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RS TRO : Recherche et Système Spécifique Agriculture Tropicale |
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Dynamique des stratégies et des pratiques d'utilisation des parcours naturels pour l'alimentation des troupeaux bovins au Nord-Est du Bénin
L'élevage des bovins est une activité très importante au Nord-Est du Bénin, zone qui abrite plus de la moitié du cheptel bovin national avec une population estimée de 1 202 500 têtes (DE, 2006). Jonas André Djenontin expose, dans une introduction générale à sa thèse, la situation de l'élevage au Bénin au cours des décennies 1980 à 2000 : prédominance de la santé animale au détriment de l'alimentation des animaux et de la conduite des différentes productions (de Haan, 1997 ; Sinsin et Wotto, 2003) ; croissance continue du cheptel bovin favorisant un transfert des animaux des éleveurs pastoraux aux agriculteurs ; développement de nouvelles catégories socio-professionnelles au Nord du Bénin ; dégradation des ressources naturelles en particulier des formations végétales au Nord du Bénin contribuant à la réduction de l'offre fourragère ; adaptations. Par ailleurs, Jonas André Djenontin précise comment l'alimentation des troupeaux bovins au Nord-Est du Bénin se place alors, face à une dimension multiple de l'élevage, dans le cadre Homme-Environnement. L'étude est ainsi initiée pour analyser le système d'élevage bovin sur les plans social, économique et technique nécessaires à sa promotion pour le bénéfice des éleveurs au Nord-Est du Bénin. La thèse qui en découle se focalise sur une évaluation des formes d'exploitation des pâturages naturels en rapport avec la gestion des troupeaux et de leurs productions. Elle est structurée en sept chapitres : - Chapitre 1 : Cadre et milieu d'étude ; - Chapitre 2 : Caractérisation socio-anthropologique des éleveurs au Nord-Est du Bénin : aperçu des dynamiques sociales ; - Chapitre 3 : Phytosociologie des parcours naturels au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 4 : Evaluation des pâturages naturels et construction des parcours des troupeaux bovins au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 5 : Etat nutritionnel du troupeau bovin sur parcours naturels au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 6 : Gestion génétique du cheptel bovin de l'exploitation au Nord-Est du Bénin ; - Chapitre 7 : Discussion générale (consacrée aux pratiques et stratégies de conduite et de gestion de l'élevage bovin dans son contexte socio-économique et environnemental).
Forum : Quand riziculture rime avec autosuffisance alimentaire
Claire CHAUVET, Auteur ; Frédéric GUERIN, AuteurHenri de Laulanié, agronome et père jésuite qui dévoua plus de trente années de sa vie au développement rural à Madagascar, découvrit, avec l'aide de paysans chercheurs, le SRI (système de riziculture intensive), un système de riziculture entièrement biologique, multipliant aisément les rendements par trois, quatre, voire plus... et fonda, avant sa mort, en 1995, l'association Tefy Saina (ATS). Aujourd'hui, alors qu'il suffirait de seulement 10 % des rizières cultivées en SRI pour que la grande île atteigne une véritable autosuffisance et sachant qu'elle importe encore 200 000 tonnes de riz chaque année, le SRI se développe peu à Madagascar et ailleurs. Le dossier aborde les difficultés de mise en place de cette technique de culture du riz. Dans un entretien mené par Claire Chauvet (consultante en écologie de l'eau) et Frédéric Guérin (consultant en agrobiologie) de l'association SRI Madagascar, M. Edmond Rataminjanahary, notamment cofondateur et président de l'ATS (depuis 2007), évoque le blocage du développement du SRI à Madagascar et dans le monde, les programmes de développement, la méconnaissance dans laquelle sont laissés les acteurs ruraux... Par ailleurs, Claire Chauvet et Frédéric Guérin reviennent sur l'impact culturel de l'agriculture industrielle et de l'aide au développement, le dévoiement d'innovations dont le SRI est un exemple..., ainsi que sur le rôle de l'association SRI Madagascar. Créée en 2008, elle a pour vocation de soutenir l'association Tefy Saina afin de défendre ses droits face au piratage généralisé du SRI bio...
