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PA ELV : Production Animale Elevage |
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Intercaler des couverts à pâturer pour ne pas puiser trop vite dans les stocks de fourrages
Solène DURANT, Auteur ; Noëllie LEBEAU, AuteurLes changements climatiques observés, avec des sécheresses successives en été, mais aussi dès le printemps, complexifient fortement la gestion des stocks fourragers pour les éleveurs. Dans ce contexte, faire pâturer des couverts végétaux, qui apportent ainsi un fourrage d'appoint à moindre coût et avec un temps de travail relativement limité (pas de récolte), représente un levier d'adaptation intéressant. Pourtant, d'après une enquête de l'Institut de l'Élevage, les éleveurs bovins biologiques étaient encore peu nombreux à mobiliser des couverts à pâturer en 2021 (21 % des personnes interrogées). Dans cet article, des éléments techniques (densité de semis, valeurs alimentaires, coûts, rendements moyens) sont présentés pour plusieurs espèces végétales, afin d'aider les agriculteurs dans leur choix de couverts, des plus classiques (sorgho fourrager multi-coupes, moha, trèfle d'Alexandrie, colza fourrager) à ceux à découvrir ou à redécouvrir (cowpea, millet perlé, betterave fourragère), sans oublier les mélanges multi-espèces.
"Jai supprimé une traite sur quatre en hiver"
Franck MECHEKOUR, AuteurInstallé en 2006, Benoît Décultot, producteur normand en bovins lait, à la tête aujourdhui dun troupeau de 70 Normandes, est passé en bio à lhiver 2017-2018. Visant un système économe et le plus autonome possible, associé à une bonne qualité de vie, il est passé, à lhiver 2018, à 3 traites sur deux jours, espacées de 14 à 18 heures : une traite à 6 h du matin, une autre à 20 h et une troisième le lendemain à midi, avec impasse sur celle du soir (juste pour la saison hivernale, avec des vêlages surtout groupés en mars). Encouragé par des études qui montraient que cela nimpactait que très peu la quantité de lait produit, il a pratiqué ce système jusquà lhiver 2021, avec des résultats satisfaisants en termes de qualité du lait, de santé des animaux, de revenus ou encore de vie de famille. Avec le départ de sa salariée en 2022, il est passé à la monotraite en hiver pour cause de surcharge de travail, mais avec des résultats moins probants, accentués par un ensilage dherbe de qualité insuffisante pour cause de mauvaises conditions de récolte. Il souhaite continuer la monotraite en modifiant certaines pratiques : ensilage plus précoce pour assurer sa qualité, décalage de quelques vêlages en automne. Si cela napporte pas de mieux, ce producteur reviendra peut-être à la suppression dune traite sur 4 en hiver, mais avec plus de souplesse dans sa mise en uvre pour une meilleure compatibilité avec la vie de famille.
"Je mise sur un système low cost sans stabulation"
Costie PRUILH, AuteurHicham Legrand a repris, en 2019, une ancienne ferme de taurillons, dans le Morbihan. Il sest installé en bio et a décidé de transposer un système néozélandais sur sa ferme de 50 hectares, selon les bases suivantes : rester simple et faire du lait low-cost avec un maximum de pâturage. En effet, en Nouvelle-Zélande, les éleveurs estiment que 50 % du profit vient du système low-cost, que 33 % est issu du rendement laitier par hectare et que 17 % provient du rendement par vache. Le troupeau de Hicham, constitué de 86 vaches kiwis (nécessité, pour lui, davoir une race rustique), à 2800 l/an, pâture au maximum, selon un pâturage tournant dynamique, avec un chargement instantané élevé (2 UGB/ha) sur une herbe de qualité. En monotraite, les vaches sont taries deux mois à partir de fin novembre et les vêlages sont concentrés sur 10 semaines dès fin janvier. Les charges de structure sont réduites et concernent surtout la salle de traite et la laiterie. Les veaux sont en nurserie jusquà 4 semaines, puis dehors par tous les temps. Ce producteur réalise de lenrubannage, seul complément pour les vaches traites. Le pâturage de balles de foin (bale grazing), achetées à un voisin, est pratiqué en hiver avec les vaches taries pour prolonger le pâturage. En phase de lancement, ce système a produit des résultats prometteurs (EBE de 67 000 en 2021 pour 21 000 dannuités), résultats qui devraient saméliorer avec la montée du nombre de litres de lait produits par hectare, actuellement de 3 900 l /ha, lobjectif étant datteindre 6 800 l/ha (soit 4000 l par vache et par an).
