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2022 : L'année qui a secoué le secteur bio en Allemagne
Michael BÖHM, Auteur ; Burkhard SCHAER, Auteur ; ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, la distribution spécialisée bio connaît une crise sans précédent. En 2022, elle enregistrait une baisse de ses ventes de 12,3 %, alors que les ventes bio ont progressé de 3,2 % en grande distribution. Le discount est le circuit qui affiche la plus grande croissance, notamment concernant les ventes de produits frais bio (+ 13 % en valeur), en raison d'une augmentation importante de ses prix (+ 11 %) car les volumes n'augmentent que de 2 %. Si les prix du bio ont augmenté plus lentement que les prix des produits conventionnels, l'image du bio en tant que "produit cher" et le contexte d'inflation ont poussé des consommateurs à se détourner du bio. Par ailleurs, concernant les prix agricoles, le prix payé aux producteurs bio s'approchant du prix payé aux producteurs conventionnels, la dynamique de conversion vers l'agriculture biologique semble menacée. Le bilan des ouvertures et des fermetures de magasins bio, en 2022, en Allemagne, est négatif : face à l'explosion des coûts (personnel, énergie), 50 magasins bio (et particulièrement les plus petits) ont dû mettre la clé sous la porte...
2023, une Belgique sous tension...
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, de plus en plus d'entreprises engagées en bio doivent s'adapter pour faire face à la crise économique : partenariats entre acteurs, fermetures ou ventes des magasins, remaniement des gammes de produits... Cet article fait le point sur des stratégies mises en place dans la distribution belge.
Agriculture biologique : Les nouvelles règles pour 2023
Ce document présente les nouvelles règles encadrant l'agriculture biologique, en Suisse, en 2023. Il décrit les principales modifications dans les ordonnances bio (règlement suisse), ainsi que les modifications dans les cahiers des charges des labels bio suisses privés, à savoir : Bio Suisse, Demeter, Buf de Pâturage Bio, Bio-Migros, KAGfreiland et Natura-Beef-Bio. Ces modifications concernent aussi bien la production que la transformation ou la commercialisation.
Allemagne : Les magasins bio voient le bout du tunnel
ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, au premier trimestre 2023, la baisse du chiffre d'affaires en magasins bio a semblé ralentir (-8 % au T1 2023, contre -13,4 % au T1 2022). Les coopérations entre la distribution conventionnelle (discounters) et les associations bio ont permis de consolider, voire d'augmenter, la part de produits bio dans les assortiments. Avril 2023 a aussi vu la naissance d'un nouvel acteur hybride entre le commerce conventionnel et les magasins bio : la chaîne de distribution conventionnelle Tegut, qui réalise 30 % de son chiffre d'affaires par la vente de produits bio, a racheté le détaillant spécialisé bio Basic (19 magasins).
Allemagne : Quelques signaux positifs malgré la tourmente
ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, comme en France, la tendance de la consommation est à la baisse. Pour les entreprises bio, l'année 2022 a été délicate financièrement, et ce fut également le cas pour la vente directe, qui a vu chuter la fréquentation des points de vente. Néanmoins, malgré une demande en baisse, les prix bio connaissant une hausse plus lente et plus modérée que leurs conventionnels, l'avantage des produits bio n'en est que plus marqué pour le consommateur : une bonne nouvelle pour le secteur qui montre des signes de reprise. Par exemple, l'association nationale « Verband Ökokiste e. V. » (un groupement de 50 entreprises locales réparties sur l'ensemble du territoire allemand), qui assure la livraison à domicile de paniers bio, gagne de nouveaux adhérents. Globalement, la baisse de l'activité semble passagère, avec un nombre de magasins bio qui reste stable, et une poursuite du développement des marques de distributeurs bio en GMS.
Une aubaine aromatique
Jeremias LÜTOLD, Auteur ; Caroline MARÉCHAL GUELLEC, AuteurAu Kosovo, l'agriculture biologique est encore peu répandue. Toutefois, avec l'appui du FiBL et de ses actions sur le transfert de connaissances, de la production à la commercialisation (publication de fiches techniques en albanais, serbe et anglais, organisation d'ateliers et formations...), les filières bio se développent, en particulier pour les plantes aromatiques et médicinales. Cette filière concerne tout particulièrement les femmes, à l'image de la société 99 Lule (99 Fleurs), qui fait travailler, sous une certification commune, une cinquantaine de femmes sur 3200 hectares, répartis dans 12 villages, et dont les produits (tisanes, cosmétiques...) sont vendus au Kosovo. C'est aussi le cas de l'entreprise suisse Erboristi Lendi, qui achète des plantes aromatiques séchées et des fleurs auprès d'une exploitation du Kosovo. Ces partenariats permettent aux productrices kosovares de générer leurs propres revenus et ouvrent de nouvelles perspectives.
Belgique, un premier semestre 2023 mitigé
Mélanie LONGIN, AuteurAprès un rapide exposé de la situation du marché bio en Belgique pour les premiers mois de 2023, cet article présente la fusion de Biodis et Marma, deux fournisseurs de produits bio à destination des magasins spécialisés, et le développement de leurs services (assortiment, livraisons).
La bio en Allemagne : Sortie de la crise, mais pas de l'auberge ?
ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, la hausse des prix liée à l'inflation pousse les consommateurs à se tourner de plus en plus vers les marques de distributeurs et les entrées de gamme. Cette tendance concerne également les produits biologiques, dont les achats sont désormais effectués plus fréquemment en magasins conventionnels et discounts. En réponse à cette tendance, les grandes enseignes de la distribution bio, les grossistes et les magasins indépendants choisissent, afin de maintenir les prix à un niveau abordable, de proposer davantage de marques de distributeurs bio et d'entrées de gamme. Si cette solution peut avoir un effet favorable sur les volumes achetés, elle pourrait s'accompagner d'un recul pour le chiffre d'affaires et pour la rémunération des acteurs de la filière...
