiateurs permettent de suivre les vols dinsectes ravageurs ou de contrôler leur population par confusion sexuelle ou piégeage. Enfin, les substances naturelles peuvent être dorigine végétale, animale ou minérale. Elles peuvent avoir un effet direct sur le ravageur, être répulsives ou encore stimuler les réactions de défense des plantes (stimulateurs de défenses naturelles).
Dossier spécial : Protection des cultures : Focus en maraîchage et en viticulture
Nathalie DESCHAMP, Auteur ; Emmanuel PLANTIER, Auteur ; Sylvie SICAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurA travers ce dossier dédié à la protection des cultures en maraîchage et viticulture bio, les auteurs font le point sur les réglementations en vigueur, françaises et européennes. En effet, dans ce paysage réglementaire, cohabitent différents intrants, dont les conditions d'utilisation varient en fonction de leurs matières actives et de leurs modes d'action. Sont ainsi précisées les définitions et conditions d'utilisation des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP), des stimulateurs de défense des plantes (SDP), des produits phytosanitaires et des produits de biocontrôle. Des recettes sont par ailleurs proposées pour la "fabrication maison" de PNPP : extraits végétaux fermentés, décoction, macération, tisanes ou infusions, extraits purs de plantes et poudres de plantes. Des préconisations pour un usage raisonné de ces substances en maraîchage sont également précisées. Ce dossier fournit aussi des listes, non-exhaustives, de substances de base approuvées par la réglementation à ce jour et de produits de biocontrôle utilisables en agriculture biologique.
La Drosophile suzukii : Un bio agresseur qui fonce
Emmanuelle CHOLLET, AuteurLa drosophile suzukii est un ravageur qui sattaque à de nombreux fruits (fruits rouges, pruneaux, abricots ). Son cycle de développement est très rapide (20 jours), ce qui lui permet de réaliser entre 10 et 13 cycles par an. À chaque cycle, la drosophile suzukii pond entre 100 et 200 ufs. Comme sa population peut augmenter très rapidement, il est important de lutter contre ce ravageur dès quil a été observé dans une parcelle. Il est alors possible deffectuer du piégeage, notamment à laide de la préparation suivante : 1/3 deau, 1/3 de vin rouge et 1/3 de vinaigre de cidre. Des méthodes prophylactiques peuvent également être mises en uvre : tenir un enherbement bas, arroser le matin (si lenvironnement est sec, la drosophile préfèrera se réfugier dans les haies), récolter fréquemment les fruits (voire effectuer des récoltes totales), recourir à des plantes pièges (prunus padus), favoriser les prédateurs naturels à laide de haies... Il est également possible deffectuer de la lutte physique à laide de filets sur les fraisiers et les framboisiers. Enfin, des traitements peuvent aussi être employés, notamment le Spinosad, la chaux éteinte (elle augmente le pH du fruit et freine le développement des larves) ou encore des extraits dails ou de tanaisie.
Effarouchement : Multiplier les signaux
Maude LE CORRE, AuteurCertains animaux sauvages (sangliers, cervidés, oiseaux) présentent un risque pour les cultures. Pour les éloigner, des entreprises proposent différentes options permettant de combiner les méthodes deffarouchement : - Un épouvantail gonflable combiné à un système sonore, de AgriProTech ; - Avistop combo, un système qui combine détonations, jets de leurre et cris de détresse pour éviter laccoutumance, de Proxalys Agriculture ; - Des balises à odeur pour une protection multi-animaux, de Bestwarden ; - Des canons à gaz programmables, de Tonnfort ; - Des rayons laser contre les oiseaux, non visibles par les humains, de Bird Control Group ; - Des aigles cerfs-volants, de Scarybird ; - Prestation d'un prestataire fauconnier, par lentreprise As de Pic ; - Un drône avec l'apparence d'un faucon pèlerin, de Pilgrim Technology.
Encore trop peu utilisés : Variétés, systèmes agronomiques, techniques
Katharina SHEUNER, AuteurClaudia Daniel, chercheuse au FiBL (Suisse) dans le domaine de la lutte contre les ravageurs, travaille sur des systèmes agricoles bio conçus pour pouvoir autoréguler leurs ravageurs et leurs maladies. Pour cela, les variétés, les systèmes agronomiques et les techniques agricoles sont de véritables leviers. Cependant, avoir recours à des produits UAB pour résoudre un problème est compréhensible lorsque lon se place dans une logique de sécurisation des rendements, mais il faut tout de même garder à lesprit que ces traitements UAB déstabilisent aussi les agroécosystèmes. Par exemple, le FiBL a créé, en 2006, un verger de pommiers bio conduit sans aucun produit phytosanitaire. Au bout de six ans, suite à une rupture de la résistance à la tavelure, léquipe a décidé de traiter avec des produits UAB (soufre, argile, bicarbonate de potassium). Ces traitements ont fortement diminué la diversité dinsectes jusquà atteindre celle dun verger intensif. Afin dinciter à limiter lutilisation de ces produits et à concevoir des systèmes qui se régulent, le FiBL a développé une pyramide qui permet davoir une approche progressive de la protection phytosanitaire en bio. Cet outil détaillé dans larticle est basé sur cinq niveaux croissants de procédés de protection.
Farmers management of functional biodiversity goes beyond pest management in organic European apple orchards
S. PENVERN, Auteur ; S. FERNIQUE, Auteur ; L. SIGSGAARD, Auteur ; ET AL., AuteurFavoriser la biodiversité fonctionnelle (BF), afin de réguler de manière naturelle les ravageurs est une approche écologiquement rationnelle et prometteuse pour réduire l'utilisation de pesticides dans les cultures pérennes, et plus particulièrement en bio. Cependant, les pratiques et les motivations des producteurs concernant ces techniques sont peu connues et les informations manquent sur l'efficacité de ces dernières. Des enquêtes ont été réalisées auprès de 55 conseillers et de 125 producteurs de pommes bio, répartis dans huit pays européens. Les objectifs sont : (i) de décrire les pratiques favorisant la BF et didentifier les techniques prometteuses ; (ii) de mieux comprendre la perception et les valeurs associées à la BF ; (iii) didentifier les facteurs potentiels de (non-)adoption. Ainsi, 24 techniques favorisant la BF ont été détaillées. Certaines sont des mesures bien établies (ex : haies et nichoirs), tandis que d'autres sont plus marginales (ex : introduction d'animaux ou de compost). En moyenne, les agriculteurs ont combiné plus de quatre techniques sur une période de 13 ans. Ils narrivent pas à évaluer l'efficacité individuelle de ces techniques, mais les considèrent comme un ensemble qui cible de multiples espèces et fournit des services écosystémiques. Trois approches différentes ont été définies : passive, active et intégrée. Les valeurs associées à ces techniques diffèrent selon les agriculteurs et sont complexes à évaluer. Globalement, ces résultats montrent de manière empirique que la mise en uvre des pratiques favorisant la BF demeure un défi. Une coopération accrue entre chercheurs, producteurs et conseillers est nécessaire afin de répondre aux besoins du terrain.
Favoriser la régulation naturelle des ravageurs
Véronique BARGAIN, AuteurLe 4 juin 2019, le centre Ctifl de Carquefou a ouvert ses portes afin de présenter les résultats des expérimentations 2018 et les essais 2019 qui portaient, notamment, sur lutilisation des plantes de services. Dans le cadre du projet Reguleg (2018-2020), porté par le Ctifl, les chercheurs ont démontré lintérêt des plantes banques contre les pucerons en culture daubergine et de laitue dété. Dans le projet Agath, la coriandre a été identifiée comme plante répulsive contre les thrips en culture légumière. Dans le cadre du projet Brassidel, porté par lInra de Rennes, des essais sont en cours pour identifier des résistances à la mouche du chou. Par ailleurs, des essais sur céleri ont mis en évidence lobtention dun rendement et dune biomasse plus élevés après destruction du couvert végétal précédent par occultation plutôt que par strip-till ou rotobêche.
Feuille de route pour la diminution de l'utilisation du cuivre en agriculture - Juillet 2019
Le 27 novembre 2018, la Commission européenne a renouvelé lapprobation du cuivre en tant que substance phytopharmaceutique pour une durée de 7 ans, assortie dune limitation des quantités utilisables. Ces quantités ne devront pas dépasser une moyenne de 4 kg par hectare et par an, laissant par ailleurs la possibilité aux États membres dautoriser un « lissage pluriannuel », en prévoyant une quantité de 28 kg sur 7 ans au maximum. Si ces nouvelles dispositions permettent de conserver une solution de protection des plantes en particulier en AB, elles rendent aussi nécessaire une nouvelle étape de réduction de lutilisation du cuivre et de modification de certaines pratiques phytosanitaires, compte-tenu des risques et des impacts du cuivre sur lenvironnement et la santé publique. Bien que des progrès importants aient déjà été réalisés, les efforts pour diminuer le recours au cuivre doivent être intensifiés. Cette feuille de route de lÉtat français se décline en 5 axes : - Encourager la recherche, linnovation et lacquisition de connaissances sur les pathogènes, les impacts de lusage du cuivre, la réduction des doses et le développement dalternatives ; - Diffuser et encourager les bonnes pratiques et le recours aux alternatives du cuivre qui sont déjà disponibles ; - Adapter la réglementation pour favoriser le développement des solutions alternatives ; - Accompagner et former les agriculteurs dans le changement de pratiques ; - Valoriser ce travail et mutualiser les efforts au niveau européen, notamment avec lAllemagne, engagée dans une démarche de réduction de lutilisation du cuivre.
Fiche technique : Régulation des ravageurs en culture de choux pommés bio : Favoriser les auxiliaires pour réduire lutilisation de bio-insecticides
Henryk LUKA, Auteur ; Martin KOLLER, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019En raison de leur longue période de culture, les choux pommés sont fortement exposés à plusieurs ravageurs : piéride de la rave, teigne des choux, noctuelle du chou, mouche du chou, altise, puceron cendré... Les producteurs bio doivent souvent recourir à des bio-insecticides pour garantir le rendement et répondre aux exigences qualitatives. Cette fiche technique présente la stratégie de lutte contre les principaux ravageurs des choux blancs, rouges et frisés développée par le FiBL. Cette stratégie consiste à mettre en place des bandes fleuries et des plantes compagnes qui vont accueillir des insectes auxiliaires prédateurs des ravageurs du chou et permettre de réduire l'utilisation de produits phytosanitaires.
Forte mobilisation pour la reconnaissance des PNPP
Paul BERTIAUX, AuteurLe 12 mars 2019, une rencontre sest déroulée autour des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) au siège de la Confédération paysanne. Organisée par lassociation pour la promotion des PNPP (Aspro-PNPP), la Confédération paysanne et lItab, dans le cadre du plan Ecophyto 2®, cette journée est la première dune série de cinq à six rencontres ayant pour but déchanger sur les pratiques. À ce jour, seules 170 substances naturelles sont reconnues. L'Aspro-PNPP et la Confédération paysanne revendiquent le droit à la fabrication et à lutilisation de ces préparations par tous et pour tous, notamment pour celles à base de plantes utilisées en alimentation humaine ou animale. À la fin de la journée, une proposition émanant du ministère de lAgriculture envisage la mise en place dun cahier des charges autour des procédés de préparation et dutilisation des PNPP, ce qui pourrait permettre lautorisation dutilisation des plantes consommées dans lalimentation humaine ou animale.
Gestion de la courtilière ou taupe-grillon (Gryllotalpa gryllotalpa) en PPAM et maraîchage
Arnaud FURET, AuteurLa courtilière est un insecte ravageur qui peut occasionner dimportants dégâts sur les PPAM et sur les cultures maraîchères. Cet insecte est omnivore et préfère les sols meubles, frais et riches en humus où il peut plus facilement se nourrir. Les larves creusent des galeries en octobre pour hiverner et reprennent leur activité au printemps. Cest à ce moment quelles occasionnent le plus de dégâts car elles se déplacent sans faire de détours. Elles perturbent ainsi les semis et sectionnent les racines des cultures. Pour sen prémunir, il est possible dappliquer des méthodes de lutte préventives : favoriser les ennemis naturels de la courtilière (huppes, pics verts, hérissons ) ; éloigner les tas de fumier et de compost des parcelles ; arrêter loccultation et le paillage dans les parcelles infestées car ces pratiques favorisent son maintien. Concernant la lutte directe, il est possible de réaliser du piégeage (différentes méthodes sont détaillées dans larticle en fonction de la période de piégeage) et de détruire les nids. Il est également possible dutiliser des produits de lutte biologique, mais leur efficacité est variable et leur coût est non négligeable.
Les huiles essentielles cherchent leur place
Adrien LASNIER, AuteurLa recherche dalternatives aux produits phytosanitaires a accentué lintérêt porté aux huiles essentielles (HE). Les composés des HE peuvent être issus de tous les organes de la plante et avoir des fonctions très variées (fongicide, insecticide, herbicide, pouvoir répulsif ou attractif, etc.). Pour pouvoir être utilisée en culture, une HE doit être autorisée par la règlementation européenne, en tant que substance active. À ce jour, elles ne sont que trois et sont aussi autorisées en agriculture biologique : lHE de menthe verte comme anti-germinatif sur pomme de terre, lHE de girofle pour la conservation des pommes et des poires et lHE dorange douce comme fongicide. Aucune HE nest reconnue comme substance de base car, en labsence détude approfondie, leur non-toxicité est difficile à prouver. Cependant, des projets, comme le Casdar HE (2013-2015), qui vise à évaluer lintérêt et limpact dhuiles essentielles dans la protection des cultures, pourraient apporter des éléments dans ce domaine.
Index Acta biocontrôle - 2019
Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basé sur la gestion des équilibres biologiques et des mécanismes naturels. Il suscite beaucoup despoir dans un contexte sociétal et réglementaire de réduction de lutilisation des produits phytosanitaires. Quelles sont les solutions de biocontrôle existantes ? Comment sont-elles utilisées, quels sont les produits de biocontrôle commercialisés et pour quels résultats ? Sont-ils utilisables en AB ? Que dit la réglementation ? Lindex biocontrôle propose : - Une définition du biocontrôle, ainsi quune description précise des agents qui le composent (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques, substances naturelles) ; - Un point sur la réglementation en vigueur ; - Des fiches dexemples dutilisation des solutions de biocontrôle sur le terrain pour illustrer leur contribution dans la protection intégrée des cultures (lutte contre la pyrale du maïs, le Sclerotinia sclerotinium sur colza, les limaces et les escargots, lotiorhynque du fraisier, le carpocapse des pommes et des poires, la pourriture grise sur vigne, loïdium en horticulture, la pyrale du buis, lotiorhynque en pépinière, la septoriose sur blé, les insectes piqueurs-suceurs, les tordeuses de la grappe sur la vigne, la cicadelle vectrice du phytoplasme sur lavande et lavandin) ; - Un répertoire des produits (usages, classification toxicologique, conditions demploi...) ; - Une liste de contacts et adresses utiles (firmes, instituts techniques agricoles ) ; - Les index généraux de consultation (par culture et par usage, par substance active, par spécialité commerciale).
Index phytosanitaire ACTA 2020
Edwige CHARBONNIER, Auteur ; Nathalie PRINGARD, Auteur ; Amélie MONTEIRO, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2019La 56ème édition de l'Index phytosanitaire ACTA présente la totalité des substances actives homologuées et commercialisées en France. Ces produits sont répartis dans 6 chapitres en fonction de leur nature (insecticides et acaricides, fongicides...), dont un chapitre consacré aux produits phytopharmaceutiques de biocontrôle. Les produits utilisables en agriculture biologique (UAB) sont précisés.
Journées techniques intrants de lItab : Focus sur les substances naturelles
Frédérique ROSE, AuteurLes Snub (substances naturelles à usage biostimulant) et les biostimulants sont deux intrants utilisés en bio mais à ne pas confondre. Ils sont rattachés à la réglementation des matières fertilisantes et supports de culture. Cependant, leurs compositions, leurs utilisations et leurs réglementations diffèrent et évoluent. Une Snub ne peut notamment pas contenir de micro-organismes, contrairement aux biostimulants. Du côté de la protection phytosanitaire, 20 substances de base ont été approuvées par la Commission Européenne. Au total, 16 sont désormais utilisables en bio. Dautres substances naturelles sont en cours d'homologation.
