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Coûts de production des fourrages et céréales : Conjoncture 2021
Yann BOUCHARD, Auteur ; Eva FICHET, Auteur ; Jean-Christophe VIDAL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Ce document indique des coûts de production pour différents fourrages, en intégrant l'ensemble des charges nécessaires (hors main-duvre exploitant), de l'implantation de la culture jusqu'au stockage de la récolte. Les charges courantes (intrants, carburant, entretien des matériels, coût des matériels en CUMA et interventions d'ETA...) sont ainsi prises en compte, tout comme les amortissements de matériels. Un temps de travail indicatif est également proposé pour chaque intervention. Ces différents coûts sont détaillés pour les cultures fourragères suivantes : maïs fourrage, méteil immature ensilé, prairie temporaire (enrubannage, ensilage, foin, pâturage), luzerne 4 ans, luzerne 5 ans, prairie permanente (enrubannage, foin, pâturage), dérobée d'été type sorgho, céréales à paille. Ce référentiel a été élaboré à partir de données collectées dans le cadre de suivis de fermes laitières basées dans le Sud du Massif central (suivis effectués par Inosys-Réseaux dÉlevage). Les valeurs indiquées ne sont pas spécifiques à une conduite en agriculture biologique (les prix des intrants sont ceux de l'agriculture conventionnelle), mais les frais de mécanisation peuvent être utilisés comme indicateurs. Par ailleurs, les résultats présentés restent indicatifs.
La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture - 2023 : Pour une transformation des systèmes agroalimentaires : Connaître le coût véritable des aliments
Theresa MCMENOMY, Auteur ; Poilin BREATHNACH, Auteur ; Achmad SADIDDIN, Auteur ; ET AL., Auteur | ROME (Viale delle Terme di Caracalla, 00153, ITALIE) : FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) | 2023Cette publication de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) vise à faire connaître aux médias, aux responsables politiques et au grand public le véritable coût des aliments, afin doffrir une vision complète de l'impact économique, social et environnemental des systèmes agroalimentaires non durables (changement climatique, dégradation des ressources naturelles, inaccessibilité économique dune alimentation saine...). L'approche CCC (comptabilisation du coût complet), proposée dans ce rapport 2023, permet d'évaluer les coûts et les avantages cachés des systèmes agroalimentaires. Ce travail s'articule en deux phases : 1 - des évaluations, au niveau national, fondées sur la comptabilisation du coût complet, dont le but est de sensibiliser et d'éviter l'inaction ; 2 - des évaluations ciblées approfondies, dont le but est de hiérarchiser les solutions et de guider les mesures de transformation. Au vu de la complexité et des interdépendances des systèmes agroalimentaires, ce rapport rappelle l'importance des évaluations des systèmes agroalimentaires pour éclairer les prises de décisions, et souligne l'urgence d'une transformation systémique visant à la réalisation de l'ensemble des objectifs du développement durable.
True cost accounting of organic and conventional food production
Amelie MICHALKE, Auteur ; Sandra KÖHLER, Auteur ; Tobias GAUGLER, Auteur ; ET AL., AuteurLa production agricole représente une activité polluante pour la planète. De plus, les consommateurs sont incités à demander des produits alimentaires non durables et à des prix inadéquats en raison d'une prise en compte insuffisante des externalités. Or, l'évolution de la demande vers des choix alimentaires plus durables peut conduire à une transition des systèmes agroalimentaires. Dans cette étude allemande, les chercheurs évaluent les dommages environnementaux de la production agricole de manière économique. Les évaluations du cycle de vie ont été ainsi modélisées pour des aliments conventionnels et biologiques, en prenant en compte les rendements, lutilisation des déjections animales, la consommation dénergie, daliments, de pesticides et dengrais minéraux, ainsi que le transport. Les impacts environnementaux quantifiés sont ensuite combinés à la comptabilité des coûts réels pour ajuster les prix des denrées alimentaires en fonction de leurs impacts environnementaux. En utilisant ce cadre pour 22 produits agricoles allemands, les chercheurs ont constaté qu'en moyenne, la production végétale génère des externalités d'environ 0,79 par kg pour les produits conventionnels et d'environ 0,42 pour les produits biologiques. Le lait et les ufs conventionnels entraînent des coûts supplémentaires d'environ 1,29 par kg en moyenne, tandis que ces coûts sont approximativement de 1,10 dans les systèmes biologiques. Les viandes conventionnelles et biologiques génèrent respectivement des externalités de 4,42 et 4,22 par kg. L'intérêt des produits biologiques pour l'environnement est confirmé, mais les prix du marché des produits biologiques, après intégration des coûts environnementaux, restent supérieurs aux prix conventionnels. Néanmoins, les externalités négatives ayant un impact sur le bien-être de la société, les auteurs estiment quelles devraient être prises en compte dans les approches politiques. Il faut également noter que, dans cette étude, les services écosystémiques ne sont pas pris en compte, ni les dommages à la qualité des écosystèmes.
Dossier du mois : Commerce alimentaire : Des chemins tortueux jusquà notre assiette
Elsa CASALEGNO, Auteur ; Elisa OUDIN, AuteurLa guerre en Ukraine a mis en évidence la forte prédominance de quelques grands groupes sur le commerce alimentaire mondial et les faiblesses de ce système. Limpact de cette guerre tient au fait que les belligérants sont des fournisseurs majeurs de blé, d'orge, de tournesol et de maïs. Sajoutent à cela les conséquences de ce conflit sur le coût des énergies. Ceci amène à une flambée des prix et à des risques de pénuries, dautant plus que le commerce alimentaire est devenu mondial. Dans ce système, les denrées, devenues sources de spéculation, font des kilomètres à travers la planète avant darriver par cargos géants dans nos ports, puis dans nos assiettes. Connaître lorigine des produits que lon consomme devient souvent quasi impossible, surtout avec un étiquetage aux mentions obligatoires très parcellaires. Le but ? Tirer les prix vers le bas et répondre aux demandes de lagroalimentaire et de la grande distribution qui veulent des produits standardisés et peu chers. Ce système, opaque, est aussi plus à risques en termes de fraudes. En plus de présenter les coulisses du marché mondial des denrées alimentaires, ce dossier fait des focus sur certains produits de base comme le blé ; les huiles de tournesol, de colza, de palme ; le poulet ; le sucre ; la viande de buf ; le lait ; les tomates fraîches ; le cacao et le café : origine, traçabilité, qualité selon lexistence de signes de qualité ou non, part de production et de consommation en France, risque de pénurie ou dinflation suite à la guerre ou au changement climatique . Pour faire face à ces risques de chocs, la souveraineté alimentaire devient un enjeu majeur. Certains présentent alors le productivisme agricole comme la solution, quitte à faire fi des questions environnementales ou de santé. Dautres dénoncent le lobbying de lagrochimie qui cherche à « instrumentaliser la guerre » à son bénéfice. Stocker, réguler pour sadapter aux crises, réduire les importations, favoriser les filières plus modestes, mieux tracées et rémunérant mieux les producteurs sont les moteurs dune autre approche, basée sur une résilience alimentaire réfléchie à léchelle des territoires, à partir daliments locaux diversifiés.
