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PV SOL : Production Végétale Sol |
Ouvrages de la bibliothèque en indexation PV SOL (711)
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L'apport positif des engrais verts
Christophe REIBEL, AuteurLes engrais verts sont bénéfiques pour différentes raisons : - les racines structurent le sol et favorisent les échanges microbiologiques via les exsudats ; - le couvert régule l'humidité et la température du sol ; - la matière organique produite va nourrir le sol. En maraîchage, les engrais verts ont toute leur place dans la mesure où les systèmes classiques laissent des parcelles nues une grande partie de l'année. De plus, il est important que le sol ne soit pas trop souvent labouré. L'exploitation maraîchère bio du lycée horticole de Wintzenheim (Haut-Rhin) a testé différents mélanges : celui avec 50 % de vesce d'hiver, 30 % de trèfle incarnat et 20 % de seigle semble le plus performant pour ce site.
Biologie du sol et agriculture durable : Une approche organique et agroécologique : L'élevage des micro-organismes du sol - Leur rôle dans le rendement et la protection des cultures
Cet ouvrage montre comment le développement de techniques respectueuses de la biologie tellurique peut permettre d'aller vers une agriculture écologique et durable. Les principes de cette agriculture reposent sur la connaissance et le respect des mécanismes naturels observés sur le terrain et des règles qui gouvernent les biomasses végétales. Au cur des techniques mises en uvre, l'élevage des micro-animaux et des micro-végétaux du sol - bactéries, champignons, vers de terre, nématodes, collemboles et autres protozoaires - est essentiel. Ce livre explique ce qu'il en est de la vie du sol et des matières organiques ; ce que sont les organismes telluriques ; en quoi consiste la fertilisation par l'accomplissement des cycles naturels de la décomposition des matières organiques. Il permet à chacun de mieux connaître ces phénomènes, de savoir comment les apprivoiser, les nourrir, les utiliser pour produire et protéger les cultures et pour faire évoluer les systèmes de production et la gestion des sols pour aller vers l'écoagriculture du futur.
La bonne gestion des sols agricoles : un enjeu de société
Les sols ont une place au combien primordiale sur terre. Ils fournissent nourriture, énergie, ou encore matériaux de construction aux hommes. Pourtant, comme le présente cet avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE), ils doivent faire face à diverses menaces (pollutions, érosion, artificialisation...) et les outils de protection, lorsqu'ils existent, ne semblent pas suffisants. Les auteurs de cet avis donnent des recommandations dans le but de renforcer les outils de la connaissance, protéger le foncier agricole, préserver et améliorer l'état des sols agricoles, et sensibiliser aux enjeux liés aux sols.
Brice Tandille : « Je ne remets pas mon système en cause pour le plaisir »
Antoine BESNARD, AuteurInstallé depuis 2006 en Ille-et-Vilaine, Brice Tandille pourrait être qualifié de paysan chercheur. Sur son exploitation maraîchère en agriculture biologique, il teste actuellement le non-travail du sol, en lien avec un groupe d'échange « Maraîchage sur sol vivant ». Il couvre ses planches permanentes de plein champ avec du BRF (bois raméal fragmenté), engendrant un apport important en carbone, qui se transforme en humus en s'enrichissant avec de l'air capté par des microorganismes. La fertilité du sol sera ensuite alimentée par des paillages. L'objectif à long terme est d'obtenir un profil de sol poreux et vivant.
Du charbon végétal comme amendement ?
Leonore WENZEL, AuteurLe charbon végétal était déjà utilisé par les paysans amazoniens pour améliorer les sols. Le FiBL étudie les effets du charbon végétal dans les conditions européennes (sols et climat). Deux méthodes de fabrication sont utilisées, à partir de bois ou de paille de maïs. Des essais ont mis en évidence que les éléments nutritifs présents dans le charbon sont disponibles pour les plantes. Des tests ont montré, par exemple, que le charbon végétal augmente de façon significative le PH des sols acides. Le FiBL cherche à faire des essais pratiques dans des fermes bio, le charbon pouvant contribuer à long terme à la séquestration du carbone et à l'amélioration de la structure des sols. Cependant, les charbons végétaux peuvent aussi être sources d'hydrocarbures polycycliques aromatiques (HPA) toxiques, considérés comme des polluants pour l'homme et l'environnement, ce dont l'évaluation en vue d'une autorisation éventuelle par l'Union européenne devra tenir compte.
Choisir les cultures au service de l'usine du sol
Joseph POUSSET, Auteur ; Laurence FONTAINE, AuteurJoseph Pousset, agriculteur et conseiller en AB, a publié, en 2014, un ouvrage intitulé « Assolements et rotations : Choisir, répartir, ordonner et associer les cultures ». Un extrait du chapitre « La terre fertile : un atelier extraordinaire » est repris dans cet article. Le sol y est décrit comme une usine, dans laquelle les êtres vivants (vers de terre, micro-organismes...) sont comparés à la main-d'uvre, les matières organiques à leur nourriture... L'auteur, à travers cette métaphore, décrit le fonctionnement du sol et les conditions, notamment de culture, nécessaires à celui-ci.
Comprendre le fonctionnement de son sol : Les bases de l'analyse de profil
Mélissa DUMAS, AuteurA l'occasion d'une formation organisée pour les adhérents du GRAPEA et du GAB 85, Jean-Pierre Scherer et Pierre Hardy, pédologues, ont présenté quelques éléments pour aider les agriculteurs à mieux comprendre le fonctionnement de leurs sols. Ce milieu est en perpétuelle évolution, subissant une forte influence des pratiques agricoles. Quelques idées reçues sont abordées, et des éléments de diagnostic, mobilisables à travers une analyse de profil de sol, sont présentés.
Comprendre et réussir le sous-solage
Le sous-solage peut aider à corriger un problème de compaction, mais il peut aussi être inutile et même nuisible si cette opération n'est pas bien planifiée ou si elle est réalisée dans de mauvaises conditions. Même lorsque réalisé en bonnes conditions, le volume de sol ameubli par le sous-solage peut être insuffisant et, dans certains cas, le sol peut être compacté ou lissé en profondeur au lieu d'être ameubli. La réussite du sous-solage ne dépend pas seulement des conditions du sol. Plusieurs autres facteurs tels que la puissance du tracteur et la répartition du poids, la force du mécanisme de sécurité de la sous-soleuse et l'ajustement de la sous-soleuse jouent un rôle majeur pour la réussite de l'opération. La profondeur de travail, l'espacement entre les dents et la géométrie des socs sont à considérer pour réussir un ameublissement adéquat du sol. Lorsqu'il est difficile de travailler à une profondeur suffisante ou que la sous-soleuse ne peut pas être ajustée, certaines stratégies peuvent être utilisées afin de compenser ces problèmes. Certaines sous-soleuses peuvent aussi être ajustées afin de travailler dans une culture établie, ce qui permet aux racines de rapidement coloniser les zones ameublies. Ce document permet donc de bien comprendre comment ajuster une sous-soleuse et planifier les opérations pour bien réussir le sous-solage. Des notions importantes, mais peu connues sont discutées, en particulier la notion de profondeur critique (ou profondeur maximum de sous-solage) qui ne dépend pas uniquement de l'humidité du sol, mais aussi de sa densité et de l'ajustement de l'outil.