La production au naturel
Adrien LASNIER, AuteurÀ Paris, mi-avril 2019, lInstitut technique de lagriculture et de lalimentation biologiques (Itab) a organisé deux journées techniques dédiées à lutilisation des substances naturelles en agriculture. Plusieurs interventions ont été consacrées aux substances de base (sel, sucre, bière, etc.) afin den expliquer les utilisations et les règlementations (dosage, utilisation en bio ou non, etc.). Ces journées ont aussi été loccasion dune première restitution du projet CASDAR Sweet (2015-2019) qui vise à évaluer lapplication dinfra-doses de sucre en protection des cultures, et dont les premières conclusions semblent positives.
Protection des plantes et des cultures : Les éliciteurs : des vaccins pour les plantes ?
Anna DUPLEIX, Auteur ; Laura BEDOURET, AuteurDe nombreuses recherches sont effectuées sur les éliciteurs ou SDP (Stimulateurs de Défense des Plantes), cest-à-dire sur les substances impliquées dans le déclenchement des mécanismes de défense des plantes. Le congrès Natural Products and Biocontrol a permis de faire le point des connaissances et de leur utilisation pour la protection des végétaux. Ces produits devraient permettre de réduire lutilisation de pesticides, même bio. Larticle commence par proposer une définition des SDP, expliquer leur fonctionnement général et mettre en évidence leurs différences avec la catégorie des produits biostimulants. Un point est ensuite fait sur lutilisation des SDP en France, sur leur efficacité et sur les produits autorisés dans le marché français (ils sont au nombre de 27, mais tous ne sont pas autorisés en bio ; un tableau récapitulatif permet de synthétiser leurs caractéristiques dutilisation). Enfin, deux focus sont réalisés : un sur lutilisation des sucres en maraîchage contre divers ravageurs (Sweet Immunity) et lautre sur lemploi de cerevisane contre le mildiou dans la vigne.
Punaises phytophages des tomates, aubergines et choux : Chercher les bons moyens de protection
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet Impulse, le Ctifl et ses partenaires étudient différents moyens de lutte contre les punaises phytophages. Ces dernières peuvent engendrer jusquà 90 % de perte de récolte et restent un verrou en agriculture biologique. Les scientifiques ont tout dabord cherché à améliorer leurs connaissances sur la biologie de linsecte. Ils se sont ensuite penchés sur la recherche dauxiliaires de culture. Suite à des expérimentations, Trissolcus basalis a été identifié comme un parasitoïde de la punaise Nezra viridula. La stratégie visée est celle de la lutte biologique par introduction dauxiliaires, mais il reste à déterminer les doses et fréquences optimales des lâchers. Nabis spp a également été retenu. Il sattaque au stade L1 et L2 des punaises, mais son comportement avec les autres auxiliaires et son innocuité sur la plante restent encore à étudier. Des essais ont également permis de tester lefficacité de filets anti-insectes : globalement, les dégâts causés par les punaises étaient moins nombreux sous filet (même si une légère recolonisation a été observée en été) et une augmentation du rendement a été constatée. Lintérêt de la technique reste à confirmer et celle-ci devrait certainement être associée avec dautres moyens de protection. Des plantes pièges ont aussi été testées en plein champ (chou chinois, moutarde, colza). Cependant, la présence de larves a été observée dans ces plantes qui peuvent donc devenir une source de contamination. Très peu de connaissances sont disponibles sur ces plantes pièges, et de nouveaux essais sont programmés avec des ajustements.
Purin, une nouvelle approche
Perrine DUPONT, AuteurLes extraits fermentés de plantes repoussent les insectes et les acariens grâce à leur teneur en composés odorants. De plus, ils agissent comme des vaccins végétaux, en rendant les plantes plus résistantes aux agressions et en les protégeant contre les insectes et les maladies. C'est au début des années 1990 qu'Eric Petiot, chercheur indépendant et passionné, a commencé à explorer le soin des plantes par les plantes. Il y a plusieurs années, il a pris conscience que les extraits fermentés en aérobie, tels qu'ils les préparait jusqu'alors, engendraient une oxydation difficile à maîtriser. Ainsi, en pulvériser sur les plantes tendrait plutôt, du fait de l'oxydation, à faire le lit des pathogènes de surface. Il a alors mis au point une autre façon de faire. Aujourd'hui, il développe la technique de la fermentation en anaérobie, c'est-à-dire sans oxygène autre que celui présent dans l'eau et les plantes fraîches. Eric Petiot travaille en partenariat avec des associations et des Chambres d'agriculture pour faire tester ses produits en viticulture, en arboriculture et en grandes cultures. Persuadé qu'il n'existe pas une seule et unique façon de faire, le chercheur encourage l'autonomie dans la réflexion et l'expérimentation, ainsi que le partage d'expériences. En complément, les étapes de fabrication d'un purin de plantes fraîches en fermentation anaérobique sont expliquées.
ServicesAuxil2 et ARENA : des projets de suivi de la régulation naturelle par les auxiliaires en grandes cultures
Alexia BARRIER, AuteurLes auxiliaires, en sattaquant aux ravageurs des cultures, sont un moyen de lutte biologique. En Pays de la Loire, dans le cadre du projet ServicesAuxil2, une étude a été menée sur 60 parcelles entre 2014 et 2016. Cette étude a pour but détudier les régulations naturelles en grandes cultures et les éléments favorables aux auxiliaires. Des couples ravageurs-auxiliaires (pucerons-aphidiphages et limaces-carabes) ont été suivis par comptage. Les résultats obtenus pour le couple limaces-carabes montrent une meilleure répartition des différentes espèces de carabes en milieu fermé (bocage) quen milieu ouvert (plaine, openfield). Un deuxième résultat fait ressortir la forte influence de la bande enherbée, à la fois refuge et ressource alimentaire, car certaines espèces de carabes se trouvent presque exclusivement au bord de la bande enherbée. Enfin, la régulation naturelle des limaces ne présente aucune corrélation, dans cette étude, avec la présence de carabes mais semble plutôt liée à la météo. Globalement, un paysage diversifié et des infrastructures agro-écologiques semblent favorables aux auxiliaires des cultures et à la biodiversité plus généralement. Le projet ARENA (Anticiper les REgulations Naturelles, 2017-2020) approfondit et complète cette étude.
Sival 2019 : Des innovations à tester
Frédéric RIPOCHE, AuteurParmi les allées du salon Sival qui sest tenu à Angers du 15 au 17 janvier 2019, treize nouveautés destinées à la protection des végétaux et utilisables en AB ont été relevées. Lentreprise Biodevas va changer sa gamme de produits biostimulants : elle va diminuer son offre de produits et les rendre plus polyvalents. Lentreprise Vertal, spécialisée dans la stimulation du vivant et le ralentissement du vieillissement des cellules, propose différents produits à destination des végétaux, du sol, des animaux ou encore de leau. Lentreprise Alltech a obtenu de nouvelles AMM Matières fertilisantes et supports de cultures pour trois de ses produits biostimulants. Certis a mis au point un nouveau fongicide à base de Bacillus amyloliquefaciens subsp. destiné à de nombreuses cultures maraîchères et arboricoles. IF TECH, spécialisé dans les produits favorisant les mycorhizes, a obtenu une AMM Matières fertilisantes et supports de cultures en 2018. Sofrapar présente trois nouveaux biostimulants (pour céréales, vigne et maraîchage) à base de lipopeptides. Proxalis a créé un effaroucheur à oiseaux basé sur plusieurs effets déclenchés de manière aléatoire (détonation, lancement de leurres mimant le vol dun rapace, cris doiseaux en détresse). Aqua Phyto propose un système de filtration deau afin dobtenir un pH optimal pour pouvoir préparer des bouillies de traitement ou répondre aux besoins des animaux en élevage. Water Hoe a tout juste lancé un désherbeur vapeur tracté pour vigne et arboriculture. Etralm, spécialiste du désherbage thermique, a mis au point un module spécifique pour désherber les flancs de buttes. Bechamatic a revisité son épampreuse à fil pour larboriculture. Agrithermic a mis au point une serre solaire (Solah) avec hydro-accumulation pour permettre au végétal de supporter les nuits froides. Enfin, Grégoire Agri présente son interface de guidage pour bineuse maraîchère qui permet dintervenir seul tout en réduisant leffort physique.
Soigner les plantes par les huiles essentielles et les huiles végétales
Lauteur, paysagiste, ethnopharmacologiste et arboriste, partage le fruit de nombreuses années dexpérimentations et détudes scientifiques dans un domaine encore très peu exploré : utiliser les huiles essentielles et les huiles végétales pour soigner les plantes. Son expertise permettra aux jardiniers amateurs comme aux professionnels de sapproprier lusage des huiles essentielles et de se constituer une « trousse de secours » pour soigner leurs plantes en toute autonomie au fil de lannée. Des explications sont données sur le fonctionnement des huiles essentielles, leurs principes actifs et leurs actions. Des recettes sont indiquées pour traiter les maladies les plus courantes au jardin (mildiou, oïdium, fusariose) et pour lutter contre les insectes indésirables (pucerons, cicadelle de la vigne, pyrale du buis) suivant différents modes dapplication (pulvérisation, perfusion ou injection). De nombreuses illustrations, complétées de schémas et doutils pratiques (mode demploi, planning de traitement), contribueront à un diagnostic facile et à des soins efficaces. Des professionnels qui ont décidé dutiliser les huiles essentielles apportent leur témoignage.
Le soin des plantes par les plantes : Retours dexpériences
Céline VENOT, Auteur ; Fleur MOIROT, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur | ALISSAS (Bâtiment MDG, 593 Route des Blaches, 07 210, FRANCE) : AGRI BIO ARDÈCHE | 2019Ce livret a été rédigé par les associations Agri Bio Ardèche et ARDAB, avec la participation de lADABIO et dAgribiodrôme, dans le cadre du projet « Soins des plantes par les plantes » (2016-2019). Il a été élaboré à partir de témoignages de producteurs de fruits bio qui utilisent des préparations naturelles pour protéger leurs productions. Ce document est donc avant tout un recueil de savoir-faire. Il commence par détailler et par comparer les différents types de préparations naturelles : macérations, décoctions, infusions, purins, LFF (litières forestières fermentées), teintures mères et huiles essentielles. Pour chacune dentre elles, des informations sont apportées sur leur objectif, leur principe de fonctionnement, et leur protocole de fabrication. Ces informations sont complétées par des conseils de préparation et dutilisation donnés par des producteurs. Les questions concernant lapprovisionnement en plantes, lorganisation du travail, la durée de conservation des préparations et les précautions dusages sont également détaillées. Les principes actifs de quelques plantes (ortie, prêle, consoude, tanaisie et reine des prés) et leurs utilisations sont aussi présentés. Un focus est également réalisé sur la réglementation. Il permet notamment dapprofondir certaines notions comme les substances de base et les SNUB (substances naturelles à usage biostimulant). Enfin, les préparations pouvant être employées pour les principaux arbres fruitiers sont listées, ainsi que leur cible, leur dose et leur période dapplication.
Le son de moutarde insuffisant contre le taupin
Adrien LASNIER, AuteurLe taupin est un ravageur en recrudescence depuis une quinzaine dannées. Sur les 200 espèces présentes en France, seulement six posent problème, dont Agriotes sordidus, lespèce la plus courante dans le Sud. Le projet Probiotaupin (2015-2018), coordonné par Arvalis, a pour objectif de proposer des stratégies de protection alternatives contre ce ravageur. Pour cela, trois axes ont été étudiés : les nématodes entomopathogènes, les champignons entomopathogènes et les substances naturelles insectifuges. Cest dans ce cadre que le son de moutarde a été testé sur plusieurs cultures : melon, asperge, pomme de terre, patate douce et maïs. Il est reconnu comme une substance active de base par le règlement européen 2017/2066 du 13 novembre 2017, mais il est homologué uniquement comme fongicide pour le traitement des semences et des céréales. Toutefois, son efficacité na pas été démontrée : soit les niveaux dattaque étaient trop faibles, soit aucune différence significative na été détectée, soit des effets répulsifs temporaires ont été observés mais que certaines années. Par contre, sur la culture dasperges, le son de moutarde a été efficace contre la mouche des semis et les scutigérelles.
Les sucres en renfort
Adrien LASNIER, AuteurLe fructose et le saccharose sont autorisés en protection des cultures comme substances de base. Le projet de recherche Sweet, qui étudie lintérêt des sucres dans les stratégies de protection de cultures sachève en 2019. Sur pommier, l'effet des sucres a été testé par le Grab contre le carpocapse, dans un verger bio en confusion sexuelle, dans les Bouches-du-Rhône. Quinze stratégies ont été évaluées, à base de fructose ou saccharose, seuls on en association, en complément ou non d'une protection à base du virus de la granulose. Une des modalités, comportant l'association des 2 sucres, s'est montré la plus adaptée. Contre Tuta absoluta, ravageur de la tomate, lajout de Bacillus thuringiensis au mélange de sucres a permis daméliorer lefficacité du traitement. Dautres essais ont apporté des résultats concluants mais, pour beaucoup, lefficacité est irrégulière.
What are the alternatives to contentious inputs in Mediterranean organic citrus growing ? ; What are the alternatives to contentious inputs in Mediterranean organic olive growing ? ; What are the alternatives to contentious inputs in Mediterranean organic tomato growing ? ; What are the alternatives to contentious inputs in Mediterranean organic aubergine growing ?
Didier ANDRIVON, Auteur ; D. CIRVILLERI, Auteur ; A. KIR, Auteur ; ET AL., Auteur | COVENTRY (Priory Street, CV1 5FB, UNITED KINGDOM) : UNIVERSITY OF COVENTRY | 2019Ces quatre fiches ont été réalisées dans le cadre du projet européen Organic-PLUS (2018-2021). Ce dernier vise à réduire lutilisation dintrants pouvant être considérés comme litigieux en agriculture, et plus particulièrement en agriculture biologique (ex : utilisation de cuivre, de soufre ou dhuiles minérales sur les cultures). Chacune de ces fiches porte sur une production : agrumes, olive, tomate et aubergine. Le recto de ces fiches permet de contextualiser les enjeux sanitaires liés à la production : aperçu de la production dans le bassin méditerranéen, description des maladies et ravageurs les plus fréquemment rencontrés, identification des moyens utilisés en agriculture biologique pour parvenir à les contrôler. Le verso se focalise sur les alternatives à trois intrants litigieux couramment utilisés dans le contrôle des maladies fongiques en bio et en Europe : alternatives au cuivre, aux huiles minérales et au soufre. Un encart présente également les principaux axes de recherche du projet Organic-PLUS concernant les cultures (recherche dune variété résistante pour laubergine, test de nouveaux produits alternatifs au cuivre pour la tomate, les agrumes et lolive).
Bandes fleuries : choisir un mélange d'espèces efficace (projet MUSCARI)
Cette courte vidéo est réalisée dans le cadre du projet MUSCARI (Mélanges Utiles aux Systèmes de Culture et Auxiliaires pour favoriser une Réduction des Intrants). La bande fleurie est décrite comme une alternative aux produits phytosanitaires. Elle accueille des insectes pollinisateurs, ainsi que des auxiliaires de culture capables de parasiter les ravageurs. Afin de créer cette bande fleurie, plusieurs méthodes sont envisageables. Il est possible de créer soi-même sa propre bande en prenant en compte quatre critères principaux : la précocité de la floraison, la présence de nectars extra-floraux, la biologie des espèces pour pérenniser la bande fleurie sur plusieurs années et la disponibilité et le prix des semences. Le projet MUSCARI propose une aide à l'élaboration de ce mélange. Il est également possible d'acheter ce mélange dans le commerce sous réserve de bien identifier les espèces présentes dans le mélange, de s'assurer de la pérennité du mélange et de son efficacité vis-à-vis de l'attraction des auxiliaires de culture.
