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OGM : "science saine" ou saine rigolade ?
Eric MEUNIER, AuteurLa notion de "science saine" renvoie à la notion de science sûre et éprouvée, sans toutefois être clairement définie. Diverses entreprises produisant des organismes génétiquement modifiés s'en réclament. Pourtant, exemples à l'appui, cet article met en avant certaines lacunes des recherches scientifiques menées par ces entreprises, notamment en ce qui concerne l'évaluation des risques liés aux OGM. Par ailleurs, les instances politiques, européennes et nationales, sont elles aussi confrontées à cette notion de "science saine", étant soumises à des avis contradictoires entre comités d'experts.
Preventing GMO contamination An overview of national « coexistence » measures in the EU
Ce rapport, édité par IFOAM Europe, donne un aperçu des mesures nationales de « coexistence » visant à prévenir les contaminations par les OGM. Après une présentation du cadre juridique, et un aperçu des principales mesures de « coexistence » mises en place dans les États membres, des exemples plus précis sont analysés en Espagne, Pologne, Roumanie, Allemagne et Autriche. Ce rapport montre que l'interdiction des OGM reste la mesure la plus efficace contre les éventuelles contaminations et pour éviter des coûts supplémentaires pour l'industrie agroalimentaire, les autorités publiques et le secteur de l'agriculture biologique. En effet, les mesures dites de « coexistence » sont coûteuses, difficiles à concevoir et à mettre en uvre, et ne permettent pas une prévention suffisante contre les contaminations. Enfin, les auteurs dressent des recommandations pour les échelles européenne, nationales et régionales.
Résistance des insectes aux PGM Bt : chronique dun échec annoncé
Eric MEUNIER, AuteurMalgré divers signaux d'alerte, ce n'est que fin 2014 que le développement de résistances de certains insectes ravageurs aux pesticides produits par des plantes génétiquement modifiées a été admis par le ministère de l'environnement des États-Unis. Parmi les solutions envisagées : le développement de cultures non-OGM pour diluer cette résistance, mais aussi le développement d'OGM dits empilés (une seule plante produit plusieurs protéines insecticides) ou la commercialisation de lots de semences mélangés de plantes produisant différentes protéines insecticides et de plantes non-OGM.
Science divisée : le politique doit écouter les citoyens
Eric MEUNIER, AuteurLes impacts sanitaires et environnementaux des plantes génétiquement modifiées (PGM) sont un des sujets récurrents du débat. Malgré de nombreuses publications scientifiques, débats ou avis publiés par des agences nationales dexpertises, la controverse demeure. Face à elle, lauteur estime que le monde politique doit se baser sur des choix réels de société, et pas sur une seule de ses composantes, et mettre en place par exemple des conférences de citoyens.
UE : chaque Etat pourra-t-il vraiment interdire les OGM ?
Pauline VERRIÈRE, AuteurLe 13 janvier 2015, le Parlement européen a voté une modification de la directive 2001/18, portant sur l'interdiction de culture d'OGM par un État membre sur tout ou partie de son territoire. Cet article revient sur les débats qui ont conduit à cette modification et présente la nouvelle procédure en détails.
UE : la culture du maïs transgénique en baisse (-18% des surfaces)
Christophe NOISETTE, AuteurAu sein de l'Union européenne, en 2015, une seule variété de plante transgénique était autorisée à la culture, le maïs MON810. Les États membres pouvant autoriser ou non que cette variété soit cultivée sur leur territoire, on ne la retrouve que dans cinq d'entre eux (Espagne, Portugal, Roumanie, Slovaquie et République tchèque). Globalement, les surfaces de maïs MON810 cultivées en Europe sont en baisse : -18,3 % entre 2014 et 2015.