Couverts végétaux : De la contrainte réglementaire aux atouts agronomiques
Opaline LYSIAK, AuteurPour piéger les nitrates, des couverts végétaux, en dehors des périodes de cultures, sont utilisés : moutarde blanche, phacélie, radis fourrager, mais aussi avoine fourragère, avoine rude ou seigle, ou encore des mélanges graminées+légumineuses ou crucifères+légumineuses... En novembre 2014, le GEDA de l'Artois (Pas-de-Calais) organisait une journée de démonstration de matériel agricole pour dégrader les résidus de ces couverts, tout en préservant la structure du sol, et parfois semer sous couvert (donc sans destruction). Cet article fait le point sur quelques-uns des matériels utilisés, en précisant que leur choix va dépendre des objectifs principaux de l'agriculteur : profiter du précédent cultural, ou éviter le lessivage de l'azote...
Deux-Sèvres : Des sols vivants dans le Thouarsais
Sophie CHRISTOPHE, AuteurDepuis sept ans, des agriculteurs du Nord des Deux-Sèvres (pays du Thouarsais) ont créé l'association « Sol vivant », dont le but est de développer l'agriculture de conservation des sols sur leurs fermes. Sur les 33 membres que compte l'association, huit pratiquent déjà exclusivement le semis direct, les autres de façon partielle. C'est suite à une formation d'une quinzaine d'entre eux sur le thème de l'agriculture de conservation des sols qu'ils décident de se structurer pour mettre en pratique, après discussions de groupe, ce type d'agriculture. Pourquoi s'être organisés en groupe ? « Nous avons les mêmes terres, le même climat et nos problématiques sont communes. Nous avions besoin d'échanger pour savoir comment l'un ou l'autre fait face aux difficultés », répond un adhérent. Les deux-tiers des adhérents sont céréaliers, et le tiers restant en polyculture-élevage. Ils organisent entre eux des formations, des tours de plaine, des expérimentations, aidés par la Chambre d'agriculture, l'APAD (Association pour la Promotion d'une Agriculture Durable), BASE (Biodiversité, Agriculture, Sol et Environnement), et d'autres experts en la matière (dont Frédéric Thomas, fondateur de la revue TCS Techniques Culturales Simplifiées). Ils ont obtenu un financement du ministère de l'Agriculture (projet Agristarre sur fonds Casdar) de 2015 à 2018, et envisagent de se constituer prochainement en GIEE.
Dossier : Préservation des sols : De la réflexion à la mise en pratique, via les choix techniques
Sarah SINGLA, Auteur ; Christian MARTY, Auteur ; Léa CARRERE, Auteur ; ET AL., AuteurComme chaque année, la FDCUMA de l'Aveyron a organisé une Journée de la mécanisation, en partenariat avec la Chambre d'agriculture de l'Aveyron. Un forum-débat était consacré à l'agriculture de conservation et des ateliers ont permis de présenter certaines pratiques : itinéraires techniques en maïs, couverts végétaux et matériels spécifiques. Dans ce dossier, les résultats de plusieurs études et essais sont présentés : - des agriculteurs ont été interrogés sur les pratiques culturales innovantes afin de définir dans quelles mesures ils étaient prêts à les mettre en uvre sur leurs fermes ; - une étude sur le bassin versant de la Serène, dans l'Ouest Aveyron, a permis de définir les facteurs favorisant ou limitant l'érosion des sols ; - des matériels permettant de semer sur couvert vivant sont présentés ; - les principes et atouts des couverts d'été sont exposés ; - un essai sur le semis du maïs sans labour est présenté. Cependant, les résultats de ce dernier ne sont pas applicables à l'agriculture biologique, le précédent ayant été détruit par l'utilisation de glyphosate dans les modalités sans labour.
Dossier : Un sol fertile en bio : c'est possible, et pour longtemps !
Yoan MICHAUD, Auteur ; Apolline AUCLERC, AuteurCe dossier sur la fertilité des sols rappelle que l'important est non pas de chercher à augmenter le taux de matière organique (MO) à tout prix, mais de veiller à entretenir une activité biologique intense. Pour évaluer la fertilité de son sol, l'agriculteur doit tout d'abord observer l'évolution des rendements, la dégradation des pailles et fumiers, les défauts d'infiltration La bêche permettra de mieux comprendre ce qui se passe : zone de compaction, zone d'hydromorphie Une analyse de sol confirmera des pertes ou une accumulation de MO. Pour relancer l'activité biologique des sols, on pourra, selon les cas, chauler, gérer les excès d'eau, assainir les fumiers, etc. Ces leviers basiques sont souvent encore négligés. Enfin, le dossier rappelle des éléments sur les vers de terre, activateurs essentiels de la vie du sol, et reprend certaines idées reçues sur eux.
Dossier : Le travail du sol : Pour ou contre le travail du sol ?
Marie ARNOULD, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur ; Guylaine GOULFIER, Auteur ; ET AL., AuteurAvec, notamment, l'émergence de la permaculture, le débat sur la nécessité de travailler ou non le sol est relancé. De plus en plus de jardiniers s'intéressent aux techniques de non-travail du sol, comme les buttes ou le semis sous couvert. Ce dossier donne la parole sur le sujet à des experts et à des jardiniers, puis propose des articles techniques sur le paillage, ainsi qu'un reportage chez un maraîcher bio qui a opté pour la traction animale. Au sommaire du dossier : - Le travail du sol ne doit pas être systématique (éclairages d'Emmanuel Bourguignon, fils de Lydia et Claude Bourguignon, et directeur d'un laboratoire de microbiologie des sols, sur l'entretien et la fertilisation des sols) ; - La bêche ou le paillis ? (tour d'horizon des pratiques de jardiniers en matière de travail du sol) ; - Jardiner "sol vivant" (éclairages et conseils de Gilles Domenech, pédologue, pour préserver la vie biologique du sol) ; - Pour un labour agroécologique (préconisations d'Yvan Gautronneau, agronome spécialiste des problématiques liées au travail du sol) ; - Paillage : la clé du sol ; - Un âne pour mon sol (reportage chez Maxime Teneul, maraîcher bio dans les Combrailles, en Auvergne)
Earthworms in a 15 years agricultural trial
Céline PELOSI, Auteur ; Michel BERTRAND, Auteur ; Jodie THENARD, Auteur ; ET AL., AuteurLes effets à moyen et long termes des systèmes agricoles alternatifs sur la biodiversité du sol méritent d'être étudiés plus attentivement. Pour ce faire, les espèces de vers de terre, ainsi que leur abondance et leur biomasse pour chacune, ont été comptabilisées dans les sols de trois systèmes agricoles différents conventionnel, biologique et en semis direct (agriculture de conservation) et à deux périodes 2005-2007 et 2011-2013 dans un essai mis en place en 1997 en région parisienne. A la première période d'échantillonnage, l'abondance en vers de terre ne diffère pas de manière significative entre les trois systèmes de production. A la deuxième période d'échantillonnage, les observations sont différentes. Les abondances moyennes en vers de terre sont passées, entre les deux périodes, de 122 à 408 individus/m² dans le système bio, de 121 à 386 individus/m² dans le système en semis direct, et de 149 à 216 individus/m² dans le système conventionnel. Ainsi, après 14 ans d'essai, les systèmes biologiques et en semis direct contiennent entre 1,5 et 2,3 fois plus de vers de terre que le système conventionnel. D'autres observations, à plus long terme, seront nécessaires pour confirmer ces évolutions.