Kenya : le bio à l'africaine
Clément GIRARDOT, AuteurEn raison de la forte pression démographique qui règne sur les terres les plus productives et sur les ressources naturelles du Kenya, et en raison de la vulnérabilité de l'agriculture de ce pays (sécheresse, inondation, El Niño), la sécurité alimentaire y reste un problème crucial (70 % de la population vit de l'agriculture...). L'article rapporte comment l'agriculture biologique semble la mieux adaptée pour assurer l'avenir des millions de petits paysans. Le Réseau Kenyan pour l'agriculture biologique (KOAN) recense quarante-cinq mille paysans bio certifiés dont la production est, en partie, destinée à l'exportation, et quarante mille paysans bio non-certifiés. Le procédé push-pull (fondé sur la découverte de deux plantes qui changent le comportement des foreurs du maïs), technologie 100 % africaine, développée par le centre de recherches ICIPE (Centre international de recherche en physiologie et écologie des insectes) de Mbita, permet d'importants gains de productivité et serait un moyen "de développer un modèle qui prenne en considération les petits fermiers", précise Eustace Kiarii, coordinateur national du KOAN. C'est justement l'objectif de l'ICIPE, le vrai défi étant d'arriver à contrôler deux parasites du maïs ("la production en serait multipliée par trois", précise le professeur Zeyaur Kahn de l'ICIPE). D'après le centre de recherche, le nombre de paysans ayant adopté la méthode push-pull était d'environ vingt mille en 2009. En outre, pour faire face au changement climatique, un travail est effectué pour adapter la méthode push-pull aux milieux arides et semi-arides. Les principales limites de cette méthode et des autres stratégies biologiques résident dans la faiblesse et la lenteur de leur diffusion , ainsi que dans la difficile application sur des exploitations moyennes ou grandes, déclare Cassim Billali, directeur du centre environnemental Care for the Earth, basé à Rarieda. Ancien employé de l'ONU, Cassim Billali a créé une ferme biologique de 3,2 hectares, sans soutien du gouvernement ou d'une ONG étrangère, afin de montrer aux paysans locaux les potentialités de l'agriculture biologique, et aussi du biogaz (déchets de l'élevage et de l'agroforesterie). Les agriculteurs peuvent venir se former aux différentes activités du centre
Natura Bio au Cameroun : Les trésors de la forêt
Gaëlle POYADE, AuteurÀ Douala, au Cameroun, Bertrand Sandjon, pharmacien et fondateur de Natura Bio, se présente comme le spécialiste des plantes sauvages qu'il promeut depuis 23 ans. Les ressources naturelles du Cameroun (soit près de 8 000 plantes, telles que le dattier du désert, la calophylle, la fausse noix de muscade...) fournissent la grande partie des fruits et graines transformées par Natura Bio. Suivant les besoins, le laborantin pousse aussi ses recherches du côté du Tchad ou de Centre Afrique. Près d'une cinquantaine de villageois, cueilleurs ou cultivateurs, glanent feuilles, écorces, pulpe et pépins de fruits. Elaborée essentiellement à partir d'huiles végétales, la gamme Natura Bio possède des vertus cosmétiques ou de confort, et para-pharmaceutiques. Elle se décline en savons, gels, huiles essentielles... confectionnés à l'arrière de la boutique, dans le laboratoire Phytorica créé en 2003. Fouillant dans les pratiques actuelles des différentes ethnies ou dans les savoirs des anciens en phytothérapie, Bertrand Sandjon vise à soigner diabète, hypertension... Certains de ces onguents, poudres, baumes ou sirops de médicaments sont commercialisés sans Autorisation de mise sur le marché (AMM) et restent dans le champ du complément alimentaire. D'autres, en revanche, bénéficient d'une législation assouplie mise en place par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette dernière accorde une AMM allégée pour les préparations ancestrales qualifiées alors de Médicaments traditionnellement améliorés (MTA). La certification européennne en agriculture biologique a un coût trop élevé pour un producteur isolé bien que le docteur Sandjon ne travaille qu'avec des plantes non OGM, qui ont poussé sans intrants chimiques. Une commercialisation au delà de l'Afrique est envisagée.