Dossier : Optimiser les charges de mécanisation
Cyrielle DELISLE, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurDans un contexte de prix croissants de lénergie et des intrants, maîtriser les charges de mécanisation est plus que jamais un point-clé de la performance dune exploitation en bovins viande. Or, ces charges augmentent de façon continue : + 20 % à lhectare en euros constants entre 1988 et 2018. De plus, il ny a pas déconomie déchelle avec lagrandissement des fermes : ces charges sont plus élevées dans les exploitations les plus importantes. Elles augmentent même avec la taille du troupeau, tout comme les charges fixes à lhectare de SAU, alors que le produit à lhectare évolue peu. Il est donc essentiel de bien raisonner ses besoins en matériel et de définir une vraie stratégie en la matière. Divers leviers déconomies sont possibles, à raisonner selon lexploitation : partager le matériel ou déléguer les travaux ; bien organiser ses chantiers ou encore favoriser la réalisation collective de ces derniers ; adapter la puissance de ses tracteurs ; privilégier le pâturage Ainsi, Thomas Lemée, éleveur bio dans la Nièvre, possédant 70 mères Charolaises sur 140 hectares, a fait le choix davoir le moins possible de matériel en propriété et de le faire durer. Il a recours aux services dune Cuma et, pour les foins et lenrubannage, il travaille avec deux autres agriculteurs, pour récolter ensemble 300 hectares. Autre exemple : Stéphanie Mocques-Goure, éleveuse de 70 Rouges des prés, dans le Maine-et-Loire, elle aussi en bio, « sort ses piquets plutôt que son tracteur ». Elle conduit un système très pâturant et a recours à la location de matériel pour ses gros chantiers. Une étude, menée sur 70 élevages du Réseau France Conseil élevage Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne, montre dailleurs que les systèmes les plus pâturants ont les charges de mécanisation les moins élevées, avec des retombées positives sensibles sur le volet économique.
Dossier : Tous les repères économiques pour les producteurs fermiers
Christine GUINAMARD, Auteur ; Nicole BOSSIS, AuteurDepuis 2010, l'Institut de lÉlevage (Idele) a développé une méthodologie permettant de calculer les coûts de production d'un atelier d'élevage. Cet outil est précieux pour comprendre la composition du revenu des agriculteurs, et notamment pour définir le prix de vente de leurs produits. Cela est d'autant plus vrai pour les producteurs fermiers qui pratiquent la vente directe. A travers ce dossier, et après une explication de la méthodologie "coût de production" et des enseignements qui peuvent en être tirés, quatre types de systèmes d'élevage caprin sont passés au crible : les fromagers fermiers de la région sud Méditerranée qui produisent moins de 30 000 litres/an, les fromagers fermiers de la région sud Méditerranée qui produisent plus de 30 000 litres, les fromagers fermiers des autres régions qui produisent moins de 40 000 litres (dont 70 % des éleveurs de l'échantillon sont en agriculture biologique) et les fromagers fermiers des autres régions qui produisent plus de 40 000 litres (23 % des producteurs de ce groupe sont en bio).
Exploitations agricoles : Comment cesser de battre en retraite ?
Yann KERVENO, AuteurLa transmission des exploitations agricoles est un défi majeur à ce jour. Or, les exploitations nont cessé de grossir pour rester compétitives. Par conséquent, le prix de vente des exploitations est de plus en plus élevé, prix auquel il faut souvent rajouter des frais liés aux mises aux normes et autres investissements. Ainsi, le coût dune installation individuelle classique (par exemple, en 2021, en Bretagne) dépasse, en moyenne, 300 000 et devient hors de portée de jeunes candidats à linstallation. Et paradoxalement, alors que le coût dachat est important, les revenus restent faibles pour les agriculteurs Par ailleurs, les exploitations agricoles sont très endettées, en France, avec un taux de renouvellement de matériel très élevé, lié notamment au système damortissement et de défiscalisation. Aussi, la vente de la ferme au prix du capital est justement attendue par les cédants pour compléter leurs faibles retraites. La revalorisation de ces pensions est un levier qui pourrait être actionné par lÉtat pour aller vers des ventes reposant sur dautres critères que le capital, mais cela coûte cher La valeur patrimoniale dune exploitation est encore un peu un dogme en agriculture, même si, peu à peu, la valeur économique est intégrée dans les réflexions. Une nouvelle méthode dévaluation a été mise en place par le cabinet Optimes, avec une cinquantaine de critères pour définir la valeur la plus juste dune exploitation (valeur des actifs, valeur économique, risques ) et mettre en lumière ses forces et ses faiblesses. Alors que faire ? Faut-il changer de méthode et ne se reposer que sur la valeur économique comme dans dautres pays et secteurs ? Ou transformer des grandes fermes mises en vente en « grappes de fermes », comme le propose la start-up Eloi ? Ou encore accompagner les jeunes techniquement et financièrement comme la Ciap en Loire Atlantique ? Ou encore tout simplement relever le prix payé aux agriculteurs pour leurs productions pour éviter cette course en avant et faire des installations progressives ?
Lobservatoire des exploitations légumières en 2020 : Un résultat global en progression et une situation financière renforcée
Nasser SEYNI, AuteurAfin de mieux connaître les résultats économiques et financiers des exploitations légumières, le CTIFL, FranceAgriMer, Légumes de France et le CNIPT ont mis en place un observatoire de la production légumière. Cet outil analyse les données comptables de 453 exploitations représentatives de la diversité des systèmes de culture et des bassins de production (20 % de ces exploitations sont en bio). En plus danalyser la santé financière des exploitations légumières, cet observatoire fournit aussi des éléments dinterprétation. Globalement, pour tous les types dexploitations confondus, le résultat courant est positif en 2020, et a largement progressé par rapport à 2019. Les situations économiques sont donc saines, ce qui permet de rémunérer les exploitants, de renforcer la trésorerie, voire dinvestir. La main duvre salariée est le premier poste de dépenses, devant les charges dintrants et de mécanisation. Le sous-échantillon bio a lui aussi enregistré un résultat positif, mais en baisse (- 40 %) comparé à 2019. Ceci sexplique en partie par des charges plus importantes quen conventionnel (elles ont notamment augmenté trois fois plus que les produits). La situation financière des exploitations bio est donc assez fragile.
Références économiques en Pays de la Loire : Des filières aux revenus stables
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article présente les résultats de létude menée par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, en lien avec 14 associations de gestion et de comptabilité, sur les revenus de 821 exploitations en systèmes spécialisés (bovins lait, bovins viande, poules pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, viticulture et maraîchage). Les EBE sont relativement stables sur 5 ans malgré des aléas climatiques marqués. Ceci témoigne dune certaine robustesse des systèmes bio. La viticulture et les grandes cultures sont en tête des revenus et les systèmes bovins viande sont très dépendants des aides. Le groupe légumes en circuits courts présente un EBE faible, mais sen sort grâce à un endettement faible et peu damortissements.
Réussir à lancer de nouveaux projets : Les pistes de financement de la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article fait le point sur les financements possibles pour structurer et développer la bio, les conditions déligibilité des acteurs et des dépenses. Le fonds Avenir BIO, créé en 2008 et géré par lAgence BIO, a pour but de favoriser la structuration des filières. Le 32ème appel à projets a démarré en septembre 2022, pour une clôture fin mars 2023. Une consultation est prévue en 2023 pour faire évoluer ce fonds. Lappel à projets France Relance 2021-2022 est clôturé depuis septembre. Lenveloppe 2022 na été pas complètement consommée. En effet, certains opérateurs diffèrent leurs investissements par manque de visibilité. On notera également la création récente du premier fonds dinvestissement dédié à la bio par Esfin Gestion, et dautres outils, comme le financement participatif (ou crowdfunding) permettant de développer des projets en utilisant différentes plateformes (Miimosa ).
