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RS FOR : Recherche et Système Spécifique Agroforesterie |
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Agroforesterie et maraîchage
Leon SCHLEEP, Auteur ; Sylvie GIRARD-LAGORCE, Traducteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2023Associer les arbres et la culture de légumes pour sauver l'agriculture, la biodiversité et s'adapter au changement climatique en cours, voilà ce que propose Leon Schleep. Ce jeune jardinier-maraîcher cultive, en Allemagne, des légumes sous les arbres et milite pour le développement de l'agroforesterie. Fort de sa propre expérience et des données scientifiques récentes, il revient sur les fondements du maraîchage biologique et sur les bases de lagroforesterie, avant d'exposer lassociation des deux systèmes. Les avantages sont nombreux : maintien de la biodiversité et des auxiliaires, fertilité des sols, qualité de l'eau, ombre, résistance à la sécheresse, au vent.... Ce livre, qui inclut des schémas, photographies, plans de plantation, sélections darbres et d'arbustes, laisse aussi une grande place aux retours dexpérience de maraîchers qui, à travers le monde, ont entamé leur révolution agroforestière.
Agroforesterie : Le retour des arbres dans la Beauce
Alexandra CEALIS, AuteurLe GIEE "Terres vivantes" est né en 2020, en Eure-et-Loir, à l'initiative de l'Adear 28. Il réunit 16 agriculteurs (céréaliers, maraîchers, polyculteurs-éleveurs), dont 10 en agriculture biologique, deux en conversion, et tous acteurs de l'agroécologie. En plein cur de la Beauce, les enjeux sont forts, notamment en ce qui concerne la place de l'arbre dans les systèmes agricoles. Les actions du GIEE en faveur de l'agroforesterie sont présentées : organisation de journées d'échanges sur un lycée agricole, de conférences, vastes chantiers de plantation... De nombreux publics sont visés, et en particulier les apprenants, futurs agriculteurs.
Le bois agroforestier : Les valorisations possibles en systèmes délevage
Les arbres sont omniprésents dans les fermes, depuis des siècles. En France, ces dernières décennies ont néanmoins été marquées par la politique de remembrement qui a encouragé larrachage des haies et leur abandon (manque dentretien). Elles étaient alors perçues comme une contrainte à la mécanisation et le vestige dune agriculture dépassée. Aujourdhui, dans un contexte de changement climatique, elles sont de plus en plus reconnues pour leurs vertus agroécologiques. Les plantations de haies sont même encouragées par différents dispositifs (ex : Plan de Relance en 2021, Politique agricole commune ). Les ressources en bois ont donc tendance à augmenter sur les exploitations agricoles, notamment dans les élevages. Cest pourquoi ce guide offre un panel de valorisations possibles du bois en lien avec lélevage. Après avoir expliqué le contexte qui invite à renouer avec « une culture de larbre », il détaille les valorisations des arbres sous forme de BRF (bois raméal fragmenté), de piquets de clôtures, de plaquettes de bois et darbres fourragers. Il apporte ensuite des informations pour optimiser la ressource en bois, en décrivant différentes techniques dentretien des haies et des arbres (taille de formation, élagage, émondage, recépage, taille têtard), ainsi quen expliquant comment raisonner les besoins à léchelle de lexploitation et comment organiser les chantiers de coupe et de valorisation pour améliorer leur rentabilité. À la fin de ce guide, des fiches synthétiques récapitulent, pour chaque production animale (bovins lait, bovins viande, porcins, ovins et volailles), les différentes valorisations possibles du bois et leurs points-clés. Ce guide a été réalisé dans le cadre du programme multipartenarial Casdar ATT (Actions Thématiques Transversales) Agroforesterie 2021-2023.
Agroforesterie intraparcellaire : La mise en place d'un projet en grandes cultures chez l'EARL Beiner
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'EARL Beiner, une exploitation céréalière et viticole alsacienne en agriculture biologique, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Avec la mécanisation de l'agriculture, l'arbre a perdu sa place dans les champs. C'est notamment le cas dans la plaine d'Alsace, où se situe l'exploitation des Beiner, qui ont souhaité tester l'introduction d'arbres sur une de leurs parcelles. Ce mémoire s'intéresse à la question suivante : En quoi l'agroforesterie serait-elle profitable à l'EARL Beiner et comment la mettre en uvre ? Grâce à une recherche bibliographique et à des entretiens avec trois experts locaux en agroforesterie, un plan de plantation a été réalisé. Le but était de limiter la compétition entre les espèces, tout en facilitant les passages d'outils sur la parcelle. Le plan comporte quatre lignes d'arbres, espacées chacune de 36 mètres, soit une densité de 44 arbres/ha. 18 essences différentes seront plantées à l'automne, en prenant en compte de nombreux facteurs tels que l'adaptation au contexte agro-climatique, au changement climatique... Le projet demandera un temps d'entretien important mais, d'après les prix moyens actuels, il sera rentable.
Agroforesterie : Les vergers-maraîchers favorables aux oiseaux
Jean-Charles BOUVIER, Auteur ; Claire LAVIGNE, Auteur ; Thomas BOIVIN, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes agroforestiers, de par la diversification des ressources, mais aussi des habitats qu'ils apportent, sont particulièrement favorables à la présence d'oiseaux. C'est ce que révèle une étude réalisée sur la ferme de la Durette, aux abords d'Avignon, ferme pilote gérée par le Grab qui combine arbres fruitiers et planches maraîchères en agriculture biologique, sur 4,2 hectares. De 2012 à 2022, les populations d'oiseaux y ont été recensées. À partir de 2016, année qui suit l'implantation de vergers-maraîchers et de haies composites, ces populations ont fortement augmenté en nombre d'individus, ainsi qu'en nombre d'espèces.
L'arbre providence
Marie-Laure MAZURIER, AuteurCet article présente le documentaire « L'arbre providence » (2019), qui raconte le combat de l'APAF (Association pour la Promotion des Arbres Fertilitaires, de l'Agroforesterie et de la Foresterie). Au Togo, la plantation d'arbres fertilitaires est remise au goût du jour, dans les champs de café, de cacao, de légumes ou de céréales, afin de restaurer, en quelques années, la fertilité des sols. Si cette pratique présente de forts avantages socio-environnementaux, elle n'est, pour autant, pas appréciée par tout le monde...
L'arbre, une ressource d'avenir pour les élevages
Linda DUPERRAY, Auteur ; Orlane LEU, Auteur ; Valentin VERRET, Auteur ; ET AL., AuteurQu'ils soient mobilisés pour faire face à un besoin ponctuel ou que leur utilisation entre dans une stratégie plus pérenne, les arbres sont de plus en plus présents dans les élevages. Outre la ressource fourragère qu'ils sont en capacité de fournir - et qui est recherchée par les éleveurs pour mieux faire face aux aléas climatiques -, les arbres peuvent apporter de nombreux autres services pour les exploitations et les paysages : ombrage et brise-vent pour les animaux ; litière pour les animaux ; diversification (bois-énergie, vergers pâturés) ; préservation de la biodiversité... Depuis quelques années, la place de l'arbre est rediscutée et revalorisée au sein des réseaux Civam. Trois d'entre eux témoignent : - Agrof'Île, en Île de France, accompagne les éleveurs planteurs d'arbres ou qui pratiquent le pâturage en sous-bois ; - le groupe "Arbres et Semences" du Civam AD 49, dans le Maine-et-Loire, conduit des essais sur le recépage de haies, le foin de branches et l'affouragement en vert ; - la Cuma Haies'nergie, en Normandie, propose divers services pour valoriser la ressource bocagère, notamment en énergie.
Des brebis sous les pommiers, une autre gestion du verger
Fabrice VASSORT, AuteurPour faire face aux sécheresses récurrentes, les éleveurs sont de plus en plus à la recherche de ressources fourragères complémentaires. Deux programmes de recherche se sont intéressés au pâturage de vergers par des troupeaux ovins. Le projet Brebis Link a notamment permis de poser les bases de ce type de pâturage et d'en observer les avantages pour l'éleveur et l'arboriculteur : ressource alimentaire intéressante pour les brebis avec les jeunes herbes et les pommes tombées au sol ; des passages de broyeurs évités pour les arboriculteurs et un apport de matière organique pour les pommiers. Le pâturage commence après la récolte des pommes et se poursuit jusqu'au printemps, voirE l'été, selon le type de verger (palissé ou hautes tiges). Le programme Ecorce a testé plusieurs dispositifs de protection des arbres pour éviter la consommation des feuilles par les brebis et ainsi permettre de prolonger la présence des animaux au verger.
Dossier : Innovations en arboriculture : Introduire des animaux dans les vergers
Marion COISNE, AuteurDe plus en plus darboriculteurs introduisent des animaux dans leurs vergers. Cela apporte différents bénéfices ; pour les vergers : gestion du couvert herbacé, gestion du lierre sur les arbres, lutte contre les ravageurs (carpocapse, anthonomes, campagnols ), fertilisation partielle ; et pour les animaux : ressources alimentaires (herbe, fruits de second choix), abris climatiques, voire refuges contre les prédateurs. Enfin, cela peut permettre aussi à lagriculteur de sécuriser son système en développant un atelier animal de taille suffisante en plus des vergers. Ce dossier présente aussi les freins liés à cette pratique (dégâts sur les arbres, compaction du sol ) et les points de vigilance (bonne communication avec les éleveurs, investissements pour les abris, abreuvoirs, clôtures, temps dastreinte, réglementation biosécurité ). Des essais montrent que les fils électriques sont le moyen le plus efficace pour éviter les dégâts dans les vergers. Dautres expérimentations ont été menées pour quantifier les bénéfices et les freins techniques sur la station de la Pugère (Bouches-du-Rhône). Le dossier fait également place aux témoignages darboriculteurs ayant introduit des animaux dans leurs vergers.
Des ovins dans les vergers
Pierre PELLISSIER, AuteurDans la Drôme, où lélevage ovin et larboriculture sont des filières dynamiques, le projet ECORCE, porté par le FiBL France, avec Agribiodrôme parmi ses partenaires, a pour objet détudier la pratique du pâturage des ovins dans les vergers en saison de végétation. Tout dabord, lobjectif de ce projet de recherche est dévaluer les risques de lassociation ovins/arbres pour les animaux (intoxication chronique au cuivre, parasitisme) et pour les végétaux (écorçage et abroutissement). Les performances technico-économiques et organisationnelles de cette pratique ont été collectées et étudiées, dans le but, à terme, de construire un référentiel pour les agriculteurs. Cet outil permettra de lever les freins au développement de cette pratique et d'aider, dans leur réflexion et leurs décisions, les arboriculteurs qui souhaitent sassocier à un ou plusieurs éleveurs, ainsi que les arboriculteurs qui souhaitent créer un atelier délevage sur leur exploitation.
L'agroforesterie, lart de placer larbre au cur des systèmes agricoles
Claire MULLER, AuteurPratiquée jusquà présent par quelques pionniers, lagroforesterie se répand en Suisse. Il y a huit ans, Corentin et Gaïta Tissot (grandes cultures et élevages) ont restructuré leur domaine (conduit en bio) en plantant des essences fruitières et forestières. Ils ont fait ce choix après avoir observé, en 2012, année caniculaire et de sécheresse, que lherbe repoussait plus facilement sous les arbres et que le bétail y trouvait volontiers refuge. Ils ont alors commencé par lister les différentes essences quils pouvaient planter sur leurs terrains argileux situés à 550 m daltitude. Ils souhaitent diversifier le plus possible les essences pour pouvoir tirer un maximum de profit des effets à court et à moyen terme de lagroforesterie, avec, pour premier objectif, de créer un effet parasol pour protéger les cultures des coups de chaud. La plantation des arbres a également permis de scinder leurs champs en micro-parcelles consacrées à différentes cultures (céréales, lentilles, sarrasin, pois chiches). Même sil est trop tôt pour constater leffet des arbres sur le microclimat des parcelles, certains effets sont déjà visibles : diminution de lérosion, amélioration de la structure du sol, augmentation de la biodiversité
Agroforesterie : atouts et mise en uvre
Agnès CATHALA, AuteurLe 24 juin 2021, dans le cadre de son projet Osaé (Osez lagroécologie), lassociation Solagro a organisé un webinaire sur lagroforesterie qui s'intitulait : « Comment intégrer larbre au sein de son système ? ». Ce webinaire avait pour objectif de mettre en évidence les avantages de lagroforesterie et les points de vigilance à prendre en compte pour bien penser son projet dimplantation. Deux intervenants ont été invités à débattre sur ce sujet : Jack De Lozzo, un agriculteur bio gersois qui pratique lagroforesterie, depuis 2007 sur son exploitation en polyculture-élevage ; et Frédéric Coulon, chargé de projets Agroforesteries Paysage Agriculture à Solagro. Cet article reprend les différents points évoqués lors de ce webinaire : les multiples services agroécologiques de lagroforesterie (augmentation de la fertilité des sols, protection de la qualité de leau, amélioration de la biodiversité, protection des cultures et des animaux, atténuation et adaptation au changement climatique) ; les conditions à respecter pour produire correctement ; les différentes étapes pour mettre en place un projet dagroforesterie.
