Détail de l'indexation
PA ELV : Production Animale Elevage |
Ouvrages de la bibliothèque en indexation PA ELV (5153)


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Adaptation au changement climatique des élevages ovins agropastoraux : Leviers mobilisables pour 4 systèmes méditerranéens
Marine CURTIL DIT GALIN, Auteur ; Aurélie MADRID, Auteur ; Fabien STARK, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Dans le cadre de lUMT Pasto, en sappuyant sur une méthode de travail qui associe modélisation et expertise de terrain, une étude a été conduite sur 4 systèmes ovins agropastoraux contrastés de type méditerranéen (2 en ovins lait et 2 en ovins viande), pour identifier et évaluer des leviers dadaptation au changement climatique. En ovins lait, les deux cas étudiés sont : un système dOccitanie avec des surfaces pastorales importantes (490 brebis Lacaune, 267 l/ brebis, SAU de 103 ha et 297 ha de surfaces pastorales) ; et un système dOccitanie avec de moindres surfaces pastorales (780 brebis Lacaune, 280 l/ brebis, SAU de 175 ha et 105 ha de parcours). En ovins viande, sont analysés : un système transhumant de PACA (770 brebis, 3 périodes dagnelages, SAU de 60 ha, 460 ha de parcours et 160 ha destives) et un système sur parcours dOccitanie (360 brebis, agnelage de début de printemps, SAU de 55 ha et 545 ha de parcours). Les 4 cas détude ont été confrontés à un scénario climatique avec modification des périodes de pousse de lherbe et de la biomasse disponible (printemps plus précoce, baisse de la disponibilité en herbe de 15 % dès le milieu du printemps, par exemple). Les leviers dadaptation présentés peuvent varier dun système à lautre. Parmi ces leviers, peuvent être particulièrement cités : réduire leffectif (pour les laitiers), modifier le calendrier de production, ajouter une surface additionnelle, jouer sur la production de fourrages (en produire plus, installer un séchage en grange...), sur la transhumance (faire une transhumance en plaine en hiver, par ex.) ou sur les espèces fourragères implantées. La suite des études à mener devra porter sur la construction et lévaluation de stratégies dadaptation associant plusieurs leviers face à des successions dannées climatiques comptant différents aléas.
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« Autonomie alimentaire et progrès génétique » : Les clefs de réussite de Pierre CHABRELY pour vivre de la production bovine bio en race Limousine, à Mauveix-Saint-Bonnet-Briance (Haute-Vienne)
Pierre Chabrely, converti à l'AB en 1996, élève une cinquantaine de vaches allaitantes bio, de race Limousine, à Mauveix-Saint-Bonnet-Briance (87). L'exploitation s'étend sur 77 ha de SAU, dont 1 ha est dédié à la culture de méteil (céréales-protéagineux), 2,2 ha de méteil immature pour l'enrubannage et 74 ha en herbe. L'exploitation est autonome en fourrages et en protéines ; seule la paille (litière) est achetée. Pierre Chabrely commercialise une partie de ses animaux en vente directe (des vaches de réforme, quelques veaux rosés, des bufs, ainsi que de jeunes mâles reproducteurs en vif), le reste (majoritairement des broutards et des broutardes) est vendu hors filière bio. Dans cette fermoscopie, les aspects suivants sont abordés : - Les données de l'exploitation et l'historique ; - Les données techniques pour le troupeau de bovins viande ; - La stratégie de conduite de l'élevage en AB ; - Les indicateurs économiques ; - Les facteurs de réussite.
