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PV SOL : Production Végétale Sol |
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Bienvenue les vers de terre, un film positif dagriculture
Anne-Gaëlle CABELGUEN, AuteurLe film « Bienvenue les vers de terre » a été projeté dans de nombreuses salles de cinéma françaises. Ce film, destiné au grand public, a été réfléchi afin de sensibiliser les spectateurs et de vulgariser lAgriculture de Conservation des Sols. Les projections sont souvent accompagnées dun débat, auquel participent le réalisateur et des agriculteurs de la région qui mettent en pratique lagriculture de conservation. Ce film a été réalisé par François Stuck (IDÉtorial) avec lappui de Clé de Sol (association déchange et dinformation sur les techniques favorisant la restauration et la régénération des sols). Sarah Singla, agricultrice en Aveyron et présidente de Clé de Sol, est à lorigine de ce film et elle est interviewée à ce sujet : comment lui est venue lidée ? Est-ce que les agriculteurs ont facilement accepté dy participer ? Est-ce que ce film participe à donner une nouvelle vision de lagriculture ?... Cette interview est complétée par celle du réalisateur qui explique comment il sy est pris pour réaliser ce film alors quil nest pas familier avec le milieu agricole. Enfin, Patrice Mahieu, chargé de mission Agronomie et Animateur Agro-Réseau 64 à la Chambre dagriculture des Pyrénées-Atlantiques, explique comment le GIEE Agro-Réseau 64 sest servi de « Bienvenue les vers de terre » pour organiser des débats et parler de sa vision de lagriculture.
La boîte à outils dautodiagnostic de son sol
Anne-Gaëlle CABELGUEN, Auteur ; Marine DESCAMPS, AuteurCette fiche de synthèse présente une sélection doutils pour diagnostiquer la structure physique dun sol. Elle a été réalisée par lAPAD (réseau dagriculteurs en Agriculture de Conservation des Sols) à partir doutils réalisés par différentes structures. Les outils détaillés sont les suivants : le test bêche classique, lévaluation visuelle des sols (VSA : Visual Sens Assessment, Graham Shepherd), le mini profil 3D, le profil cultural et la tige pénétrométrique. Pour chacun dentre eux, cette fiche détaille son objectif, le matériel nécessaire pour le réaliser, le niveau de difficulté pour le mettre en place et propose des références de guides méthodologiques.
Le compost fixe beaucoup de carbone
Chantal HERZOG, AuteurEn Suisse, Agroscope et le FiBL ont mené un essai en 2017 afin de regarder si le compost et le digestat augmentent les teneurs en carbone dans les sols agricoles et sils favorisent la formation dhumus. Pour cela, des échantillons de terre ont été prélevés dans 59 fermes suisses, dont 41 en conventionnel et 18 en bio. Ces exploitations ont été réparties dans trois groupes : un où les agriculteurs avaient épandu au moins deux fois du compost ces dix dernières années, un autre où du digestat avait été utilisé pour compléter la fumure usuelle (fumier ou engrais minéral), et un groupe témoin dont les parcelles nont pas été amendées. Même si les résultats montrent dimportants écarts au sein de ces groupes, leur analyse a révélé que les parcelles ayant reçu du compost contiennent en moyenne 37 % de carbone en plus que les deux autres modalités (digestat et témoin). Cette augmentation a été constatée aussi bien en bio quen conventionnel. Lanalyse de la biomasse microbienne a également révélé que la biomasse des parcelles ayant reçu du compost est supérieure de 47 % par rapport aux parcelles qui ont reçu du digestat. La comparaison de toutes les parcelles bio et conventionnelles a également montré que cette biomasse est supérieure en moyenne de 25 % dans les parcelles bio.