Agroforesterie & élevage : Larbre, un amortisseur climatique productif
Elodie BOUDEELE, AuteurSelon une enquête régionale de la Draaf Bretagne, 60 % du linéaire de bocage a disparu dans cette région. Ceci est notamment dû au remembrement et à lagrandissement des parcelles De nos jours, avec des épisodes de sécheresse de plus en plus marqués, larbre reprend une place importante, en particulier dans les systèmes délevage. Larbre fournit, en effet, des services non négligeables : augmentation de la biomasse totale produite sur la parcelle, amortisseur climatique avec diminution de 30 % de lévaporation durant la période estivale, effet brise vent, effet parasol suivant lorientation des haies ou des alignements des arbres dans la parcelle Une bonne gestion des arbres dans les prairies peut également permettre de décaler la pousse de lherbe et donc être un levier pour allonger la période de pâturage (parcelles ombragées ou non). Cet article apporte également des conseils pour mettre en place et entretenir des alignements intraparcellaires darbres, des arbres isolés (pré-vergers), ainsi que des arbres fourragers. Des encarts sont aussi dédiés au projet « Arbele et parasol », porté par INRAE de Theix, et à la perméabilité au vent suivant la composition des haies.
AGROMIX - AGROforestry and MIXed farming systems (EURAF 2020)
Sara BURBI, Auteur ; Ulrich SCHMUTZ, Auteur ; Katharina DEHNEN-SCHMUTZ, Auteur ; ET AL., Auteur | [S.l.] : EURAF (European Agroforestry Federation) | 2021Le projet européen H2020 AGROMIX vise à mener des recherches participatives pour favoriser une agriculture plus résiliente et qui améliore l'utilisation des terres. Il se concentre, pour cela, sur létude de solutions agroécologiques au niveau des exploitations agricoles (agroforesterie et systèmes de production mixtes) et des chaînes de valeurs associées. AGROMIX s'appuie sur un réseau de 83 sites en agroforesterie ou en systèmes de production mixtes, ainsi que sur des filières (réseaux de chaînes de valeurs), afin de concevoir, de modéliser, de tester et daméliorer ces systèmes. Douze projets pilotes vont être co-conçus et mis en place à travers l'Europe. Six sites d'essais vont aussi permettre deffectuer des essais de long terme sur des systèmes de production mixtes. Les fermes biologiques sont le plus souvent en système mixte et l'agroforesterie est fréquente au sein de ces fermes. Cette présentation dAGROMIX a été réalisée dans le cadre de la 5ème conférence européenne sur lagroforesterie (5th European agroforestry conference), qui sest tenue du 17 au 19 mai 2021, en Italie.
Arboriculture : 4 bénéfices d'une association verger-élevage
Adrien LASNIER, AuteurPlusieurs Groupements dintérêt scientifique se sont associés pour conduire le projet Reconnexion élevage-végétal (Reve). Dans ce cadre, une enquête a été menée par des étudiants, en 2020-2021, sur les associations verger-élevage. 24 arboriculteurs ont répondu, de toute la France. Les animaux présents sont essentiellement des ovins, des bovins, des volailles et des équins, plusieurs espèces animales étant parfois présentes en même temps. La présence danimaux complexifie le travail des arboriculteurs, qui manquent par ailleurs de références et de conseils dans ce domaine. En revanche, le pâturage permet de contrôler lenherbement et contribue à la fertilité des sols par le biais des déjections animales. La présence danimaux favorise aussi la santé des arbres (diminution des inoculums de maladies présents dans les feuilles ou dans les fruits tombés au sol, limitation des campagnols). Par ailleurs, les arbres protègent les animaux (soleil, vent, pluie) et améliorent leur bien-être.
Cultures fruitières et maraîchères bio associées en région méditerranéenne : Bilan du projet Marforest 2018-2020
Célia DAYRAUD, Auteur ; Aude LUSETTI, AuteurDe 2018 à 2020, le projet Marforest a permis d'évaluer la faisabilité de vergers-maraîchers associant abricotiers ou amandiers, implantés récemment ou il y a plus de trois ans, avec des cultures maraîchères sur linter-rang, notamment des courges et/ou des patates douces en été et une diversité de cultures en hiver. Des expérimentations ont été menées en agriculture biologique, dans les Pyrénées-Orientales. Les principaux résultats obtenus et les enseignements à en tirer sont présentés. Ils concernent la productivité (et notamment la vigueur des arbres), l'effet de l'ombrage sur les cultures maraîchères, la protection phytosanitaire (mesure de l'IFT), la gestion de l'herbe (avec des espèces maraîchères plus ou moins couvrantes), la biodiversité, les besoins en mécanisation et le temps de travail.
Demain, l'arbre au coeur des pratiques agricoles bio vendéennes ? Retours d'expériences de paysans bio vendéens
Marianne DUNCOMBE, AuteurLe paysage agricole n'a cessé d'évoluer depuis le XIXème siècle : remembrements, drainage... Encore aujourd'hui, un nombre conséquent de haies continuent de disparaître. Face à des enjeux de plus en plus importants, notamment liés au changement climatique, quatre agriculteurs bio vendéens se sont tournés vers l'agroforesterie : - Chez Danielle Rabaud : l'agroforesterie pour le bois duvre ; - Au GAEC Ursule : des vaches sous les pommiers ; - Chez Eva Gueret : diversification dans les parcours de volailles avec des arbres fruitiers ; - Des haies primaires chez Yannnick Halloin.
Dossier : Les brebis se plaisent dans les vergers
Damien HARDY, AuteurCe dossier est consacré au pâturage des ovins dans les vergers. Il sappuie sur les résultats du projet Brebis_Link, qui avait pour objectif de favoriser le pâturage des brebis sur des surfaces additionnelles, telles que les vergers, les vignes, les couverts hivernaux, les céréales ou encore les parcours boisés. Des enquêtes ont été réalisées pour analyser les pratiques, ainsi que les freins et les motivations à mettre en place ce type de pâturage. Des essais ont également permis de valider certaines techniques. Sept fiches, nommées "Des surfaces à pâturer en plus pour les brebis", présentent les opportunités de différentes surfaces additionnelles. Un guide, intitulé "Un équilibre gagnant/gagnant autour du pâturage ovin en vergers, vignes, céréales", a été élaboré afin de faciliter les partenariats entre les éleveurs et les agriculteurs souhaitant mettre à disposition certaines de leurs surfaces. Ce dossier présente également le témoignage de la SCEA du Clos Bernard, une ferme cidricole et céréalière qui a intégré 400 brebis Shorpshires lors de sa conversion à lagriculture biologique. Les brebis pâturent les vergers, ainsi que les couverts végétaux. Ce dossier fournit trois autres témoignages : 1 - Pascal Babaudou (en bio) explique que les brebis nettoient le verger jusquau pied des arbres, ce qui lui fait économiser du temps et du gazole ; 2 - La Bergerie nationale de Rambouillet a implanté un pré-verger dans lequel elle fait pâturer ses ovins ; 3 - Nicolas Dugot fait pâturer ses châtaigneraies de septembre à mai.
L'éco-pâturage dans les vergers
Adrien LASNIER, AuteurDans cet article, Guillaume Brisard, arboriculteur bio en Indre-et-Loire, témoigne de sa gestion de l'enherbement avec des moutons. C'est en 2019 que Guillaume a, pour la première fois, fait entrer une douzaine de moutons dans ses vergers. Depuis, il est satisfait, avec des atouts non seulement en matière de gestion de l'enherbement, mais aussi de fertilisation. A terme, il espère agrandir son cheptel jusqu'à 30 à 40 têtes.
Forêt comestible & haie fruitière : Créer un jardin nourricier multi-étagé
Le jardin-forêt est au cur des design permaculturels actuels. Quel que soit son nom (forêt-jardin, forêt comestible, forêt nourricière, verger permaculturel ou haie fruitière), il s'agit de s'inspirer des écosystèmes forestiers, ou plus exactement des lisières, pour créer un jardin multi-étagé et nourricier. En valorisant ainsi l'espace dans ses trois dimensions, ce principe permet d'augmenter la productivité par surface et d'obtenir un jardin naturellement intensif. Antoine Talin, architecte paysagiste spécialisé en permaculture, donne, dans ce livre, toutes les clés pour concevoir ces jardins, quelles que soient les conditions de froid ou de sécheresse. Les solutions qu'il propose permettent de créer des jardins agroforestiers adaptés au changement climatique et d'en limiter les effets.
Implanter, gérer et valoriser ses haies
Maxime LEQUEST, AuteurDans le Finistère, Michel et Loïc Gourvil, les deux associés du GAEC des Chênes, valorisent leurs haies sous forme de litière pour leurs génisses et sous forme de bois énergie (vente de bois de chauffage). Les haies font partie intégrante de leur système : elles offrent des abris pour les vaches et améliorent leur bien-être, maintiennent la biodiversité sur lexploitation, contribuent à améliorer la qualité de leau et de lair, stockent du carbone, et apportent une plus-value économique avec leur valorisation. La ferme comptait déjà plus de 20 km de haies, et les deux associés viennent den implanter 1,2 km de plus. Ces haies sont constituées dune succession dessences darbres et darbustes que lon appelle des séquences. Ces séquences sont choisies en fonction des objectifs des agriculteurs (ici valorisation en litière et en bois énergie) et des contraintes pédoclimatiques de la ferme. Une fois implantées, Michel et Loïc Gourvil exploitent les haies tous les huit à dix ans.
Nouvelles pratiques agroforestières pour les élevages allaitants du piémont pyrénéen en Ariège
C-H. MOULIN, AuteurLobjectif du projet Agrosyl est de favoriser les associations entre larbre et lélevage allaitant. Un diagnostic a permis didentifier 34 solutions impliquant larbre pour répondre aux besoins des éleveurs. Deux solutions ont été testées chez quatre agriculteurs : une banque darbres fourragers et une éclaircie sylvopastorale. La banque de fourrage de mûriers blancs, testée chez un éleveur sur une parcelle pilote de 0,25 ha, a donné un fourrage avec une bonne qualité nutritionnelle, disponible durant lété, et qui a bien été accepté par les animaux. Les tests déclaircies sylvopastorales ont été réalisés, chez trois éleveurs, sur différents peuplements, avec taillis, futaies et accrus, à base de chênes pubescents, robiniers faux acacia et frênes communs. Le suivi sur quatre ans a montré limportance de la maîtrise du pâturage après éclaircie pour prévenir un développement trop rapide des broussailles, tout en favorisant la pousse des herbacées en sous-bois.
Parcelles en fermage et agroforesterie viticole : ne plantez pas à la va-vite !
JURISVIN, AuteurL'agroforesterie se développe, y compris dans les vignobles. On parle alors d'agroforesterie viticole. Pour les viticulteurs en fermage, il convient d'être prudent et de bien connaître la réglementation avant d'entreprendre une plantation. Dans cet article, les notaires de Jurisvin présentent les modalités pour une intention de planter, par le preneur, dès la conclusion du bail ou au cours de celui-ci.
Le pré-verger : Une agroforesterie qui mixe élevage et arboriculture
SYMBIOSE, AuteurLes prés-vergers présentent un double bénéfice : ils permettent de maintenir un équilibre écologique en abritant de multiples espèces et donc de limiter les populations de ravageurs ; et ils présentent une plus forte productivité quun verger et une prairie dissociés. Emmanuel Riat, éleveur de brebis bio et double actif basé à Le Saint, dans le Morbihan, apporte son témoignage. Il élève 30 mères sur 20 ha, dont 5 ha en pré-verger. Il a ainsi planté 800 arbres fruitiers conduits en haute-tige. Il a adapté ses plantations selon le contexte du terrain : les noyers et les variétés précoces de pommiers sont en bordure car la zone est plus ombragée, tandis que les pruniers sont au milieu pour bénéficier dun ensoleillement plus fort. Le choix des porte-greffes et la protection des jeunes plants pour éviter les dégâts causés par les animaux sont également des points importants à ne pas négliger.
"Lagroforesterie est un investissement à long terme"
Costie PRUILH, AuteurQuand Dominique et Béatrice Bordeau ont repris, en 1988, lexploitation familiale située en Mayenne, cétait un système laitier classique avec une rotation maïs, RGI, blé, et peu dherbe, récoltée pour lessentiel. Depuis, les choses ont beaucoup évolué avec, dans les années 90, le développement de la part dherbe pâturée et la plantation de premières haies, la conversion à lAB en 2008 et, dernière évolution en date, le développement de lagroforesterie, découverte en 2010 par les éleveurs. Aujourdhui, la ferme a deux activités : la production laitière, avec 50 vaches à 6300 kg/VL/an, sur 42 hectares de prairies longue durée, du méteil et du maïs ; des haies sur 8 400 mètres de long, valorisées en bois énergie ainsi que des alignements de quelque 600 arbres, dans 5 parcelles, sur 12 hectares. Cet investissement dans lagroforesterie, motivé notamment par ladaptation au changement climatique ou l'augmentation du potentiel des parcelles, a nécessité plusieurs démarches : se former (ex. à la taille), acquérir du matériel spécifique, et aussi réfléchir à lintégration des arbres et des haies, afin de faciliter le pâturage ou de permettre un passage facile des engins. Plusieurs essences ou distances entre les alignements darbres sont testées. Les retombées économiques, pour les arbres intra-parcellaires, ne sont pas encore là : lagroforesterie est un investissement long. Cependant, léleveur voit déjà limpact positif sur le comportement des animaux.