Effects of contrasting catch crops on nitrogen availability and nitrous oxide emissions in an organic cropping system
Xiaoxi LI, Auteur ; Soren O. PETERSEN, Auteur ; Peter SORENSEN, Auteur ; ET AL., AuteurLes cultures de couverture à base de légumineuses (CCBL) peuvent agir comme source importante d'azote dans les rotations en raison de la fixation de l'azote biologique. Ce rapport d'étude présente les résultats d'un essai terrain d'un an, qui a évalué la disponibilité de l'azote et les émissions de N2O influencées par des CCBL (trèfle rouge, mélange trèfle rouge-ray-grass et de vesce d'hiver), deux non- CCBL (ray-grass anglais et radis fourrager), et un témoin sans culture de couverture. L'effet de deux stratégies de gestion de cultures de couverture a également été testé: la récolte d'automne de la culture de couverture a été comparée à l'incorporation des résidus de cultures de couverture par labour de printemps. Les CCBL ont accumulé jusqu'à 59-67 kg N/ha en comparaison aux non-CCBL qui ont accumulé 32-40 kg N/ha. Par conséquent, les CCBL ont amélioré la performance de réussite de l'orge de printemps non fertilisée permettant ainsi un rendement en grain de 3.3 à 4.5 Mg/ha au lieu de 2.6 à 3.3 Mg/ha pour les non CCBL et le témoin de jachère. La récolte d'automne de cultures de couverture, particulièrement les CCBL, avait tendance à réduire le rendement des cultures. Les émissions annuelles de N2O étaient comparables pour tous les traitements sauf pour le radis fourrager, qui avait l'émission de protoxyde d'N (N2O) la plus élevée. En comparaison aux non-CCBL, les cultures de couverture à base de légumineuses (CCBL) ont la potentialité de remplacer partiellement l'effet de l'épandage de fumier dans les systèmes de culture biologique permettant une plus grande production agricole et une empreinte environnementale moindre en ce qui concerne les émissions de N2O. Toutefois, la récolte des cultures de couverture peut réduire le rendement des cultures à moins que l'azote récolté soit recyclé comme fertilisant pour les cultures dans la rotation.
Effet de l'amendement en biochar des sols biologiques : rétention des nutriments, activité biologique et phytopathogènes
Steeve PEPIN, Auteur ; Martine DORAIS, Auteur ; Mireille THÉRIAULT, Auteur ; ET AL., Auteur | QUEBEC (QUEBEC) (2325 Rue de l'Université, G1V 0A6, CANADA) : UNIVERSITE LAVAL | 2015L'utilisation du biochar (biocharbon) peut être une voie prometteuse pour accroître la durabilité et la productivité des cultures biologiques en serre et des plantes cultivées en pots, bien qu'il soit très peu utilisé pour l'instant. Les chercheurs ont évalué l'effet de l'amendement en biochar sur différents paramètres des sols biologique : rétention des nutriments et activités biologiques et phytopathogènes. Cette étude visait également à développer des pratiques culturales susceptibles de stimuler l'activité des microorganismes du sol afin d'accroître la minéralisation sans entraîner d'accumulations importantes de phosphore dans les sols biologiques. En effet, des études ont démontré que l'ajout de biochar aux sols agricoles augmente la rétention des éléments nutritifs en améliorant la capacité d'échange des cations, et des anions. Dans cette étude, l'amendement en biochar des sols a acrru leur activité biologique et réduit l'émission de nutriments via les eaux de drainage. Il n'a pas eu d'effet significatif sur la croissance hebdomadaire des plantes de tomate ni sur leur biomasse sèche mais a réduit de 20% l'occurence du microfendillement des tomates. Il n'a pas eu d'effet suppressif sur la colonisation des racines par Pythium ultimum, n'a pas accru la sensibilité aux maladies telluriques et n'a pas favorisé la mycorhization des racines. L'ajout de biochar comme substrat de culture pour les plantes en pot a permis de réduire le volume des lixiviats en raison d'une meilleure rétention en eau.
Engrais vert : l'outil multi-fonctions
Guy DUBON, Auteur ; Ludovic BZDRENGA, AuteurLa mise en place d'un engrais vert peut présenter divers avantages, notamment en fonction des espèces choisies : effet structurant pour le sol, protection mécanique du sol, production d'humus, activation de la vie biologique du sol, apport de matières organiques, mise à disposition d'éléments fertilisants pour les cultures suivantes, pouvoir étouffant sur les adventices, rupture du cycle des bioagresseurs... En maraîchage, des engrais verts peuvent être mis en place en été ou en hiver, en plein champ ou sous abris, comme le montrent les témoignages d'agriculteurs et les essais rapportés dans cet article. En arboriculture, un essai sur la station expérimentale de la Pugère a montré l'intérêt d'un engrais vert de sorgho du Soudan avant l'implantation d'un verger de pommiers.
Des engrais verts sous les vergers de noyer : Témoignage : Pierre Berger, arboriculteur à Beaulieu (38)
Fleur MOIROT, AuteurFleur Moirot, d'Agribiodrôme, interroge Pierre Berger, arboriculteur bio, qui a testé la mise en place d'engrais verts sous ses vergers de noyers. Les objectifs de cet agriculteurs sont de fournir une partie de l'azote par les légumineuses afin de limiter l'achat de farine de plume, d'améliorer la structure du sol grâce aux différents systèmes racinaires de plantes comme la féverole, la vesce ou le pois fourrager et également d'amener des auxiliaires dans les plantations. L'arboriculteur explique ensuite comment il a réalisé les implantations, testé plusieurs espèces, géré le couvert. Les essais sont suivis par la Chambre d'Agriculture de l'Isère sur plusieurs années.