Bolivie : Le soja transgénique prolifère
Christophe NOISETTE, AuteurSituation paradoxale : dans un pays, la Bolivie, où le gouvernement a interdit les manipulations génétiques, 92% du soja cultivé est.. génétiquement modifié ! C'est dire le gouffre entre le discours révolutionnaire du président Morales et la force des grands propriétaires terriens du Sud-Est de la Bolivie, région quasi autonome et en tout cas hors de contrôle du pouvoir central. L'article analyse la progression du soja en parallèle de la destruction de la forêt amazonienne et des achats massifs de terres par des Argentins, des Brésiliens, mais aussi des Japonais... ou tout simplement de riches agriculteurs boliviens. La plus grosse part de ce soja est exportée en Europe ou en Chine, par des négociants privés comme ADM ou Cargill « liés aux industries agrosemencières ». L'intégral de l'article peut être retrouvé sur " Inf'OGM, le journal " n° 126 (janvier/février 2014)
OGM : Un été contre les VrTH
Benoît DUCASSE, AuteurLors de cet été 2014, la Confédération paysanne, les faucheurs, certains GAB et Civam ont de nouveau alerté la population sur les « OGM cachés », ces plantes issues de mutagénèse, donc OGM selon une directive européenne, mais pour lesquelles la législation des OGM ne s'applique pas. Leur cible était plus particulièrement les variétés mutées rendues tolérantes à un herbicide (VrTH), colza ou tournesol. Deux lieux ont été « visités » pour constater la présence ou non de ces graines et alerter les gestionnaires de ces lieux : la coopérative agricole des Pays-de-la-Loire (CAPL), et les locaux de Dijon-Céréales à Longvic (Côte-d'Or). Par ailleurs, le pont de l'Ile de Ré a été investi, cette dernière action étant tournée vers le public et la presse, avant que les militants ne soient reçus par la Direction départementale des territoires et de la mer. Constat : pour le moment, très peu de ces semences avaient été diffusées dans ces deux endroits en 2013 (à chaque fois, juste la quantité pour ensemencer 20 ha de colza Clearfield ou Veritas CL). Les gestionnaires ont à chaque fois avancé l'argument de la légalité, alors que les militants insistaient sur les risques de dissémination de telles variétés, et à terme de résistance des adventices et autres crucifères aux herbicides. Les militants demandent au gouvernement d'interdire ces plantes, et estiment qu'il y a urgence car deux nouvelles variétés de colza et douze de tournesol VrTH ont été ajoutées au catalogue européen ces derniers mois.
OGM : Une interdiction fragile et à portée limitée
Guy KASTLER, AuteurEn France, la loi du 15 avril vise à interdire la mise en culture des variétés de maïs génétiquement modifiés sur le territoire national. Guy Kastler explique pourquoi la portée de cette loi ne peut être que limitée et quels sont les enjeux actuels. Tout d'abord, cette loi ne vise que les maïs. Devant la volonté de la Commission européenne d'autoriser d'autres cultures GM, l'auteur se demande s'il faudra une nouvelle loi pour chaque nouvelle culture GM autorisée ? Ensuite, cette loi ne concerne pas les variétés rendues tolérantes aux herbicides par mutagénèse (VrTH), variétés autorisées et diffusées de plus en plus massivement (notamment colza et tournesol). Enfin, l'interdiction uniquement de la culture n'est pas en cohérence avec la poursuite des importations, massives elles aussi, essentiellement pour l'alimentation animale. L'auteur argumente ici que si l'Union européenne (UE) a pu résister aux sanctions de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour la viande aux hormones, c'est qu'elle avait interdit à la fois cette pratique sur son sol, mais aussi l'importation de ces viandes. Il est clair qu'en l'absence d'interdiction d'importation des OGM, l'UE ne pourra résister à cette « concurrence déloyale ».
OGM et non-OGM : La coexistence : dans quelles conditions ?
Cécile WALIGORA, Auteur ; Yves BERTHEAU, AuteurLes Plantes Génétiquement Modifiées sont de plus en plus répandues (5 à 10 % des terres cultivées selon les sources), notamment sur le continent américain et en Asie. Au contraire, en Europe, les PGM sont encore peu développées. La coexistence sans « contamination » entre PGM et non-PGM pose en effet question. Aussi, différents programmes de recherche ont traité cette problématique. La contamination peut se produire à toutes les étapes : production de semences, culture, aval, transport et, selon les espèces, elle peut aussi atteindre les espèces sauvages. Enfin, cette contamination reste imprévisible. Pour certains, une des solutions techniques consisterait à prévoir des zones dédiées aux PGM, mais cela nécessiterait de ré-organiser la production agricole et cela ne serait pas sans conséquences sur l'aménagement du territoire. Ceci aurait aussi un coût économique et sans doute social Enfin, permettre l'enchevêtrement d'exploitations avec OGM et sans OGM serait aussi complexe. Par ailleurs, on note des cas de plus en plus nombreux de résistances aux PGM, ce qui peut entraîner des baisses de rendements et qui s'accompagne souvent d'une augmentation d'intrants. L'intérêt des PGM est alors moins évident. C'est pour ces raisons que la France vient encore de refuser les cultures PGM sur son territoire.