Agroforesterie fruitière : Des céréales entre les minivergers
Cécile PRALY, AuteurDans la Drôme, une des parcelles de la plateforme TAB (techniques alternatives et biologiques) est dédiée à lexpérimentation dun système en agroforesterie fruitière bio. Ce système a été implanté en 2013, sur une parcelle de 3 ha. Il est constitué dune succession de bandes de minivergers de pêchers et de cultures céréalières : blé (sur 18 m de large), pêchers (trois rangs sur 60 m de large), soja (18 m), pêchers (trois rangs sur 60 m), maïs semence (18 m). Cette parcelle est également jalonnée de haies pour accueillir des insectes et des animaux auxiliaires des cultures. Ce projet est piloté par la Chambre dagriculture de la Drôme et il a pour objectif dexpérimenter une combinaison de cultures adaptées au territoire et aux filières locales en utilisant les principes de lagroécologie et de lagroforesterie. Fin 2018, seulement deux récoltes de pêches avaient pu être ramassées (entrée en production du verger en 2015, puis grêle en 2016 et 2018). Les récoltes atteignent toutefois lobjectif visé : 15 tonnes commercialisables par hectare. Les cultures de soja, blé tendre et colza montrent également des résultats positifs, avec des rendements moyens respectifs de 42 qx/ha, 43 qx/ha et 25 qx/ha. Le maïs semence et la féverole dhiver sont en revanche un peu en deçà des objectifs (15 qx/ha et 20 qx/ha). Dun point de vue environnemental, la parcelle accueille une biodiversité remarquable : 50 espèces de carabes et 35 espèces doiseaux nicheurs ont été dénombrées.
L'arbre va (re) trouver sa place dans les vignes
Justine GRAVÉ, AuteurLes essais dagroforesterie se multiplient dans les vignes. Le projet Casdar Vitiforest (2015-2017) avait notamment pour objectif dévaluer limpact agronomique environnemental et économique de la conduite de la vigne en agroforesterie. Des premières tendances ont pu être dégagées. A priori, il ny a pas de concurrence pour leau ou lazote, tant que lassociation vigne-arbre a moins de dix ans. En revanche, à Restinclières (contexte méditerranéen), où la cohabitation existe depuis plus de dix ans, une concurrence pour lazote a été observée. Cest pourquoi il est recommandé de respecter au moins 2,5 m de distance entre les arbres et les rangs de vigne. Lentretien de larbre (taille, cernage du système racinaire ) peut également participer à limiter cette concurrence. Dans tous les cas, larbre modifie le microclimat (ombre, convection dair) et a un réel impact positif sur la biodiversité. Par ailleurs, la mise en place dun système agroforestier se réfléchit sur le long terme et demande de lanticipation. Un encart est réservé à Landfiles, le réseau social des apprentis agroforestiers.
Les arbres et lagriculture
Tiphaine TERRES, AuteurLa valorisation des arbres dans les systèmes agricoles, pratiques ancestrales, est aujourd'hui mise en avant notamment avec lagroforesterie. Ce terme peut être employé pour tous les systèmes qui associent délibérément des ligneux avec des cultures et/ou des animaux. Larbre apporte de nombreux services dans ces systèmes : il favorise lactivité biologique des sols, améliore leur structure, aide à lutter contre lérosion, filtre leau, stocke du carbone, apporte de lombre aux animaux, crée un microclimat favorable à une pousse dherbe précoce au printemps et à une pousse tardive en automne. L'arbre peut être valorisé de différentes manières (bois de chauffe, litière, bois duvre, piquets ). Après avoir détaillé ces différents avantages, cet article apporte des conseils concrets sur la plantation darbres ou de haies. Il présente la réglementation française qui encadre le droit de planter et fournit des informations sur la valorisation des arbres et des haies à travers les aides du second pilier de la PAC. Il donne ensuite quelques conseils sur les essences darbres à planter, avant didentifier des acteurs qui peuvent accompagner un projet de plantation en Vendée, ainsi que des moyens pour financer un tel projet. Enfin, il informe que le GRAPEA lance un groupe déchanges autour de larbre et de la haie.
Dossier : Se nourrir des forêts-jardins
Aino ADRIAENS, Auteur ; Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, AuteurCe dossier, consacré aux forêts-jardins, s'appuie sur trois exemples de réalisations concrètes : - En liberté (peu) surveillée ; Hubert de Kalbermaten a racheté un peu plus d'1 ha de vergers intensifs conventionnels (poiriers et pommiers), dans le Valais (Suisse). Petit à petit, il a créé une forêt-jardin basée sur les principes de la permaculture ; - Objectif autonomie ; Onze ans d'efforts ont été nécessaires à Philippe Boudias pour créer sa forêt-jardin à côté d'Issoire (63) ; - La forêt gourmande ; Dans la Bresse bourguignonne, Fabrice Desjours a construit, en 10 ans, à partir d'une ancienne prairie, une luxuriante forêt avec des espèces comestibles. Un article intitulé "Étonnantes comestibles" permet d'aller à la rencontre de quelques plantes méconnues. Le dossier comprend aussi un carnet d'adresses pour se former à la forêt-jardin.
Rencontre avec Thierry Heins, arboriculteur, « Les vergers de Saint-Laurent », à Saint-Laurent-sur-Othain (55)
Carole TONIN, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 35 Décembre 2020) / p. 10-11 (2)Thierry Heins est un passionné darbres fruitiers. Il est notamment le Président dune association locale, nommée les Croqueurs de Pommes du Nord Meusien. En 2016, il rencontre Vincent Servais, un éleveur de bovins lait bio, basé aussi dans la Meuse, et qui fait pâturer ses vaches sous des pommiers. Ces deux producteurs décident alors de monter un projet commun : ils proposent de mettre en place des pré-vergers haute-tige comme voie de diversification et de revenu complémentaire pour les éleveurs. Un pré-verger est une prairie permanente, fauchée ou pâturée, plantée darbres fruitiers de haute-tige à une densité inférieure à 100 arbres par hectare. La productivité agronomique des pré-vergers est 6 à 20 % supérieure à celles de ces deux productions séparées (fourrages et fruits). Historiquement, cette forme dagroforesterie ceinturait les villages meusiens pour les fournir en fruits. Elle favorise la biodiversité, le bien-être des animaux et elle est un véritable puits de carbone. En 2018, Thierry Heins et Vincent Servais ont planté 5 ha de pré-vergers, puis 8,5 ha en 2019. Les arbres sont plantés en ligne, tous les 8 m, et les lignes sont espacées de 12 m. Chaque plant est positionné sous une poche grillagée afin de le protéger des campagnols terrestres et il est adossé à un tuteur et protégé du bétail.
Synergie entre arbres et légumes : Bien concevoir son verger maraîcher
Marion COISNE, AuteurAssocier légumes et arbres fruitiers permet de diversifier son revenu tout en bénéficiant de synergies agronomiques. Toutefois, concevoir et gérer un verger maraîcher ne simprovise pas. Jean-Luc Petit, fondateur dArbo Bio Infos, consultant en agriculture biologique et biodynamique, et expert sur ce sujet, a été invité, le 14 octobre 2019, au forum arboriculture et maraîchage organisé par le Gab Ile-de-France, afin de présenter les bases de ce système. Il est avant tout recommandé de bien prendre en compte la charge de travail, et notamment de faire attention au chevauchement des récoltes. Le projet Smart, sur lagroforesterie maraîchère, a dailleurs publié un guide « Associer légumes et arbres fruitiers en agroforesterie » afin daider à la réflexion sur le choix des espèces et lorganisation du travail. Il est également recommandé de se former en arboriculture, car, contrairement au maraîchage (production à cycle court), la gestion des années passées a des répercussions sur la production fruitière future. Cet article est accompagné de deux encarts, chacun étant réservé au témoignage dun producteur bio en verger maraîcher.
Témoignage : Une exploitation pionnière en agroforesterie dans le sud de la France
Dans l'Aube, la ferme de Lalosse, en ovins lait bio, intègre des arbres depuis 1996. Le projet initial destinait uniquement ces arbres à produire du bois duvre (noyers, érables, merisiers ). Toutefois, aujourdhui, ils ont de multiples utilités au sein de lexploitation : biodiversité, bien-être des animaux, alimentation complémentaire Et malgré une implantation dense, léleveur ne ressent pas dinfluence des arbres sur la production fourragère. Autre point positif : les arbres ont permis de faciliter la transmission de lexploitation.
Vergers et cultures associées en systèmes agroforestiers : Ensemble de cinq fiches « Agroforesterie fruitière »
ITAB, Auteur ; GRAB, Auteur ; CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LA DRÔME, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Les systèmes agricoles sont amenés à réduire drastiquement leur dépendance aux produits phytosanitaires, tout en restant performants. Les connaissances scientifiques tendent à montrer quun mélange imbriqué de différentes espèces cultivées, sur une même surface, conduirait à de meilleurs résultats en termes de stabilité, de résilience, de productivité et de gestion des bioagresseurs. Dans ce contexte, lagroforesterie fruitière apparaît comme un système prometteur. Pour confirmer cette hypothèse, deux expérimentations en agroforesterie fruitière biologique complémentaires ont été mises en place sur les sites de la Durette (Vaucluse) et de la plateforme TAB (Drôme). Si ces systèmes expérimentaux visent la réduction de la dépendance aux intrants, chacun dentre eux répond à des attentes et à un contexte spécifique. Celui de la Durette a pour production principale le maraîchage, tandis que celui de la plateforme TAB portée sur l'arboriculture et les grandes cultures. Ces cinq fiches présentent : 1 le projet ; 2 le dispositif TAB ; 3 le dispositif de La Durette ; 4 lévaluation effectuée avant la mise en place des systèmes agroforestiers (pour éviter les erreurs de conception) ; 5 lévaluation des performances de ces systèmes agroforestiers. Elles ont été réalisées dans le cadre du projet DEPHY EXPE VERtiCAL. Ce dernier a permis la conception de systèmes diversifiés associant des arbres fruitiers, des cultures (grandes cultures, semences, légumes, PPAM) et des infrastructures écologiques, en vue dune réduction de 50 à 80% de lutilisation des phytosanitaires. Ces dispositifs sont maintenant évalués par le projet EMPUSA.
Agroforesterie dans nos vignobles : Des résultats agronomiques encourageants
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe projet Vitiforest (2015-2018) est un programme détude collaboratif portant sur lagroforesterie en viticulture. Il avait pour objectif, entre autres, détudier limpact des arbres sur le comportement agronomique de la vigne et sur la biodiversité. Pour cela, des suivis ont été réalisés dans deux vignobles agroforestiers : une parcelle en AB de 3,5 ha en Gironde (où les arbres ont été plantés sur deux rangs à la place de pieds de vigne manquants), et une parcelle de 2,2 ha dans le Gers (où les arbres ont été plantés sur trois lignes enherbées qui leur étaient réservées, à 3,50 m de la vigne). Pour maîtriser la compétition entre les arbres et la vigne, plusieurs leviers ont été mobilisés : la gestion des arbres (taille et cernage du système racinaire), la fertilisation et lentretien du sol (couverts riches en légumineuses), ou encore la gestion de lirrigation. Au bout de 8 à 9 ans, les résultats montrent que la présence des arbres na pas eu deffet direct sur la vigueur de la vigne ou sur la composition des raisins. Concernant la biodiversité, les résultats variés en la matière nont pas permis de conclure à un effet positif des arbres intra-parcellaires. Toutefois, ces derniers apportent une strate de végétation supplémentaire, ce qui peut créer de nouvelles niches écologiques.
Des arbres pour modifier le climat de la parcelle
Sophie BOURGEOIS, AuteurDans des prairies composées darbres de plus de 20 ans, des études ont montré que lagroforesterie intraparcellaire permet une stabilisation du rendement, pour un rendement équivalent, voire supérieur, par rapport à des parcelles sans arbres (20 à 40 % de biomasse supplémentaire (bois, herbe)). Lintérêt zoologique est aussi bien présent, notamment car les arbres réduisent le stress thermique et diminuent la vitesse du vent. Lagroforesterie procure aussi un refuge pour la faune sauvage, un stockage de carbone et une forme de diversification avec lacquisition dun « capital bois ». Chaque projet se doit dêtre personnalisé en fonction de la parcelle et des attentes de lagriculteur (nature du sol, production de bois duvre, mécanisation, etc.). Des aides de lEurope existent pour lagroforesterie intraparcellaire. Rémy Richard, éleveur, a choisi lagroforesterie pour deux de ses parcelles, une pour leffet drainant et lautre pour le confort des animaux, car il sagit de la parcelle où sortent en particulier les vaches et leurs nouveaux-nés. Érik Hulsman, éleveur bio, voit dans lagroforesterie un intérêt pour le bien-être animal, mais aussi un réservoir de biodiversité, dont il ressent déjà les effets positifs.
Forêt comestible ou forêt-jardin : quèsaco ?
William PARMÉ, AuteurLagroforesterie est en plein développement. De nombreux porteurs de projets dinstallation en maraîchage sinspirent en partie des forêts nourricières (encore appelées forêts-jardins ou forêts comestibles). Ces forêts sont des plantations reproduisant la structure dun jeune boisement naturel avec différentes strates. Elles sont constituées de plantes présentant un intérêt direct ou indirect, souvent comestibles (légumes, fruits, noix, graines, plantes médicinales, plantes tinctoriales, sèves, bois, vannerie, épices ). Les forêts nourricières présentent plusieurs avantages : elles sont productives, économes, résilientes, et leur entretien peut être limité grâce à lutilisation de plantes et de paillages couvrant le sol. Leur autonomie en azote est assurée par des plantes fixatrices ou qui exploitent au mieux les nutriments présents. Toutefois, il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire à la mise en place de ces forêts et aux récoltes quelles engendrent. Des informations sont également apportées sur leur conception, sur la question de lombre et sur celle du temps de travail. Un zoom est également effectué sur la ferme de Martin Crawford : il cultive plus de 500 espèces sous forme dune forêt-jardin au sud de lAngleterre.