Essais de CSV en grandes cultures en Montérégie depuis 2011: constats et orientations
Le sol est un milieu vivant. Selon la FAO, au moins un quart de la biodiversité de la planète vit sous terre. En agriculture, un sol en santé est formé de 3 composantes: biologique (microorganismes, matière organique, racines), physique (structure, porosité) et chimique (éléments nutritifs, pH). Le semis sur couverture végétale permanente (SCV) est une pratique agricole qui vise à améliorer la santé et la productivité du sol. Il se base sur 3 grands principes : sol couvert en permanence, aucun travail du sol, rotation d'une diversité d'espèces. Dans cette présentation réalisée au colloque santé des sols 2015, diverses espèces de couverture et méthodes de culture ont été analysées. Selon les observations, les mélanges (radis-kale-pois d'hiver-phacélie, tournesol-ray-grass-pois fourrager- phacélie-vesce commune-kale et avoine noire) ont donné de bons résultats. Les différentes espèces ont eu un effet positif les unes sur les autres, leur implantation dans le milieu était moins dépendante des conditions climatiques et du type de sol et une plus grande biodiversité a été observée.
L'évaluation visuelle des sols par Graham Shepherd : Une méthode simple, à la portée de tous
Cécile WALIGORA, AuteurGraham Shepherd est un pédologue néo-zélandais, directeur du Département des sciences du sol de son pays. A l'occasion d'un voyage en France, il a organisé plusieurs sessions de formation à la méthode qu'il a développée : l'évaluation visuelle de la qualité des sols (Visual Soil Assessment ou VSA en anglais). Celle-ci repose sur plusieurs indicateurs, rapides et faciles à mesurer à la ferme : nature de la surface, texture, odeur, couleur, porosité, structure, comptage et identification des vers de terre, profondeur d'enracinement, galeries de vers de terre et autres fissures Cette évaluation de la qualité du sol peut se combiner à une analyse du même type sur la culture en place. Les deux notes ainsi obtenues doivent être proches pour révéler une utilisation optimale du potentiel du sol.
Fertilité : Le carbone est bon pour vos sols !
Catherine MILOU, Auteur ; Cécile WALIGORA, AuteurLe carbone, en tant que constituant majeur de la matière organique des sols, est un élément clé pour la fertilité de ces derniers, et donc pour la production agricole. Par ailleurs, ce stock de carbone dans le sol représente autant de CO2 en moins dans l'atmosphère. Ainsi, entretenir ce stock de carbone répond à deux enjeux majeurs. Pour ce faire, il est essentiel de connaître l'état du sol, son fonctionnement et ses dysfonctionnements, et les moyens d'action à la portée des agriculteurs. Ce dossier apporte des éléments sur la question : connaissance des matières organiques des sols, utilisation de produits résiduaires organiques, diagnostic de sols...
Fertilité des sols et minéralisation de l'azote : sous l'influence des pratiques culturales, quels processus et interactions sont impliqués ?
Sylvie RECOUS, Auteur ; Abad CHABBI, Auteur ; Françoise VERTÈS, Auteur ; ET AL., AuteurLa fertilité des sols, notion centrale pour accroître la production des écosystèmes cultivés, est une réalité complexe : elle résulte de l'expression des composantes biologiques, physiques et chimiques des sols et de leurs interactions. Comprendre les mécanismes impliqués permet d'envisager les effets de modifications de pratiques ou de système de culture sur la fertilité. La fertilité est ici décrite comme la capacité des sols à fournir les éléments nutritifs nécessaires à l'alimentation des plantes. Le cycle de l'azote et ses relations avec la dynamique des matières organiques y jouent un rôle central ; il est couplé au cycle du carbone par l'activité microbienne hétérotrophe qui minéralise (parfois très rapidement) les résidus de récolte. Les interactions entre processus chimiques, physiques et biologiques du sol sont décrites. Il est ainsi possible d'analyser l'influence de pratiques culturales comme la simplification ou la suppression du labour, l'insertion de prairies temporaires dans les rotations et d'envisager une agriculture reposant davantage sur le recyclage des matières organiques et le fonctionnement biologique du sol.
Groundcover Management System and Nutrient Source Impacts on Soil Quality Indicators in an Organically Managed Apple (Malus ×domestica Borkh.) Orchard in the Ozark Highlands
N. MAYS, Auteur ; Curt R. ROM, Auteur ; K.R. BRYE, Auteur ; ET AL., AuteurUne étude à long terme a évalué 4 systèmes de gestion de couvre-sol en combinaison avec une litière compostée de volaille, un fertilisant biologique commercial, ou un témoin non fertilisé pour évaluer leur capacité à modifier la qualité du sol près de la surface dans un verger de pommes en régie biologique dans les monts Ozark au nord-ouest de l'Arkansas. Les résultats ont montré que la combinaison des couvre-sols et de sources d'éléments nutritifs était l'option de gestion viable pour les producteurs de pommes dans la région permettant d'améliorer la qualité du sol dans les productions agricoles.
Impact de l'introduction d'unités de méthanisation à la ferme sur le bilan humique des sols. Analyse sur 10 exploitations agricoles de la région Pays de la Loire
Anne-Monique BODILIS, Auteur ; Robert TROCHARD, Auteur ; G. LECHAT, Auteur ; ET AL., AuteurLes unités de méthanisation à la ferme sont en forte progression en Pays de la Loire. Cette technique de valorisation des matières organiques pose la question de la valeur fertilisante du digestat, et celle des conséquences à terme de l'exportation supplémentaire de carbone hors des parcelles cultivées. Les effets à moyen et long terme de la présence d'une unité de méthanisation sur les teneurs en matières organiques des sols ont été étudiés par simulation sur 20 ans pour 10 exploitations de polyculture-élevage des Pays de la Loire. Dans ces exploitations, l'introduction de la méthanisation peut conduire à modifier l'équilibre exportation-restitution de matières organiques sur les parcelles cultivées mais les pratiques culturales sont également déterminantes. Aucun lien n'est observé entre l'évolution du taux de matière organique des parcelles (bilan humique) et les apports de biomasse exogène au digesteur ou les exportations supplémentaires de biomasse des parcelles.