Bio en Belgique : un marché qui repart
Antoine LEMAIRE, AuteurDans cet entretien, Mélanie Longin, cofondatrice et directrice générale de Sales4Bio, société de développement commercial spécialisée dans le secteur bio pour le marché du BENELUX, fait le point sur le marché bio en Belgique et sur les mesures de développement mises en place dans le réseau des magasins bio.
La bio en Benelux : Forte attente de transparence
Jean-Marc DENAN, AuteurDans cette interview, Stephan Blommendaal, responsable des achats chez UDEA (le principal grossiste des magasins spécialisés bio au Benelux), fait le point sur l'état du marché de la bio depuis 2020 et sur les activités du groupe.
La bio au Danemark : « Organic is not enough »
Jean-Marc DENAN, AuteurChampion du monde de la consommation alimentaire bio, le Danemark privilégie, mis à part pour les fruits et légumes bio (46 % sont importés), le bio local. Dans cette interview, Anders Kok, PDG du distributeur multicanal Biogan, présente l'évolution, depuis 2020, des ventes de son entreprise et fait part de ses attentes, au-delà de la qualité bio, vis-à-vis de ses fournisseurs, en particulier français, en termes de maîtrise de l'approvisionnement, de traçabilité et de qualité. En encart, un tableau présente l'évolution 2020-2022 du marché bio danois dans les différents canaux de distribution.
La bio au Portugal : inflation et matières premières, deux défis à relever
Jean-Marc DENAN, AuteurDans cette interview, Gonçalo Lôbo Do Vale, directeur commercial de Dietimport, le principal grossiste multicanal de produits biologiques au Portugal, donne son avis sur la situation du marché bio portugais.
C'Durable ? : Transparence maximale dans les pratiques agricoles
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie VAN DAMME, AuteurC'Durable ? est un nouveau score, mis en place par la Région Wallonne (Belgique), permettant d'évaluer les performances agri-environnementales des fermes d'élevage. Il s'appuie sur quatre indicateurs : - l'impact climatique de la ferme (dégagement de gaz à effet de serre, consommation d'énergie...) ; - son rôle en termes de sauvegarde de la biodiversité ; - le bien-être animal ; - l'importance socio-économique de son action (bien-être au travail, équité dans les prix, rentabilité, pérennité du projet...). Cette initiative, présentée dans cet article, a pour objectifs, d'une part, d'informer le consommateur sur l'impact environnemental de ce qu'il achète et, d'autre part, de relocaliser l'alimentation en soutenant et en maintenant des fermes à taille humaine, engagées dans des pratiques durables.
Les chiffres du bio 2022 en Wallonie
Ariane BEAUDELOT, Auteur ; Julien CAPOZZIELLO, Auteur ; Bruno CRAEYE, Auteur | JAMBES (Rue Burniaux, 2, 5100, BELGIQUE) : APAQ-W (Agence Wallonne pour la Promotion d'une Agriculture de Qualité) | 2023Ce rapport, né d'une collaboration entre l'Apaq-W et Biowallonie, est un livrable du Plan bio 2030, un plan de développement de la production biologique en Wallonie. Il dresse la situation du bio en Wallonie en 2022, en présentant une synthèse des chiffres-clés. La première partie traite de la production agricole biologique wallonne, afin de qualifier et de quantifier loffre bio disponible. La seconde partie fournit des données liées à la distribution et à la consommation de denrées alimentaires biologiques (marché bio, dépenses alimentaires bio, comportement d'achat et profil des ménages, canaux de distribution). Un comparatif entre l'offre et la demande bio wallonne est ensuite réalisé. Deux autres chapitres sont dédiés à la production et à la consommation bio en Europe et dans le monde.
La Ferme Lamberty : Un ancrage bio-familial à Vielsalm
Mathilde RODA, AuteurÀ Vielsalm, en Belgique, Marylène et Luc Lamberty ont repris la ferme familiale, en polyculture-élevage, en 1984, avec un passage en bio en 1999. Les éleveurs ont, petit à petit, fait évoluer l'exploitation de bovins lait vers un modèle diversifié et autonome, sous la mention Nature & Progrès depuis 2013. Aujourd'hui, le couple et leurs enfants élèvent, en plus des vaches (laitières et allaitantes), des moutons, des chèvres, quelques poules, des poulets, des lapins, un âne et ont une activité maraîchère. Chèvres et vaches co-pâturent et sont nourries avec des fourrages autoproduits et des céréales (dont la moitié est produite sur la ferme), et les chevrettes sont nourries au lait de vache de la ferme. Le lait est vendu en coopérative (Biomilk), ou directement aux artisans locaux, qu'ils transforment en fromages, qui sont commercialisés avec les produits de la ferme (légumes et viande), au magasin de la ferme. Cette offre est complétée par des produits bio issus de l'achat-revente.
Italie : « Le marché bio va repartir »
Jean-Marc DENAN, AuteurDans cette interview, Massimo Lorenzoni, PDG de BiotoBio, le plus important grossiste bio italien, répond aux questions de Bio Linéaires portant sur l'activité de l'entreprise et sur la situation du marché bio italien.