Connaître le sol pour accompagner les agriculteurs
Muriel ASTIER, AuteurLe projet Casdar AgrInnov (2012-2015) a amené plusieurs partenaires, dont lObservatoire français des sols vivants (OFSV), à construire des outils de surveillance de la fertilité biologique des sols. Lobjectif était ainsi de mieux appréhender limpact des pratiques agricoles sur le fonctionnement biologique du sol, et de mieux comprendre les services qu'il rend pour la production agricole. Cest dans ce cadre que Resolia, en lien avec l'OFSV, réalise depuis cinq ans des formations de trois jours destinées aux conseillers agricoles. Elles sont intitulées « Qualité biologique du sol, indicateur qualité des pratiques ». Lobjectif est de former des conseillers afin quils relaient ces connaissances auprès des agriculteurs et quils puissent les accompagner dans leurs changements de pratiques. Cette formation alterne des séances en salle avec des experts, ou sur des études de cas, et des séances sur le terrain pour apprendre à réaliser des analyses de sols (prélèvements à la tarière, tests bêche et reconnaissance des vers de terre). À la fin de la formation, les conseillers repartent avec une « boîte à outils » afin danalyser la fertilité biologique dun sol, et savent, en fonction de la question posée par un agriculteur, quel outil utiliser.
Dossier : Sol, un nouvel horizon ?
Guylaine GOULFIER, AuteurLe sol est un continent encore méconnu qui réserve bien des surprises. Pour apprendre ou continuer d'apprendre comment le sol fonctionne et comment l'améliorer, ce dossier présente 5 articles : - Tous les sols sont bons ! ; Connaître la structure (compacte ou meuble) de son sol et savoir comment l'améliorer ; - Les indices sortent de l'ombre ; Gérard Ducerf explique sa méthode, aboutissement de 40 années de recherche, pour déterminer les caractéristiques d'un sol à partir des plantes qui s'y développent naturellement ; - Huit plantes bio-indicatrices ; Gérard Ducerf propose une sélection de plantes bio-indicatrices courantes pour identifier les défauts de son sol et savoir y remédier en travaillant sur les causes ; - Les astuces d'un paresseux ; Dans son jardin alsacien, "Le Potager du paresseux", Didier Helmstetter cultive des légumes sans le moindre travail du sol et en utilisant le foin comme couvre-sol permanent, dont il recharge la couche tous les 6 mois. Il explique les avantages et les limites de cette technique, mais aussi l'importance de l'observation et l'approche globale de la biodiversité dans son jardin ; - La révolution des sols ; Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d'histoire naturelle et à l'université de Gdansk, présente quelques-unes de ses découvertes sur la vie microbienne des sols, à laquelle il a consacré un livre ("Jamais seul : Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations"). Il explique notamment comment fonctionne la rhizosphère, cette portion du sol affectée par la présence des racines, ainsi que le rôle de captation et de stockage du CO2 des sols cultivés sans intrants chimiques.
Effects of simulated drought on biological soil quality, microbial diversity and yields under long-term conventional and organic agriculture
Dominika KUNDEL, Auteur ; Natacha BODENHAUSEN, Auteur ; Andreas FLIESSBACH, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, réalisée en Suisse, a simulé des périodes de sécheresse dans des champs de blé cultivés depuis longtemps en agriculture biodynamique ou en agriculture conventionnelle, afin de surveiller les effets dune sécheresse sur la teneur du sol en eau, sur lévolution des micro-organismes du sol et sur le rendement des cultures. Au début de l'étude, par rapport aux sols conventionnels, les sols en biodynamie avaient un pH supérieur, une teneur en carbone et en azote plus élevée, ainsi qu'une richesse en micro-organismes plus importante. Il faut également noter que les deux systèmes de production ont pu être caractérisés par des communautés microbiennes distinctes. La plupart des paramètres de la qualité biologique du sol et les rendements des cultures n'ont été que marginalement affectés par la sécheresse expérimentale, à l'exception des champignons mycorhiziens à arbuscules (AMF), dont l'abondance a augmenté dans les deux systèmes agricoles. Toutefois, labondance en AMF a été presque trois fois plus élevée en cas de sécheresse expérimentale dans les champs gérés en biodynamie, comparée à ceux gérés en conventionnel. Ces données suggèrent que lagriculture biodynamique améliore la capacité de stockage de leau des sols, et confirment les effets positifs de l'agriculture biodynamique sur la qualité biologique des sols. Les interactions entre les systèmes agricoles et les sécheresses devraient être approfondies dans le cadre de sécheresses plus importantes. Compte tenu de l'importance des AMF pour l'approvisionnement en eau des plantes, des études renforcées sur les AMF pourraient également aider à clarifier leur rôle sur les rendements obtenus en cas de sécheresse.