Méthode Hérody : La clé d'un sol en bon état de marche
Gwénolé LE QUINTREC, AuteurLa méthode Hérody permet d'étudier le fonctionnement d'un sol à partir d'observations de terrain et d'aborder diverses questions : quels couverts mettre en place ? Quelles pratiques de travail du sol ? Quels amendements et fertilisation ? Comment améliorer la circulation de l'eau ?... Didier Hamon, éleveur bovins lait et viande en Côtes d'Armor, en cours de conversion en AB, qui témoigne dans cet article, a fait une formation à cette méthode en 2014 et, depuis, il fait évoluer ses pratiques. Ayant compris les spécificités de ses sols (ex : pas d'argile, mais des sols à dominante limono-sableuse), il fait, en juin, des trous à la bêche dans ses parcelles afin de déterminer le travail du sol à faire. Ainsi, il reprend la charrue selon les besoins, alors qu'il ne faisait plus de labour. Il adapte ses méthodes de drainages pour limiter la saturation de ses sols en eau. Il cherche à favoriser la vie du sol, et a revu ses méthodes d'amendement et de fertilisation. Ainsi, il a compris qu'il avait trop de matière organique, mal utilisée. Maintenant, il répartit du fumier pas trop composté, mieux adapté à ses sols, sur toutes ses parcelles et non plus que sur celles dédiées au maïs. Son regret aujourd'hui : « avoir passé 25 ans sans savoir ».
Observer pour valoriser efficacement ses fumiers
Aurélien LERAY, AuteurEn agriculture, l'observation du sol et la réalisation de petits tests simples donnent quelques repères pour mieux connaître l'état du sol, son fonctionnement, et identifier les interventions nécessaires. Yves Hardy, agronome utilisant la méthode Hérody, présente quelques bases dans cet article.
Observer la structure du sol grâce au test bêche
Flora LORIDAT, Auteur ; Adeline CADILLON, Auteur ; Aude COULOMBEL, Auteur ; ET AL., AuteurPour étudier la structure du sol, en perpétuelle évolution sous l'influence du climat, de la faune et de la flore du sol, ainsi que de l'activité agricole, un « test bêche » a été mis au point dans le cadre du projet SolAB (www.itab.asso.fr/programmes/solab.php). Il s'agit, dans un premier temps, d'observer la surface du sol, pour évaluer les éventuels obstacles à la germination. Sur un carré de 30 cm sur 30 cm, on estime le recouvrement végétal, le pourcentage de cailloux, la croûte de battance, la forme et la taille des mottes de surface. Puis, étape 2, dans un sol ressuyé (ni trop humide ni pas assez, et en ayant laissé passer du temps après le travail du sol), on extrait un bloc de terre avec la bêche d'en gros 20 cm x 20 cm sur 20 à 40 cm de profondeur. On observe ensuite la tenue du sol sur la bêche, puis sur une bâche, en déterminant le type de fragmentation du bloc, avec comme critères la surface de ces blocs, leur porosité (pores et racines) et les arrêtes : depuis des mottes tassées et compactes (appelées delta), jusqu'à des mottes grumeleuses et poreuses (appelées gamma), en passant par l'intermédiaire de mottes moins compactées (appelées delta zéro) (un schéma explicatif résume cette observation). On observe également les racines et le pourcentage de cailloux.
Organic farming and cover crops as an alternative to mineral fertilizers to improve soil physical properties
Diego SANCHEZ DE CIMA, Auteur ; Anne LUIK, Auteur ; Endla REINTAM, AuteurAfin d'évaluer les effets de couverts végétaux et de différentes stratégies de fertilisation sur les propriétés physiques du sol dans un système agricole avec labour, une expérimentation autour d'une rotation de cinq ans a été mise en place sur la station expérimentale de l'Université estonienne des sciences de la vie : pois, pomme de terre, orge sous couvert de trèfle violet, trèfle violet et blé de printemps. Quatre modes de gestion ont été comparés sur cette rotation : deux en agriculture conventionnelle, avec et sans fertilisation minérale (modalité témoin), et deux en agriculture biologique, avec un couvert végétal en hiver dans ces deux systèmes et un apport annuel de fumier pour l'un des deux. Les critères mesurés sont la résistance à la pénétration du sol, sa teneur en eau, sa porosité, sa perméabilité et sa teneur en carbone organique. Seules des différences significatives ont pu être montrées entre le témoin et les modalités testées. Globalement, la mise en place de la rotation montre des effets bénéfiques sur les propriétés physiques des sols. La mise en place de couverts végétaux, lincorporation des résidus de cultures et l'apport de fumier contribuent à augmenter la teneur en carbone organique du sol et améliorent sa perméabilité. Toutefois, à court terme, ces effets semblent atténués par le nombre de labours. Par ailleurs, la fertilisation minérale dans les systèmes conventionnels semble booster les effets positifs de la rotation de façon plus importante que la fertilisation organique des systèmes bio. Cependant, il faut noter que les deux systèmes bio étaient en première année de conversion lors de la première année de l'essai. Ainsi, des différences plus importantes sont attendues à plus long terme, en lien avec les apports de matière organique dans les systèmes bio.
Le point technique maraîchage : Travail du sol : Bien connaître son sol et ses outils avant de passer à l'action
Maëla PEDEN, AuteurUn bon travail du sol en maraîchage peut éviter certains problèmes, comme un mauvais développement racinaire. Pour améliorer son sol, il faut bien le travailler et favoriser le développement de la vie microbienne. Cette dernière, non seulement permettra la minéralisation de la matière organique au bénéfice des plantes, mais permettra aussi de maintenir une bonne structure du sol (porosité). Ainsi, intervenir en hiver, alors qu'il n'y a pas d'activité microbienne, est contreproductif car la structure du sol obtenue ne sera pas conservée. De façon générale, pour définir quand travailler un sol, il faut tenir compte de sa température, du ressuyage (pas trop humide) et de sa texture. Quant à l'outil à utiliser, cela dépend du sol et de l'étape de préparation du sol concernée. Cet article, rédigé à partir d'une intervention faite en octobre dernier par André Fouchard, présente certains repères sur ces sujets et souligne l'importance de l'observation. Creuser un profil avant d'agir peut être un plus pour définir ce qu'il est nécessaire de faire (notamment vis-à-vis de la compaction). Il n'existe pas d'outil permettant de tout faire en toutes conditions. Il est donc important de réfléchir, chaque année, au choix des outils et à leurs conditions d'utilisation. On peut raisonner en termes de « rotation » du travail du sol, « comme on raisonne les rotations des cultures ».
Predicting soil nitrogen supply from soil properties
J. DESSUREAULT, Auteur ; Bernie ZEBARTH, Auteur ; David L. BURTON, Auteur ; ET AL., AuteurAfin de bien gérer la fertilisation azotée, il est possible d'estimer la minéralisation de l'azote venant du sol en se basant sur des modèles cinétiques comportant une fonction de prédiction. L'établissement de tels modèles se fait généralement au moyen de paramètres obtenus par des tests d'incubation du sol à long terme. L'objectif de cette étude était d'établir un tel modèle prédictif et de le valider au champ pendant une saison de croissance. Une première équation de régression permettant la fonction de prédiction a été développée en se basant sur deux paramètres provenant d'une base de données de 92 sols différents, soit l'azote total et l'azote du groupe 1, ou azote labile. La corrélation entre les prédictions et les mesures au champ de l'azote du sol était très faible avec cette première équation. Cependant, en ajoutant dans le modèle prédictif les données concernant le carbone organique du sol, la corrélation entre les données prédites et les données mesurées au champ a pu être grandement améliorée. L'étude a démontré la possibilité d'utiliser une fonction de prédiction basée sur de simples propriétés du sol afin d'estimer l'azote minéralisable pendant la saison.