Bandes fleuries pour pollinisateurs et autres organismes utiles
Katja Jacot (Agroscope), Hans Ramseier (HAFL), Henryk Luka (FiBL) et Markus Schütz (agriculteurs bio) présentent, dans cette vidéo, différents types de bandes fleuries pour pollinisateurs et pour insectes utiles dans les cultures de céréales et de choux. La biodiversité est à la base de nombreux services comme la pollinisation naturelle et la régulation des ravageurs (biodiversité fonctionnelle). Pour aider les pollinisateurs et les autres insectes auxiliaires à remplir ces fonctions de façon efficace, les agriculteurs peuvent implanter des mélanges de fleurs adaptés. Il sagit ici de bandes fleuries mises en place directement dans le champ (source de nourriture), complétées par des éléments paysagers tels que jachères florales, haies, ou prairies extensives (habitats refuges et dhivernation). Les pollinisateurs et autres auxiliaires ont besoin dune offre de nourriture riche durant toute la saison dactivité. Dans les paysages cultivés de manière intensive, loffre en nourriture pour les insectes cherchant du pollen ou du nectar peut devenir très pauvre après la floraison des cultures, des arbres et des prairies. Pour répondre à ce manque, les surfaces de promotion de la biodiversité "bandes fleuries pour pollinisateurs et autres organismes utiles", dune durée de 100 jours minimum, fournissent pollen et nectar durant les mois dété.
Biocontrôle contre mildiou de la pomme de terre
Marie-Pierre VANLOOT, AuteurActeurs du public et du privé se mobilisent pour trouver des solutions alternatives aux fongicides, comme des produits de biocontrôle, dans le cadre de la lutte contre le mildiou de la pomme de terre. Toutefois, à ce jour, aucune solution miracle n'a été trouvée, les résultats encourageants obtenus en laboratoire étant beaucoup plus aléatoires au champ en fonction des diverses conditions de culture (niveau d'infestation, variété de la plante, conditions d'application du produit...). Les recherches en cours portent notamment sur des stimulateurs de défense des plantes et des micro-organismes (bactéries, champignons, levures). Le champignon Y3, par exemple, qui secrète un principe actif mortel pour les sporanges du mildiou, est une des pistes les plus prometteuses.
Biocontrôle, une croissance à deux chiffres
Adrien LASNIER, AuteurLévolution des ventes de produits de biocontrôle en France entre 2016 et 2017 est présentée dans cet article. Selon lIBMA, lassociation internationale des fabricants de produits de biocontrôle, le chiffre daffaires de ses entreprises membres a atteint 140 millions deuros en 2017, soit 25 % de plus quen 2016. Il faut savoir que ces entreprises représentent 90 % du marché national du biocontrôle. Les produits destinés à la filière agricole représentent 66 % de leur activité et ont progressé de 9 % entre 2016 et 2017. Les produits destinés aux jardins et autres espaces végétalisés correspondent au reste de leur activité (34 %) et ont augmenté de 76 % en 2017. Cette hausse peut directement être corrélée à linterdiction progressive des produits phytosanitaires dans ce secteur. Les substances naturelles représentent 59 % de ce chiffre daffaires, suivies des médiateurs chimiques (18 %), des macro-organismes (14 %) et des microorganismes (9 %). La liste établie par la DGAL compte 442 produits de biocontrôle. Une cinquantaine de nouveaux produits devraient être développés dici 2020.
Biocontrôle : Gare aux confusions textuelles
Lucie GILLOT, Auteur ; Valérie PÉAN, AuteurLes divers objectifs du plan Ecophyto et de la Loi d'orientation agricole de 2014 visent une réduction de l'utilisation des pesticides et le développement de méthodes alternatives pour la protection des cultures. Dans ce contexte, la lutte biologique trouve un nouvel essor, mais sous le terme de « biocontrôle ». Dans cet article, les auteurs reviennent sur cette notion de biocontrôle et ce qu'elle cache réellement. Le biocontrôle désigne un « panel de techniques plus large que celles classiquement utilisées en lutte biologique ». Aussi, les solutions de biocontrôle doivent être abordées comme des méthodes complémentaires à d'autres approches et ne concernent pas que des méthodes spécifiques à l'agriculture biologique. Par ailleurs, si les produits de biocontrôle sont d'origine naturelle, certains d'entre eux peuvent tout de même présenter quelques dangers à ne pas négliger : certains auxiliaires sont par exemple devenus invasifs. Enfin, les auteurs rappellent que nombre de solutions de biocontrôle nécessitent des démarches d'homologation parfois longues et coûteuses, que seules de grosses firmes peuvent porter.
Bioélectronique de Vincent : Terrain équilibré, clé de la santé
Frédérique ROSE, AuteurLors de sa journée technique du 25 janvier 2018, l'Itab a présenté l'utilisation de la bioélectronique en agriculture, un modèle conceptuel prenant en compte les flux d'électrons et de protons au sein du vivant. C'est Louis-Claude Vincent, ingénieur hydrologue, qui, dans les années cinquante, a initié cette méthode. Celle-ci s'appuie sur trois paramètres clés : le pH, le potentiel d'oxydo-réduction et la conductivité, décrits dans cet article. L'application de la bioélectronique en agriculture vise à améliorer la santé des sols et des plantes cultivées en jouant sur leurs conditions bio-physico-chimiques. Concrètement, pour ce faire, des agriculteurs travaillent sur la qualité de leurs composts, utilisent des macérations ou encore des lacto-fermentations. Témoignages dans cet article.
Cuivre et bio : Où en est-on ?
Diane PELLEQUER, AuteurL'utilisation du cuivre en agriculture, et plus particulièrement en agriculture biologique, fait l'objet de cet article. Après un rappel réglementaire, la question est posée : "Peut-on se passer du cuivre en AB aujourd'hui ?". Suite à une demande d'expertise collective de la part de l'ITAB auprès de l'INRA, un travail scientifique a été conduit pendant 2 ans. En l'absence de solution pour remplacer totalement le cuivre, l'INRA insiste sur le fait que c'est la combinaison de méthodes alternatives qui peut permettre aux agriculteurs de baisser les doses de cuivre. Les producteurs bio, désireux de diminuer leurs usages de produits à base de cuivre, mais ne pouvant s'en passer complètement à court terme, se retrouvent dans une situation complexe. Rappelons que, d'ici au 31 janvier 2019, la Commission Européenne devra trancher sur la ré-approbation ou non du cuivre comme substance active dans les produits de protection des plantes.
Dépérissement bactérien de l'abricotier
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurMoins fréquent que la moniliose, le dépérissement bactérien de l'abricotier est cependant plus grave. Il est causé, par temps froid et humide, par des bactéries de type Pseudomonas qui contaminent le bois en pénétrant par les plaies de tailles, les fissures de l'écorce, les blessures du gel ou de la grêle. En fin d'hiver, les bourgeons ne débourrent pas et les rameaux se dessèchent, parfois sur toute une branche ou même sur l'arbre entier. Les abricotiers semblent les plus sensibles parmi les fruits à noyau. Ils sont aussi la cible de l'ECA (enroulement chlorotique de l'abricotier), maladie du même type, transmise par le psylle du prunier, mais dont les symptômes sont différents. Des conseils de prévention sont donnés.
En direct de l'Inao : Barrières physiques : clarifier les règles
Sandrine THOMAS, Auteur ; Olivier CATROU, AuteurDans le cadre de la protection des végétaux, des produits peuvent être utilisés en tant que barrières physiques. Ils créent un écran entre le végétal et ses bioagresseurs potentiels. Il peut s'agir de filets, voiles, mulchs ou autres films, mais aussi de substances actives, de substances de base, ou encore de matières fertilisantes. Jusqu'alors, ce terme n'était pas défini dans les réglementations, et un manque de précision pouvait conduire à l'utilisation de substances indésirables ou dans de mauvaises conditions. Ainsi, le ministère chargé de l'Agriculture et l'Inao ont lancé en 2018 une procédure nationale d'opposition : les opérateurs concernés ont eu un délai de deux mois pour se prononcer sur une liste de substances et produits utilisables en agriculture biologique établie par le Comité national de l'agriculture biologique (Cnab).
Disease management by Biofumigation in organic farming system
G.N. KIRAN KUMAR, Auteur ; S.M. JAYASUDHA, Auteur ; K.C. KIRANKUMAR, AuteurDans JOURNAL OF PHARMACOGNOSY AND PHYTOCHEMISTRY (N° Vol. 7, n° 4 Juillet / Août 2018) / p. 676-679 (4)La biofumigation consiste à cultiver, puis à enfouir dans le sol une plante produisant des substances chimiques capables de neutraliser les pathogènes présents dans le sol. Il s'agit par exemple de moutarde brune, de moutarde blanche, de radis, ou encore de variétés de roquettes. Après broyage et incorporation dans le sol, les glucosinolates de ces plantes se transforment en isothiocyanates, une substance chimique capable d'agir sur les champignons, nématodes et graines germées d'adventices présents dans le sol. Cette pratique permet en outre d'enrichir le sol en matière organique, d'améliorer la disponibilité des éléments nutritifs, ou encore de lutter contre l'érosion.
Dossier légumes : Le biocontrôle
Cathy ECKERT, Auteur ; Sophie SZILVASI, Auteur ; Delphine DI BARI, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier sur le biocontrôle est composé de sept articles. Il a pour objectif de permettre à un agriculteur ou à un technicien de pouvoir caractériser un produit de biocontrôle et de lutiliser dans de bonnes conditions (respect de la réglementation, ainsi que des conditions dusage et defficacité). Le premier article définit clairement ce quest le biocontrôle et lillustre via des exemples. Le second situe son contexte réglementaire aux échelles nationale et européenne. Larticle saccompagne de tableaux récapitulant les caractéristiques des différentes catégories de produits possibles (produits phytopharmaceutiques (PPP), produits de biocontrôle, préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP), matières fertilisantes et supports de cultures (MFSC)), ainsi que dun schéma sur les réglementations qui entourent ces produits. Le troisième article effectue un point sur les procédures dévaluation des produits de biocontrôle en décrivant les démarches pour obtenir une AMM (autorisation de mise sur le marché) pour les PPP ou les MFSC. Des figures aident à visualiser les différentes étapes et le temps nécessaire à la réalisation de ces démarches et un tableau rappelle les différentes classes de danger. Les deux articles suivants apportent plus de détails sur deux catégories de produits, les PNPP et les MFSC. Sensuit un article qui explique le principe du dispositif des usages orphelins mis en place en 2008 à l'échelle française. Ce dispositif permet de faire le lien entre les besoins, les utilisations et la réglementation. Il est notamment utilisé lorsque des solutions existent mais quelles ne sont pas autorisées sur la cible ou la culture en France, ou au contraire lorsquil nexiste pas de solution et quil faut solliciter la recherche. Le dernier article présente loutil EPHY qui permet de connaître de manière très rapide lensemble des caractéristiques dun produit.
Dossier spécial : Des systèmes de culture pour maîtriser les populations de nématodes à galles : résultats de lessai du GRAB dans le projet GEDUBAT
Hélène VEDIE, AuteurLe projet GEDUBAT (Gestion Durable des Bio-Agresseurs Telluriques), coordonné par le Ctifl et financé par Ecophyto, visait à tester sur 6 ans des techniques alternatives pour réduire la pression des pathogènes telluriques (en particulier les nématodes) sur les cultures sous abri. Dans le cadre de ce projet, le GRAB Avignon a mis en place un essai "système" pour comparer différentes stratégies de combinaisons de leviers pour limiter les populations de nématodes à galles (diversification des cultures, engrais verts, limitation des plantes hôtes, solarisation, apport de MO ). Deux systèmes ont été étudiés : le système 1 qui vise une rentabilité maximale et le système 2 qui vise à diminuer la prise de risque nématodes. Différentes mesures ont été réalisées : niveau des dégâts sur les cultures, suivi des populations, suivi dindicateurs biologiques de fertilité des sols, bilan technico-économique des deux systèmes. Les résultats obtenus ont permis de conforter les règles de décision prises sur les deux systèmes et de contenir la pression des nématodes à un niveau modéré. Pour réussir, il faut mettre en place un maximum de mesures de régulation : mesures prophylactiques, rotations et solarisation.
Dossier SWEET : Projet SWEET : des sucres contre Tuta absoluta ?
Jérôme LAMBION, Auteur ; Hugo DESVIGNES, Auteur ; Edgar DAGUENET, AuteurLes solutions de contrôle disponibles contre Tuta absoluta en culture de tomates bio ne sont pas satisfaisantes. Lobjectif des essais présentés dans cet article est de tester une stratégie basée sur lapplication de faibles doses de sucres simples, utilisables en tant que substances de base. Ces essais sont réalisés dans le cadre du projet SWEET, financé par lAgence Française pour la Biodiversité. De 2016 à 2018, le fructose et le saccharose ont été testés seuls ou en mélange, à deux concentrations (100 ppm ou 1000 ppm), et éventuellement associés au Bacillus thuringiensis (Bt). En 2016, à 100 ppm, les sucres seuls ont offert une protection faible ou quasiment inexistante. Le mélange des deux sucres semble un peu plus intéressant. En 2017, dans des conditions dattaque tardive et modérée, les doses de sucre à 100 ppm nont toujours fourni aucune protection. Le Bt seul a été efficace avec cependant un niveau defficacité insuffisant (50 % sur la dernière récolte). A 1000 ppm, les sucres seuls ont apporté une protection sur la dernière récolte (25 %) et lajout du Bt au mélange des deux sucres a amélioré lefficacité du traitement (52 à 60 %). En 2018, les attaques ont été tardives mais ont fortement progressé en fin de saison. Là non plus, les sucres seuls n'ont pas été efficaces. Le traitement Bt a apporté une protection de 40 % des fruits et lassociation des deux sucres à 1000 ppm au Bt a apporté la meilleure protection (60 %).
Evaluation de l'intérêt de l'utilisation d'huiles essentielles dans des stratégies de protection des cultures
R. VIDAL, Auteur ; J. MUCHEMBLED, Auteur ; C. DEWEER, Auteur ; ET AL., AuteurLobjectif du projet Casdar HE était dévaluer lintérêt des huiles essentielles dans des stratégies de protection durable sur quatre principales maladies (mildiou de la pomme de terre, de la vigne, de la salade et tavelure du pommier). Pour cela, les chercheurs se sont appuyés sur des connaissances empiriques, sur des essais menés en laboratoire, ainsi que sur des tests au champ. Les résultats in vitro montrent sans ambiguïté que les huiles essentielles testées possèdent un effet fongique. Cependant, cet effet (concentration de 0,2 %) na pas pu être mis en évidence de manière significative sur le terrain, que ce soit sous abri ou au champ. De plus, les chercheurs ont rapidement été confrontés à des difficultés techniques et réglementaires sur la formulation de ces substances. Il semble nécessaire de renforcer les efforts de recherche sur cette problématique afin de pouvoir proposer des huiles essentielles qui conserveraient toute leur efficacité au champ. Une autre voie de recherche, plus fondamentale, consisterait à étudier linfluence de ces huiles sur les équilibres écosystémiques et non à miser sur leur effet biocide, ce qui reviendrait à repenser complètement les systèmes de protection des plantes. Vis-à-vis des insectes auxiliaires, cette étude a permis de montrer que les huiles essentielles nont aucun effet toxique sur les abeilles (testées à 0,2 % dans leur sirop de nourrissage), mais quelles augmentent la mortalité des typhlodromes (acariens prédateurs).