Journée du Bétail Bio dans les Grisons
Ann SCHÄRER, Auteur ; René SCHULTE, Auteur ; Beat GROSSRIEDER, AuteurLe 4 mai 2023, Bio Suisse, le FiBL et Bio Grischun ont co-organisé la troisième Journée du Bétail Bio, dédiée aux bovins, petits ruminants, volailles, chevaux et abeilles. 50 spécialistes étaient attendus au centre cantonal de formation et de vulgarisation agricole Plantahof, dans le canton des Grisons, en Suisse, pour échanger avec les visiteurs sur 16 thématiques : l'affouragement, l'engraissement, le bien-être et la santé animale, les méthodes de sélection, les cultures fourragères ou encore la gestion des engrais de ferme, ainsi que pour discuter lors d'une table ronde consacrée à l'alimentation des ruminants. Dans cet article, quatre de ces thématiques sont brièvement présentées. Du côté des prairies, les sécheresses récurrentes et la baisse des concentrés dans les rations (concentrés limités à 5 % de l'alimentation des ruminants dans les fermes labellisées Bourgeon) poussent les éleveurs à optimiser leurs productions fourragères. Si l'arrosage des prairies peut apporter des réponses, il n'est pas sans conséquences sur la biodiversité. Un bon enracinement des graminées et des légumineuses est aussi recherché pour les prairies temporaires. Marc Grüter, éleveur bio lucernois, pratique le croisement rotatif, croisement de trois races (kiwi néo-zélandaise, Holstein irlandaise et Rouge norvégienne) selon un schéma mettant à profit l'effet d'hétérosis. En volailles, Bio Suisse a voté l'interdiction, à partir de 2026, de tuer les poussins mâles. Ainsi, les acteurs de la filière se penchent sur l'élevage de poules à deux fins (dont les ufs sont généralement plus petits ou plus hétérogènes) et l'élevage de frères coqs (jeunes coqs issus de lignées de ponte). Enfin, des mesures simples pouvant être mises en place par les agriculteurs pour favoriser la présence des abeilles sont présentées : ne pas faucher pendant les heures de vol, mettre en place des bandes-abris non-fauchées ou des haies diversifiées, etc.
Liste des intrants 2023 pour l'agriculture biologique en Suisse
Bernhard SPEISER, Auteur ; Lucius TAMM, Auteur ; Virginie LESCHENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023En Suisse, la liste des intrants publiée par le FiBL contient des engrais et des substrats du commerce, des produits phytosanitaires, des produits de nettoyage, de désinfection et dhygiène, des produits antiparasitaires pour l'élevage, ainsi que des aliments (fourragers, minéraux, agents d'ensilage...) et des produits densilage autorisés sur les fermes Bio Suisse. Les exceptions sont décrites séparément dans les introductions aux différents chapitres.
Le marché bio en Allemagne sort de la récession !
Burkhard SCHAER, AuteurEn Allemagne, la vente de produits bio connaît, pour le deuxième trimestre consécutif, une évolution positive dans la distribution conventionnelle. Cette progression concerne les grandes surfaces, les discounts et les drogueries, qui profitent du fort développement des marques de distributeurs bio. Par ailleurs, des liens forts entre la grande distribution conventionnelle et les associations de producteurs bio (Naturland, Bioland, Demeter...) se sont créés, permettant la distribution de leurs produits aux distributeurs conventionnels. En parallèle, au premier trimestre 2023, la distribution spécialisée bio enregistrait une baisse du chiffre d'affaires de 8 %.
Marché bio en Belgique en 2022 : Une année compliquée
Mélanie LONGIN, Auteur ; Jean-Marc DENAN, AuteurEn 2022, également touchée par le contexte inflationniste, la Belgique a vu ses dépenses en bio baisser pour la première fois depuis 2016 (-2,5 % par rapport à 2021), et particulièrement en Wallonie (-5,8 %). Néanmoins, la proportion de consommateurs bio intensifs (+0,4 point) et intermédiaires (+1,3 point) se renforce avec, cependant, une tendance à la baisse dans les dépenses pour les acheteurs bio intensifs (-2,8 points). Concernant les canaux de distribution, tous à l'exception des magasins bio ont gagné des parts de marché entre 2021 et 2022. Dans une interview, Pauline Riga, responsable de la marque propre, du marketing et de l'assortiment produits de Vajra-Delibio, grossiste bio et Demeter à destination des magasins bio et des transformateurs, fait le point sur le marché bio en Belgique.
Montagne de cocagne, façon Holzer
Aino ADRIAENS, AuteurEn 2013, dans les Alpes autrichiennes, Josef Holzer a repris la ferme familiale (le Krameterhof), en permaculture, à la suite de Sepp Holzer, son père. Pendant soixante ans, ce dernier a créé, de toutes pièces, un écosystème auto-suffisant et très diversifié. Perché entre 1 100 et 1 500 mètres d'altitude et s'étendant sur 45 ha, le domaine a été conçu autour de la ressource en eau et comprend des étangs, des jardins aquatiques, des vergers, des champs de céréales et des cultures maraîchères et aromatiques. Il accueille une biodiversité remarquable ; on y trouve une grande variété de cultures et d'élevages (poissons, crustacés, porcs, volailles, ovins, bovins allaitants, équidés...). Dans cet article, Josef Holzer décrit les stratégies et les pratiques mises en place sur cette ferme de montagne.
Des opportunités pour redynamiser le secteur bio !
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, le marché bio n'a pas été épargné par les crises multiples qui ont récemment touché l'Europe. Cela se traduit notamment par une tendance de retour des consommateurs bio vers la grande distribution, voire, pour certains, par l'abandon des achats bio. Malgré un contexte peu favorable pour le secteur, certaines organisations continuent à soutenir les achats durables (circuits courts, produits locaux, zéro déchet, produits bio...). Des initiatives en faveur de la bio sont présentées : - Fin 2022, MABIO, une nouvelle coopérative de commercialisation qui met en relation des producteurs bio de Wallonie avec différents points de vente, a vu le jour ; - Le gouvernement wallon a adopté un Plan bio 2030, qui vise à renforcer l'offre et la demande en produits biologiques locaux, avec, pour clé de voûte, l'accompagnement des établissements de la restauration hors domicile ; - Dans une interview, Eddy Raskin, directeur de Vitaverde Bio, une entreprise de transformation et de distribution de produits biologiques, explique la démarche actuelle de l'entreprise : continuer à investir pour rendre les produits biologiques accessibles au plus grand nombre.