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Combining beef cattle and sheep in an organic system. I. Co-benefits for promoting the production of grass-fed meat and strengthening self-sufficiency
Sophie PRACHE, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux avantages liés au pâturage mixte bovins-ovins ont déjà été démontrés. Toutefois, leffet de lassociation bovins-ovins sur l'autonomie et l'autosuffisance des systèmes na pas beaucoup été étudié. Dans cette expérimentation, conduite à Laqueuille, sur le site Herbipôle d'INRAE, localisé en zone de montagne (Puy-de-Dôme), trois systèmes biologiques basés sur lherbe ont été comparés : un système mixte combinant bovins et ovins allaitants (MIX), et deux systèmes spécialisés, un en bovins (CAT) et un autre en ovins (SH). Ces trois systèmes ont été gérés de manière distincte durant 4 ans. Pour le système MIX, le rapport entre les UGB bovins et ovins était de 60/40. La superficie pâturée et le chargement à lhectare étaient similaires pour tous les systèmes. Les périodes de vêlage et d'agnelage ont été ajustées à la croissance de l'herbe pour optimiser le pâturage. Les veaux (croisés Salers-Angus) ont pâturé jusquà leur sevrage en octobre, puis ont été engraissés en bâtiment avec de l'enrubannage, avant dêtre abattus à 1215 mois. Les agneaux ont été engraissés au pâturage. Dans le cas où ils n'étaient pas finis avant la mise en lutte de leurs mères, ils ont été engraissés en bâtiment à laide de concentrés. La décision de traiter les animaux avec des anthelminthiques était basée sur le comptage dufs dans les excrétions fécales. Globalement, une proportion plus élevée d'agneaux a été finie au pâturage dans MIX, par rapport à SH, en raison d'un taux de croissance plus élevé qui a conduit à un âge inférieur à l'abattage (166 vs 188 jours). La prolificité et la productivité des brebis étaient également plus élevées dans MIX que dans SH ; tandis que la consommation de concentrés et le nombre de traitements anthelminthiques chez les ovins étaient plus faibles dans MIX que dans SH. En revanche, la productivité des vaches, la performance des veaux, les caractéristiques des carcasses et le niveau d'intrants utilisés ne différaient pas entre MIX et CAT. Ces résultats ont validé lhypothèse selon laquelle l'association bovins-ovins favorise la production de viande à lherbe, notamment pour les ovins.
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Combining beef cattle and sheep in an organic system. II. Benefits for economic and environmental performance
Marc BENOIT, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Sophie PRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurAssocier plusieurs espèces animales optimise les performances dun système délevage. Dans cette étude, réalisée sur le site Herbipôle INRAE de Laqueuille (Puy-de-Dôme), les performances dun système mixte (MIX), associant des bovins et des ovins allaitants (avec un rapport UGB bovins/ovins de 60/40), ont été comparées à celles de systèmes spécialisés en bovins viande (CAT) et en ovins viande (SH). Ces trois modalités ont été suivies durant 4 ans (2017-2020). Elles reposaient sur des systèmes herbagers daltitude, basés sur des prairies permanentes, et conduits en agriculture biologique. Le taux de chargement annuel était identique pour tous les systèmes. Les jeunes animaux ont été engraissés majoritairement avec des fourrages : au pâturage pour les agneaux ; au pâturage et en bâtiment (avec de lenrubannage) pour les jeunes bovins. Des conditions météorologiques anormalement sèches ont conduit à des achats de fourrages. Les performances de ces systèmes ont été comparées via des indicateurs techniques, économiques (dépenses, marges, revenus ), environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'énergie), et en matière de concurrence feed-food. Les performances des ovins ont été meilleures dans MIX que dans SH : + 17,1 % de production de viande/UGB, - 17,8 % de concentré/UGB, + 10,0 % de marge brute, + 47,5 % de revenu, - 10,9 % démissions de GES, - 15,7 % de consommation d'énergie, et 47,2 % d'amélioration de la concurrence feed-food. Ces résultats sexpliquent à la fois par de meilleures performances animales et par une consommation de concentré plus faible dans MIX ; ce qui compense les surcoûts engendrés par lélevage mixte (notamment au niveau des clôtures). En revanche, aucune différence de performance na été enregistrée entre MIX et CAT. Malgré de bonnes performances zootechniques, les bovins ont eu des performances économiques médiocres en raison d'achats de fourrages et de difficultés à vendre les jeunes bovins (1215 mois) qui nétaient pas adaptés à la demande de la filière traditionnelle (croisés Salers-Angus).