Evidence that organic farming promotes pest control
Lucile MUNERET, Auteur ; Matthew MITCHELL, Auteur ; Verena SEUFERT, Auteur ; ET AL., AuteurCet article scientifique présente les résultats de deux méta-analyses réalisées sur les effets de lagriculture biologique sur le contrôle des ravageurs. Loptimisation des fonctions écologiques des agrosystèmes est lune des solutions pour remplacer les intrants chimiques tout en diminuant leur empreinte carbone et en maintenant leur niveau de production. Cependant, les performances de lagriculture biologique sur le contrôle des ravageurs restent inconnues. Certaines études suggèrent que la pression de ravageurs est plus importante quen agriculture conventionnelle en raison de moyens de lutte moins efficaces que les pesticides. Dautres, au contraire, ont trouvé un taux dinfestation moins important en bio. Cette tendance est expliquée par des pratiques qui freinent le développement des ravageurs (comme des rotations plus longues) ou qui favorisent les ennemis naturels. Les méta-analyses conduites dans le cadre de cette étude offrent une synthèse des performances de lagriculture biologique comparées à celles de lagriculture conventionnelle sur le contrôle des ravageurs en grandes cultures. Le matériel et la méthode sont tout dabord détaillés : sélection des articles pris en compte dans les méta-analyses, traitement des données et analyses statistiques effectuées. Les résultats sont ensuite présentés et montrent que lAB a un taux dinfestation plus faible pour les maladies, similaire pour les insectes ravageurs et un taux plus élevé de mauvaises herbes que lagriculture conventionnelle. L'étude met en évidence que l'AB permet le contrôle des maladies et des ravageurs en diminuant l'utilisation de pesticides de synthèse et sans augmenter le niveau d'infestation.
La fiche auxiliaire : Les syrphes
Maude LE CORRE, AuteurLa famille des syrphes comprend 540 espèces. Cest un des auxiliaires les plus communs pour lutter contre les pucerons, ses larves pouvant en consommer jusquà 500 au cours de leur développement. Un environnement fleuri et diversifié favorisera limplantation des syrphes adultes, qui se nourrissent de nectar et de pollen.
Les huiles essentielles pas encore mûres
Valérie NOËL, AuteurSi les huiles essentielles représentent une voie alternative aux produits phytosanitaires en grandes cultures, leur homologation est complexe. En effet, avec des compositions et des modes d'action variables, même pour une seule plante, elles n'entrent, à ce jour, ni dans le champ des substances de base, ni dans celui des Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP). Seules les huiles essentielles de clou de girofle, d'orange douce et de menthe verte sont homologuées en France, et seulement celle de menthe verte pour une utilisation en grandes cultures. Du côté de leur évaluation, les expérimentations menées n'ont pas encore permis de démontrer une réelle efficacité, même si certains agriculteurs-utilisateurs en sont satisfaits, comme en témoigne Eric Petiot, formateur.
Index Acta biocontrôle - 2018
Edwige CHARBONNIER, Auteur ; Clément DIONISIO, Auteur ; Nathalie PRINGARD, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basé sur la gestion des équilibres biologiques et des mécanismes naturels. Il suscite beaucoup despoir dans un contexte sociétal et réglementaire de réduction de lutilisation des produits phytosanitaires. Quelles sont les solutions de biocontrôle existantes ? Comment sont-elles utilisées, quels sont les produits de biocontrôle commercialisés et pour quels résultats ? Que dit la réglementation ? Lindex biocontrôle propose : - Une définition du biocontrôle, ainsi quune description précise des agents qui le composent (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques, substances naturelles) ; - Un point sur la réglementation en vigueur ; - Des fiches dexemples dutilisation des solutions de biocontrôle sur le terrain pour illustrer leur contribution dans la protection intégrée des cultures (lutte contre la pyrale du maïs, le Sclerotinia sclerotinium sur colza, les limaces et les escargots, lotiorhynque du fraisier, le carpocapse des pommes et des poires, la pourriture grise sur vigne, loïdium en horticulture, la pyrale du buis, lotiorhynque en pépinière) ; - Un répertoire des produits avec leurs usages, leur classification toxicologique, les conditions demploi...
Index phytosanitaire ACTA 2019
Edwige CHARBONNIER, Auteur ; Clément DIONISIO, Auteur ; Nathalie PRINGARD, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018La 55ème édition de l'Index phytosanitaire ACTA présente la totalité des substances actives homologuées et commercialisées en France. Parmi les substances actives décrites, un chapitre est consacré aux produits phytopharmaceutiques de biocontrôle.
L'innovation biocontrôle bat son plein
Clara DE NADAILLAC, AuteurÀ l'occasion de la 11ème conférence sur les ravageurs et auxiliaires, organisée en octobre 2017, à Montpellier, plusieurs avancées techniques à destination de la viticulture ont été présentées. Trois d'entre elles sont décrites dans cet article : - l'utilisation de nématodes prédateurs des vers de la grappe ; - l'utilisation d'extraits de plantes (figuier, moutarde des champs, radis sauvage) contre le nématode vecteur du court-noué (Xiphinema index) ; - le développement de pièges olfactifs, mettant en jeu l'attractivité de certaines odeurs pour les insectes.
Insectes de stockage : des alternatives à la chimie
Christian GLORIA, AuteurEn agriculture conventionnelle, le nombre de molécules insecticides utilisables pour la protection des grains au stockage a été divisé par deux en vingt ans (quatre autorisées pour un usage direct sur grains en 2018). En agriculture biologique, seule la terre de diatomée est homologuée pour cet usage. Dans ce contexte réglementaire contraint, des solutions alternatives sont en cours de développement. La terre de diatomée (spécialité Silicosec), déjà utilisable en AB, se présente sous la forme d'une poudre très fine qui aura une action physique sur les insectes : elle provoque leur dessication. Elle est utilisable dans les locaux vides avant stockage, mais aussi en préventif et en curatif pendant le stockage des grains. Le produit ProCrop S, lui, est composé de bicarbonate de sodium et d'un gel de silice d'écoulement, deux additifs alimentaires. Il agit sur les brisures et poussières de céréales consommées par les insectes. En les souillant, il empêche leur consommation par les insectes qui meurent alors de faim. Ce produit est à utiliser avant le stockage, dans les locaux vides. La troisième solution présentée dans cet article est le Forcegrain MN, qui rend les céréales impropres à la consommation pour les insectes en créant une barrière physique autour des grains. Parallèlement à l'utilisation de ces produits, la maîtrise des conditions de température et d'humidité est essentielle pour une bonne conservation des grains au stockage.
Lisothérapie, une méthode encore marginale
Gwladys FONTANIEU, Auteur ; Henri DARMENCY, AuteurEn Champagne-Ardenne, une dizaine dagriculteurs utilisent régulièrement lisothérapie sur leurs cultures et sont demandeurs de connaissances sur cette technique. Ainsi, une étude bibliographique a été réalisée à partir de revues à comité de lecture. Proche de lhoméopathie, l'isothérapie consiste à utiliser des solutions diluées et dynamisées à base de macérât du bioagresseur. Il ressort de l'étude que deux tiers des analyses relèvent au moins un effet significatif des isothérapiques, qui aident ainsi les cultures à gérer les bioagresseurs, avec des résultats néanmoins pas toujours homogènes. Notons également un petit nombre de cas (essentiellement avec des isothérapiques dhormones) qui montrent des effets inverses à ceux souhaités. Lintérêt de cette technique ne doit pas être ignoré même si les conditions dutilisation peuvent être étroites et définies au cas par cas.
Le kaolin contre la drosophile du cerisier en viticulture
L'application de kaolin, en combinaison avec des mesures supplémentaires, peut protéger les raisins contre la drosophile du cerisier (drosophila suzukii). Cette fiche technique du FiBL (Suisse) explique comment procéder pour préparer et appliquer une bouillie de kaolin sur les vignes. Des taux d'application, même élevés, ne modifient pas le PH des raisins et n'ont pas d'impact négatif sur la qualité du vin.
Lecithins: A Food Additive Valuable for Antifungal Crop Protection
M. JOLLY, Auteur ; Rodolphe VIDAL, Auteur ; Patrice MARCHAND, AuteurLes lécithines (terme générique) désignent un groupe de corps gras dans les tissus animaux et végétaux. Malgré sa faible solubilité dans l'eau, la lécithine est un excellent émulsifiant. Elle est utilisée comme additif alimentaire pour lisser les textures des aliments. Les lécithines sont également décrites avec une capacité phytosanitaire en tant que fongicide. Afin de confirmer cette utilité des lécithines dans la protection des cultures, l'ITAB a mis au point des expérimentations. Les essais sur le terrain ont été coordonnés en France dans le cadre du programme Casdar « HE » entre 2013 et 2016. Les propriétés antifongiques des lécithines ont été testées contre les moisissures dans des exploitations biologiques et non biologiques. Les concentrations typiques utilisées de lécithines dans l'eau vont de 75 à 200 g hl-1 et vont de 75 g à 2 kg ha-1 pour les utilisations de fongicides. Des résultats positifs ont conduit à légaliser les applications agricoles phytosanitaires. Les lécithines sont maintenant approuvées comme substance de base ayant des propriétés fongicides dans l'UE.
Lutte anti-limaces : Profiter de la complémentarité des deux matières actives
Hélène SAUVAGE, AuteurDeux matières actives sont homologuées dans les produits anti-limaces : le métaldéhyde et les solutions à base de phosphate ferrique. Ces dernières sont des produits de biocontrôle pouvant être utilisées en bio contrairement à la première molécule. Le phosphate ferrique représente 3 à 5 % des produits formulés. Il entraîne un blocage du système digestif des gastéropodes. La mort de ces invertébrés est donc plus lente quavec du métaldéhyde, mais le phosphate ferrique est tout aussi efficace. Les doses employées sont par contre légèrement supérieures puisquil est consommé plusieurs jours avant dentraîner la mort. Son efficacité repose principalement sur sa formulation et la qualité de lappât : il doit être apprécié pour être consommé rapidement et en quantité suffisante pour être létal. Sur le plan économique, les résultats comptables de ces deux matières actives sont très proches.
Lutte contre les monilioses sur pêche : Une machine de douchage en ligne à l'eau chaude
Sébastien LUROL, Auteur ; Pierre LANDRY, Auteur ; Alioune DIOP, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet TEC (Traitement eau chaude), une machine de douchage en ligne à l'eau chaude a été développée dans le but de réduire les maladies de conservation des pêches et des nectarines. La machine s'intègre en début de chaîne de calibrage-conditionnement et permet de traiter des fruits avec un débit de plusieurs tonnes par heure. Lors d'une phase de validation à grande échelle, menée en 2016 et 2017 sur 16 variétés de pêches et de nectarines, une réduction de 50 à 95 % de la quantité de fruits atteints par des monilioses a été obtenue avec un traitement à l'eau chaude de 20 secondes à 58°C.
Mélanges fleuris : Choix, semis, entretien
Dans le cadre du projet Muscari (Mélanges Utiles aux Systèmes de Culture et Auxiliaires pour favoriser une Réduction des Intrants), porté par le GRAB, trois mélanges fleuris, adaptés chacun à une région biogéographique (Sud-Est, Nord-Est et Ouest), ont été composés. Ces mélanges ont été conçus de manière à répondre à plusieurs critères, dont l'adaptation aux conditions géographiques locales (par exemple, semences labellisées "Végétal local") et l'attrait qu'ils représentent pour les insectes auxiliaires. Dans cette brochure, issue du projet, des indications pour le choix des mélanges, leur mise en place et leur entretien sont apportées : préparation du sol, conditions de semis, entretien les deux premières années (fauche, broyage, évacuation des résidus...).
Méthodes alternatives en protection des plantes : Horticulture et paysage
Claude DÉHAIS, Auteur ; Agnès LANGLOIS, Auteur ; Fabien ROBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 14 (44 Rue d'Alésia, 75 682, FRANCE) : ASTREDHOR | 2018Cet ouvrage propose, aux professionnels de l'horticulture et du paysage, un éclairage technique sur les méthodes alternatives en protection des plantes disponibles et en cours d'évaluation par l'Institut technique de l'horticulture. Au travers d'une vingtaine darticles, ce travail apporte une information sur les perspectives d'avenir dans un contexte de réduction d'usage des produits phytosanitaires, en présentant, notamment, les dernières avancées de lInstitut sur les maladies des plantes et les alternatives aux régulateurs de croissance (stimulation mécanique), la protection contre les ravageurs (biotisation), la maîtrise des adventices et le désherbage (désherbage mécanique, allelopathie...), ou bien encore la réglementation des produits de biocontrôle Ouvrage de diffusion et de vulgarisation des travaux de l'Institut, ce guide permet d'acquérir une vision globale des différentes techniques et recherches sur les méthodes alternatives de protection des plantes.
Novel Plant Protection Regulation: New Perspectives for Organic Production
Patrice MARCHAND, AuteurLes "substances actives" (A.S.) dites "autorisées dans la production biologique" sont régulièrement critiquées pour différentes raisons. Auparavant, bien qu'autorisées en agriculture biologique, certaines substances n'étaient pas homologuées en vertu de la réglementation générale des produits phytopharmaceutiques (PPP) de l'UE ; elles ont donc été éliminées pour leur toxicité ou leurs caractéristiques exposées (persistance, large spectre). Des approbations récentes au titre de différents nouveaux articles du règlement (CE) n° 1107/2009 ont abouti à des substances accordées sans limites maximales de résidus (LMR). L'auteur a déjà décrit la catégorie "substance de base approuvée" (article 23) comme candidat potentiel pour l'agriculture biologique ; ici sont décrites es substances à faible risque (article 22) comme de nouveaux instruments de substitution des biopesticides utilisés en AB controversés et, en conséquence, comme candidat à la substitution (article 24).
Oiseaux, rongeurs... : Lutter contre les nuisibles
Cécile MARCUS, AuteurPigeons, choucas des tours, corbeaux, corneilles, mouettes, campagnols, taupes : des agriculteurs témoignent de nouvelles techniques mises en place pour limiter les dégâts des animaux sur les cultures. Au GAEC laitier Ollivier-Sparfel, un effaroucheur sonore éloigne les corbeaux et choucas des tours, avec 50 signaux différents possibles ; en alternance avec un canon à gaz. En lutte high-tech, Pilgrim Technology propose un drone imitant le faucon. Cet oiseau mécanique est déjà utilisé dans certains pays européens, et fait ses preuves autour des déchetteries, des pistes d'aéroports... Contre les taupes et les campagnols, un travail du sol superficiel à l'aide d'un déchaumeur à disque vertical semble suffisant pour faire baisser les populations, rapporte Renaud Blanchet, chargé d'études en Haute-Marne. Une autre solution, présentée par Florent Tixier, associé du GAEC du Bourgnon, dans le Puy-de-Dôme, consiste à réaliser un décompactage tous les trois ans dans les zones d'infestation raisonnable. Au delà de 200 individus par hectare, il y associe une stratégie de piégeage. Cette méthode de lutte fait aujourd'hui l'objet d'expérimentations menées par la FDGDon Puy-de-Dôme. Pour favoriser la prédation, le Ctifl de Balandran, dans le Gard, s'est penché sur l'efficacité des aménagements agroécologiques pour attirer des espèces auxiliaires (perchoirs à rapaces, nichoirs, mares...). Michel Jay, chargé du programme biodiversité à la station expérimentale, confirme leur importante fréquentation par la faune mammifère et avicole.
Des perchoirs pour les rapaces
Christian GLORIA, AuteurAgriculteur en grandes cultures conventionnelles dans la Beauce (Loiret), Anthony Frison a fait le choix de la régulation naturelle pour limiter la présence, et donc l'impact économique, des campagnols sur ses parcelles. Celles-ci sont conduites en non-labour depuis six ans. Pour favoriser la présence de rapaces (chouette effraie, faucon crécerelle...), Anthony a installé des perchoirs amovibles dans ses parcelles. Il les enlève pour réaliser les travaux sur les cultures. Combinée à des pratiques culturales défavorables à la présence des campagnols, ainsi qu'à l'installation d'habitats pour d'autres prédateurs (amas de pierres pour les belettes), cette pratique permet de maintenir un niveau de population de campagnols acceptable sur les 240 hectares de l'exploitation.