2019 : les revenus des fermes bio sont stables en Pays de la Loire, de fortes disparités entre les filières
Elisabeth COCAUD, AuteurLa Chambre dagriculture des Pays de la Loire a analysé les résultats comptables 2019 de 740 fermes bio de cette région. Ce travail a été réalisé grâce à la collaboration de quatorze centres de gestion. En moyenne, lEBE de ces fermes sélève à 47 800 /UTA (unité travail agricole). Il est stable depuis trois ans, mais les disparités sont fortes entre les différentes filières et entre les différents systèmes de production. Globalement, les fermes laitières observent une baisse de 23 % de leur résultat courant. Ce dernier sélève en moyenne à 20 900 /UTA. Les fermes en bovins viande ont des résultats légèrement en hausse, avec une meilleure maîtrise des charges. Les exploitations céréalières ont eu de très bons résultats, mais létude a été conduite sur un petit échantillon (32 fermes) : ces résultats ne peuvent donc pas être généralisés. Les fermes maraîchères ont, en moyenne, un résultat courant en hausse de 18 %. De leur côté, les domaines viticoles ont observé des résultats en baisse, avec des rendements plus faibles en 2019.
Care : Lhomme et la nature à bons comptes
Lucie GILLOT, AuteurLa transition agroécologique requiert à la fois un changement de modèle agronomique, économique et organisationnel. Dans cette reconception des modèles agricoles, un élément est rarement évoqué, alors quil guide les décisions de toutes les entreprises : le bilan comptable. Le système comptable classique nincite pas forcément à réaliser une transition agroécologique. Par exemple, le fait de planter des haies se traduit par une perte de surface productive doublée des frais de gestion pour leur entretien. Cest pourquoi, depuis plusieurs années, des chercheurs et des acteurs de terrain sinterrogent sur les limites du cadre actuel qui ne prend pas en considération la préservation de la nature et le bien-être social. Cette réflexion a conduit à la conception du modèle comptable Care (Comprehensive Accounting in Respect of Ecology), qui place sur un pied dégalité les capitaux financiers, humains et environnementaux. Bien plus que la création de deux nouvelles lignes dans lexercice comptable, cette méthode chercher à regarder et préserver ce qui compte vraiment.
Coûts de production : Élevages ovins allaitants bio : Campagnes 2017 à 2020
Philippe DESMAISON, Auteur ; Marion ANDREAU, Auteur ; Fabrice ROCHE, Auteur | BORDEAUX (FRAB NOUVELLE-AQUITAINE, 347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : BIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2021Ce document présente la synthèse de résultats technico-économiques en élevages ovins allaitants bio en Nouvelle-Aquitaine pour les campagnes 2017 à 2020 (chargement, autonomie alimentaire en concentrés, aliments achetés, frais délevage, productivité technique ). La disparité des résultats techniques (fertilité, mortalité, finition des agneaux ) montre quune consolidation de ces résultats doit être réalisée en priorité (avec des moyens engagés constants, voire inférieurs si possible). Produire mieux avec autant et idéalement moins. La recherche dautonomie alimentaire est toujours essentielle pour les élevages ovins et repose notamment sur le pâturage et les méteils grains. Les auteurs notent une baisse de productivité naturelle des agrosystèmes à cause du changement climatique. Des intrants et de la mécanisation peuvent parfois compenser cela, mais ce levier a des répercussions environnementales
Dossier : La coopérative, un modèle entrepreneurial unique
Laura DUPONCHEL, AuteurLa loi fondatrice encadrant les coopératives date de 1947. Aujourd'hui, ce modèle recouvre de nombreux secteurs d'activités et différents statuts juridiques. Il concerne 40 % de l'activité agroalimentaire et 30 % du commerce de détail français. 37 % des coopératives génèrent un chiffre d'affaires supérieur à 1 M en bio. En 2019, 600 coopératives agricoles engagées en bio ont été dénombrées (viticulture, élevage, grandes cultures, fruits et légumes, PPAM, luzerne). Ce dossier passe en revue 5 modèles choisis pour leur représentativité en bio : Les coopératives agricoles, les coopératives de commerçants, les coopératives de consommateurs, les SCOP et les SCIC. Pour chacun d'eux, sont détaillés les modalités de fonctionnement administratif, la gestion du capital, l'objet et les associés et adhérents...
Des estimations de revenus 2020 en baisse généralisée
Annick CONTÉ, AuteurDans cet article dédié aux revenus 2020 des exploitations laitières françaises, globalement en baisse par rapport à 2019, un encart est consacré aux systèmes laitiers bio. Pour ces derniers également, les revenus ont diminué, en lien avec un prix du lait qui stagne, des charges d'alimentation qui augmentent et des aides qui baissent. A noter qu'il existe de fortes disparités entre élevages.
L'Observatoire des exploitations légumières en 2019 : Une performance économique et financière positive et en amélioration
Nasser SEYNI, AuteurAfin de mieux connaître les résultats économiques et financiers des exploitations légumières, le CTIFL, FranceAgriMer, Légumes de France et le CNIPT ont repris lObservatoire des exploitations légumières, interrompu depuis 2013. Les résultats de 453 exploitations, représentatives de la diversité des systèmes de production, ont été rassemblés pour lannée 2019. Globalement, le résultat courant est positif et a largement progressé par rapport à 2018. La situation financière est saine et en amélioration pour tous les types dexploitations légumières. Les exploitants ont ainsi pu investir ou renforcer leur trésorerie, tout en se rémunérant. Le sous-échantillon de producteurs bio (96 exploitations) a enregistré un résultat positif, mais inférieur à la moyenne de lensemble des exploitations. Par ailleurs, les systèmes bio se caractérisent par une part plus importante du poste « main duvre », comparés aux autres exploitations.
Revenus agricoles et place des éleveurs dans la filière : Echo d'un groupe de réflexion depuis les Pays de la Loire
Philippe TANGUY, AuteurEn Pays de la Loire, un groupe d'éleveuses et d'éleveurs membres du Gradel (Groupe de Recherche en Agriculture Durable, qui fait partie du Réseau Civam) s'est constitué autour de la double thématique des revenus agricoles et de la place des éleveurs laitiers dans leur filière. Quels sont réellement les revenus des agriculteurs ? Quels sont les rapports de force qui déterminent ces revenus ? Qu'est-ce qui pourrait rééquilibrer ces rapports de force pour que les agriculteurs puissent vivre décemment de leur travail ? Quelle est la place de la filière laitière dans notre société à l'heure de la transition écologique ? Ce compte-rendu pose le problème et partage les réflexions et les pistes de solutions formulées lors de la journée d'échange qui a réuni les éleveurs de ce groupe, le 9 mars 2021. Dans une première intervention, par exemple, Romain Dieulot (Civam) a démontré que la stratégie consistant à réduire les charges, notamment en maximisant le pâturage, s'avérait plus payante que celle qui vise à faire du volume. Plus précisément, les données économiques indiquent une baisse importante des coûts de culture à l'ha pour les systèmes herbagers. En matière de rémunération, quand le revenu disponible dans les fermes du RICA est de 17 915 en moyenne, il augmente (avec un prix du lait identique) de 7 000 pour les fermes herbagères en agriculture durable non bio, et passe à 30 866 dans les fermes bio.
Les revenus de lagriculture biologique en Pays de la Loire 2021 (Données 2020)
Cette publication sur les revenus 2020 de 821 fermes bio des Pays de la Loire permet de comparer les résultats des exploitations et daccompagner le montage de projets dinstallation de nouveaux agriculteurs, dans un contexte où le renouvellement des générations est un enjeu majeur, ainsi que des conversions. Ce document montre une grande disparité de résultats pour une même production. Les résultats sont relativement stables sur les 3 dernières années, pourtant marquées par une météo ne respectant pas les normes saisonnières, que ce soit avec les dégâts du gel, ou des excès, puis du manque deau. De plus, lannée 2020 aura été marquée par une envolée de la demande en produits bio durant le printemps, demande qui sest largement tassée en fin dannée.