Prix du bio en Belgique : désamorcer les a priori
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, alors que le secteur spécialisé de l'alimentation bio et vrac est mis en difficulté par l'inflation et la hausse des coûts énergétiques, un observatoire des prix du bio et du vrac, piloté par Biowallonie et ConsomAction, a permis d'objectiver les prix pratiqués par le secteur. Les données collectées ont permis de mettre en évidence que la différence de prix d'un panier moyen de produits bio entre la GMS (101,6 ) et le magasin bio/vrac (103 ) est insignifiante. Les protocoles d'analyse, ainsi que les résultats obtenus par l'observatoire, sont détaillés dans cet article.
State of organic produce 2022
Dans ce rapport, Organic Produce Network présente un état des lieux de la vente au détail des fruits, légumes, herbes et épices issus de l'agriculture biologique, en 2022, aux États-Unis, ainsi que des informations spécifiques sur 20 de ces produits biologiques. Malgré un contexte difficile (hausse des prix, problèmes de main duvre et de chaînes d'approvisionnement) et une baisse des volumes de 3,7 % par rapport à 2021, le marché des produits frais biologiques (fruits et légumes) a connu une augmentation des ventes de 3 % en un an, due à l'augmentation des prix. Côté production, les innovations ont permis de mieux répondre aux demandes des consommateurs.
Les temps sont durs pour les élevages alternatifs allemands ; Des productions bien-être allemandes organisées en filières
Christine ROGUET, AuteurEn 2019, l'Allemagne a mis en place un étiquetage visant à informer les consommateurs sur le mode d'élevage ,et notamment sur le bien-être animal, le niveau 1 correspondant à l'élevage standard et le niveau 4 à l'élevage biologique ou équivalent. Les niveaux 2 et 3 sont dits alternatifs. En 2022, après plusieurs années de croissance, la demande en porcs issus des élevages alternatifs allemands a connu un coup d'arrêt. Comme expliqué dans un premier article, ceci s'explique, d'une part, par la forte hausse des coûts de revient et, d'autre part, par la baisse du pouvoir d'achat. Toujours en Allemagne, le développement de filières "bien-être" en élevage porcin s'accompagne de plus en plus de démarches de contractualisation entre éleveurs et distributeurs. Un second article présente un tour d'horizon des filières existantes.
To Brexit or not Brexit, is it a question?
Jean-Marc DENAN, AuteurCet article fait le point sur le marché bio du Royaume-Uni, depuis sa sortie de l'Union Européenne, en lien avec les spécificités du pays (devise, normes et cadres juridiques) et avec son contexte commercial vis-à-vis de l'offre bio française. Il propose des conseils pour limiter les risques économiques et logistiques de ce marché (santé économique, contrôles et procédures des flux export, droits de douanes...).
Toujours pas de mépris pour la bio en Allemagne !
Burkhard SCHAER, Auteur ; Michael BÖHM, Auteur ; ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, le débat public reste favorable au bio. Cependant, le marché bio pâtit fortement des changements des habitudes alimentaires propulsés par les crises actuelles : une baisse générale de 4 %, avec de forts reculs en magasins bio (13 %) et en vente directe bio (18 %). La GMS, qui inclut le discount, enregistre une légère progression (1,3 %), qui peut être attribuée au discount (Aldi, Lidl...) et à sa communication sur ses engagements avec la filière bio. Si les Allemands restreignent leur consommation bio, les consommateurs, en magasins bio, maintiennent un volume de panier élevé (panier moyen de 20 , montant qui, avant 2020, était limité à la période d'avant-Noël)...
U.S. Organic Production, Markets, Consumers, and Policy, 200021
Andrea CARLSON, Auteur ; Catherine GREENE, Auteur ; Sharon RASZAP SKORBIANSKY, Auteur ; ET AL., Auteur | WASHINGTON (355 E Street SW, 2002434221, UNITED-STATES) : ECONOMIC RESEARCH SERVICE - USDA | 2023Pour les auteurs, l'agriculture biologique présente plusieurs avantages : elle élargit les choix pour les consommateurs, améliore la rentabilité des exploitations et accroît la durabilité de l'agriculture. Aux États-Unis, la demande des consommateurs pour des produits issus de l'agriculture biologique a entraîné une expansion de ce mode de production à partir des années 2000. Les politiques publiques ont également joué un rôle déterminant dans le développement de lagriculture biologique. Ce rapport fournit des éléments chiffrés sur lévolution de lagriculture biologique aux États-Unis entre 2000 et 2021. Après avoir détaillé les politiques mises en uvre pour développer ce mode de production, il apporte des éléments chiffrés sur le marché (ventes, prix, caractéristiques des consommateurs de produits biologiques ), ainsi que sur les différents composants des filières bio : les exploitations biologiques et leurs productions, les acteurs de laval (structuration de lindustrie agroalimentaire et circuits de distribution) et le système de certification.
Villa Vanilla, la ferme aux mille saveurs
Catherine SEGRETAIN, AuteurAu Costa Rica, suite à une catastrophe météorologique et à la prolifération de maladies qui en a découlé, une ferme familiale productrice de vanille s'est transformée, au fil des années, en s'ouvrant aux principes de la biodynamie. Concrètement, Henry Karczynski, le fondateur de la ferme, a fait évoluer le système, alors en monoculture conventionnelle, vers l'agroforesterie, avec la production d'autres épices et plantes à fleurs, une nouvelle diversité qui a permis de faire revenir la faune présente en forêts tropicales humides (toucans, colibris, singes...). Cet article présente les techniques de culture et de transformation de Jenny et Kris, les enfants et successeurs d'Henry, pour la vanille, le cacao, la cannelle, les poivres (rose, noir et blanc) et le piment de Jamaïque (le "quatre épices").
