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Associations between measures of socio-economic position and sustainable dietary patterns in the NutriNet-Santé study
Julia BAUDRY, Auteur ; Benjamin ALLES, Auteur ; Brigitte LANGEVIN, Auteur ; ET AL., AuteurÀ partir de données issues de la cohorte NutriNet-Santé, les liens entre le niveau de durabilité des régimes alimentaires et les positions socio-économiques des consommateurs ont été étudiés. L'échantillon comptait plus de 29 000 personnes, en France. Le niveau de durabilité de l'alimentation a été évalué à partir de composantes nutritionnelles, environnementales et culturelles ; celui de la position socio-économique à partir de l'éducation, du revenu du ménage et du statut professionnel. Globalement, les ménages ayant les régimes les plus durables ont un niveau de vie légèrement plus élevé, et des apports alimentaires moins riches en énergie et en produits d'origine animale. Leur niveau d'éducation est aussi supérieur. De fait, les ouvriers et les employés ont alors un indice d'alimentation durable inférieur à celui des professions intermédiaires. Les participants ayant les revenus les plus faibles par rapport aux plus élevés avaient un sous-score environnemental plus élevé mais un sous-score socioculturel plus faible, tandis que les résultats étaient moins marqués pour le statut professionnel. Les auteurs de cette étude concluent sur la nécessité de promouvoir des régimes alimentaires durables à moindre coût pour en permettre l'accès au plus grand nombre.
Durabilité en légumes de plein champ : Comment gérer la crise ?
Julie LEROY, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; Morgane TOPART, Auteur ; ET AL., AuteurEn Hauts-de-France, les partenaires du projet VivLéBio2 (2020-2024) analysent la crise actuelle, notamment en légumes bio, liée à linflation, au changement des priorités budgétaires des consommateurs, aux surmarges sur les produits bio ou encore au déréférencement des produits bio dans certaines enseignes. Ils font également le point sur les leviers mobilisables au niveau de lexploitation pour limiter les impacts de la crise. Il sagit, tout dabord, de bien concevoir son système, et notamment sa rotation, pour gérer le salissement, la fertilisation et la prévention des maladies/ravageurs, et de bien respecter les délais de retour des cultures sur une même parcelle Une montée en compétences techniques est indispensable pour limiter les déclassements et les pertes économiques. Des échanges à léchelle de la filière sont importants pour choisir des variétés adaptées aux besoins de la filière, mais aussi pour communiquer sur les contraintes de production. Les investissements doivent également être réfléchis pour diminuer leur coût (achat collectif, matériel polyvalent ). Le choix de lirrigation est particulièrement à peser, dans un contexte où les tensions seront sans doute croissantes autour de leau. Une bonne gestion des salariés est aussi une clé de réussite. De plus, il semble pertinent dintégrer une « provision pour risques » dans les coûts de production.
Faire vivre le partenariat dans un projet européen
Loan Pascale JÉRÔME, AuteurLe projet ACSA2, pour "Approches Complémentaires en Santé Animale", soutenu par la région Bourgogne-Franche-Comté dans le cadre des appels à projets Partenariat Européen d'Innovation (PEI), réunit, depuis 2021, une douzaine de partenaires, dont l'ITAB et Interbio Franche-Comté. Outre ses deux axes de travail plus techniques qui sont d'accompagner des éleveurs de Franche-Comté pour atteindre un équilibre santé animale par l'approche globale et de sécuriser l'utilisation des soins alternatifs aux traitements médicamenteux, ce projet porte une attention toute particulière à la bonne collaboration entre ses partenaires. Pour ce faire, l'équipe-projet a bénéficié de l'accompagnement de l'association Trame. Un retour d'expériences sur cet aspect est proposé dans cet article.
Les projets, consortia et thèses financés par le métaprogramme METABIO Période 2020-2023
Depuis 2019, INRAE a mis en place des programmes transversaux de recherche, appelés « métaprogrammes », afin de répondre aux enjeux scientifiques et sociétaux de demain de manière interdisciplinaire. Le métaprogramme « Changement d'échelle de l'agriculture biologique » explore l'hypothèse où l'offre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires, dans le but d'anticiper les conséquences et d'accompagner le déploiement de systèmes agri-alimentaires biologiques. Ce document présente les travaux réalisés ou en cours de réalisation (projets, consortia, thèses...), autour des axes de recherche suivants : - Axe 1 : Les conditions pour une transition à grande échelle de l'agriculture biologique et son accompagnement ; - Axe 2 : Les ressources à mobiliser pour produire suffisamment et durablement en AB ; - Axe 3 : Transformation, conservation et qualités des produits bio/issus de l'AB ; - Axe 4 : Coexistence des systèmes/modèles de production, au sein de l'AB et avec les autres agricultures. Les projets présentés sont : Clinorg, Typobio, Agribioleg, Multifunk, Origami, Biodet, Biosylf, Ecosyat, Entail, Lapoésie, Microvarior, Pacon, Selbiodom, Incubio, Breeding, Organic 4 organic, Plan Health 2.0, Bee for bio, Dis-bio, IndiaBio, Innov'Co, Intab, Isobio, Sourcen, Synbiose, Végétruies, Vinobio.
Recherche-expérimentation en Pays de la Loire : Bilan de 100 projets menés en 7 ans
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe 7 février 2023, le pôle bio des Chambres dagriculture des Pays de la Loire organisait une journée de restitution des travaux de recherche-expérimentation en AB conduits de 2016 à 2022. Sur ces 7 années, 100 projets de recherche appliquée dédiés à la bio ont été menés, financés par la Région, lÉtat, lUnion Européenne ou encore les Agences de leau, impliquant quelques 27 partenaires, dont une majorité dorganismes agricoles, et visant, pour beaucoup, à « concevoir des solutions pertinentes, techniques avec une efficience économique, rapidement diffusables ». Les travaux sur lélevage, puis, sur les grandes cultures prédominent, suivis du maraîchage, de larboriculture et de la viticulture. Nombre des projets répertoriés sont aussi interfilières et les thématiques abordées sont très diverses : la gestion des bioagresseurs, l'autonomie alimentaire des élevages, la réduction des intrants, le besoin de références technico-économiques et, bien sûr, ladaptation au changement climatique, avec lenjeu de la gestion de leau ou de lautonomie dans toutes ses dimensions comme facteur de résilience. Parmi ces thèmes, certains semblent clés pour lavenir, comme lautonomie, la complémentarité des systèmes ou encore la question du bouclage des cycles en lien avec la fertilité des sols. Cette journée a aussi permis de mettre en avant lenjeu de la valorisation des connaissances, de louverture (lAB ne doit pas rester en entre-soi) et de limportance dune bio exemplaire dans le contexte actuel de crise.
Synthesis report of the IPCC sixth assessment report (AR6) : Summary for Policymakers
Hoesung LEE, Auteur ; Katherine CALVIN, Auteur ; Dipak DASGUPTA, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2023Ce document est une synthèse du sixième rapport du GIEC sur l'état des connaissances relatives au changement climatique, ses impacts et risques, son atténuation et l'adaptation à celui-ci. Destinée en particulier aux décideurs politiques, cette synthèse se structure autour de trois grandes parties : - la situation et les tendances actuelles (le réchauffement observé et ses causes, les changements et les impacts observés, les progrès actuels et les lacunes en matière d'adaptation et d'atténuation) ; - les changements climatiques à venir, les impacts et les risques, les réponses à long terme et leurs limites... ; - les réponses à court terme (l'urgence d'une action climatique, ses avantages, les options d'adaptation et d'atténuation pour différents systèmes, notamment la santé et l'alimentation, les synergies avec le développement durable...).
Actes des conférences : La Terre est Notre Métier : Le Salon agricole de la bio : 21 & 22 septembre 2022
Ce document restitue 35 des conférences qui se sont déroulées lors du salon "La Terre est Notre Métier", en septembre 2022, en Bretagne. Les interventions ont porté sur les thématiques suivantes : - Transition écologique et agricole (biodiversité, robotique, arbres fourragers, sécurité alimentaire, changement climatique) ; - Développement (intrants controversés, fertilité des sols, séchage en PPAM et chanvre ) ; - Production animale (croisement en élevage laitier, polyélevage, alimentation 100% bio en monogastriques, castration chez le porc, parasitisme en caprins, fin de lépointage en poules bio ) ; - Production végétale « grandes cultures » (diversification, légumineuses à graines en alimentation humaine, couverts végétaux, stockage de carbone); - Production végétale « maraîchage » (fertilité des sols, microfermes, gestion de leau, PPAM bio, semences potagères) ; - Autres productions (viticulture, nouvelle réglementation, abeilles) ; - Filières de commercialisation (label + Fnab, affichage environnemental, filière lait bio).
Alternatives aux intrants controversés en productions végétales et en élevage biologique - Résultats des projets européens Organic-PLUS et RELACS : Alternatives à lutilisation de tourbe, de paillages plastiques, de fertilisants issus de matière organique non bio, dantibiotiques
Ce diaporama présente une partie des résultats obtenus dans le cadre des projets européens Organic-PLUS et RELACS. Ces deux projets (2018-2022) visaient à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ), afin de tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio. Cette présentation se concentre sur les résultats obtenus dans Organic-PLUS sur le volet « sol » (alternatives aux effluents d'élevage non bio comme fertilisants, à la tourbe comme support de culture, au paillage plastique pour contrôler les adventices) et sur le volet « élevage » (alternatives aux antibiotiques et antiparasitaires chimiques, à la paille conventionnelle comme litière et aux vitamines de synthèse dans les rations). Les résultats obtenus par le projet RELACS viennent compléter cette partie sur lélevage. Ainsi, ce diaporama détaille, dans une première partie, les essais réalisés avec : 1 - un extrudeur de bois (visant à créer des fibres végétales utilisables comme supports de culture alternatifs à la tourbe, mulch végétal alternatif au paillage plastique et litière alternative à la paille conventionnelle) ; 2 - différents composts (comme alternatives à la tourbe) ; 3 - différentes matières fertilisantes issues de sources non controversées (origine urbaine, végan ou issues de l'agro-alimentaire) ; 4 - un nouveau type de plastique biodégradable et différents mulchs (comme alternatives aux paillages plastiques). Dans une seconde partie, il présente : 1 - un état des lieux de lutilisation des intrants controversés par les éleveurs bio français ; 2 - les différents essais mis en place par Organic-PLUS pour trouver des alternatives (avec un focus sur deux essais : leffet antibactérien dhuiles essentielles et une alimentation riche en tanins pour limiter la coccidiose chez les agneaux) ; 3 les résultats obtenus par RELACS pour trouver des alternatives aux antibiotiques pour gérer les mammites chez les vaches laitières.
Les dossiers d'Agropolis International n° 26 : Transformations agroécologiques pour des systèmes alimentaires durables
K. ATTA-KRAH, Auteur ; J.-L. CHOTTE, Auteur ; C. GASCUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTPELLIER (Avenue Agropolis, 34 394, FRANCE) : AGROPOLIS INTERNATIONAL | 2022Les questions urgentes de la transformation agroécologique allant vers des systèmes agroalimentaires durables ont conduit plus de 500 scientifiques (Cirad, CGIAR, INRAE et IRD), français et étrangers, à collaborer pour réaliser cette publication. Les auteurs mettent ainsi leur expertise au service des décisionnaires politiques, des services de vulgarisation, des ONG et des associations agricoles engagés dans la promotion de la transition agroécologique. Ce document présente des approches systémiques et transdisciplinaires de la recherche agricole, tenant compte de la multitude de liens qui existent entre l'agriculture, les systèmes alimentaires, les systèmes terrestres et aquatiques. Les actions publiques nécessaires sont aussi variées que la diversité des contextes et des besoins des systèmes alimentaires. La transition devra donc être coordonnée pour améliorer lenvironnement, construire un système alimentaire équitable, participatif et juste. Ce document se décline en trois parties : 1 - Agroécosystèmes ; 2 - Systèmes alimentaires ; - Processus-clés, méthodes et outils pour l'agroécologie.
Inrae au Salon de l'agriculture : Métabio explore le changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2019, Inrae lançait Métabio, un métaprogramme de recherche, transversal et interdisciplinaire, dédié au changement déchelle de la bio, cette agriculture étant portée par la demande sociétale et par les politiques publiques. Dans le cadre du dernier Salon de lagriculture, Inrae présentait ce programme et, à cette même occasion, le chercheur Marc Benoit revenait sur la nécessité de reconsidérer la place de lélevage. En effet, la bio présente de nombreux avantages et services mais sous-entend une productivité un peu réduite, liée à une moindre intensification et notamment à linterdiction des intrants chimiques. Face à cela, divers leviers sont possibles à léchelle de la planète : maîtriser la démographie, limiter les pertes et les gaspillages, réduire les autres utilisations de terres infrastructures, énergie -, augmenter les surfaces cultivées, adapter les régimes alimentaires et assurer une productivité suffisante des surfaces agricoles. Sur ce dernier point, la diversification des productions, en associant plus l'élevage et les cultures, est un point-clé. Cela sous-entend de revoir la carte de la production agricole en France. Par ailleurs, réduire la part de protéines animales dans le régime alimentaire des humains est aussi un levier très important, tout en maintenant un élevage à une part optimale et en produisant sans compétition entre alimentation humaine et alimentation animale. Ceci donne alors une place particulière aux ruminants, capables de valoriser lherbe. Or, ces éléments sous-entendent dimportants changements, aussi bien au niveau de la production que des systèmes de transformation et de distribution des aliments. Réfléchir et travailler alors à léchelle des territoires est crucial pour appréhender les grands enjeux (souveraineté alimentaire, valeur ajoutée, environnement, aspects sociaux ) et mettre en uvre la transition.
Légumes industrie bio : Limportance du désherbage mécanique
Clara GUEGUEN, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, AuteurUn projet de recherche (ILICO, Introduction de Légumes Industries dans les systèmes Céréaliers bio de l'Ouest) a été mis en place par le réseau GAB-FRAB Bretagne afin dacquérir des références technico-économiques et de comparer différents itinéraires techniques pour des cultures de légumes industrie bio. Cet article fait le point sur les résultats des expérimentations relatives au désherbage mécanique en pré-levée sur haricots verts. Il apparaît que le désherbage en prélevée nest pas toujours efficace, voire peut avoir parfois un impact négatif. La dernière année dessai permettra de confirmer les tendances observées et de formaliser des règles de décision pour juger de lutilité ou non dun passage en prélevée selon la date de semis et le contexte pédoclimatique.
On-Farm Experimentation : Un projet mondial d'innovation à la ferme
TRAVAUX ET INNOVATIONS, Auteur ; INRAE, AuteurLes agriculteurs, sur leurs fermes, peuvent être à l'origine d'innovations, de recherches, qui leur permettent de répondre à certaines questions qu'ils se posent ou de mieux faire face à une situation donnée. Le mouvement mondial "On-Farm Experimentation", qui s'appuie sur six principes fondateurs, associe des chercheurs et des agriculteurs (environ 30 000 dans le monde à ce jour). Ces derniers sont invités à coconstruire de nouvelles formes d'expérimentations et d'innovations dans une optique de transition agroécologique et digitale. Ici, l'expérimentation est considérée comme un outil pour la création de savoirs locaux.
PSDR4 Repro-Innov - Réorganisations productives et innovantes dans les filières agri-alimentaires
Pierre TRIBOULET, Auteur ; Charlène ARNAUD, Auteur ; Pascale CHÂTEAU-TERRISSE, Auteur ; ET AL., AuteurConduit dans le cadre du programme PSDR4, le projet Repro-Innov s'est penché sur le potentiel d'innovation et de création de valeur ajoutée du secteur agri-alimentaire en région Occitanie, région dans laquelle ce secteur économique a un poids particulièrement important. À travers différentes études quantitatives et qualitatives s'intéressant à l'ensemble de la chaîne, de la recherche-développement à la consommation, l'objectif était d'identifier et de mieux comprendre les processus de réorganisation et les dynamiques d'innovation, dans un contexte où les dimensions environnementales et sociales sont de plus en plus prégnantes. Les travaux ont été menés sur trois grandes thématiques : - L'évolution des profils d'exploitation agricole (réorganisations productives) ; - L'agriculture biologique et son développement, aussi bien au niveau de la production que de la consommation ; - Les dynamiques d'innovation dans les espaces ruraux et les villes moyennes. Les principaux résultats sont présentés dans cet article. Du côté de la consommation de produits biologiques, les impacts environnementaux et sur la santé ont été caractérisés par circuits de distribution. Du côté de la production, l'étude s'est intéressée plus particulièrement à la dynamique en uvre dans le département du Gers. Le développement de l'AB y est tout d'abord dû au dynamisme des agriculteurs eux-mêmes, suivis ensuite par les autres acteurs économiques et par les acteurs publics et institutionnels.
Rapport d'activités 2021
En cette période où la crise sanitaire et le conflit russo-ukrainien confirment la fragilité des systèmes agricoles et alimentaires français, la Présidente de l'Institut rappelle la nécessité de s'engager vers un système de production soutenable et durable est indispensable. Dans ce rapport d'activités 2021, l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) présente les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent. Ces travaux s'articulent autour de trois axes : 1 - Axe AGRI : Développer des systèmes agricoles bio diversifiés, résilients et durables : Renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production en polyculture-élevage ; - Renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production végétale ; - Mobiliser les ressources génétiques et leur biodiversité ; - Maîtriser l'utilisation des intrants pour plus de durabilité ; 2 - Axe ALIM : Développer des systèmes alimentaires bio et durables pour des produits sûrs, sains, bons et accessibles ; 3 - Axe SOCIETE : Accompagner les transitions en mobilisant l'intelligence collective : Placer l'AB au cur des systèmes alimentaires pour accompagner les transitions socio-écologiques.
Coexistence et confrontation des modèles agricoles et alimentaires : Un nouveau paradigme du développement territorial ?
Pierre GASSELIN, Auteur ; Sylvie LARDON, Auteur ; Claire CERDAN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021De nouveaux modèles agricoles et alimentaires se déploient dans les territoires en réponse aux critiques des formes anciennes et pour faire face à de nouveaux enjeux. Ils incarnent des archétypes de la diversité observée, des projets dacteurs ou bien de nouvelles normes. Dans cet ouvrage, les auteurs analysent des situations de coexistence et de confrontation de modèles agricoles et alimentaires selon quatre dimensions majeures du développement territorial : la tension entre spécialisation et diversification, linnovation, ladaptation et la transition alimentaire. Une série de travaux conceptuels et détudes de cas, en France et de par le monde, permettent de comprendre les interactions entre ces modèles (confrontation, complémentarité, coévolution, hybridation, etc.), au-delà de la caractérisation de leur diversité et de lévaluation de leurs performances relatives. La coexistence et la confrontation de ces modèles renforcent leur capacité de changement radical. Louvrage souligne les questions originales du cadre danalyse, ses défis méthodologiques et les conséquences attendues pour laccompagnement du développement agricole et alimentaire dans les territoires ruraux et urbains. Il est destiné aux chercheurs, enseignants, étudiants et professionnels intéressés par le développement territorial.
Dossier de presse INRAE Agriculture biologique : vers un changement déchelle
Ce dossier de presse présente les différentes recherches en lien avec lagriculture biologique menées par INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement). Après avoir énuméré les 17 dispositifs expérimentaux dINRAE conduits en agriculture biologique, il détaille une trentaine de projets de recherche, ainsi que leurs principaux résultats. Les projets sont classés selon trois thèmes : 1 Du champ à lassiette : santés et qualités à la loupe ; 2 Quelles clés pour les dynamiques de transitions ; 3 A la recherche de la multi-performance de lagriculture biologique. Les thématiques abordées sont variées, par exemple : « Des vers bien pleins... de pesticides ! » ; « La bio, rempart efficace contre les bioagresseurs » ; « Les vertus du régime bio » ; « Du bio et de la diversité chez les maraîchers » ; « Circuits courts : une belle dynamique collective dans les territoires » ; « PAC : il est urgent de passer au vert » ; « Demain, la panne dazote ? » ; « Notation du bio : lACV doit revoir sa copie » ; « LAB fait aussi pousser les emplois »
Ecological network analysis to link intercations between system components and performances in multispecies livestock farms
Lucille STEINMETZ, Auteur ; Patrick VEYSSET, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs biologiques s'appuient, entre autres, sur des processus écologiques ou encore sur des stratégies de diversification de leurs systèmes, et ce, sous plusieurs formes. Dans le cadre de sa thèse, Lucille Steinmetz est partie de l'hypothèse que les systèmes agricoles biologiques diversifiés peuvent améliorer leur rentabilité en augmentant le niveau d'interaction entre les composantes du système. Pour vérifier cela, une analyse du réseau écologique (flux exprimés en fonction de la quantité d'échanges de biomasse multipliée par la teneur en azote), visant à caractériser les interactions au sein de l'exploitation et entre l'exploitation et l'environnement, a été réalisée sur dix-sept exploitations biologiques en zone herbagère. Chacune de ces fermes associaient deux productions, par exemple des bovins à des ovins, à des porcins ou à des volailles. L'analyse du réseau écologique a ensuite été couplée à l'évaluation des performances économiques, environnementales et sociales des exploitations. Ainsi, cinq groupes d'exploitations, classées en fonction de la taille de l'exploitation et du troupeau, de la présence de monogastriques, du pourcentage de cultures dans la surface agricole et des indicateurs d'activité du système, ont pu être caractérisés. La méthodologie développée fournit potentiellement un cadre commun pour comparer un large éventail d'exploitations d'élevage. Étant donné la variabilité des exploitations d'élevage multi-espèces, une base de données plus importante sera utilisée pour étendre les conclusions de l'étude.
FiBL : Rapport d'activité 2019/2020 : Façonner l'avenir de l'agriculture : Recherche ; Développement ; Vulgarisation
Franziska HÄMMERLI, Auteur ; Hella HANSEN, Auteur ; Elisabeth KLINGBACHER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2021Le FiBL existe depuis 45 ans et constitue l'un des plus anciens instituts de recherche en AB au monde. Ce rapport présente les activités 2019/2020 du Groupe FiBL, qui réunit, à l'heure actuelle, le FiBL Suisse (fondé en 1973), le FiBL Allemagne (2001), le FiBL Autriche (2004), ÖMKi (institut de recherche hongrois sur l'agriculture biologique, 2011), le FiBL France (2017) et le FiBL Europe (2017). Le rapport fournit une vue densemble des travaux de tous les sites du FiBL, qui vont de la culture sans labour aux jalons pour la formation et les transferts de connaissances, en passant par la sélection de plantes et danimaux plus robustes, les plans dactions régionaux, les villes comestibles, le changement climatique et lagriculture biologique dans les pays en voie de développement.
From its roots, organic inspires science, and vice versa: Book of Abstracts of the Science Forum at the Organic World Congress 2021, September 8-10, 2021
Gerold RAHMANN, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Reza ARDAKANI, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Les racines scientifiques des systèmes biologiques sont ancrées dans les quatre principes établis par IFOAM : lécologie, la santé, léquité et la précaution. Des compétences scientifiques sont nécessaires pour une amélioration continue des aliments et des systèmes de production biologiques. Dans le cadre du Forum scientifique du Congrès mondial de la bio 2021 (Rennes, du 8 au 10 septembre 2021), les chercheurs ont été invités à partager leurs travaux en lien avec les cinq thèmes suivants : 1 Approches écologiques de la santé des systèmes ; 2 Qualité des produits et des process en agriculture biologique : méthodes et défis ; 3 Transition vers des systèmes alimentaires biologiques et durables ; 4 - Innovation en agriculture biologique : « sortir des sentiers battus » ; 5 - Cadres politiques et économiques comme moteurs d'un développement dynamique du secteur biologique. Diverses productions et thématiques ont été abordées au sein de ces différents thèmes : lélevage (de monogastriques et de ruminants), les productions végétales, la fertilité des sols, la résilience des systèmes, lautonomie, la sélection génétique, la qualité des aliments, la santé humaine, la certification, les marchés, les attentes des consommateurs, les politiques publiques Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (plus de 200, conférences et présentations de posters confondues).
Recherche : Est-elle toujours à notre service ?
Fabienne MALEYSSON, AuteurAlors que les travaux des chercheurs ont un impact concret pour chacun, larticle questionne les modalités de financement de la recherche, en France ou encore en Europe. Qui décide de ce qui doit être financé ou pas ? Selon quelles priorités ? Quid des moyens financiers de la recherche, de leur attribution ou encore des liens entre privé/public ? Alors que les moyens alloués à la recherche publique sont largement insuffisants, que la Cour des comptes indiquait déjà, en 2013, que les documents issus du ministère de la recherche ne permettaient pas « de rapprocher priorités scientifiques et programmes budgétaires », certains constats viennent encore sajouter. Le financement sur projet, maintenant généralisé, aboutit à une perte énorme de moyens, de temps et dargent, amenant à démotiver les chercheurs qui doivent toujours passer plus de temps à trouver des financements quà faire de la recherche. Par ailleurs, certains domaines de recherche sont les parents pauvres, notamment létude des risques (santé, environnement...) par rapport aux études sur les innovations. Ce déséquilibre est fortement lié au poids des partenariats privé-public, qui sont très fortement favorables au monde de lentreprise, ce dernier décidant dans certains cas, de ce qui est financé ou pas, sans contrôle par le politique. Le crédit dimpôt-Recherche illustre, à son niveau, cette dérive, ce dispositif permettant aux entreprises de financer des projets parfois à lintérêt douteux pour la société. Dans ce contexte, la voix des citoyens nest que très peu prise en compte, alors que ce sont les premiers intéressés. Pourtant, une meilleure communication entre société et monde de la science semble nécessaire, ne serait-ce que pour « restaurer la confiance dans la parole scientifique ».
Salon Tech&Bio 2021 : Les posters techniques
Les posters techniques du salon Tech&Bio 2021 portent sur : - Arboriculture : Désherber autrement en arboriculture ; - Arboriculture : Projet Écorce : étudier la cohabitation de l'élevage ovin et de l'arboriculture ; - Arboriculture : Projet Écorce : expérimentation 2021 sur la Ferme du Valentin ; - Arboriculture : Groupe 30 000 : améliorer les performances des vergers par l'utilisation de stratégies alternatives ; - Haies, arbres et biodiversité : Agrifaune en AURA : une convention régionale qui unit agriculteurs et chasseurs pour la biodiversité ; - Biodiversité : Agrifaune : concilier économie, agronomie, environnement et faune sauvage ; - La biodiversité : Vous avez dit biodiversité ? ; - Haies, arbres et biodiversité : Être rémunéré pour entretenir et améliorer les haies présentes sur son exploitation, comment ça marche ? ; - Biodiversité : Concours des pratiques agro-écologiques ; - La biodiversité : haie, arbre : Projet Dephy Expé Empusa : évaluer les services écosystémiques en systèmes agroforestiers fruitiers ; - Bovins lait : Projet AP3C : adaptation des pratiques culturales aux changements climatiques ; - Bovins lait : Bâtiment et changement climatique : évaluation du bien-être animal ; - Bovins lait : Bâtiment et changement climatique : mesures dans le bâtiment ; - Bovins lait : montagnes et piémonts Massif Central : Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique (2019) ; - Bovins lait : spécialisés de plaine : Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique (2019) ; - Bovins lait et système élevage AB : L'irrigation en élevage : une réponse face aux changements climatiques ? ; - Bovins lait : Le taux protéique dans les fermes AB : les constats... ; - Bovins viande : Les systèmes allaitants bio : gagnants à tous les coûts ? ; - Bovins viande : Vente directe et vente en filière longue : deux voies complémentaires ; - Couverts végétaux : Les couverts végétaux : des régulateurs thermiques ; - Eau et environnement/Ecophyto ENI : Biodiversité des champs : suivi des effets non intentionnels (ENI) des pratiques agricoles sur l'environnement.