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Complémentarités des calendriers de vente des systèmes ovins viande biologiques herbagers et rustiques
Vincent BELLET, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Marie MIQUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023La consommation de viande ovine présente un caractère très saisonné, avec un pic important à Pâques (en mars ou en avril), puis souvent un second pic estival, avant un creux à lautomne et un rebond pour les fêtes de fin dannée. En agriculture biologique, la production est assez saisonnée. Dans les bassins herbagers (partie Nord et Nord-Ouest de la France), les agneaux dherbe naissent majoritairement au printemps et sont vendus à lautomne (alors que la demande est faible). Dans les bassins rustiques (partie Sud et Sud-Est de la France), les agnelages dautomne sont plus répandus avec lélevage de races rustiques qui se désaisonnent plus facilement (ces agneaux nés à lautomne sont élevés en bergerie et vendus au printemps). Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation sous le label AB des agneaux élevés en bio (donc à éviter les « fuites » vers les filières conventionnelles lors de leur commercialisation), en travaillant sur une meilleure correspondance entre les périodes de production et de consommation. Plusieurs itinéraires de production ont été identifiés en bassin herbager et en bassin rustique pour améliorer cette adéquation offre-demande. Cette plaquette présente les calendriers des ventes induits par ces différents systèmes de production. Elle propose également quelques possibilités de complémentarités entre systèmes au sein dun même bassin, ou entre différents bassins, pour étaler la production et être en mesure de fournir des agneaux bio lors des pics de demande. Elle termine en évoquant les impacts de cette régularité de mise en marché sur les performances environnementales.
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En direct de lInao : Lapins bio : les règles de lélevage évoluent
Léa ROUZEYROL, AuteurDepuis le 1er janvier 2022, lélevage de lapins (cuniculture) biologiques est encadré par le règlement européen bio 2018/848. Le cahier des charges français, qui était jusqualors en vigueur, est ainsi devenu caduc. Les lapins doivent être logés en groupes pour répondre à leur instinct grégaire. Néanmoins, pour des raisons de bien-être animal, les mâles et les femelles (gestantes ou reproductrices) peuvent être isolés durant une période limitée, en gardant un contact visuel avec leurs congénères. Deux types de bâtiments sont autorisés en bio : les bâtiments mobiles installés dans les pâtures et les bâtiments fixes y donnant accès. Ces abris doivent respecter des surfaces minimales et des fourchettes de densités de peuplement (ces dernières sont maintenant plus faibles que celles qui étaient imposées par le cahier des charges français, ce qui demande quelques adaptations aux éleveurs). Ces logements doivent avoir une hauteur minimale permettant aux lapins de se tenir debout les oreilles dressées, avoir suffisamment de cachettes sombres pour que les animaux puissent sy réfugier, et disposer de matériaux à ronger (bien que cette mesure fasse débat, car les lapins sont des lagomorphes et non des rongeurs). Enfin, lalimentation doit reposer principalement sur le pâturage (le nouveau cahier des charges impose au moins 60 % de fourrage grossier dans lalimentation des lapins bio).
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Elevage - Pondeuses
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe pou rouge, parasite hématophage, très résistant, est une problématique dans les élevages de poules. En cas de grosses infestations, on peut observer de lanémie, des baisses du taux de ponte, ou encore des risques de picage. Ses effets ne sont pas toujours visibles et il est très difficile de sen débarrasser. Les poux rouges présents dans la très grande majorité des élevages ne viennent pas de la faune sauvage, mais de la filière et sont transmis via lintroduction de poulettes, le passage dun bâtiment à un autre, ou encore dans les camions de transport. Un projet européen, pas spécifiquement bio, MiteControl (2018-2023), porte sur le contrôle de ce parasite, avec lobjectif de diminuer lutilisation de produits chimiques de synthèse. Cependant, il ny a pas de solution miracle, tout particulièrement en bio : il faut sinscrire dans une logique de lutte intégrée, avec une veille constante (observation du comportement des volailles, du picage, pose de pièges à poux...), dans le but dintervenir au plus tôt, si possible localement. Il est aussi important de bien nettoyer les bâtiments au moment du vide sanitaire. Des produits à base de silice (abrasive pour la cuticule des poux) peuvent être mobilisés, par exemple dilués dans de leau, pour badigeonner les supports. Christophe Polin, éleveur de poules pondeuses bio dans la Somme, témoigne de ses pratiques pour contrôler ce parasite, mais aussi pour prévenir le picage. Ce trouble du comportement peut être lié à la présence de poux (actifs la nuit), mais aussi au stress ou à une alimentation non adaptée. Enrichir le milieu de vie des volailles avec, par exemple, la mise à disposition de ballots de luzerne, aide à la bonne expression du comportement naturel des poules et limite ainsi ce problème. Un guide, MTool, est dorénavant accessible en français pour aider les éleveurs à gérer le picage.