La volonté de bien nourrir Arlon
Mathilde RODA, AuteurEn Lorraine belge, Jean-François Depienne de la ferme Bio-Lorraine cultive en agriculture biologique, sur 50 hectares à Arlon, et sur 5 autres hectares en Ardenne, des grandes cultures (pommes de terre, colza, moutarde, tournesol, lentilles, céréales panifiables) et des légumes, principalement hivernaux, de plein champ et en serre (chicons, carottes, poireaux, oignons, céleris raves, échalotes, salades, choux, courges ), en agriculture biologique. La ferme a la mention Nature & Progrès depuis 2011. Jean-François a développé la transformation à la ferme et produit des huiles (tournesol et colza), de la sauce moutarde, des frites fraîches et différentes préparations à base de légumes. Les céréales panifiables sont moulues dans un moulin à une quinzaine de kilomètres de la ferme. La ferme emploie 6 ETP durant lannée, le double en pleine saison. La production est commercialisée localement, notamment au marché bio dArlon.
2021 - année exceptionnelle dans la distribution spécialisée bio allemande
ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, le marché bio continue sa progression, avec un chiffre d'affaires bio approchant les +6 % en 2021 par rapport à l'année précédente. Cependant la situation est particulière pour la distribution spécialisée bio, qui connaît une baisse, particulièrement dans les petites surfaces en zone urbaine, surtout au dernier trimestre 2021 (-10 % en moyenne). Cependant, il faut noter que la crise Covid-19 rend difficile toute comparaison avec les chiffres 2020 et que l'évolution des achats bio par rapport à 2019 reste très positive : + 30 % tous circuits confondus, + 15 % en magasin bio en 2021. Dans cet article, Ecozept établit un bilan détaillé des ventes bio 2021 en Allemagne, où figure l'évolution des ventes pour différents produits bio, ainsi que les perspectives pour 2022.
Agrotourisme : Détente et expériences dans des fermes
Harry ROSENBAUM, Auteur ; Beat GROSSRIEDER, Auteur ; René SCHULTE, Auteur ; ET AL., AuteurEn Suisse, l'agrotourisme se développe. Cette activité est une bonne source de revenus pour de nombreuses fermes et elle comprend toute forme d'hébergement, avec ou sans services, offrant la possibilité de voir de près l'agriculture, la vie paysanne et le monde animal. L'agrotourisme est souvent géré par des femmes, en complément de l'activité agricole. Des portraits de fermes bio présentent différentes offres en agrotourisme : - Une ferme, une école - et de la nature, avec le gîte rural de La Bergerie, à Mormont JU ; - Wellness avec panorama, une offre spa à la ferme Hof Bach, à Trub BE ; - Activités sous le signe du respect, avec les activités pédagogiques, loisirs et sports à La Finca, à Cresciano TI.
Belgique : marché et tendances
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, l'activité des magasins bio a diminué depuis juin, par rapport à 2020. Toutefois, les chiffres restent plutôt stables, comparés à ceux de 2019. Cet article traite des tendances d'achats en bio en 2021 et 2022. Un encadré présente l'interview de Céline Rouet, fondatrice de BioBraine Distribution, grossiste belge qui a pour vocation de faire découvrir, à ses clients, des produits bio, sains, qui n'existent parfois pas encore sur le marché. Pour finir, un encart aborde l'actualité des distributeurs bio Kazidomi et BioDemain en Belgique.
La Belgique nous surprendra encore !
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, en 2021, malgré l'épisode Covid-19 et la crise économique, le marché bio se consolide. Il continue de progresser, frôlant le milliard d'euros en 2021, avec 45 % des dépenses bio belges réalisées en Wallonie. Le réseau vrac, local et bio (EAP), s'il est en souffrance, reste dynamique pour certains magasins, grâce à la réduction de leur offre et au maintien de prix assez compétitifs. D'autres décisions viennent bouleverser la face du marché bio belge, notamment la fusion, en avril dernier, entre le grossiste Biofresh et les mini-chaînes Färm et Biostory, comprenant au total 33 magasins, qui entrent en compétition avec la chaîne Bio Planet (du groupe Colruyt). Par ailleurs, face à la baisse de fréquentation du marché bio du Bénélux, plusieurs grossistes belges se tournent vers le développement du nord du pays, ainsi que vers d'autres canaux de distribution.
Les chiffres du bio 2021 en Wallonie
Ce rapport, né d'une collaboration entre l'Apaq-W et Biowallonie, est un livrable du Plan bio 2030, un plan de développement de la production biologique en Wallonie, lancé en 2021. Il fait l'état des lieux de la situation du bio en Wallonie en 2021, en présentant une synthèse des chiffres-clés, à l'issue de la première année du Plan bio 2030. La première partie traite de la production agricole biologique wallonne, afin de quantifier loffre bio disponible localement. La seconde partie traite des données liées à la distribution et à la consommation de denrées alimentaires biologiques (marché bio, dépenses alimentaires bio, comportement d'achat et profil des ménages, canaux de distribution). Deux autres chapitres sont dédiés à la production et à la consommation bio en Europe et dans le monde.
Consommation de bio Evolutions de la demande et contextes
En Suisse, au cours des dix dernières années, le marché alimentaire bio s'est bien développé, jusqu'à atteindre une part de marché de 11 % de l'ensemble des denrées alimentaires. En 2020, la dépense en produits bio s'élevait, en moyenne, à 820 francs (CHF) par ménage. Dans le but de mesurer l'évolution de la consommation bio en Suisse, ce rapport de l'Office fédéral de l'agriculture s'appuie sur l'analyse de deux enquêtes (chiffres 2018, 2020 et 2021). Premièrement, une enquête NielsenIQ Switzerland, réalisée auprès d'environ 4000 ménages et de commerces de détail en Suisse romande et en Suisse alémanique, qui permet d'évaluer la demande en denrées alimentaires bio des différents types de ménages. Deuxièmement, le baromètre Bio, conçu par le FiBL, qui repose sur une enquête menée auprès de 1000 personnes au sujet de la fréquence de leur consommation et les raisons motivant, ou freinant, l'achat de produits alimentaires bio. Après l'étude et le croisement des données de ces enquêtes, ce rapport explique l'évolution de la consommation bio et propose des conclusions sur le potentiel du marché bio suisse.