Enhanced soil quality with reduced tillage and solid manures in organic farming a synthesis of 15 years
Maike KRAUSS, Auteur ; Alfred BERNER, Auteur ; Paul MÄDER, Auteur ; ET AL., AuteurDans cet essai à long terme, mis en place depuis 2002 en Suisse, au FiBL, et conduit en agriculture biologique, différentes stratégies susceptibles d'améliorer la qualité du sol sont testées. Cet essai compare : un travail du sol simplifié versus un labour classique, des fumiers compostés et du lisier versus du lisier seul, ainsi que le recours ou non à des préparations biodynamiques. Il est conduit sur un sol limono-argileux situé en zone tempérée. Pour la modalité travail du sol réduit, lanalyse des données compilées depuis 15 ans révèle une augmentation du carbone organique dans la couche arable (+ 25%), de la biomasse microbienne (+ 32%), de l'activité biologique (+ 34%), ainsi quun déplacement des communautés microbiennes. Les sols soumis à un travail du sol réduit sont en effet plus stratifiés en carbone organique et en nutriments. Lapplication de fumier composté a conduit à une augmentation du carbone organique du sol de 6% par rapport à l'application de lisier seul, avec peu d'impacts sur les microorganismes du sol. Les préparations biodynamiques ont eu un impact mineur sur la qualité du sol. Globalement, le type de fertilisation et les préparations biodynamiques n'ont pas significativement affecté les rendements. En revanche, les rendements à la fois les plus élevés et les plus faibles ont été constatés dans le système en travail du sol réduit. Les principaux facteurs de variation du rendement sont la quantité dazote fournie et le niveau dinfestation en adventices (parfois plus important avec un travail du sol réduit). Cet essai à long terme a permis de démontrer quun travail du sol continuellement réduit en agriculture biologique améliore la qualité du sol. Toutefois, il présente des défis supplémentaires en matière de gestion de la culture.
Évaluer, comprendre, connaître son sol : Le sol : pilier des agro-éco-systèmes biologiques
Samuel L'ORPHELIN, Auteur ; Rémi COLOMB, Auteur ; Alexandre BARRIER-GUILLOT, AuteurLe sol est la clé des agro-écosystèmes : il faut nourrir le sol pour nourrir les plantes, pour nourrir les hommes et les animaux. En maraîchage bio, des analyses de sol, réalisées régulièrement, permettent de mieux appréhender lévolution de la fertilité dun sol, dajuster ses apports, ainsi que ses pratiques. Pour cela, deux grand types danalyses sont préconisés : 1 - une analyse chimique et physique complète, qui apporte des informations sur les macroéléments, les oligo-éléments et sur les caractéristiques physiques du sol (cest lanalyse minimale à effectuer) ; 2 - une analyse biologique complète, qui reprend les résultats dune analyse chimique et physique, tout en mesurant en plus le potentiel dévolution de la matière organique et de la vie du sol (cette analyse plus globale doit permettre de faire évoluer ou de conforter ses pratiques). Pour observer, comprendre, anticiper et mieux piloter un sol, il est possible dappliquer la méthode Hérody. Cette méthode associe des observations de terrain et des analyses spécifiques en laboratoire. Les principes sur lesquels elle repose sont détaillés et un focus est réalisé sur les différentes fractions de la matière organique (MO), identifiées et analysées avec cette méthode : MO actives, humus stable, MO fugitives, MO inactives, MO insolubilisées.