Paysannerie : Le SRI, un outil de la souveraineté alimentaire ?
Frédéric GUERIN, Auteur ; Claire CHAUVET, AuteurMalgré un nom qui pourrait bien donner de lui une image peu amène, le SRI, Système de Riziculture Intensive, est parfaitement biologique. Depuis plus de vingt ans, multipliant par 2 à 4 les rendements des parcelles cultivées, cette méthode de riziculture, via quelques savoir-faire spécifiques, fait des petits miracles... Henri de Laulanié, agronome et père jésuite dévoua plus de 30 années de sa vie au développement rural à Madagascar. Il y a découvert, en 1983, par une expérience fortuite, avec l'aide de ses paysans chercheurs, le SRI (Système de Riziculture Intensive). Il s'agit d'une méthode entièrement organique permettant de multiplier aisément les rendements, par 3, 4, voire plus. A force d'observations, la physiologie du riz s'imposa à lui, livrant les secrets du tallage et de la multiplication des épis... Avant sa mort, en 1995, le père de Laulanié a créé l'Association Tefy Saina (ATS). Dans un entretien, Edmond Rataminjanahary (co-fondateur de l'association, président de l'association Tefy Saina depuis 2007, paysan chercheur du Père de Laulanié et directeur du centre de formation "champ-école" au Sud d'Ambositra), aborde cette technique et la façon dont elle est dévoyée (mise de côté au profit du SRA (Système de riziculture améliorée)). Par ailleurs, l'action de l'association "Opération SRI Madagascar" est expliquée : cette association soutient plusieurs membres de Tefy Saina, réseau d'associations locales et de fermes-écoles, à travers le financement et l'organisation de formations pour les paysans malgaches.
Souvenirs d'un agronome en Afrique
Tout au long de sa carrière d'agronome, Pierre Viguier a tenu son journal. Il en a extrait quelques épisodes des années 1932 à 1949, qui retracent son séjour au Mali (anciennement Soudan français) et témoignent de la profonde transformation de l'agriculture. Il évoque en particulier son installation à la station expérimentale de M'Pesoba en 1937, puis une échappée pittoresque en Guinée forestière en 1944 sous couvert de riziculture, et surtout l'Office du Niger, à travers une chronique de son poste de directeur général de 1946 à 1949. L'auteur propose également 18 portraits d'hommes célèbres qu'il a rencontrés. Avec simplicité et vivacité, dans un style précis et imagé, il fait partager, au fil d'anecdotes amusantes, son point de vue acéré et ses amitiés avec les personnes et les populations rencontrées. Illustré de photos et de cartes postales d'époque, l'ouvrage permet de mieux connaître toute cette période, les engagements de la France dans cette région et la genèse de l'Office du Niger, pièce maîtresse de l'histoire agricole du Mali.
L'amélioration génétique animale
Gerald WIENER, Auteur ; Roger ROUVIER, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | Agricultures tropicales en poche | 2009En s'appuyant sur de nombreux exemples, cet ouvrage (publié par les éditions QUAE, le CTA (Centre technique de coopération agricole et rurale des Pays-Bas) et les Presses agronomiques de Gembloux) examine en détail les diverses techniques utilisées pour l'amélioration génétique des cheptels, telles que la sélection, les croisements et l'élevage en consanguinité. Après un bref rappel des fondements de la génétique et des principaux facteurs à prendre en considération, comme les effets du milieu de l'élevage sur les animaux, les auteurs décrivent les méthodes en insistant sur leurs avantages et leurs inconvénients dans le contexte tropical et subtropical et sur la manière de les employer pour améliorer les caractères clés des animaux d'élevage. L'importance de conserver la diversité génétique des races locales d'animaux des régions chaudes est également soulignée. L'ouvrage aborde enfin les applications des progrès récents, de la génomique à l'amélioration génétique, dont certains sont interdits en bio comme le clonage... Cet ouvrage peut être utilisé par tous ceux - agriculteurs, éleveurs, techniciens et conseillers agricoles - dont les activités ou les intérêts touchent à la sélection et à l'amélioration des animaux et des productions animales dans les régions tropicales. Il servira également d'ouvrage de référence pour l'enseignement supérieur et les programmes de développement rural.