Rhône-Alpes : Agriculteurs, producteurs de richesse : Des repères économiques, au service de la performance Edition septembre 2021
Julia CELETTE, Auteur ; Benoit MOUSSERIN, Auteur | BRON (4 Rue du Colonel Chambonnet, 69 500, FRANCE) : CERFRANCE SYNERGIE SUD-EST | 2021Ce document, réalisé par Cerfrance Synergie Sud-Est, fournit des repères économiques issus des comptabilités 2020 d'exploitations adhérentes aux Cerfrance Rhône-Alpes. Pour chaque filière, un échantillon d'exploitations-types a été étudié, afin d'apporter des repères économiques permettant de déterminer l'efficacité d'une exploitation, à partir de nombreux indicateurs : ratio VA/produits nets, excédent brut d'exploitation (EBE), coût de production, prix d'équilibre, marge d'orientation, risque financier... Des repères économiques spécifiques à la bio sont fournis pour les exploitations en bovins lait.
Alimentation : Notre pays en quête d'autonomie
Elsa CASALEGNO, AuteurDurant le confinement, les ruptures de stocks pour certaines denrées alimentaires (notamment les pâtes et la farine) ont inquiété les consommateurs, les transformateurs et les distributeurs. Au-delà de ça, cette crise sanitaire a ainsi relancé le débat sur lautonomie alimentaire de notre pays. En théorie, la production française répond largement à nos besoins, mais en pratique, elle ne correspond pas exactement à ce que nous consommons : nous produisons deux fois plus de céréales que ce que nous mangeons, mais trop peu de fruits, de légumes ou de poissons. Ce déséquilibre est lié à nos préférences alimentaires et il est creusé par les entreprises qui sapprovisionnent souvent en fonction du prix sur des marchés mondiaux. Par exemple, des grandes surfaces préfèrent proposer de lagneau néo-zélandais (plutôt que français) car il est disponible hors saison à un tarif inférieur. Autre inconvénient, ces prix bas cachent souvent un dumping social, fiscal et environnemental, même au sein de lUnion Européenne. Si la France na pas vocation à être totalement autonome, des marges de progrès sont néanmoins possibles : il faut rebâtir des filières sur lensemble de notre territoire, repenser les systèmes alimentaires à une échelle plus locale, consacrer des terres à des productions déficitaires, accroître les circuits courts, développer lapprovisionnement local
Améliorer les performances des polyculteurs éleveurs
Costie PRUILH, AuteurLe Casdar RED-SPyCE a analysé les résultats économiques de 1 190 fermes en polyculture-élevage (ateliers bovins, ovins, caprins, conventionnels et biologiques). Les systèmes de production de ces fermes valorisent plus ou moins les complémentarités qui existent entre leurs différents ateliers (ex : cultures autoconsommées) et réalisent plus ou moins des économies liées à la mutualisation de leurs facteurs de production. Afin danalyser lincidence de ce couplage sur les performances économiques des exploitations, les différentes fermes étudiées ont été réparties en trois catégories : couplage faible (357 fermes), couplage moyen (476 fermes) et couplage élevé (357 fermes). Les résultats montrent que les fermes au couplage élevé mobilisent davantage leurs cultures pour lautoconsommation (elles sont plus autonomes en concentré et en paille), comptent plus de prairies ou les valorisent mieux, ont moins recours à lensilage de maïs, dépendent moins des engrais minéraux En bovins lait, ceci se traduit par des fermes plus autonomes et économes, avec des chargements et des rendements laitiers moins élevés, des charges opérationnelles par produit brut mieux maîtrisées et des charges de structure moins importantes. De manière générale, le résultat courant par hectare des fermes au couplage élevé est plus stable sur le long terme que celui des autres fermes. Ces fermes au couplage élevé sont donc moins sensibles aux aléas. Cette étude a également révélé quelles ont une meilleure empreinte environnementale.
Créer de la richesse pour rémunérer son travail : Résultats du groupe Lait
Vincent BROSSILLON, AuteurLe groupe Lait du GRAPEA dédie, chaque année, une journée déchange sur les résultats techniques et économiques de ses membres. Lors de lanalyse des résultats économiques 2018-2019, les éleveurs du groupe ont pu constater que leurs systèmes de production, cest-à-dire des systèmes herbagers, faisaient preuve dune bonne efficacité économique : pour 100 de produit, le groupe dégage en moyenne 41 de valeur ajoutée, contre 22 pour le RICA (Réseau dInformation Comptable Agricole du Ministère de lAgriculture). Cette valeur ajoutée correspond à la richesse créée par lexploitation. Elle peut être affectée aux travailleurs (rémunérations, cotisations sociales, capitaux propres) ou aux outils de production (fermage, impôts et taxes, frais financiers, amortissements). Les membres du groupe ont pu constater quils affectent une plus grande proportion de leur valeur ajoutée au travail (et une plus faible proportion aux outils de production) en comparaison avec les fermes RICA. Les fermes du GRAPEA ont ainsi une viabilité sociale et économique plus importante.
Dossier : Et maintenant, laprès !
Véronique MARCHESSEAU, AuteurLa Confédération paysanne alerte, depuis plusieurs années, sur la nécessité de réorienter les modèles agricoles vers des systèmes plus viables. La pandémie de Covid-19 a mis en exergue des secteurs dactivités jusqualors relégués dans lombre (santé, agriculture, alimentation ) et a remis en avant quelques enjeux liés à notre système alimentaire. Ce dossier commence par dénoncer le manque de résilience de notre système alimentaire. Il dépeint ensuite les nuisances provoquées par lindustrialisation de lélevage sur notre environnement (perte de biodiversité, réchauffement climatique ) et celles provoquées par la malbouffe sur notre santé. A la suite, il propose plusieurs solutions pour tendre vers des systèmes agricoles et alimentaires plus durables (chacune dentre elles fait lobjet dun article) : arrêter les accords de libre-échange ; annuler les dettes des pays pauvres ; changer de politique agricole en mettant la priorité sur le commerce local et régional pour assurer la sécurité alimentaire ; relocaliser les productions ; développer les PAT (projets alimentaires territoriaux) ; remettre en place des outils de régulation pour les filières longues afin de mieux adapter loffre au marché ; favoriser les installations et les petites exploitations pour ne pas dépendre des travailleurs détachés
Dossier : La voix des communs
Pascaline PAVARD, Auteur ; Benoit PRÉVOST, Auteur ; Frédéric SULTAN, Auteur ; ET AL., AuteurLes "communs" s'inscrivent dans un concept protéiforme, porte-voix de tous les citoyens qui veulent protéger les ressources et réfléchir à leur gestion collective, dans une logique d'interdépendance. La crise sanitaire récente constitue une opportunité de changement, à condition de se doter collectivement des moyens pour mettre en uvre les profondes mutations sociales, économiques, politiques et économiques nécessaires pour un "après" plus écologique et plus humain. Ce dossier permet d'approfondir la notion de "communs", telle qu'Elinor Ostrom, prix Nobel d'économie en 2009, l'a définie en y consacrant ses travaux de recherche, pour mieux comprendre les modalités de gestion réussies des ressources communes. Parmi les articles présentés, des témoignages viennent aussi illustrer comment la notion de biens communs s'incarne dans des actes et des projets, en quoi les communs peuvent contribuer légitimement à l'élaboration des politiques et du droit, comment ils s'inscrivent dans une longue histoire et ce qu'ils empruntent à certaines pratiques ancestrales, dans quels domaines de la vie quotidienne individuelle et collective ils s'invitent et ce que ça change, etc. : - Revendiquer les communs, c'est défendre une rupture radicale (Zoom sur le concept des communs) ; - De la pratique à la politique... des communs ! ("Remix the commons" uvre, depuis une dizaine d'années, à la reconnaissance des communs) ; - Des consortages aux communs en Pays alpin (Voyage, du Moyen-Age à nos jours, au travers de plusieurs expériences d'exploitation en commun, dans les Alpes) ; - Favoriser l'accès à l'alimentation pour tous par les communs (Travaux de la Coop des Communs sur l'agriculture et l'alimentation) ; - Libre accès et gouvernance partagée, version digitale (Le renouveau des communs passe aussi par le numérique) ; - Les SPG dans l'agriculture bio : une réappropriation des communs (L'alternative à la certification par tiers et les communs) ; - "Monde d'après" : biorégions, communalisme et société écologique.