Jardins-Forêts : Un nouvel art de vivre et de produire
Les rapports que les peuples primitifs entretenaient avec leurs forêts sont riches d'enseignements, tout comme les pratiques de l'agroforesterie tropicale. La transposition en climat tempéré, de nos jours, permet de concevoir des jardins-forêts qui imitent le fonctionnement des jeunes espaces boisés, paysages comestibles, étagés, luxuriants, colorés... Certaines zones resteront ouvertes pour la culture des plantes ayant un besoin important de lumière pour se développer, d'autres se refermeront, procurant une ombre dense comme dans une zone de ginseng ou de pacaniers. Les plantes utilisées, majoritairement pérennes, donneront au système sa durabilité. Prenant place à la campagne comme en ville, le jardin-forêt est un espace de grande ou de petite dimension. Y sont implantés des arbres nourriciers, des arbustes, des buissons, des légumes vivaces, des plantes aromatiques et médicinales, des légumes-racines, des champignons, des lianes... Un plan d'eau peut parfaire le design et l'ensemble est implanté de manière réfléchie pour intensifier les interactions positives. Cet ouvrage renseigne sur les techniques de conception - ou design - comme sur les flores associées en fonction des climats et des paysages souhaités. Il décompose, étape par étape, la mise en place des différentes strates (canopéenne, arbustive, buissonnante, lianescente, herbacée), présente une centaine darbres, arbustes, lianes et herbacées originaux, souvent méconnus, complémentaires de fruitiers et de légumes classiques, et révèle, pas à pas, comment procéder. Chaque jardin-forêt est unique, à l'image de celui qui l'a conçu. Cette technique du jardin-forêt, née du mariage de la permaculture et de lagroforesterie, fait des émules aux quatre coins de la Terre, autour de projets collectifs ou privés, à but professionnel, pédagogique, esthétique ou vivrier.
Occitanie : Sous les noyers, le thym
Laurence DURAND, AuteurDans lHérault, Jérôme Feracci et ses deux filles ont choisi de continuer à diversifier les productions de leur domaine en se tournant vers lagroforesterie. Le Domaine de Perdiguier produisait initialement du vin, des semences pour les grandes cultures... Sur une de ses parcelles (25 ha), il accueille maintenant des plantes aromatiques bio cultivées sous des noyers. Ce projet, en partie financé par lUnion Européenne, lÉtat et la Région, sest traduit par une plantation monospécifique de 1800 noyers hybrides en lignes espacées de 16 mètres. Entre ces lignes, 6 ha de thym bio et 6 ha dorigan bio sont cultivés. Une partie de ces plantes aromatiques est vendue en vert et lautre est distillée à la distillerie coopérative intercommunale de Murvielles-Béziers. Les impacts positifs sont nombreux sur le domaine : une plus-value paysagère (notamment profitable pour son activité oenotouristique), une amélioration de la biodiversité et de la qualité du sol avec une augmentation de la matière organique et une diminution de lérosion.
Projet Casdar SMART
Le projet SMART (Systèmes Maraîchers en Agroforesterie pour la création de Références Techniques et économiques), piloté par le GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) et l'AFAF (Association Française d'Agro-Foresterie), a mis en ligne 27 vidéos, d'une durée d'environ 5 à 7 minutes chacune, sur des thématiques différentes. Ces vidéos s'appuient sur des témoignages de retours d'expérience et de pratiques sur les vergers-maraîchers des agriculteurs participant au projet. Elles sont organisées en 9 grands chapitres : Le travail du sol ; l'organisation du travail ; la fertilisation naturelle ; les systèmes d'irrigation ; la conduite des arbres ; la conception du verger ; l'association de cultures ; l'équilibre écologique ; la commercialisation. Grâce à ces vidéos, chacun peut apprendre et comprendre un peu plus le fonctionnement de ce système cultural technique et innovant.
La valorisation de l'arbre dans des conditions d'élevage récompensée par le projet INNO4GRASS
Stéphanie GUIBERT, AuteurInno4grass est un projet européen H2020 qui a pour objectif de partager des innovations pour une production durable des prairies en Europe. Il regroupe 20 partenaires de 8 pays européens et rassemble différents acteurs (agriculteurs, chercheurs, conseillers, enseignants). Ce projet a notamment permis de recenser des pratiques innovantes. En France, 30 exploitations ont été identifiées. Lune dentre elles a été récompensée à Hanovre (Allemagne) le 12 juin dernier, en même temps que 7 autres agriculteurs de pays partenaires. Il sagit de Dominique et Béatrice Bordeau, installés sur une exploitation laitière bio, dans le sud de la Mayenne, avec 55 VL et 42 ha. Lors de leur installation, ils avaient replanté des haies autour des parcelles pour le bien-être animal, laspect paysager et pour limiter lérosion. Depuis sept ans, ils ont également développé lagroforesterie intra-parcellaire : 30 à 50 arbres/ha ont été plantés et seront valorisés en bois duvre. Ils aident au positionnement des fils de séparation des paddocks, fournissent de lombre et évitent la concentration des animaux, ce qui engendre une meilleure répartition des déjections. Dominique et Béatrice ont dû se former, notamment pour la taille, et passent environ 10 h/an à la taille de formation.
La vigne poussera sous les arbres
Nathalie TIERS, AuteurAu domaine des Deux moulins, Daniel Macault aime tester de nouvelles pratiques. Il est engagé, depuis 2011, dans la réduction des produits phytosanitaires via un groupe DEPHY, il a entamé une conversion au bio en 2018, et il expérimente maintenant lagroforesterie. Une stratégie fortement motivée par la localisation périurbaine du domaine (les 67 ha sont juste à côté dAngers) et par la volonté de renforcer la vente directe. En 2018, Daniel a souhaité, avec son neveu et chef de culture Samuel Govindin, effectuer une reconception de son système de culture. Pour cela, ils ont planté une parcelle de 82 ares en agroforesterie. La parcelle abrite trois lignes darbres qui comptent des fruitiers tous les dix mètres et des arbustes à fruits rouges entre. Sept rangs de vigne sont implantés entre deux rangées darbres. La parcelle est également entourée de haies. Lobjectif est dêtre davantage à labri du gel en hiver (gain potentiel de 3°C), et qu'il y fasse plus frais lété (moins 3°C), de favoriser la biodiversité, de protéger les sols, de stocker plus de carbone et de donner une image positive du domaine. Daniel et Samuel ont également choisi des cépages du sud de la France pour sadapter au changement climatique. Ils travaillent, aussi avec lIFV et lIteipmai, sur limplantation de camomille, thym et millepertuis entre les rangs de vigne pour attirer des auxiliaires contre la cicadelle.
Vitipastoralisme : Cuivre : que risquent les moutons qui pâturent dans les vignes ?
Dans la Drôme, le projet « Brebis et clairette de Die : pâturer pour moins désherber » a été lancé en 2017, pour une durée de trois ans. Le FiBL France, en partenariat avec la fédération départementale ovine de la Drôme, le Syndicat de la clairette de Die et la communauté de communes du Val de Drôme, mène des travaux pour évaluer la toxicité des traitements à base de cuivre pour les brebis qui pâturent dans les vignes. Sur ce territoire, le vitipastoralisme est une pratique assez répandue après les vendanges. Les brebis sont présentes sur les parcelles pour une courte période (de quelques semaines à deux ou trois mois) et, pour lheure, aucune intoxication na été détectée. Lobjectif du FiBL est de proposer aux éleveurs des repères pour quils puissent mieux appréhender et gérer ce risque : quantité de cuivre épandu, précipitations, type de sol, durée du pâturage... Cet article est complété par une interview dHervé Pouliquen (vétérinaire) : il apporte des informations sur lintoxication aiguë et chronique au cuivre chez les ovins.
"L'agroforesterie est un investissement à long terme"
Costie PRUILH, AuteurÉleveurs de vaches laitières en agriculture biologique en Mayenne, Dominique et Béatrice Bordeau, de l'EARL Bordeau, développent depuis plusieurs années un système agroforestier. Ce sont d'abord des haies qui ont été réimplantées sur cette exploitation familiale qui avait subi les conséquences du remembrement. L'objectif était double : améliorer le paysage et fournir de l'ombre aux animaux au pâturage. En parallèle, les chaudières à bois déchiqueté se développaient et la Cuma s'est donc équipée pour permettre aux agriculteurs ayant des haies de se positionner sur ce débouché (déchiqueteuse). Par la suite, des arbres isolés ont commencé à faire leur apparition dans les parcelles de l'EARL. Les éleveurs souhaitaient ainsi améliorer leur productivité à l'hectare tout en cherchant à assurer la complémentarité entre arbres, cultures et troupeau.
Dossier : L'arbre au jardin
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Alain PONTOPPIDAN, AuteurL'arbre peut se révéler un formidable allié au jardin, à condition de respecter certains principes. Ce dossier présente des témoignages de jardiniers et de maraîchers qui expérimentent l'association arbres/cultures : - Des légumes sous les arbres ; Dans le Gard, Denis Florès a opté, depuis 8 ans, pour le maraîchage en agroforesterie, qu'il pratique sur 11 ha. Pour lui, il n'y a pas de recette, il faut savoir s'adapter au sol et aux conditions particulières du lieu ; - Au pied de mon arbre ; La permaculture enseigne la symbiose entre arbres et autres plantes. Même à l'ombre, même au pied d'une haie, il est possible de mettre en place des plantes bien choisies ; elles recréeront des interactions au jardin ; - "Aider les plantes à s'installer" ; Thierry Denis est pépiniériste au Jardin du Morvan. Il préconise certaines variétés pour installer un massif le long d'une haie ou au pied d'arbres déjà implantés ; - Les racines de l'intelligence ; C'est essentiellement sous la terre que les arbres vivent le plus intensément. Leurs racines recèlent une intelligence souterraine étonnante, à tel point que l'on parle de "cerveau racinaire"...
Dossier : Auprès de mon arbre
Damien HARDY, Auteur ; Clarisse AMIOTTE, AuteurLes arbres dans les prairies offrent non seulement de lombre au troupeau, mais ils peuvent également servir de nourriture ou être valorisés en bois de chauffage ou plaquettes. Ce dossier permet de redécouvrir le potentiel des arbres en élevage ovin. Le premier article est consacré à limpact de l'ombre sur la conduite dun troupeau et dune prairie : elle diminue significativement le stress des ovins lié à la chaleur et nimpacte pas la production dherbe en dessous de 60 arbres par hectare. Le cas du pastoralisme dans les châtaigneraies en Ardèche est ensuite abordé via lexemple dEmmanuel Loullier, éleveur biologique de 130 brebis sur 60 ha, dont 12 en châtaigneraie et 5 en sous-bois. Larticle suivant est consacré à la valeur alimentaire des feuilles, qui peuvent être aussi riches que dautres fourrages : celles de mûriers blancs présentent 17 % de MAT et une digestibilité de 85 % et celles de frênes 15 % de MAT et 72 % de digestibilité. Lutilisation de plaquettes en guise de litière est ensuite abordée: les 700 brebis du Lycée Agricole de Charolles ont ainsi passé lhiver sans aucun souci, mais cette technique peut générer plus de temps et de pénibilité suivant la conception de la bergerie (si elle permet ou non la mécanisation de la tâche). Sensuivent trois témoignages déleveurs qui allient arbres et production ovine : un producteur de châtaignes, un producteur de sapins de Noël et une éleveuse qui fait exclusivement pâturer ses brebis dans 80 ha de bois. Enfin, un focus est réalisé sur la Lorraine, où il est courant de faire pâturer des ovins dans les vergers.
Guy Vanlerberghe Arboriculture et élevage ovin Oise
Marie AUGAGNEUR, AuteurGuy Vanlerberghe et son fils, Sébastien, sont arboriculteurs à Rosières en Valois (60). Suite à une visite chez un arboriculteur qui avait réintroduit de lélevage dans ses vergers, ils ont eu l'idée d'introduire des moutons dans leur verger en conversion. Cette réintroduction de lélevage, en 2015. est devenue la clé de la conversion en bio et le pilier du nouvel équilibre biologique de leur exploitation. Les deux premières années leur ont permis de réduire lutilisation de produits phytosanitaires progressivement et dapprendre à travailler avec les moutons. Aujourd'hui, ils possèdent un troupeau de 350 brebis Shropshire. Les principaux bienfaits sont la lutte contre les parasites, la gestion de lenherbement et de la fertilisation. "Le Shropshire peut être laissé en toute liberté dans un verger, explique Guy. Il ne consomme pas les écorces des arbres ni les ramures. En se frottant aux troncs, il les débarrasse de larves dinsectes comme la cochenille. En piétinant au pied des arbres, il accélère lenfouissement des feuilles mortes quil ne consomme pas et, avec elles, les spores de la tavelure qui ne peuvent plus projeter leurs conidies au printemps et contaminer les arbres lannée suivante. Par ailleurs, le piétinement fait fuir les gros ravageurs tels que les mulots ou les campagnols qui attaquent les racines des pommiers. Les moutons se nourrissent aussi des fruits véreux tombés au sol et coupent ainsi le cycle naturel des insectes." Bientôt, Guy et Sébastien vont installer un poulailler mobile au milieu du verger... Les répercussions économiques ne sont pas négligeables, comme le montrent les chiffres donnés par Guy. Pour lui, il est important de faire connaître et découvrir la bio et ses effets positifs, tant économiquement qu'humainement.