COVID Fuels Historic Growth in Organic Sales
L'Allemagne est le deuxième plus grand marché biologique au monde. Ce marché affiche des taux de croissance énormes, avec des produits biologiques de plus en plus populaires. Le nouveau gouvernement allemand semble vouloir appuyer cette tendance. La nouvelle coalition gouvernementale allemande, composée des sociaux-démocrates, des Verts et des libéraux-démocrates, a, en effet, clairement indiqué que la lutte contre le changement climatique et la réalisation des objectifs de protection du climat de l'accord de Paris étaient une priorité absolue. Ce gouvernement souhaite ainsi rendre l'agriculture plus durable, notamment en limitant l'utilisation des pesticides et en augmentant la part de l'agriculture biologique. Ce rapport contient des informations sur le marché biologique allemand. Réalisé par le Département de l'Agriculture des États-Unis (United States Department of Agriculture, USDA), il montre également que le marché biologique allemand offre de bonnes perspectives pour lexportation de produits biologiques américains. Il présente les perspectives et les opportunités liées à ce marché, dont BioFach, le salon mondial de lalimentation biologique, qui se tient chaque année à Nuremberg.
La Cream de la cream
René SCHULTE, AuteurÉleveur de poules pondeuses bio sur la commune de Blauen, dans le canton suisse de Bâle-Campagne, Alvar Aebi élève, depuis décembre 2021, des poules Cream, issues d'un croisement entre les races Bresse Gauloise et White Rock réalisé spécialement pour l'agriculture biologique par l'organisme Ökologische Tierzucht-Gesellschaft (ÖTZ). Cette nouvelle race vise plusieurs objectifs : la double fin, afin d'éviter de tuer les poussins mâles (ce qui sera interdit en Suisse à partir de 2026), mais aussi la robustesse et la résilience. Les poules Cream apprécient particulièrement l'herbe du pâturage et les fourrages grossiers, les vers et les insectes. Leur régime est complémenté par de l'aliment (140 g maximum par jour pour que les poules n'engraissent pas trop). Avec des ufs vendus entre 0,70 et 1,10 franc suisse, Alvar Aebi rentabilise son atelier à hauteur de 30 francs/heure environ.
Croissance des chiffres bio... mais pas pour tout le monde !
ECOZEPT, AuteurEn Allemagne, le marché des produits biologiques a continué de progresser en 2021, atteignant 15,87 milliards d'euros (+ 5,8 %). La GSA (grande surface alimentaire) et le discount restent les circuits de distribution les plus performants (9,88 milliards d'euros) et ont connu une progression de 9 % en 2021. À l'inverse, les ventes en magasins bio allemands ont reculé de 3,2 %, pour la première fois depuis dix ans; et cela malgré l'augmentation des surfaces de vente (+ 10 000 m²)... Ecozept livre son analyse.
La distribution des produits naturels et bio au Brésil
Michel KNITTEL, AuteurPays immense par sa superficie, septième pays le plus peuplé du monde, le Brésil est décrit comme le plus grand marché pour les produits bio d'Amérique latine. Depuis 2014, en sept ans, le marché bio brésilien a triplé, passant d'environ 477 millions à 1,203 milliard d'euros (chiffres Organis / Organic Brazil). Cependant, compte tenu de la superficie du pays, ces chiffres sont à relativiser. D'ailleurs, la surface cultivée en bio du Brésil (1,3 million d'hectares), le classant en 12ème position mondiale, ne représente, en fait, que 0,6 % de sa surface agricole utile. De même, la consommation annuelle moyenne par habitant, bien que croissante, ne s'élève, selon le FiBL, qu'à 3,70 , en 2020, bien loin des champions mondiaux (Suisse : 418 ; Danemark : 384 ), ou de la France (188 ). Différentes enquêtes, réalisées auprès des consommateurs en 2019 et 2021, montrent que les enjeux de la crise sanitaire ont fait grandir l'attention des Brésiliens pour les produits bio, avec, pour première motivation, l'amélioration de leur santé. La GMS reste le premier circuit de vente des produits bio, avec pour leader le Groupe Carrefour Brésil, qui a, par ailleurs, annoncé, en juin 2021, le lancement de sa propre marque bio. Trois autres acteurs de la GMS opèrent sur le territoire, se partageant la distribution de manière plus ou moins active selon les régions où ils sont implantés. Derrière la GMS, le réseau spécialisé est principalement animé par Mundo Verde, une franchise créée en 1987, et Bio Mundo, une enseigne spécialisée née en 2015. Ces magasins ne proposent pas seulement du bio, mais aussi d'autres produits naturels et des compléments alimentaires. Finalement, malgré un chiffre d'affaires moins important pour eux, les marchés sont les lieux d'achat préférés des consommateurs bio et leurs prix sont plus attractifs qu'en GMS.
La distribution des produits naturels et bio en Chine
Michel KNITTEL, AuteurEn valeur, le marché bio de détail chinois se place à la quatrième position mondiale et représente 8 % des ventes mondiales bio (USA : 42 % ; UE : 39 %). Cependant, ce classement est à relativiser au vu du nombre d'habitants : pour une population de plus d'1,4 milliard d'habitants, la consommation bio annuelle moyenne par habitant ne s'élève qu'à 6 , un chiffre bien inférieur à la moyenne mondiale (14 ) et bien loin de celui de la France (174 ). La modicité du marché bio chinois est liée à plusieurs facteurs : l'absence de reconnaissance des certifications bio extérieures à la Chine (à l'exception de la Nouvelle-Zélande) ; une notion de bio mal comprise par les Chinois, avec des produits bio locaux vendus sans logo, ainsi que des fraudes et des contrefaçons qui participent à la confusion ; un prix bio très élevé (jusqu'à quatre fois le prix des produits équivalents en conventionnel) et inabordable pour la plupart des consommateurs. Concernant les circuits de distribution, les ventes se font majoritairement en GMS, même si beaucoup de Chinois ont davantage confiance dans les produits vendus en direct à la ferme.