Peut-on se passer du cuivre en protection des cultures biologiques ? : Synthèse de l'expertise scientifique collective - Janvier 2018
Didier ANDRIVON, Auteur ; Marc BARDIN, Auteur ; Cédric BERTRAND, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2018Ce document est le fruit dune expertise scientifique collective (ESCo) sur les leviers disponibles pour réduire lusage du cuivre en protection des cultures biologiques. Les usages actuels sont particulièrement importants dans les vignobles et les cultures de pommes de terre pour lutter contre le mildiou, et en vergers de pommiers pour contenir la tavelure. Or, des concentrations excédentaires en cuivre ont des effets néfastes sur la croissance et le développement de la plupart des plantes, sur les communautés microbiennes et sur la faune des sols. Plusieurs méthodes alternatives au cuivre existent, avec des effets souvent partiels (par exemple, la génétique et, notamment, la recherche de variétés résistantes). Il faut donc souvent les combiner pour protéger efficacement les cultures. Des produits naturels, à efficacité variable, font également partie des outils disponibles, ainsi que certaines mesures prophylactiques reposant sur lélimination de résidus de récolte contaminés ou le déploiement de bâches anti-pluie qui évitent la contamination par les spores pathogènes. Les connaissances rassemblées dans cette expertise montrent que des stratégies dévitement du cuivre, combinant ces différents leviers, sont envisageables en vergers de pommiers et en culture de pomme de terre. Lassemblage de ces leviers amène, dans ces deux cas, à des propositions (certes théoriques) de système de protection des cultures permettant denvisager la substitution complète et la reconception des systèmes. Pour la vigne, à court terme, le levier de la génétique nest pas encore applicable dans toutes les conditions : il faut faire évoluer les règlements dappellation et déployer progressivement les résistances pour éviter quelles ne soient contournées et définitivement perdues. Cependant, les doses de cuivre appliquées pourraient dés maintenant être réduites sans perte defficacité.
Le phosphate ferrique, un antilimace bio efficace
Véronique BARGAIN, AuteurL'antilimace Sluxx HP, à base de phosphate ferrique, est autorisé en bio et c'est une alternative aux produits à base de métaldéhyde. Larticle est composé de deux parties : la première partage lexpérience dutilisateurs de ce produit via le témoignage de Mickaël Frémont et dAndré Lebot du Gaec Les Émeraudes, en Loire-Atlantique ; la seconde expose les résultats des tests effectués par Terrena sur son efficacité. Le Gaec Les Émeraudes (exploitation polyculture élevage, 100 ha de cultures, 800 000 L de lait et un poulailler) est engagé dans la démarche « Nouvelle Agriculture » de Terrena qui encourage lutilisation dalternatives aux pesticides. Cette exploitation teste depuis deux ans cet antilimace qui se présente sous forme de granulés à 3 % de phosphate ferrique : après ingestion par la limace, celui-ci saccumule dans son organisme et bloque ses fonctions vitales (digestion, fonction hépatique et production de mucus), ce qui entraîne la mort de lanimal au bout de quelques jours. Cet antilimace est épandu après le semis du colza et son apport est raisonné à partir de piégeages (cartons posés au sol avec de lantilimace) accompagnés d'observations des dégâts. Les deux agriculteurs sont globalement satisfaits de cette solution même si elle est un peu moins efficace que le métaldéhyde. Le phosphate ferrique représente 40 à 50 % des ventes dantilimaces de la coopérative Terrena. Une comparaison de ce produit avec le métaldéhyde sur colza a été effectuée et aucune différence significative na été constatée avec des coûts équivalents de 22 /ha.
Les plantes de services à la rescousse
Adrien LASNIER, AuteurLutilisation de plantes pour aider à maîtriser les ravageurs, en maraîchage, viticulture, sur le maïs ou encore en arboriculture, est une piste que suivent divers projets de recherche, avec certains résultats prometteurs. En effet, des plantes peuvent être semées non à but de consommation, mais pour un service attendu, notamment en matière de protection des végétaux. Selon les cas, ces plantes de service peuvent avoir un effet direct sur les ravageurs (effet répulsif par exemple ou servir de plante piège) ou favoriser leurs ennemis naturels, les auxiliaires (ex. par lapport de ressources). On peut même envisager dassocier des plantes attractives et dautres répulsives (effet push-pull). Des essais ont eu lieu, par exemple, en horticulture, pour gérer les dégâts dotiorhynque en pépinière par lusage de plantes pièges (qui attirent le ravageur et qui sont ensuite détruites), ou sont en cours dans le cadre du projet CasDar Agath porté par le Ctifl, sur la maîtrise i) du thrips du poireau (avec des plantes répulsives, mélangées aux plants ou en bandes fleuries, alternant avec les rangs de poireaux) ou ii) des pucerons sur le melon. Si certains résultats semblent prometteurs, les essais menés montrent aussi que lon n'en est encore quau stade expérimental : si des choses semblent fonctionner en conditions expérimentales, en situation réelle, cela peut être tout autre, vu la complexité des facteurs pouvant interagir.
Le point sur...
Michel MONZIES, AuteurDans cet article, l'auteur rappelle les caractéristiques physicochimiques d'une eau brute et d'un produit phytosanitaire. Des solutions, utilisables en agriculture biologique, visant à améliorer la solubilité des produits phytosanitaires dans l'eau, et donc leur efficacité, sont proposées. Cela peut passer par une modification du pH de l'eau, en l'acidifiant ou en la basifiant, ou par une dynamisation de l'eau pour améliorer sa qualité (approche biodynamique).
Protection alternative des cultures : Leffet fongique des huiles essentielles difficile à démontrer en grandes cultures
Des essais ont été menés, dans un contexte conventionnel, pour tester lutilisation dhuiles essentielles pour la protection des grandes cultures. Il est actuellement difficile de mettre en évidence une efficacité récurrente. Une huile essentielle est complexe : elle peut contenir entre 50 et 200 molécules différentes et leur concentration change suivant les conditions dans lesquelles la plante a poussé. Il est donc impossible de travailler tout le temps avec un produit de composition égale. Les familles de molécules les plus recherchées en agriculture sont les terpènes (effet répulsif pour les insectes), les phénols (effet contre les maladies fongiques) et les carvacrols. Lorigan, le clou de girofle, larbre à thé, lorange douce et la citronnelle sont les huiles essentielles pour lesquelles le plus grand nombre de références a été produit. Dans la bouillie de traitement, la dose dhuile essentielle dépend de lobjectif affiché : au maximum 100 mL/ha pour un effet curatif et 10 à 15 mL/ha (à renouveler tous les dix jours durant la période à risque) pour un effet préventif. Afin que ces huiles essentielles se mélangent à leau, il faut ajouter un mouillant tensio-actif, la quantité à ajouter restant toutefois définie de manière empirique. Le coût de ces huiles peut varier de 15 à 25 /ha. Vincent Franquet, gérant dAgri-Conseil, explique que les résultats obtenus en protection des cultures sont perturbants car aléatoires dune année à lautre. Toutefois, ces essais sont conduits avec le même protocole que pour des produits phytosanitaires, alors qu'il serait nécessaire de les tester avec une approche plus globale où le système de production laisse une plus grande place à la lutte biologique.
Puceron cendré du pommier : Tester la défoliation précoce
Frédérique ROSE, AuteurEn arboriculture bio, les pucerons cendrés ne cessent de causer d'importants dégâts. A la station expérimentale de la Pugère (Bouches-du-Rhône), des solutions de lutte alternative sont testées sur pommiers bio. Parmi elles, la défoliation précoce par le chélate de cuivre semble être la plus prometteuse. Les essais depuis 2014 basés sur 2 applications à 2 semaines d'intervalle révèlent une chute anticipée de 1 à 2 mois de 90 % des feuilles, elle-même accélérée quand les températures lors du traitement sont supérieures à 20 degrés. En limitant les pontes sur les arbres lors du vol retour des pucerons cendrés, qui a lieu de fin octobre à fin novembre, la part des arbres touchés au printemps suivant et le nombre de foyers par arbre atteint sont réduits. Les essais montrent une efficacité optimale comparable à celle des insecticides (huile minérale ou Neemazal) pour une défoliation de 75-80 % à la mi-octobre, à condition de la compléter par une défoliation manuelle (que larboriculteur pourrait remplacer par une taille précoce). D'autres conditions s'imposent (ne pas avoir de vergers très vigoureux et posséder des variétés précoces à récolter début octobre) et lutilisation dun produit contenant du cuivre questionne.
Le purin d'ortie, une efficacité en demi-teinte
Xavier DELBECQUE, AuteurDans cet article, plusieurs techniciens en viticulture conventionnelle témoignent sur l'utilisation de purin d'ortie. Si, lors d'années à faible pression parasitaire, l'intérêt de cette préparation ne ressort pas, quelques résultats sont prometteurs en cas de forte pression, notamment contre le mildiou. Toutefois, les résultats varient selon les années et les lieux avec ce type de préparations, de même qu'avec les tisanes de plantes.
Les résistances variétales en cultures légumières
Au même titre que les rotations culturales, les mesures prophylactiques ou la lutte biologique, les résistances génétiques ont une place importante dans la protection des cultures légumières. Ces résistances font bien souvent partie des critères des choix variétaux des producteurs. Sur une quarantaine despèces cultivées, environ 150 couples hôtes/bioagresseurs font lobjet dun travail de sélection. Ce numéro permet de comprendre le fonctionnement de ces différents mécanismes de résistance et deffectuer un tour dhorizon des moyens de sélection actuellement disponibles. Il commence par définir les différents types de résistance génétique (monogénique ou polygénique, totale ou partielle) et décrit les méthodes qui permettent d'évaluer les résistances sur de nouvelles variétés. La question de la durabilité de ces résistances est ensuite abordée et illustrée à laide de nombreux exemples. Lintérêt des variétés tolérantes à un pathogène (et non résistantes) est aussi brièvement expliqué. Les différentes manières de sélectionner des variétés résistantes sont ensuite détaillées, ainsi que les différentes stratégies pour améliorer la durabilité de la résistance (pyramidage des gènes, alternance spatio-temporelle des gènes de résistance, stratégie déchappement et dévitement).
Les sphécides
Christian GLORIA, AuteurLes sphécides sont de petits insectes de la famille des hyménoptères (guêpes, abeilles...). Peu connus, ils sont pourtant des prédateurs de pucerons intéressants, avec des effectifs similaires à ceux des coccinelles. Leur présence est favorisée par des haies pluristratifiées en bordures de parcelles. Les sphécides creusent en effet leur nid dans les substrats végétaux des haies et lisières de bois, y compris dans le bois mort qu'il convient alors de laisser sur place, sans le broyer. La présence de fleurs, élément important de leur alimentation, est aussi nécessaire pour favoriser ces auxiliaires.
Les Stimulateurs de Défense des Plantes : Panorama et solutions d'avenir
Régis BERTHELOT, Auteur ; Xavier DAIRE, Auteur ; Michel PONCHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018Stimuler les défenses des plantes pour quelles puissent se défendre : ce concept est désormais techniquement à portée de main. Les stimulateurs de défense des plantes (SDP) trouvent en effet des applications concrètes en production, même sil reste du chemin pour élucider tous les mystères de ces éliciteurs. Ils doivent trouver leur place dans lévolution que connaît actuellement la santé du végétal (évolution des systèmes de culture, agroécologie, ) et permettre de répondre aux attentes de la société en matière de réduction de lusage des produits phytopharmaceutiques. Fruit dun travail collectif sous l'égide du RMT (Réseau Mixte Technologique) Elicitra, cet ouvrage dresse un état des lieux de lutilisation des stimulateurs de défense des plantes avec des points clés sur la situation actuelle et sur lévolution à venir. Ce panorama sappuie sur des données factuelles : état de la recherche en France et dans le monde, expérimentations, retours dexpériences et réalités du marché. Ce guide sadresse aux scientifiques, techniciens, prescripteurs, agriculteurs, conseillers souhaitant approfondir leurs connaissances sur les concepts des stimulateurs de défense des cultures et du biocontrôle.
Un travail du sol minimum pour contrer le campagnol
Christian GLORIA, AuteurL'année 2015 a été marquée par une pullulation d'envergure nationale du campagnol des champs. Les dégâts peuvent être particulièrement importants dans les parcelles, notamment celles conduites sans travail du sol. Afin d'apporter des solutions techniques pertinentes aux agriculteurs concernés, plusieurs outils travaillant le sol de manière très superficielle sont actuellement à l'étude. C'est le cas dans le Jura, où la Fredon Franche-Comté mène des essais sur la Zone expérimentale de régulation des rongeurs en agriculture de conservation (Zerrac). La herse Magnum, un outil à grosses dents qui travaille sur les deux ou trois premiers centimètres du sol, présente des résultats intéressants. Il en est de même avec le déchaumeur à travail vertical, à condition de faire deux passages. Toutefois, ces essais demandent à être conduits sur plusieurs années, les populations de campagnols étant fluctuantes avec des pullulations tous les trois à cinq ans. De plus, la lutte contre le campagnol des champs doit s'inscrire dans une stratégie de lutte permanente. D'autres travaux s'intéressent par ailleurs aux couverts végétaux qui pourraient favoriser, ou au contraire défavoriser, la présence du campagnol, ainsi qu'à la gestion de ces couverts (surfaces toujours en herbe, bandes enherbées, fauche, plantes toxiques...).
Utiliser le potentiel des crucifères contre les bioagresseurs
Christian GLORIA, AuteurParmi les cultures intermédiaires, les crucifères ont lavantage démettre des composés qui agissent contre des organismes du sol, dont certains parasites. Les plantes agissent, soit sur pied (effet allélopathique), soit broyées et incorporées au sol (biofumigation). Les crucifères agissent ainsi sur les nématodes nuisibles à la betterave sucrière ou à la pomme de terre, sur la verticilliose de la pomme de terre ou du tournesol, sur le piétin échaudage, sur la fusariose du blé . Elles agissent aussi contre les mauvaises herbes par compétition et allélopathie. Les crucifères produisent des glucosinolates, molécules qui ont des effets biocides. Si le choix des espèces joue sur lefficacité contre les bioagresseurs, les conditions du milieu sont aussi à prendre en compte, ainsi que le stade de la plante. Enfin, il faut avoir en tête que les composés émis par les crucifères peuvent aussi être néfastes contre certains organismes utiles.
Ardèche : Un bel exemple de lutte sanitaire qui marche, sans recours aux pesticides
Véronique LEON, AuteurSuite à lapparition dun petit insecte hyménoptère, le cynips, la production de châtaignes en France était très affectée, mais une solution de lutte biologique a été trouvée. David Loupiac, castanéiculteur et porte-parole de la Confédération paysanne dArdèche, retrace l'histoire de cette invasion. Lhyménoptère arrive en Europe par le biais de lItalie, depuis le Japon et la Chine. Aucun traitement chimique nétant efficace, les recherches se portent sur la lutte biologique, et cest ainsi que la lutte passe maintenant par un petit prédateur, le torymus, qui est également un hyménoptère originaire de Chine. La lutte en France est possible grâce à la mobilisation de nombreux acteurs. Après 2 ou 3 années difficiles, la récolte de 2016 a été satisfaisante.
Les auxiliaires des cultures - Biologie, écologie, méthodes d'observation et intérêt agronomique
Frédéric BOYER, Auteur ; Raphaëlle ULRYCH, Auteur ; Marianne SELLAM, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2017Cet ouvrage sadresse à tous les acteurs de la protection des cultures : producteurs, conseillers agricoles, étudiants souhaitant approfondir leurs connaissances théoriques et pratiques sur les auxiliaires de régulation. Il propose une synthèse des connaissances et des méthodes pour identifier, préserver et favoriser les auxiliaires des cultures, levier majeur pour maintenir les populations de ravageurs en dessous de leur seuil de nuisibilité. Permettant de concevoir des systèmes de production intégrée des cultures, qui optimisent la régulation des ravageurs par les auxiliaires et respectent la biodiversité au quotidien, il couvre les principales cultures françaises : céréales, oléagineux, betteraves, légumes, arboriculture fruitière, vignes et cultures ornementales. Trois grandes parties le composent : - La description des grandes familles dauxiliaires des cultures (biologie, écologie et potentiels de régulation des ravageurs des cultures illustrés par des schémas et photographies) ; - Les méthodes dobservation et de recensement des auxiliaires sur le terrain (des tableaux récapitulatifs permettent de faciliter les choix techniques) ; - Lintérêt agronomique de ces auxiliaires pour les principales cultures françaises. Cette partie comporte des illustrations concrètes de lévolution comparée ravageurs/auxiliaires sur différentes cultures : pucerons des épis sur blé, cortèges de ravageurs/auxiliaires sur colza, sur vigne, sur pommier et sur cultures ornementales sous abri.