Introduire de lélevage dans les vergers
Jean-Luc PETIT, AuteurLassociation darbres (ou vignes) et d'élevage est devenue rare. Cependant, elle offre de nombreux avantages (tonte de lenherbement, destruction des formes hivernantes de ravageurs ou de maladies, lutte contre le campagnol, fertilisation ) et revient aujourdhui au goût du jour. Cet article fait le point sur les motivations (aspects sanitaires, gestion de lherbe, amendement du sol, motivation philosophique, plaisir de travailler avec des animaux ) et les freins rencontrés (attaque des écorces, surcharge de travail, aménagement de clôtures, abris...) et apporte des témoignages de producteurs et de techniciens. Larboriculteur qui veut introduire des animaux dans son verger doit avoir conscience des enjeux techniques et de la surcharge de travail à supporter. Avoir une certaine sensibilité déleveur semble être aussi la clé de la réussite.
Les oies profitent à la noix
Maude LE CORRE, AuteurLassociation entre lélevage doies et la production de noix est une tradition dans le Périgord. Mohammed Bijja, de lAsseldor (Station dexpérimentation appliquée et de démonstration sur loie, Dordogne), présente un essai comparant une parcelle de noyers parcourue par 600 oies et une autre sans oie. Après quatre ans, les résultats montrent de nombreux bénéfices : - la présence des animaux favorise la croissance des noyers (+10 % de circonférence) et double leur production (26 kg/arbre) ; - les taux de matière organique, de N, P et K augmentent ; - autres présentations (préservation de lenvironnement, vitalité rurale...) ; etc. Un délai de 27 jours minimum est à observer entre le passage des animaux et la récolte, afin de garantir la qualité sanitaire des cerneaux.
Pâturer en 3D ?
Jean-Marie LUSSON, AuteurAvec le changement climatique, les périodes de sécheresse devraient s'accentuer, pénalisant la production estivale des prairies. Pour les éleveurs, il paraît donc nécessaire de trouver des fourrages complémentaires. Parmi les pistes possibles, l'Inra de Lusignan, dans la Vienne, s'intéresse aux ressources ligneuses : arbres, arbustes et lianes. Un système laitier agroforestier expérimental a été mis en place avec plusieurs objectifs : étudier différentes espèces ligneuses pâturables (valeur alimentaire, productivité), différentes organisations spatiales (arbres dans la parcelle, haies...) et types de protection vis-à-vis du troupeau, et plusieurs modes d'exploitation de ces ressources. Les premiers résultats, présentés dans cet article, montrent l'intérêt d'espèces ayant des valeurs nutritives proches de certaines espèces prairiales et donc étant potentiellement utilisables en élevage laitier. Ces résultats sont toutefois à prendre avec prudence et doivent être confirmés et complétés. Outre la production d'un fourrage complémentaire, un tel système peut aussi permettre d'offrir un microclimat favorable aux animaux, de mieux capter le rayonnement solaire et d'utiliser les ressources des horizons profonds du sol (eau, éléments minéraux).
Un verger maraîcher sur l'île de Porquerolles
PARC NATIONAL DE PORT-CROS, AuteurSur l'île de Porquerolles, dans le Var, un verger conservatoire a été implanté au début des années 80. Sur 17 ha, ce sont ainsi 250 types d'oliviers et d'oléastres, 250 variétés de figuiers et 50 variétés d'autres espèces qui sont mis en collection. Depuis 2018, s'ajoute à cette zone de biodiversité un verger maraîcher d'un hectare, associant une quarantaine de variétés d'arbres fruitiers à des cultures légumières. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet COPAINS, porté par le Parc national de Port-Cros, le Conservatoire Botanique National Méditerranéen et l'Association de Sauvegarde des Forêts Varoises. Le contexte géographique particulier - île, climat méditerranéen - implique la mise en oeuvre de pratiques agricoles spécifiques, axées ici sur l'agroécologie. Un objectif social s'ajoute à ce projet, l'entretien et la gestion de ce site étant assurés par des salariés en insertion. Un protocole de suivi scientifique, commun à d'autres sites similaires en France, permettra de suivre l'évolution de la biodiversité et les bénéfices de l'association arbres-légumes sur celle-ci. Enfin, les fruits et légumes récoltés seront vendus localement, à Porquerolles, et le verger maraîcher devrait être utilisé aussi comme support pédagogique pour le grand public.
Les vergers maraîchers observés par le réseau SMART
François WARLOP, AuteurDe 2014 à 2017, le projet SMART a développé des connaissances sur les associations agroforestières entre arbres fruitiers et cultures légumières, en sappuyant sur un réseau de parcelles en France. Les objectifs du projet étaient, tout d'abord, d'identifier les projets de vergers maraîchers en France, de connaître les motivations et les choix techniques des agriculteurs engagés, de mieux comprendre les interactions entre cultures au sein des parcelles et, enfin, de créer des opportunités déchanges (visites de fermes, portes ouvertes, formations...). Le projet a produit des ressources consultables (fiches expériences, guide technique pour concevoir un verger-maraîcher, vidéos...). Tous les livrables produits dans le cadre du projet SMART sont accessibles sur le site http://www.grab.fr/.
Les vergers maraîchers : Vers de nouveaux modèles de production
Frédérique ROSE, AuteurLassociation de cultures maraîchères et darbres fruitiers se développe, notamment chez les nouveaux installés. Le projet Smart (2014-2017) a étudié ces systèmes. La majorité de ces systèmes sont assez récents, en bio, biodynamie, permaculture et sur des petites surfaces (< 2 ha). On note une abondance supérieure darthropodes ou de pollinisateurs dans ces systèmes, mais avec une diversité inférieure ou équivalente. Globalement, les rendements des légumes diminuent sils sont trop près des arbres. Enfin, on observe souvent des pics de travail concomitants pour les arbres et les légumes, notamment en été. Lanalyse des résultats économiques est difficile car, dans la majorité, les fermes nont pas encore atteint leur rythme de croisière. Seuls 19 % des producteurs sont satisfaits de leur revenu ; cependant, en général, les producteurs ressentent une plus-value économique et sociale de ces pratiques. Le GRAB dAvignon porte une ferme pilote (la Durette), qui est mise à disposition de trois maraîchers. Des arbres fruitiers ont été mis en place sur les parcelles maraîchères pour diversifier la production et améliorer la résilience économique. Le but est aussi de limiter les intrants et de voir comment le système peut sautoréguler. La conception du système a demandé une forte réflexion et la question de lorganisation du travail est apparue prioritaire. Les maraîchers tirent déjà quelques enseignements techniques sur ce modèle de culture original mais qui ne se traduisent pas encore au niveau économique.
Les arbres, une ressource fourragère au pâturage pour des bovins laitiers ?
Jean-Claude EMILE, Auteur ; Philippe BARRE, Auteur ; Rémy DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurPourrait-on utiliser les arbres, arbustes et lianes (plantes dites ligneuses) dans les systèmes fourragers en climat océanique et en particulier au pâturage ? Cet article présente des dispositifs mis en place à l'Inra de Lusignan (Nouvelle-Aquitaine) pour insérer l'agroforesterie dans un système d'élevage bovin laitier. Les dispositifs expérimentaux mis en place permettent d'étudier différentes espèces et organisations spatiales, ainsi que divers types de protection vis-à-vis du troupeau et plusieurs modes d'exploitation de ces ressources ligneuses. La valeur nutritive des feuilles collectées en été sur 27 espèces ligneuses fait l'objet d'une large évaluation (valeur énergétique et azotée, teneur en fibres et en tanins condensés, digestibilité, dégradabilité théorique de l'azote). Plusieurs espèces présentent un excellent profil pour leur valeur protéique et énergétique : le mûrier blanc et le frêne, mais aussi le tilleul, l'aulne de Corse et un certain nombre de lianes et d'arbustes. D'autres espèces conviendraient également pour alimenter en été, et par le pâturage, des animaux à l'entretien ou aux besoins plus modérés que des animaux en lactation.
Associer arboriculture et ovins
Véronique BARGAIN, AuteurLassociation arboriculture-ovins est traditionnellement pratiquée dans le Sud-Est de la France, en Aquitaine et en Normandie et tend à se développer. En effet, cette technique permet de valoriser lherbe qui pousse dans les vergers tout en évitant au minimum une fauche et des traitements. Le pâturage des vergers est généralement mis en place en hiver, après la récolte et jusquau débourrement des arbres, et réalisé par les animaux dun éleveur voisin. Cependant, certains arboriculteurs cherchent à développer lélevage en diversification et le pâturage du verger toute lannée, en dehors de la période de récolte. Cet article présente les différentes techniques de réalisation de cette pratique, ainsi que ses avantages et inconvénients, et les précautions à prendre.
Associer légumes et arbres fruitiers en agroforesterie : Principes, éléments techniques et points de vigilance pour concevoir et conduire sa parcelle
François WARLOP, Auteur ; Nathalie CORROYER, Auteur ; Alice DENIS, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON CEDEX 9 (Maison de la Bio - 255 Chemin de la Castelette, BP 11283, 84 911, FRANCE) : GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) | 2017Ce document a été réalisé dans le cadre du projet SMART (2014-2017) qui visait à développer des connaissances sur les associations agroforestières entre arbres fruitiers et cultures légumières, en s'appuyant sur un réseau de parcelles en France et en associant 16 partenaires de la recherche. Ce document est organisé de façon à répondre à 3 questions essentielles : pourquoi concevoir un verger maraîcher ? ; comment le concevoir ? ; comment le conduire ? Ce document permet, entre autres, de connaître les éléments socio-techniques à prendre en compte (compétences nécessaires dans un projet d'agroforesterie associant légumes et fruits, impact en termes d'organisation du travail, de matériel, de circuits de vente...). Il donne les principaux éléments à connaître pour choisir ses espèces d'arbres fruitiers, et des préconisations pour choisir les variétés (pour la pomme, la poire, la prune, la cerise, l'abricot et la pêche), que la ferme soit localisée plutôt au Nord / Nord-Ouest ou au Sud. Sont ensuite abordées l'organisation des cultures dans les parcelles et la conduite technique du verger maraîcher, en particulier les éléments liés à l'agencement, à l'irrigation et à la fertilisation, à l'entretien du pied des arbres, à la taille et à la protection phytosanitaire des cultures.
Concevoir son pré-verger et valoriser ses fruits
Frédéric COULON, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2017Dans cette brochure, un pré-verger est défini comme "une prairie permanente, fauchée ou pâturée, plantée d'arbres fruitiers de haute tige mais où la production d'herbe est dominante". Couvrant près de 600 000 ha dans la première moitié du XXème siècle, ils ne couvrent plus que 100 000 ha aujourd'hui. Toutefois, des actions collectives portées par des agriculteurs ou des citoyens se mettent en place pour préserver et développer ces parcelles associant pâturage et production fruitière. Solagro présente les intérêts agronomiques du pré-verger. Un calcul du Coefficient de rendement équivalent est notamment proposé afin de prendre en compte l'ensemble des productions issues de ces parcelles agroforestières (fruits mais aussi lait et viande issus de l'élevage). Des informations sont également apportées sur les aspects suivants : plantation, entretien, remise en valeur, gestion du pâturage, transformation et vente de jus de pomme, etc.
L'essor des vergers-maraîchers
Adrien LASNIER, Auteur ; Camille PEYRACHE, AuteurRelativement fréquents au début du XXème siècle, les vergers-maraîchers font peu à peu leur retour dans le paysage agricole français. Consistant à associer productions de fruits et de légumes sur une même parcelle, voire un même rang, ils sont majoritairement présents dans les systèmes en agriculture biologique. Entre 2013 et 2017, le projet Casdar Smart, conduit par l'Association française d'agroforesterie (Afaf) et le Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab), a recensé plus de 130 sites agroforestiers de ce type. L'objectif est notamment de construire des références technico-économiques. Si les résultats économiques sont encore difficiles à évaluer, du fait du caractère récent de cette pratique sur la plupart des fermes enquêtées, des effets positifs sur la biodiversité dans les agrosystèmes ont été observés. Nicolas Bénard et Hélène Barbot, installés en bio sur les terres de la ferme Canopée, dans le Gers, témoignent.
Etre arboriculteur et éleveur
Véronique BARGAIN, AuteurL'unité Ecodéveloppement de l'Inra, impliquée dans le groupe d'échange et de réflexion "Vergers + durables", s'est intéressée aux systèmes agricoles associant arboriculture et élevage ovin, avec pâturage dans les vergers, y compris dans les vergers basse tige. Des enquêtes ont ainsi été réalisées dans le Sud-Est, le Sud-Ouest et l'Ouest de la France. Cette pratique peut concerner deux exploitations agricoles spécifiques ou une seule exploitation diversifiée. Dans ces deux cas, elle peut nécessiter des adaptations plus ou moins importantes selon qu'il s'agisse d'un pâturage permanent ou d'un pâturage sur une partie de l'année seulement : organisation du pâturage, gestion des traitements (le cuivre étant toxique à haute dose pour les ovins), démarches administratives et réglementaires, etc. Toutefois, les avantages en termes de gestion de l'enherbement et des maladies et ravageurs restent intéressants. En effet, les ovins, en piétinant les feuilles tombées au sol, limitent les risques de propagation de la tavelure. Ils limitent aussi la présence de campagnols.