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Élevages ovins lait en Nord-Occitanie, Pyrénées-Atlantiques, PACA : Référentiel technico-économique de lélevage ovin lait
Ce référentiel présente des données technico-économiques sur les élevages ovins lait (bio et conventionnels). Il se base sur les données recueillies dans les deux bassins traditionnels de production de lait de brebis (nord-Occitanie autour du bassin de Roquefort, et Pyrénées-Atlantiques) et en PACA. Ces données sont issues de suivis dexploitations réalisés dans le cadre du dispositif INOSYS-Réseaux délevage et du projet BioRéférences, entre 2016 et 2021. Ce référentiel présente ainsi : 1 des indicateurs sur le fonctionnement des troupeaux ovins lait (production, travail, reproduction, santé, élevage des jeunes, alimentation) ; 2 - des résultats technico-économiques (détails sur les coûts de production et sur la marge brute). Pour chaque indicateur, ces données chiffrées sont renseignées pour cinq grands groupes délevages : dune part, les élevages ovins lait qui commercialisent leur production en circuits longs (systèmes livreurs), eux-mêmes divisés en trois groupes (nord-Occitanie en conventionnel, nord-Occitanie en bio et Pyrénées-Atlantiques en conventionnel) ; dautre part, les élevages ovins lait qui transforment leur production (systèmes fromagers), eux-mêmes divisés en deux groupes (Pyrénées-Atlantiques et PACA dont certains sont en bio).
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Etalement de la production dagneaux bio à léchelle des élevages : parfois faisable, rarement acceptable
Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation, sous le label AB, des agneaux élevés en bio (le but est ainsi déviter les « fuites » vers les filières conventionnelles lors de la commercialisation des agneaux bio). Pour cela, il a cherché à améliorer la correspondance entre les périodes de production et de consommation de viande dagneaux. Cette dernière est fortement saisonnée, avec un pic important de consommation autour de Pâques (en mars - avril). En agriculture biologique, les agneaux ne sont pas forcément disponibles aux moments de forte demande, en particulier dans les bassins herbagers (partie Nord et Nord-Ouest de la France) où les agneaux naissent majoritairement au printemps et sont vendus à lautomne (alors que la demande en viande dagneaux est faible à cette saison). Le projet RéVABio a ainsi étudié plusieurs itinéraires de production pour améliorer, au sein dun élevage biologique, ladéquation entre les ventes dagneaux bio et les périodes de demande : effectuer du report dagneaux élevés à lherbe, faire de lavance de saison, mettre en place deux périodes dagnelages, fractionner les agnelages, produire des agneaux tardons Des entretiens ont ensuite été menés auprès de 17 éleveurs ovins biologiques, répartis dans plusieurs bassins de production, afin de connaître leur avis sur ces techniques détalement de la production (faisabilité, points faciles à mettre en uvre, craintes ). Ce diaporama présente, pour chacune des techniques détalement, une synthèse des réponses obtenues. Les itinéraires avec report des agneaux semblent les plus acceptables par les éleveurs.
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Gaec du Mûrier (42) : « On a quitté Biolait pour Sodiaal »
Le Gaec du Mûrier, élevage laitier dans la Loire, produit du lait bio depuis 20 ans. Les cinq associés du GAEC produisent un peu plus de 700 000 L de lait par an avec leurs 110 vaches laitières de races Montbéliarde et Abondance (moyenne de 7 500 L/vache, à 38 de TP et 32 de TB). La ferme repose sur 267 ha, dont 110 ha de prairies naturelles qui se situent dans une zone séchante, avec de faibles potentiels agronomiques. Les éleveurs livraient jusquà présent leur lait à Biolait. Toutefois, face à la baisse du prix du lait (410 /1000 L en 2021 et 418 /1000 L en 2022, avec une qualité de lait qui ne permettait pas de recevoir de primes), les associés ont décidé de changer de laiterie. Le lait du GAEC part maintenant en conventionnel, pour un prix annoncé à 450 /1000 L. Engagés encore pour deux ans chez Biolait, ils ont rompu leur contrat, avec des pénalités. Il est toutefois hors de question, pour ces associés, de se déconvertir. Ils espèrent que le marché du lait bio va repartir et que leur lait sera de nouveau valorisé en bio. Ils souhaitent continuer à faire tourner leur ferme ainsi, même si cette décision nest pas forcément comprise par certains collègues de la laiterie Biolait, qui préfèrent rester unis en attendant des jours meilleurs.