Repères : Sols et environnement : Chiffres clés : Édition 2015
Le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, en collaboration avec ses partenaires du Groupement d'intérêt scientifique sur les sols (Gis Sol), a entrepris de publier un panorama d'indicateurs et de chiffres clés sur les sols et l'environnement. Compte tenu de l'état actuel des connaissances, ces indicateurs ont été sélectionnés en fonction de leur pertinence et de l'éclairage qu'ils peuvent apporter aux enjeux dont les sols sont porteurs. Ainsi, ils revêtent des formes variées selon la nature de l'information : cartes à l'échelle nationale ou territoriale, séries de données. En outre, ils ont été élaborés à partir de bases de données variées : administratives ou réglementaires, enquêtes de services statistiques ou d'unions professionnelles, programmes de recherche français ou européens. Trois parties composent ce document : - Partie 1 : L'état des sols en France ; - Partie 2 : Les pressions exercées sur les sols ; - Partie 3 : - Les risques.
Soil carbon sequestration via cover crops- A meta-analysis
Christopher POEPLAU, Auteur ; Axel DON, AuteurLes cultures de couverture ont l'avantage d'augmenter le carbone organique du sol (COS) par rapport à d'autres pratiques de gestion. Elles n'entraînent pas une baisse des rendements ni de pertes de carbone. Une méta-analyse a été conduite par une équipe de chercheurs en Suède afin de déterminer une fonction de réponse décrivant les variations de stocks du COS en fonction du temps. Les données de 139 parcelles sur 37 sites différents ont été compilées. Au total, les traitements de cultures de couverture avaient un stock de COS significativement plus élevé que les témoins. Le temps écoulé depuis l'introduction de cultures de couverture dans la rotation des cultures a été corrélé linéairement avec les variations de stocks de COS (R2 = 0,19), avec un taux de variation annuelle de 0,32 ± 0,08 Mg/ha/an, selon une profondeur moyenne du sol de 22 cm et durant une période observée allant jusqu'à 54 ans. Le modèle a été réalisé en supposant que l'accumulation linéaire de COS observée ne serait pas indéfinie, le nouvel état d'équilibre a été atteint après 155 années de cultures de couverture avec une accumulation moyenne du stock total de COS de 16,7 ± 1,5 Mg/ha pour une profondeur de 22 cm du sol. Ainsi, l'introduction de cultures de couverture pour la séquestration du COS s'est avérée très efficace. À l'échelle mondiale, cette séquestration compenserait 8 % des émissions directes annuelles de gaz à effet de serre provenant de l'agriculture.
Le sol, un monde vivant : Formation, faune, flore
Ce livre révèle les secrets de la formation et du fonctionnement du sol, depuis la "roche-mère" jusqu'à l'humus où les plantes puisent leurs éléments nutritifs. On y découvre les interactions entre les racines des végétaux et le sol, ainsi que la vie foisonnante qui s'y déroule. Fruit de l'expérience d'une naturaliste de terrain, ce guide pratique apprend à détecter les indices très simples, ou à réaliser des expériences faciles qui permettront au débutant de "lire" les sols et, au-delà, les paysages. C'est un outil intéressant pour comprendre le substrat que nous foulons quotidiennement et qui est nécessaire à la vie sur tous les continents. Pour comprendre le sol et ses principales caractéristiques ; Pour connaître les sols de nos régions ; Pour reconnaître les principaux organismes animaux et végétaux qui font la vie du sol.
Sol : Peut-on cultiver en Bio sur tous les sols ?
Florence LETAILLEUR, Auteur ; Marjorie TROUSSARD, Auteur ; Elisabeth COCAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLe 27 novembre 2014, à Angers, les enseignants agricoles de la région ont été conviés à une journée dédiée aux sols. Les intervenants, experts et agriculteurs, ont apporté leurs éclairages sur les services écosystémiques fournis par le sol, l'état des sols dans le monde, l'impact des pratiques sur leur structure et leur fertilité, le rôle des vers de terre ou encore les techniques culturales simplifiées. L'objectif était d'apporter des réponses à cette question : peut-on cultiver en bio sur tous les sols ? Il semblerait que oui, si l'on s'en donne les moyens.
Sous-solage dans les prairies et engrais verts
L'objectif des essais décrits dans cette présentation était de sous-soler dans une culture établie sans la détruire pour que les racines puissent envahir le sol et stabiliser la structure. Les conditions nécessaires pour réussir un tel sous-solage sont présentées dans le document ainsi que dans la brochure intitulée « Comprendre et réussir le sous-solage » qui peut être téléchargée à partir du site du CETAB+.
Sous-solage, observations du CETAB+
Lors de différents essais de sous-solage en sol très compacté, il a été constaté qu'une fraction insuffisante du profil de sol est ameublie. Les principales raisons étaient : la profondeur de travail était insuffisante par rapport à l'espacement entre les dents et la largeur des dents; les tracteurs n'étaient souvent pas assez puissants ou mal balancés, ce qui limitait la profondeur de travail et la vitesse d'avancement; le système de sécurité des dents n'était pas toujours assez fort et la dent ne restait pas dans le sol; la profondeur critique (en dessous de laquelle de sol se comprime au lieu de se soulever) est trop rapidement atteinte avec des dents étroites. Une brochure détaillée sur le sous-solage (comprendre et réussir le sous-solage) aborde ces sujets et peut être téléchargée à partir du site du CETAB+.
Système de planches permanentes en culture maraîchère
Denis LA FRANCE, Auteur ; Maryse LEBLANC, Auteur ; Maxime LEFEBVRE, Auteur ; ET AL., Auteur | VICTORIAVILLE (475 Notre-Dame Est, G6P 4B3, CANADA) : CETAB+ (Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité) | 2015Des essais réalisés par une équipe de l'IRDA dirigée par Maryse Leblanc, conjointement avec le CETAB+, ont fait ressortir des différences significatives dans l'impact sur les sols d'un système de culture en planches permanentes avec buteuse à disques, cultibutte et vibroplancheuse, comparé à l'utilisation du labour et d'une rotobuteuse qui servaient de témoin. Étalés sur 6 ans, d'abord dans du sable, puis sur une argile St-Urbain et un loam argileux, les essais ont fait ressortir des différences appréciables dans le comportement des sols. L'effet le plus remarquable est la structuration en profondeur en dessous de la zone travaillée à 20 cm par les pointes du cultibutte. Pourtant, le labour et la rotobuteuse entrainent la formation de semelles de travail secondaire et en profondeur. Les études de profil réalisées par Anne Weill font ressortir l'action de forces différentes sur la structuration du sol : une structuration mécanique dans le cas du témoin, une structuration issue de l'activité biologique dans le traitement planches permanentes, de même qu'une population de vers de terre plus abondante. Des effets sur l'amélioration du rendement se sont fait sentir les deux dernières années du projet pour le traitement planches permanentes.