La forêt-jardin : Créer une forêt comestible en permaculture pour retrouver autonomie et abondance
Lauteur sintéresse depuis plus de 20 ans à la culture et à lusage des plantes pérennes dans lalimentation humaine. Il sest lancé dans la mise en place dune forêt-jardin dans le Devon, au Royaume-Uni. Son expérience fait de lui, aujourdhui, une des personnes les plus compétentes dans le domaine émergeant des forêts-jardins. Cet ouvrage de référence pourra autant être utile aux permaculteurs confirmés, aux paysagistes et professionnels des aménagements forestiers, quinspirer tous ceux qui se sont engagés dans une démarche de recherche de lautonomie alimentaire, avec pas moins de 500 références de végétaux majoritairement comestibles pour créer leur système forestier autonome et résilient. Créer une "forêt-jardin", ou "forêt comestible", consiste à planter une large palette de plantes comestibles à différentes hauteurs, en s'inspirant des systèmes forestiers. Grâce à leurs interactions mutuelles, les espèces choisies demandent peu de travail du sol, de désherbage ou de contrôle des ravageurs, et aboutissent à un système productif et en bonne santé. Ce livre donne toutes les clés pour créer une forêt-jardin adaptée à notre climat, quelle que soit la taille du projet : conception, conseils de plantation et d'entretien ; répertoire de plus de 500 arbres, arbustes, vivaces, annuelles, légumes et grimpantes, tous comestibles ou utiles, tous cultivables et disponibles dans nos régions.
A la Germinière, l'arbre est un beau symbole de la durabilité !
Philippe COUSINIÉ, Auteur ; Claire DUROX, AuteurDans la Sarthe, le Lycée agricole de La Germinière, près du Mans, et le GIEE « Concevoir à léchelle de lexploitation un système agroforestier doublement performant », porté par la Chambre dAgriculture, ont mis en place un projet dagroforesterie sur pâturage tournant dynamique. Près de 190 arbres de haut-jet, de 14 espèces différentes, ont été implantés en intra-parcellaire, protégés des bovins par des clôtures électriques sur 8,4 hectares. Ce système agroforestier bovins lait a été pensé en prenant en compte la génétique, la résilience, la pédologie, la biodiversité et les services écosystémiques rendus. La réflexion commune et inter-filière a permis de rendre sa place à la thématique « arbre » au sein des formations agricoles du lycée. Initialement élaboré par les élèves du BTSA « Gestion forestière », en 2014, le projet sollicitera toutes les disciplines pour divers diagnostics et suivis.
Mettre en place un pré-verger
Le pré-verger constitue un système agricole productif unique en son genre qui associe pâturage et production de fruits. Il ménage aussi des paysages identitaires et participe à la culture, notamment au travers des boissons de qualité qu'il génère. Ici, les arbres sont fruitiers et associés au pâturage. Tout est fait pour valoriser les synergies entre l'animal et l'arbre. L'animal contrôle l'herbe et mange les fruits véreux. L'arbre lui fait de l'ombrage sans trop gêner la pousse d'herbe. Et, au final, le paysan est gagnant au travers d'une double récolte. Ces vergers de plein vent, conduits sans pesticides et riches d'une grande diversité variétale, sont à l'origine de boissons de qualité telles que des jus de fruit, cidres ou alcools (calvados, kirsch, etc.). Ce document guidera ceux qui souhaitent mettre en place un pré-verger. Il en indique les différentes étapes (choix du lieu d'implantation, porte-greffe, espacement des arbres, choix des variétés, gestion du pâturage...) et les points de vigilance. Au sommaire : - De quoi parle-t-on ? : Une pratique agroforestière ancestrale mais toujours moderne ; - Contexte ; Le verger traditionnel : un habitat écologique riche ; - Intérêts et points de vigilance : Intérêts agronomiques ; Intérêts socio-économiques ; - Du concept à la technique : Élaborer son projet de plantation ; Le choix du lieu d'implantation du pré-verger ; Gérer le pâturage dans le pré-verger ; - Transformer et vendre du jus de pomme.
Noyers, légumes, petits fruits et élevage : Les atouts de l'agroforesterie
Anna DUPLEIX, AuteurEn 2009, Mickaël Cavalier a acquis 13 hectares dune noyeraie adulte, à Ansouis, dans le Vaucluse. Il a conservé les arbres existants et les a associés à du maraîchage, en rotation avec des céréales et des engrais verts, ainsi quà de lélevage de poules pondeuses au sein de deux parcs tournants, le tout conduit en biodynamie. Des chèvres à la retraite et un troupeau transhumant assurent aussi le défrichage des bois. Cette ferme est engagée dans le réseau Smart, qui recense en France les parcelles qui associent arbres fruitiers et cultures annuelles en agroforesterie.
Sébastien Blache, dans la Drôme : Priorité à la biodiversité
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurInstallé sur 30 hectares dans la Drôme, dont 2.5 en verger, ce producteur biologique cultive la biodiversité. Son verger ne compte pas moins de 10 espèces, avec diverses variétés (anciennes surtout) pour un étalement de la production. Des haies, avec des espèces locales, ont été plantées sur plus de 4 km. Elles contribuent, avec le verger, à limiter lérosion. Linter-rang accueille des cultures et les rotations sont réfléchies pour contribuer à la richesse du milieu (sol, insectes ) et permettre lautonomie alimentaire des animaux présents sur la ferme. Lexploitation compte en effet 120 poules pondeuses et un troupeau ovin de 100 mères avec 3 races, dont des Shropshire qui ne mangent pas les arbres. Tout est fait pour favoriser la faune : création de mares, pose de nichoirs Les interactions positives permises par cette biodiversité sont multiples. Les Shropshire gèrent lenherbement du verger et mangent les fruits au sol, doù une pression moindre des maladies. Ceci est aussi permis par la présence des poules, qui ont contribué à faire disparaître les campagnols. Les oiseaux et chauves-souris sont aussi des auxiliaires utiles. Léquilibre biologique obtenu sur cette exploitation savère un atout, en particulier dans la lutte sanitaire, même si certains dispositifs sont encore nécessaires, comme la confusion sexuelle (contre la tordeuse) ou le traitement au cuivre (limité du fait de la présence de variétés résistantes).
SIVAL : Associer arboriculture et élevage ovin (forum)
Gilles LE GUELLAUT, AuteurLors du forum SIVAL, Arnaud DUFILS de lINRA dAvignon a présenté les aménagements des vergers en association arboriculture/élevage ovin. Cet article explique, dans un premier temps, lintérêt porté sur le pâturage des vergers. Puis, il reprend les différentes possibilités de pâturage, en expliquant les avantages et inconvénients de chacune delles : pâturage temporaire du troupeau dun berger, pâturage temporaire avec troupeau appartenant à larboriculteur et conduite de type pâturage tournant, pâturage permanent avec troupeau (3 à 4 moutons/ha).
Agroforesterie : Investir pour l'avenir
Mareike JAGER, AuteurCombiner arbres et grandes cultures a des effets positifs sur les deux types de cultures et d'importants avantages écologiques. Agridea, en Suisse, a calculé quelle pouvait être la rentabilité d'un système agroforestier en comparant un hectare de cultures bio en rotation avec arbres (50 arbres haute-tige), et sans arbres. Cet essai ainsi que les résultats sont décrits.
Agroforesterie, les pièges à éviter
Xavier DELBECQUE, AuteurLes premières parcelles en agroforesterie viticole ont vu le jour il y a une vingtaine d'années. Cela donne aujourd'hui un recul suffisant pour dégager certains enseignements sur cette pratique et ainsi la perfectionner. Dans cet article, chercheurs et agriculteurs ayant travaillé sur l'implantation d'arbres dans les vignes témoignent. Les principales observations ont permis de mettre en avant : - la nécessité de laisser un certain espace entre les rangs de vignes et les rangs d'arbres, afin d'éviter une concurrence pour l'azote ; - les bénéfices de l'ombre apportée par les arbres sur les vignes, en particulier dans les régions du Sud ; - les objectifs de cette cohabitation d'espèces avant les plantations (ombrage, double production, en fruits ou en bois...).
Agroforesterie en Provence : diffuser des expériences pour développer les connaissances
Lore BLONDEL, AuteurAccompagnés par le Groupement Régional des Civam de la région PACA, un groupe d'agriculteurs se penche, depuis 2011, sur la place de l'arbre à la ferme, en particulier dans le cadre de vergers maraîchers. Depuis 2014, ils prennent part au projet SMART (« Systèmes Mixtes Agroforestiers : pour la création de Références Techniques et économiques »). Installé depuis 2012 dans le Vaucluse, sur la Ferme du Colibri (en AB), Nicolas, qui témoigne dans cet article, conduit un verger maraîcher en agriculture biologique.
Agroforesterie : Les régions plébiscitent ces techniques
Yousri HANNACHI, AuteurDepuis 2015, les régions gèrent elles-mêmes les fonds du 2ème pilier de la PAC, et définissent leur Programme de développement rural (PDR). Pour ce faire, elles peuvent choisir un certain nombre de mesures dans un catalogue proposé par l'Union Européenne. 12 des 22 anciennes régions ont ouvert la mesure 8.2 « Agroforesterie », pour accompagner la mise en place, voire l'entretien, de systèmes agroforestiers. Les projets à échelle territoriale, de type collectif, et répondant à une forte ambition écologique, sont généralement favorisés. Ainsi, dans certaines des régions concernées, les exploitations sur des zones à enjeu environnemental (eau, Natura 2000...) ou en agriculture biologique seront privilégiées pour recevoir les aides financières dédiées. Les conditions généralement requises sont précisées dans cet article (type d'arbres, densité de plantation...).
Arbre et agriculture biologique : Regards de paysans bio de France
Clément GABORIAU, Auteur ; Marion HUREAUX, Auteur ; Loïc LABIDALLE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2016Si lagroforesterie en bio présente des avantages agronomiques, économiques, environnementaux et paysagers, sa mise en place nest pas toujours facile. Ce recueil présente des expériences concrètes en agroforesterie menées par des paysan-ne-s bio du réseau FNAB. Il rassemble : - 11 fermoscopies de producteurs bio du réseau FNAB qui pratiquent lagroforesterie, sur toute la France, et plus particulièrement dans 9 départements (régions Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val-de-Loire, Hauts-de-France, Ile-de-France, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie), avec des informations sur les parcelles ou haies plantées, les avantages et les difficultés rencontrées, les investissements et laccompagnement, ainsi que des conseils pour celles et ceux qui souhaitent se lancer ; - Une présentation de la plateforme TAB (Drôme), site expérimental agroforestier en bio , - Un focus sur une démarche collective du réseau FNAB, avec lABP (Agriculture Biologique en Picardie) ; - Des interviews dexperts : Frédéric Santi, INRA dOrléans, sur la sélection participative des feuillus précieux ; Christian Dupraz, INRA Montpellier, sur les relations entre arbres et cultures annuelles ; Fabien Liagre, dAgroof, bureau détude spécialisé en agroforesterie.
Élever des volailles sous les arbres : témoignage d'un éleveur Nicolas Petit - La Ferme en Coton
Nicolas Petit présente son exploitation située à Auch et composée de 40 ha en agriculture biologique, dont 30 ha en céréales destinées à l'alimentation des animaux. Les deux espèces présentes sont des volailles (poulets, pintades) et des porcs noirs élevés en plein air (40 à 50/an). Les volailles évoluent sur 10 hectares en agroforesterie, en cabanes en bois. La présence d'arbres sur le parcours permet de faire sortir les poulets. Chaque semaine, environ 170 volailles sont vendues en vente directe à la ferme et sur les marchés. Nicolas Petit expose les modifications qui ont eu lieu suite à la mise en place de l'agroforesterie, les différentes étapes qu'il a suivies pour la mettre en place et des conseils pour d'autres agriculteurs. Il explique aussi les intérêts (meilleure répartition de la bande sur l'espace, ce qui entraîne moins de stress et une diminution du parasitisme ; paysage agréable).
Et si l'arbre revenait au coeur des exploitations agricoles ?
Marion VANDENBULCKE, AuteurLassemblée générale 2016 du groupement régional des CIVAM de Provence-Alpes-Côte dAzur s'est tenue sur le thème de lagroforesterie. Lassociation Arbres et Paysages 32 est intervenue et une visite dexploitation en agroforesterie (la Ferme du Colibri en vergers-maraîchage bio gérée par Nicolas Verzotti) a été organisée. Le GR CIVAM PACA est partenaire du projet SMART (Systèmes Mixtes Agroforestiers : création de Références Techniques et économiques). Cet article présente les intérêts de lagroforesterie, son utilisation à l'échelle mondiale et les freins et motivations existant en France. Une interview avec Nicolas Verzotti, double actif, professeur de musique et maraîcher bio dans le Vaucluse, permet de découvrir son système agroforestier vergers-maraîchage diversifié sur 1,5 ha.
Vers l'aménagement d'une parcelle en agroforesterie méditerranéenne
Cette vidéo présente l'expérience de l'EPLEFPA Vert d'Azur d'Antibes qui débute l'aménagement d'une parcelle de 5000 m² en agroforesterie méditerranéenne (arbres fruitiers et maraîchage), avec le soutien du CASDAR "Transition agro-écologique des exploitations et ateliers technologiques de l'enseignement agricole". Odile Quenot et Frank Marino, enseignants, présentent les détails du projet et ses contraintes (un sol sec l'été et humide l'hiver), notamment les types de ligneux qui prendront place sur la parcelle : amandiers, oliviers, grenadiers, avocatiers, agrumes...
Agroforesterie : L'arbre au bénéfice du légume
Frédérique ROSE, AuteurLes expériences d'agroforesterie se développent, notamment en grandes cultures et en élevage. En maraîchage, elles sont encore peu nombreuses, mais certains producteurs se lancent et des projets de recherche en cours devraient leur apporter des références, comme le projet CASDAR SMART, présenté en encart. Denis et Virginie Florès, installés dans le Gard, décrivent leur système dans cet article. En bio depuis 2010, ils ont acheté des parcelles plantées en agroforesterie en 1996 par l'Inra. Ils ont mis en place un système cohérent : - les arbres, grâce à leurs feuilles et à la décomposition des racines, fournissent de la matière organique supplémentaire ; - ils favorisent la présence d'auxiliaires ; - le broyage des branches fournit du BRF pour les planches maraîchères ; - la vente de bois de chauffage apporte un complément de revenu ; - l'ombre permet de limiter l'irrigation ; - l'assolement et les dates de semis sont pensés selon les besoins en ensoleillement des différents légumes cultivés En encart, Laurent Welsh, installé en Haute-Garonne, témoigne également. Pour lui, la plantation d'arbres dans les parcelles de maraîchage de plein champ a été un choix délibéré.