OGM : nouvelles du front juridique
Mickaël CORREIA, AuteurLa France et l'Union européenne sont le siège de changements législatifs importants sur les OGM. La France, tout d'abord, a voté une loi interdisant tous les maïs génétiquement modifiés le 5 mai 2014 (loi aussitôt attaquée mais déclarée conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel le 28 mai). Cette loi suivait l'arrêté du 14 mars interdisant la culture du maïs Mon810, arrêté similaire à deux précédents arrêtés annulés par le Conseil d'Etat (en novembre 2011 et août 2013). Ce nouvel arrêté a aussi été attaqué par les semenciers qui ont saisi le Conseil d'État. En Europe, ensuite, deux nouvelles retiennent notre intérêt : la possible autorisation imminente d'un nouveau maïs transgénique, à la culture, le TC1507 de Pioneer ; et la discussion d'une nouvelle possibilité pour chaque État d'interdire sur son sol la culture de nouveaux OGM, pour des raisons socio-économiques ou éthiques, et non plus seulement pour des raisons de risques environnementaux ou sanitaires. D'aucuns craignent que cette re-nationalisation des autorisations ne débouche sur un plus grand nombre d'OGM autorisés à la culture.
OGM : Offensive à l'approche des semis de maïs
Benoît DUCASSE, AuteurSur le front des OGM cultivés (ou non) en France, ce printemps 2014 restera dans les annales : levé depuis le 1er août 2013 par le Conseil d'État, le moratoire français n'avait pas encore été repris au moment où les agriculteurs pouvaient déjà semer, grâce à une météo clémente... Certains agriculteurs ont aussi été poussés à semer par des défenseurs de la cause des OGM. Le gouvernement français avait bien essayé de faire passer une loi interdisant la culture du seul maïs OGM autorisé dans l'Union européenne, le MON810. Mais le Sénat l'avait rejetée le 17 février. Depuis, le gouvernement a lancé une procédure en vue de la publication d'un arrêté d'interdiction de semis et de culture (mi-mars), et un député a déposé une proposition de loi (18 février) interdisant la culture du maïs OGM.
OGM : Le semis de la provocation planté par les Faucheurs
Mélanie VANDECASTEELE, AuteurL'article décrit l'action du 2 mai à Saubens (Haute-Garonne), où une centaine de faucheurs ont arraché un bout du champ de 11 ha, semés devant huissier, de maïs transgénique de Monsanto, avant que ce dernier ne soit interdit le 15 mars de cette année. Les agriculteurs pro-OGM avaient, suite à ce semis, posé un recours au Conseil d'État, argumentant qu'ils subissaient des préjudices suite à cette interdiction, vu qu'ils avaient déjà semé. Cependant, le Conseil d'État a confirmé l'interdiction des semis le 5 mai. Les services de l'État ont fait détruire cette culture quelques jours plus tard. L'auteure de l'article, paysanne et faucheuse, rappelle que Monsanto est en train d'agrandir son usine à Trèbes, à côté de Carcassonne, et que la vigilance ne doit pas se relâcher.
Quand l'Inra passe sous silence une étude qui dérange
Mickaël CORREIA, AuteurUne étude a eu lieu sur la dissémination du pollen de maïs, entre une variété jaune hybride, et une variété à épi blanc du Gers, issue d'une sélection paysanne. Menée de concert entre AgroBioPérigord, le Réseau semences paysannes et l'Inra, les premiers résultats de cette étude ont montré que la contamination était inévitable entre les parcelles de maïs. Cependant, cette étude, qui a eu lieu quatre ans auparavant, n'a toujours pas été publiée, ce qui provoque les protestations des militants.
VrTH : Des variétés rendues incompatibles avec l'agroécologie
Valentin BEAUVAL, AuteurCet article est écrit par un paysan de la Confédération paysanne, lui-même semencier. Il dénonce le développement rapide des cultures (tournesol, colza) rendues tolérantes aux herbicides (TH), notamment les herbicides de la famille des inhibiteurs d'ALS. Constat : en France, le tournesol TH est passé de 30 000 ha en 2010 à 200 000 ha en 2013, soit le tiers des superficies françaises de tournesol ; pour le colza TH, de 1500 ha en 2012 à 15 000 ha en 2013. Pour l'auteur, il s'agit d'une vision à courte vue, qui augmente le confort de l'agriculteur dans un premier temps, pour ensuite lui poser d'énormes problèmes, à lui et ses voisins : d'une part, les flux géniques rendront vite d'autres cultures elles-mêmes tolérantes (Arvalis parle d'une acquisition de tolérance au bout seulement de 3 à 5 utilisations de l'herbicide) ; d'autre part, ce type de culture augmente le nombre de traitements chimiques et est incompatible avec le plan Ecophyto pour réduire de moitié la quantité de pesticides d'ici 2018. Pire, le plan d'accompagnement de ces cultures préconise l'usage d'herbicides encore plus toxiques pour freiner les résistances (urée substituée comme l'isoproturon, un carbamate, ou du bromoxynil...). Il appelle à une évaluation « en toute neutralité » de ce plan d'accompagnement et préconise en attendant un moratoire sur ces VrTH.