La distribution des produits naturels et bio au Danemark
Michel KNITTEL, AuteurChampion du monde de la part du bio dans la consommation alimentaire (13 %), le Danemark est un marché où le bio est ancré dans les habitudes du quotidien. Le pays est aussi vice-champion de la consommation par habitant en valeur (Suisse : 418 ; Danemark : 384 ). Avec ses 6 millions d'habitants, le Danemark est loin d'être un marché négligeable, puisqu'il a atteint, en 2020, la valeur de 2,24 milliards d'euros. Le grand leader de la distribution des produits bio au Danemark est la distribution conventionnelle. Avec la vente en ligne, ces deux circuits ont réalisé le plus gros chiffre en 2020 : 2,15 milliards d'euros, soit 95,8 % des ventes bio (la restauration hors foyer n'est pas comprise dans ces calculs). À noter que les ventes bio en GMS et en ligne ont bénéficié, en 2020, des effets de la pandémie de Covid-19.
La distribution des produits naturels et bio au Japon et en Corée
Michel KNITTEL, AuteurMême si le Japon est le 2ème marché bio asiatique derrière la Chine, il connaît très peu de croissance, représentant, en 2019, 1 % de la consommation alimentaire totale. La notion de « produit bio » reste mal comprise par la majorité des Japonais, qui se tournent davantage vers d'autres catégories de produits certifiés, comme le « sans pesticides » et le « cultivé sans engrais chimiques ». Les circuits de distribution sont variés : en 2021, les ventes se partageaient entre les magasins spécialisés (34 %), les grands supermarchés (26 %), les fabricants et transformateurs (13 %), les petites et moyennes surfaces alimentaires (8 %), les boutiques en ligne (8 %) et la vente à distance (5 %)... Les groupes conventionnels ont également investi le marché bio, depuis 2016, avec l'ouverture de 5 magasins « Natural Supermarket », ainsi que le développement de l'enseigne Bio C'Bon et l'ouverture de son 28ème magasin à Tokyo, en décembre 2021. La Corée, dont seulement 1,5 % de la SAU est consacrée à la bio, est, comme son voisin japonais, fortement dépendante de limportation. Cependant, sa demande est faible, car elle se limite à quelques catégories de produits (lait, riz, aliments pour bébés) et car les Coréens se tournent, eux aussi, vers dautres catégories de produits certifiés. La distribution spécialisée coréenne compte, aujourdhui, entre 1 000 et 1 500 magasins, largement dominée par lenseigne pionnière Choroc Maeul (« Village Vert », créée en 1999), avec ses 470 magasins. Dautres acteurs du réseau spécialisé proposent des produits qui ne sont, cependant, pas toujours certifiés bio.
Distribution spécialisée bio : l'immobilisme masqué par la crise Covid
ECOZEPT, AuteurCet article présente l'analyse d'Ecozept qui met en lumière les facteurs de décroissance qui ont touché la bio spécialisée allemande à l'été 2021. Avec la hausse des prix à la consommation, la distribution spécialisée fait face à de nombreux défis : ne pas creuser l'écart des prix avec l'offre en conventionnel, fidéliser sa clientèle, se démarquer par ses compétences en conseil et par l'originalité de son offre, le tout face à une concurrence dynamique.
La durabilité influence de plus en plus les décisions dachat
Hanna STOLZ, Auteur ; Ann SCHÄRER, AuteurTous les deux ans, le FiBL réalise une enquête sur la consommation de produits biologiques en Suisse. Le « Baromètre bio Suisse 2020 » montre, par rapport à celui de 2018, que la proportion de consommateurs qui achètent « très souvent » ou « presque toujours » des denrées alimentaires bio a presque doublé pour atteindre 47 %. Cette forte augmentation sexplique en grande partie par la pandémie de Covid 19 : les gens ont plus mangé chez eux, et moins en restauration hors domicile, où il est difficile de trouver une offre bio. Dailleurs, les résultats de cette enquête montrent que les consommateurs aimeraient trouver plus de repas bio et végétariens en restauration hors domicile. En Suisse, la durabilité de la production alimentaire et de la consommation devient un critère de plus en plus important dans les actes dachat. La majorité des consommateurs veulent éviter le gaspillage alimentaire, favoriser les produits locaux et réduire lutilisation de produits phytosanitaires de synthèse. Cependant, ils ont encore du mal à identifier les produits bio et leurs décisions dachat sont souvent prises sur la base de suppositions. Ils sont, en effet, souvent perdus dans la jungle des labels. Ils ne savent pas non plus ce qui distingue concrètement un produit biologique dun produit conventionnel.
Elle a du flair pour les spécialités
Beat GROSSRIEDER, AuteurElsbeth Mettler a travaillé sur la ferme de son mari avant de suivre sa propre voie. Cette mère de famille de cinq enfants a grandi sur une exploitation laitière traditionnelle suisse, avant de se marier à 19 ans et de rejoindre son mari, qui avait, lui aussi, des vaches laitières. Elle a alors développé la restauration à la ferme. Lors du départ à la retraite de son mari, un de leurs fils a repris la ferme, mais il ne souhaitait pas conserver lactivité de restauration. Par ailleurs, après plus de trente ans de vie commune, Elsbeth Mettler sest séparée de son mari. Suite à ces évènements, elle a décidé de sinstaller seule. En 2021, elle a repris deux hectares sur lesquels elle cultive de multiples plantes en agriculture biologique : plantes aromatiques et médicinales, petits fruits et légumes. Son leitmotiv est de favoriser la biodiversité. En complément de sa production, elle organise des cours et des évènements à la ferme, qui portent sur des thématiques diverses : préparation de pommades, de tisanes, de teintures mères, fonctionnement de lintestin et phytothérapie, fabrication de pain Elle sest, pour cela, formée et fait, parfois, appel à des spécialistes. La combinaison entre production et pédagogie plaît à cette quinquagénaire dynamique.