"Je regroupe jusqu'à 13 mètres avec l'andaineur latéral" ; "La valeur nutritionnelle des légumineuses préservée avec l'andaineur à tapis"
David LAISNEY, Auteur ; Ludovic VIMOND, AuteurFaisant partie d'un dossier dédié à l'andainage, ces deux témoignages sont ceux d'éleveurs de bovins allaitants et laitiers en agriculture biologique : Joseph Dumez, dans la Nièvre, et François David, dans le Calvados. Le premier a investi dans un andaineur à double rotor et dépose latérale Kverneland. D'une large de 6,65 mètres, cet outil a permis d'augmenter considérablement les débits de chantier en foin de luzerne et foin de pré (jusqu'à 5 hectares par heure à 10 km/heure). Le second éleveur a fait le choix d'un andaineur à tapis de la marque SIP. L'objectif recherché : limiter la perte de feuilles lors de la récolte de fourrages riches en légumineuses et, ainsi, en optimiser la valeur nutritionnelle.
"Je souhaite vivre de mon métier"
Cyrielle DELISLE, AuteurEn 2017, cinq ans après son arrivée sur lexploitation familiale dans le Maine-et-Loire, Stéphanie Mocques-Goure, éleveuse, à la tête aujourdhui dun troupeau de 65 mères Rouges des prés, sest retrouvée face au constat que ses annuités étaient plus élevées que son EBE. Elle a alors transformé en profondeur son système naisseur-engraisseur de bufs, dans le but de vivre de son métier. Aujourdhui, le pari est gagnant avec un système bio très pâturant. La part de la surface fourragère est passée de 26 à 90 % en cinq ans. Cela a demandé un gros travail de mise en place de clôtures sur le parcellaire morcelé, ou encore la disparition des parcelles de maïs semence, remplacées par de lherbe ou de la luzerne. En plus de rallonger la saison de pâturage, l'éleveuse a mis en place deux périodes de vêlages (septembre à octobre et mars à avril) et les charges, en particulier de mécanisation, ont été réduites autant que possible. Ainsi, lexploitation ne compte plus quun tracteur au lieu de quatre en 2017. Le système alimentaire est simple, centré sur lherbe, si possible pâturée (une seule fauche par an). Les performances techniques se sont nettement améliorées (ex. les bufs sont commercialisés 8 mois plus tôt, avec 20 kg de plus quauparavant). La très grande majorité de la production est valorisée en direct : drive, vente directe, collectivités et magasins de producteurs. La jeune femme a dailleurs monté, avec deux autres associés, un magasin de producteurs avec atelier de découpe.
Journée technique Porc bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés
Bénédicte LEBRET, Auteur ; Chloé VAN BAELEN, Auteur ; Sarah LOMBARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce diaporama, présenté à la journée Porc bio du 21 novembre 2023, sappuie sur deux projets de recherche : le projet européen Ppilow et le projet Casdar Farinelli. Le document sintéresse aux impacts de lélevage de porcs non castrés sur la qualité des viandes et aux leviers pour la favoriser (génétique, poids à labattage). Une comparaison entre des croisements Duroc x Large white et Piétrain x Large White a été effectuée à la station Inrae de Porganic (86). Les données de 3 expérimentations montrent quil est possible délever des porcs mâles non castrés en système biologique, avec des performances techniques satisfaisantes, mais sous réserve de contrôler les risques dodeurs pour la viande et les comportements agressifs entre animaux. Par ailleurs, des recommandations sont proposées aux éleveurs qui souhaitent se lancer dans ce type délevage, concernant : le bâtiment et lallotement, la conduite délevage (race, paillage, abattage précoce), lalimentation, le départ à labattoir. Un outil de diagnostic a aussi été créé, ainsi que 5 fiches techniques. Les perspectives de développement de la filière sont listées.
Le kéfir en élevage
Cindy SCHRADER, AuteurEric Le Parc, éleveur laitier bio à Cavan, dans les Côtes dArmor, partage son expérience sur le kéfir. Il existe du kéfir de fruits et du kéfir de lait. Le kéfir, boisson fermentée, est consommé pour ses vertus (équilibre de la flore intestinale, confort digestif, immunité), par les humains et les animaux, mais il peut aussi avoir dautres emplois. Eric Le Parc explique comment il prépare son kéfir et comment il lutilise : lors du vêlage (pulvérisation sur la paille du box de vêlage, sur la vache, sur ses mamelles et sur le veau) ; dans leau des veaux en case collective ; après le curage de la stabulation et pour conserver le maïs (grain humide et ensilage).