Profil de sol à la fourche bêche : Savoir le réaliser et linterpréter
Frédérique ROSE, AuteurLe diagnostic à la fourche bêche est un outil simple et rapide pour évaluer la qualité et le fonctionnement de son sol. Vincent Masson, de la société de conseil et de distribution Biodynamie Services, décrit les grands principes de ce diagnostic et présente quelques questions fondamentales à se poser lorsque lon étudie un sol. Avant de se concentrer sur le sol lui-même, il est nécessaire dobserver la parcelle (diversité du couvert végétal...). Il est ensuite possible dextraire des mottes de terre à laide dune fourche bêche, à la fois dans les passages de roues du tracteur et en dehors de ces passages (il est important de choisir des zones avec des flores comparables). La manière dont les mottes sextraient apporte des informations : résistance pour les racines, bloc compact ou émietté... Les mottes peuvent ensuite être observées selon trois parties : superficielle (0-12 cm), médiane (12-25 cm) et profonde (25-40 cm). Il convient ensuite de faire appel aux sens : regarder la couleur, repérer la présence de vers de terre, de résidus de matière organique, apprécier la structure du sol via la forme des agrégats (aération du sol), évaluer la porosité (en cassant des mottes), la santé du sol (en sentant la terre), sa texture (test du boudin de terre), son humidité Un encart décrit un autre test : le test bêche. Ce dernier, développé par lIsara, permet ainsi un diagnostic de létat structural du sol.
A la reconquête de la fertilité biologique
Xavier DELBECQUE, AuteurJusque dans les années 90, le sol était perçu comme un simple réservoir (un compartiment de stockage). Depuis, la vision du sol a évolué et prend notamment en compte des aspects environnementaux (services écosystémiques fournis par le sol). Pour répondre aux différents enjeux de résilience et de durabilité en lien avec les sols, notamment en matière de stockage de carbone, il est nécessaire dinclure des indicateurs biologiques dans les diagnostics réalisés sur les sols. Le Casdar Agrinnov, qui sest terminé en 2015, a cherché de nouveaux indicateurs biologiques utilisables sur le terrain. Des indicateurs intéressants d'un point de vue technique ont été trouvés, mais ils étaient trop lourds et onéreux à mettre en place. Maintenant, ces recherches font lobjet du projet AgroEcoSol, qui vise à développer une offre de conseils agroécologiques incluant des bioindicateurs de la qualité des sols. Cet article est accompagné dun encart sur quatre tests simples permettant dévaluer la qualité biologique dun sol : le test bâche, le tea bag index, le test sédimentaire et le test du slip.
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
Sols agricoles : Une ressource précieuse
ADEME, AuteurCe dossier est consacré à la préservation des sols agricoles. Le premier article explique que les sols agricoles sont menacés par lartificialisation, lérosion et de multiples pollutions (polluants organiques persistants, microplastiques, éléments traces métalliques ) et quil est nécessaire de les protéger. Il faut en effet plusieurs siècles pour former une hauteur dun centimètre de sol et les techniques de dépollution prenant plusieurs décennies, il est donc important de réaliser de la prévention (en faisant notamment évoluer les pratiques agricoles) afin de limiter la dégradation des sols. Le deuxième article présente le GIS Sol, créé en 2001 afin de constituer un système dinformation sur les sols français pour suivre lévolution de leur qualité. Larticle suivant apporte les regards croisés dun agriculteur (Philippe Noyau) et dun ingénieur sol et environnement de lADEME (Thomas Eglin) vis-à-vis de la question suivante : pourquoi les agriculteurs doivent-ils protéger les sols et comment les aider à y parvenir ? Enfin, le dernier article est consacré au stockage du carbone dans les terres agricoles : un modèle agronomique (piloté par des images satellite) quantifie le bilan carbone dune parcelle ; ce qui permettra, à terme, dencourager les pratiques bénéfiques pour lenvironnement.