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Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique : Spécialisés de plaine - Montagnes et piémonts (hors Est AOP) : Conjoncture 2021
Cet observatoire présente les coûts de production et le prix de revient du lait, pour la campagne 2021, d'exploitations bovines laitières biologiques réparties sur le territoire français. Pour cela, les résultats technico-économiques de 103 fermes biologiques ont été analysés. Ces exploitations appartiennent à deux bassins de production distincts : les exploitations laitières spécialisées en zones de plaines (74 exploitations) et celles situées en zones de montagnes et de piémonts - hors zones AOP situées dans l'Est - (29 exploitations). Le coût de production 2021 de l'échantillon de plaine s'établit à 699 /1000 L, pour un prix de revient à 494 /1000 L. En zone montagne, ces indicateurs atteignent respectivement 827 /1000 L et 595 /1000 L. Il faut souligner que, si les écarts de résultats sont considérables entre les deux bassins de production, ils le sont également à l'intérieur d'une même zone. Les postes travail, mécanisation, bâtiments et achats d'alimentation peuvent être très impactants au niveau des charges. Cet observatoire annuel a été réalisé par l'Institut de l'Élevage à partir de plusieurs bases de données : AFOCG 49/85, Collectif BioRéférences, Institut de l'Élevage et dispositif Inosys Réseaux d'élevage. Comme la composition des échantillons varie d'une année sur l'autre, il convient d'être prudent sur l'analyse des évolutions interannuelles (prudence sur la comparaison de ces résultats avec ceux publiés par l'observatoire en 2020).
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Le point avec Ecocert : Guide de lecture : les nouvelles modifications
Stéphane LEROYER, AuteurSuite au Comité national de lagriculture biologique (Cnab) du 25 octobre 2022, des modifications ont été apportées au Guide de lecture de lInao. Les trois principales modifications touchent les productions animales. La première concerne la laine issue des ovins, caprins, lapins, lamas et alpagas. Si la laine nétait pas certifiable dans lancien règlement européen bio, il est maintenant possible de la certifier AB en respectant les règles précisées dans le Guide de lecture. La laine doit impérativement provenir danimaux certifiés bio (et non danimaux en conversion) et la tonte doit être effectuée par du personnel qualifié, tout en respectant les bonnes pratiques délevage et le bien-être des animaux. Le deuxième point porte sur lélevage de lapins. Il est indiqué dans le règlement européen bio que des matériaux à ronger doivent être mis à disposition à lintérieur et à lextérieur des bâtiments pour répondre à un besoin éthologique de ces animaux. Le Guide de lecture précise les matériaux utilisables : blocs de bois non traités après abattage, branches darbres, foin bio, herbe bio, racines bio, paille bio, etc. Les graines entières et les aliments granulés ne sont pas considérés comme des matériaux à ronger. La troisième modification porte sur la distinction entre ébourgeonnage et écornage. Lébourgeonnage peut être pratiqué sous dérogation et doit être privilégié à un écornage (qui est plus douloureux). Lépointage peut toujours être pratiqué sans dérogation préalable.
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Rendements fourragers Bio/Conventionnels de 2014 à 2020
Dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central) et des suivis réalisés par Inosys - Réseaux dÉlevage, les rendements fourragers de fermes en bovins lait du Massif Central ont été analysés et comparés. Sur les 80 fermes suivies, 20 sont en agriculture biologique et 60 en agriculture conventionnelle. Ce tableau présente, pour chacun de ces systèmes (bio et conventionnel), les rendements obtenus de 2014 à 2020 pour : 1 - les prairies (ensilage dherbe première coupe non déprimée, enrubannage dherbe première coupe non déprimée, foin première coupe non déprimée, foin et enrubannage deuxième coupe) ; 2 - des cultures fourragères (ensilage et enrubannage de dérobées récoltées au printemps, ensilage de maïs) ; 3 les céréales autoconsommées sur la ferme. Ces valeurs moyennes ont été obtenues à partir dune importante masse de données (suivi réalisé sur des milliers dhectares), mais elles renferment de grandes variabilités, dues notamment à des contextes pédoclimatiques contrastés au sein du Massif Central. Globalement, les rendements en bio sont moins élevés quen conventionnel. Ces écarts sont dautant plus importants sur les fauches précoces et les céréales à paille (- 28 % en moyenne sur sept ans).