La transition agroécologique - Quelles perspectives en France et ailleurs dans le monde ? Tome 1
Bernard HUBERT, Auteur ; Denis COUVET, Auteur ; Marion GUILLOU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX (60 Boulevard Saint-Michel, 75 272, FRANCE) : PRESSES DES MINES - TRANSVALOR | 2021Le déploiement, en France, de l'agroécologie est l'une des priorités de la Loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt de 2014. Les membres de l'Académie d'Agriculture de France et de nombreux collègues s'appuyant sur les premières réflexions d'un groupe de travail se sont interrogés sur les conditions et les solutions pour réussir ce déploiement. Cet ouvrage est articulé en deux tomes. Dans ce premier tome, un état des lieux du concept de l'agroécologie et de sa situation actuelle dans différentes parties du monde est présenté. Sont abordés notamment : la nécessité de la transition agroécologique ; l'historique du concept en Europe et son statut actuel ; l'institutionnalisation de l'agroécologie au Brésil ; l'agroécologie en Afrique ; les ruptures dans les pensées agronomiques et politiques ; les composantes de la transition agroécologique (dans les filières, les territoires, l'élevage...) ; etc. Cet ouvrage, fondé sur la contribution des sciences agronomiques, écologiques, économiques et sociales, s'adresse aux enseignants, aux étudiants, aux agents de développement, aux professionnels et aux décideurs politiques.
La transition agroécologique - Quelles perspectives en France et ailleurs dans le monde ? Tome 2
Bernard HUBERT, Auteur ; Denis COUVET, Auteur ; Marion GUILLOU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX (60 Boulevard Saint-Michel, 75 272, FRANCE) : PRESSES DES MINES - TRANSVALOR | 2021Le déploiement en France de l'agroécologie est l'une des priorités de la Loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt de 2014. Les membres de l'Académie d'Agriculture de France et de nombreux collègues s'appuyant sur les premières réflexions d'un groupe de travail se sont interrogés sur les conditions et les solutions pour réussir ce déploiement. Cet ouvrage est articulé en deux tomes. Ce deuxième tome explore les perspectives et les changements à promouvoir pour réaliser une transition agroécologique et climatique. Il interroge les outils et les solutions possibles pour mettre en uvre ces changements. Quelles politiques publiques ? ; Quelle PAC ? Comment motiver les consommateurs pour l'agroécologie ? ; Comment innover en agroécologie ?...
Agroécologie : Des recherches pour la transition des filières et des territoires
T. CAQUET, Auteur ; C. GASCUEL, Auteur ; M. TIXIER-BOICHARD, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2020Lagroécologie a été choisie par lInrae comme lun des chantiers de prospective interdisciplinaire destiné à identifier les fronts de recherche en réponse à de grands défis sociétaux. Quatre-vingts chercheurs ont dressé un bilan et proposé des pistes de recherche pour lagroécologie, et cet ouvrage en synthétise les principales conclusions. Lagroécologie, en tant que discipline scientifique, remettant lécologie au centre de la conception des systèmes agricoles, est maintenant bien présente. Diversifier le vivant dans des agroécosystèmes est une visée à large spectre, pour les rendre plus robustes, plus résilients. Les recherches en génétique et en écologie du paysage sont mobilisées pour que lagroécologie utilise des leviers de la parcelle au paysage. La modélisation des systèmes agroécologiques se développe pour mieux comprendre les interactions biotiques et abiotiques multiples, les prédire, et commencer à piloter certains systèmes. La diversification du vivant dans la production agricole (espèces, variétés, successions culturales, etc.) conduit à des produits plus variés. Les conséquences seront importantes sur les filières, ou plus exactement sur les systèmes agri-alimentaires, allant du mode de production aux produits consommés. Ces changements multiéchelles sinscrivent sur le long terme. La transition agroécologique, adaptative, se coconstruisant avec les acteurs, est en soi un sujet de recherche, et pourra sappuyer sur des dispositifs expérimentaux, des exploitations agricoles, des territoires dinnovation.
Controversial topics in agroecology: A European perspective
Paola MIGLIORINI, Auteur ; Paolo BARBERI, Auteur ; Alexander WEZEL, Auteur ; ET AL., AuteurDans INTERNATIONAL JOURNAL OF AGRICULTURE AND NATURAL RESOURCES - IJANR (N° Vol. 47, n° 3 ) / p. 159-173 (15)Cet article scientifique présente et discute sept sujets liés à lagroécologie qui peuvent potentiellement faire lobjet de controverses. Des discussions sont menées à léchelle européenne, en comparant notamment la position d'Agroecology Europe à celle de la littérature scientifique et à dautres points de vue. Il faut savoir qu'Agroecology Europe (AEEU) est une association européenne de promotion de l'agroécologie, créée en 2016. Elle regroupe des membres issus de 10 pays européens et elle a, entre autres, travaillé sur la notion dagroécologie, via une approche itérative et participative avec ses différents membres. Les sept sujets discutés dans cet article sont : 1 - lutilisation de produits agrochimiques ; 2 lagriculture à petite échelle et paysanne versus les grandes exploitations ; 3 - les innovations technologiques et l'agriculture de précision ; 4 les biotechnologies et le génie génétique ; 5 - les circuits alimentaires locaux et courts ; 6 - la justice sociale ; 7 la notion de genre. Les résultats montrent divers points de vue sur ces sujets, en fonction de l'aire géographique et des contextes. Cependant, il existe plusieurs points de convergence, notamment celui de repenser les systèmes agricoles et alimentaires comme des leviers pouvant répondre à plusieurs enjeux, et celui de considérer l'agroécologie avec une approche holistique, participative et multi-acteurs.
Euraknos : Guide de lexplorateur des réseaux thématiques
UNIVERSITY OF GHENT, Auteur ; AGROLINK FLANDERS, Auteur ; PROEFSTATION, Auteur ; ET AL., Auteur | GHENT (Campus Ufo, Rectorate, Sint-Pietersnieuwstraat 25, B-9000, BELGIUM) : GHENT UNIVERSITY | 2020Les réseaux thématiques sont des projets européens multi-acteurs, dédiés à un thème spécifique. Ils sont financés par le programme Horizon 2020 (H2020) de lUnion Européenne et sont promus par le Partenariat européen pour linnovation « pour une agriculture productive et durable » (PEI-AGRI). Ce guide aide à comprendre la dynamique de ces réseaux thématiques (leur conception et leur mise en uvre). Il a été rédigé dans le cadre du projet européen H2020 Euraknos « Connecter les réseaux thématiques en tant que réservoirs de connaissances : vers un système européen open source dinnovation et de connaissances agricoles », qui est coordonné par lUniversité de Gand. Lun des objectifs dEuraknos était de rassembler les réseaux thématiques antérieurs et actuels afin qu'ils mutualisent leurs informations et apprennent les uns des autres. Pour cela, ce guide explique comment mettre en uvre une approche multi-acteurs et comment avoir un fonctionnement efficace au sein dun réseau multi-acteurs. Il détaille également les différentes étapes : 1 Évaluer et identifier les besoins des utilisateurs ; 2 Produire et récolter les connaissances ; 3 Partager et diffuser ; 4 Exploiter les résultats. Enfin, il apporte des conseils pour mesurer limpact dun réseau thématique et améliorer sa durabilité.
Inrae : Métabio, le 1er métaprogramme bio
BIOFIL, AuteurLannée dernière, lInrae a lancé le métaprogramme « Métabio : Changement déchelle de lagriculture biologique ». Ce dernier, dune durée de 7 à 10 ans, propose dexplorer lhypothèse selon laquelle loffre nationale de produits bio deviendrait majoritaire, dans un contexte de forte demande et de transition agroécologique. Ce programme transversal sarticule autour de quatre axes et étudie les enjeux, les leviers et les conséquences dun tel changement du système agri-alimentaire. Au moins 300 ETP (équivalents temps plein) seront mobilisés à lInrae sur ce métaprogramme.
Plastique, cuivre, antibiotiques... Les intrants controversés en bio
Ce webinaire, dédié aux alternatives à lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique, a eu lieu dans le cadre du salon La Terre est Notre Métier (édition 2020). Il présente les résultats du projet européen Organic-PLUS (2018-2022). Ce projet implique 13 pays européens, dont la France au travers de lInrae et dABioDoc-VetAgro Sup. Ce webinaire aborde plus particulièrement les intrants controversés liées aux volets « sol » ((plastiques, tourbe, matières organiques conventionnelles ) et « élevage » (antibiotiques, antiparasitaires, litières conventionnelles, vitamines de synthèse ). Ces deux volets du projet sont ceux auxquels participe ABioDoc-VetAgro Sup, lintervenant du webinaire. Pour chacun de ces volets, des états des lieux présentent lutilisation actuelle des principaux intrants controversés en France ou en Europe. Les essais en cours pour trouver des méthodes alternatives sont ensuite exposés, ainsi que les premiers résultats obtenus. Les résultats dune enquête, menée auprès de consommateurs européens sur leurs attentes vis-à-vis des produits biologiques et des intrants controversés, sont également présentés.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Une plateforme web pour la R&D agricole
Agnès CATHALA, AuteurFin 2019, la Chambre régionale dagriculture de Provence-Alpes-Côte dAzur et ses partenaires ont lancé « rd.agriculture-paca.fr », une plateforme collaborative de recherche et développement agricole. Cet outil web a pour vocation de publier et de partager les résultats dexpérimentations réalisées dans la région. Cette plateforme sadresse aux agriculteurs, aux techniciens, aux conseillers, aux acteurs de lenseignement agricole et à toute personne intéressée par une thématique agricole. Elle regroupe plusieurs types de documents : articles, comptes-rendus, fiches techniques Il est possible de les consulter grâce à un moteur de recherche ou en utilisant l'une des différentes rubriques d'entrée proposées par filière, par thématique, par culture et par organisme dexpérimentation.
Transdisciplinarity in agroecology: practices and perspectives in Europe
Claudia FERNANDEZ GONZALEZ, Auteur ; Guillaume OLLIVIER, Auteur ; Stéphane BELLON, AuteurL'agroécologie, en tant que science permettant la conception et la gestion de systèmes alimentaires durables, reprend les approches épistémiques, méthodologiques et pratiques de la transdisciplinarité. Cependant, il n'existe pas de compréhension unanime de ces approches et peu d'études examinent la manière dont elles sont mises en uvre. La transdisciplinarité est définie comme des pratiques de collaboration et d'intégration des connaissances entre des scientifiques et dautres acteurs non scientifiques. Des approches transdisciplinaires sont déjà mises en uvre en Europe, notamment dans le domaine des systèmes alimentaires. Lobjectif de cette étude est d'analyser la part des travaux européens portant sur lagroécologie et revendiquant une approche transdisciplinaire, afin détudier leur conception, ainsi que leur fonctionnement. Pour cela, une analyse a été menée sur le contenu des publications liées à ces travaux et des entretiens ont été réalisés avec certains auteurs. Les résultats montrent que, bien qu'il existe une littérature croissante sur la transdisciplinarité en Europe, la proportion de publications alliant transdisciplinarité et agroécologie reste encore faible par rapport à l'ensemble des publications en agroécologie. Par ailleurs, même si une aspiration globale favorise lutilisation de ce type dapproche pour parvenir à une justice cognitive et à la construction horizontale des connaissances, la transdisciplinarité n'est pas toujours utilisée avec le même impact. Quatre grands types dapproches ont été identifiés, allant dune véritable co-création de connaissances à des collaborations inégales entre scientifiques et parties prenantes. En tant que domaine naissant et prometteur, la transdisciplinarité en agroécologie doit être encouragée dans la recherche européenne.
Les transitions agroécologiques en France : Enjeux, conditions et modalités du changement
Christel BOSC, Auteur ; Mehdi ARRIGNON, Auteur ; Claire LAMINE, Auteur ; ET AL., Auteur | CLERMONT-FERRAND (Maison des Sciences de l'Homme, 4 Rue Ledru, 63 001, FRANCE) : PRESSES UNIVERSITAIRES BLAISE PASCAL | 2020Alors que les appels médiatiques, politiques et sociaux en faveur d'une transition écologique se font de plus en plus nombreux à léchelle mondiale, quelle analyse et quel regard peut-on porter sur la « transition agroécologique » menée en France ? Le « plan agroécologique pour la France » et les nouvelles politiques agricoles initiées depuis 2012 seraient-ils parvenus, huit ans après, à réconcilier enfin agriculture et environnement ? Cet ouvrage propose un tour dhorizon des acceptions encore plurielles de lagroécologie et des évolutions en cours au sein des politiques publiques à léchelle locale, nationale mais aussi européenne. Il renseigne également sur les logiques sociales dappropriation ou de rejet du mot « agroécologie », qui demeure encore perçu par certains agriculteurs comme une violence symbolique, un énième élément de langage technocratique ou politique qui contredit les modèles de développement agricole jusqualors promus et valorisés. Face à certaines inerties, des changements de pratiques sopèrent pourtant « silencieusement » et des innovations agroécologiques, à léchelle individuelle ou collective, contribuent à infléchir métiers, identités et savoir-faire. Au-delà des enjeux strictement agricoles, les transitions amorcées ouvrent-elles une opportunité inédite de repenser socialement et politiquement les logiques de production et dexploitation des écosystèmes à laune des questions de santé publique et de justice sociale ?
Vers des agroécosystèmes fruitiers et légumiers durables : Approche systèmes au CTIFL
Cathy ECKERT, AuteurLapproche systémique est bien présente au CTIFL. Cette compétence a été acquise depuis une dizaine dannées, notamment au sein des axes agroécologie et systèmes de production. Cet article montre comment cette approche est intégrée au sein de la filière fruits et légumes. Il dresse un état des lieux des compétences et partenariats acquis, des besoins, et des éléments à prospecter pour contribuer à accélérer le changement de pratiques chez les producteurs. Cet état des lieux met en valeur plusieurs avantages de lapproche système : elle crée des synergies collaboratives et des partenariats, elle aborde des questions complexes, elle sollicite de nouvelles compétences L'article souligne aussi limportance de développer des outils dévaluation des performances multiples des systèmes de cultures, de renforcer les complémentarités entre les expérimentations systèmes et analytiques, de transférer les résultats de ces expérimentations vers tous les professionnels de la filière afin de favoriser les changements.
Allowing for the Projective Dimension of Agency in Analysing Alternative Food Networks
Ronan LE VELLY, AuteurPour Ronan Le Velly, les réseaux alimentaires alternatifs, comme par exemple le commerce équitable, les circuits courts, lagriculture biologique, etc., se caractérisent par la promesse dune différence, par rapport au système conventionnel. Or, le terme « alternatifs » peut poser question, ces réseaux étant rarement complètement indépendants des réseaux alimentaires conventionnels. Lauteur plaide pour lutilisation de la notion de « projet » dans les analyses des réseaux alternatifs, ce qui permettrait didentifier les règles spécifiquement établies et mises en uvre pour réaliser cette « différence ». Il postule que la prise en compte du projet revient à reconnaître les capacités des êtres humains à imaginer et construire de nouveaux collectifs comme ceux qui sont étudiés dans le cadre de la recherche sur les réseaux alimentaires de proximité. En se basant notamment sur deux exemples de commerce équitable, Ronan Le Velly cherche à comprendre comment, à partir dun concept large, voire « flou », se met en place un secteur économique avec ses propres règles.
La biodiversité fonctionnelle en vidéo
Au sein dune série consacrée à la lutte biologique, lunité INRA dAntibes « Recherche et Développement en Lutte Biologique » a réalisé un film dédié à lun des principaux auxiliaires utilisés pour réguler les ravageurs (aleurodes, acariens, pucerons, mineuse de la tomate), Macrolophus pygmaeus. Ce film présente notamment les travaux du GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) sur lintérêt de bandes fleuries de souci afin de maintenir les populations de Macrolophus dans les abris et doptimiser les services rendus (projet Ecophyto Macroplus).
Conscience des animaux : Quels consensus scientifiques ?
Sylvie BERTHIER, AuteurDans cette interview, Pierre le Neindre, scientifique spécialiste du comportement animal, revient sur une étude collective quil a coordonnée, basée sur lanalyse de la littérature scientifique et réalisée suite à une demande faite, en 2015, par lAutorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Cette dernière sollicitait lINRA sur la question de la conscience des ftus, vu le nombre de vaches ou de brebis gravides abattues. Étant donné le très faible nombre de données scientifiques sur la souffrance in utéro, le groupe dexperts réuni pour ce travail sest axé sur la question de « quest-ce que la conscience des animaux après la naissance ». Trois mille publications scientifiques ont été triées, 1000 lues et une synthèse finale, citant 650 dentre elles, a été produite et diffusée. Dans ce cadre, la conscience animale a été définie en sappuyant sur un phénomène biologique, la réflexivité de lanimal sur lui-même : « on dit dun animal quil a une conscience quand il développe une représentation de lui-même et des autres dans son univers et dans le temps, et quil a une connaissance de ses connaissances ». Lanalyse sest centrée sur des vertébrés comme les poussins, les cochons, les rats, les moutons ou les corvidés. Létude a montré que, pour toutes ces espèces, il existait des manifestations de conscience telle que définie ci-dessus. A travers des exemples, larticle aborde des notions comme les stratégies de « manipulation », lempathie ou encore la mémoire chez les animaux. Cette étude a été présentée à lEfsa et aux 27 membres européens. Reste maintenant la question de savoir comment la société sempare de ces résultats et les traduit dans les pratiques dabattage ou délevage, par exemple.
Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou : 20 ans de recherches en bio ; C. Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou : "Éviter l'improductivité"
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a fêté ses 20 ans. Depuis sa création, elle conduit des travaux de recherche en élevage naisseur-engraisseur de bovins de race limousine en AB. Les recherches menées s'inscrivent dans quelques grands principes : l'expérimentation doit être conduite dans un contexte viable, vivable, et transposable chez des éleveurs et saxer sur lautonomie, la sécurité et lefficiente alimentaire. Ainsi, de nombreux travaux ont été ou sont encore orientés sur les ressources fourragères (prairies à flore variée, associations céréales/protéagineux, par exemple), la conduite du troupeau, la finition des mâles et des femelles, les régimes alimentaires selon les périodes de vêlage , avec, à chaque fois, une part maximale donnée au pâturage. Aujourdhui, cette ferme expérimentale sengage dans de nouveaux axes de travail avec pour objectifs dabaisser les âges de vêlage de 30 à 24 mois, daccroître le taux de finition des animaux et de les valoriser tous en AB, daugmenter la part de lherbe dans les rations, de diminuer lâge à labattage tout en produisant des viandes de qualité. Dans ce cadre, le choix a été fait dintroduire un taureau Angus dans le troupeau, en lien avec le caractère de précocité de cette race. Christian Huet, président de la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou, et éleveur laitier en bio depuis 1995, souligne dans une interview que tout ce qui se fait dans cette ferme est reproductible chez les éleveurs. Lui-même sest notamment inspiré des résultats des études menées sur les prairies à flore variée semées sous couvert dassociations céréales-protéagineux.
Humains et animaux dans les agricultures alternatives : La domination en question
Denise VAN DAM, Auteur ; Jean NIZET, Auteur ; Michel STREITH, Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2019Depuis quelques années, la question des relations entre les humains et les animaux de divers statuts (animaux de rente, de compagnie, nuisibles) suscite de nombreux débats sociétaux portés par des groupes influents, des individus passionnés ou encore des scientifiques engagés. Louvrage apporte un éclairage original sur ces débats en analysant, à partir de différents points de vue disciplinaires (anthropologie, géographie, histoire, sociologie, etc.), des expériences mises en place dans le cadre dagricultures alternatives : des élevages bovins où les relations avec les animaux se trouvent transformées du fait de lintroduction de médecines douces ; un viticulteur qui utilise la flore (des haies, des arbres) et la faune (en introduisant des moutons dans ses vignes) pour assurer le devenir de son exploitation ; des éleveurs de moutons qui parviennent à revaloriser la laine comme co-produit, à côté de la viande et du lait ; lusage de techniques douces pour réguler les animaux nuisibles, comme les campagnols : piégeage sélectif, aménagement des espaces, etc. Ces expériences constituent autant de manières de sortir de la dichotomie entre la domination violente de lhomme sur lanimal, telle quelle est pratiquée dans la production animale industrielle, et labandon de toute forme délevage tel quil est promu par le véganisme. Cest donc bien à lanalyse des dominations douces que sattachent les textes proposés.
Improving organic crop cultivation
Ulrich KOPKE, Auteur ; H. SPIEß, Auteur ; B. SCHEMHE, Auteur ; ET AL., Auteur | CAMBRIDGE (82 High Street, Sawston, CB22 3HJ, UNITED KINGDOM) : BURLEIGH DODDS SCIENCE PUBLISHING LIMITED | Burleigh Dodds Series in Agricultural Science | 2019Les ventes mondiales de produits biologiques ont considérablement augmenté ces dernières années. Malgré cette augmentation, l'agriculture biologique ne représente quun faible pourcentage de la production agricole mondiale et ses rendements restent inférieurs à ceux obtenus avec des méthodes conventionnelles. Pour développer de manière significative les cultures biologiques, de nombreux défis doivent être relevés. Cet ouvrage synthétise les résultats des dernières recherches et avancées effectuées dans ce domaine. Il se divise en quatre parties. La première passe en revue les aspects techniques liés aux cultures biologiques. Elle sattache à décrire la sélection variétale et la production de semences, les techniques culturales (couverts végétaux, travail du sol, rotation des cultures ), la fertilisation des sols (apport dengrais et damendements) ou encore la gestion de leau. La deuxième partie est consacrée à la protection des cultures : elle sintéresse à la gestion intégrée des ravageurs, au contrôle des adventices, ainsi quaux produits phytosanitaires utilisables en agriculture biologique. La troisième partie répertorie différentes techniques permettant de diminuer l'impact environnemental de l'agriculture biologique. Enfin, la dernière partie aborde le développement des cultures biologiques dans les pays en développement (Afrique, Asie, Amérique Latine).
INRA de Mirecourt : la ferme expérimentale se réinvente
Elodie MATTER, AuteurSur la Ferme expérimentale de lINRA de Mirecourt, des expérimentations dites « systèmes », cest-à-dire des expériences à l'échelle dune exploitation, sont conduites. Cette ferme, qui compte 240 ha, a connu de fortes évolutions depuis 2004. Ainsi, de cette date jusqu'en 2015, elle a accueilli deux systèmes bovins lait conduits en parallèle, en AB, afin de les comparer : un système herbager (80 ha de prairies permanentes pour 40 vaches, sans concentré) et un système en polyculture-élevage (55 ha de prairies permanentes et 105 ha en rotation culturale ; consommation de concentrés auto-produits et vente du surplus de céréales). Cette étude a montré que le système herbager, même sil est moins productif, est plus intéressant au niveau économique et plus stable face aux aléas climatiques. Depuis 2016, une nouvelle expérimentation a été lancée, toujours en AB, avec la mise en place, sur les 240 ha, dun système unique mais diversifié, dans le but dapporter des réponses en termes de transmissibilité, de systèmes à forte valeur ajoutée ou encore de production daliments pour les hommes en lien avec les besoins du territoire. Ainsi, la ferme accueille un atelier vaches laitières, herbager et en monotraite, un atelier ovins viande, des cultures pour lalimentation humaine (céréales, orge de brasserie, protéagineux, oléagineux, légumes de conservation) conduites en association (donc avec tri après récolte), et un atelier porcs engraisseurs pour valoriser les déchets (des cultures ou le petit lait). Encore aujourdhui, cette ferme expérimentale évolue avec le choix de réintroduire larbre dans lexploitation. Cette démarche montre lintérêt des systèmes avec peu dintrants, préservant la biodiversité, et leurs capacités à avoir une rentabilité économique très élevée, porteuse demplois. Un point majeur : la méthode de réflexion mobilisée dans cette étude, au-delà des résultats obtenus, est mobilisable partout.
La permaculture ou l'art de réhabiter
La permaculture est un mouvement écologiste qui a connu une remarquable croissance transnationale, à partir des années 1980. Ce mouvement témoigne dune forme dactivisme environnemental dont les sciences sociales ont du mal à saisir loriginalité. On en comprend dautant mieux lintérêt que la transition écologique est aussi un défi, celui délaborer un imaginaire politique pour une société écologique ouverte. Cet ouvrage retrace lhistoire du mouvement de la permaculture et de sa diffusion planétaire, ainsi que les principales influences intellectuelles ayant contribué à lélaboration de sa proposition culturelle et politique. Celle-ci pourrait se définir comme « lart de réhabiter » ou comment concevoir, de manière écologiquement et socialement durable, la réponse aux besoins fondamentaux des êtres humains. À partir des résultats dune enquête menée en Italie, lauteure discute des apports de la permaculture à leffort collectif pour imaginer des articulations entre les interdépendances écologiques dans un milieu, la lutte contre les inégalités et les aspirations à lémancipation.
Recherche de l'Inra : Accompagner le changement d'échelle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans un contexte d'extension de l'agriculture biologique, notamment en France, avec des surfaces qui ont plus que triplé en dix ans, l'Inra et ses partenaires ont fait le choix de renforcer leurs efforts de recherche sur ce mode de production. Ainsi, un métaprogramme dédié à la bio et une unité mixte technologique UMT-Si bio, en lien avec l'Itab, ont vu le jour en 2019. Les questions de recherche que pose ce changement d'échelle de l'AB sont nombreuses. Certaines d'entre elles ont été abordées lors du Salon de l'agriculture 2019, dans le cadre d'une conférence. Elles portent notamment sur le bouclage des cycles biogéochimiques. En effet, la philosophie de la bio vise à s'appuyer sur les processus écologiques, et il faudra à l'avenir veiller à assurer des coûts de production acceptables pour les producteurs malgré une moindre disponibilité et des coûts potentiellement plus élevés des effluents (demande croissante). L'usage des terres cultivées pourrait lui aussi être profondément modifié, et entrer en conflit avec une productivité qui risque fort d'être amoindrie. Des pistes ont d'ores et déjà été évoquées par l'Inra. Cinq leviers majeurs ont notamment été identifiés pour permettre un développement de la bio qui assurerait la couverture de nos besoins alimentaires : limiter les pertes et gaspillages, réduire les autres utilisations de terres agricoles, augmenter les surfaces cultivées, adapter les régimes alimentaires et augmenter la productivité.
Renforcer les liens entre élevage et paysage au service du bien-être de la société. Éléments de réflexion et premières pistes pour laction
Yves MICHELIN, AuteurDans FOURRAGES (N° 239 - Les bénéfices variés de l'élevage à l'herbe (II) Septembre 2019) / p. 253-264 (12)Aujourd'hui lélevage est souvent évoqué à travers ses impacts négatifs sur lenvironnement, la santé et sa mauvaise prise en compte de la question du bien-être animal ; on lui reproche également de négliger les liens qui existent avec les territoires de production et les paysages. Pourtant, une meilleure compréhension de ces relations pourrait contribuer à améliorer la perception de cette activité et aider à résoudre la grave crise systémique que traverse lélevage. A partir de la description de quelques exemples contrastés et dune revue partielle de littérature, ce texte propose une première base de réflexion méthodologique fondée sur une analyse systémique des interactions entre élevage, paysage et qualité de vie qui intègre les dimensions économiques, sociales, politiques aux échelles emboîtées de la ferme, des paysages locaux et des territoires globaux. Il identifie également des verrous et des leviers, et propose dutiliser le paysage comme un des moyens de reconnecter lélevage avec la société pour améliorer sa durabilité dans toutes ses composantes.