L'agroforesterie, une nouvelle forme d'agriculture
Claude AUBERT, AuteurL'association des plantes avec des arbres (agroforesterie), est une pratique largement utilisée sous les tropiques, depuis des millénaires. Dans la culture dite "à étages" : entre de grands arbres, plantés à grand écartement, sont plantés de plus petits arbres, entre lesquels sont cultivés des légumes, des plantes annuelles ou des céréales. En France, l'INRA de Montpellier a mis en place des expérimentations d'agroforesterie dès la fin des années 1990, avec des résultats très positifs. Un des objectifs, produire plus sur la même surface, a ainsi été atteint dans une expérimentation consistant à cultiver du blé et du colza en rotation entre des rangs de peupliers. Les autres avantages de l'agroforesterie sont multiples : augmentation de la biodiversité, meilleure utilisation du sol et de l'eau, fertilisation du sol par la décomposition des feuilles et l'utilisation du bois de taille broyé, réduction, voire suppression, du ruissellement et de l'érosion, séquestration du carbone dans le sol... En agroforesterie fruitière, des agriculteurs bio ont observé une diminution des attaques de ravageurs et, dans certains cas, de meilleurs rendements des arbres ; pour ceux d'entre eux qui pratiquent la vente directe, la diversification de la production que leur apporte l'agroforesterie fruitière est, de plus, largement appréciée.
Aménagements agroforestiers dans les parcours à volailles de chair
Sophie LUBAC, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Sylvie DARTOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015En élevages biologique et label rouge de volailles de chair, les parcours sont des éléments essentiels. Afin de caractériser les aménagements mis en place, le projet Casdar Parcours a réalisé une enquête auprès des éleveurs concernés dans les grands bassins de production français. Ainsi, une grande diversité de conceptions a pu être mise en évidence. Celles-ci peuvent associer des haies basses, des bosquets, des haies périphériques, des arbres alignés ou isolés Si la dimension productive, pour le bois, les fruits, etc., de ces aménagements est encore peu exploitée, les éleveurs sont très satisfaits de l'impact positif de tels parcours sur le bien-être animal et leur cadre de travail. Une typologie a permis de décrire sept types d'organisations.
Des arbres dans les vignes : Le plein de biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurComme quelques autres viticulteurs, Delphine et Benoît Vinet, en Gironde, ont planté des arbres dans leurs vignes. Leur motivation première était de casser le système monocultural de la viticulture, et ainsi d'atteindre un certain équilibre sur leur domaine. Cette pratique présente d'autres atouts : - elle améliore la fertilité du sol, à condition de ne pas travailler le sol sur les interrangs ; - elle favorise la présence des auxiliaires, notamment les oiseaux et les chauves-souris qui, étant insectivores avant d'être fructivores, participent à la régulation des insectes ravageurs ; - elle permet de diversifier les revenus si des arbres fruitiers sont choisis. En bordure de parcelles, des haies protègent aussi les vignes des vents forts et des gelées tardives. Les Vinet n'ont, pour le moment, pas observé de baisse de rendement ou de qualité de leur production depuis la mise en place des arbres, peut-être parce que ceux-ci ont été plantés après les vignes.
Arbres, haies et bandes végétalisées dans la PAC 2015-2020
Le programme Agr'eau vise à développer la couverture végétale des sols sur le bassin Adour-Garonne grâce à un dispositif pluriannuel d'accompagnement et de communication et un réseau de fermes pilotes. Agr'eau repose sur une démarche transversale, groupée, ouverte à toutes les agricultures. Ce document, issu de ce programme, fait la synthèse des points de réglementation importants concernant les déclarations des surfaces d'intérêt écologique (SIE) : bordures, haies, surfaces agroforestières, arbres champêtres... (règles de comptabilisation et d'admissibilité), dans le contexte de la PAC 2015-2020. Il détaille également les mesures agroenvironnementales et climatiques inscrites dans le second pilier de la PAC.
Christian Guémené : Dans ses champs, les arbres ont pris racine
Antoine BESNARD, Auteur ; Anne-Laure SIMON, AuteurEn Ille-et Vilaine, Christian Guémené, éleveur de bovins lait en AB, a fait le choix de développer l'agroforesterie sur son système. Installé à la suite de ses parents en 1994, il a fait évoluer son exploitation, très centrée alors sur le maïs, vers un système herbager. En 2001, il se convertit à l'AB. Il poursuit l'évolution de son système vers plus d'autonomie et plante des haies bocagères. En 2012, il suit une formation sur l'agroforesterie et décide d'aller plus loin. Il plante alors 110 arbres, constitués d'essences locales, espacés de six mètres, sur une parcelle de deux hectares. Pour lui, l'agroforesterie est une évidence : bien-être animal, atouts pour les parcelles ou encore pour la biodiversité. Déjà, il envisage de planter une seconde parcelle en agroforesterie.
Comment penser et réussir son projet agroforestier ?
Laurie CASTEL, Auteur ; Aubin LAFON, Auteur ; Danièle ORI, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015En agroforesterie, une infinité de combinaisons est imaginable : il est en effet possible d'associer des arbres permettant la production de fruits ou de bois d'uvre ou avec des capacités mellifères , avec des grandes cultures ou des cultures maraîchères , ou encore avec une activité d'élevage. Les principales étapes nécessaires à l'élaboration d'un système agroforestier peuvent toutefois être communes. Elles sont décrites dans cet article : - fixer ses objectifs ; - diagnostiquer son environnement et ses contraintes ; - établir son calendrier de plantation et son plan de financement ; - planter et entretenir les arbres et la bande herbeuse.
Concevoir et expérimenter l'agroforesterie fruitière
En agriculture, les associations d'espèces ont montré leur intérêt pour une meilleure gestion des maladies et des ravageurs. Cela peut aussi concerner les associations agroforestières, auxquelles le projet Vertical s'est intéressé. Celui-ci vise la conception et l'évaluation de systèmes innovants en agriculture biologique associant arbres fruitiers, cultures annuelles et aménagements pour la biodiversité. Sur deux sites pilotes, la plateforme TAB à Etoile-sur-Rhône et le site de la Durette à Avignon, des démarches de co-conception de systèmes agroforestiers ont été éprouvées. Elles ont associé techniciens spécialisés, scientifiques et agriculteurs. Les premiers systèmes ainsi conçus ont été mis en place en 2013 et une nouvelle phase de conception a débuté en 2014.
Dossier - L'agroforesterie en France : panorama
Adeline CADILLON, Auteur ; Aubin LAFON, Auteur ; Yves BACHEVILLIER, Auteur ; ET AL., AuteurL'agriculture biologique s'appuie, entre autres, sur la diversification de ses systèmes de production. Parmi les voies de diversification, l'agroforesterie connaît un essor important, que ce soit en bordure des parcelles ou en plein champ, avec un objectif de production ou non, en association avec des cultures ou de l'élevage Ce dossier dresse un panorama des dynamiques de développement de l'agroforesterie en France. Ces dynamiques sont ensuite illustrées par la présentation de trois projets de recherche sur les systèmes maraîchers-agroforestiers, sur des systèmes innovants en agroforesterie, et sur la place des arbres dans les parcours de volailles. La fermoscopie d'une exploitation de vergers-maraîchers, située dans le Vaucluse, apporte un autre exemple concret d'application de l'agroforesterie.
Expérimentation de systèmes de cultures : Co-conception de systèmes inspirés de l'agroforesterie sur la plate-forme TAB
Baptiste LABEYRIE, Auteur ; Laurie CASTEL, AuteurLa plate-forme TAB (techniques alternatives et biologiques), située sur le site expérimental d'Etoile-sur-Rhône, dans la Drôme, est le siège depuis 2012 d'un travail de recherche sur les systèmes de cultures associées. La démarche mise en place associe plusieurs partenaires issus de différents domaines : agronomie, écologie, socio-économie. Ensemble, ils conçoivent, lors d'ateliers de travail, des systèmes innovants associant grandes cultures et arbres fruitiers. Cette démarche de conception est explicitée dans cet article.
La Ferme du Colibri : un verger-maraîcher pour plus d'autonomie
Professeur de musique de formation, Nicolas Verzotti s'est installé en agriculture au Thor, dans le Vaucluse. Rapidement, il a mis en place des aménagements agroforestiers. Les arbres ont d'abord été pour lui un moyen de mieux structurer ses sols sableux mais ont ensuite joué d'autres rôles, notamment un effet brise-vent pour les cultures maraîchères associées. Dans cette fermoscopie, le choix des différentes espèces implantées est explicité. Un petit élevage de volailles de chair complète le dispositif, probablement bientôt rejoint par des moutons et des cochons. Nicolas Verzotti est à la recherche d'autonomie pour sa ferme, de la production des plants et des arbres à la commercialisation.
Haute-Normandie : L'expérimentation agroforestière, un outil agro-écologique
Marc LEGRAS, AuteurEn Haute-Normandie, le lycée agricole de Neubourg (Eure) expérimente l'agroforesterie depuis quatre ans. Objectif : élaborer un programme régional de développement de l'agroforesterie, conseiller les agriculteurs dans leurs projets d'installation future, former les jeunes de l'enseignement agricole et compléter les connaissances sur les impacts de cette pratique sur l'état biologique du sol. Car les références existantes sur l'agroforesterie viennent surtout des sols du Sud de la France. Peut-on concilier aussi performance économique et environnementale en Haute Normandie ? C'est ce que les projets en cours, menés par de nombreux organismes - AGROOF, Esitpa, Chambre d'agriculture... - nous révéleront bientôt.
Mieux connaître les systèmes associant fruitiers et cultures annuelles
Le projet Smart (pour Systèmes Mixtes Agroforestiers : Références Techniques et économiques) réunit, entre 2014 et 2016, une quinzaine de partenaires du nord, du sud-ouest et du sud-est de la France. Son objectif : produire des connaissances et créer de l'échange autour des systèmes agroforestiers de type verger-maraîcher. Pour cela, un questionnaire en ligne a permis de recenser les fermes ayant de telles pratiques. Les agriculteurs ont été interrogés sur les niveaux de performances agronomique, économique et environnementale de leurs parcelles. Des outils permettront, par la suite, de suivre l'évolution de ces performances. Par ailleurs, un travail en collaboration avec des sociologues a porté sur la satisfaction des agriculteurs vis-à-vis de tels systèmes. Leurs principaux objectifs sont l'augmentation de la biodiversité, la diversification de la production, l'esthétique paysagère, ou encore le confort du travail à l'ombre. Les agriculteurs semblent intéressés par la mise en réseau initiée par ce projet et souhaitent la faire perdurer.
Panorama et dynamique de développement de l'agroforesterie
Si produire sous les arbres n'a rien d'innovant, les politiques agricoles d'après-guerre ont peu à peu engendré une relative disparition des arbres des systèmes agricoles. Aujourd'hui, ils font l'objet d'un nouvel engouement. Plusieurs travaux de recherche et expériences ont en effet permis de démontrer ou valider les intérêts de leur présence dans et autour des parcelles cultivées : économiques, environnementaux, territoriales, agronomiques et en termes de productivité
Plan de développement de l'agroforesterie : Pour le développement et la gestion durable de tous les systèmes agroforestiers
Dans le cadre du projet agro-écologique lancé en 2012 par le ministère de l'Agriculture, un plan de développement de l'agroforesterie a ensuite été élaboré, par le même ministère. Il doit permettre de couvrir l'ensemble du champ utile à son développement et de gérer durablement toutes les formes d'agroforesterie, sur tout le territoire et dans les différents systèmes agricoles. La définition et les pratiques de l'agroforesterie sont rappelées. L'intérêt agronomique et environnemental de l'agroforesterie est souligné : production de bois et de fourrage, lutte contre l'érosion, régulations microclimatiques et hydriques, stockage du carbone, fixation d'azote, résilience au changement, etc. Le document décrit les 5 axes identifiés pour dynamiser l'agroforesterie sur la période 2015-2020 : - Axe 1 : Mieux connaître la diversité des systèmes agroforestiers et leur fonctionnement ; - Axe 2 : Améliorer le cadre réglementaire et juridique et renforcer les appuis financiers ; - Axe 3 : Développer le conseil, la formation et la promotion de l'agroforesterie ; - Axe 4 : Améliorer la valorisation économique des productions de l'agroforesterie de manière durable ; - Axe 5 : Promouvoir et diffuser l'agroforesterie à l'international. Pour chacun des axes, les problématiques particulières et les actions à mettre en place sont formulées. Afin d'assurer un suivi et une évaluation de la mise en uvre des actions du plan, un comité de pilotage a été constitué.