Faire du fourrage avec eau et lisier
Beat GROSSRIEDER, AuteurTimo Stadtlander, co-responsable du groupe Alimentation animale du département des sciences animales du FiBL, en Suisse, s'intéresse depuis 2015 à la lentille d'eau pour l'alimentation animale. En effet, cette plante aquatique est particulièrement riche en protéines (jusqu'à 40 %) et présente une croissance - et donc une production de matière sèche - particulièrement élevée : jusqu'à 70 tonnes par hectare et par an. Cultivée en bassins enrichis par du lisier, la masse de lentilles double environ toutes les 36 heures. Déjà utilisée en élevage de truites, cette ressource fourragère représente un potentiel intéressant pour les ruminants, mais aussi les monogastriques. En Suisse, où la part de fourrages importés depuis l'étranger est élevée, même en bio, et ce malgré une part très importante des terres dédiée à la production d'aliments pour les animaux d'élevage (80 à 90 %), cette culture innovante pourrait participer à une nécessaire réaffectation des terres pour l'alimentation humaine.
Ferme de Jambjoûle : L'élevage au coeur de la Famenne
Mathilde RODA, AuteurBernard Convié, éleveur de bovins et ovins lait, et Valérie Calicis, fromagère, labellisés Nature & Progrès depuis 2007, se sont installés, en 2003, sur la Ferme de Jambjoûle, à Jamblinne, en Belgique. S'y trouvent, aujourd'hui, une trentaine de vaches laitières Jersey et croisées, 220 brebis et agneaux de races locales (Roux ardennais et Mergelland) et quelques cochons. Cet élevage est créateur d'emplois puisque six personnes y travaillent aujourd'hui. Cependant, la ferme occupe une terre agricole capricieuse, qui ne permet pas la culture de céréales et, donc, ne colle pas encore tout à fait au modèle de polyculture-élevage autonome de Nature & Progrès. Pour l'instant, Bernard achète des aliments à des fournisseurs, ainsi qu'à une ferme proche. Un encart est consacré aux drêches de brasserie que Bernard utilise pour alimenter ses troupeaux. Concernant la commercialisation, la vente des produits est réalisée via le magasin de la ferme, les marchés locaux et les magasins de proximité.
Fini chimie et semences OGM
Michael GOTZ, AuteurMahendra Singh cultive du coton et des pois chiches sur sa ferme de deux hectares, située dans lEtat de Madhya Pradesh, en Inde. Cet agriculteur a fait le choix de convertir sa ferme à lagriculture biologique, il y a trois ans. Lidée lui a été donnée lors dune formation organisée par lEtat. Suite à cette formation, il sest demandé pourquoi acheter des produits chimiques, alors quil pouvait fabriquer lui-même des engrais et des préparations pour protéger ses cultures. Il a essayé pendant un an : son rendement en coton était plus bas, mais il avait acheté moins dintrants, et il a pu augmenter son revenu de 5 %. Il a ensuite décidé de convertir toute sa ferme en bio. Pour cela, il a bénéficié dun accompagnement de la part du FiBL, dans le cadre dun programme nommé SysCom. Son coton est acheté par Biore India, une succursale de lentreprise suisse de textile bio Remei. Mahendra Singh réalise lui-même des préparations pour protéger son champ de coton des maladies et des ravageurs. Biore India lui fournit des semences de coton non génétiquement modifiées et certifiées par un organisme de certification indépendant (plus de 90 % du coton produit en Inde viendrait de semences génétiquement modifiées). Mahendra Singh ne peut, toutefois, pas réutiliser ses propres semences, puisque ses champs sont menacés par le pollen des cotons génétiquement modifiés des champs voisins.
Une histoire vigneronne en Catalogne
Soazig CORNU, AuteurJaume Gramona, vigneron en biodynamie à Sant Sadurní d'Anoia, en Catalogne espagnole, s'est associé à son cousin au sein de l'entreprise familiale qui emploie, en 2022, 70 salariés, entre vignes, cave, administratif et commerce. Le domaine est constitué de 65 ha de vignes et de 35 ha de forêt avec, à son cur, des bâtiments de ferme pour accueillir les animaux : une dizaine de chevaux pâturent sous les pins ; un troupeau de moutons permet de gérer l'enherbement des rangs et de réguler les engrais verts ; des oies et des chiens gardent le lieu ; d'autres volailles animent l'espace ; un troupeau de vaches Albera habite dans la forêt. Jaume, conscient de la nécessité de travailler collectivement, partage ses connaissances, son expérience et ses pratiques respectueuses de la nature, à son équipe, à ses élèves (il est professeur chargé de cours dnologie à l'Université Rovira Virgili de Tarragone) et au sein du groupe Alianzas por la Tierra (« Partenariats pour la Terre »), une association de vignerons créée en 2015. La cave actuelle a été construite, en 2002, avec une architecture bioclimatique, afin de réduire son impact environnemental et sa consommation énergétique. Les raisins y sont vinifiés, 20 % provenant des vignes de la famille Gramona, le reste des vignerons du groupe Alianzas por la Tierra. Chaque année, 850 000 bouteilles (deux tiers en vins effervescents, un tiers en vins tranquilles) sont produites et commercialisées en Catalogne (70 %), dans le reste de l'Espagne (17 %) et à l'export (13 %).