Le revers de notre assiette : Changer d'alimentation pour préserver notre santé et notre environnement
Quelle est lempreinte de notre alimentation sur lenvironnement ? Quelles conséquences sur notre santé ? Lagriculture biologique va-t-elle affamer le monde ou au contraire sauver notre biodiversité ? Pourquoi est-il urgent de changer dassiette ? Combien de surface pour se nourrir ? Cette brochure éclaire et met en perspective les travaux les plus récents sur l'impact de notre alimentation sur l'agriculture, le climat, l'environnement et la santé, notamment ceux du projet de recherche BioNutriNet. Les résultats de ces travaux complètent le volet alimentation du scénario prospectif de transition agricole et alimentaire Afterres2050 élaboré par Solagro. La brochure intègre également les résultats les plus récents sur l'empreinte "énergie et gaz à effet de serre" du système alimentaire français dans sa globalité. Ces travaux confortent de nombreuses études et scénarios sur la non soutenabilité des régimes trop carnés, trop riches en protéines animales et selon lesquels le régime alimentaire des consommateurs de bio permet de préserver les ressources naturelles et le climat. Ainsi, lalimentation constitue un puissant levier de transition à la portée de tous.
Survey on Public Opinion in Europe regarding contentious inputs - a report
Gunnar VITTERSØ, Auteur ; Hanne TORJUSEN, Auteur ; Christian Bernhard Holth THORJUSSEN, Auteur ; ET AL., Auteur | COVENTRY (Priory Street, CV1 5FB, UNITED KINGDOM) : UNIVERSITY OF COVENTRY | 2019Le projet européen Organic-PLUS (2018-2022) a pour objectif de trouver des alternatives aux intrants controversés en AB (ex : cuivre, antibiotiques...). Ce rapport fournit les résultats d'une enquête en ligne, réalisée auprès de consommateurs de sept pays européens (Allemagne, Norvège, Royaume-Uni, Espagne, Pologne, Italie et France) visant à : 1 - mieux comprendre leurs perceptions et leurs attentes vis-à-vis des produits biologiques ; 2 - cerner leurs préoccupations concernant lutilisation dintrants controversés. L'analyse de l'enquête a permis de révéler des différences de consommation daliments biologiques entre les pays. Par exemple, les consommateurs italiens et français déclarent, dans une plus large mesure, manger fréquemment des aliments bio, alors quau contraire, un pourcentage élevé de consommateurs du Royaume-Uni déclarent ne jamais manger d'aliments bio. Concernant lapprovisionnement de ces consommateurs en produits bio, il se fait principalement dans les supermarchés non spécialisés en Norvège et au Royaume-Uni, tandis que des canaux de distribution alternatifs prévalent en Italie, en Espagne et en Pologne. La France et l'Allemagne se situent au milieu avec des canaux d'approvisionnement assez diversifiés. Quant aux attentes des consommateurs vis-à-vis des produits bio, un consensus assez fort a été décelé dans tous les pays sur l'importance de réduire l'utilisation d'antibiotiques et demballages plastiques. Dautres enjeux spécifiques à chaque pays ont également été identifiés. En particulier en France et en Italie, où la saisonnalité des produits et lapprovisionnement local ont été notés comme des enjeux très importants. Concernant les intrants controversés, les consommateurs italiens, polonais, français et espagnols ont souligné limportance de renforcer la réglementation liée à l'utilisation d'antibiotiques, de cuivre et de plastique. Ceci est moins ressorti au Royaume-Uni et en Norvège, mais ces pays avaient la plus forte proportion de « sans opinion » concernant ces questions.
Transformations sociétales et grandes tendances alimentaires
Alors que les réflexions prospectives sur les tendances alimentaires sont nombreuses et variées, rares sont les travaux de vulgarisation présentant les évolutions sociétales, plus larges, à lorigine de ces tendances. Le raisonnement est donc souvent incomplet : les changements des conduites alimentaires sont assez bien anticipés et décrits, mais sans être vraiment expliqués, ni référés à des mutations de la société permettant den saisir lorigine, lampleur et le sens. Lobjectif de ce Document de travail n° 13 du CEP (Centre dÉtudes et de Prospective) est daider à combler ce manque, en analysant six grands moteurs sociétaux qui rendent compte de certaines des transformations du système alimentaire. Ces moteurs sont présentés sous la forme de fiches proposant en quelques pages une synthèse des principales connaissances disponibles. Sont tour à tour abordés : lindividualisation croissante des rapports humains, la segmentation communautaire et réticulaire du système social, les nouveaux rapports au temps et laccélération des rythmes de vie, la féminisation de la société, la sensibilité grandissante aux questions de santé et de bien-être, et enfin laffirmation de nouvelles représentations de la nature.
41 projets européens H2020 de recherche et d'innovation pour une agriculture productive et durable
Pauline BODIN, Auteur ; Sonia RAMONTEU, Auteur ; Adrien GUICHAOUA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018Lannée 2018 constitue une année charnière dans le cadre de la stratégie européenne de lActa-les instituts techniques agricoles et du réseau des Instituts Techniques Agricoles (ITA) car elle permet de faire un bilan à mi-parcours de l'implication dans le programme Cadre Européen de Recherche & Innovation - Horizon 2020 (2014-2020). LActa-Les instituts techniques agricoles et le réseau des ITA se sont fortement investis sur ce volet européen en faisant du programme Horizon 2020 une réelle priorité daction et de partenariat. Les 41 projets H2020 du réseau (entre 2014 et 2017) auxquels les ITA participent ou quils coordonnent sont présentés dans ce livret par fiches résumé, elles-mêmes classées selon les axes stratégiques prioritaires de la DG AGRI de la Commission Européenne qui sont : La gestion des ressources ; La santé des plantes et des animaux ; Les approches écologiques intégrées de la ferme au territoire ; De nouvelles opportunités pour la croissance rurale ; Lamélioration du capital humain et social dans les zones rurales. Plusieurs de ces projets portent sur la bio : Liveseed, Relacs, Diversifood, OK-Net Arable, Bresov...
La conscience des animaux
Pierre LE NEINDRE, Auteur ; Muriel DUNIER, Auteur ; Raphaël LARRERE, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018La conscience est définie chez lhomme comme lexpérience subjective de son environnement, de son propre corps et/ou de ses propres connaissances. Postulée dans le passé, tant par des philosophes que par des scientifiques, lexistence dune forme de conscience chez les animaux a été confortée par les récents apports des neurosciences, des sciences cognitives et de léthologie. Cet ouvrage synthétise les résultats dune expertise scientifique collective (ESCo) réalisée par lInra à la demande de lAutorité européenne de sécurité alimentaire. Les auteurs, chercheurs des diverses disciplines mobilisées, ont analysé les données scientifiques et philosophiques publiées portant sur les capacités émotionnelles, cognitives et métacognitives des animaux, ainsi que sur les structures cérébrales et les réseaux neuronaux associés. Ils les ont mises en regard de ce qui est connu sur la conscience chez les humains. Il en ressort que les animaux, êtres sensibles, ont une capacité à éprouver des émotions, à gérer des situations complexes et à évaluer leurs savoirs propres. Ils peuvent aussi planifier des actions par rapport à leur expérience et gérer des relations sociales complexes entre eux et avec les humains. La mise en convergence de lensemble de ces connaissances permet dargumenter en faveur de lexistence de formes de conscience chez certains animaux. En outre, les résultats suggèrent une complexité très variable en fonction de lhistoire de vie de chaque espèce.
Critical factors for crop-livestock integration beyond the farm level: A cross-analysis of worldwide case studies
Masayasu ASAI, Auteur ; Marc MORAINE, Auteur ; Guillaume MARTIN, Auteur ; ET AL., AuteurMalgré leurs avantages en matière de durabilité agricole, le nombre des exploitations en polyculture-élevage a diminué dans l'hémisphère Nord. La mise en place déchanges entre des systèmes de culture et des systèmes d'élevage est une alternative possible pour limiter les effets liés à cette tendance. Toutefois, les facteurs de réussite pour linstallation de tels échanges sont méconnus. Lobjectif de cette étude est de les identifier. Pour cela, six cas concrets, répartis dans le monde entier (Asie, Europe et Amérique), ont été étudiés. La mise en uvre de ces échanges induit des coûts et ce, à trois niveaux : lors de la collecte de l'information et de l'identification de partenaires potentiels, lors de la mise en place concrète, à la prise de décision et après, pour assurer la réalisation et le suivi des opérations (contrats, etc.). Les résultats montrent que différents niveaux organisationnels sont possibles (ferme à ferme, groupes locaux et régionaux), avec une distinction entre les systèmes agricoles (conventionnels et biologiques). Les coûts liés à la collecte d'informations et à la prise de décision peuvent être réduits grâce aux réseaux sociaux. Quant aux coûts opérationnels, ils dépendent en grande partie de la proximité spatiale des exploitations. Des économies déchelle peuvent être réalisées en étendant les superficies et le nombre de participants. Dans ce cas, une coordination appropriée par une entité tierce est nécessaire. Un cadre juridique (contrat) peut également contribuer à réduire les coûts de suivi à long terme.
Développer l'AB : l'engagement des instituts techniques agricoles pour l'ambition des filières d'ici 2022
Céline CRESSON, Auteur ; Catherine DECAUX, Auteur ; Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018En France, les 18 instituts techniques agricoles et leur tête de réseau Acta sont des acteurs majeurs de la recherche et de linnovation et simpliquent pleinement dans le développement de lagriculture biologique. Ce document, coordonné par les directions générales de l'ACTA et de l'ITAB, est une synthèse des actions des instituts techniques agricoles du réseau Acta en lien avec l'AB. Il présente, dans une première partie, 17 fiches filières décrivant les actions à poursuivre et à engager pour répondre aux objectifs définis par les différentes filières en matière d'agriculture biologique. Une seconde partie illustre le savoir-faire des instituts techniques agricoles, à travers 16 solutions innovantes déjà proposées aux agriculteurs et aux acteurs des filières afin de faciliter le développement de la production et de la transformation en AB.
Développer les fruits et légumes bio : quels besoins techniques et travaux dexpérimentation ? : Principaux résultats de létude réalisée en 2016 et 2017 par le Ctifl pour Interfel
Face à lengouement croissant des consommateurs pour les fruits et légumes bio, la production progresse à un rythme inférieur à la demande. Cest dans ce cadre que le Ctifl a réalisé une étude, en 2017, à la demande du Comité Bio dInterfel, afin didentifier les domaines nécessitant un renfort de recherche-expérimentation. Cette étude se décline en trois temps : 1) Identification des besoins en expérimentation / recherche ; 2) Recensement des travaux conduits en 2017 ; 3) Identification des champs à développer. Globalement, le nombre dexpérimentations observées reste faible par rapport à la diversité des productions de fruits et légumes, à la diversité de leurs problématiques et aux enjeux de la filière. Environ 415 expérimentations ont été réalisées en 2017, dont la moitié concerne de la lutte directe. Selon cette étude, les axes à renforcer sont la maîtrise de certains bioagresseurs, la connaissance du sol et de son fonctionnement biologique, la sélection et la production de semences pour adapter le matériel végétal aux exigences, et la gestion des pertes post-récolte.
Développer les fruits et légumes bio : Quels besoins techniques et travaux d'expérimentations ?
Muriel MILLAN, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Xavier VERNIN, Auteur ; ET AL., AuteurLe développement de la production et de la consommation française de fruits et légumes biologiques soulève un certain nombre de problématiques techniques tant pour la production que pour la commercialisation. Les travaux menés en France peuvent concourir à y répondre de manière directe ou indirecte. À la demande du Comité Bio d'Interfel, une étude a été menée par le CTIFL, en 2017, pour identifier les verrous techniques et technologiques du développement de ces productions, connaître les efforts de recherche/expérimentation pouvant actuellement y répondre afin d'identifier les domaines à renforcer et d'établir une feuille de route de recherche/expérimentation intéressante pour le développement des fruits et légumes biologiques.
Effet de l'intensification écologique dans la lutte contre les ravageurs : Lagriculture biologique favorise le contrôle des bioagresseurs
Pierre THEVENON, AuteurLa recherche agronomique cherche à intensifier les agroécosystèmes pour conserver les niveaux de production actuels tout en diminuant leur impact sur lenvironnement et la santé. Lagriculture biologique peut répondre à cet objectif avec loptimisation des fonctions écologiques pour lutter contre les bioagresseurs. Toutefois, les faibles niveaux de productivité de lAB indiquent que ces systèmes peuvent être confrontés à des facteurs limitants (ex : la disponibilité des nutriments). Une étude internationale, publiée en 2018, avait pour objectif de quantifier la performance réelle de lAB en matière de régulation de services. Elle démontre que, par rapport à lagriculture conventionnelle, lagriculture biologique (i) favorise le potentiel global de lutte contre les bioagresseurs, (ii) connaît globalement des niveaux dinfestation plus élevés, (iii) mais que cet effet dépend fortement du type dorganisme nuisible. Les chercheurs ont mené deux méta-analyses distinctes, basées sur la littérature scientifique. Les résultats ont montré que la bio présente généralement des taux dinfestation plus faibles dagents pathogènes, des niveaux similaires dinfestation danimaux nuisibles et des niveaux beaucoup plus élevés dadventices quen agriculture conventionnelle. Toutefois, les auteurs rappellent quune comparaison binaire entre ces deux systèmes agricoles ne permet pas de prendre en compte de manière exhaustive les variations entre ces systèmes.
Entrer en agriculture biologique : Sociologie politique dune professionnalisation sous contrainte (1945-2015)
Cette thèse, au travers de nombreux entretiens (en partie retranscrits) avec des acteurs du secteur de lAB, vise à comprendre ce que lentrée en agriculture biologique révèle de la structuration du groupe professionnel agricole et des mondes ruraux contemporains. Elle montre que le processus de professionnalisation agricole, amorcé après la Seconde Guerre mondiale, a eu des effets durables sur les pratiques et les représentations des agriculteurs, y compris au sein dun segment agrobiologique ayant acquis une certaine forme dautonomie vis-à-vis du reste du groupe professionnel. À léchelle individuelle, les modalités dentrée, de maintien et dexcellence dans le métier dagriculteur bio sont multiples, au-delà du simple aspect technique, avec des situations différentes pour ceux qui sont « du métier » et/ou « du coin », pour ceux qui veulent davantage « vivre pour » leur métier que « vivre de » leur métier et ceux dont cest linverse. Dun point de vue institutionnel, le travail de repérage et de marquage des vocations agrobiologiques nest pas luvre dun appareil dencadrement spécifique au segment, bien que celui-ci se soit très tôt doté dorganisations dédiées (ITAB, FNAB ). La thèse met en avant des modalités dencadrement relativement duales entre dun côté les organisations au cur du dispositif dencadrement (INRA, Chambres dagriculture, FNAB) et, dun autre côté, celles qui en sont aux marges (ADEAR, CIVAM, Conf, Nature et Progrès, etc.). Du point de vue des représentations des mondes agricoles, la thèse a montré que la figure de lagriculteur professionnel était au cur du processus dunification symbolique du groupe, unification qui se fait au prix de la mise à l'écart des agriculteurs les plus désajustés au modèle. Ainsi, lAB na pu commencer à exister dans le champ des représentations agricoles quà partir du moment où sest ouverte une conjoncture positive (chocs pétroliers, institutionnalisation de la cause environnementale, etc.).
Farming system and landscape characteristics differentially affect two dominant taxa of predatory arthropods
El Aziz DJOUDI, Auteur ; Alexia MARIE, Auteur ; Angélique MANGENOT, Auteur ; ET AL., AuteurDans cette étude, les effets des systèmes de production et des éléments du paysage sur les populations d'insectes auxiliaires (carabes et araignées) ont été mesurés. Pour cela, des piégeages ont été réalisés dans 20 paires de champs, chaque paire comptant un champ en agriculture biologique et un champ en agriculture conventionnelle. Ces paires étaient également caractérisées selon deux gradients : - le pourcentage d'agriculture biologique dans les parcelles adjacentes (de 3,5 à 30 %) ; - et l'importance des habitats semi-naturels. Les piégeages ont permis de recenser 120 espèces d'araignées et 75 espèces de carabes. Les structures de ces populations (densité d'activité et richesse en espèces) sont fortement influencées par les systèmes agricoles locaux.
A global meta-analysis of yield stability in organic and conservation agriculture
Samuel KNAPP, Auteur ; Marcel G.A. VAN DER HEIJDEN, AuteurDans le but d'assurer la sécurité alimentaire, de nombreuses études se sont penchées sur les rendements agricoles. Toutefois, peu d'entre elles prennent en compte la stabilité des rendements dans le temps. Cette méta-analyse a pour objet l'évaluation de la stabilité des rendements dans le temps pour trois modes de production : l'agriculture biologique, l'agriculture de conservation (sans travail du sol) et l'agriculture conventionnelle. A partir des résultats de 193 études, les auteurs de cet article concluent que l'agriculture biologique présente une stabilité temporelle de ses rendements moindre que celle de l'agriculture conventionnelle (-15 %). Aussi, les efforts devraient se porter sur la réduction de cette variabilité de rendements. Cela peut passer notamment par une meilleure utilisation des engrais verts et de la fertilisation.
Labo Civam : Une cellule d'innovation sur l'agriculture et l'alimentation durable
Agnès CATHALA, AuteurCréé en 2018 en Occitanie, le Labo CIVAM sinscrit dans une logique de Living Lab. Il vise à favoriser lémergence de projets de recherche-action? ainsi que le transfert dinnovations dans les filières agricoles et alimentaires. Ces projets doivent avant tout répondre à des demandes territoriales. Le Labo CIVAM coordonne à ce jour différents projets pluri-acteurs et dautres sont en cours démergence. Actuellement sous forme associative, le Labo évoluera certainement sous forme dune entité juridique déconomie sociale et solidaire à gouvernance élargie (ex : SCIC). Il a également pour ambition de souvrir à des partenariats méditerranéens et européens. En plus de la description de ce Labo CIVAM, larticle présente de manière plus détaillée comment lidée de cette association est née au sein de la Fédération régionale des CIVAM dOccitanie, ainsi que les différentes étapes nécessaires à son développement.
LIVESEED Cross-Visit France 2018
UBIOS, Auteur ; IFOAM, Auteur ; ITAB, Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2018LIVESEED est un projet européen qui a pour objectif de développer la production de semences bio à travers toute l'Europe, mais également de développer la sélection de variétés qui correspondent aux attentes des producteurs et des consommateurs. En juin 2018, dans le cadre du projet LIVESEED, ont été accueillies, en France, des personnes de différents horizons venant de toute l'Europe, de différentes professions (chercheurs, sélectionneurs, personnes avec un projet d'installation agricole, conseillers agricoles, formateurs...). Le but était de faire découvrir la production de semences bio en France. Durant ces quelques jours, les visiteurs ont remonté toute la chaîne de production, de l'agriculteur au semencier. Cette vidéo présente un condensé du programme, ainsi que des interviews d'agriculteurs et d'autres professionnels, mais aussi de visiteurs sur leurs impressions concernant ces journées.
Living-Lab à Trame : Les agriculteurs à l'initiative de l'expérimentation
Agnès CATHALA, AuteurEn 2017, Trame (association nationale de développement agricole) a lancé un appel à expérimenter au sein de ses réseaux. Pour cela, Trame a proposé une nouvelle forme démergence de projets : le Living-Lab. Ce concept vise à créer un laboratoire vivant où les usagers sont directement impliqués dans la création, lexpérimentation et la validation de produits ou de services qui les concernent. Appliqué au réseau dagriculteurs de Trame, cest une opportunité de sortir des partenariats professionnels classiques et de proposer à de nouveaux acteurs de rejoindre les collectifs agricoles pour traiter de questions davenir. Pour répondre à lappel à projets lancé par Trame, les porteurs de projets doivent proposer une idée, décliner les innovations sur lesquelles ils souhaitent travailler, leurs enjeux, les acteurs que le projet implique... Les lauréats bénéficient ensuite dun daccompagnement par Trame pour faire émerger leur projet. En 2017, six projets ont été retenus. Certains ont très bien fonctionné et dautres ont eu moins de succès. Deux exemples sont détaillés : un Living-Lab qui na pas abouti (celui portant sur la thématique « Comprendre et oser réinventer la filière lait »), et un autre qui a été nommé lauréat de lappel à projets Casdar (il a pour objectif de donner une valeur aux services rendus à lenvironnement par les systèmes agro-écologiques).
Pays de la Loire : 7 ans de recherche appliquée
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa journée du 11 décembre 2017, organisée dans les Pays de la Loire, a permis de mettre en avant les résultats de 7 années de recherche appliquée en agriculture biologique. Les conclusions des 56 projets présentés figurent sur le site de la Chambre régionale d'Agriculture. Lors de la journée, cinq thèmes transversaux ont été abordés : la diversité génétique en productions végétales et animales ; la protection des cultures ; sol - plantes nutrition ; lautonomie et lefficacité des systèmes délevage ; la qualité des produits.
Plant organic farming research - current status and opportunities for future development
Ivan TSVETKOV, Auteur ; Atanas ATANASSOV, Auteur ; Mariana VLAHOVA, Auteur ; ET AL., AuteurLes récentes avancées sur les aspects scientifique, législatif, économique et environnemental des productions végétales en agriculture biologique ont été passées en revue dans cette étude. L'impact de l'AB sur la biodiversité et la fertilité des sols a notamment été comparé à celui de systèmes d'agriculture conventionnelle. Du côté de la législation, un frein important au développement de l'AB a été identifié : la trop grande diversité entre les politiques nationales et internationales. Concernant la recherche, une attention toute particulière a permis de mettre à jour des techniques spécifiques. En conclusion, les auteurs de cette étude estiment que des efforts sont encore nécessaires pour une mise en uvre plus efficace des innovations issues de la recherche et pour améliorer la mise en réseau des différents acteurs du secteur, des agriculteurs aux chercheurs, en passant par les politiques.
Pourra-t-on tous manger bio en 2050 ?
Alain DUCOS, AuteurDe récents travaux de modélisation, réalisés par Muller et publiés dans Nature Communications, expliquent que l'agriculture biologique pourrait nourrir l'ensemble de la planète en 2050, sans augmentation des surfaces cultivées. Il faudrait alors mobiliser deux leviers d'action : la diminution du gaspillage alimentaire et celle des surfaces dédiées à l'alimentation animale. En fonction de trois contextes de changement climatique (faible, modéré et fort), Muller propose différents scénarios, chacun intégrant plus ou moins de réduction de gaspillage et de surfaces dédiées à l'alimentation animale et conduisant à des pourcentages de surface bio (de 40% à 100 %).
RELACS project: Practical guidelines
Caroline CHYLINSKI, Auteur ; Liz BOWLES, Auteur ; Coleen MCCULLOCH, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2018Le projet européen Horizon 2020 RELACS (Replacement of Contentious Inputs in Organic Farming Systems) évalue des solutions pour diminuer et/ou remplacer lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : cuivre, antibiotiques, certains fertilisants ). Financé durant quatre ans (2018-2022), il est coordonné par l'Institut de recherche en agriculture biologique Suisse (FiBL). Au total, ce sont 29 partenaires, issus de treize pays différents, qui participent à ce projet. Ils ont notamment produit des fiches techniques sur des alternatives ou des méthodes permettant de limiter lutilisation de certains intrants controversés. Ces fiches ciblent plus particulièrement des alternatives à lutilisation danthelminthiques (produits antiparasitaires), dantibiotiques, de cuivre, de fertilisants (notamment ceux qui contiennent du phosphore) et de vitamines de synthèse.
Risks and opportunities of increasing yields in organic farming. A review
Elin RÖÖS, Auteur ; Axel MIE, Auteur ; Maria WIVSTAD, Auteur ; ET AL., AuteurL'agriculture biologique est performante pour un certain nombre de critères de durabilité (bien-être animal, rentabilité des exploitations...), mais ses rendements inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle peuvent pénaliser son impact par unité de production. En parallèle, dans un contexte de population croissante, une augmentation des rendements bio pourrait être intéressante. Cependant, les augmentations passées ont souvent été accompagnées d'impacts négatifs. Dans cet article, les risques et opportunités liés à des augmentations antérieures de rendement en agriculture biologique, dans la zone de l'Europe du Nord, sont passés en revue. Ces situations sont caractérisées par l'augmentation des apports d'azote, des mauvaises herbes, des maladies et des parasites, ainsi que par l'amélioration de l'alimentation du bétail et des rendements. Les impacts évalués concernent la biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, les pertes en éléments nutritifs, la fertilité des sols, la santé et le bien-être des animaux, la nutrition humaine, la santé et la rentabilité des exploitations. Ainsi, des stratégies d'augmentation des rendements ayant peu d'impacts négatifs ont pu être identifiées (par exemple, la mobilisation des services écosystémiques pour la lutte antiparasitaire), de même que celles qui nécessitent plus de vigilance (comme l'augmentation des apports d'azote).
Sept ans d'essais en bio
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis sept ans, seize programmes d'expérimentation en maraîchage et en arboriculture, spécifiques à la bio, ont été engagés dans les Pays de la Loire. Lensemble des résultats des essais sont disponibles sur le site internet de la Chambre d'Agriculture régionale. Un bref retour sur cinq dentre eux est proposé : - des plantes relais (orge) pour réduire le nombre de pucerons des cucurbitacées sous abris ; - la sélection participative à Bio Loire Océan ; - le fauchage contre les mouches mineuses du poireau ; - Quassia amara contre lhoplocampe du pommier ; - des plantes écrans (chanvre) contre la mouche de la carotte.
Système participatif de garantie dans les labels du mouvement de lagriculture biologique. Une réappropriation des communs intellectuels
Sylvaine LEMEILLEUR, Auteur ; Gilles ALLAIRE, AuteurLes auteurs considèrent le contenu des labels relevant de lagriculture biologique comme une ressource commune intellectuelle. La certification tierce partie privée et payante sest imposée comme seul outil légal pour contrôler ces dispositifs et accéder à lutilisation des labels devenus publics. Cette certification coûteuse est à même dexclure une partie des communautés à lorigine de la ressource et menace son renouvellement. Dans cet article, les auteurs décrivent un mécanisme alternatif, celui des systèmes participatifs de garantie. En sappuyant sur lapproche des communs dOstrom, les auteurs analysent les conditions defficacité et de durabilité de ces systèmes, dont le développement participe à un mouvement de reconquête des communs.
Toxicity of formulants and heavy metals in glyphosate-based herbicides and other pesticides
Nicolas DEFARGE, Auteur ; Joël SPIROUX DE VENDÔMOIS, Auteur ; Gilles-Eric SÉRALINI, AuteurAfin de mieux comprendre leur mode d'action, les effets herbicide et toxicologique du glyphosate (molécule seule) et de 14 pesticides à base de glyphosate ont été étudiés et comparés. Des plantes et des cellules humaines ont été exposées aux différents composants de ces produits, seuls ou mélangés deux à deux. La toxicité et la perturbation endocrinienne ont été mesurées pour des doses inférieures au seuil de toxicité directe mesuré expérimentalement. Les métaux lourds tels que l'arsenic, le chrome, le cobalt, le plomb et le nickel, qui sont déventuels contaminants présents dans les pesticides, ont par ailleurs été identifiés par spectrométrie de masse. Les principaux résultats obtenus sont présentés dans cet article.
9 concepts clés pour la diversité alimentaire
Véronique CHABLE, Auteur ; Edwin NUIJTEN, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; ET AL., Auteur | RENNES Cedex (INRA SAD-PAYSAGE (Véronique CHABLE), 65 Rue de St-Brieuc - CS 84215, 35 042, FRANCE) : PROJET DIVERSIFOOD | 2017DIVERSIFOOD est un projet européen H2020 dont le défi est de promouvoir une nouvelle façon de penser l'agriculture. Son ambition est « dancrer la biodiversité cultivée et de soutenir les réseaux d'acteurs locaux pour des systèmes alimentaires de qualité ». Qu'entendons-nous par diversité alimentaire ? Neuf concepts clés ont été développés par tous les partenaires de DIVERSIFOOD. Ces définitions intègrent des notions pratiques et théoriques, ainsi que des perspectives en sciences naturelles et sociales. Ces concepts communs sont importants car les partenaires ont des parcours divers et donnent donc des significations différentes aux mots. Toutes ces définitions clés faciliteront la recherche et la communication, aussi bien entre les partenaires qu'avec d'autres acteurs.