Comprendre l'agriculture familiale : Diagnostic des systèmes de production
Nicolas FERRATON, Auteur ; Isabelle TOUZARD, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | Agricultures tropicales en poche | 2009Près de 1,4 milliard de personnes travaillent dans l'agriculture, dont 96 % résident dans les pays du Sud. La plupart des exploitations agricoles de ces régions sont familiales et concentrent la majorité des pauvres de la planète. L'agriculture familiale est donc au cur d'un formidable enjeu économique et social. Cet ouvrage est consacré à l'analyse et au diagnostic des systèmes de production, auxquels ont recours la majorité des travaux de terrain pour le développement agricole. Il propose une démarche et des outils permettant de décrire les choix et les pratiques des agriculteurs en matière de production et de commercialisation, d'en comprendre la cohérence, et d'en identifier les moteurs techniques, économiques et sociaux. Accompagné d'un cédérom, ce manuel s'adresse à tous les acteurs - agents de développement, techniciens, organisations professionnelles... - qui apportent leur appui au monde agricole. Il les aidera à construire, avec les agriculteurs eux-mêmes, le diagnostic des systèmes de production mis en uvre et les solutions pour les améliorer.
Les effets allélopathiques de l'avoine (Avena Sativa) sur les différentes mauvaises herbes et plantes cultivées : ANPP - Dix-huitième conférence de Columa - Journées internationales sur la lutte contre les mauvaises herbes - Toulouse , 5/6/7 décembre 2001
Marie Emilie EVENO, Auteur ; André CHABANNE, AuteurLa paille d'avoine utilisée pour la confection d'un mulch réduit fortement l'abondance des mauvaises herbes. Outre les phénomènes de compétition, les composés allélopathiques libérés lors de la décomposition des pailles jouent un rôle important. Des expérimentations ont été conduites en milieu contrôlé, à la Réunion, l'année 2000. Elles ont permis d'apprécier l'impact de ces composés sur la croissance de certaines espèces de 4 mauvaises herbes et de 4 plantes cultivées. Il s'avère que les macérations à 35°C et durant 24h de paille d'avoine décomposée réduisent fortement la croissance de deux adventices (Plantago lanceolata et Bidens pilosa) et semblent affecter la croissance du riz et de la tomate. Par contre, les restitutions minérales issues des macérations de paille sont profitables à la croissance du maïs et de Cyperus rotondus. D'autres espèces sont indifférentes (haricot, certaines adventices...). Ces résultats illustrent bien le caractère sélectif du phénomène d'allélopathie.
Le fonio, une céréale ancestrale remise au goût du jour ; Les projets de recherche et développement sur le fonio (Afrique de l'Ouest)
Jean-François CRUZ, AuteurLe fonio est la plus ancienne céréale d'Afrique de l'Ouest remise au goût du jour grâce au travail de valorisation (par des groupements de femmes notamment) de cette céréale, proposée sur le marché déjà transformée, et à l'amélioration des techniques de transformation (projets de recherche/développement, financés par des bailleurs de fonds internationaux). La première partie du dossier relative à la redécouverte du fonio évoque plusieurs points : une céréale rustique d'Afrique de l'Ouest, une culture de petits producteurs, des techniques post-récolte traditionnelles, de bonnes qualités nutritionnelles appréciées des consommateurs, la recherche/développement au service de la filière fonio. La seconde partie du dossier concerne les projets de recherche et développement sur le fonio. Ces projets (amélioration des technologies post-récolte du fonio, amélioration de la qualité et de la compétitivité de la filière fonio en Afrique de l'Ouest), réalisés par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), en collaboration avec des instituts de recherche en Afrique, visent à perfectionner la compétitivité du fonio sur les marchés, en termes de prix et de qualité, afin de répondre aux préoccupations des producteurs locaux.