Auxiliaires : Les mirides
Guy DUBON, AuteurLes mirides sont des auxiliaires très polyphages qui sattaquent à de nombreux ravageurs : aleurodes, acariens, pucerons, etc., des cultures fruitières et légumières. Cet article présente les punaises de la famille des mirides, et les proies attaquées. Ensuite, les moyens de préservation sont abordés : plantes hôtes (bandes fleuries, souci, inule, géranium robert), ainsi que la nécessité de mettre en place des zones de refuge hivernales (bandes de soucis). Attention néanmoins car, présente en trop grand nombre, la punaise miride Nesidiocoris tenuis peut sattaquer aux cultures et faire des dégâts. Le souci cependant nattire pas cette espèce de miride.
La bactérie Xylella fastidiosa : état des lieux et des connaissances
Marie-Lisa BRACHET, Auteur ; François Michel BERNARD, Auteur ; Françoise POLIAKOFF, Auteur ; ET AL., AuteurXylella fastidiosa est une bactérie phytopathogène du xylème. Inoculée par des insectes piqueurs-suceurs, elle s'attaque à diverses espèces végétales, cultivées ou sauvages. Sur vigne, elle est responsable de la maladie de Pierce qui sévit aux Etats-Unis. Elle a récemment été détectée en Europe (Italie, France, Allemagne, Espagne). Un état des connaissances sur X.fastidiosa est présenté : - les sous-espèces connues et leurs cultures hôtes, - les symptômes observés, - sa répartition à l'échelle mondiale (épidémies provoquées et statuts réglementaires adoptés), - les vecteurs potentiels (mal connus en Europe). Les impacts économiques de X.fastidiosa peuvent être très importants : en Californie, le coût annuel de la maladie de Pierce est estimé à 105 millions de dollars. Les filières concernées par X.fastidiosa représentent près de 15% de la filière agroalimentaire française. Aujourd'hui, aucun traitement contre la maladie de Pierce n'est connu ou utilisable en Europe.
Basic and low-risk substances under European Union pesticide regulations: a new choice for biorational portfolios of small and medium-sized enterprises
Patrice MARCHAND, AuteurLa directive 2009/128/CE du Parlement européen et du Conseil du 21/10/2009 a établi un cadre pour l'action de la Communauté visant à assurer un usage des pesticides en phase avec la durabilité et à encourager le biocontrôle à faible niveau de préoccupation. Les substances de base décrites à l'article 23 du règlement phytosanitaire CE n° 1107/2009 consistent en une nouvelle catégorie opérationnelle pour les substances phytosanitaires, avec 16 substances approuvées jusqu'à présent. Un autre statut, régi par l'article 22, s'applique également à 11 substances à faible risque approuvées (voir la base de données de l'UE sur les pesticides). Aujourd'hui, les petites et moyennes entreprises (PME) ont la possibilité d'enregistrer des substances de biocontrôle au niveau de l'UE dans l'une des deux catégories. L'ITAB a déjà fourni une expertise technique sur la façon de remplir la demande de substance de base (BSA), avec une description des premiers résultats. Cependant, il est clair qu'il est nécessaire d'effectuer une enquête plus courte sur les deux procédures parallèles pour les PME. Une séquence concise des étapes nécessaires pour les PME est présentée, y compris une approche stratégique, une description rapide des étapes, un calendrier pour l'organisation globale, jusqu'à la dernière étape, après approbation du Comité permanent des végétaux, des animaux, des aliments et de l'alimentation. Les avantages et les limites des 2 lois sont présentés en détail. L'introduction de substances approuvées dans l'agriculture biologique est également discutée. Actuellement, les voies d'accès aux substances de base et à faible risque sont accessibles aux produits bio-rationnels (bio-contrôle) gérés par les PME. Par conséquent, les PME ont maintenant 2 options : la possibilité de rechercher une approbation des substances actives à faible risque avec des autorisations de mise sur le marché ou une approbation de substance de base sans revendication de produit phytopharmaceutique, selon la stratégie choisie.
Biocontrôle en protection des cultures : Périmètre, succès, freins, espoirs
Jean-Louis BERNARD, Auteur ; Claude ALABOUVETTE, Auteur ; Bernard AMBOLET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (5-7 Rue de l'Ecole-Polytechnique, 75 005, FRANCE) : ÉDITIONS L'HARMATTAN | 2017Les concepts dagriculture écologiquement intensive, puis dagroécologie, ont été récemment proposés à la société française et au monde agricole comme des orientations autour desquelles devait sorganiser le système de production alimentaire. En matière de protection des cultures, ces concepts font largement appel à des moyens inspirés de la nature, dont lutilisation est présentée comme moins perturbante pour le milieu et la santé des personnes que les moyens de protection les plus couramment utilisés. Pour qualifier ce choix, on utilise très souvent des termes génériques tels que biocontrôle ou protection bio-intensive. Or, la compréhension de ces termes est loin dêtre partagée au sein de nos sociétés. Les moyens de protection concrets que lon range sous létiquette de biocontrôle varient selon les interlocuteurs. Leur évaluation comparative est très rarement publiée et leur niveau de performance reste peu accessible pour les agriculteurs que lon pousse à les utiliser. Ce qui génère de vrais débats dans les filières agricoles et même parmi les spécialistes de la protection des cultures. Des membres de lAcadémie dagriculture de France se sont réunis pour réaliser cet ouvrage qui sefforce de préciser : - ce quest le biocontrôle, - quels sont les différents moyens de biocontrôle dont disposent nos agriculteurs, - quel est létat présent de mise en uvre de ces moyens. Lobjectif étant de proposer une évaluation des avantages et des limites du biocontrôle et de ses perspectives dadoption concrètes dans un délai de 5 à 10 ans en fonction des moyens existants et de ceux à venir. A noter que leurs conclusions ne sont pas toujours en accord avec les choix de l'agriculture biologique (notamment par rapport à la transgénèse).
La colonisation de pucerons en cultures de melon : L'emploi des bandes fleuries comme outil de régulation
Sébastien PICAULT, Auteur ; Jérôme LAMBION, Auteur ; David BOUVARD, Auteur ; ET AL., AuteurLeffet de bandes fleuries sur la colonisation des cultures par le puceron Aphis gossypii et ses ennemis naturels a été étudié, de 2013 à 2015, dans le cadre du projet AGATH, soutenu par le ministère de lAgriculture, de lAlimentation et de la Forêt (Casdar) et porté par le Ctifl. Un mélange fleuri conçu par lInra pour attirer les ennemis naturels de pucerons à proximité des parcelles de melon sans exercer en parallèle deffet délétère sur les cultures a été évalué dans un réseau de parcelles réparties dans les trois principaux bassins de production de melons. Lattractivité de ce mélange fleuri vis-à-vis des principaux ennemis naturels de pucerons a été caractérisée. Les densités de population dA. gossypii et darthropodes prédateurs et/ou parasitoïdes de pucerons mesurées dans des parcelles de melon bordées par ce mélange fleuri et dans des parcelles identiques en termes ditinéraire technique mais bordées par une surface de sol nu ont été comparées. Cet article présente la problématique liée au puceron, la méthodologie de lexpérimentation et les principaux résultats obtenus, en faveur de limplantation de bandes fleuries pour héberger des auxiliaires.
Comment gérer la bactériose PSA du kiwi en bio ?
La bactériose du kiwi est due à Pseudomonas syringae pv. actinidiae ou PSA. Cette maladie a été identifiée en France à partir de 2010. Sur les fleurs, les symptômes sont un dessèchement des anthères, sur les feuilles, des taches nécrotiques de formes variables, entourées d'un halo jaune, et, sur le bois, on observe des chancres sur le tronc et les branches, avec écoulement d'un exsudat gommeux dont la couleur varie du blanchâtre au brunâtre. La maladie est aujourdhui présente sur plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine. La prophylaxie est actuellement le seul moyen de contrôle de la maladie, en conventionnel comme en bio. Claude Daminet, conseillère à Agrobio 47, préconise toutefois, sur le verger bio contaminé, une protection cuprique + argile, durant toute la période de forte sensibilité, ainsi que sur les périodes suivantes : à la chute des fleurs, juste après la récolte, pendant la chute des feuilles et à la taille.
Le cuivre se cherche des alternatives
Adrien LASNIER, AuteurLe cuivre est fortement utilisé pour la protection des cultures biologiques et conventionnelles, notamment en arboriculture, viticulture et maraîchage. Pourtant, il peut être toxique pour certains macro et microorganismes du sol. Ainsi, il devrait prochainement être réévalué au niveau européen et l'Anses suggère de baisser la dose autorisée en AB de 6 kg/ha/an à 4 kg/ha/an. Dans ce contexte, les recherches se multiplient pour trouver des solutions alternatives. Si aucune solution miracle n'est ressortie des expérimentations menées, plusieurs pistes sont toutefois intéressantes, comme le bicarbonate de potassium contre la tavelure et l'oïdium sur pomme, ou encore la bouillie sulfocalcique, toujours contre la tavelure en arboriculture. Globalement, s'il ne semble pas envisageable de se passer totalement du cuivre à l'heure actuelle, une utilisation combinée de plusieurs leviers, avec un recours plus fort aux outils d'aide à la décision, devrait permettre de réduire les doses utilisées.
L'eau de pluie est bien adaptée aux traitements
Isabelle MONTIGAUD, AuteurLa neutralité de l'eau de pluie en fait un bon support pour les traitements phytosanitaires, surtout en bio. Cependant, peu détudes ont été menées sur le sujet. Les caractéristiques de leau de pluie (dureté et pH) répondent aux besoins, tout comme labsence de chlore, surtout pour les préparations à base de plantes. De plus, cest une ressource renouvelable, écologique et économique, qui nécessite cependant des aménagements (récupération, stockage ). Un encart présente les choix réalisés par Vincent Fleith, vigneron en biodynamie dans le Haut-Rhin, lors de la construction de son bâtiment dexploitation.
Guide des produits de protection des cultures utilisables en France en agriculture biologique
Ce document permet daccompagner les acteurs du terrain dans lutilisation des produits de protection des cultures utilisables en agriculture biologique. Ce guide présente les procédures réglementaires pour quun produit soit utilisable en AB, allant du règlement européen concernant lapprobation de substances (Règlement CE n°1107/2009), en passant par la règlementation nationale sur les AMM, jusquà la réglementation européenne de la production biologique (Règlements CE n°834/2007 et n°889/2008).
Index Acta biocontrôle - 2017
Alice BAUDET, Auteur ; Mélanie BÉRANGER, Auteur ; Philippe DELVAL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2017Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basé sur la gestion des équilibres biologiques et des mécanismes naturels. Il suscite beaucoup despoir dans un contexte sociétal et réglementaire de réduction de lutilisation des produits phytosanitaires et constitue une voie davenir pour la protection des plantes. Quelles sont les solutions de biocontrôle existantes ? Comment sont-elles utilisées, quels sont les produits de biocontrôle commercialisés et pour quels résultats ? Que dit la réglementation ? Lindex biocontrôle propose : - Une définition du biocontrôle, ainsi quune description précise des agents qui le composent (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques, substances naturelles) ; - Un point sur la réglementation en vigueur ; - Cinq fiches dexemples dutilisation des solutions de biocontrôle sur le terrain pour illustrer leur contribution dans la protection intégrée des cultures (lutte contre la pyrale du maïs, lutte contre loïdium en horticulture, lutte contre le Sclerotinia sclerotinium sur colza, lutte contre lotiorhynque du fraisier, lutte contre la pyrale du buis) ; - Un répertoire des produits avec leurs usages, leur classification toxicologique, les conditions demploi...
Index phytosanitaire ACTA 2018
La 54ème édition de l'Index phytosanitaire ACTA présente la totalité des substances actives homologuées et commercialisées en France. Parmi les substances actives décrites, un chapitre est consacré aux produits phytopharmaceutiques de biocontrôle.
J3C-Agri, spécialiste en macérations de plantes : Renforcer le végétal ; Permaculture et purins de plantes : "Des récoltes boostées sur des sols vivants"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCréée en 1999, la société J3C-Agri propose aux agriculteurs, biologiques et conventionnels, des purins de plantes - ortie, prêle, consoude, fougère - pour la protection de leurs cultures. Jean-Claude Chevalard, fondateur de J3C-Agri et expert de ces macérations, présente, dans cet article, quelques exemples d'utilisations, en grandes cultures, maraîchage, petits fruits, et aussi en application sur des semences. Dans une deuxième partie, Irène et David Gasnier, maraîchers-permaculteurs en Loire-Atlantique, présentent leur système. En bio depuis 1985, leurs sols ne cessaient pourtant de s'appauvrir. Ils ont donc fait le choix de la permaculture en 2012 et augmentent depuis leur utilisation de purins de plantes.
Les limaces en production légumière de plein champ : Un problème complexe nécessitant une gestion intégrée
Maxime DAVY, Auteur ; François VILLENEUVE, AuteurParmi les légumes de plein champ, les productions de salades et de choux sont les plus concernées par la problématique limaces en France. Les dégâts peuvent être dordre quantitatif (baisse de rendement) et qualitatif (déclassement de lots commerciaux). Les inter-cultures, la succession dhivers doux et humides et la réduction des travaux du sol semblent expliquer cette pression grandissante. De nouvelles techniques de biocontrôle sont en cours détude et seront prochainement mises sur le marché. Cet article revient sur la biologie des limaces, les légumes attaqués, les facteurs de variation des populations et les moyens de contrôle actuels (utilisables en bio ou non). Les solutions utilisables en bio sont les rotations, le travail du sol, le phosphate ferrique. Des agents de biocontrôle pourront être utilisés dans l'avenir. Parmi eux, se trouvent les macro-organismes (nématodes, carabidés, arachnides), les micro-organismes (bactéries, virus, champignons), les médiateurs (phéromones, allomones, kairomones) et les substances naturelles dorigine végétale, animale ou minérale. Certaines techniques déjà étudiées sont détaillées.
Lutte biologique contre les ravageurs des légumes : quoi de neuf ?
Florence LETAILLEUR, AuteurLe 18 janvier 2017, une conférence sur la thématique de la lutte biologique contre les ravageurs des légumes a été organisée par la CAB des Pays de la Loire, lors du SIVAL, dans le cadre de la restitution du programme régional dessais AGREABLE. Les luttes contre les ravageurs abordées sont : lutte contre la mineuse de la carotte avec des haies et bandes enherbées comme apport de biodiversité fonctionnelle, et des barrières de chanvre ; lutte contre les altises ; Luc Lacombe, en bio en Loire-Atlantique, témoigne sur ses pratiques (bassinage combiné à un encollage lors des passages de herse) ; lutte contre les pucerons des cucurbitacées ; les plantes relais sont efficaces, les huiles essentielles présentent des résultats peu concluants et lassociation concombre tomate semble donner de bons résultats. En fin de présentation, des questions autour de la lutte contre le taupin de la pomme de terre et de la conservation des courgettes ont été posées. Les actions sont : le tourteau de ricin à la plantation et au buttage contre le taupin, ainsi que la santé de la culture pendant la végétation ; les conditions de récolte, la ventilation et lhygrométrie pour la conservation des courgettes. Pour finir, le programme FERTIPRO est évoqué.