L'interview du mois : Michel Reynaud : Recréer des liens entre citoyens et agriculteurs
Cécile PRALY, AuteurMichel Reynaud est cofondateur et vice-président dEcocert. Interviewé, il donne son analyse vis-à-vis de la crise agricole française actuelle, quil associe notamment à un problème de liens à recréer entre les citoyens et les agriculteurs. Pour en sortir, Michel Reynaud définit un ensemble de leviers possibles, allant de la définition dobjectifs ambitieux pour répondre aux enjeux contemporains, avec un fort engagement des opérateurs privés et des filières à la reconnaissance politique de lacte dachat du consommateur, en passant par un partage des coûts liés au changement de système. Michel Reynaud insiste sur les labels de commerce équitable, qui proposent déjà une méthode permettant de réunir les parties prenantes et de fixer des prix justes.
Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires : Rapport au Parlement 2020
Benoît DEFAUCONPRET, Auteur ; Laure DEDON, Auteur ; Annie DUBOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL CEDEX (12 Rue Henri Rol-Tanguy, TSA 20002, 93 555, FRANCE) : FRANCEAGRIMER | 2020LObservatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a été créé par la loi de modernisation de lagriculture et de la pêche de 2010, pour éclairer les filières sur la formation des prix tout au long des activités de production, de transformation et de distribution des produits alimentaires. Après quelques éléments de réflexion sur l'impact de la crise sanitaire Covid-19 sur les filières agroalimentaires et des données statistiques sur lévolution des prix et des charges, ce rapport détaille les données économiques des différentes filières : viande porcine et charcuterie, viande bovine, viande ovine, volailles de chair et lapins, produits laitiers de lait de vache, produits laitiers de lait de chèvre, pain, pâtes alimentaires, fruits et légumes, produits de la pêche et de laquaculture. La section 11 du rapport 2020 dresse, pour la première fois, un panorama général de la filière agriculture biologique, avec un focus spécifique sur le lait de vache biologique et les fruits et légumes bio. La filière lait de vache biologique parvient à adapter loffre à la demande, malgré les craintes liées à la croissance de la collecte (prix du lait moyen en 2019 à 6/1000l au-dessus du niveau de 2018 pour le prix standard, et 9/1000l pour le prix réel, malgré des replis au 1er trimestre). Ces deux prix ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré, signe dun bon équilibre du marché. La filière fruits et légumes bio française est également en croissance, avec une gamme qui sélargit en magasins non spécialisés et avec des ventes en magasins spécialisés bio qui se maintiennent, positionnant ce canal de distribution parmi les principaux circuits dapprovisionnement.
Rentabilité : Calculer son prix de revient pour positionner sereinement sa stratégie commerciale
Coralie PIREYRE, AuteurIl existe de très nombreux outils pour calculer les coûts de production, mais peu calculent les prix de revient en intégrant le temps de travail. Depuis dix ans, la FNAB forme ses adhérents au calcul du prix de revient, afin qu'ils puissent mieux déterminer leurs prix de vente. Dans les systèmes de construction des prix classiques, lenvironnement, lemploi et le revenu des agriculteurs ne sont souvent pas pris en compte. Ils deviennent alors des variables dajustement. Pour permettre à un agriculteur davoir une rémunération satisfaisante, il faut trouver un équilibre entre les prix du marché et la réalité des fermes bio. Pour parvenir à cet équilibre, il faut connaître toutes les composantes de son prix de revient. Il est alors important de quantifier le temps de travail, même sil est difficile de laffecter à un atelier précis ou de séparer le temps « pro » et « perso ». Il faut également prendre en compte lentraide (parent, conjoint ). Une valeur (ex : smic) est ensuite associée à ce temps et intègre le prix de revient. Il est aussi important danticiper la possibilité de réparer ou de remplacer un matériel en lintégrant dans le prix de revient, et de prendre aussi en compte les volets « foncier » et « risques ».
Les revenus de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Données 2019
Fin 2019, la région Pays de la Loire comptait 3 636 exploitations certifiées bio ou en conversion. Létude présentée rassemble 741 exploitations ayant terminé leur phase de conversion bio (exploitations 100 % en AB, avec comptabilité). 14 associations de gestion et de comptabilité ont apporté leur concours pour réaliser cette étude, coordonnée par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire. L'objectif est de déterminer des références économiques par système de production, afin de permettre aux agriculteurs bio de la région d'analyser leurs résultats par rapport à ceux d'exploitations comparables. Globalement, la dispersion de l'EBE par UTA est plus forte en grandes cultures, poules pondeuses et viticulture. L'EBE moyen, stable depuis 3 ans, s'élève à 47 800 euros/UTA en moyenne en 2019, avec un résultat courant de 22 422 euros. Les résultats économiques sont détaillés pour chacun des principaux systèmes de la région : - Bovins lait (215 exploitations) ; - Bovins viande (88) ; - Poules pondeuses (35) ; - Volailles de chair (25) ; - Grandes cultures (32) ; - Maraîchage (51) ; - Viticulture (40).
Revenus Bio : stables mais de fortes disparités
Elisabeth COCAUD, AuteurLa Chambre dagriculture des Pays de la Loire a compilé et analysé les résultats comptables 2018 de près de 730 exploitations bio situées dans cette région. Ce travail a été réalisé en collaboration avec quatorze centres de gestion. Le résultat courant des fermes bio s'élève à 24 000 par chef d'exploitation. LEBE moyen de ces exploitations sélève à 48 400 /UTA (Unité Travail Agricole). Il est stable par rapport à lannée précédente. Toutefois, de fortes disparités sont observées entre les différents systèmes de production. La moyenne des résultats courants des exploitations laitières sélève à 27 000 /UTA, elle est en hausse par rapport à 2017 (+ 3000 /UTA). Les systèmes alliant lherbe et le maïs obtiennent les meilleures performances économiques. En revanche, les résultats sont en baisse pour les fermes en bovins allaitants (15 900 /UTA), et ceci malgré des charges opérationnelles très faibles et très peu dachats de concentrés. De très bons résultats ont, par contre, été observés en grandes cultures, avec un résultat courant moyen de 40 500 /UTA. En maraîchage, le résultat courant sélève à 21 700 /UTA dans un contexte de hausse de la production et de la demande. En viticulture, les conditions climatiques ont permis datteindre des rendements corrects, et le résultat courant moyen est de 38 500 /UTA.
Agir sans attendre : Notre plan pour le climat
Alain GRANDJEAN, Auteur ; Marion COHEN, Auteur ; Kévin PUISIEUX, Auteur | PARIS (2 Impasse de Conti, 75 006, FRANCE) : ÉDITIONS LLL, LES LIENS QUI LIBÈRENT | 2019Alain Grandjean est président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et lHomme (FNH), polytechnicien, docteur en économie, spécialiste reconnu des questions environnementales. Kévin Puisieux est ancien conseiller politique au Parlement européen et responsable économie et finance de la FNH. Marion Cohen est experte associée de la FNH. Selon les auteurs, les investissements ne sont pas à la hauteur, loin de là, pour développer une économie sobre et durable. Les gouvernements sont guidés principalement par le court-termisme et la priorité exclusive donnée aux contraintes économiques. Cet ouvrage déconstruit un à un les arguments qui justifient linaction et propose une piste de sortie par le haut. En effet, aucune règle ne nous empêche dagir. Il est temps de modifier les politiques car, aujourdhui, cest un véritable plan vert qui simpose. Cette transition nécessaire, qui met au cur la question écologique, doit d'abord être pensée ensemble, politiquement - dans le cadre des traités actuels -, plutôt que par l'unique prisme économique.