L'agriculture biologique, les enjeux d'un secteur en pleine croissance
Christian HUYGHE, Auteur ; Allison-Marie LOCONTO, Auteur ; Sébastien LEMOINE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2017Le jeudi 2 mars 2017, une des rencontres du SIA 2017 de l'INRA a abordé le sujet du développement de l'agriculture biologique. Les interventions ont porté sur : - Les instruments de régulation de lAB (normes, certification, accréditation) et leurs conséquences sur les marchés ; - Les défis de la conversion en AB, avec le témoignage dun agriculteur de la FNAB ; - Les externalités de lAB, avec les résultats dune expertise pilotée par lITAB ; - Les interactions entre production agricole et transformation agroalimentaire. Une deuxième séquence était consacrée au développement de lAB par les partenaires de la recherche. Intervenants : Christian Huyghe (Directeur Scientifique Agriculture de l'Inra), Allison-Marie Loconto (Inra), Sébastien Lemoine (FNAB), Natacha Sautereau (ITAB), Marc Benoît (INRA), Cyril Bertrand (CRITT Agroalimentaire PACA et RMT ACTIA TransfoBio), Stéphanie Pageot (présidente de la FNAB), Catherine Decaux (Directrice de l'ITAB), Philippe Mauguin (PDG de l'INRA).
Basic Substances as Renewable and Affordable Crop Protection Products
Patrice MARCHAND, AuteurEn vertu de la réglementation européenne sur les pesticides, il a été possible d'approuver et de légaliser les pratiques traditionnelles des substances phytopharmaceutiques naturelles communes d'origine minérale, végétale et animale utilisées comme « biopesticides ». L'utilisation de ces composés a été rendue possible grâce à des essais sur le terrain, la collecte et le référençage des références existantes, des publications et de la littérature grise. Les usages de ces produits de protection phytosanitaire peu préoccupants sont donc établis et sont disponibles non seulement légalement pour tous les agriculteurs européens, mais directement transférables à toute entité agricole ou agriculteur capable de disposer de ces composés pratiques.
Bilan de 12 ans d'expérimentation Bioreco : Comment produire autrement ?
Jean HARZIG, AuteurLexpérimentation Bioreco à la station INRA de Gotheron a pour but de comparer dans le temps trois modes de production de pommes (bio, raisonné, bas intrants), sur 3 variétés, sur laspect des bio agresseurs et du nombre de traitements. Cette étude, menée sur 12 ans, démontre que la réduction des traitements est possible et que le choix variétal est important dans le cadre de la lutte contre la tavelure. La production bio est fortement impactée par la problématique des pucerons et parfois par lutilisation du cuivre et du soufre, s'ils sont utilisés à forte dose.
Building a global platform for organic farming research, innovation and technology transfer
Urs NIGGLI, Auteur ; Christian ANDRES, Auteur ; Helga WILLER, Auteur ; ET AL., AuteurLes innovations nécessaires pour relever les défis de l'agriculture biologique ne sont pas encore suffisamment développées, notamment en Afrique, Asie et Amérique latine. Pour pallier ce manque, IFOAM-Organics International a mis en place, en 2013, TIPI, la plateforme de l'innovation technologique en agriculture biologique. Son rôle est de faciliter le développement de l'agriculture biologique à travers la recherche, le développement, l'innovation et le transfert de technologies. Trois orientations principales sont préconisées : - l'autonomisation des zones rurales ; - l'intensification éco-fonctionnelle ; - la production de nourriture en lien étroit avec la santé et le bien-être.
Can soil-less crop production be a sustainable option for soil conservation and future agriculture?
Adrian MÜLLER, Auteur ; Marie FERRÉ, Auteur ; Stefanie ENGEL, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte où l'agriculture doit faire face à des défis importants en termes de durabilité, trois approches sont généralement proposées : l'intensification, l'agroécologie (dont l'AB), et l'industrialisation liée aux nouvelles technologies. Si pour certains l'agroécologie est la seule option réellement durable, pour d'autres, l'intensification ou le recours à de nouvelles technologies sont plus pertinentes car elles limitent l'utilisation de la ressource foncière, l'exemple de la production hors-sol étant pris. Dans cet article, les rôles de ces différentes approches sont étudiés, en particulier en regard avec la controverse existante entre "naturalité" et "artificialité". La perception des consommateurs est notamment décryptée. En conclusion, les auteurs plaident pour la coexistence de différentes options.
Cinq scénarios pour la viande de ruminant du Massif central
Damien HARDY, AuteurLInra, accompagné dun collectif dexperts, a réalisé une étude prospective sur les filières de viande bovine et ovine du Massif Central à l'horizon 2050, permettant dimaginer cinq scénarios contrastés (Excellence, Libéralisation, Agroécologie, Partenariat, Géopolitique). Au cur de cette étude, la diminution de la consommation de viande. Parmi les différents scénarios, 3 voient une diminution, 1 une stabilité (scénario géopolitique) et le dernier une augmentation de lélevage ovin du Massif Central (Agroécologie). Limpact pour lenvironnement est également contrasté avec un impact positif pour lenvironnement pour le scénario Agroécologie, des impacts positifs ou stables pour les scénarios Excellence, Partenariat et Géopolitique, et un impact négatif sur le paysage pour le scénario Libéralisation.
Consommation de viande : nos nouveaux péchés de chair ?
Sylvie BERTHIER, AuteurAujourdhui, les consommateurs de viande se retrouvent perdus entre deux visions opposées : dun côté, celle des associations de protection des animaux, revendiquant larrêt de lexploitation animale, et, de lautre, celle des agriculteurs défendant lélevage, activité ancestrale, traversant eux-mêmes une sévère crise (un suicide tous les deux jours au sein de la profession). Jean-Paul Poulain, sociologue de lalimentation (Certop), sest intéressé aux aspirations et inquiétudes des consommateurs, entre 2009 et 2016. Son étude met en évidence lexistence dinquiétudes sanitaires (hygiène, présence de produits nocifs) et vis-à-vis du bien-être animal (conditions délevage et dabattage). Selon les dernières enquêtes, les végétariens et végans restent une minorité (1,7% des foyers français comptait un ou plusieurs végétariens en 2016). Cependant, une lourde tendance à manger moins de viande se dessine, et se retrouve également dans les pays émergents, souligne lanthropologue Geneviève Cazes-Valette. Néanmoins, la consommation de viande reste un marqueur culturel fort. A limage de ces deux courants, les grandes surfaces proposent aujourdhui des linéaires de « steaks », « saucisses » végétariens (+82% en un an). Les chiffres de la consommation de viande en 2015, par habitant et par an (en kg et en kg équivalent carcasse), pour lUnion européenne et la France, sont présentés par Philippe Chotteau, directeur du département économie des filières à lInstitut de lÉlevage. Ce dernier relève lérosion de la consommation totale de viande depuis la fin des années 90 jusquen 2013, avec une petite reprise depuis lors ; et commente que ce bilan global masque les évolutions qualitatives du type de produit consommé (de plus en plus de produits élaborés industriellement) et des modes de distribution.
Core Organic Cofund : La plus-value européenne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurA loccasion du nouvel appel à projets européen de recherche en bio 2018-2021, Core organic cofund, qui sintègre dans le réseau Era-Net Plus, la DGER, lINRA et leurs partenaires se sont réunis le 24 janvier au ministère de lAgriculture à Paris. Une enquête menée sur limpact des projets financés met en évidence les besoins : les programmes doivent être ancrés dans la réalité et dans le territoire pour être adaptés aux conditions locales de chacun. Lobjectif est de rendre les systèmes agricoles plus autonomes partout en Europe. Si des agriculteurs participent à certains programmes, il est aussi important de mieux diffuser les résultats sur le terrain.
Culpabilité : Quand les omnivores minorent la souffrance animale
SESAME, AuteurNous affirmons aimer les animaux alors que nous les mangeons. Pour faire face à ce paradoxe dit de la viande, nous nous voilons la face et minimisons la souffrance animale. Cest ce que montrent les travaux de Nicolas Treich, chercheur à lINRA, économiste spécialiste de lanalyse coût-bénéfice et de la théorie de la décision. Il travaille notamment en enquêtant auprès de consommateurs omnivores (qui mangent régulièrement de la viande), de flexitariens, personnes n'en consommant quoccasionnellement ou encore auprès de végétariens. Il savère notamment que les premiers sous-estiment beaucoup plus que les deux autres catégories le nombre danimaux abattus en France ou encore les souffrances endurées par ces derniers. Mieux informer sur les conditions délevage et dabattage diminuerait les achats de viande. Parallèlement, une augmentation du prix de la viande entraînerait, selon ces mêmes travaux, une plus forte réduction de la consommation de viande que ce à quoi on pourrait sattendre. En effet, en diminuant leur consommation de viande, à cause de son prix, les consommateurs seraient moins enclins à se voiler la face vis-à-vis de la souffrance animale. Ils auraient alors tendance, deux-mêmes, à diminuer encore cette consommation.
EIP-Agri Workshop : Organic is Operational
A l'occasion du séminaire "Organic is Operational", organisé en 2017 par le partenariat européen d'innovation « Productivité et durabilité en agriculture » (PEI-Agri), 37 projets innovants autour de l'agriculture biologique et de l'agroécologie ont été présentés. Ce livret regroupe leur description, leurs dates de début et de fin, et indique leurs porteurs de projet.
L'essor des sciences participatives
Agnès CATHALA, AuteurDepuis une quinzaine dannées, les contributions de citoyens dans des projets de recherches participatives se multiplient, notamment grâce au développement des nouvelles technologies de linformation et de la communication. En 2016, un rapport a été élaboré sur ce sujet, faisant létat des lieux de ces initiatives en France. Dans le domaine agricole et agronomique, trois exemples sont présentés : - lObservatoire agricole de la biodiversité (OAB) implique les agriculteurs dans lobservation et la création de références sur la biodiversité des milieux agricoles, en proposant des protocoles dobservation ; - le projet Pl@ntnet est un système collaboratif daide à lidentification des plantes par limage (application smartphone gratuite), visant à contribuer au suivi de la biodiversité végétale ; - lapplication Agiir est dédiée aux insectes introduits ou espèces invasives. Grâce à un outil de reconnaissance, lutilisateur peut déclarer la présence de ces nuisibles en un lieu géoréférencé.
Fertilité et entretien du rang : Sécuriser la plantation
Stéphanie CAMAZON, AuteurLa fertilisation avant plantation et en jeunes vergers bio, ainsi que la gestion du rang sont deux points importants en arboriculture. Lors des rencontres techniques Fruits bio de lItab et du Ctifl, le Cefel du Tarn-et-Garonne, le Ctifl (site de Balandran dans le Gard) et la station dexpérimentation de la Morinière (Indre-et-Loire) ont présenté leurs derniers résultats. Cet article expose les principaux résultats obtenus et les perspectives de recherche. Différentes modalités ont été testées, comme limplantation dun couvert de légumineuses, la conduite ou lenherbement du rang.
FROG : Plateforme Française pour la Recherche Bio : Programme cadre français pour la recherche et l'innovation en Agriculture Biologique : 100 objectifs
Vianney LE PICHON, Auteur ; Marc TCHAMITCHIAN, Auteur ; Stéphane BELLON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2017Ce programme-cadre est un panorama des besoins de recherche, identifiés par les acteurs français, dans le cadre de la plateforme FROG pour la recherche en AB. Les besoins ont été identifiés au cours d'un travail collaboratif conduit pendant une année et demie avec pour objectif d'appuyer le développement de l'agriculture biologique. Il vise, d'une part, à suggérer des thèmes aux financeurs qui élaborent des appels à projets, tant en France qu'au niveau européen, et, d'autre part, à inspirer les équipes de chercheurs susceptibles d'y contribuer. Ce programme-cadre rassemble des sujets de recherche relatifs aux multi-performances du système alimentaire bio, depuis les processus du vivant au sein d'agroécosystèmes biologiques, avec la transformation et jusqu'au produit fini. Il décline les performances à étudier selon quatre grandes thématiques : agricoles et agroalimentaires ; nutritionnelles et sanitaires ; environnementales et économiques ; sociales et territoriales. Le document aborde également les effets multiples des réglementations, politiques et actions publiques. Chaque thématique est déclinée en sujets de recherche (une centaine au total).
GIS Piclég : ça avance
Véronique BARGAIN, AuteurLe GIS Piclég vise à mobiliser les acteurs de la recherche et du développement pour proposer des systèmes de culture respectueux de lenvironnement et économiquement performants. Il a été créé en 2007 par Légumes de France, lInra et le Ctifl avec une convention de 10 ans. Des avancées et résultats ont été obtenus dans de nombreux domaines (biocontrôle de la mouche du chou, protection contre les pathogènes du sol, résistances aux nématodes) et une nouvelle convention de 10 ans devrait être signée pour continuer dans cette dynamique.
Many shades of gray - The context-dependent performance of organic agriculture
Verena SEUFERT, Auteur ; Navin RAMANKUTTY, AuteurLagriculture biologique est souvent considérée comme une alternative durable à lagriculture conventionnelle actuelle. Les auteurs de cette étude ont cherché à évaluer les coûts et les bénéfices de lagriculture bio au travers de multiples dimensions liées à : la production, lenvironnement, les producteurs et les consommateurs. Lagriculture biologique présente de nombreux bénéfices potentiels, dont une plus grande biodiversité, une meilleure qualité des sols et de leau par unité de surface, une rentabilité accrue et une valeur nutritionnelle supérieure. Cependant, cette supériorité nest pas toujours acquise, notamment par rapport aux performances environnementales, en lien notamment avec les rendements plus faibles et la qualité de leau en maraîchage utilisant des amendements organiques, aux prix des produits et aux conditions de travail. Les auteurs identifient les conditions qui influencent la performance des systèmes bio en mettant en évidence les domaines qui demanderaient une recherche accrue et un soutien politique.
Au nom d'une humanité carnivore
Florence BURGAT, Auteur ; C. LARRERE, Auteur« Pourquoi lhomme mange-t-il de la viande ? », « Comment lhumanité pourrait-elle changer radicalement de cap et préférer les végétaux aux animaux ? » Cest à ces questions que Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à lINRA, répond dans son livre « Lhumanité carnivore ». Catherine Larrère, également philosophe et membre du comité déthique de lINRA, a accepté de lui porter la contradiction. Le débat en résultant est retranscrit dans larticle. En sécartant dune question purement biologique ou nutritionnelle, les deux philosophes sinterrogent autour de lalimentation carnée à propos des points suivants : - son aspect légal ou moral ; - entre nature et culture ; - de la désacralisation du sacrifice ; - entre patrimoine et hypertechnicisation.
Potentialités, questionnements et besoins de recherche de l'Agriculture Biologique face aux enjeux sociétaux
Marc BENOIT, Auteur ; Marc TCHAMITCHIAN, Auteur ; Servane PENVERN, Auteur ; ET AL., AuteurLhumanité est confrontée à des défis denvergure face auxquels lagriculture va jouer un rôle essentiel. LAgriculture Biologique (AB), souvent présentée comme un modèle de mise en uvre des principes de lagroécologie, peut-elle avoir une place prépondérante dans ce contexte ? Ce texte vise à répondre à la question des performances globales de lAB en sappuyant sur une large revue de la littérature scientifique et en considérant lAB dans sa diversité. Au-delà de ses réels atouts, lanalyse montre que des freins importants existent. Aussi larticle se conclut-il par la proposition dun agenda de recherche axé sur les performances globales de lAB et la maîtrise des mécanismes biologiques et écologiques, lévaluation des externalités, lanticipation dun changement déchelle et laccompagnement des transitions. LAB, à défaut dêtre le modèle agricole dominant de demain, pourrait être le prototype et le catalyseur dune agriculture durable à léchelle de la planète.
Qui fait quoi ? : Catalogue 2017 : Présentation par action de recherche-expérimentation bio
180 actions de rechercheexpérimentation bio conduites en 2017 ont été référencées dans la base de données « Qui Fait Quoi » coordonnée par lITAB. Ce catalogue présente ces actions avec, pour chacune, une fiche résumé : titre, objectif, dispositifs, dates, partenaires... et indique comment retrouver lintégralité de la description de ces actions en ligne. Il sadresse aux acteurs de la R&D en agriculture biologique, ainsi quaux pouvoirs publics. Ce catalogue est complémentaire du document de synthèse des actions 2017 qui propose une analyse des chiffres clés et une vision globale des actions 2017 (thématiques et systèmes de production étudiés, acteurs impliqués, localisation des actions, nature des travaux conduits).
Les systèmes d'élevages européens
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLInra a conduit une expertise collective sur les systèmes délevage européens. Cette étude a permis danalyser leurs rôles, leurs impacts (environnement, économie ) et les services quils rendent. Trois grands systèmes ont ainsi pu être déterminés : système intensif, système herbager et système polyculture-élevage. Le système intensif, que lon retrouve notamment dans lOuest de la France, comprend souvent des élevages hors sol, très productifs, dont les produits sont vendus sur les marchés nationaux, européens et mondiaux. Ce système peut permettre des gains de productivité importants, mais produit des nuisances environnementales et sociétales (nuisances olfactives par exemple). Le système herbager est souvent associé à des signes de qualité. Il a lavantage de limiter la concurrence avec lutilisation du sol pour lalimentation humaine et présente des impacts environnementaux moindres, voire positifs. Le système de polyculture-élevage révèle de nombreux intérêts agronomiques et environnementaux, mais semble en déclin à cause dune diminution des prairies au profit des cultures.
Agriculture bio et recherche : interview de Laurent Hazard (INRA)
Cette vidéo, réalisée dans le cadre du Salon "La terre est notre métier", est une interview de Laurent Hazard, chercheur à l'INRA, sur le thème : Quel est l'intérêt de l'agriculture biologique pour la recherche ? Pour lui, la bio est déjà une autre façon d'aborder l'agriculture, de façon systémique. L'agriculture biologique s'est, au départ, en grande partie développée sans la recherche. Aujourd'hui, comme la bio est constituée de nombreux réseaux, cela est assez simple, pour un chercheur, de travailler auprès des agriculteurs biologiques.
Can Organic Farming Reduce Vulnerabilities and Enhance the Resilience of the European Food System? A Critical Assessment Using System Dynamics Structural Thinking Tools
Natalia BRZEZINA, Auteur ; Birgit KOPAINSKY, Auteur ; Erik MATHIJS, AuteurDans un monde de complexité croissante et d'incertitudes, les systèmes alimentaires doivent être résilients, c'est-à-dire capables de fournir une alimentation durable et équitable et une sécurité alimentaire face à de multiples chocs et stress. La question de la résilience du système alimentaire européen, qui repose principalement sur l'agriculture conventionnelle, est une préoccupation réelle et une nouvelle approche est requise. L'agriculture biologique a-t-elle le potentiel pour réduire les vulnérabilités et améliorer la résilience du système alimentaire européen ? Les auteurs ont utilisé des outils de réflexion structurelle de la dynamique des systèmes pour identifier les vulnérabilités du système alimentaire conventionnel résultant à la fois de sa structure interne et des perturbations externes, puis pour évaluer si l'agriculture biologique peut réduire ces vulnérabilités. Létude conclut que l'agriculture biologique a du potentiel pour apporter une résilience au système alimentaire européen, mais quelle doit être soigneusement conçue et mise en uvre pour surmonter les contradictions entre l'organisation socio-économique dominante de la production alimentaire et la capacité à adopter tous les principes de l'agriculture biologique - santé, écologie, équité et soins - à plus grande échelle.
Can the Adoption of Organic Farming Be Predicted by Biogeographic Factors? A French Case Study
Marco PAUTASSO, Auteur ; Anja VIEWEGER, Auteur ; A. MARCIA BARBOSA, AuteurLes conversions à lagriculture biologique sont à la hausse dans de nombreux pays, en raison de la sensibilisation accrue des agriculteurs, des citoyens, des gouvernements Diverses études se sont penchées sur les facteurs socioéconomiques (par exemple, la demande des consommateurs, les mesures de soutien, les politiques agricoles) de conversion à lAB, mais peu d'attention a été portée aux facteurs biogéographiques et à leur rôle dans une variation des pourcentages de fermes en agriculture biologique dans certains régions. Dans cette étude, limpact des facteurs biogéographiques sur le développement de lAB est observé sur les régions françaises. Les résultats montrent que la proportion de terres cultivées en agriculture biologique augmente avec la diminution de la latitude et l'augmentation de la superficie du département. Les facteurs non significatifs sont le nombre de taxons végétaux, la proportion des zones protégées Natura 2000, la connectivité, la longitude, l'altitude et la population du département. Ces résultats sont fiables pour contrôler l'autocorrélation spatiale. Les grands départements français du sud ont tendance à avoir une plus grande proportion d'agriculture biologique, peut-être en raison de la nature plus étendue de l'agriculture dans ces régions. Les facteurs biogéographiques peuvent donc avoir une valeur explicative importante.
Chambres d'agriculture et instituts techniques : Co-construire pour mieux innover
Elodie MARTINO, AuteurUne étude réalisée en 2016 a permis de dresser un état des lieux des partenariats existants entre le réseau des Chambres d'agriculture, dont la tête de réseau est l'APCA, et celui des Instituts techniques agricoles, qui a pour tête de réseau l'ACTA. Plus de 200 partenariats ont ainsi pu être décrits, dans lesquels l'ITAB, l'Institut technique de l'agriculture biologique, intervient une cinquantaine de fois. C'est d'ailleurs l'ITAB qui a le plus fort indice de partenariats par filière (28,5).
Les Chambres d'agriculture partent à la conquête d'Horizon 2020 !
Elodie MARTINO, Auteur ; Sylvain STUREL, AuteurHorizon 2020 est le programme de financement de la recherche et de linnovation de lUnion européenne pour la période 2014-2020. Cet article explore les voies possibles pour les Chambres dagriculture pour sinsérer dans ce programme, et en particulier dans le programme de travail défini pour la période 2016-2017. Afin de favoriser leur participation et celle des instituts techniques à des projets Horizon 2020, lAPCA et lACTA ont mis en place une unité mixte de service « Appui aux projets innovants en Europe » (UMS APIE). Le projet Landmark sur la qualité des sols et leur gestion durable, démarré en 2014, est présenté.
Colloque Inra - Carrefour de l'innovation agronomique : Conjuguer éthique et croissance
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurA l'occasion du colloque « Dynamiques de développement des systèmes agricoles et alimentaires bio », organisé par l'Inra, le 26 avril 2016, à Rennes, plusieurs chercheurs ont présenté leurs travaux avec, comme question centrale, les paradoxes entre le développement de l'AB et le maintien de son identité et de ses valeurs fondamentales. Le développement de l'AB peut en effet engendrer un phénomène de « conventionnalisation » aux diverses conséquences, comme une réduction de certains freins économiques, mais aussi, une concurrence institutionnelle plus forte dans les politiques environnementales.
Conception d'un verger de fruits à noyau innovant
Alain GARCIN, Auteur ; Muriel MILLAN, Auteur ; Alosia RELACHON, AuteurAfin de concevoir des systèmes de culture innovants permettant de lever les freins rencontrés par les producteurs de fruits à noyau, une méthode de conception par prototypage a été utilisée. Cette dernière a permis délaborer trois prototypes de systèmes de cultures en mobilisant des connaissances et savoir-faire dun groupe dexperts (dont certains spécialisés en AB). Les prototypes sont : verger de proximité, verger peu gourmand et verger de pêchers de haute technicité. 35 leviers faisant appel aux services écosystémiques et aux technologies de pointe ont été mobilisés (association arbre animal, méthodes de lutte alternatives, compostage, énergies renouvelables, variétés tolérantes ). Une évaluation multicritère préalable montre que ces trois prototypes présenteraient un intérêt agroenvironnemental, social et économique supérieur aux systèmes de cultures existants (agriculture raisonnée, AB), en particulier pour les deux premiers.
Dynamiques de développement des systèmes agricoles et alimentaires biologiques
Christian HUYGHE, Auteur ; Gilles ALLAIRE, Auteur ; Caroline PETIT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2016L'INRA présente les vidéos du Carrefour de l'innovation agronomique "Dynamiques de développement des systèmes agricoles et alimentaires biologiques" qui s'est tenu le 20 avril 2016 à l'Agrocampus Ouest de Rennes. Intervenants (dans l'ordre) : Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint Agriculture à l'INRA ; Patrick Herpin, président du centre INRA de Rennes ; Thierry Mercier, président de l'ITAB. Introduction : Que signifie le développement de l'Agriculture Biologique, par Gilles Allaire, INRA. Session 1 : Dynamiques et déterminants (interne et externes) à la conversion en bio, par Annie Dufour, ISARA-Lyon ; Thomas Poméon, INRA ; Caroline Petit, INRA. Session 2 : Structuration de la filière, par Thomas Nesme, INRA ; Ivan Dufeu, Oniris ; Claire Lamine, INRA. Session 3 : Essaimage et diffusion des pratiques, par Philippe Fleury, ISARA-Lyon ; Claire Ruault, GERDAL ; Fanny Chrétien, Agrosup Dijon. Conclusion : Contributions de l'Agriculture Biologique à la transition agroécologique, par Stéphane Bellon, INRA.
Essai GRAB 2016 : Protection de la tomate en lutte biologique sous abris : du sucre contre Tuta Absoluta ?
Jérôme LAMBION, AuteurDes travaux de recherche ont montré que le sucre, appliqué en très faibles doses à la surface des végétaux, pouvait limiter les attaques de ravageurs. Dans le cadre du projet CASDAR "SWEET", le GRAB dAvignon a mis en place en 2016 de nouveaux essais. Les essais sont menés en viticulture, arboriculture et maraîchage. En maraîchage, ils portent sur la lutte contre Tuta absoluta sur tomates. Dans cet essai, les traitements à base de sucre nont apporté aucune protection contre les attaques de Tuta, tandis que les traitements au Bacillus thuringiensis ont réduit l'attaque.
Évaluer la performance environnementale des exploitations laitières en polyculture-élevage
Claver KANYARUSHOKI, AuteurLe projet CASDAR Qualenvic (qualité conjointe des produits alimentaires et de l'environnement) a pour objectif de fournir aux éleveurs laitiers et aux viticulteurs des méthodes et des références pour évaluer la qualité et la performance environnementale de leur exploitation. Lors des Rencontres 3R de 2015, des chercheurs, des enseignants et des conseillers agricoles ont présenté les travaux menés dans le cadre de ce projet. Des élevages du Cantal et du Finistère ont été observés. Cette étude a permis notamment d'améliorer un outil d'analyse du cycle de vie adapté aux exploitations laitières, et de l'appliquer sur de nouveaux systèmes en zone de plaine et de montagne.