Melon : Une approche agronomique contre la fusariose
Guy DUBON, AuteurLes risques de fusariose pourraient être limités par une approche agronomique. Plusieurs études, menées par le Ctifl dans le cadre du projet Vasculeg, ont permis de mettre en avant les points suivants pour limiter la fusariose, tout en favorisant la vie du sol : Incorporation dengrais vert en inter-culture, avec présence fréquente de vesce et radis fourrager, réduction du retournement du sol en le remplaçant par une fissuration de celui-ci. Ces études ont aussi montré que plus le taux de matière organique du sol est élevé, moins il y a de risque de fusariose. La pratique dAnthony Dolesi, producteur de melons et de pastèques à Biguglia, près de Bastia, est présentée : incorporation dun engrais vert entre deux cultures de melon ou pastèque, limitation du travail du sol...
Mois de la bio : les plantes pour soigner la vigne
Dans le cadre du mois de la bio en Grand Est, le pôle conversion formé par lOPABA et la Chambre dagriculture dAlsace proposait la thématique « Les plantes pour soigner la vigne ». Dans ce cadre, Corinne Diemunsch, exploitante agricole et viticultrice bio à Balbronn, ouvrait les portes de son séchoir à plantes pour expliquer sa démarche. En parallèle de ses diverses activités (vergers, luzerne...), elle cultive entre 10 et 20 ares de plantes aromatiques (lavande, absinthe, origan, sauge, camomille, reine des prés, prêle...). Ce qui compte pour cette exploitante n'est pas la quantité mais la qualité de ses récoltes. Les plantes sont préparées séparément, elles sont mises en commun dans le pulvérisateur juste avant de partir au champ. 8 à 10 traitements sont effectués par an sur les vignes, à des périodes et des conditions bien particulières, et pour des actions spécifiques.
La mouche du chou bientôt sous biocontrôle
Véronique BARGAIN, AuteurLa technique du push-pull devrait être bientôt utilisable sur choux brocolis, grâce aux recherches menées ces dernières années à l'INRA de Rennes. La technique retenue est la diffusion deucalyptol dans les cultures pour repousser linsecte ravageur et/ou attirer les auxiliaires, et la culture du chou chinois en bordure de la parcelle de choux comme culture piège. Cette technique a été testée de manière expérimentale et semble adaptée à la lutte contre la mouche du chou. Cependant, des précisions quant à la mise en place de ce système (type de diffusion, éloignement du chou chinois, etc.), ainsi quune expérimentation à grande échelle permettront de ladapter au mieux. Des études ont également montré lintérêt des auxiliaires aériens et de surface dans la protection contre la mouche du chou et le puceron.
La PBI en culture d'aubergine : Vers une meilleure gestion de l'aleurode des serres et du tabac en culture sous abris
Benjamin GARD, Auteur ; Anthony GINEZ, Auteur ; Laurent CAMOIN, AuteurLa PBI (Protection Biologique Intégrée) contre laleurode, en culture daubergine, est basée sur lutilisation de lacarien phytoseïde Amblyseius swirskii. Cependant, des difficultés apparaissent en été car les populations daleurodes augmentent fortement et, parallèlement, les populations de cet auxiliaire diminuent. Trois stratégies ont été évaluées pour maintenir la PBI en été : le renforcement des populations de lacarien prédateur avec un nouveau lâcher en été, lintroduction dun autre auxiliaire Macrolophus pygmaeus et le nourrissage des populations dacariens prédateurs avec du pollen. La stratégie la plus satisfaisante est celle basée sur lintroduction de la punaise miride M. pygmaeus. Elle permet un bon contrôle de laleurode avec un coût raisonnable pour le producteur. Néanmoins, depuis peu, léquilibre de la PBI est menacé par la présence de punaises phytophages.
Des plantes relais contre la mouche de l'olive
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurFrançois Warlop, du Grab (Groupe de recherche en AB), présente lintérêt des plantes relais dans la lutte contre la mouche de lolive. En effet, plusieurs parasitoïdes naturels de la famille des Eupelmus pondent dans les larves ou pupes des mouches de lolive, mais sattaquent aussi à des ravageurs dautres plantes naturellement présentes dans les oliveraies. Cest le cas dEupelmus urozonus, qui sattaque à des ravageurs de linule visqueuse (Dittrichia viscosa). Dautres parasitoïdes sattaquent à des ravageurs de la laitue des vignes (Lactuca viminea), de lasphodèle rameux (Asphodelus ramosus) et de la molène à feuilles sinueuses (Verbascum sinutum). Le maintien, voire la réintroduction de ces plantes souvent arrachées car considérées comme des mauvaises herbes est à envisager dans le cadre de la protection des oliviers. Les plantes en fleurs ne doivent pas être fauchées car ce sont elles qui abritent les mouches parasitées. Le travail est en cours pour fournir des plants de ces espèces particulières. En attendant, il est nécessaire pour les producteurs intéressés de se procurer des graines de plantes sauvages.
La pluie, bon support pour les traitements
Isabelle MONTIGAUD, AuteurL'eau utilisée pour les traitements phytosanitaires doit répondre à deux critères qualitatifs : la dureté et le pH. Ceux-ci sont particulièrement surveillés en agricultures biologique et biodynamique. Dans ces deux modes de production, l'eau de pluie, réceptive et proche de la neutralité, est particulièrement intéressante pour les traitements, à condition d'éliminer les premiers millimètres, souvent trop chargés en impuretés et en polluants. Pour l'utiliser dans les meilleures conditions, il faut aussi être vigilant sur les conditions de récupération et de stockage.
Potentiel des peptides antimicrobiens pour lutter contre les bactérioses : Une nouvelle étude sur l'efficacité est lancée
Marie-Lisa BRACHET, Auteur ; Aude MORONVALLE, Auteur ; Laure BEVEN, AuteurLes Peptides Antimicrobiens (PAMs) sont des petites molécules aux propriétés antimicrobiennes. Au départ cantonné au domaine médical, lintérêt des PAMs sest accru récemment dans de nombreux domaines, dont la santé des plantes. Leur activité et leur mode daction en font des candidats de choix pour protéger les cultures fruitières et légumières vis-à-vis de divers bioagresseurs, et notamment vis-à-vis des maladies bactériennes étant donné les dégâts causés ces dernières années par les bactérioses, et le peu de moyens de protection disponibles. Le projet présenté est un projet Casdar qui a démarré le 1er janvier 2017. Il devra permettre didentifier, sur 18 mois, lefficacité des PAMs vis-à-vis de quelques bactérioses, leurs possibilités dapplication, ainsi que leurs perspectives de développement.
Production of Biopesticides Namely Trichoderma viride and Beauveria bassiana
Amit ARORA, Auteur ; Prabhjot KAUR, Auteur ; Manoj KUMAR, Auteur ; ET AL., AuteurL'objectif de cette étude est d'identifier et de lever les freins à la production de deux biopesticides, les champignons Trichoderma viride et Beauveria bassiana. Pour ce faire, les publications relatives à ce sujet sur les dix dernières années ont été analysées. Les conditions de température et de pression doivent permettre de maintenir le pH autour de 7 pour optimiser la durée de conservation (1 an à 1 an et demi). Par ailleurs, les conditions de transport doivent également être choisies de manière à maintenir la stabilité de ces biopesticides à un coût acceptable. Enfin, l'utilisation de métabolites et d'additifs aura aussi un impact sur les performances de tels produits. L'optimisation des conditions de production et de transport de biopesticides tels que Trichoderma viride et Beauveria bassiana pourrait permettre d'en faire des alternatives intéressantes, notamment pour l'agriculture biologique.
Produits bio : Du nouveau au verger
Jérôme JULLIEN, AuteurQuels sont les produits bio disponibles sur le marché, nouveaux ou encore mal connus, destinés à maîtriser les problèmes phytosanitaires des fruitiers ? La législation actuelle encourage le développement de méthodes de biocontrôle chez les particuliers. Ce terme regroupe 4 familles d'agents biologiques : macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques et substances d'origine végétale, minérale ou animale. Parmi les nouveautés de la gamme des micro-organismes, figure le Bacillus subtilis (Sérénade des jardins), contre plusieurs maladies des fruits à pépins, à coque et à noyau. Dans celle des substances d'origine minérale, se trouve le kaolin pour empêcher la ponte de la mouche de l'olive et des mouches de la cerise sur les jeunes fruits. Une liste officielle a été publiée le 3 novembre 2016, révisable jusqu'à deux fois par an. Les produits de bio-contrôle proposés aux jardiniers amateurs sont des moyens de régulation des maladies, ravageurs et herbes indésirables, à combiner avec d'autres bonnes pratiques (mélanges variétaux, distances de plantation, lâchers d'auxiliaires...). Dans les années à venir, plusieurs produits de biocontrôle jusqu'ici réservés aux arboriculteurs professionnels seront probablement autorisés pour la protection des vergers d'amateurs.
Protection des plantes : Le biocontrôle prend racine
Anna DUPLEIX, AuteurLa 3ème édition du colloque Natural products and biocontrol s'est tenue du 21 au 23 septembre 2016, à Perpignan, organisée par IBMA (International biocontrol manufacturers' association). Certaines des recherches actuelles sur le biocontrôle portent sur les micro-organismes présents dans la rhizosphère, la zone du sol en contact avec les racines, et leurs actions sur les plantes. Les rhizobactéries, notamment, ont des propriétés phytostimulatrices, en influençant la croissance des plantes, et phytoprotectrices, en réduisant le développement de maladies. L'un des enjeux est de mettre au point des produits « bio-inoculants », mais les interactions entre le sol, les micro-organismes et les plantes sont extrêmement complexes. Ce genre de produits représente à ce jour moins de 5 % du marché mondial des intrants. D'autres recherches se consacrent directement aux métabolites produits par les micro-organismes : mycotoxines, lipopeptides... L'un des freins au développement de ces produits de protection des cultures est leur coût de production. Si l'une des solutions pourrait passer par la manipulation génétique des micro-organismes, celle-ci ne convient pas aux acteurs de l'agriculture biologique.
La pyrale infernale
Brigitte LAPOUGE, AuteurLa pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est un petit papillon originaire d'Asie, reconnaissable à ses ailes blanc nacré bordées de brun. Ce papillon est devenu en très peu de temps la bête noire des propriétaires de buis, qu'il décime méthodiquement sur son passage. Ses capacités d'adaptation sont telles qu'en seulement quelques années, il a touché presque la moitié du territoire français (86 départements en 2016) et continue de progresser. Ce sont ses chenilles qui produisent les dégâts en mangeant le dessus des feuilles du buis, et en dévorant tout à mesure qu'elles grossissent : feuillage, jeunes rameaux et, finalement, le bois lui-même. Au bout d'un mois, les chenilles se nymphosent et vont donner naissance, 3 ou 4 semaines plus tard, à de nouvelles chenilles... En 2016, les dégâts ont été très importants, que ce soit en espaces naturels (haies, forêts, peuplements de buis sauvages) ou dans les jardins. Les jardiniers se sont rués sur les pièges à phéromones, puis sur le Bt (Bacillus thuringiensis). Il est important de repérer la présence des chenilles dès la fin de l'hiver. Si on utilise le Bt en pulvérisation, il devra être contenu aux seuls buis, afin de ne pas tuer dans le même temps les chenilles d'autres espèces de lépidoptères. Les pulvérisations seront réitérées à chaque nouvelle éclosion dufs, parfois tous les huit à dix jours... L'utilisation, en complément, de pièges à phéromones permettra de réguler les populations et de limiter les accouplements. En Asie, les attaques de pyrale concernent aussi les houx et les fusains. Par précaution, il vaudra donc mieux éviter de planter ceux-ci, et privilégier la biodiversité lors des plantations de haies et d'arbustes.
Rapport n° 16055 : Les produits de biocontrôle pour la protection des cultures
La protection du potentiel de production végétale ne se limite plus seulement à un enjeu technique pour les agriculteurs. Elle sinscrit dans un changement de paradigme conditionné par de nouvelles attentes sociétales et par une offre phytopharmaceutique conventionnelle contrainte. Pour relever ces défis, les produits de biocontrôle sont une opportunité à saisir et à conforter. Une mission de cinq membres du CGAAER avait pour objectif de dresser un état des lieux du développement des produits de biocontrôle et de proposer des recommandations en termes de gouvernance de la recherche et d'adaptation des procédures d'évaluation pour favoriser le déploiement de ces nouveaux outils.
Le ravageur émergent Drosophila suzukii : premières expérimentations sur un parasitoïde indigène en culture de fraise sous serre
Yannie TROTTIN, Auteur ; Véronique BAFFERT, Auteur ; Jean-Michel LEYRE, Auteur ; ET AL., AuteurDrosophila suzukii (Matsumara) (Diptera : Drosophilidae) est un ravageur émergent et officiellement identifié en France en 2010. Il provoque des dégâts sur différentes cultures, notamment sur cultures de fraises sous abris. En France, des études ont été conduites par le CNRS de Lyon depuis 2012 sur la capacité de différents parasitoïdes de pupes et de larves de Drosophila melanogaster à parasiter D. suzukii. Suite à ces études en conditions de laboratoire, lefficacité de lun des parasitoïdes indigènes de pupes, Trichopria drosophilae, a été étudiée en culture expérimentale de fraisiers en 2013 et 2014, en collaboration avec le CNRS et lInra de Sophia Antipolis dans le cadre du projet Casdar Drosophila suzukii (2013-2016). Ce parasitoïde sest montré capable de retrouver les pupes de D. suzukii dans la culture et de les parasiter sans toutefois pouvoir contrôler le ravageur dans les conditions expérimentales de forte pression.
Le sitone du pois
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurLe sitone du pois (Sitona lineatus) est un petit coléoptère au corps gris-brun. L'adulte poinçonne les jeunes feuilles des légumineuses pour se nourrir. Bien que le seuil de nuisibilité de l'adulte soit de 5 à 10 encoches par plantule, il faut s'inquiéter à temps de sa présence, car ce sont ses larves qui ne vont pas tarder à occasionner les principaux dégâts. Celles-ci (blanches à tête jaunâtre) s'attaquent aux racines et se nourrissent en priorité des nodosités propres à cette famille, réduisant ainsi leur capacité d'assimilation de l'azote. Les semis de pois sont les plus exposés. Si plus de 10 encoches par plantule sont constatées, il est temps de pulvériser, par exemple, une infusion d'absinthe ou de tanaisie, ou, en dernier recours, un insecticide à base de pyrèthre.
Soigner les arbres et les petits fruits par les plantes
Fleur MOIROT, AuteurUn projet vient de démarrer à la FRAB AURA : « Soigner les arbres et les petits fruits par les plantes ». Le but est de créer un réseau de partage dexpériences entre agriculteurs bio sur lutilisation des plantes pour fortifier le végétal ou lutter contre les ravageurs. Ce projet a démarré par un voyage détudes chez Eric Petiot, paysagiste-formateur. Cet article reprend les messages clés, les définitions et les conseils donnés lors de cette formation pour équilibrer son sol, pour choisir le matériel visant à fabriquer et à contrôler ses préparations Pour Eric Petiot, le sol est lélément clé : pour que les plantes grandissent, il faut quelles aient un sol sain et des micro-organismes en quantité et qualité suffisantes. Les extraits fermentés peuvent favoriser cette vie du sol ; lazote organique de fumure de poule bio va favoriser la synthèse de protéines nécessaires aux défenses naturelles des plantes et améliorer leur résistance ; les engrais verts permettent daugmenter le taux dazote et la poudre de basalte permet aussi une meilleure résistance des plantes aux maladies.
Des solutions pour l'avenir contre D. suzukii
Maude LE CORRE, AuteurDrosophila suzukii est un insecte ravageur d'un grand nombre de fruits. Originaire dAsie, les techniques de lutte sont pour linstant peu nombreuses, mais la recherche s'efforce de mieux comprendre la biologie de cet insecte afin de développer des techniques de lutte efficaces. Cet article présente lorigine de la mouche, les limites des techniques employées actuellement et les pistes trouvées par la recherche. Un encart présente limpact de ce ravageur sur les récoltes des adhérents de la coopérative Sicoly, en petits fruits et cerise.