Lagriculture moteur de léconomie circulaire
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn agriculture, léconomie circulaire sarticule autour de trois domaines : offre, demande et gestion des déchets. Concernant loffre, lagriculture sappuie sur des modes de production en cohérence avec les principes de lagroécologie et utilise une approche bioéconomique afin de valoriser la production de biomasse. Au niveau de la demande, léconomie circulaire est représentée par une consommation responsable (réduction du gaspillage, adaptation de son régime, achats responsables, etc.). Enfin, la gestion des déchets seffectue au travers de leur valorisation et de la gestion des coproduits (déjections animales, etc.). Pour la connaissance et la mobilisation des ressources, léchelle territoriale est fondamentale. Sur un territoire, léconomie circulaire peut influer sur de nombreux enjeux socio-économiques : développement territorial via la progression et le maintien dactivités économiques, création de liens entre les acteurs, etc. Le projet CAPDOR analyse des situations concrètes et fait ressortir les freins et les leviers à la mise en place dune économie circulaire.
L'autonomie en protéines de lélevage européen est-elle à notre portée ?
A. PFLIMLIN, AuteurEn Europe, lélevage utilise dimportantes quantités de soja importées des États-Unis, du Brésil et dArgentine, où la part de soja OGM dépasse 90 %. En France, le soja représente 50 % des tourteaux utilisés pour lélevage (notamment porcin et bovin intensif). Lautorisation, dans certains cas, de mentionner labsence dOGM sur létiquette des produits a permis le développement de filières délevage non OGM, malgré un surcoût de 80 /t de tourteau. La recherche dautonomie en protéines des élevages, ainsi que les nouvelles demandes sociétales (cultures non-OGM, refus de la déforestation) incitent à reconsidérer les ressources en protéines utilisées, notamment pour les ruminants. Une estimation montre quà léchelle nationale, le soja OGM importé pourrait être remplacé par du soja non OGM cultivé en France ou par laccroissement des surfaces en légumineuses (pures ou en association). La mise en place dun Plan Protéines pourrait favoriser lautonomie en protéines et lévolution des systèmes de production vers des systèmes plus durables.
Cerfrance compare systèmes bio et conventionnels : Les atouts de lapproche système
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe réseau Cerfrance amorce une réponse à la question de la rentabilité dune conversion à la bio au travers de lanalyse et de la comparaison des données économiques des fermes bio et conventionnelles adhérentes. Globalement, les résultats moyens sont supérieurs en bio. Létude Cerfrance Adheo, réalisée sur 2009-2016 dans lEst de la France, met en balance des résultats de fermes à peu près similaires. Les analyses montrent que les exploitations biologiques sont plus petites (134 ha/174 ha), avec davantage de main duvre (2,4 UTH/1,8 UTH), avec une valeur ajoutée plus importante et plus stable et un EBE (excédent brut dexploitation) sensiblement supérieur. Ainsi, bien que les agriculteurs bio soient davantage endettés, ils ont plus les moyens de lassumer. Les indicateurs économiques observés exposent des fermes bio globalement en meilleure santé, mais le passage à la bio ne peut toutefois pas sauver les situations difficiles.
Les circuits courts alimentaires : Entre marché et innovation sociale
Les circuits courts alimentaires préfigurent-ils une transition vers une " autre " économie ? Cet ouvrage, appuyé sur de nombreuses données de terrain, décrit un phénomène foisonnant encore largement méconnu, qui contribue à construire une économie plus solidaire. Les circuits courts alimentaires, en France, sont en plein renouvellement depuis la fin des années 1990. Que se joue-t-il dans ce renouveau ? Que nous apprend la diffusion actuelle de ces circuits, au-delà des militants qui ont contribué à les remettre sur le devant de la scène ? Étayé sur une longue expérience de recherche-action et de médiation, cet ouvrage, ancré dans la sociologie économique et des réseaux, constitue avant tout une synthèse scientifique qui met en lumière différents chemins de transition vers une "autre" économie, dans laquelle l'économie sociale et solidaire peut jouer un rôle clé.
Lemploi et la formation : une force pour la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLors de son assemblée générale 2019, la Fnab s'est penchée sur lemploi et la formation. Nadou Masson, productrice bio dans lOise et présidente de Bio en Hauts-de-France, expose la problématique du manque de salariés qualifiés qui devient un frein à la conversion. Pourtant, le secteur agricole bio est un vivier demplois. Alors que lemploi agricole recule, en 2017, il a progressé de 13,7 % dans les fermes bio. Selon lAgence BIO, les fermes bio proposent 59 % de postes en plus que le secteur conventionnel. Cette rencontre a aussi permis de faire le point sur les conditions nécessaires à la création demplois et sur les compétences requises, afin de faciliter laccès aux emplois dans les exploitations bio. Cest en ce sens que Nadou Masson a signé un contrat avec des établissements scolaires.
EU Agricultural outlook for markets and income 2019-2030
Ce rapport fournit des perspectives à moyen terme pour les principaux marchés agricoles et les revenus agricoles de lUnion Européenne, jusquen 2030, avec des informations sur les produits bio. Il se base sur des hypothèses macro-économiques comprenant la poursuite des politiques agricoles et commerciales actuelles, des avis dexperts et lanalyse dun ensemble dincertitudes, issus d'informations disponibles à la fin du mois de septembre 2019. Les résultats présentent les tendances de consommation, les évolutions des filières grandes cultures, maraîchage, élevage et du revenu agricole, ainsi que des impacts environnementaux liés aux activités agricoles et aux systèmes alimentaires (émissions de gaz à effet de serre, consommation d'eau, impacts de l'utilisation des terres et impacts de l'azote). De plus, des scénarios spécifiques sont abordés pour : lapport en protéines dorigine végétale, lélevage laitier sans OGM et lépidémie de peste porcine africaine en Chine.
Guide international des labels de commerce équitable : Edition 2020
Nadine ARNOLD, Auteur ; Elizabeth BENNETT, Auteur ; Manuel BLENDIN, Auteur ; ET AL., Auteur | NOGENT-SUR-MARNE (Jardin dagronomie tropicale, 45 bis Avenue de la Belle Gabrielle, 94 736, FRANCE) : COMMERCE ÉQUITABLE FRANCE | 2019Dans un contexte de forte croissance des ventes de produits labellisés « commerce équitable » (+ 22 % en France en 2018), ce guide décrypte, analyse et compare les différents labels présents sur le marché, dans le monde. Les différents labels de commerce équitable partagent un socle commun dengagements économiques, sociaux, environnementaux qui constituent le fil conducteur de ce guide. Ils se différencient néanmoins par certaines de leurs approches, leurs modes de gouvernance, les modèles agricoles quils soutiennent ou encore les systèmes de contrôle et daudit quils mettent en uvre. Il ressort de cette analyse comparée que les labels de commerce équitable ont l'avantage de mettre en uvre des engagements économiques précis sur les relations commerciales entre acheteurs et producteurs. Les professionnels de lagro-alimentaire, du textile, des cosmétiques ou encore du tourisme trouveront, dans ce guide, des informations pour améliorer les relations avec leurs fournisseurs et pour valoriser leurs pratiques, via des labels de commerce équitable. Cette 5ème édition du guide présente les principales initiatives de commerce équitable local, ainsi que des labels de développement durable et des initiatives de multinationales.