Label Rouge, bio et IGP au Gaec du Caïre
Justine BONNERY, AuteurLe Gaec du Caïre est situé à 1 500 mètres daltitude, dans les Hautes-Alpes. Cet élevage est géré par Florence et Jean-Michel Martin. Ils produisent, depuis de nombreuses années, des agneaux Label Rouge et IGP de Sisteron. Ces derniers ont aussi souhaité passer en bio, en 2019. Les agneaux sont donc tous élevés dans le respect du cahier des charges bio, et lalimentation (bio) est également conforme aux exigences du Label Rouge. Concernant la commercialisation, les éleveurs jonglent, ainsi, entre la filière bio et la filière Label Rouge, favorisant celle de ces deux filières qui est la plus rémunératrice (lannée passée, ils ont exclusivement vendu en Label Rouge). Ils réalisent aussi un peu de vente directe, via un système de casiers. Florence et Jean-Michel Martin produisent entre 500 et 600 agneaux par an, issus du croisement brebis mérinos dArles et bélier Île-de-France. Ils achètent une centaine dagnelles de renouvellement, chaque année. Leur système de production repose sur quatre périodes dagnelages : mars-avril, juin, septembre et décembre.
Liste bibliographique sur la gestion de leau en élevage biologique
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une liste bibliographique afin de repérer plus facilement des documents en lien avec la gestion de leau dans les élevages biologiques. Cette liste regroupe une cinquantaine de références bibliographiques, qui ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique. Cette sélection de références présente des documents édités entre janvier 2017 et novembre 2023. Ces documents portent sur la consommation, la gestion et les besoins en eau des élevages biologiques. Ils abordent plus particulièrement labreuvement des animaux et lirrigation (pour les cultures fourragères et dans le cadre de systèmes en polyculture-élevage). La plupart des références portent sur des élevages biologiques, mais quelques-unes évoquent la gestion de leau en élevage de manière générale (ces références ont été retenues car elles comportent des informations qui peuvent être utiles aux élevages biologiques). Cette liste bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024. Ce projet a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Il étudie notamment des systèmes et des pratiques remarquables en élevage biologique, dont fait partie la gestion économe et raisonnée de leau.
Médecine douce : Aiguillez-vous vers l'acupuncture !
Valérian LEBON, AuteurL'acupuncture, technique issue de la médecine traditionnelle chinoise, peut être réalisée par acupression (avec la pression des doigts) ou par la pose de fines aiguilles, sur des points stratégiques, afin d'agir sur certains membres du corps ou sur certains organes. Cet article rapporte les explications de Nayla Cherino Parra, vétérinaire et spécialiste en acupuncture, sur les principes et le fonctionnement de cette médecine et fournit une procédure pour la pose d'aiguilles sur les animaux (caprins).
Mélanges prairiaux : Mélanges de prairie suisses : Du rêve à la réalité !
Lauriane PLÉNIÈRE, AuteurChaque fin dannée, le groupe Lait Bio du secteur Bédée/Montfort, animé par Agrobio35, réalise un voyage détude. Après la Franche-Comté, lIrlande et les Pays-Bas, les éleveurs de ce groupe sont partis en Suisse, en 2022, afin de mieux connaître les mélanges prairiaux suisses. Ces derniers sont réputés comme productifs et plus stables dans le temps que les autres mélanges. Toutefois, beaucoup déleveurs du groupe ont testé au moins un mélange suisse dans leur carrière sans constater de grandes différences par rapport aux autres mélanges. Une spécialisation des espèces a même été observée pour plusieurs dentre eux, au bout de deux à trois ans (ex : il ne reste plus que du RGA et du trèfle blanc dans la prairie). Pour discuter de ces mélanges, le groupe Lait Bio dAgrobio35 a rencontré Pierre Aeby, ingénieur agronome de lInstitut agricole de Grangeneuve et ancien président de lADCF (Association suisse pour le Développement de la Culture Fourragère). Il a rappelé que les « pseudos » mélanges suisses commercialisés en France ne correspondent pas à ceux vendus en Suisse avec le label ADCF. Les contrôles sur la qualité des semences ne sont pas équivalents en France. Pierre Aeby a aussi précisé que ces mélanges ont été testés uniquement en Suisse ; donc, rien ne prouve que les variétés des mélanges suisses se comporteront de la même manière dans dautres contextes pédoclimatiques. Par ailleurs, les recherches sur de nouvelles espèces et variétés fourragères ne sont pas conduites de la même manière en France et en Suisse, et elles ne répondent pas exactement à la même finalité.