A Global Vision and Strategy for Organic Farming Research
Urs NIGGLI, Auteur ; Helga WILLER, Auteur ; Brian BAKER, Auteur | Frick (Ackerstrasse 113, 5070, SUISSE) : TECHNOLOGY INNOVATION PLATFORM OF IFOAM-ORGANICS INTERNATIONAL (TIPI) | 2016Les membres de TIPI, la plateforme de l'innovation technologique de la fédération mondiale de l'agriculture biologique IFOAM - Organics International, ont défini une vision et un agenda pour le développement de l'AB à travers la recherche, le développement, l'innovation et le transfert de technologies. Cette vision, explicitée dans ce rapport, part du postulat que les technologies actuelles, basées sur l'utilisation massive d'intrants toxiques, polluants et énergivores, ont un coût. Les investissements dans les services écosystémiques et le développement de technologies productives, stables, adaptables, résilientes et partagées équitablement, sont plus à même d'accompagner la population mondiale dans un environnement rapidement évolutif. Cela nécessitera l'engagement d'un large éventail de parties prenantes dans une approche multidisciplinaire axée sur les sciences. Une telle approche vise à responsabiliser les zones rurales, à développer une intensification éco-fonctionnelle productrice de nourriture, tout en exploitant et en régénérant les services écosystémiques, et en renforçant la résilience au changement climatique. Elle vise également à fournir des aliments bons pour la santé et le bien-être, et accessibles à tous. Pour remplir cette mission, l'agriculture biologique doit se doter d'une capacité suffisante pour satisfaire les besoins alimentaires quantitativement, qualitativement et structurellement pour l'ensemble de la population. Ce nouveau paradigme proposé par TIPI est fondé sur une approche holistique et systémique. Il s'agit de faire participer les agriculteurs, les chercheurs et les autres acteurs dans des processus communs et innovants, mettant en jeu des technologies accessibles à tous et facilement adaptables aux conditions locales. Bien qu'il y ait des obstacles à surmonter pour que cette vision soit réalisée, TIPI appelle la communauté de l'AB à soutenir son plan d'action en 17 points pour avancer d'une manière avant-gardiste et innovante.
How does the choice of a marketing channel influence the adoption of organic farming? An analysis of the French fruit production
Magali AUBERT, Auteur ; Geoffroy ENJOLRAS, Auteur ; Zouhair BOUHSINA, Auteur | VERSAILLES CEDEX (R D 10, 78 026, FRANCE) : INRA EDITIONS | 2016Des crises sanitaires récentes ont mis l'accent sur l'intérêt de réseaux alimentaires alternatifs. Les objectifs sont alors principalement d'améliorer la qualité de la production alimentaire et les circuits de commercialisation. Les changements dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire semblant être étroitement liés aux changements dans les processus agricoles, ce document aborde la question de l'influence des circuits de commercialisation sur le type d'agriculture, notamment sur le passage à l'agriculture biologique. La question est pertinente, pour la production de fruits, tout d'abord qui utilise une quantité importante de produits phytosanitaires et pour la France, un pays qui a adopté et renforcé des réglementations en faveur de l'environnement. Une analyse statistique complétée par des modèles économétriques et réalisée par l'INRA-Montpellier SupAgro et l'Université de Grenoble Alpes, permet de mesurer le lien étroit existant entre les circuits de commercialisation et l'agriculture biologique. Les données sont issues de 2012 "Orchard Survey", un recensement des fermes françaises qui donne un aperçu des circuits de commercialisation et des pratiques phytosanitaires. Létude aborde deux productions principales : les pommes et les abricots. Les résultats montrent qu'il existe une influence forte et différenciée des circuits de commercialisation sur les pratiques respectueuses de l'environnement. La vente directe augmente l'adoption de l'agriculture biologique tandis que lappartenance à des organisations de producteurs entraîne des effets contrastés.
L'innovation à l'épreuve d'un climat et d'un monde changeant rapidement : intérêt de la co-conception dans le domaine des semences
Laurent HAZARD, Auteur ; Arnaud GAUFFRETEAU, Auteur ; Julie BORG, Auteur ; ET AL., AuteurComment créer des innovations génétiques (variétés, mélanges de variétés, mélanges d'espèces) adaptées aux conditions locales ? La présentation de différents travaux de co-conception montre que travailler avec les acteurs de terrain permet (i) d'affiner les objectifs poursuivis et ainsi de faire évoluer les questions de recherche et les critères d'évaluation des innovations, (ii) de produire des connaissances et des innovations adaptées aux usagers (idéotypage participatif d'associations variétales), (iii) de concevoir des outils leur permettant de créer leurs propres solutions (outil Capflor® d'aide à la conception de prairies à flore variée, par exemple), ou (iv) d'accompagner le développement d'un programme de sélection paysanne. Ces travaux rompent avec la logique du transfert descendant de connaissances, des chercheurs vers les agriculteurs, au profit d'apprentissages croisés favorisant l'adaptation locale dans le processus d'innovation.
L'Inra et l'agriculture biologique
Isabelle SAVINI, Auteur ; Servane PENVERN, Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA - CIAB | 2016Comme l'explique Philippe Mauguin, PDG de l'Inra, l'agriculture biologique est un « prototype d'une agriculture respectueuse de l'environnement et économe en ressources fossiles », et notamment de l'agroécologie. Ce document présente un état des lieux de l'investissement de l'institut de recherche autour de l'AB. Au sein de l'Inra, et depuis le premier programme de recherche AgriBio en 2000, l'AB est de plus en plus présente : - dans des programmes de recherche, spécifiques à ce mode de production ou non ; - à travers des partenariats ; - à travers la participation de chercheurs de l'Inra à des programmes portés par d'autres structures ; - et ce, aux échelles régionales, nationales, et européennes. Par ailleurs, l'Inra participe à part entière à la coordination des recherches relatives à l'AB menées en France (Conseil Scientifique de l'AB, Plan Ambition bio 2017...). En termes de diffusion et de valorisation des résultats de recherche, l'Inra est, sur la période 2013-2015, 1er ex-æquo avec l'USDA en nombre de publications scientifiques sur l'AB dans le Web of Science.
L'Inra et l'agriculture biologique : Les projets de recherche sur l'agriculture biologique en cours à l'Inra
Cette brochure présente les projets liés à l'agriculture biologique dans lesquels l'Inra était engagé en septembre 2016. Onze d'entre eux ont été lancés dans le cadre du 4ème programme de recherche de l'Inra AgriBio (2015-2019) : cinq sur l'élevage (porcin, cuniculture, santé animale, systèmes bovins et ovins allaitants...), six sur les productions végétales (capacité productive de l'AB, stockage des céréales, paysages, systèmes maraîchers, biodiversité cultivée, systèmes viticoles). Cinq autres sont des projets européens du 3ème programme CORE Organic, auxquels l'Inra participe (fertilité des sols, biodiversité fonctionnelle en verger de pommiers, parasitisme en élevage, emballages et procédés innovants pour les baies, adaptation des races bovines mixtes). Par ailleurs, l'Inra finance ou cofinance d'autres programmes, non spécifiques à l'AB, mais dans lesquels des projets relatifs à l'AB ont été retenus, traitant notamment des thématiques suivantes : services écosystémiques, santé et bien-être animal en élevage de ruminants, diversité des agricultures biologiques en Afrique sub-saharienne et sécurité alimentaire, transition agroécologique, collectifs agricoles, intelligence collective, systèmes de culture durables producteurs de protéines, filières agro-alimentaires.
L'Inra et l'agriculture biologique : Des résultats de recherche en agriculture biologique
Depuis les années 2000, l'Inra participe activement à plusieurs programmes de recherche traitant de l'agriculture biologique. Cette brochure présente les principaux résultats de 25 projets des programmes AgriBio3 ; CORE Organic II ; PSDR 3 ; des métaprogrammes de l'Inra ; des programmes-cadres de Recherche et Développement, de l'Agence Nationale de la Recherche, du CasDAR ou encore des régions. Les thématiques traitées sont diverses et variées : productions animales (ovin, porcin, volailles, santé animale, impact environnemental...), productions végétales (fertilisation, maraîchage, viticulture, gestion des auxiliaires...), conversion, biodiversité, performances et développement de l'AB, protection de la ressource en eau, filières, etc.
L'Inra et l'agriculture biologique : Les sites expérimentaux de l'Inra dédiés à l'agriculture biologique
En 2016, environ un quart des sites expérimentaux de l'Inra portait un dispositif en agriculture biologique, soit une dizaine de sites en France. La majorité des productions, animales et végétales, y sont abordées : polyculture-élevage, élevages bovin, ovin, avicole et porcin, grandes cultures, maraîchage, viticulture et arboriculture. Ces lieux d'expérimentation permettent de réaliser des travaux d'identification, de conception, d'analyse, ou encore d'évaluation des performances de systèmes plus ou moins innovants, avec la possibilité d'une prise de risque, notamment économique, qu'il n'est pas possible d'avoir chez des agriculteurs. Ce sont aussi des lieux de démonstrations et d'échanges, ouverts aux agriculteurs, conseillers et apprenants à l'occasion d'évènements.
Journées Techniques PNPP - Substances naturelles en production végétale : Actes des conférences
Cédric BERTRAND, Auteur ; Jérôme MUESSEN, Auteur ; Najat NASSR, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2016Ce document rassemble les résumés des interventions ayant eu lieu lors des Journées Techniques PNPP - Substances naturelles en production végétale, organisées par l'ITAB, les 26 et 27 avril 2016, à Paris (les diaporamas des interventions sont également disponibles à l'adresse : http://itab.asso.fr/publications/jt-intrants2016.php). Contenu : - Introduction au bio-contrôle ; - Réglementation : substances de base et biostimulants (évolutions, procédures, évaluations...) ; - Recherche-expérimentation en PNPP (1) : extrait d'ortie, micro-doses de sucres et Projet "Usage", hydroxyde de calcium, chitosan, propolis, thé de compost, extraits naturels en jardin, espaces verts et infrastructures ; - Projet Casdar Huiles essentielles : stratégies de protection des cultures ; effets biofongicides : évaluation in vitro sur Venturia inaequalis et Phytophthora infestans, aux vergers sur venturia sp., en vignoble sur mildiou, en maraîchage sur mildiou de la laitue, Bremia lactucae ; - Recherche-expérimentation en PNPP (2) : présentation des résultats du projet européen Co-Free (2012-2016) sur les alternatives au cuivre, essais dintrants au CTIFL, Quassia, lutte contre l'hoplocampe du pommier, phosphate de diammonium contre la mouche de l'olive, bicarbonate de sodium, les substances de base, 5 ans de progrès.
Les limites de la comparaison « agriculture conventionnelle » versus « agriculture biologique » dans la définition de stratégies de sélection. Exemple des céréales à paille
Antonin LE CAMPION, Auteur ; François-Xavier OURY, Auteur ; Emmanuel HEUMEZ, Auteur ; ET AL., AuteurPlusieurs études portent sur des comparaisons agriculture conventionnelle versus agriculture biologique, notamment en termes de sélection, avec en toile de fond la question de savoir si les stratégies de sélection pour lAB doivent être directes (faites en AB) ou indirectes (extrapolation de résultats détudes faites en conventionnel). En prenant le cas des céréales à paille, les auteurs ont fait un travail dinventaire des études de ce type dans la littérature. Or, ce travail danalyse de la littérature montre de très grandes diversités de pratiques derrière aussi bien les termes dagriculture conventionnelle (ex : de très intensif à extensif) que ceux d'agriculture biologique. Ceci explique que les études comparatives AB/conventionnelle montrent parfois des résultats contradictoires. Par ailleurs, en AB, il est essentiel de prendre en compte les interactions génotype x environnement x pratiques. Or, toute comparaison, pour être solide, voire pour envisager une généricité des résultats, doit comparer ce qui est comparable. Les auteurs proposent donc une ébauche de classification permettant de « repérer la proximité entre études », classification basée sur un indicateur de fertilité des milieux. Ceci permettrait de faciliter les échanges et de tenter « daméliorer les stratégies de sélection en clarifiant les comparaisons ».
Participatory integrated assessment of scenarios for organic farming at different scales in Camargue, France
Sylvestre DELMOTTE, Auteur ; Jean-Marc BARBIER, Auteur ; Jean-Claude MOURET, Auteur ; ET AL., AuteurL'un des facteurs limitant le développement de l'agriculture biologique serait lié au manque de connaissances sur les conséquences socio-économiques d'une conversion. Pour lever ce frein, une méthode d'évaluation intégrée des systèmes agricoles, associant agriculteurs et acteurs locaux, a été mise au point et appliquée à des scenarii de développement de l'AB en Camargue. Par ailleurs, des séances de simulation interactives avec des agriculteurs ont été réalisées (modélisation multi-agent). De cette manière, les effets sur le développement de l'AB de la réforme de la PAC et des réglementations visant à diminuer l'utilisation de pesticides ont notamment été étudiés. Si la modélisation a permis aux acteurs concernés d'acquérir plus d'informations sur les différents scenarii possibles pour le développement de systèmes agricoles plus durables, la méthodologie utilisée pourrait être améliorée.
Plate-forme expérimentale TAB : « Vers des systèmes biologiques et bas intrants performants » : Focus sur les systèmes assolés à forte valeur ajoutée et le système en agroforesterie
Laurie CASTEL, Auteur ; Elodie BETENCOURT, AuteurDans la Drôme, la plate-forme TAB (Techniques Alternatives et Biologiques), multi-partenariale et gérée par les Chambres d'agriculture, a ouvert ses portes pour une journée d'échanges organisée le 29 janvier 2016. Ce fut l'occasion de revenir sur les trois types de systèmes mis en place : - des systèmes assolés bio et à faibles intrants ; - des vergers ; - et des systèmes agroforestiers fruitiers (avec des grandes cultures).
Programme InterVaBio : Note d'information : Mai 2016
Le projet InterVaBio, qui rassemble le GRAB, AgroParisTech, Agrobio Périgord, l'INRA, Bio Loire Océan et l'Université d'Avignon, a pour objectifs d'évaluer, avec des agriculteurs, des variétés reproductibles, en particulier en conditions limitantes ou restreintes, dans différentes régions de France, puis de diffuser les variétés sélectionnées. Il vise également à évaluer la réponse au stress de variétés de tomates soumises à une restriction d'irrigation et de fertilisation. Les essais réalisés dans ce cadre, en 2015, sont présentés. Cette brochure propose ensuite une synthèse des résultats d'analyse des composants nutritionnels et gustatifs des tomates, dont une partie concerne l'impact de la réduction d'intrants sur la qualité du fruit. Enfin, un article présente "Une étude pratique sur la relation entre producteurs et consommateurs des légumes issus des semences paysannes".
Progress in drying and cooling of organic products
Le projet SusOrganic (Development of quality standards and optimised processing methods for organic produce), financé dans le cadre de CORE Organic, a pour but daméliorer les procédés de séchage, de réfrigération et de congélation pour les produits biologiques, en termes de durabilité et de qualité de produit. Dans cette vidéo de 3 mn 28 (en anglais), la coordinatrice du projet, Barbara Sturm, de lUniversité de Kassel (Allemagne), résume quelques-uns des plus importants résultats déjà acquis.
Progress in organic plant breeding : Main achievements from the COBRA project
Le réseau COBRA (Coordinating Organic Plant Breeding Activities for Diversity), financé dans le cadre de CORE Organic, relie des initiatives en sélection végétale biologique provenant de 40 partenaires et 20 pays. Dans cette vidéo de 2 mn 54 (en anglais), le coordinateur COBRA, Bruce Pearce, de lOrganic Research Centre, résume quelques-uns des plus importants résultats du projet. Pour les producteurs de semences, un nouvel outil de diagnostic de la santé des graines a été développé. Pour les agriculteurs et les conseillers, le projet a montré que les intercultures et les mélanges-populations améliorent la résilience des systèmes bio. Pour les décideurs politiques, des informations sur les facteurs juridiques, institutionnels et socio-économiques actuels ont été fournies.
Le rapport Homme-Animal : cinq scénarios à lhorizon 2030
Florent BIDAUD, Auteur ; Madeleine LESAGE, Auteur ; Pierre CLAQUIN, AuteurSi la « question animale » gagne aujourdhui en importance et en visibilité, elle reste éclatée entre diverses approches (économique, environnementale, éthique, etc.) et son devenir est incertain car les sources dinflexion sont nombreuses. Le rapport Homme-Animal deviendra-t-il un des enjeux structurants de la société française, de son système alimentaire, et des évolutions du monde agricole et rural ? Sera-t-il au contraire un thème marginal et subordonné à dautres facteurs plus déterminants ? Sa mise en débat et sa gestion seront-elles pacifiées ou conflictuelles ? Cette note présente cinq scénarios prospectifs destinés à baliser le devenir de ce problème dans lespace public des quinze prochaines années.
Le rapport Homme-Animal : évolutions passées et enjeux d'avenir
Madeleine LESAGE, Auteur ; Florent BIDAUD, Auteur ; Pierre CLAQUIN, AuteurDepuis lenclenchement du processus de domestication, les interactions entre humains et animaux ont joué un rôle majeur dans laménagement des espaces partagés et dans lévolution des systèmes alimentaires et sanitaires. Foncièrement asymétriques, ces rapports ont permis aux sociétés de tirer parti des différents services offerts par les animaux : nourriture, habillement, force de travail, loisir, régulation écologique, etc. Majoritairement anthropocentrés, ils reposent sur une séparation des espèces : animaux sauvages, de rente, de compagnie. Chacune de ces trois catégories connaît des évolutions et des modalités de gestion différentes. Aujourdhui, de nouvelles problématiques ré-interrogent ce rapport Homme-Animal, qui justifient de lappréhender de manière prospective.
Les systèmes ovins biologiques sont-ils plus durables que les conventionnels ?
V. BELLET, Auteur ; C. EXPERTON, Auteur ; A. GAC, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Systèmes). Des premières références nationales ont été établies en matière de production ovine biologique, viande et lait : performances techniques et économiques, impacts environnementaux et temps de travail. Un réseau de 60 fermes (50 en viande, 10 en lait) a été suivi pendant 2 années (campagnes 2012 et 2013). Par rapport à leurs homologues conventionnels, la moindre intensification des systèmes biologiques étudiés se traduit par moins de productivité des brebis, ainsi quune moindre consommation de concentrés. Les résultats économiques sont, pour les élevages allaitants, légèrement inférieurs à ceux des systèmes conventionnels, alors quils sont comparables pour les élevages laitiers. Les impacts environnementaux évalués (changement climatique, consommations dénergie, qualité de leau), exprimés par ha ou par kg produit, sont généralement équivalents ou plus faibles pour les systèmes ovins biologiques allaitants, comparativement aux conventionnels, malgré la moindre productivité. Les systèmes pastoraux biologiques compensent en totalité leurs émissions de gaz à effet de serre grâce au stockage de carbone des sols. En élevage ovin allaitant biologique, malgré un temps de travail dastreinte par brebis plus élevé, les éleveurs disposent globalement de plus de temps libre quen élevage conventionnel.
The Hidden and External Costs of Pesticide Use
Denis BOURGUET, Auteur ; Thomas GUILLEMAUD, AuteurUne évaluation juste des pesticides est essentielle pour nourrir le débat actuel sur les réelles conséquences de leur utilisation. Si les pesticides sont un moyen de lutter contre les ravageurs de l'agriculture, ils entraînent aussi différents types de coûts : des coûts directs liés à leur achat et à leur application, et des coûts indirects dus à leur impact sur la santé humaine et l'environnement. A travers l'analyse de 61 articles publiés entre 1980 et 2014 et de données indépendantes, cette étude propose un examen complet de ces coûts et de leur évaluation. Quatre catégories de coûts ont été définies : - les coûts liés à la réglementation (y compris ceux liés à la surveillance des bassins de captage et à la dépollution des eaux) ; - les coûts liés à la santé humaine ; - les coûts environnementaux ; - et les frais d'évitement (comprenant par exemple les excédents de dépense des ménages qui font le choix de l'agriculture biologique pour "éviter" les pesticides). Ces coûts peuvent être directs mais généralement cachés aux consommateurs, ou indirects et le plus souvent payés par un tiers. Cette étude a révélé que les coûts économiques liés à l'usage des pesticides étaient peu traités dans la littérature et qu'ils avaient été indubitablement sous-estimés par le passé. Le ratio bénéfice/coût de l'usage des pesticides, réévalué pour plusieurs pays, montre que les coûts pourraient être plus importants que les bénéfices. Les auteurs préconisent par ailleurs que l'impact clé à évaluer est celui lié aux maladies et aux décès dus à une exposition chronique aux pesticides. Si ce coût était pris en compte, le ratio bénéfice/coût pourrait facilement passer en-dessous de 1. Sa quantification est donc nécessaire pour une évaluation plus précise de l'utilisation des pesticides et à des fins réglementaires.
Transitions vers des systèmes autonomes et économes en intrants avec élevages de bovins : freins, motivations, apprentissages
Jean-Marie LUSSON, Auteur ; Xavier COQUIL, AuteurComment faciliter les transitions vers l'autonomie en systèmes avec ruminants ? Pour tenter de répondre à cette question, le Projet PraiFacE a permis de lancer plusieurs séries d'entretiens notamment dans 42 exploitations non engagées dans une dynamique de changement, puis dans 50 ayant cheminé vers lautonomie, mais aussi auprès de futurs éleveurs, techniciens et acteurs des politiques territoriales de l'eau. Leur analyse met au jour des freins (technicité de la conduite des systèmes herbagers, difficulté de sécurisation de loffre fourragère...) et des motivations au changement (favoriser la santé animale par plus dherbe dans le système, améliorer le travail...). Elle révèle aussi des difficultés (autonomie alimentaire...) et des facteurs facilitant la transition (groupes déchanges de pratiques, contractualisation MAE...). Elle montre que les transitions naissent de l'effet conjugué de plusieurs facteurs tels que : une information donnant accès à une logique d'action impensable jusqu'alors, la prise de conscience d'un décalage entre ce que l'on pense et ce que l'on fait, l'apparition de difficultés pratiques ou économiques, ou l'obligation externe. La transition correspond à un changement de métier de l'agriculteur : une nouvelle cohérence pragmatique émerge entre ses pratiques agricoles, ses normes professionnelles, ses valeurs (façon dont il se positionne dans la société). Durant ce changement, il mobilise des outils-clefs pour transiter vers lautonomie, comme la mise en place du pâturage tournant. Lagriculteur est toujours lacteur principal de sa transition. Ce travail a conduit à repérer des outils qui font ressource pour lui dans son cheminement mais aussi à construire de nouvelles ressources en connexion avec les préoccupations captées sur le terrain lors des enquêtes.
Vineyard soil bacterial diversity and composition revealed by 16S rRNA genes: Differentiation by vineyard management
Kayla N. BURNS, Auteur ; Nicholas A. BOKULICH, Auteur ; Dario CANTU, Auteur ; ET AL., AuteurPeu de choses sont connues concernant les effets hiérarchiques des pratiques agricoles des vignobles (effets non contrôlés par le viticulteur : caractéristiques du sol, facteurs géographiques, etc.) sur la structure du microbiote du sol. Pour remédier à cela, des mesures ont été réalisées afin de mettre en évidence les différences de diversité et de structuration bactérienne des sols viticoles de Napa Valley, en Californie. Ce document décrit comment les pratiques de gestion des vignobles influent sur les ressources du sol qui, à leur tour, déterminent des différences dans les communautés bactériennes. Les communautés de bactéries du sol ont été étudiées en fonction des pratiques de gestion : présence dun couvert végétal pur ou en mélange, travail du sol et mode de culture (conventionnel, bio et biodynamique). Les disparités étaient également associées à des différences de pH et à des réserves de ressources du sol. Les résultats de cette étude suggèrent que les pratiques de gestion dans les systèmes de production viticoles influencent directement la structure de la communauté microbienne du sol. Cependant, des effets hiérarchiques se produisent, dans lesquels la diversité microbienne est plus fortement affectée par les types de sols ou la région viticole. Ce travail permettra d'évaluer les interrelations entre la gestion du vignoble et la biodiversité microbienne, ainsi que leur influence combinée sur la qualité des sols, la santé de la vigne et la qualité des raisins.
Vulnérabilité des élevages bovins laitiers en Agriculture Biologique
Guillaume MARTIN, Auteur ; Maëlys BOUTTES, Auteur ; Marine PHILIPPE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2016Le développement à large échelle de lagriculture biologique demeure controversé en lien avec sa productivité et son efficience. Ces interrogations posent la question de la vulnérabilité des élevages biologiques, i.e. leur capacité à faire face ou à sadapter à une diversité daléas, notamment climatiques. Lobjectif des auteurs, dans ce diaporama présenté aux journées 3 R (Rencontres Recherches Ruminants), était de montrer si et comment la vulnérabilité des élevages biologiques peut être réduite en adaptant le niveau de diversité cultivée de lélevage ainsi que le niveau dintensification des surfaces et du troupeau au gré des aléas climatiques et économiques. Les auteurs ont analysé des données de 51 élevages bovins laitiers biologiques suivis de 5 à 14 ans dans le Grand Ouest et dans les Alpes et le Massif Central. Dans chaque région, le chargement était positivement corrélé à la productivité autonome de lélevage et la distribution de concentrés était négativement corrélée à lefficience économique. Lintensification des surfaces améliore la productivité mais lefficience économique nécessite une gestion de lalimentation plus économe et autonome. En outre, il ressort que les niveaux de vulnérabilité des élevages sont déterminés par les pratiques des éleveurs davantage que par lintensité et la fréquence des aléas météorologiques ou de prix auxquels ils sont exposés. Ce résultat indique que la gamme des pratiques dadaptation possibles pour réduire la vulnérabilité des élevages bovins biologiques demeure largement inexplorée.
Agriculteurs et apprenants au travail. La transmission professionnelle dans les exploitations agrobiologiques : une approche par les configurations sociales et les situations d'interactions
Dans sa thèse, Fanny Chrétien s'intéresse aux dynamiques d'apprentissage des métiers agricoles, et plus particulièrement aux canaux par lesquels s'opère la transmission de savoirs dans le domaine de l'agriculture biologique. Dans un enjeu de renouvellement des générations en agriculture, elle avait pour objectif d'analyser la diversité des formes de transmission professionnelle par l'élaboration d'un modèle construit à partir d'une enquête réalisée en exploitation maraîchère biologique et d'une étude approfondie de trois cas de transmission dans des exploitations agrobiologiques. Ce travail s'intéresse à des formes spécifiques de construction de savoirs, qui peuvent s'observer lors de transmissions, en particulier hors cadre familial, et qui se sont développées en dehors des institutions publiques et des structures officielles de formation, en situation de travail, à l'instar des espaces tests agricoles. Cette thèse en sciences de l'éducation enrichit le débat sur les concepts et les définitions de ce qui fait la professionnalité.
Bio-identification
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDes chercheurs du Cirad ont mis au point une méthode d'analyse permettant d'identifier les produits issus de l'agriculture biologique. Cette méthode, élaborée à partir d'essais comparés de fruits issus de l'agriculture conventionnelle et de l'agriculture biologique, repose sur l'analyse de la flore microbienne de ces fruits. L'analyse moléculaire globale de l'ADN des communautés microbiennes a montré qu'il est possible de distinguer les fruits selon leur mode de production en comparant statistiquement leurs profils microbiens. Les traitements chimiques, selon cette équipe de chercheurs, en particulier les fongicides, appliqués en agriculture conventionnelle, modifient la flore microbienne des produits. Ces travaux devraient déboucher sur la création d'un outil d'analyse à la fois fiable, rapide et peu coûteux, destiné aux professionnels de la chaîne alimentaire pour assurer la traçabilité et la sûreté des produits.
Caractérisation, par des indices botaniques, des pratiques de gestion des prairies de deux terroirs des montagnes de Bigorre
Georges BERTONI, Auteur ; A. GIBON, Auteur ; L. RAISON, Auteur ; ET AL., AuteurDes outils bien établis permettent de caractériser les prairies au moyen d'un relevé botanique et d'estimer ainsi l'effet du sol, du climat et d'une gestion plus ou moins intensive (fauche, pâture, fertilisation) sur la production. Ces outils sont utilisés dans cette étude pour cerner l'évolution de terroirs contrastés sur une période de 10 ans. Trois types doutils botaniques ont été utilisés pour caractériser les prairies de terroirs de montagne des Pyrénées centrales. Les résultats ont été confrontés à des mesures (climat, sols, indices de nutrition du fourrage) et à des enquêtes auprès des agriculteurs. L'indice de fertilité d'Ellenberg nexplique pas les différences de production. L'analyse fonctionnelle des graminées (Cruz et Duru) et l'analyse botanique de Balent montrent que l'utilisation du terroir d'altitude a augmenté de 2002 à 2012 (+ 0,9 t MS/ha), bien qu'il soit encore le moins productif (5,4 t MS/ha.an). Ces indices, basés sur des relevés botaniques rapides à réaliser, permettent un diagnostic agroécologique pertinent des relations entre services écosystémiques et pratiques fourragères au niveau de la parcelle.