Observatoire technico-économique : Poules pondeuses avec parcours
AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE, Auteur | RENNES CEDEX (Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne - Rond-point Maurice Le Lannou - ZAC Atalante-Champeaux, CS 74223, 35 042, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE | 2019Cet observatoire présente des références technico-économiques issues denquêtes menées sur des lots de poules réformées entre 2018 et mi-2019. Ces données 2018, issues de 6 élevages plein air et de 19 élevages biologiques situés en Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, sont comparées avec des données 2016, à échantillon non constant. Bien que ce dernier point puisse impacter les résultats observés, les auteurs notent de grandes tendances entre ces deux périodes, malgré de fortes variabilités entre lots dans un même élevage : lamélioration des performances techniques en plein air, une baisse du nombre de lots à problèmes (par exemple sanitaires), laugmentation du solde disponible en bio et une dégradation des marges en contrat de reprise en production plein air. A noter aussi : des charges opérationnelles beaucoup plus élevées en bio, notamment sur les postes d'électricité et de désinfection (0.95 par poule et par an versus 0.69 en plein air Données 2018), avec de fortes variations. Le solde disponible en bio, en baisse depuis des années, a nettement augmenté en 2018 (moyenne pour léchantillon : 6.04 par poule et par an).
Pays de la Loire : des résultats stables et attractifs en agriculture biologique
Elisabeth COCAUD, AuteurLes résultats comptables de 2017 de près de 700 exploitations bio situées en Pays de la Loire ont été compilés par la Chambre dAgriculture. Ce travail a pu être réalisé grâce à la collaboration de quatorze centres de gestion et associations comptables de la région. Globalement, les résultats économiques sont bons pour les producteurs bio en 2017. LEBE moyen (toutes productions confondues) sélève à 47 800 /UTA (Unité de Travail Annuel). Il est en légère baisse par rapport à 2016 (- 4 %). Lefficacité économique moyenne (ratio EBE/produit) est de 31 % et le résultat courant est de 23 700 par chef dexploitation. Ces données économiques sont également détaillées par filière : bovins lait, bovins viande, volailles (volailles de chair et poules pondeuses), maraîchage, viticulture et grandes cultures (la taille réduite du groupe étudié pour cette production rend difficile la généralisation des résultats).
Performance environnementale des exploitations agricoles et emploi
Le lien entre les performances environnementales des exploitations agricoles et lemploi dans ces structures est variable dune orientation à une autre et a été peu analysé jusquà présent. Ce document de travail éclaire cette question sur la base dune revue de littérature et dune analyse économétrique originale, en particulier sur les exploitations biologiques. Il confirme que celles-ci emploient, en général, davantage de main-duvre à lhectare que leurs équivalentes en conventionnel, mais que de fortes disparités existent selon les orientations, les bassins de production et les modes de production. Deux facteurs expliquent ce recours accru à la main-duvre des exploitations biologiques : le remplacement dintrants chimiques par des pratiques exigeantes en travail, et le développement plus important dactivités de transformation et de commercialisation. Un autre résultat est que les exploitations biologiques ne font pas toujours appel au même type de main-duvre (non salariée, salariée permanente ou temporaire) que les exploitations conventionnelles. Des travaux de recherche supplémentaires devraient être menés sur les systèmes de production environnementalement performants autres que lagriculture biologique.
Prix agricoles en berne et inflation en rayon
CONFÉDÉRATION PAYSANNE, Auteur ; UFC-QUE CHOISIR, Auteur | BAGNOLET (104 Rue Robespierre, 93 170, FRANCE) : CONFÉDÉRATION PAYSANNE | 2019La loi Agriculture et Alimentation intègre deux mesures emblématiques pour relever le revenu agricole : le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) à 10 % pendant 2 ans et le rééquilibrage des conditions de négociations commerciales. Un an après lentrée en vigueur de cette loi, lUFC-Que Choisir et la Confédération Paysanne tirent un bilan de ces mesures. Pour ce qui est de limpact du relèvement du SRP, létude présentée dans ce document montre une inflation de +0.83 % en moyenne des prix alimentaires pour le consommateur, entre janvier et février 2019 au moment du relèvement du SRP, avec des hausses plus marquées en hypermarchés, ou encore sur les grandes marques nationales. Cette inflation, sur les 2 ans de mise en place de ce relèvement du SRP, représente de lordre de 1.6 milliard d'euros de dépenses en plus pour les ménages, sans répercussion de hausse de prix pour les producteurs. Pour ce qui est de la question des négociations commerciales, on ne peut pas noter de rééquilibrage en faveur des agriculteurs : la distribution impose toujours ses exigences, ne prend pas en compte les prix de revient à la production (même par exemple pour le lait bio). Ces éléments amènent les auteurs à demander labandon immédiat du relèvement du SRP, la transparence totale dans la construction des prix via la publication des niveaux de marges nettes réalisées, le rééquilibrage des négociations commerciales via la publication des conditions de ces dernières, des contrôles officiels et lapplication de sanctions en cas de non-respect de la loi, et enfin un dispositif pour déterminer des prix agricoles rémunérateurs traduisant les efforts qualitatifs des exploitants aussi bien aux niveaux sanitaire, environnemental que nutritionnel.
À quand une transition agricole et alimentaire globale ?
Ludovic MAMDY, AuteurSelon létude réalisée par lassociation Résolis et le cabinet Terralim, la transition agricole et alimentaire est créatrice demplois. Parmi eux, les emplois liés à la transformation alimentaire, la commercialisation et, dans une moindre mesure, à la pédagogie. Le soutien financier reste moindre, avec des banques qui peinent à appréhender ces activités et des financeurs publics qui ne mettent pas toujours à disposition les moyens nécessaires.
Références économiques en agriculture biologique : Normandie - Pays de la Loire : Résultats 2018
Cette étude présente les résultats technico-économiques et financiers des clôtures 2018 de 408 exploitations en production biologique des régions Normandie et Pays de la Loire. Elle fournit des EBE (Excédent Brut d'Exploitation), des indicateurs de développement durable et des marges brutes. L'étude montre des systèmes de production diversifiés, avec 58 % des exploitations qui ont un atelier "cultures de vente", 46 % un atelier lait, 26 % un élevage allaitant, 21 % un atelier porc et/ou volaille, 10 % une activité légumière. Les exploitations observées ont une situation financière saine en moyenne. Les résultats technico-économiques et financiers 2018 sont présentés pour les productions : bovins viande, bovins lait, volailles de chair et ufs, maraîchage, grandes cultures.
Les revenus de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Données 2018
Fin 2018, la région Pays de la Loire comptait 3 182 exploitations certifiées bio ou en conversion. Létude présentée permet de rassembler 730 exploitations ayant terminé leur phase de conversion bio (exploitations 100 % en AB, avec comptabilité). 14 associations de gestion et de comptabilité ont apporté leur concours pour réaliser cette étude, coordonnée par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire. L'objectif est de déterminer des références économiques par système de production pour permettre aux agriculteurs bio de la région d'analyser leurs résultats par rapport à ceux d'exploitations comparables. Globalement, la dispersion de l'EBE par UTA est plus forte en poules pondeuses, grandes cultures et viticulture. L'EBE moyen s'élève à 48 400 euros/UTA en moyenne en 2018, avec un résultat courant de 25 058 euros. Les résultats économiques sont détaillés pour chacun des principaux systèmes de la région : - Bovins lait (212 exploitations) ; - Bovins viande (74) ; - Poules pondeuses (19) ; - Volailles de chair (28) ; - Grandes cultures (26) ; - Maraîchage (64) ; - Viticulture (46).