ONG au service des paysans du Sud
AVSF, Auteur ; Estelle MILLOU, Auteur ; ELEVAGES SANS FRONTIERES, AuteurDes ONG et des associations viennent apporter leur soutien au développement de l'agriculture en Haïti ou auprès de paysans du Sud. 200 ans après l'indépendance d'Haïti, force est de constater que le pays s'est construit au détriment de la paysannerie : affaiblissement de l'agriculture locale, dépendance aux importations agricoles, déforestation, usage intensif de la terre... Depuis 1999, AVSF (Agronomes et vétérinaires sans frontières) vient en aide aux paysans haïtiens dans le but de soutenir et de développer l'agriculture locale. Cécile Bérut, définitivement installée en Haïti, travaille depuis six ans pour AVSF. Elle est, à l'heure actuelle, coordinatrice nationale des actions de l'ONG en Haïti et relate, dans un entretien, les fondements du projet dont elle est porteuse : "Ecocitoyenneté, valorisation et gestion durable des ressources arborées" en Haïti. Ailleurs, l'association Zébunet, avec son système du Plan épargne animal, fonctionnant sur le modèle du micro-crédit, permet de placer l'argent de l'épargnant dans un projet de soutien à l'agriculture rurale. Depuis la création de Zébunet en 2001, six pays ont bénéficié de prêts pour acheter des animaux. Dans la région de Ouarzazate (Maroc), trente groupements de femmes, fédérés au sein de l'association Rosa, travaillent depuis plusieurs années sur différents projets dont ceux d'élevages de lapins et d'abeilles. En mars 2008, l'équipe de Rosa a notamment sensibilisé la population sur le projet d'Elevages sans frontières (association qui agit en faveur des populations défavorisées en milieu rural par le don d'animaux d'élevage), ses objectifs et ses principes.
Une révolution dans la culture du riz ? ; La découverte du SRI
Estelle MILLOU, AuteurLe SRI ou Système de riziculture intensive (qui ne signifie pas un mode de culture intensive mais concerne un âge de repiquage des plants de riz à huit jours) est une méthode de culture du riz découverte par hasard en 1983, par l'ingénieur agronome et Père jésuite, Henri de Laulanié. Cette méthode repose sur deux points essentiels : la gestion de l'eau dans la rizière et le repiquage des plants jeunes. Le Père de Laulanié a découvert qu'une bonne gestion de l'eau dans la rizière, en alternant des périodes humides et sèches, favorise le développement des racines et la vigueur du plant. Il est courant qu'un riziculteur qui adopte cette méthode parvienne à multiplier par deux, voire plus, ses rendements, tout en faisant des économies. La gestion mesurée de l'eau permet d'en utiliser deux fois moins que le système irrigué traditionnel. Le deuxième point important du SRI est le repiquage. Avec cette technique on peut repiquer le riz au bout de huit jours seulement. De plus, la manière de planter ces jeunes pousses est très importante (mise en terre de façon espacée et en ligne, plantation des jeunes pousses une à une). Ainsi, un grain produit bien plus et les paysans peuvent économiser les semences. Il n'est pas facile de faire accepter aux cultivateurs de nouvelles méthodes, mais les paysans qui l'ont choisi ne font pas machine arrière. Suite à sa découverte, le Père Laulanié a poursuivit ses travaux et ses essais mettant au point le SRI. Grâce à ses écrits et à l'action de l'association Tefy Saina qui signifie "forger les esprits", le SRI a continué d'être diffusé. Ce système s'est exporté dans plus de 32 pays producteurs de riz.