Le chitosan, un SDN multifonction
Patrice MARCHAND, AuteurCet article présente des résultats de recherche sur l'efficacité du chitosan (en cours d'évaluation pour son autorisation en AB). Le chitosan est issu de la chitine de crabe. Il est un Stimulateur Naturel de Défenses des plantes (SDN). Le chitosan peut avoir une action biochimique ou entraîner des réactions physiques et physiologiques. Quelques résultats d'essais concluants sur le chitosan sont présentés : - efficacité sur le chancre bactérien du kiwi ; - amélioration de la croissance des plantules in vitro et augmentation du rendement de mini tubercules de pommes de terre ; - effet sur la croissance de certains germes de soja ; - effet sur le virus X, la fusariose et la maladie du collet de la tomate ; - effet sur le flétrissement du pin ; - action préventive contre le bioagresseur P.expansum de la poire.
Les connaissances scientifiques au service de la COP21 : Florilège de projets de recherche 2008-2015 du programme "Gestion et impacts du changement climatique"
La tenue en 2015, à Paris, de la 21ème Conférence des parties de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) est l'occasion pour le Commissariat général au développement durable de présenter, dans ce document, les résultats de plusieurs projets de recherche du programme « Gestion et impacts du changement climatique » (GICC), conduits sur la période 2008-2015. L'atteinte des objectifs de la COP21, contenir le réchauffement moyen en dessous de 2°C par des actions d'atténuation et adapter nos sociétés face au changement climatique, sur la base notamment de l'agenda des solutions, ne peut se concevoir sans l'éclairage par les résultats de la recherche. Le programme GICC a pour ambition d'y contribuer. L'objectif de ce document est de présenter les thèmes, axés sur le changement climatique, abordés dans le cadre du programme et de montrer à travers ces restitutions, notamment la rubrique « apport aux politiques publiques et acquis en termes de transfert », les liens étroits qui existent entre connaissance et action, savoir et décision.
Construire et évaluer les performances de rotations innovantes : les systèmes assolés de la Plate-forme TAB
HERBA BIO, AuteurTrois rotations innovantes ont été mises en place, à des fins d'évaluation de leurs performances, sur la plateforme TAB à Etoile sur Rhône (Drôme), l'une bas intrants et les deux autres en AB (avec et sans irrigation). Après deux années de conversion, les premières évaluations ont eu lieu en 2015. Les rotations suivies ont été réfléchies pour répondre à chaque fois à des questions techniques (ex : la culture bas intrants de plantes sensibles à des maladies ou la limitation des bio agresseurs en AB), des questions économiques (ex : introduction de plantes présentant des enjeux économiques avérés), ou encore des enjeux d'adaptation au changement climatique. Les rotations incluent une grande variété végétale : grandes cultures, production de semences, légumes de plein champ, légumineuses ou encore PPAM. Cet article présente trois rotations suivies dans trois systèmes différents et fait un focus sur des cultures de PPAM au sein de ces rotations : sauge sclarée dans un système bio pluvial, coriandre dans le système bio irrigué, basilic sur le système faible intrant.
Diversification practices reduce organic to conventional yield gap
Lauren C. PONISIO, Auteur ; Leithen k. M'GONIGLE, Auteur ; Kevi C. MACE, Auteur ; ET AL., AuteurA travers la méta-analyse de 115 études, contenant ainsi plus de 1000 observations, les auteurs de cet article montrent que l'écart de rendement moyen entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle serait de 19,2 %, ce qui est inférieur aux estimations antérieures. Les pratiques agricoles mises en place expliqueraient, en partie, ce résultat. La diversification, via les associations de cultures et la rotation des cultures, notamment, permet de réduire les écarts de rendement lorsque ces méthodes sont appliquées dans les systèmes agricoles biologiques.
Diversité génétique des prairies et résistance au stress hydrique : le CNRS et l'INRA confirment !
Mélissa DUMAS, AuteurLe changement climatique aura des impacts sur nos systèmes agricoles, notamment sur les prairies. En Pays-de-la-Loire, les prévisions envisagent un allongement de la période de pousse de l'herbe (printemps précoces et automnes poussants), des étés plu secs, une augmentation des disparités régionales, des accidents climatiques plus nombreux. Dans ce contexte, agriculteurs et chercheurs sont à la recherche de solutions pour faire face aux aléas climatiques qui les attendent. L'Inra et le CNRS, dans le cadre du projet Bioadapt-PRAISE, se sont penchés sur la diversité génétique des prairies. Ainsi, un dispositif expérimental récent, à l'INRA de Lusignan (Poitou-Charentes) a permis de comparer les comportements de différentes prairies, pour lesquelles le nombre des espèces et/ou des variétés variait. Les prairies cultivées en mélange d'espèces ont été les plus productives, et les prairies contenant plusieurs variétés pour chaque espèce ont eu les rendements les plus réguliers tout au long de l'année.
Dossier La recherche en AB en Europe
Maëla NAËL, AuteurAlors que la production et la consommation de produits biologiques se développent en Europe, qu'en est-il de la recherche sur ce mode de production ? Ce dossier, résultat d'une étude menée par l'Itab, propose un tour d'horizon sur l'organisation et l'importance de cette recherche. Celle-ci s'organise sous différentes formes : réseaux, plates-formes, appels à projets L'implication des différents pays a été évaluée à travers l'étude de la base de données Organic E-prints et de la participation des pays aux projets européens. Des focus sont ensuite proposés sur quatre pays particulièrement dynamiques dans ce domaine : le Danemark, l'Allemagne, la Suisse et la Suède. Enfin, les projets européens auxquels l'Itab a participé depuis 2006, au nombre de 9, sont brièvement présentés.
Estimating Pesticide Exposure from Dietary Intake and Organic Food Choices: The Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis (MESA)
Cynthia L. CURL, Auteur ; Shirley A.A. BERESFORD, Auteur ; Annette L. FITZPATRICK, Auteur ; ET AL., Auteur | Research Triangle Park (111 T.W. Alexander Drive, N.C. 27709, ÉTATS-UNIS) : ENVIRONMENTAL HEALTH PERSPECTIVES | 2015La consommation alimentaire est la principale source d'exposition de la population américaine aux pesticides organophosphorés (PO). L'ampleur de cette exposition dépend en partie des décisions personnelles notamment le choix des aliments à consommer. La plupart des études sur l'exposition aux OP se sont reposées sur les biomarqueurs urinaires qui sont limités par les demi-vies courtes et par le manque de spécificité aux composés d'origine. Une manière fiable d'estimer l'exposition alimentaire à long terme des individus aux OP est nécessaire afin d'évaluer les relations potentielles avec des effets néfastes sur la santé. Une équipe de l'Université de Washington et du Havard University a évalué l'exposition alimentaire à long terme à 14 OP de 4466 participants à l'étude multiethnique de l'athérosclérose, et a examiné l'influence de la consommation de produits biologiques sur cette exposition. Selon les résultats, dans le tertile des consommateurs conventionnels (non bio), une augmentation de l'exposition alimentaire aux OP a été associée à des concentrations plus élevées de phosphate de dialkyle (DAP p <0,05). Les concentrations de DAP étaient également significativement plus faibles dans les groupes signalant une consommation plus fréquente des produits biologiques. En conclusion, la consommation des produits biologique a été associée à une faible exposition aux OP et un niveau de DAP plus faible.
État des lieux de la recherche en agriculture biologique en Europe
À partir de deux indicateurs que sont le nombre de publications sur la base de données européenne Organic E-prints et l'implication dans des projets européens de recherche sur l'AB, l'ITAB a identifié des pays et des organismes montrant une volonté de coopération et de diffusion des résultats de la recherche à l'échelle européenne. Les pays qui ressortent de cette étude sont ceux qui présentent des coordinations nationales sur l'AB bien développées (l'ICROFS au Danemark, le BÖLN en Allemagne, le FiBl en Suisse et l'EPOK en Suède), ainsi qu'un encouragement public de la recherche en AB depuis plusieurs années. Les organismes étudiés sont des instituts publics (29%), privés (23%) et des universités (47%). Les organismes français les plus présents dans la recherche bio européenne sont l'INRA, l'ITAB, le GRAB, l'ISARA de Lyon, l'Institut de l'élevage et l'ESA d'Angers. L'étude des projets européens montre que les thématiques développées à l'échelle européenne correspondent pour la plupart à celles étudiées au sein des commissions de l'ITAB, telles que le sol, la santé des plantes et des animaux, les aspects environnementaux, les normes et la certification, les systèmes agricoles et alimentaires, la gestion des savoirs
Faut-il absolument innover ? À la recherche d'une agriculture d'avant-garde
Sandrine PETIT, AuteurAujourd'hui, plutôt qu'un moyen de développement, l'innovation devient un objectif en soi. Injonction, elle s'accompagne de cadres d'action parfois jugés contraignants alors qu'elle se cache dans l'imprévisible et dans des associations improbables d'idées et de personnes. Le manuel d'Oslo de l'OCDE distingue quatre formes d'innovation : de produit, de procédé, de marketing et d'organisation qui recouvre le travail, la gestion des connaissances et les relations avec les partenaires extérieurs. Dans le monde du développement, la diffusion de l'innovation passe par des personnes relais qui adaptent souvent davantage qu'ils ne dupliquent une pratique. A l'origine de l'innovation, il y a généralement un contexte de crise, source d'incertitudes, qui conduit au changement et souvent à prendre des risques. Certains précurseurs ont du mal à être reconnus comme tel au démarrage ou se sentent ensuite dépossédés. Ainsi, certains militants de longue date de l'agriculture biologique craignent par son développement le dévoiement des principes fondateurs, avec une forme d'industrialisation de ses modes de production et de commercialisation. Par ailleurs, l'innovation n'a pas toujours le même impact et certaines innovations se développent par rapport à un référentiel de développement tel celui du développement durable. En agriculture, l'innovation est articulée à la normalisation, la tradition et l'organisation. Quelles sont les perspectives pour ce secteur : des innovations par la technologie pour la production, par la certification pour le produit, par le lien pour le territoire ? Toutes les expériences présentes et passées ne donnent pas de recettes, mais constituent un creuset pour la créativité.
La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurMise en place en 1998, à l'initiative de la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire, la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou est consacrée, depuis sa création, à des travaux de recherche sur l'autonomie alimentaire des élevages de ruminants et sur la production de viande bovine biologique. La ferme, ses objectifs, ses moyens, et les recherches qui y sont conduites, sont présentés dans cet article.
La ferme, lieu de rencontre des connaissances mobilisées dans Solibam
Véronique CHABLE, Auteur ; Estelle SERPOLAY-BESSON, Auteur ; Florent MERCIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015Au cur du projet Solibam, l'hypothèse suivante était posée : « la diversité est un pilier de la performance et de la stabilité des modes de production biologique ou à bas intrants ». Pour vérifier cette hypothèse, des fermes ont été étudiées ou ont participé à des expérimentations. En France, le Gaec du Pont de l'Arche (49) était de celles-là. Pour les trois agriculteurs associés, l'implication dans des projets de recherche participative, en collaboration avec des chercheurs, n'était pas une première. Ici, les impacts de différents types variétaux, du champ à l'assiette, ont été étudiés. De nouvelles populations ont été évaluées et sélectionnées pour leur adaptation aux besoins des agriculteurs. Le projet Solibam avait aussi pour objet de décrire quelques cas « paradigmatiques » de fermes, afin de mettre à l'épreuve les méthodes d'évaluation de l'ACV (Analyse de cycle de vie) et de « l'émergie » (embedded energy). Cette dernière concerne l'énergie consommée pour fabriquer un produit ou un service. Enfin, le Gaec du Pont de l'Arche a été passé au crible d'un groupe de chercheurs en socio-économie.
Focus sur 4 pays dynamiques : Danemark, Allemagne, Suisse et Suède
Dans le cadre de son dossier sur la recherche en agriculture biologique en Europe, Alter Agri présente, dans cet article, un focus sur quatre pays européens particulièrement impliqués dans ce domaine. Au Danemark, l'organisme de recherche Icrofs et certaines universités sont à l'origine d'un grand nombre de publications sur la base de données internationale Organic E-prints, base d'ailleurs gérée par l'Icrofs. En Allemagne, plusieurs universités sont impliquées dans les projets de recherche en AB. Le Böln, programme fédéral, conditionne les financements aux organisations par une obligation de publication sur Organic E-prints. En Suisse, le FiBL, créé en 1973, est très impliqué dans la recherche en bio à l'échelle européenne, mais aussi à l'échelle mondiale. En Suède, la recherche autour de l'AB est transdisciplinaire, avec des aspects environnementaux et sociétaux qui prennent une place grandissante.
Une gouvernance multipartenaire pour répondre localement au changement climatique [Chap. 10] : In : EYNAUD, Philippe. La gouvernance entre diversité et normalisation. Lyon : Juris Editions, 2015. 236 p. (Hors-série Juris associations)
Philippe EYNAUD, Auteur ; Julien MALAURENT, Auteur | LYON (75 bis Rue de Sèze, 69 006, FRANCE) : JURIS ÉDITIONS | 2015Dans un collectif dacteurs hétérogène, lenjeu est de pouvoir partager des fins supérieures et de trouver des compromis permettant de sorganiser autour dun langage commun. Pour cela, ces collectifs doivent disposer despaces de travail, endroits neutres ayant pour objectif de faciliter la conversation et de stimuler les interactions sociales. Ces espaces peuvent être offerts, au moins en partie, par les technologies de linformation. Les auteurs étudient, par le biais dune recherche action basée sur une démarche de réflexivité, le fonctionnement du collectif multipartenaire lié au projet Mélibio, porté par le Pôle AB Massif Central. Ce projet vise un partage de savoirs autour des prairies à flore variée biologiques afin daider les agriculteurs du Massif Central à trouver des mélanges de semences propres à résister aux variations climatiques. Sont abordés : les ressentis des acteurs, les difficultés de financement, le système daide à la décision Capflor, le partage de connaissances (de terrain et scientifiques), les réponses aux enjeux de gouvernance (convivialité, qualité des échanges, outil de gestion de projet en ligne).
L'Inra expérimente l'agroécologie sous abri
Marie-Dominique GUILHARD, AuteurLe programme de recherche 4 Sysleg, porté par l'Inra, consiste à concevoir, tester et améliorer des systèmes de cultures innovants en maraîchage sous abris, en tenant compte des contraintes agro-écologiques et socio-techniques. L'essai se passe à l'Inra Alénya (66). Quatre itinéraires légumiers sont testés depuis 2013, en AB et en conventionnel, chacun combiné avec la vente directe et l'expédition. Le programme présentera ses résultats en 2017.
L'Itab, partenaire de 9 projets européens depuis 2006
A l'échelle européenne, l'Itab a participé, depuis 2006, à neuf projets de recherche. Parmi les thématiques de travail sur lesquelles l'institut technique français s'est penché dans ce contexte : - les systèmes agricoles biologiques et à faibles intrants sans cuivre ; - les pratiques nologiques ; - les approches de sélection spécifiques en grandes cultures ; - la sélection végétale et la production de semences ; - les races bovines mixtes adaptées aux systèmes herbagers et bio ; - la contribution des aliments locaux pour le passage à une alimentation 100 % bio en élevages porcin et avicole ; - l'échange de savoirs traditionnels et innovants entre agriculteurs, conseillers et chercheurs ; - les réseaux de partage de connaissances ; - la biodiversité cultivée dans les agrosystèmes.
Mapping the scientific research in organic farming: a bibliometric review
José Luis ALEIXANDRE, Auteur ; Maxima BOLANOS-PIZARRO, Auteur ; Rafael ALEIXANDRE-BENAVENT, AuteurL'étude présentée dans cet article avait pour objectif d'analyser la production scientifique, les collaborations et l'impact de la recherche relatifs à l'agriculture biologique. Pour cela, une analyse bibliométrique des articles référencés dans la base de données Science Citation Index Expanded a été réalisée pour la période 1954-2013. 1009 articles de recherche ont été publiés dans 329 revues, couvrant divers champs d'étude, parmi lesquels l'agriculture, l'agronomie et les sciences environnementales étaient les plus courants. Les résultats de cette étude ont, par ailleurs, permis de mettre en évidence l'importance des collaborations dans le domaine de l'AB dans les pays européens, ainsi qu'avec 5 autres pays : États-Unis, Canada, Australie, Brésil et Chine.
Mieux appréhender la diversité par la complémentarité des méthodes de recherche
En termes de recherche, les approches et méthodologies sont variées, notamment en fonction des acteurs impliqués. Dans le cadre du projet européen Solibam, consacré à l'efficacité de la sélection dans les terroirs, au développement local et à la qualité des produits biologiques, un éventail d'approches a été développé. Celles-ci se sont révélées complémentaires. Pour l'illustrer, quelques exemples d'expérimentation sur le blé sont présentés dans cet article : - expérimentation en station ; - mise à disposition de champs par des agriculteurs ; - sélection participative.
Les nouveaux modes de vie durables : S'engager autrement
Dominique BOURG, Auteur ; Carine DARTIGUEPEYROU, Auteur ; Caroline GERVAIS, Auteur ; ET AL., Auteur | LORMONT (118 Rue des Gravières, 33 310, FRANCE) : ÉDITIONS LE BORD DE L'EAU | 2015Cet ouvrage collectif présente un panorama des réflexions actuelles sur les modes de vie durables. Issu du programme de recherche Movida, il donne la parole à des chercheurs, mais aussi à des décideurs et à des personnalités. Chacun à sa façon essaie de dessiner des pistes pour accélérer le changement vers des modes de vie durables, cest-à-dire une société où le vivre ensemble, la qualité de vie et la liberté de chacun seraient assurés, sans mettre en danger les grands équilibres écologiques dont nous dépendons. La pluralité des regards sur cette question des modes de vie fait de cet ouvrage une référence en matière de réflexion sur les évolutions de sociétés qui émergent en ce début de XXIème siècle. Louvrage explore des pistes innovantes qui soffrent à chacun de nous et aux décideurs publics pour sortir dun mode de vie consumériste et dune société marchande, afin dévoluer collectivement vers de nouveaux modèles. Des perspectives souvrent alors pour réellement transformer la société, créer de nouvelles formes de prospérité, avec ou sans croissance économique, mais qui contribueront au bien-être et à la qualité de vie de tous, dans une logique de co-responsabilité.
Nutrient recycling in organic farming is related to diversity in farm types at the local level
Benjamin NOWAK, Auteur ; Thomas NESME, Auteur ; Christophe DAVID, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreuses études ont analysé les cycles des nutriments à l'échelle d'une ferme, mais peu d'entre elles se sont intéressées à la contribution des échanges entre fermes. À travers une approche réseau, les auteurs de cet article ont évalué la structure des flux et les conséquences de ces derniers sur le recyclage de l'azote (N), du phosphore (P) et du potassium (K) en agriculture biologique et à l'échelle d'un territoire. Pour ce faire, trois territoires français ont été choisis : - la Lomagne (Gascogne), spécialisée en grandes cultures ; - le Pilat (Loire), spécialisé en élevage ; - et le Ribéracois (Dordogne), zone d'agriculture mixte. L'agriculture biologique est considérée comme un système agricole permettant une meilleure fermeture des cycles de nutriments. Les flux entrants et sortants ont été enregistrés pendant deux ans, sur 63 fermes biologiques de ces trois régions. Les principaux résultats ont montré que les échanges de nutriments N, P et K se faisaient principalement à une petite échelle géographique, dans un rayon inférieur à 50 km. Par ailleurs, ils participent à hauteur de 70 % aux flux entrants de nutriments d'une exploitation. Toutefois, malgré ces flux entrants venant de fermes voisines importants, les échanges entre deux fermes restent relativement limités (flux à sens unique majoritaires). Enfin, les flux sont plus importants dans la zone agricole mixte, où cohabitent élevages et grandes cultures.
La pédagogie des carabes à l'échelle locale
Opaline LYSIAK, AuteurA Chambray (Eure), trois années de mesures de populations de carabes ont permis d'obtenir des résultats sur l'impact des conduites culturales et des infrastructures agroécologiques sur leur diversité. Cette recherche a été conduite par des enseignants agricoles, dans le cadre du programme Biodivea (qui a engagé 18 lycées agricoles. Un réseau a été mis en place pour mesurer la biodiversité à l'échelle des parcelles. Un même protocole a été mis en place sur huit parcelles : deux en agriculture biologique ; quatre en conduite intégrée ; et deux en conventionnel, le tout répété sur trois années. Les mesures ont concerné les populations de lombrics, l'indice d'activité biologique des sols, et les populations de carabes, avec l'aide des étudiants pour la pose des pièges et les comptages. En trois ans, environ 32 000 carabes ont été piégés, identifiés et comptés. La présence de différents types de carabes (depuis des espèces courantes jusqu'à des espèces rares) a été reliée ensuite aux modes de cultures et aux infrastructures agroécologiques. Résultats : les parcelles cultivées en bio « conservent, tout au long de la rotation (ici luzerne blé lin oléagineux), une espèce rare et une population équilibrée de carabes : ce sont les plus résilientes ». Les parcelles en agriculture intégrée entourées de quelques chemins enherbés présentent une population équilibrée, avec quelques espèces rares. Enfin, dans les parcelles en conventionnel, on retrouve essentiellement quatre espèces de carabes connues pour supporter les conditions de cultures intensives. Deux journées de restitution auprès des agriculteurs ont permis de divulguer ces résultats. Et les enseignants peuvent intégrer directement ces résultats dans leur cours.
Possible implications of dietary changes on nutrient fluxes, environment and land use in Austria
S. THALER, Auteur ; M. ZESSNER, Auteur ; M. WEIGL, Auteur ; ET AL., AuteurEn Autriche, et dans d'autres pays développés, les recommandations en termes de santé poussent vers la consommation de plus de produits d'origine végétale, au détriment des produits d'origine animale. De plus, un régime alimentaire basé sur la viande est tenu pour responsable d'un certain nombre de problèmes environnementaux. Dans cette étude, les auteurs se sont penchés sur les impacts d'un tel changement de régime alimentaire sur les flux de nutriments (azote et phosphore) et sur l'occupation des sols, à l'échelle de l'Autriche. Plusieurs scénarii, dont un en agriculture biologique, variables selon les options commerciales choisies et l'utilisation des surfaces agricoles disponibles, ont été étudiés. Globalement, le passage à une alimentation plus « végétale » conduit à une moindre utilisation des terres (-30 %), à une moindre consommation de ressources (-20 à -25 % pour le phosphore) et à de plus faibles transferts de nutriments de l'agriculture vers l'environnement.
Quelle implication des pays européens ?
A travers l'étude de la participation des pays de l'UE aux projets de recherche européens en agriculture biologique et de leur taux de publications sur Organic E-prints, base de données de références sur la recherche en agriculture et alimentation biologiques, l'implication respective des différents pays dans ce domaine a pu être évaluée. L'Allemagne, le Danemark, le Royaume-Uni et l'Italie semblent être les pays les plus dynamiques : chacun a des organismes dans au moins 50 projets de recherche européens. Cette étude, réalisée par l'Itab, reflète les efforts de partage et de diffusion mis en place par les pays européens.
Les rats témoins contaminés par leur alimentation
Arnaud LECLER, AuteurCet article rapporte les conclusions de la nouvelle étude du professeur Gilles-Eric Séralini, auteur, notamment, d'une étude en 2012 sur les effets de l'ingestion de maïs OGM NK603 sur des rats. A l'époque, cette étude avait été critiquée entre autres à cause de la souche de rats utilisés (qui étaient pourtant de la même souche que celle utilisée par les multinationales de biotechnologies). Mais, une autre donnée intriguait cette équipe de chercheurs : les effets sur les rats témoins dans les études des industriels ne sont pas négligeables. Ils ont alors formulé l'hypothèse suivante : et si les rations données aux rats témoins étaient elles aussi contaminées ? Effectivement, après une étude portant sur des rations pour rats témoins utilisés sur les cinq continents et la recherche de 262 pesticides, 4 métaux lourds, 17 dioxines et furanes, 18 PCB et 22 OGM, l'équipe a conclu que tous les échantillons contenaient des traces non négligeables de tous ces produits, certains à des taux supérieurs aux normes retenues pour l'alimentation humaine. Du coup, ils en concluent que les études d'autorisation de mise sur le marché sont faussées, puisque les témoins développent des maladies considérées comme « normales » alors qu'elles sont issues de leur nourriture : en d'autres termes, le bruit de fond de la contamination ne permet pas de distinguer l'éventuelle toxicité des produits testés... Cette étude a été publiée dans la revue Plos.
La recherche en AB en Europe : entre réseaux, plates-formes et appels à projets
En Europe, la recherche en agriculture biologique s'organise notamment à travers des réseaux de recherche. Ceux-ci rassemblent divers acteurs autour d'un sujet commun : recherche animale, sélection végétale Les acteurs impliqués sont aussi réunis au sein de la plate-forme TP Organics. Ensemble, ils réfléchissent aux priorités de recherche et les défendent face aux décideurs politiques. Depuis 1997, la Commission européenne finance de plus en plus de projets de recherche qui concernent l'agriculture biologique. En encart, quelques chiffres-clés de l'AB en Europe sont rapportés et la plate-forme de recherche française sur l'AB, Frog, est présentée.
Recherche : Renforcer la multi-disciplinarité
Frédérique ROSE, AuteurPierre-Eric Lauri, chercheur à l'Inra de Montpellier en physiologie de l'arbre fruitier, rappelle dans cet article, et à l'occasion du symposium Innohort 2015, l'importance de la multi-disciplinarité dans la recherche. En effet, les agroécosystèmes sont complexes, car ils sont soumis aux lois de la génétique, de la biodiversité, mais aussi aux pratiques culturales. Cette complexité se doit d'être prise en compte dans les travaux de recherche. Pour le chercheur, ce besoin de multi-disciplinarité concerne aussi la nécessité de lier recherches fondamentale et appliquée. Ces ponts entre disciplines et acteurs de la recherche représentent une forme d'innovation non négligeable.
Des recherches sur la diversité pour une agriculture biologique des terroirs
Entre 2010 et 2014, chercheurs, sélectionneurs professionnels et agriculteurs se sont associés autour du projet européen Solibam (Stratégies combinant sélection et pratiques agronomiques innovantes pour les systèmes bio et à faibles intrants). L'objectif était d'accroître l'efficacité de la sélection dans les terroirs, le développement local et la qualité des produits avec, en toile de fond, le principe de diversité. Pour cela, les 23 partenaires du projet, issus de 12 pays d'Europe et d'Afrique, se sont penchés sur des stratégies de recherche pour les agricultures biologique et à faibles intrants. Ils ont ainsi abouti à une série de recommandations réglementaires et politiques pour le système semencier, les savoirs et la diversification de la chaîne agri-alimentaire.