Du sucre contre le carpo
Maude LE CORRE, AuteurDepuis 2012, le Grab teste l'application d'infradoses de sucre fructose et saccharose, inscrits sur la liste des substances de base dans des vergers de pommiers pour lutter contre le carpocapse. Trois années sur cinq, cette technique a été plus efficace que les modalités sans ce traitement ou avec utilisation du virus de la granulose. Petit à petit, ces essais ont permis d'affiner le protocole pour une efficacité la plus optimale possible : dosage, période d'application, etc. La solution de fructose ou de saccharose utilisée agirait comme un stimulateur de défenses naturelles des plantes, et doit donc être appliquée préventivement, avant l'apparition du ravageur. La poursuite des essais du Grab va permettre d'étudier la possibilité de réduire la fréquence des traitements en bio. En verger conventionnel, la Coopérative Provence Languedoc a lancé des premiers essais en 2016, et le projet Usage étudie l'utilisation de sucres sur tomates et haricots contre le nématode à galles et contre Botrytis cinerea.
Suivi à long terme d'une zone de pullulation cyclique de campagnols terrestres : le contrôle raisonné des populations est possible !
Patrick GIRAUDOUX, Auteur ; Geoffroy COUVAL, Auteur ; Aurélien LEVRET, Auteur ; ET AL., AuteurLa régulation des populations de campagnols terrestres, de laquelle dépend l'autonomie fourragère des élevages dans plusieurs régions de moyenne montagne, passe par le concept de lutte raisonnée et d'une batterie d'actions préventives. L'efficacité de ces actions mesurée pendant 12 ans (deux cycles) dans une zone expérimentale du massif du Jura est présentée dans cet article. Les effets des actions à long terme mises en uvre par 28 exploitants dans le cadre d'une expérience de lutte raisonnée à basse densité ont été observés de 2005 à 2016. Dans la plupart des parcelles suivies, ces actions ont ralenti la phase de croissance et ont permis de maintenir la population de campagnols à des valeurs inférieures à celles observées dans les zones aux alentours, parfois même pendant tout le cycle pour certains îlots. Une enquête rétrospective indique, parmi les éléments de la « boîte à outils », l'importance particulière du contrôle des populations de taupes, de la persistance des interventions et de la perturbation régulière du sol. Une approche multifactorielle réunissant plusieurs exploitants est essentielle pour créer une dynamique collective sur une surface suffisante et conserver l'autonomie fourragère requise. A noter que, dans cette étude menée en agriculture raisonnée, des méthodes de lutte en lien avec les pratiques agricoles (pâture, décompactage, labour, mise en place de perchoirs...) ont été comparées à des méthodes de lutte chimique, comme l'utilisation de bromadiolone, non autorisé en agriculture biologique.
Sur les traces d'une petite guêpe avec un gros potentiel
Franziska HÄMMERLI, AuteurLes ichneumons sont des insectes hyménoptères dont fait partie, par exemple, Telenomus laeviceps. La biologiste suisse Guendalina Barloggio, qui a fait sa thèse de doctorat au FiBL, a étudié l'utilisation de cet ichneumon pour la lutte biologique contre la noctuelle du chou. Si le potentiel des ichneumons du genre Telenomus avait déjà été repéré par le FiBL pour son efficacité, l'espèce n'était pas encore suffisamment connue. Telenomus laeviceps pond ses ufs dans les ufs blancs de la noctuelle, qui deviennent noirs. Il en sort ensuite des ichneumons, et non pas des noctuelles. Après avoir créé un élevage stable à partir d'individus sauvages de cette espèce jusque-là quasiment inconnue, des ichneumons ont été disséminés dans des champs de choux en 2015, avec des résultats convaincants (taux de parasitisme des ufs de noctuelle de presque 70 %). L'efficacité de la petite guêpe est donc très prometteuse.
Tomate bio : Une lutte intelligente contre la Tuta absoluta
Manu BUÉ, AuteurApparue dans le Finistère sur des exploitations bio depuis 2015, c'est sur les tomates que Tuta absoluta cause les plus gros dégâts. La larve du micro lépidoptère crée des mines dans les feuilles des tomates, puis creuse dans les fruits. Sa capacité de multiplication la rend très dangereuse pour les cultures. En bio, le producteur cherche à limiter les dégâts, en mettant en place différentes actions. Tout d'abord, la prévention : Tuta absoluta étant inféodée aux abris, il s'agira de procéder à une rotation des abris, d'éliminer les plantes hôtes et d'exporter les déchets de cultures. Toujours en prévention, la mise en place de pièges à hormones qui empêchera ou ralentira la reproduction du ravageur ; ainsi que l'exportation des fleurs et des fruits atteints. En matière de lutte biologique, plusieurs possibilités existent pour atténuer les attaques : introduire la punaise Macrolophus, insecte polyphage, pulvériser Bacillus thuringiensis. Il est aussi possible de traiter avec du savon noir (sur le bas des plantes) ou du Spinosad.
Les actifs végétaux en protection des cultures
Agnès CATHALA, AuteurCertains actifs végétaux possèdent des propriétés intéressantes dans le contrôle des insectes, adventices, et micro-organismes. Cet article présente lintérêt et le potentiel de ces substances naturelles, la réglementation et les difficultés dans l'autorisation d'emploi des extraits végétaux, ainsi que le projet Greenprotect.
En Afrique, le système « push-pull » protège le maïs des insectes foreurs et des adventices
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn Afrique, les agriculteurs cultivant du maïs doivent faire face à deux ravageurs d'envergure : la pyrale, un insecte foreur dont les larves se nourrissent des tiges de maïs, et la Striga, une adventice parasite. A partir de 1993, plusieurs centres et instituts de recherche se sont associés pour trouver une solution abordable et respectueuse de l'environnement. C'est la méthode de protection intégrée dite « push-pull » qui est ressortie du lot. Elle consiste à associer deux autres plantes à la culture de maïs : le Desmodium (légumineuse) comme culture intercalaire, et l'herbe à éléphant (ou miscanthus, une graminée) en bordure de parcelle. Le Desmodium produit des substances chimiques qui, d'une part, attirent les prédateurs de la pyrale, et qui, d'autre part, s'apparentent à un faux signal de détresse qui repousse les femelles du ravageur. L'herbe à éléphant, quant à elle, produit des substances chimiques qui attirent les pyrales, ainsi qu'une substance collante qui va les piéger. Par ailleurs, le Desmodium se comporte comme une « fausse plante hôte » pour la Striga : les substances chimiques qu'il produit vont entraîner la germination des graines de l'adventice mais vont ensuite inhiber la croissance de ses racines.
Les aleurodes
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurAppelés aussi mouches blanches des serres, ces insectes piqueurs-suceurs provoquent des dégâts proches de ceux des pucerons, de la même famille. Ils sattaquent surtout, dans nos régions, aux cultures sous abri, notamment aux tomates, aubergines et cucurbitacées. Ils se nourrissent de la sève des plantes quils parasitent : affaiblissement de la plante, développement de moisissures noirâtres de fumagine sur le miellat excrété Arrivées plus récemment, les aleurodes Bremisia tabaci sont plus virulentes encore, pouvant même transmettre plusieurs virus comme ceux de la chlorose ou des feuilles jaunes en cuillère de la tomate. Des moyens de lutte peuvent être mis en uvre. Il conviendra avant tout daérer régulièrement les serres (les aleurodes aiment la chaleur). Lutilisation de savoir noir, de purin dortie ou de certaines huiles essentielles aideront à lutter contre ce ravageur.
L'alternariose de la tomate
Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurL'alternariose, maladie causée par un champignon, est connue pour les dégâts importants qu'elle cause sur les solanacées, en particulier sur la tomate. Elle ne doit pas être confondue avec le mildiou ou l'anthracnose. L'apparition sur les feuilles basses de taches jaunes puis brunâtres, avec halo jaunâtre et motifs concentriques, est caractéristique. Jusqu'au stade de grossissement des fruits, la maladie ne progresse que lentement, mais dès les premières lésions sur fruit, le phénomène s'accélère. Comme pour le mildiou, l'abri à tomates (ou la serre) reste la meilleure protection. En prévention, le bicarbonate de soude en mélange avec du savon noir pourra être testé, ainsi que la prêle en décoction. L'huile essentielle de sarriette semble également posséder des vertus antifongiques.
Alternatives au cuivre : Quelles perspectives ? ; Cuivre : Toujours au cur des préoccupations
Frédérique ROSE, AuteurLe cuivre, utilisé pour les cultures spécialisées (viticulture, maraîchage, arboriculture...), notamment en agriculture biologique, encourt le risque de ne pas voir son autorisation renouvelée par l'Europe en 2018. Ainsi, structures de développement, de recherche et entreprises travaillent de concert pour trouver des alternatives, comme dans le projet européen Co-Free, qui a duré quatre ans. Une vingtaine de produits alternatifs ont été testés. Si certains ont montré une efficacité proche de celle du cuivre, leur coût reste bien supérieur, ou alors ils ne sont pas encore homologués. L'utilisation combinée de tels produits avec d'autres leviers variétés résistantes, outils daide à la décision... semble être la solution la plus prometteuse pour, a minima, réduire les doses de cuivre utilisées. Une matinée des Rendez-vous Tech&Bio Viticulture, à Montagne, en Gironde, les 6 et 7 juillet 2016, était consacrée à la thématique du cuivre. Les risques de toxicité et les modalités d'application (dose autorisée, nombre de passages...) ont fait débat.
L'approbation des substances de base continue
Véronique BARGAIN, AuteurPatrick Marchand, de l'ITAB, a expliqué, lors d'une conférence au Sival : "Les substances de base sont des substances non préoccupantes, non toxiques, dont la destination principale n'est pas d'être utilisées à des fins phytosanitaires, mais qui peuvent néanmoins être utiles dans la protection sanitaire, et qui ne sont pas des biostimulants." Ces substances (bicarbonate de sodium, vinaigre, prêle...) sont, pour certaines, utilisées depuis longtemps en bio. Neuf substances de base ont déjà été approuvées par la Commission européenne. De nombreux autres dossiers sont en cours d'instruction ou de montage. Cependant, ne pouvant être vendues en tant que produits phytosanitaires, des problèmes de conditionnement, de présentation du produit, de règles d'utilisation... ne facilitent pas leur commercialisation.
Avec Gargamel, les bandes fleuries sont esthétiques et utiles
Antoine GARDARIN, AuteurLe projet Gargamel, pour Gestion agro-écologique des ravageurs de grandes cultures à l'aide de mélanges floraux, porté par l'unité Agronomie de l'Inra-AgroParisTech, entre 2013 et 2017, a pour objectif de : - mesurer la contribution de bandes fleuries à la gestion des ravageurs de grandes cultures ; - et déterminer à quel point la diversité végétale est nécessaire dans ces bandes fleuries. S'il est connu que celles-ci sont favorables à la présence des auxiliaires des cultures, leur réelle contribution à la protection des cultures est encore mal connue, de même que la composition des mélanges fleuris les plus adaptés. Les premiers résultats du projet ont pu montrer une réduction de 30 à 60 % de la présence de ravageurs dans la parcelle d'essai, avec la présence d'auxiliaires tels que des coccinelles, des araignées, des coléoptères ou encore des microguêpes.
Biocontrôle : Idyl soutient des travaux de recherche
VEGETABLE, AuteurLe groupe Idyl a soutenu les travaux réalisés par Marie-Stéphane Tranier, étudiante en doctorat de Biotechnologies de l'Environnement, ayant conduit une thèse sur la production d'agents de lutte biologique destinés au contrôle des populations de nématodes à galles. Les essais agronomiques ont été menés sur les sites de production de tomates du groupe Idyl au Maroc.
Comment neutraliser Tuta ?
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa lutte contre Tuta absoluta, petit lépidoptère qui affecte notamment les tomates, est basée sur la prévention et la détection précoce du ravageur. Le projet TutaPI, piloté de 2011 à 2014 par lITAB et lINRA, a eu pour objectif de concevoir, dévaluer et doptimiser des stratégies de protection biologique. Ces stratégies découleront généralement dun état des lieux préalable sur labri et les équipements en place (étanchéité, présence et homogénéité de chauffage, entretien des abords, environnement), ainsi que sur les conditions de culture. Différents scénarios sont exposés. Dans tous les cas, les stratégies sont basées sur la prophylaxie et la détection précoce du ravageur par des observations régulières dès limplantation de la culture. Les auxiliaires y sont mis en évidence car ils jouent un rôle essentiel dans la protection contre Tuta. Par exemple, Macrolophus pygmaeus est un prédateur déjà largement utilisé dans les stratégies de lutte contre les aleurodes, et qui se montre aussi efficace sur les ufs et les larves de Tuta. Des essais en serre montrent que lapport de Trichogramma achaeae en complément de Macrolophus permet de fiabiliser la stratégie de protection vis-à-vis de Tuta.
Dossier biocontrôle en fruits et légumes
Marc DELPORTE, Auteur ; Yannie TROTTIN, Auteur ; Claire WEYDERT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier hors-série traite du biocontrôle. Il présente, dans un premier temps, le GISClég (Groupement dIntérêt Scientifique pour la Production intégrée en culture légumière) et le GIS Fruits (Groupement dIntérêt Scientifique fruits). Il aborde ensuite la journée biocontrôle en fruits et légumes, qui sest tenue le 10 décembre 2015, au centre Ctifl de Balandran : compte-rendu et focus sur les ateliers. La journée a permis de rappeler les enjeux et objectifs du biocontrôle, puis un état des lieux de la réglementation et du marché des produits de biocontrôle a été établi, suivi dune table ronde avec les acteurs de la filière. Des ateliers techniques ont été proposés aux participants : « innovation technologique », « médiateurs chimiques » et « ravageurs et auxiliaires ». Des posters sur les travaux scientifiques ont été exposés. 12 firmes étaient sur place et tenaient des stands visités au cours de plages horaires dédiées. Elles ont présenté une diversité de produits de biocontrôle. Enfin, les pistes de recherche et travaux en cours ont été déclinés. Ce dossier propose ensuite 3 témoignages de professionnels : Gérard Roche, Vice-président des Producteurs de légumes de France ; Roger Laroche, Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD) et Vice-président du Ctifl ; Luc Barbier, Président de la Fédération Nationale des Producteurs de Fruits (FNPF). Pour conclure, il présente le témoignage dune participante : Isabelle Hallouin, conseillère maraîchage, Chambre dAgriculture des Bouches-du-Rhône.
Dossier : Rester pugnace face aux limaces
Christian GLORIA, AuteurDans un contexte dagriculture conventionnelle (emploi de métaldéhyde en plein champ, témoignages dagriculteurs conventionnels ), ce dossier fournit néanmoins des éléments utiles à lagriculture biologique : sensibilité aux limaces de différentes cultures en fonction de leur stade ; climat annuel favorable ; surveillance et piégeage ; pollution de leau liée au métaldéhyde ; solutions alternatives (travail du sol, déchaumage, roulage, herse étrille, couvert dinterculture, dates de semis ).
Drosophila Suzukii : Connaissance du ravageur, moyens de protection : Bilan du projet CASDAR 2013-2016
Claire WEYDERT, Auteur ; Yannie TROTTIN, Auteur ; Jean-François MANDRIN, Auteur ; ET AL., AuteurDrosophila Suzukii est un insecte ravageur des cultures de fruits rouges et, dans une moindre mesure, des fruits tels que les pêches et abricots. Ce dossier synthétise les résultats issus du projet Casdar dont le but était dexpérimenter les moyens de lutte sur fraisier et cerisier. Il présente le ravageur (biologie et dégâts, comportement, plantes hôtes) et les méthodes de lutte (dont certaines ne sont pas autorisées en AB). Les méthodes adaptées à lAB sont les méthodes prophylactiques qui visent à limiter la pullulation de linsecte (entretien des cultures, fréquence de récolte, passage au froid après récolte, gestion des déchets de récolte, assainissement des cultures sous abri, sensibilité variétale et éloignement des plantes hôtes), lapplication de produits (extraits de plantes, micro-organismes, argiles, etc.), la protection par filets insect-proof, lintroduction de parasitoïdes (indigènes, exotiques, généralistes) et le piégeage massif.