Travail du sol en viticulture
Arnaud FURET, Auteur ; Luc BAUER, AuteurJean-François Promonet, prestataire de service sur le travail du sol basé en Bourgogne, accompagne, entre autres, les viticulteurs biologiques. L'aide qu'il leur apporte a pour objectif de les rendre autonomes sur la gestion de leurs sols. L'ADABio et l'ARDAB, groupements d'agriculteurs bio en région Rhône-Alpes, ont fait intervenir Jean-François pour des formations sur le travail du sol en viticulture. Selon lui, il n'y a pas de solution clé en main, les interventions sur le sol doivent s'adapter au contexte de l'exploitation. L'une de ses règles : « anticiper à chaque travail le travail suivant, pour valider si le moment est bon ». Régis Descotes, viticulteur dans le Rhône, et Dominique Belluard, viticulteur en Haute-Savoie, apportent leurs témoignages.
Vie du sol : Davantage de mycorhizes en semis direct
Claudia MAURER-TROXLER, Auteur ; Murielle RÜDY, Auteur ; A. CHERVET, Auteur ; ET AL., AuteurEn Suisse, l'Inforama Rütti, à Zollikofen, conduit depuis 1994 un essai comparatif sur les systèmes en semis direct et les systèmes labourés. L'objectif est d'étudier la qualité et la diversité des champignons mycorhiziens arbusculaires, ceux-là même qui facilitent l'accès aux substances nutritives pour les plantes. Dans les systèmes en semis direct, la richesse en espèces et leur diversité sont significativement supérieures comparé aux systèmes avec labour. En effet, sur les 39 espèces identifiées, 38 sont présentes dans le système en semis direct, contre 25 dans le système labouré.
1 métier, 1 000 pratiques : La mise en place de la méthode Hérody sur une exploitation
GAUDIN, Loïc, AuteurLa ferme de Loïc Gaudin se trouve dans le bocage bourbonnais (Allier). La crise du lait de 2008, et, conjointement, la création de "la tournée Combrailles", ont déclenché son désir d'entamer une démarche de conversion en agriculture biologique. Grâce à un accompagnement par un conseiller formateur spécialisé dans la méthode HÉRODY, il réalise un diagnostic des sols, prend conscience des conséquences de ses pratiques et commence à opérer les changements nécessaires. Son témoignage illustre un ensemble de gestes qui, non seulement permettent de stopper la dégradation du sol et de réactiver la vie microbienne en vue d'une conversion, mais participent aussi à l'évolution de la ferme vers l'autonomie.
L'agriculture de conservation en agriculture bio
Sandrine MALZIEU, AuteurUne journée BASE BIO, dans le Loiret, a été consacrée à l'agriculture de conservation en agriculture biologique. Elle fut l'occasion, pour les adhérents des GAB de la région Rhône-Alpes, d'échanger avec des agronomes du FiBL (Maurice Clerc), de l'association Base, et un spécialiste des sols anglais (Stephen Briggs). Laurent Grange, éleveur laitier dans la Loire, a apporté son témoignage. La profondeur du travail du sol et la fréquence de retour des labours étaient au centre des préoccupations. Les associations de céréales avec de la luzerne ou du trèfle sont prometteuses et transposables dans les systèmes rhônalpins. Par exemple, le trèfle blanc nain semé à 12 kg/ha est intéressant car il stabilise sa hauteur à 20 30 cm lors de la récolte de la céréale, ce qui ne pénalise pas le rendement, à condition que la céréale reprenne rapidement suite au semis du couvert.
Assolements et rotations : Choisir, répartir, ordonner et associer les cultures
La manière dont les cultures se répartissent sur le terrain et s'enchaînent dans le temps présente une grande importance pour augmenter et maintenir la fertilité de la terre, et pour obtenir des rendements satisfaisants et réguliers, à moindre coût financier et énergétique. L'auteur (agriculteur et conseiller, depuis 35 ans en AB) situe sa réflexion dans le cadre de pratiques utilisant au mieux les mécanismes naturels et nécessitant le moins possible d'intrants. Il s'appuie sur des connaissances anciennes pour les confronter à ses propres observations de terrain, afin d'en tirer des enseignements susceptibles d'inciter les agriculteurs d'aujourd'hui à suivre les bonnes pratiques agronomiques. L'ouvrage présente les principes de base pour élaborer de bons assolements et de bonnes rotations. Il donne de nombreux exemples de successions au sein des principaux systèmes culturaux : grandes cultures sans bétail, polyculture élevage, maraîchage et jardinage.
Bien évaluer son sol afin de maximiser son potentiel
Des essais menés par le CETAB+ ont permis de produire ce diaporama qui présente des conseils pour l'évaluation du sol. La première partie porte sur l'importance de la structure du sol pour le rendement de la culture, avec à l'appui des photos du développement racinaire de cultures de maïs sur deux fermes aux rendements différents. La ferme 1, apportant une grande quantité d'azote à son maïs, obtient un rendement de 6t/ha, tandis que la ferme 2, apportant moins d'azote, obtient un rendement de 9t/ha. La compaction flagrante sur l'un des sites explique cette différence de rendement. Après avoir expliqué les différentes approches pour évaluer le sol (couches, texture, structure, aération, activité biologique, état des racines), Anne Weill propose plusieurs pistes de solution et des recommandations pour chacune d'elles : drainage de surface et/ou souterrain, engrais vert intégré dans la rotation (évaluation de plusieurs engrais verts différents, seuls ou en mélange), sous-solage, chaulage. La présence de nombreuses illustrations permet une bonne compréhension des phénomènes de compaction/décompaction des sols.
Biodiversité microbienne du sol : une assurance écologique
Claudine GALBRUN, AuteurLa biodiversité microbienne des sols viticoles est une assurance de durabilité de la production. Encore faut-il pouvoir la quantifier. Le projet AgrInnov a mis en place une méthode simple et peu coûteuse (90 maximum) pour déterminer la santé microbienne d'un échantillon de sol. Le labour accroît la diversité bactérienne, notamment les bactéries qui dégradent très rapidement la matière organique, mais réduit la diversité fongique. Pour un fonctionnement optimal du sol, le rapport « champignons / bactéries » doit être de 1 à 5 %. En-dessous de 1 %, les bactéries sont trop abondantes, signe d'un excès de fongicides ou d'une perturbation du sol.