Research and organic farming in Europe
Philippe BARET, Auteur ; Pascal MARCQ, Auteur ; Carolin MAYER, Auteur ; ET AL., Auteur | LOUVAIN-LA-NEUVE (Croix du Sud 2, L7.05.05, 1348, BELGIQUE) : EARTH & LIFE INSTITUTE (UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LOUVAIN) | 2015Si l'agriculture biologique est de plus en plus présente dans les médias et les agendas politiques, elle est encore considérée comme une alternative au sein de la recherche. Pour illustrer cela, les équipes de l'Earth & Life Institute (Belgique) et de l'Organic Research Center (Royaume-Uni) ont comparé les financements des programmes de recherche pour l'agriculture, les biotechnologies et l'agriculture biologique. La part du budget de la recherche agricole allouée à l'AB est minime, aussi bien à l'échelle européenne qu'à l'échelle de quatre pays étudiés plus en détail : la France, la Belgique, l'Allemagne et les Pays-Bas. Pourtant, plusieurs publications scientifiques mettent en avant le potentiel de l'AB en termes de durabilité : impact environnemental, quantité et qualité des aliments produits, rentabilité des fermes, travail. Des dispositifs permettant une production participative de la connaissance, associant chercheurs, techniciens et agriculteurs, sont présentés : le programme européen CORE Organic, les fermes expérimentales en Allemagne et en France. En conclusion, de plus forts investissements pour la recherche en AB pourraient apporter des réponses à de nombreuses questions environnementales et sociales.
Le semis direct en bio est-il possible ?
Un projet financé par le ministère de l'Agriculture et porté par la Chambre d'agriculture des Alpes-de-Haute-Provence, en partenariat avec Agribio 04 et Arvalis, a pour objectif d'examiner les conditions de la mise en place de semis direct en bio. Démarré en 2014, pour une durée de trois ans, le projet est organisé en quatre axes de travail : la réalisation d'un état des lieux des pratiques méditerranéennes en semis direct ; le suivi de parcelles en semis direct bio et non bio ; l'animation d'un groupe d'agriculteurs afin de hiérarchiser les besoins en matière d'expérimentation et de recherche sur le semis direct en PACA ; l'élaboration d'un guide des bons principes pour la mise en place de semis direct sur les exploitations bio et conventionnelles de PACA. Un groupe mixte de producteurs, dont 5 bio, sera ainsi accompagné.
Sival : Le biocontrôle en plein boom
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe biocontrôle était le thème phare du Sival, et l'occasion pour le pôle de compétitivité Végépolys de présenter des programmes de recherche dans le cadre d'un symposium : Aseeds, en collaboration avec Limagrain et Terrena, qui vise à développer et tester au champ des enrobages de semences utilisant des microorganismes dont la plupart sont utilisables en agriculture biologique. Les Stimulateurs de Défense des Plantes (SDP) font l'objet d'un autre programme, appelé Defistim (porté par Syngenta) ; il cible notamment la vigne, le pommier, la pomme de terre. Parmi les produits retenus dans le programme Defistim, seule la laminarine est utilisable en bio.
Les sucres encore au menu scientifique
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurLe projet Casdar Sweet (lauréat 2015) a pour objet d'approfondir les recherches sur l'efficacité des sucres fructose et saccharose en apport sur des cultures autres que le pommier, chez lequel ils diminuent les pontes de carpocapses. Sur les plantes annuelles, ces sucres ont un effet de stimulation de leurs défenses naturelles ; sur les plantes pérennes, ils agissent de façon plus importante. Leur effet sera notamment étudié sur la pyrale du melon et sur les noctuelles (choux et salades). Le GRAB va participer aux essais par une expérimentation en bio prévue sur Tuta absoluta sur tomates.
The new science of sustainable food systems : Overcoming Barriers to Food Systems Reform
Pour faciliter la transition des systèmes alimentaires vers des modèles plus durables, de nouvelles connaissances sont nécessaires. Lobjectif de ce rapport est de proposer une nouvelle approche des systèmes alimentaires durables, qui prenne en compte les aspects économiques, politiques et pratiques, afin de pouvoir produire une image cohérente et globale de ces systèmes. Le rapport comporte trois sections : - une nouvelle structure danalyse des systèmes alimentaires durables ; - une nouvelle science transdisciplinaire des systèmes alimentaires durables ; - examen du paysage lié aux initiatives en système alimentaire.
TransBioFruit affiche de plus grandes ambitions
Thierry BECQUERIAUX, AuteurLe programme transfrontalier TransBioFruit (Nord-Pas-de-Calais - Wallonie) réunit des acteurs français et wallons depuis 2008, autour de recherches en AB sur des solutions préservant au maximum environnement et santé, tout en sauvegardant les ressources naturelles et en privilégiant la qualité des fruits. Limité jusqu'à présent aux seuls arboriculteurs de pommes et de poires, le programme veut s'ouvrir à plus de 25 espèces fruitières, élargir son public et aborder les débouchés commerciaux. C'est donc en ce sens qu'il aborde son 3ème volet (2016-2020), qui sera présenté aux instances européennes au premier semestre 2015.
Un verger de recherche en régie biologique au Québec
Mirella Aoun, agronome et chercheuse, présente le verger de recherche du CETAB+, le seul verger de recherche en régie biologique au Québec. Dans ce verger de 5 ha, des systèmes de production sont comparés, des variétés et porte-greffes nouveaux et ancestraux sont à l'essai. Plusieurs projets de recherche touchant différents aspects de la régie biologique sont en cours de réalisation. Des journées de démonstration et d'information sont organisées chaque année pour les producteurs et les intervenants en production fruitière. Le verger sert aussi de milieu d'apprentissage pour les étudiants en agriculture bio. De plus, son cachet historique et patrimonial lui confère une valeur particulière dans la région du Centre-du-Québec.
Les 10 innovations clés de SOLIBAM - Cultivons la diversité
Frédéric REY, Auteur ; Riccardo BOCCI, Auteur ; Véronique CHABLE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2014Construit autour de la notion de « diversité », le projet SOLIBAM (2010-2014) a été l'occasion d'élaborer, puis de tester différentes stratégies de sélection, combinées à des pratiques agronomiques innovantes, dans le but d'améliorer la performance, la qualité, la durabilité et la stabilité des systèmes de cultures en agriculture biologique ou à faibles intrants. A travers plus de 50 expérimentations en champ réalisées dans 12 pays sur 8 espèces-modèles majeures et en mobilisant des compétences plurielles parmi lesquelles la génétique, la sélection variétale, l'agronomie, l'écologie, les sciences de l'alimentation, les statistiques, la sociologie et l'économie, SOLIBAM a développé différentes innovations agro-écologiques qui sont au cur de ses stratégies. Ce livret présente 10 innovations clés du programme, innovations basées sur la diversité du champ à l'assiette. Pour chacune de ces innovations, les partenaires de SOLIBAM décrivent le contexte, les activités réalisées au cours du projet et les nouvelles idées qui ont été développées (produit, technique, service, processus de production, nouvelle méthode d'organisation).
4e salon Tech&Bio : Un rendez-vous européen en plein essor
Sandra-Prisca PIERRE, Auteur ; Alain GARCIN, AuteurPour sa 4ème édition, en septembre 2013, le salon Tech&Bio, consacré aux techniques alternatives et biologiques, a vu une nouvelle fois son nombre de visiteurs augmenter (13 000 personnes, pour 240 exposants). Parmi les conférences programmées, l'une était dédiée à la gestion des bioagresseurs en arboriculture bio et a permis la présentation de différents travaux de recherche : - mélanges de variétés de pommiers résistantes et sensibles, associées ou non à des méthodes de prophylaxie (travaux de l'Inra et du Grab) ; - aménagement des abords du verger avec des infrastructures agro-écologiques (Ctifl) ; - trempage dans l'eau chaude des fruits après récolte (Grab/Ctifl) ; - mise en place de zones de compensation écologique (CRA-W). La combinaison de différentes méthodes de lutte alternatives, au lieu de l'utilisation d'une seule d'entre elles, s'est avérée particulièrement efficace. Une autre conférence s'intéressait, quant à elle, à la gestion du sol et des bioagresseurs telluriques en maraîchage biologique : - fertilisation d'une culture de chou-fleur à partir d'engrais verts semés sous couvert de céréales (Ctifl/SECL) ; - comparaison entre labour et non-labour en cultures légumières (Inagro) ; - pratiques de désherbage mécanique (FiBL) ; - maîtrise des bioagresseurs telluriques (Ctifl) ; - etc. Du côté des démonstrations de matériel, la préparation des sols et le binage ont été très suivis par les visiteurs.
Agriculture biologique : bronca à l'Inra
Hélène BUSTOS, AuteurL'article revient sur la polémique engagée par le Syndicat Sud Recherche suite à la publication par l'Inra d'un rapport remis en 2013 au Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP, anciennement Centre d'analyse stratégique). Le syndicat Sud Recherche, relayé bientôt par des personnels de différents organismes de recherche, dont l'Inra, dans une lettre datée du 20 décembre 2013 adressée à François Houllier, PDG de l'Inra, dénonce l'absence de regard critique sur les limites des études citées par les auteurs et des partis pris dans les formulations et notions (par exemple, performances agronomiques = rendement). Par ce rapport, l'Inra répondait à l'appel d'offres du CGSP, appel formulé en ces termes : « Comment rendre l'agriculture biologique plus productive et plus compétitive ? » et « Comment organiser la transition de l'agriculture conventionnelle vers une agriculture plus durable ? ». Ces questions elles-mêmes sont sans doute à l'origine de « la perplexité et du malaise » laissés par le rapport final. Le 10 janvier 2014, le PDG de l'Inra répondait aux auteurs de la lettre, en les invitant à « échanger sur les arguments et réfléchir plus largement à l'agriculture biologique ».
Agroécologie et innovation : jeux sémantiques et diversité de conceptions pour quelles transitions ?
P. BARET, AuteurAgroécologie et innovation sont deux concepts complexes qui s'articulent au gré des projets. L'article revient sur l'évolution et la polysémie de ces deux concepts. L'agroécologie est à la fois une science et un mouvement social dont les contours sont flous : est-on plus proche de l'agriculture écologiquement intensive ou d'une reconfiguration radicale de l'ensemble des systèmes alimentaires ? Quant à l'innovation, elle a évolué et n'est désormais plus pensée exclusivement en termes technologiques et « top down », mais intègre désormais les dimensions partenariales et participatives.
Alimentation 100 % bio en élevage de monogastriques : Pistes explorées par la recherche/expérimentation en AB
JP. GOURAUD, AuteurDifférents projets de recherche sont en quête de formulations adéquates pour les aliments de volailles et de porcs, dans un contexte réglementaire qui annoncera la fin des 95 % minimum d'aliments biologiques en alimentation animale, pour passer au 100%. Les thèmes d'étude concernent l'offre globale en protéines biologiques, les alternatives au tourteau de soja conventionnel, ainsi que la sécurisation des approvisionnements par le développement de la culture des protéagineux. Les résultats de ces différents projets seront diffusés en 2014 et 2015 au cours de journées techniques.
L'approche globale de la santé animale : des besoins du terrain à la question de recherche
Le 8 juillet 2013, l'Itab et l'Inra ont co-organisé un séminaire consacré à l'approche globale dans la gestion de la santé animale. Cette question avait en effet été identifiée comme prioritaire dans la gestion préventive des élevages biologiques, et la demande en références est forte. Une soixantaine de participants étaient présents pour partager témoignages et présentations sur la place de l'expérimentation et sur les méthodes d'étude de l'approche globale. Deux angles d'analyse ont été abordés : les liens entre pratiques d'élevage et facteurs de risque, et l'appréciation de l'équilibre d'un troupeau.
Associations végétales
Eric JUSTES, Auteur ; Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; Guénaëlle CORRE-HELLOU, Auteur ; ET AL., AuteurLe 20 novembre 2014, un colloque des Carrefours de l'innovation agronomique (CIAG), organisé par l'Inra, était consacré aux associations végétales. Les interactions entre espèces annuelles et entre espèces annuelles et pérennes ont été abordées, de même que les interactions avec les animaux d'élevage, des volailles biologiques dans le cas présenté. Le colloque était organisé en sessions : - Session 1 : Principaux facteurs qui influent sur les associations végétales plurispécifiques : similitudes et différences des processus à l'uvre ; - Session 2-A : Combiner des espèces au sein des couverts herbacés ; - Session 2-B : Associations : Combiner à une échelle spatiale large des strates différentes. Les articles correspondant aux présentations de cette journée forment le contenu de ce numéro de la revue Innovations Agronomiques.
Building Organic Bridges : 18th IFOAM Organic World Congress
Le 18ème Congrès mondial biologique d'IFOAM (International Federation of Organic Agriculture movements) a eu lieu à Istanbul (Turquie), du 13 au 15 octobre 2014. Les interventions présentes dans ce CD sont regroupées en plusieurs catégories : les pistes principales (perspectives pour l'agriculture biologique, challenges sociaux et environnementaux, sécurité alimentaire, institutions, petits paysans, innovations, certification ) ; les pistes scientifiques qui abordent les cultures et le sol, l'élevage et les volets socio-économiques ; les pistes des praticiens (alimentation, entreprises, innovations, produits locaux, politique et lobbying, consommation, changement climatique, besoins de recherche, agriculture urbaine, biodiversité, marchés locaux, développement durable, etc.). Les contributions proviennent de très nombreux pays dans le monde et traitent de sujets très différents, tantôt sur des réflexions plus générales sur l'agriculture biologique, tantôt sur des aspects scientifiques précis. De très nombreuses productions bénéficient d'un papier, aussi bien dans le domaine végétal (blé, coton, maïs, trèfle, vigne, pomme de terre ) qu'animal (vaches laitières, porcs, volailles ).
Des chenilles se servent de la nicotine du tabac pour éloigner les prédateurs
MAX PLANCK INSTITUTE FOR CHEMICAL ECOLOGY, Auteur ; Michelle VUILLEROT, AuteurUne équipe de chercheurs du Max Planck Institute for Chemical Ecology (Institut Max-Planck d'écologie chimique) a mis au jour un mécanisme de défense inédit chez le sphynx du tabac. Les larves de cet insecte rejettent en effet une petite fraction de la nicotine qu'elles ont ingérée en consommant les feuilles de tabac. Leur haleine ainsi fétide repousse certains de leurs prédateurs. Des expériences en laboratoire ont permis de décrire plus en détail les mécanismes mis en place.
CIPRA : Centre informatique de prévisions des ravageurs en agriculture - Guide des cultures
Dominique PLOUFFE, Auteur ; Gaétan BOURGEOIS, Auteur ; Nathalie BEAUDRY, Auteur ; ET AL., Auteur | OTTAWA (1341, chemin Baseline, K1A 0C7, CANADA) : AAC (Agriculture et Agroalimentaire Canada) | 2014Le Centre informatique de prévisions des ravageurs en agriculture (CIPRA) a été mis au point par l'équipe de recherche en bioclimatologie et modélisation d'AAC/CRDH à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ce logiciel utilise des modèles prévisionnels pour estimer le développement des ravageurs (insectes et maladies), des cultures (phénologie) et de certains désordres physiologiques post-récolte en s'appuyant sur des données et des prévisions météorologiques. Le Guide des cultures de CIPRA est un document scientifique qui rassemble les informations pertinentes aux modèles et présente une brève description des ravageurs. Les paramètres des modèles implantés y sont expliqués : il s'agit généralement des degrés-jours accumulés pour chaque seuil de développement, des températures de base et optimales de développement, de la méthode de calcul et de la date de début des calculs. Une section « Interprétation de la courbe » explique le contexte dans lequel chaque modèle peut être utilisé. « Référence du modèle » cite la provenance de celui-ci lorsqu'il est tiré de la littérature ou lorsqu'il s'agit d'un modèle développé par l'équipe de bioclimatologie et modélisation d'AAC/CRDH, les conditions dans lesquelles il a été calibré et validé de même que les auteurs de la recherche. Le guide inclut près de 50 modèles pour plus de 15 cultures établies au Québec. Parmi ceux-ci, on retrouve 31 modèles d'insectes, 10 de maladies, 5 de phénologie et 2 de désordres physiologiques post-récolte dans la pomme. Comme il s'agit d'un logiciel en constante évolution, le guide sera mis à jour régulièrement avec l'ajout de nouveaux modèles.
Colloque scientifique Dinabio à Tours : La recherche renforce ses partenariats
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe colloque scientifique Dinabio, qui se tient tous les 5 ans, s'intéresse à la recherche en agriculture biologique. La 3e édition, co-organisée pour la première fois par l'Inra et l'Itab, a eu lieu à Tours les 13 et 14 novembre 2013. Les résultats d'Agribio 3 (programme Inra) ont été présentés, ainsi que d'autres travaux portés par l'Inra, l'Itab ou d'autres partenaires de la bio. L'optimisation du transfert des connaissances et la formation en agriculture biologique restent à renforcer. L'importance des besoins en recherche et développement spécifiques à la bio a été soulignée, mais aussi la nécessité de renforcer les passerelles avec d'autres thèmes de recherche qui concernent et intéressent la bio (biodiversité, réduction des intrants ). Une polémique a eu lieu concernant le rapport de l'Inra récemment paru et intitulé « Comment rendre l'agriculture biologique française plus productive et plus compétitive », à propos duquel l'Itab et la Fnab estiment qu'il doit être revu (nombreux désaccords). Trois encarts présentent : une interview de Stéphane Bellon (Inra) sur la bio et l'agroécologie, une interview de Jean-Marc Meynard (Inra et président du CSAB) sur ce colloque Dinabio et les questions de recherche, et un dernier encart sur la bio à l'Inra.
Conflits d'intérêts, confidentialité et censure dans l'évaluation des risques pour la santé L'exemple d'un herbicide et d'un OGM
Le 19 septembre 2012, Gilles-Eric Séralini et d'autres chercheurs publiaient, dans la revue Food and Chemical Toxicology (FCT), les résultats de leur étude sur la toxicité à long terme (deux ans) d'un maïs OGM (NK603) et de l'herbicide Round-Up, tous deux commercialisés par la société Monsanto. Cette publication a soulevé une vague de critiques, dans un premier temps de la part de biologistes des plantes, dans un second temps de la part d'auteurs ayant des conflits d'intérêts. L'article dont il est question a été retiré de la revue FCT plus d'un an après sa publication, avec l'argument principal selon lequel les données étaient non-conclusives. Dans ce nouvel article de juin 2014, l'équipe de G.-E. Séralini revient sur ce fait exceptionnel qu'est le retrait d'un article d'une revue scientifique, et sur les débats qui ont entouré leur publication de 2012. A travers cette analyse, ils souhaitent fournir un « exemple historique de l'influence des conflits d'intérêts sur l'évaluation scientifique de produits commercialisés dans le monde entier ».
La convention-cadre Inra-Civam
Jean-Marie LUSSON, AuteurLa FNCivam et l'Inra ont signé une convention-cadre destinée à faciliter leurs collaborations, afin de mieux inscrire les systèmes agricoles et alimentaires dans un développement durable. Présentation des programmes communs de recherche et recherche-développement et des autres actions engagées.
Diversity strategies for organic and low input agricultures and their food systems : Book of abstracts of Solibam final congress, Nantes, 7-9 july 2014
Véronique CHABLE, Auteur ; I. GOLDRINGER, Auteur ; Sally HOWLETT, Auteur ; ET AL., Auteur | RENNES (65 Rue de St Brieuc, CS 84215, 35 042, FRANCE) : INRA UMR SAD PAYSAGE | 2014Ce recueil de résumés d'articles scientifiques marque la clôture du programme européen Solibam (2010-2014) qui vise à développer des techniques de sélection pour améliorer les performances des systèmes de cultures biologiques et à bas intrants en Europe et en Afrique sub-saharienne. Les articles sont classés selon quatre grandes orientations de recherche : 1) La gestion de la diversité génétique pour une meilleure résilience et une stabilité de rendement. Les cultures concernées sont le blé panifiable, maïs, orge, pois, avoine, brocoli, blé dur, vesce, coton, soja. 2) La gestion de la qualité « de la fourche à la fourchette », en particulier le taux de protéines du blé. 3) Le rôle de la diversité génétique (cultures et populations microbiennes du sol) dans l'évolution adaptative et l'influence de la sélection participative. 4) Des systèmes d'approvisionnement durables et compatibles avec cette diversité.
Dossier : Les transversalités de l'agriculture bio
Michel STREITH, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; Gilles ALLAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurLa justification de l'engagement dans un mode de production ou de consommation en agriculture biologique repose sur les dimensions transversales de cette activité. Les motivations obéissent généralement à plusieurs finalités ou conduites, tout autant économiques qu'éthiques et politiques. Les pratiques traversent des territoires sociaux très divers, tant au plan individuel que collectif. Mais la recherche n'a pas encore suffisamment pris en compte cette réalité dans la construction d'outils méthodologiques et théoriques appropriés à l'étude et au développement du bio. Dans la suite du colloque sur les transversalités de l'AB qui a réuni des intervenants d'horizons très différents, ce numéro d'Économie Rurale propose des pistes de réflexion à partir des enjeux économiques, des pratiques et discours, et de l'identité de l'agriculture biologique. Dépassant les clivages institutionnels et disciplinaires traditionnels, les articles proposés augurent de nouvelles passerelles scientifiques.
Des éleveurs en phase avec l'agroécologie
Bernard GRIFFOUL, AuteurUne équipe de chercheurs de l'Inra de Toulouse a choisi pour terrain de recherche 27 exploitations ovins lait du bassin de Roquefort, avec pour objectif de caractériser leurs systèmes de production et de voir en quoi elles s'inscrivent dans les principes de l'agroécologie. Depuis plusieurs années déjà, les éleveurs imaginent des modes de production alternatifs qui permettent de limiter les intrants, de produire davantage de lait à l'herbe, de mieux valoriser les ressources naturelles locales, et utilisent des ressources fourragères moins vulnérables face aux accidents climatiques. Vis-à-vis du projet de recherche, les éleveurs ont manifesté deux attentes principales : faire reconnaître leur démarche et repenser les critères d'évaluation des systèmes de production alternatifs. Les enquêtes ont porté sur le système fourrager et la conduite du troupeau, complétées par des données économiques et techniques issues des suivis d'exploitations. Les chercheurs ont ainsi décrit 4 types de systèmes selon leur façon de réaliser le compromis entre productivité, autonomie et économie.
Evaluation et réduction des pertes post-récolte : Lancement du projet CASDAR D2Biofruits
Sébastien LUROL, AuteurLe projet Casdar D2Biofruits, lancé en janvier 2014, a pour objectif le développement de méthodologies d'évaluation des pertes post-récolte et l'étude de l'efficacité de procédés compatibles avec l'agriculture biologique. En effet, les pertes post-récolte sont importantes en fruits, mais un travail d'évaluation sera nécessaire pour mieux les appréhender. Quatre espèces seront étudiées dans le projet : la châtaigne, le raisin de table, la mangue et la pêche-nectarine. Des éléments sur la situation de la production (biologique et conventionnelle) de ces fruits et sur la gestion actuelle de l'après-récolte sont présentés. Le projet comprend aussi l'évaluation de techniques physiques pour désinsectiser les fruits, lutter contre les pourritures et mieux préserver la qualité, ainsi que l'évaluation de nouvelles formulations à base de substances naturelles et de microorganismes pour désinfecter les fruits.
Evaluer la performance des systèmes bio : RéfAB, un référentiel innovant
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurA l'issue de trois ans d'un travail qui a mobilisé de nombreux partenaires (Chambres d'agriculture, instituts techniques ), le projet RéfAB a livré ses résultats : un cadre méthodologique destiné à mieux caractériser les systèmes agricoles biologiques, par la production de références communes, et ainsi les faire évoluer. Ce référentiel s'appuie sur cinq grands principes de l'agriculture biologique : l'autonomie, la diversité, la résilience, l'équité et l'écologie.
Evaluer les systèmes de grandes cultures biologiques : RotaLeg Thorigné
Cette brochure présente un essai du Projet RotAB mené sur la plateforme expérimentale de Thorigné d'Anjou dans le Maine-et-Loire. L'objectif est d'analyser les performances des systèmes de cultures biologiques sans élevage selon les types de successions de cultures et les types de légumineuses introduites. Cinq rotations sont mises en place, elles diffèrent selon le nombre de cultures qui se succèdent et la quantité de légumineuses. Certaines incluent de la luzerne, de la féverole, du pois et/ou des couverts végétaux. Aucun apport de fumier ou de compost n'est réalisé sur les parcelles. L'essai a été mis en place en 2011 et les résultats sont valorisés par des partenariats avec les écoles d'agriculture, la production de références technico-économiques et l'organisation de journées d'échange.
L'importance de l'organisation du travail dans les systèmes agro-écologiques
Marion VANDENBULCKE, AuteurPour étudier les changements de trajectoire des agriculteurs vers des systèmes agroécologiques, Benoît Dedieu, chercheur à l'Inra de Clermont-Ferrand, a monté le Réseau Mixte technologique (RMT) « Travail en élevage », où il creuse le lien travail/adaptation/innovation. Il est également chef du Département Sciences pour l'Action de Développement depuis 2012. Il détaille, dans cet article, ce qu'est un système de productions agroécologiques et les « hautes performances », et ce que cela induit pour l'éleveur. Si deux des trois critères de l'agriculture durable sont bien étudiés (performances environnementales et économiques), il n'en va pas de même pour le troisième : la performance sociale, car « il n'y a pas aujourd'hui de vision partagée des indicateurs d'évaluation de la dimension sociale de l'agriculture ». L'une des difficultés pour systématiser ces indicateurs est la singularité des fermes, toutes différentes les unes des autres dans leur conformation sociale, géographique, productive, etc. Du coup, le technicien agricole devrait être plus là pour accompagner le changement et diminuer la peur de l'inconnu que pour donner des recettes. Le chercheur affirme en conclusion que différents systèmes (conventionnels, alternatifs dont bio) peuvent coexister et même s'enrichir les uns les autres : l'agriculture de précision peut en effet apporter des données aux tenants de l'agroécologie... qui en retour fournissent aussi les critères pertinents à observer, puis modéliser.
L'innovation : qu'est-ce que cela recouvre ?
Christian HUYGHE, Auteur ; Jean-Marc MEYNARD, AuteurL'article analyse le processus d'innovation dans le cadre des systèmes fourragers. Après avoir défini et catégorisé les innovations, les auteurs identifient les verrous (individuels et collectifs) et les opportunités amenant à l'adoption d'une nouvelle technique. L'innovation seule ne suffit pas, elle doit se fixer, se répandre et être évaluée. Ces questions sont conceptualisées et illustrées grâce aux exemples des réseaux tels que celui des Civam ou des organisations coopératives comme les Cuma.
Major pesticides are more toxic to human cells than their declared active principles
Robin MESNAGE, Auteur ; Nicolas DEFARGE, Auteur ; Joël SPIROUX DE VENDÔMOIS, Auteur ; ET AL., AuteurUn pesticide ne se résume pas à la substance active (SA) qu'il contient. La formulation qui est commercialisée contient des adjuvants dont la liste est confidentielle. Or, seule la SA fait l'objet d'un test pour l'homologation. Cette étude utilise des cultures de cellules embryonnaires rénales pour comparer la toxicité de neuf pesticides entre leurs formulations commerciales (avec adjuvant) et la SA seule, glyphosate compris. Les résultats montrent que les formulations commerciales des fongicides (tebuconazole, epoxiconazole, prochloraz) sont plus toxiques, même lorsqu'elles sont utilisées à des concentrations 300 à 600 fois inférieures aux doses homologuées en agriculture. Les effets des herbicides et insecticides sont similaires. Huit formulations commerciales sur neuf sont mille fois plus toxiques sur les cellules que leurs seules SA. Les tests de toxicité chronique ne sont donc pas représentatifs du risque environnemental si la SA d'un pesticide est évaluée indépendamment des autres composants de la formulation commerciale.