Agrécol Afrique au cur du Blouf (Ziguinchor)
Famara DIEDHIOU, AuteurCet article rapporte les activités menées par Agrécol Afrique dans la région de Ziguinchor (Sénégal), dans le cadre du projet d' "appui à la production et à la commercialisation de fruits et légumes du blouf", financé par la coopération française. Ce projet a pour principales bénéficiaires les femmes les plus pauvres, qui sont très démunies sur le plan organisationnel et technique, ceci malgré leur forte volonté à travailler. Le défi a donc été de restructurer les groupements de femmes, de les initier à l'agriculture biologique, aux techniques de mise en place et d'entretien des pépinières et des cultures, ainsi que de veiller à l'intégration de leurs légumes dans le marché local. Trois techniciens ont assuré des cours théoriques et pratiques en agriculture biologique et un encadrement rapproché. Ceci a permis aux femmes bénéficiaires d'introduire six nouvelles cultures et d'être dans la capacité de produire, transformer et conserver des légumes biologiques. Le nouveau défi à relever est la conquête du marché de Ziguinchor.
L'agriculture biologique certifiée en Afrique tropicale : étude de rentabilité sur la base de trois enquêtes en Ouganda
Jusqu'à présent, la littérature existante tend à montrer que le niveau de rentabilité est globalement équivalent en bio et en conventionnel : le prix de vente plus élevé des produits bio et le moindre coût des intrants compenseraient le rendement plus faible. Mais ces résultats sont cependant issus d'études exclusivement menées en Amérique du Nord et en Europe. Une étude comparative de la rentabilité de l'agriculture biologique a été menée en Afrique Orientale (Ouganda) sur le café, cacao et ananas. Les résultats se sont avérés très différents de ceux connus jusqu'ici. En Afrique tropicale, la conversion à l'agriculture biologique est associée à une augmentation et non à une réduction de rendements. L'absence de perte de rendement est liée au faible niveau de dotation en intrants qui caractérise l'agriculture traditionnelle dans cette région. Enfin, les producteurs bio perçoivent des revenus bruts plus élevés que les producteurs traditionnels, tandis que les coûts de ces derniers sont dans 2 cas sur 3 supérieurs. Le bénéfice net des producteurs bio excède par conséquent celui de leurs homologues traditionnels.
Dossier : Fruits indigènes : Saveurs inexplorées
De nombreux fruits indigènes des pays ACP sont des cultures vivrières ou commerciales en puissance. Pourtant ils sont peu valorisés. Si certaines plantes à fruits sont soigneusement entretenues, peu ont été sélectionnées pour donner le meilleur de leurs qualités. Or les variétés indigènes de fruits peuvent jouer un rôle crucial dans la lutte contre l'insécurité alimentaire, possèdent souvent des propriétés médicinales et supportent mieux les sécheresses et les inondations que les cultures commerciales. Dans de nombreuses régions ACP, les fruits indigènes ont un marché local ou régional et des perspectives d'exportation sont offertes aux producteurs du fait notamment du boom des produits ethniques et exotiques en Europe, au Japon, aux USA. Dans le cas des marchés d'exportation, le parcours des producteurs est confronté à des obstacles réglementaires mais il existe des réussites commerciales (exportation de fruits du baobab, du Safou...). Comme la plupart des arbres fruitiers indigènes des pays du Sud n'ont jamais été cultivés dans des vergers, on en sait très peu sur les méthodes de production, de multiplication et de transformation. Pour combler ces lacunes des intiatives existent : étude de chercheurs de l'ICUC (Centre international pour les cultures sous-utilisées) sur les fruits sous-exploités d'Afrique subsaharienne, brevet sur des produits locaux grâce à une coopération franco-éthiopienne.... Un symposium international, soutenu par le CTA (Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation), sur les espèces végétales sous-utilisées, qui s'est tenu en mars 2008, en Tanzanie, a donné un aperçu des projets d'étude, de préservation de plantes et fruits négligés et les intervenants étaient en accord sur plusieurs points : nécessité d'une solide recherche scientifique, importance des connaissances locales, nécessité de construire une filière locale forte. L'article est suivi d'un reportage sur la culture du jujubier par Dondo qui vit au nord du Zimbabwe.