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Vu au Space : Des solutions en prévention dès la poulette ; Nouveautés vues au Space ; Nouveautés vues au Sima
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; BIOFIL, AuteurCet article présente des nouveautés (utilisables en agriculture biologique) vues sur des salons professionnels agricoles fin 2022 début 2023. Il est composé de trois parties. La première partie est consacrée à deux acteurs impliqués dans la nutrition animale biologique et présents au Space (salon dédié à lélevage). Ces derniers développent de nouveaux produits pour les poules pondeuses afin daméliorer leurs performances. Il sagit de lentreprise CCPA (qui propose notamment des solutions pour gérer la coccidiose chez les volailles) et lentreprise Lallemand (qui propose un probiotique pour renforcer la santé des poulettes). La deuxième partie est consacrée à cinq autres nouveautés vues au Space : 1 lentreprise Appi-Bestico propose des solutions pour gérer les insectes nuisibles dans les élevages (mouches, ténébrions, poux ) ; 2 Kanne Brottrunk présente un booster énergétique à ajouter dans la ration des animaux ; 3 Intra Hoof IT a développé une bande cohésive en tissu naturel pour soigner les animaux ; 4 Toy, concepteur-fabricant-installateur de matériel pour la fabrication daliments à la ferme (FAF), présente une nouvelle gamme déquipements ; 5 Via Végétale propose un complexe bactérien à appliquer au sol et visant à améliorer la dégradation des résidus de végétaux et à aider à protéger les végétaux. La dernière partie est consacrée à sept nouveautés découvertes au Sima (salon dédié au matériel agricole) : 1 Actisol présente son nouvel outil polyvalent (mulcheur et semoir) ; 2 Agrivaux propose des bineuses robustes et faciles à régler ; 3 APV a développé une nouvelle herse pour la régénération et le sursemis des prairies ; 4 Bioret Agri propose un séparateur de lisier (partie liquide et solide) ; 5 Monosem présente un nouveau matériel pour le semis ; 6 Samson Group-Pichon a inventé un analyseur de matière organique solide pour épandeur à fumier ; 7 Naïo propose un nouveau robot électrique et autonome destiné aux cultures en lignes.
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"210 000 euros de revenu avec 518 000 litres"
Annick CONTÉ, AuteurDans le Finistère, le GAEC de Kergoat, comptant une SAU de 107.8 ha, a mis en place une stratégie particulière, basée sur une autonome alimentaire complète et un système tout herbe, permettant de dégager 52 000 euros de revenu disponible pour chacun des 4 associés. En agriculture biologique depuis 2017, cette exploitation a connu de fortes mutations depuis le début des années 2000, passant dun système intensif avec maïs à un sytème tout herbe. Le troupeau de 89 vaches (90 % croisées, dont 70 % en trois voies pie-rouge holsteinisée x rouge scandinave x montbéliarde) pâture jour et nuit à partir du 15 mars (pâturage tournant). Le déplacement des animaux est facilité par des chemins bien aménagés et par un boviduc. Lhiver, la ration est basée sur de lenrubannage de haute qualité, autoproduit à partir de prairies temporaires (association ray-grass anglais, trèfle blanc ou violet), fauchées toutes les trois semaines à partir de mai. Le travail, le pâturage et le suivi du troupeau, des rations ou des performances de lexploitation font lobjet dune approche très rigoureuse. Néanmoins, avec des achats limités (paille, sel, plastique pour lenrubannage, carburant), du lait de qualité, un faible taux dendettement (lauto-construction et lautofinancement sont privilégiés), les résultats économiques sont là. A cela, sajoute le choix volontaire de maintenir le chiffre daffaires au seuil du micro-bénéfice agricole. Deux des quatre associés réfléchissent à leur retraite, même sils ne lenvisagent pas avant cinq ans. Quel choix alors pour lexploitation ? Un nouvel associé ? Ou, hypothèse peut-être plus probable, le passage à la monotraite avec mise en place de vaches nourrices ?