Mission Perpet : analyser entre éleveurs ses prairies
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurL'outil "Mission Perpet" a été développé par l'Institut de l'Élevage, Inrae et des animateurs et des agriculteurs du réseau Civam. Son objectif est d'accompagner des groupes d'éleveurs autour de la question des prairies et de leur vieillissement. En s'appuyant sur les nombreuses ressources de l'outil (jeux de cartes, fiches...), mais aussi sur les connaissances propres des participants, il est possible de réaliser une animation, en trois temps, sur une ferme qui servira de support : 1 - réalisation d'un diagnostic prairial ; 2 - définition, avec l'agriculteur-hôte, de la ou des fonction(s) souhaitée(s) pour la prairie étudiée (fauche, pâture...) et mise en relation avec la prairie idéale ; 3 - mise en discussion des pratiques existantes et de celles à mettre en uvre pour atteindre les objectifs définis.
"Moins de brebis, toujours autant dagneaux"
Bérenger MOREL, AuteurEn 2018, Sabine Lopez et Julien Bonnet, en couple et installés dans le Vaucluse, ont fusionné leurs exploitations en un GAEC comptant, à ce jour, 2 sites et 380 brebis. Suite à la fusion, le troupeau ovin, des brebis Préalpes du Sud, a compté jusquà 550 têtes. Les éleveurs ont fait le choix de diminuer ce nombre pour améliorer lautonomie (qui est actuellement de 100 % en fourrages et de 93 % en protéines) et pour avoir plus de temps pour améliorer leurs pratiques. Ainsi, ils sont passés dune à deux périodes dagnelages, ont mis en place une politique de réforme « sévère », ont amélioré les conditions délevage et ont conduit un important travail de sélection (par exemple, sur la conformation des agneaux ou la prolificité). Aujourdhui, avec moins de brebis, ils produisent autant dagneaux quavant, quils valorisent en vente directe et en bio depuis 2018. Les projets (passés, en cours ou à venir) sont nombreux pour faire évoluer lexploitation avec, par exemple : la mise en place de prairies multi-espèces ; le souhait de surfaces de pâturage complémentaires (ex. le pâturage dinterrangs de lavande ou de sites en contrat dagri-photovoltaïsme) ; la recherche de la meilleure valorisation de la pousse de lherbe ; la construction à venir dune nouvelle bergerie pour rapatrier le troupeau ovin sur un seul site, avec la création dun laboratoire de transformation de la viande ou encore dun atelier porcin sur lancienne bergerie, afin délargir loffre en viande pour la vente directe. Sur cette ferme, l'intérêt de chaque nouveau projet est estimé par le gain économique et le temps de travail.
"Notre conversion bio avec séchoir à foin répond à nos convictions"
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Mayenne, Jean-Noël Landemaine et sa compagne sont associés sur le Gaec Louverné. En 2018, ne se sentant plus en phase avec leurs convictions, ils ont converti l'exploitation laitière à l'agriculture biologique. Cette conversion s'est accompagnée d'un investissement dans un système de séchage en grange, dans le but d'optimiser l'autonomie alimentaire du troupeau, tout en se passant du maïs ensilage. Très satisfaits de leur choix, les deux éleveurs font le bilan de ce changement de système sur les plans technique, économique et environnemental (bilan carbone).
"Nous concilions production et biodiversité"
Virginie HERVÉ-QUARTIER, AuteurAprès avoir repris, en 2006, la ferme céréalière familiale située dans la Drôme, Sébastien Blache, par ailleurs ornithologue, y a apporté de nombreux changements. Avec l'envie de redonner toute sa place à la biodiversité, et avec l'aide de sa compagne Elsa Gärtner installée en 2020, il a converti la ferme à l'agriculture biologique, a diversifié les productions (plantation de vergers, introduction d'ovins viande et de poules pondeuses...) et a implanté de nombreuses haies, ainsi que des zones de biodiversité non-fauchées.