Promotion des systèmes agroforestiers : Propositions pour un plan d'actions en faveur de l'arbre et de la haie associés aux productions agricoles
Par agroforesterie, sont désignées généralement des plantations d'alignements d'arbres d'essence forestière. Mais, cette pratique est une forme particulière, très récente, de pratiques anciennes associant l'arbre, les cultures et l'élevage, représentées en majorité par les formes bocagères, qui contribuent à la grande diversité des paysages ruraux français. A partir du XIXème siècle, les deux métiers d'agriculteur et de forestier se sont peu à peu opposés, et l'agriculteur a eu tendance à considérer l'arbre comme un concurrent des cultures. Le recul de l'arbre s'est dès lors accéléré, sous l'effet des opérations de remembrement, de la mécanisation, de la simplification des assolements et des pratiques culturales exigeantes en intrants. Aujourd'hui, l'agroforesterie apparaît comme une des clés du projet agroécologique. En effet, l'arbre et la haie peuvent contribuer à la performance non seulement écologique, mais également économique des exploitations agricoles. La filière recherche-développement se mobilise progressivement en faveur de l'agroforesterie, au niveau national comme au niveau européen. Dans ce rapport, la mission du Conseil Général de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Espaces ruraux présente l'agroforesterie, en dresse un état des lieux, passe en revue des expériences internationales, dont celle de la Chine, seul pays à avoir développé l'agroforesterie sur des surfaces importantes, et propose un plan d'actions en 12 points.
Recherche et expérimentation : Projet SMART : retour sur la journée d'information du 8 décembre
FNAB, AuteurLe 8 décembre dernier, l'AFAF (Association Française d'Agroforesterie) et le GABB 32 (Groupement des Agriculteurs Biologiques et Biodynamiques du Gers) ont animé une journée régionale d'information sur le projet CASDAR SMART (2014-2016), destiné aux agriculteurs qui associent maraîchage et agroforesterie fruitière sur une même parcelle. Une centaine de participants ont ainsi pu s'informer, échanger et partager leurs expériences sur le fonctionnement des agro-écosystèmes maraîchers et arboricoles.
Réintégrer l'arbre dans les systèmes agricoles : Pour diversifier la production et renforcer les écosystèmes
Sur une exploitation agricole, les éléments arborés peuvent être apportés de deux manières : en bordure (haies) ou en plein champ (agroforesterie). Cette fiche présente un état des lieux des surfaces concernées en France et les perspectives de développement. Un bilan technico-économique et environnemental de ces pratiques est proposé. Les incitations à la plantation à travers les politiques nationales et européennes sont, par ailleurs, présentées. Cette fiche appartient à une série de dix fiches, éditées par l'ADEME et intitulées « Agriculture & Environnement : Des pratiques clefs pour la préservation du climat, des sols et de l'air, et les économies d'énergie ».
Un verger aux multiples fonctions
Sylvie MONTAHUT, AuteurLe verger moderne, basé sur une seule espèce fruitière et un nombre limité de variétés, est une conception récente. Ce modèle d'arboriculture, développé sur des grandes surfaces, a conduit à une perte importante de biodiversité et à un besoin accru de solutions pour la protection des plantes. Aujourd'hui, l'idée de revenir à des systèmes plus complexes et plus diversifiés se développe. L'agroforesterie, qui intègre la plantation d'arbres dans les parcelles cultivées ou les pâturages, compte de plus en plus d'adeptes, en particulier en verger-maraîchage. Evelyne Leterme, du Conservatoire végétal d'Aquitaine, a présenté, lors des rencontres techniques sur l'agroforesterie maraîchère, dans le cadre du projet SMART, au mois de décembre 2014, le système de verger linéaire autonome. L'article décrit la mise en place technique de ce système, dont le bon fonctionnement dépendra du choix des espèces végétales arbustives et de celles des variétés fruitières, ainsi que d'une bonne maîtrise des techniques de production et de la taille. Les avantages du verger linéaire inséré dans un modèle maraîcher sont nombreux : les arbres réduisent les phénomènes d'érosion en jouant le rôle de haies, procurent des réserves importantes de biodiversité, jouent un rôle de régulation climatique, assurent (du fait du rabattage régulier de l'étage arbustif) un apport de matière organique et améliorent la vie microbienne du sol...
Agroforesterie : des parcours arborés pour les volailles
Elsa EBRARD, AuteurLa France est actuellement le premier producteur européen de volailles sur parcours. Et la plupart des labels demandent de conduire les élevages en systèmes agroforestiers, soit des systèmes où existent des arbres, des cultures et/ou de l'élevage. Les avantages sont nombreux : abri du vent, de la pluie, du soleil pour les volailles, diminution de la pression de piétinement sur la parcelle, frein aux courants d'air près de bâtiments, meilleure occupation du parcours (donc de la répartition des déjections)... A ces avantages, s'ajoutent ceux liés à l'écologie de l'arbre : recyclage des éléments minéraux, protection contre l'érosion (grâce entre autres à la litière de feuilles), stockage du carbone... Mais aussi, avantages économiques liés à l'arbre : essence précieuse, production de bois ou de fruits... Et les avantages liés aux synergies de ces systèmes : par exemple, les volailles peuvent lutter avantageusement contre certains ravageurs des arbres. Dans les coopératives " Les poulets fermiers de Loué ", les parcours sont généralement arborés et un aménagement minimum a été défini dans le cahier des charges.
Comment l'agroforesterie protégera l'eau potable de Paris
Fabien LIAGRE, Auteur ; Antoine MARIN, Auteur ; Juliette WILLER, Auteur ; ET AL., AuteurLa Régie Eau de Paris, la coopérative Agroof et l'Institut Lasalle Beauvais souhaitent mettre en place de l'agroforesterie sur des bassins alimentant 30 à 40 % des franciliens en eau potable. L'objectif est de réduire les taux de nitrates et de résidus de pesticides. Le mélange des arbres et des cultures peut réduire significativement la lixiviation des nitrates car les racines profondes des arbres peuvent capter une partie de l'azote minéral qui aurait échappé aux cultures annuelles. Le projet comporte une phase de diagnostic de territoire et des actions de sensibilisation auprès des agriculteurs. Les zones les plus vulnérables ont ainsi pu être identifiées, elles feront l'objet d'un plan d'action agricole. Des concertations en petits groupes entre producteurs permettent d'affiner les aménagements possibles et acceptables par tous.
Des légumes et des animaux dans les vergers ! Intérêts et perspectives de l'agroforesterie fruitière
Julien RONZON, Auteur ; GRAB, AuteurAssocier arbres fruitiers, légumes et animaux (agroforesterie fruitière) peut être intéressant à divers niveaux : diversifier la production (atout pour la vente directe), favoriser la régulation naturelle, les moyens de lutte agro-écologique, renforcer l'autonomie en intrants, en eau Des témoignages d'agriculteurs en agroforesterie sont présentés, ainsi que les grands axes de recherche du GRAB dans ce domaine. Enfin, un projet CasDar, projet SMART, est en cours au niveau national sur cette thématique. Il prévoit une enquête nationale afin d'identifier, puis d'étudier les systèmes agricoles en agroforesterie en France. Le questionnaire d'enquête à destination des agriculteurs en agroforesterie est téléchargeable en ligne.
Des légumes et des animaux dans les vergers ! Intérêts et perspectives de l'agroforesterie fruitière
Julien RONZON, Auteur ; Catherine MAZOLLIER, AuteurSur une exploitation agricole, l'association d'arbres fruitiers, de légumes et d'animaux, comme les volailles par exemple (là où ils ne causeront pas de dégâts sur les cultures), peut présenter divers avantages : diversification des productions, plus grande régulation naturelle, plus grande autonomie vis-à-vis des ressources disponibles, etc. Trois expériences sont rapportées dans cet article : celles de deux agriculteurs installés en Isère et dans le Vaucluse, et celle du GRAB d'Avignon. Le projet Casdar SMART, associant de nombreux partenaires, vise à évaluer les performances agronomiques de telles associations.
Quantifying biological nitrogen fixation of agroforestry shrub species using 15N dilution techniques under greenhouse conditions
G. ISSAH, Auteur ; A. A. KIMARO, Auteur ; Khaled KORTAS, AuteurEn saskatchewan, des arbres et arbustes fixateurs d'azote tels que la shépherdie argentée (Shepherdia argentea), le caraganier de sibérie (Caragana arborescens) et l'argousier (Hippophae rhamnoides) sont parfois incorporés dans des systèmes de production. Leur fixation d'azote n'avait toutefois jamais été quantifiée. Des expériences ont été réalisées pour quantifier la fixation d'azote en utilisant les méthodes basée sur l'abondance de l'isotope naturel 15N et la dilution de 15N. Chez la shéperdie argentée, 64% de l'azote mesuré dans les tissus végétaux était dérivé de l'atmosphère, et les arbustes ont fixé en moyenne 0,89 g de N/m², ce qui correspond à 16 kg N /ha par année. Le caraganier a obtenu 62% de son azote de l'atmosphère et a fixé de 1,14 à 4,12 g de N / m², ce qui correspond à 15 à 73 kg N /ha par année. Dans l'argousier, 72% de l'azote mesuré était dérivé de l'air, et il a fixé de 0,85 à 3,77 g N /ha, ce qui correspond à 11 à 67 kg N /ha par année. Les quantités d'azote fixé étaient assez variables en raison de la variabilité importante de la production de biomasse entre les deux méthodes expérimentales. Les quantités substantielles d'azote pouvant être fixé par ces espèces indique qu'elles ont le potentiel d'apporter une contribution à l'équilibre d'azote des systèmes dans lesquels ils sont intégrés.
Viticulteurs passionnés par les arbres
Claudine GALBRUN, AuteurPatrick Dubos est viticulteur dans le Gers et a une seconde passion : les paysages. Ainsi, il a mis en place une forme encore rare d'agroforesterie en plantant, en 2007, des arbres (cormiers, poiriers et alisiers) dans un hectare de vignes. Un rang d'arbres, d'espèces mélangées mais locales, est planté tous les six rangs de vignes. A ce jour, les effets sont peu visibles sur les vignes. La principale contrainte est de devoir tailler les arbres, afin de permettre le passage du matériel, alors que Patrick Dubos aurait souhaité qu'ils gardent leur port naturel. Par ailleurs, le viticulteur a observé une légère baisse de rendement, mais celle-ci reste acceptable étant donné la petite surface concernée. L'agroforesterie dans les vignes étant encore peu développée, ce critère de production ne peut être mis en avant pour mieux valoriser le vin produit sur ces parcelles. Face à l'intérêt d'autres vignerons, les professionnels du Sud-ouest (IFV, Arbres et paysages 32, Cesbio et Vitinnov) pourraient développer prochainement un projet de recherche sur les arbres dans les vignes.
Agroforesterie : des arbres champêtres... et des couverts végétaux pour les abeilles
Le déclin des populations d'abeilles, observé depuis une trentaine d'années, inquiète et s'expliquerait notamment, d'après les recherches, par l'intensification de l'agriculture et la simplification des paysages. Le terme d'agroforesterie est utilisé ici pour décrire les associations d'arbres avec des cultures, mais comprend également tous les aménagements du paysage, comme les haies, les bosquets Ainsi, cette agroforesterie diversifiée peut fournir un pool d'essences variées, favorable à la présence des abeilles. Les différentes espèces sont capables de fournir des ressources et des habitats variés, aux disponibilités étalées dans le temps. Cette diversité doit se raisonner à l'échelle de l'exploitation, mais surtout à l'échelle du territoire, les abeilles pouvant butiner dans un rayon de 1257 ha. Au-delà des strates herbacées et arborées, la présence de points d'eau apparaît aussi comme un élément du paysage nécessaire au maintien des populations d'abeilles.
L'agroforesterie en pratique : Des points clé pour réfléchir son projet
Le 16 mai 2013, à Villarceaux, des agriculteurs, des agronomes, des agroforestiers se sont réunis pour évoquer le vaste sujet de l'agroforesterie. Cette journée a été l'occasion d'échanger sur les savoirs scientifiques et les pratiques que mobilise l'agroforesterie... Des enseignements utiles ont été retenus. Présentation des points clé (avec l'appui de sources bibliographiques) : - Ce qu'il faut savoir avant de se lancer : Le statut juridique des terres à préciser ; Du temps de travail à prévoir sur l'exploitation ; - Estimer la rentabilité d'un projet agroforestier : Des aides à mobiliser ; Un retour sur investissement avec les années de récolte de bois ; - Choisir des arbres adaptés à ses conditions pédoclimatiques : Une espèce adaptée au sol ; Une espèce adaptée au climat ; - Veiller à une bonne implantation des arbres : Une bonne orientation des lignes d'arbres pour limiter la concurrence ; Une protection des arbres impérative ; - Un bon entretien pour un bois de qualité.
Agroforesterie : Retour sur la journée Innov'action 2013
Florence LETAILLEUR, AuteurLes Chambres d'agriculture des Pays de la Loire ont organisé, le 13 juin 2013, une journée Innov'action consacrée à l'agroforesterie. Ainsi, plus de 70 agriculteurs et techniciens se sont rendus en Charente-Maritime, sur l'exploitation de Claude Jollet, l'un des pionniers de ce type de système. Sur les 158 ha qu'il cultive, 55 ha sont conduits en agroforesterie, dont une partie en agriculture biologique. Noyers à fruits, noyers à bois et merisiers y côtoient céréales d'hiver et prairies. L'agriculteur a présenté les atouts et contraintes de son système agroforestier : utilisation de l'eau et des éléments minéraux présents en profondeur par les arbres et restitution des minéraux aux cultures associées, lutte contre l'érosion mais baisse des rendements après 20 ans de culture, en lien avec des densités de plantation des arbres trop importantes (70 à 100 arbres/ha). Aujourd'hui, les préconisations ne dépassent pas 40 à 50 arbres/ha. Selon Claude Jollet, cette erreur est liée à son statut de pionnier, et aux manques de références disponibles à l'époque de son installation.