Les analyses de sol : savoir les interpréter
Romain COULON, AuteurLe 15 janvier 2019, une formation organisée par Bio 63 sur les analyses de sol a été dispensée dans le but de donner les clés aux agriculteurs pour sapproprier leurs résultats et adapter leurs pratiques. L'interprétation des différents résultats apparaissant sur lanalyse de sol est abordée, comme lanalyse physico-chimique ou la caractérisation de la matière organique. Celle-ci illustre la nature du sol mais aussi des pratiques des agriculteurs, et permet de déterminer lactivité microbienne du sol et ses implications sur la fertilisation des cultures. Cette fertilisation, en agriculture biologique, doit prendre en compte 2 critères : - Le rapport C/N, avec le besoin en azote et en carbone et la volonté d'apporter des éléments fertilisants rapidement ou non ; - Lindice de stabilité de la matière organique (ISMO), qui traduit la proportion de matière organique du produit qui se stockera sous forme dhumus et celle qui alimentera les cultures. Aucun produit nest mieux quun autre, il faut raisonner avec les résultats de lanalyse de sol, les cultures en place et des caractéristiques de lapport fertilisant.
Baisse de la teneur des sols en phosphore : Entre vigilance et inquiétude
Jean-Martial POUPEAU, AuteurRégis Hélias, ingénieur régional pour lOccitanie chez Arvalis-Institut du végétal, alerte sur la baisse des niveaux de phosphore dans les sols en grandes cultures. Ses inquiétudes reposent sur les analyses de sols de ces 10 dernières années, et des études montrent quen bio, les teneurs sont encore plus faibles. Les agriculteurs ont du mal à sen rendre compte car les effets agissent sur le rendement mais à long terme. Le problème semble plus grave en bio, car les conventionnels apportent plus de déjections animales (plus accessibles), ainsi que du super-phosphate (interdit en bio). Les phosphates naturels, autorisés en bio, ont une efficacité très lente. Pour lutter contre la baisse de la teneur des sols en phosphore en bio, Régis Hélias propose un meilleur suivi des analyses de terre et lapport d'amendements (composts de déchets verts...). Charlotte Glachant, responsable de léquipe bio de la Chambre dAgriculture dÎle-de-France, souligne que ce phénomène est moins alarmant dans sa région, du fait de son passé de terres sur-fertilisées. Elle se questionne tout de même sur le sujet, notamment sur le lien entre la teneur en phosphore et le rendement des cultures. Des essais ont été lancés. Enfin, selon Charlotte Glachant, les risques de carences en potasse sont plus préoccupants.
Comprendre son sol pour optimiser ses pratiques agricoles
Manon RUFFY, AuteurLe GAB 85 propose des formations intitulées « Comprendre son sol pour optimiser ses pratiques agricoles ». Lobjectif est de revoir les bases de lagronomie et du fonctionnement du sol, ainsi que dacquérir des méthodes et des outils de diagnostic simples, afin de permettre aux agriculteurs dêtre plus autonomes pour observer et analyser un sol. Après avoir défini ce quest un sol, les caractéristiques des différents constituants du sol sont détaillées, ainsi que leurs impacts dun point de vue agronomique : roches mères, éléments passifs, éléments actifs, éléments minéraux, éléments organiques, humus stable, matières organiques fugitives (MOF). Des exemples de pratiques favorisant lhumification ou, au contraire, favorisant la minéralisation, sont également apportés. Une méthode est ensuite décrite, point par point, pour observer un sol : 1 - caractériser la roche mère (réserve en calcaire, dureté daltération, composition) ; 2 décrire le climat (lessivant ? minéralisant ?) ; 3 détailler la topographie de la parcelle et la circulation de leau (hydromorphe ? drainant ?) ; 4 réaliser un profil pédologique (texture, compaction, circulation de leau, développement racinaire ). Une série de tests est aussi proposée pour aider à caractériser un sol : test du « boudin » (argiles) ; alcool à 99 % (argiles à feuillet/vie microbienne) ; eau (lessivage) ; eau oxygénée (MOF) ; acide chlorhydrique (calcaire). Un encart est également réservé à lobservation de plantes bio-indicatrices.