Ces plantes qui nous indiquent l'état du sol
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Michel DESMIDT, AuteurLes populations de plantes adventices et prairiales renseignent l'agriculteur sur l'état et le fonctionnement du sol. En effet, les conditions de levée de dormance des graines sont très différentes selon les espèces. Cet article propose une méthode d'observation des plantes bio-indicatrices, cite les causes d'anaérobiose et les caractères bio-indicateurs de cinq plantes communes dans les prairies (d'après Gérard Ducerf) : Rumex obtusifolius, Taraxacum officinale, Achillea millefolium, Cirsium arvense, Plantago major.
Chaulage et amendements minéraux basiques
Frédéric ARNAUD, AuteurEn agriculture, les amendements basiques peuvent jouer plusieurs rôles : maintenir ou remonter le pH, améliorer les propriétés physiques et chimiques du sol, améliorer l'activité biologique Dans la pratique, c'est souvent un pH faible qui déclenche la décision de chauler un sol. Deux types d'intervention sont possibles : l'entretien et le redressement, cette dernière concernant les sols très acides présentant des risques agronomiques. Pour chaque type de sol, un pH optimal sera à rechercher. En agriculture biologique, outre les autorisations par le cahier des charges, le choix d'un produit portera sur sa rapidité d'action, pouvant varier de quelques semaines à quelques années. Trois exemples de stratégies de chaulage sont présentés en fin d'article.
Comment les agriculteurs gèrent-ils la fertilité des sols ?
En 2014, une enquête a été menée auprès d'une dizaine de producteurs biologiques afin d'évaluer leur mode de gestion de la fertilité des sols. Deux types de stratégies sont distingués dans cet article : l'une est basée sur le travail du sol, notamment le labour, afin de garantir une lutte efficace contre les adventices ; l'autre cherche à réduire le travail du sol en utilisant les techniques culturales simplifiées ou les planches permanentes en maraîchage, le semis direct et/ou la couverture permanente du sol. Dans ces grandes catégories, l'article distingue les mesures directes (qui ont un impact immédiat sur le fonctionnement du sol), les mesures indirectes qui modifient la structure du sol à moyen terme (engrais verts, travail superficiel) mais pas la conception du système de culture, et les mesures systémiques qui nécessitent de repenser l'agrosystème (agroforesterie, non labour).
Dossier - Fertilité des sols : la gérer maintenant pour mieux produire demain
Adeline CADILLON, Auteur ; Laetitia FOURRIÉ, AuteurL'année 2015 sera l'année internationale des sols. A cette occasion, l'Itab a lancé une enquête pour recenser les expériences et les besoins de recherche en agriculture biologique. Ce dossier débute par une description des diverses pratiques de travail du sol et de fertilisation, considérées comme faisant partie d'une stratégie de gestion globale de la fertilité. Neuf témoignages d'agriculteurs permettent d'avoir un aperçu large des pratiques dans le domaine en France. Sont ensuite décrits les travaux de recherche en cours, ainsi que les réseaux de producteurs ou les réseaux institutionnels qui travaillent sur le sujet. Un bilan des besoins de recherche et d'expérimentations est dressé. Il met l'accent sur la nécessité d'une meilleure utilisation des produits organiques, sur le débat entre partisans et opposants au labour, ainsi que sur la couverture du sol.
Dossier : Le sol
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurVéritable " patrimoine commun à préserver ", le sol est un milieu vivant et complexe, support de la plupart des écosystèmes et de nombreuses activités humaines, notamment agricoles. Un bon entretien et un bon travail du sol, particulièrement en agriculture biologique, sont le gage de meilleurs rendements et de production de meilleure qualité. Si la formation du sol est un processus lent, certaines de ses propriétés, comme la structure, la porosité, l'activité biologique, les teneurs en certains éléments nutritifs peuvent évoluer rapidement. Grâce à des observations et des prélèvements, il est possible d'établir des diagnostics des sols. C'est, entre autres, la vocation du Groupement d'intérêt scientifique sols (Gis Sol). Dans ce dossier, sont présentés des avis d'experts, des retours d'expériences et des points de vue d'agriculteurs, ainsi que des conseils sur le bon entretien et l'usage des sols : - Gis Sol : Un premier bilan de l'état des sols en France ; - Travail du sol : Quelle place pour le labour en bio ; - Patrick Vacher : "Je laboure quand la parcelle en a besoin" ; - Techniques culturales : Adapter le travail du sol aux problèmes rencontrés ; - Témoignage : Produire autrement, un engagement dynamique ; - Cuma de l'Azergues (69) : Bineuse à maïs et herse étrille en partage ; - Travail du sol : La fertilité du sol, un élément clé en bio.
Dossier : La vie des sols
Jean-Marie POILVET, Auteur ; Jean-François VIAN, Auteur ; Joséphine PEIGNÉ, Auteur ; ET AL., Auteur- DOrmance, RÉmanence, MIcro-organisme, FAçonner, quelle clé de SOL ? : l'article, introductif, rappelle, à partir de trois exemples concrets, qu'il n'est malheureusement pas rare de voir à quel point on peut sous-estimer la valeur d'un sol et son potentiel agronomique, et entraîner ainsi une perte majeure que les générations futures mettront des années à reconstituer et qu'il est urgent de changer les pratiques pour un équilibre durable du sol ; - La biodiversité des sols : le sol est un écosystème complexe où règne une immense diversité d'organismes qui interagissent et qu'il est nécessaire d'entretenir par des pratiques agricoles favorables ; - La méthode Hérody : une approche du sol qui tient compte de trois domaines influençant directement le fonctionnement des sols, à savoir la géologie, la pédologie et l'agronomie, avec pour objectifs de pérenniser des exploitations non-polluantes et de fournir à l'agriculteur la plus grande autonomie possible dans ses décisions et dans ses pratiques ; - Lorsque les plantes nous racontent une histoire : le principe de la dormance des graines, les conditions de levée de dormance d'une espèce en particulier sont à la base de la théorie des plantes bio-indicatrices, laquelle offre, entre autres, un ensemble de repères pour réaliser un diagnostic de sol ; - Un peu de théorie ! : le sol est un milieu triphasique, avec une partie liquide, une partie solide et une partie gazeuse, chacune pouvant, si les conditions sont réunies, jouer son rôle dans l'activité microbienne ; - Les bactériosols : Rémy Gicquel (Morbihan) découvre en 2004 le concept SOBAC, basé sur un ensemencement en bactéries d'un compost végétal dans le but d'améliorer la constitution de l'humus stable dans le sol, puis il se convertit en bio deux ans plus tard ; - L'amendement calcique : témoignage de Paul-Gildas Dreno (Morbihan).