Manger bio protège notre santé et celle de nos enfants : nouvelles preuves
Claude AUBERT, AuteurTrois publications scientifiques récentes contribuent à lever les doutes sur l'impact positif de l'alimentation bio sur la santé. C'est en premier lieu l'étude Nutriment, publiée dans la revue scientifique PlosOne, qui confirme que les consommateurs bio sont moins sujets à l'obésité, au surpoids et au diabète, et ce, à même apport de calories ou de pratique d'exercice physique. L'explication pourrait être en lien avec le niveau d'exposition aux pesticides. C'est ensuite une expertise collective de l'INSERM, publiée en juin 2013, qui conclut qu'il existe une relation entre exposition à des pesticides et certaines pathologies. L'augmentation du risque de développer des pathologies telles que maladie de Parkinson, cancer de la prostate, cancers du sang, malformations congénitales, concerne non seulement les personnes exposées aux pesticides dans leur profession, mais aussi leurs enfants et les populations. Enfin, la dernière étude basée sur des expériences sur des rates à qui l'on a injecté du DDT met en évidence les rapports entre l'exposition au DDT et l'obésité et les pathologies multiples développées chez leurs petits et arrière petits enfants.
Le partenariat européen d'innovation : Opportunités pour l'innovation dans l'agriculture biologique et l'agroécologie
Bram MOESKOPS, Auteur ; Samuel FERET, Auteur ; Marco SCHLÜTER, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2014Cette brochure fait un point complet sur les opportunités en AB et en agroécologie d'un dispositif lancé en 2012 par l'Union Européenne dans le cadre de sa stratégie « Europe 2020 » pour une croissance intelligente, durable et inclusive : le Partenariat Européen d'Innovation pour la productivité et le développement durable de l'agriculture (PEI-AGRI). Le plan stratégique de mise en uvre de ce dernier, finalisé en juillet 2013, doit être pris en compte par les pays membres dans leur programme agricole. Le principe de base de ce PEI est que, face à la complexité des défis à relever en agriculture, l'approche de l'innovation ne doit plus être linéaire (du chercheur vers l'agriculteur) mais qu'elle doit permettre une prise en compte des agriculteurs comme sources de connaissances. Ceci amène au multipartenariat et à la co-construction de la connaissance et de l'innovation. Ainsi, le PEI-AGRI donne une place majeure aux groupes opérationnels réunissant agriculteurs, conseillers, chercheurs, entreprises et autres acteurs autour de projets concrets. Le PEI-AGRI est une opportunité à saisir en AB et en agroécologie. En effet, ces agricultures répondent aux objectifs de durabilité du dispositif. Cependant, en AB, s'il existe une forte tradition de co-construction de la connaissance et d'innovation, avec l'accroissement du nombre d'agriculteurs biologiques, le système classique, linéaire, de production de la connaissance a pris plus d'importance. Après avoir exposé ces grands principes, la brochure présente divers éléments du PEI-AGRI : des « outils » mis en place au niveau européen (exemple du groupe de discussion sur l'AB), les mesures de soutien prévues pour sa mise en uvre au niveau national ou régional et des exemples d'actions issues de pays membres.
Pomme et pêche face aux maladies et ravageurs : Dispositifs d'évaluation de la sensibilité des nouvelles variétés
Michel GIRAUD, Auteur ; Florence VERPONT, Auteur ; Sandrine CODARIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre de la réduction de l'utilisation des phytosanitaires, des études sont conduites sur des variétés tolérantes/ résistantes en arboriculture. Des essais ont ainsi été mis en uvre au Ctifl, Centre de Lanxade, à partir de 2011, pour étudier la tavelure et le puceron cendré sur pommier. Les premiers résultats montrent que les variétés sensibles ont été fortement attaquées par la tavelure, tandis que les variétés peu sensibles étaient indemnes. Pour le puceron cendré, la méthodologie a été validée, et les variétés classées en trois groupes de sensibilité. Des travaux sont également conduits sur la sensibilité des variétés de pêche-nectarine au Xanthomonas sp et à différents bio-agresseurs (oïdium, cloque, tordeuse orientale, thrips), et notamment pour les nouvelles variétés.
Productivity improving of artichoke in organic farming by compost and compost tea fertilization
Karima KOUKI KHALFALLAH, Auteur ; Nejib TURKI, Auteur ; Mariem REBAÏ, Auteur ; ET AL., AuteurDans INTERNATIONAL JOURNAL OF CURRENT ENGINEERING AND TECHNOLOGY (N° Vol. 4, n° 3 Juin 2014) / p. 1387-1393 (7)En culture légumière biologique, le compost est souvent apporté avant la plantation. Le thé de compost est également utilisé pour ses vertus fertilisantes et antifongiques. Il s'agit d'une macération de compost (1 volume pour cinq volumes d'eau), suivie d'une dilution à 8 % avant pulvérisation. L'apport de compost, le fractionnement et l'épandage de thé de compost (en foliaire ou au sol) ont été testés sur des artichauts biologiques en Tunisie. Le compost est composé de fumier de vache laitière (65 %), de fumier de volaille (20 %), de paille (10 %) et de fumier ovin (5 %), et est apporté à 9 t/ha. Trois modalités de fractionnement avec des proportions variables de compost et de thé de compost sont testées en comparaison d'un témoin où 100 % de la dose est apportée avant plantation. Quelle que soit la modalité, le fractionnement apporte un gain significatif de croissance et de qualité (poids des têtes et calibre) avec un rendement de 17,4 t/ha. Le fractionnement donnant les meilleurs résultats est : 50 % de la dose apportée sous forme de compost avant plantation + 25 % de thé de compost en fertilisation foliaire chaque semaine, + 22 semaines après plantation, 25 % de compost appliqué au sol.
Projet européen en stratégies de sélection et pratiques culturales : Des innovations après 5 ans de recherches
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPendant cinq ans, le projet européen Solibam s'est penché sur les stratégies de sélection et de pratiques culturales en agricultures biologique et à faibles intrants. Le congrès de restitution, organisé du 7 au 9 juillet 2014, à Nantes, a réuni plus de 100 chercheurs. Fortement axé sur la recherche et la sélection participatives, Solibam a permis l'émergence d'innovations méthodologiques, technologiques, organisationnelles ou encore sociales. Concernant les travaux sur les variétés, le principal défi en bio et en systèmes à faibles intrants est d'avoir des variétés permettant aux systèmes agricoles d'être plus résilients : rendements stables, meilleures adaptations aux conditions environnementales Sept espèces étaient concernées : blé, orge, maïs, féverole, haricot, brocoli et tomate. Véronique Chable, chercheuse à l'Inra et pilote du projet Solibam, présente dans une interview les particularités de ce projet et les suites qui pourront lui être données.
Quelles stratégies de recherche pour favoriser l'émergence de systèmes fourragers innovants ?
Pascal CARRERE, Auteur ; R. DELAGARDE, Auteur ; Jean-Claude EMILE, Auteur ; ET AL., AuteurL'innovation suffira-t-elle face aux enjeux de la mutation des systèmes d'élevage ? La synthèse d'un groupe de recherche pluridisciplinaire mené par l'INRA insiste sur le caractère situationnel de toute innovation. Si on l'assigne à répondre à de grands enjeux, par exemple les services environnementaux, les réponses innovantes sont le produit d'un contexte et d'une épaisseur historique précise. Les idées nouvelles concernant les systèmes fourragers sont donc ancrées dans les territoires, notamment les écosystèmes naturels. Les recherches doivent ainsi répondre à deux conditions : être ancrées dans le temps long et être co-construites avec les populations d'éleveurs concernées.
Recherche et expérimentation : Valomieux sort ses cartes
Frédéric RIPOCHE, AuteurLancé fin 2012, le programme Casdar Valomieux visait une meilleure valorisation des résultats de recherche-expérimentation, notamment en agriculture biologique. En effet, ces résultats seront d'autant plus utiles et efficaces s'ils sont bien diffusés. Ainsi, cinq partenaires l'ITAB, IBB, le Pôle AB Massif Central, ABioDoc et Formabio se sont mobilisés pendant deux ans autour de deux territoires pilotes : la Bretagne et le Massif Central. Il est en particulier ressorti de ce programme que les questions de valorisation doivent être considérées dès le démarrage d'un projet de recherche, et doivent répondre et s'adapter aux différents utilisateurs finaux. Autre enjeu de Valomieux : favoriser une meilleure intégration des lycées agricoles dans les projets de recherche.
Recherche sur les écosystèmes
Kristell LABOUS, AuteurReconnu par le Ministère de l'écologie pour son engagement en faveur de la stratégie nationale pour la biodiversité, l'Institut national de Recherche en Sciences et Technologies de l'Environnement (Irstea, ex-Cemagref) travaille sur les services écosystémiques et la rémunération des services environnementaux. Cet article présente la structure et les principaux axes de recherche dans les domaines suivants : gestion de la forêt et biodiversité, les mesures agro-environnementales et les freins à l'adoption d'un système de paiement des services environnementaux.
RefAB : un cadre méthodologique pour les références en AB
Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet RefAB a réuni, entre 2010 et 2013, une vingtaine de partenaires de l'agriculture biologique : acteurs du développement, de la recherche et de la formation. Face au constat d'un manque de références - qu'elles soient techniques, économiques, sociales, ou environnementales - nécessaires au développement de l'AB, ils ont construit ensemble un cadre méthodologique visant à produire de telles références. Ce cadre doit permettre l'analyse des systèmes agricoles biologiques, mais est aussi applicable aux systèmes conventionnels. Pour cela, cinq propriétés et principes fondamentaux de l'AB ont été considérés et sont décrits dans cet article : la résilience, l'autonomie, la diversité, l'équité et l'écologie. Une grille permet alors d'analyser les pratiques et performances des systèmes agricoles. L'utilisation de cet outil pour une exploitation de polyculture-élevage, située dans la Sarthe, est proposée en exemple.
Rénover le conseil autour de la prairie : les propositions du projet PraiCoS
Jean-Christophe MOREAU, Auteur ; Brigitte FRAPPAT, Auteur ; Jean-Jacques BEAUCHAMP, AuteurLe RMT Prairies a soutenu le projet PraiCoS qui vise à améliorer le conseil et l'accompagnement des éleveurs voulant mieux utiliser les prairies, mission considérée comme prioritaire pour permettre un maintien des surfaces en prairies. Au moment de faire le bilan, les principales propositions de PraiCoS sont présentées. Ce projet s'est appuyé sur des initiatives locales et sur des enquêtes de besoins pour élaborer une offre de démarches types dont les principes sont exposés. Les cinq démarches de conseil individuel (autonomie fourragère et alimentaire, changements du système fourrager, optimiser le potentiel productif, organisation du pâturage et aménagement du parcellaire, sécurisation du système fourrager) et les outils correspondants ont été construits avec des partenaires de terrain qui les ont testés. Complété par un module Diagnostic et le Rami fourrager® (outil de conception collective de systèmes fourragers), cet ensemble d'outils cohérents et complémentaires doit maintenant être décliné localement dans des offres de services.
Le réseau SAEB et les perspectives de recherche
Au sein de l'Inra, le réseau Santé Animale en Élevage Biologique (SAEB) a été mis en place fin 2012. En réunissant une vingtaine de chercheurs de diverses disciplines, son objectif est de stimuler la production scientifique dans ce domaine. Le séminaire co-organisé par l'Inra et l'Itab, le 8 juillet 2013, et consacré à l'approche globale dans la gestion de la santé animale, a permis d'alimenter les réflexions de ce réseau. Deux projets, présentés dans cet article, sont actuellement en cours d'évaluation. Le projet EquiBio a pour objectif de décrire l'état sanitaire d'élevages de bovins laitiers, et ainsi d'identifier et prédire des situations d'équilibre sanitaire. Le projet COPPECS concernera plus particulièrement les acteurs de l'amont et de l'aval des filières, et leur influence sur les pratiques sanitaires des élevages, par exemple à travers les cahiers des charges de certaines filières.
Semences et sélection en session à DinABio : quels enseignements pour orienter la recherche ?
Une session du colloque DinABio, organisé par l'Inra et l'Itab les 13 et 14 novembre 2013, à Tours, était consacrée aux travaux de recherche sur les semences et la sélection. Ainsi, les participants ont pu prendre connaissance des évolutions, mais aussi des manques de la sélection pour l'agriculture biologique. Des approches diverses sont développées, de la sélection en station de recherche à la sélection participative chez les agriculteurs. Face à la diversité de l'agriculture biologique, les critères de sélection sont variés : productivité, compétitivité vis-à-vis des adventices, qualité gustative des produits En revanche, les espèces étudiées sont très régulièrement des céréales, alors que les variétés potagères, pour lesquelles la demande est pourtant importante, sont encore peu mises à l'essai dans le cadre de sélection variétale pour l'AB. Autre manque relevé par les auteurs de cet article : la sélection animale n'a pas été traitée à l'occasion du colloque DinABio.
Strategic research and innovation agenda for organic food and farming
Alexander BECK, Auteur ; Eduardo CUOCO, Auteur ; Anna-Maria HÄRING, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : TP ORGANICS | 2014Mise en place en 2008, TP Organics est la plateforme technologique européenne dédiée à l'agriculture et à l'alimentation biologiques et aux systèmes à bas intrants. Son rôle premier est d'identifier les besoins en termes de recherche et d'innovation pour l'agriculture biologique, et de les faire remonter aux acteurs politiques. A l'occasion du démarrage du programme européen Horizon 2020, l'agenda stratégique pour la recherche et l'innovation pour l'agriculture et l'alimentation biologiques de TP Organics a été actualisé. Il décrit les priorités de recherche pour ce secteur d'ici 2020, organisées autour de trois thèmes : - l'apport de l'agriculture biologique pour l'acquisition de plus d'autonomie pour les zones rurales ; - l'intensification éco-fonctionnelle, qui permet d'améliorer la productivité, la stabilité et la résilience des agrosystèmes ; - l'importance de l'alimentation pour la santé et le bien-être.
1 - Innovations et performances
Christophe DAVID, Auteur ; Joël ABECASSIS, Auteur ; M. CARCEA, Auteur ; ET AL., AuteurCe premier chapitre regroupe plusieurs articles sur les innovations et performances en agriculture biologique, issus des présentations au colloque DinABio, qui s'est déroulé les 13 et 14 novembre 2013 à Tours. Les articles sont regroupés en trois thématiques : Innovations en productions végétales, Innovations en élevage et Diversité de l'agriculture biologique et évaluation de ses performances. En productions végétales, les points suivants font l'objet d'un article : la qualité du blé, l'association relais blé/légumineuse fourragère, la lutte contre la carie commune, la conception et l'évaluation de systèmes de cultures innovants, l'évaluation des dégâts sur grappes et le phosphore en grandes cultures bio sans élevage. L'utilisation de vermicompost est étudiée dans l'objectif d'intensifier la production animale au pâturage. La diversité et les performances de l'agriculture biologique sont évaluées au travers de comparaisons entre élevage biologique et élevage conventionnel, l'adaptation de l'outil PERSYST à l'agriculture biologique et l'étude de cas-types régionalisés en grandes cultures. Les premières données de l'étude Nutrinet-Santé sur le profil des consommateurs de produits bio en France sont également présentés.
2 - Dynamique de l'AB, trajectoires et déterminants
Jean-Marie MORIN, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur ; Célia BORDEAUX, Auteur ; ET AL., AuteurCe chapitre regroupe plusieurs articles sur les dynamiques de l'AB, trajectoires et déterminants, issus des présentations au colloque DinABio (Tours, 13 et 14 novembre 2013) Un premier article présente la formation sur l'agriculture biologique. Ensuite, une partie, consacrée à la dynamique des filières et des territoires, aborde plusieurs études de cas : développement de la filière légumes de plein champ bio, conséquences de l'introduction de cultures associées à graines dans les filières, filières biologiques de proximité en Rhône-Alpes, développement de l'agriculture biologique en Camargue, recherche action sur les innovations de l'économie bio, étude des transferts minéraux de l'agriculture conventionnelle vers l'agriculture biologique. Ensuite, les trajectoires et conversion font l'objet d'un second chapitre qui comporte une analyse spatiale des politiques de soutien et de la diffusion de l'AB, les méthodes et outils innovants mis au point pour développer l'élevage laitier biologique en piémont et montagne, et enfin une étude du rôle des facteurs économiques dans la décision de conversion. Le dernier chapitre porte sur les références et la transmission des savoirs. Les questions méthodologiques sont abordées à travers le projet RefAB. Les références des systèmes d'élevage bio du Massif Central sont analysées dans une approche transversale. Une approche multi-niveaux des besoins d'expérimentation en productions végétales est présentée et enfin la transmission professionnelle en AB fait aussi l'objet d'un article.
3 - Gestion des ressources et interactions avec l'environnement
Jean-Pierre SARTHOU, Auteur ; J.-P. CHOISIS, Auteur ; Alexandre AMOSSE, Auteur ; ET AL., AuteurCe chapitre regroupe plusieurs articles sur la gestion des ressources et les interactions avec l'environnement issus de présentations du colloque DinABio (Tours, 13 et 14 novembre 2013). Cette thématique est abordée via les relations entre agriculture biologique et biodiversité, la question des semences et de la sélection, et les interactions entre agriculture biologique et qualité de l'eau. La partie AB et biodiversité comporte des articles sur les indicateurs de biodiversité, la colonisation des cultures maraîchères sous abri par les auxiliaires, l'effet des pratiques sur les auxiliaires, la biodiversité fonctionnelle en vergers de manguiers et l'analyse de la nématofaune pour caractériser le fonctionnement biologique du sol. L'opposition entre la concentration des cultures sur certaines terres avec des espaces naturels riches en biodiversité (land sparing) et une agriculture plus diversifiée et à plus faible rendement (land sharing) est aussi abordée. Le chapitre Semences et sélection présente une analyse des pratiques et attentes autour des semences biologiques en France, puis une réflexion sur les méthodes de sélection appropriées en AB sur blé : sélection participative et conduite en bas intrants. Le concept de Realtype, par opposition à l'Ideotype, est présenté. Enfin, quatre articles permettent d'étudier les liens entre AB et qualité de l'eau : reconnaissance de l'AB comme bien commun pour protéger la ressource en eau, analyse de cas emblématiques, enjeux du développement territorialisé de l'AB et conversions dans les zones à enjeu eau.
AB & biodiversité : thématiques de travail, manques et perspectives de recherche
L'Inra et l'Itab ont co-organisé, les 13 et 14 novembre 2013, à Tours, le colloque DinABio. Parmi les thématiques de recherche abordées, une session concernait les liens entre agriculture biologique et biodiversité. Ainsi, les principaux travaux de recherche sur cette question ont été présentés. Ce fut aussi l'occasion d'identifier les manques et les perspectives de recherche à approfondir qui concernent notamment la faune auxiliaire du sol, à l'exception de la nématofaune, l'écologie comportementale des espèces, la mesure des services rendus par les auxiliaires et des gains en termes de productivité et d'usage des intrants Les auteurs soulignent également le fait que le concept de biodiversité mériterait d'être encore affiné. De même, la nécessité de valoriser les résultats de recherche pour faciliter leur application sur les fermes, l'intérêt de travailler en réseaux multisites, transdisciplinaires et pluriannuels, et avec des projets de recherche territorialisés ont été mis en avant.
Agriculture de conservation en agriculture biologique : Les motivations des agriculteurs et la diversité de leurs pratiques
L'agriculture de conservation s'appuie sur trois principes : perturber le moins possible le sol, favoriser des rotations de cultures diversifiées et maintenir une couverture du sol afin de réduire les risques de ruissellement, d'érosion, le temps de travail et la consommation d'énergies et favoriser la rétention de l'eau dans le sol. Il n'est pas toujours évident d'appliquer ces principes en AB du fait, par exemple, du problème de contrôle des adventices sans le labour. Le projet européen TilMAN-Org vise à concevoir des systèmes de cultures biologiques assurant à la fois performances économique et écologique. Pour atteindre ces objectifs, mobiliser les principes de l'agriculture de conservation est une solution. Une enquête a été menée auprès de 159 agriculteurs en AB, sur dix pays européens, pratiquant au moins deux des trois éléments suivants : utilisation de couverts végétaux, semis direct et travail du sol sans labour. L'enquête portait sur leurs motivations, leurs difficultés et leurs pratiques pour les cultures de printemps ou d'hiver. Divers résultats sont présentés dans ce document. Ainsi, parmi les problèmes identifiés, l'augmentation du temps de travail ou le contrôle des adventices restent des points majeurs. Des profils d'agriculteurs partageant les mêmes motivations et problèmes ont été identifiés, notamment celui d'agriculteurs fortement motivés par la préservation de leur sol. Au niveau des pratiques culturales, des profils ont aussi été mis en évidence. Ainsi, une faible couverture du sol s'observe plutôt en Espagne et Europe du sud, sur des zones d'altitude élevée avec de faibles précipitations, à cause de la compétition entre cultures pour la disponibilité en eau et en nutriments. Une forte couverture du sol s'observe plus en France, Autriche ou Suisse, avec souvent un travail sans labour.
Alternative beef production systems : issues and implications
Les consommateurs américains demandent de la viande issue d'animaux engraissés sans céréales, sans antibiotiques, sans hormones, etc. Par conséquent, le marché du buf américain évolue, avec une forte croissance des systèmes de production alternatifs. Chacun de ces systèmes revendique différents avantages par rapport au buf conventionnel : qualité, impact environnemental, bénéfices pour la santé, etc. Avantages qui ne sont pas toujours prouvés scientifiquement. Dans cette étude, les systèmes conventionnels, biologiques, naturels et d'engraissement à l'herbe sont présentés et comparés ; ils se différencient surtout sur la période d'engraissement. Les produits sont également comparés, essentiellement en ce qui concerne l'impact environnemental et la qualité (goût, apparence, et profil nutritionnel). Les systèmes naturels, biologiques et herbagers offrent des alternatives commercialement viables. Différentes perspectives pour ces systèmes sont abordées.
Bilan des Journées ITAB/GRAB/Bio de Provence
Jérôme LAMBION, Auteur ; Catherine MAZOLLIER, Auteur ; Hélène VEDIE, AuteurLes Journées Techniques Nationales en fruits, légumes et viticulture biologiques ont eu lieu du 11 au 13 décembre 2012, à Avignon. Ce dossier présente un résumé des interventions de la journée du 12 décembre portant notamment sur la gestion des taupins en AB et la biodiversité fonctionnelle.
Calcul de l'impact environnemental de trois modes de conduite
Marie-Noëlle CHARLES, AuteurL'INRA de Bordeaux compare trois systèmes de conduite de la vigne : bio, intégrée et avec hybrides résistants. L'étude s'intéresse notamment à l'analyse du cycle de vie durant l'implantation et la conduite les trois premières années, une période qui n'entre pas dans les calculs de l'ACV actuellement, et donc pour laquelle il existe peu de références. Les trois systèmes sont très performants et montrent peu de différences. Toutefois, le système en bio a un impact légèrement supérieur à cause notamment du passage fréquent d'outils : consommation de carburant, toxicité liée aux particules issues de la combustion du gazole et impact environnemental de la fabrication des machines. Le système intégré, quand à lui, est pénalisé par l'utilisation du glyphosate. Ce premier calcul d'ACV sur vigne jeune montre qu'il y a encore des éléments de méthode à améliorer, en particulier au niveau de la base de données utilisée : référencement des machines viticoles et des facteurs d'émission liés à l'utilisation, ainsi qu'à la fabrication des produits phytosanitaires.
Can organic farmers be good farmers? Adding the taste of necessity to the conventionalization debate
Lee-Ann SUTHERLAND, AuteurAu cours des dernières décennies, l'agriculture biologique s'est rapidement développée. Bien que l'intégration de l'agro-business dans les filières biologiques ait fait l'objet de débats, la façon dont sont traités les facteurs économiques de la conventionnalisation à l'échelle de la ferme est moins bien connue. En s'appuyant sur la conceptualisation des capitaux économiques et culturels proposée par Bourdieu, le lien direct entre les symboles d'une « bonne agriculture » et les exigences économiques pour la viabilité d'une exploitation agricole (goût de la nécessité) est démontré. Les résultats indiquent que, sur les sites étudiés, les agriculteurs conventionnels et biologiques se réfèrent à des gammes similaires de symboles culturels, mais ces derniers sont plus diversifiés chez les bio. Cette diversité ou, à l'inverse, cette sélectivité, reflètent la fragmentation et la contestation d'idéaux résultant des défis économiques du moment. Le capital économique est un facteur important dans la décision de se convertir à l'AB, mais une conversion formelle reflète aussi une réévaluation des formes de capital culturel.
Conception d'un système fourrager bioclimatique : la démarche initiée à Lusignan
Sandra NOVAK, Auteur ; R. DELAGARDE, Auteur ; Jean-Louis FIORELLI, AuteurFace au changement climatique et à la diminution des ressources en énergie fossile, l'INRA de Lusignan mène un projet de recherche visant à concevoir et évaluer un système fourrager innovant. L'objectif est de concevoir un système laitier qui valorise au mieux les conditions du milieu, s'adapte au changement climatique tout en économisant les ressources en voie de raréfaction. Pour cela, une approche agroécologique est utilisée : associations et diversification d'espèces, recyclage de l'eau et des nutriments, utilisation des légumineuses et développement du pâturage. La diversification des ressources fourragères concerne à la fois les espèces herbacées et ligneuses, ce qui permet d'explorer un maximum de strates aériennes et souterraines grâce à des systèmes multi-étagés. Le pâturage permet de limiter la consommation énergétique, tout comme l'utilisation de plantes pérennes ou auto-ressemées. L'approche « système-expérimentation » a été retenue pour tester ce système fourrager. Des réflexions sur le choix des ressources fourragères sont également menées pour augmenter la période de pâturage sur l'année. Concernant le troupeau, la stratégie de reproduction et l'évolution génétique vers plus de rusticité sont des points abordés. Ce projet, nommé OasYs, a débuté en Juin 2013, par une phase de transition pour modifier le système initial.
Consommateurs bio en France : une étude scientifique leur donne un bon profil
Alors que le nombre de consommateurs de produits bio augmente, leurs habitudes alimentaires et apports nutritionnels ont rarement été décrits. C'est désormais chose faite grâce à l'étude NutriNet-Santé, initiée par l'UREN en 2009. Ce sont plus de 50 000 consommateurs français qui ont participé et ont ensuite été distingués en cinq groupes en fonction de leur consommation de produits bio : les consommateurs réguliers, les consommateurs occasionnels, les non-consommateurs par manque d'intérêt, par évitement et enfin à cause d'un coût jugé trop élevé. Les premiers résultats montrent que les consommateurs réguliers de produits bio ont des caractéristiques sociodémographiques particulières et un profil plus en accord avec les concepts d'alimentation durable et bénéfique pour la santé.
Construire des typologies de prairies pour évaluer leur potentiel à rendre des services agro-environnementaux
Audrey MICHAUD, Auteur ; Pascal CARRERE, Auteur ; A. FARRUGGIA, Auteur ; ET AL., AuteurCet article propose une analyse synthétique des typologies de prairies qui existent à ce jour. Après une description du concept de typologie et de sa méthodologie d'élaboration, les auteurs s'intéressent à la façon dont les typologies décrivent les services fourragers et environnementaux à travers certains outils développés notamment en France et en Suisse. Ainsi, il apparaît que chaque typologie est développée dans le but de répondre à un objectif précis qui implique donc de réutiliser l'outil dans son propre domaine de validité. Sur le terrain, elles sont largement utilisées par les communautés cibles qui ont su se les approprier. La notion de services rendus, fourragers et/ou environnementaux, représente l'un des plus récents critères pris en compte dans les typologies de prairies. Ces typologies sont des outils intéressants qui permettent d'avoir une bonne connaissance des potentiels agro-écologiques des prairies et elles constituent un réel outil de réflexion pour adapter les systèmes fourragers et d'élevage au contexte changeant auquel ils sont confrontés.