Les systèmes herbagers montrent leurs performances de durabilité
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurComme chaque année depuis 10 ans, le réseau Civam a publié son Observatoire technico-économique des systèmes laitiers du Grand-Ouest (Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire). Y sont comparés les principaux résultats d'un échantillon de 314 fermes laitières du Réseau d'information comptable agricole (RICA) et ceux d'un échantillon de 127 fermes laitières en agriculture durable, dont 68 en agriculture biologique. Avec une stratégie essentiellement basée sur la maximisation des volumes produits, les exploitations de l'échantillon RICA sont très sensibles aux fluctuations de prix. Les systèmes de l'échantillon "agriculture durable", quant à eux, reposent sur la valorisation de la ressource disponible et la création de valeur ajoutée. De fait, ils sont plus herbagers, économes et autonomes. Avec une meilleure maîtrise de leurs charges, ces systèmes présentent globalement de meilleurs résultats courants et des revenus disponibles supérieurs et ce, d'autant plus pour les exploitations en AB.
L'AB : Une chance pour l'emploi ?
Pascale SOLANA, AuteurLa progression de la bio a un effet notable sur l'emploi et le marché du travail : + 38 % d'emplois de 2012 à 2016, selon l'Agence BIO. La bio attire et recrute, et ses métiers sont multiples. Les filières bio totalisent 118 000 emplois directs dans de nombreux secteurs : 77 750 ETP dans les fermes bio (10,8 % des emplois agricoles), 12 800 emplois dans les entreprises de transformation et de conditionnement, 2000 emplois dans les activités de service, conseil, recherche, formation et 25 400 emplois dans la distribution (1600 grossistes et 23 800 commerces de détail). La plupart de ces emplois sont à la fois très techniques, parfois même pointus et exigeants. Ils requièrent pour la plupart une grande polyvalence. Des savoir-faire sont aussi à réinventer. Dans la vente, par exemple, le retour des rayons traiteur dans la distribution spécialisée incite les responsables de magasin bio à vouloir s'entourer de professionnels de qualité, capables d'initiatives, impliqués, connaissant bien les produits, capables d'en raconter l'histoire aux clients, etc. De nouvelles compétences émergent qui bousculent la façon d'exercer les métiers. Moteur de la transition écologique, la bio pourrait apporter une partie des réponses au chômage et redynamiser les territoires. C'est pourquoi la formation doit être placée au centre des priorités. Elle permettra de faire émerger les compétences et de les faire reconnaître. Les régions ont leur rôle à jouer dans cette évolution, en soutenant la formation, mais aussi en favorisant l'animation territoriale.
Bricoler à l'ère libre
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurChristophe André a créé Entropie en 2008, en réaction à lobsolescence programmée dont il a pris conscience pendant ses études d'ingénieur. L'association compte aujourd'hui 4 salariés et de très nombreux contributeurs. Les notices de fabrication de nombreux objets (du mobilier au four solaire, en passant par les outils de jardinage) sont publiées sous la licence Art libre, qui autorise copie, diffusion, transformation, et même vente d'un objet conçu par l'équipe d'Entropie, souvent avec la participation des usagers invités à proposer des améliorations, ou à l'initiative d'une demande particulière. Ainsi l'objectif repose-t-il aussi sur un engagement : contribuer à l'autonomie technique, faire des objets des biens publics, réparer plutôt que jeter... Pour l'Atelier Paysan, même volonté : permettre aux agriculteurs de concevoir par eux-mêmes leurs machines et bâtiments agricoles adaptés à une agriculture biologique et paysanne, et s'affranchir des professionnels de l'agroéquipement. Née en 2009, la SCIC est basée en Isère et possède une antenne dans le Grand Ouest. Le projet de l'Atelier Paysan vise à recenser les savoir-faire paysans pour les diffuser à la communauté qui peut ainsi se les réapproprier. Tous les plans et tutoriels sont publiés en libre sous la licence Creative Commons. Entropie et l'Atelier Paysan organisent de nombreux stages de formation à l'auto-construction et conçoivent en permanence de nouveaux projets. Autant de chantiers qui visent à remettre l'intelligence collective au centre des techniques de production, et à considérer les objets et les outils comme des biens communs à partager.
Communication visuelle : Une image juste, et pas juste une image
SYMBIOSE, AuteurDeux témoignages abordent l'importance de la communication pour se démarquer dans l'univers concurrentiel des produits bio. Matthieu Chanel est graphiste et travaille au sein d'Agrobio 35. Il explique en quoi l'image, le visuel, la communication concourent à une stratégie de différenciation et quelles sont les compétences du graphiste pour traduire cette stratégie. Elsa Cotton et Daniel Claude, polyculteurs à Argentré-du-Plessis (35), ont repris Les Vergers de Launay, en bio. Ils transforment leurs fruits (pommes et poires) en jus, et une partie de leurs céréales en farines, le tout commercialisé en majeure partie en circuits courts. Ils se sont rapidement dotés d'une identité visuelle, avec l'appui d'Agrobio 35. Cette identité (code couleur, logo, coordonnées...) leur sert de carte de visite et les aide à se faire connaître. "Ça nous permet de gagner du temps", déclarent-ils. Ils ne regrettent donc pas d'avoir consacré du temps et de l'attention à ce travail.
Compétitivité hors coût des exploitations agricoles françaises (projet DIFFERENCIATION)
Philippe JEANNEAUX, Auteur ; Hélène BLASQUIET-REVOL, Auteur ; Mélisande GILLOT, Auteur | LEMPDES (89 Avenue de l'Europe, CS 82212, 63 370, FRANCE) : VETAGRO SUP - Campus Agronomique de Clermont | 2018Ce document a été réalisé dans le cadre de lappel à projets de recherche « Comprendre et renforcer les compétitivités agricoles, agroalimentaires et forestières », lancé en 2016 par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation. Il présente les résultats du projet de recherche DIFFERENCIATION portant sur l'intérêt, pour les exploitations agricoles, d'adhérer à des signes de qualité et d'origine pour différencier leurs produits et renforcer leur compétitivité. Quels sont les déterminants de cette meilleure compétitivité ? Sur quels leviers les efforts devraient-ils porter pour améliorer et/ou renforcer cette compétitivité ? Pour traiter ces questions, les effets propres de 3 signes de qualité sont analysés : Appellation dorigine protégée (AOP), Label Rouge (LR) et Agriculture Biologique (AB). Pour chacun de ces trois signes de qualité, ont été étudiées les productions suivantes : Pour les AOP : bovin lait, arboriculture, viticulture ; Pour le Label Rouge : aviculture et ovin viande ; Pour lAgriculture Biologique : viticulture, ovin viande, bovin lait, aviculture. Lobjectif était dévaluer lévolution de la compétitivité hors coût de certaines exploitations agricoles françaises entre 2010 et 2015 et didentifier les leviers institutionnels, organisationnels et managériaux à luvre dans cette évolution. La réussite dune politique de différenciation par la qualité est conditionnée par divers facteurs, notamment institutionnels.
Compilation bibliographique de références technico-économiques en AB en France : Réalisée à partir de la base de données documentaire Biobase dABioDoc
Natacha SAUTEREAU, Auteur ; Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2018LITAB, en lien avec tous ses partenaires, contribue à valoriser les références concernant lagriculture biologique, quelles soient techniques, environnementales, sociales ou économiques. A la demande du ministère de lAgriculture et en vue didentifier les travaux produits par les différents acteurs de la recherche et du développement, producteurs de références technico-économiques en agriculture biologique, lITAB a sollicité ABioDoc pour une extraction de sa base de données documentaire spécialisée en AB, la Biobase (http://abiodoc.docressources.fr/), sur cette thématique. Pour rappel, ABioDoc est le Centre national de ressources en agriculture biologique, service de VetAgro Sup et missionné par le Ministère de lAgriculture. En se focalisant sur les dix dernières années (2008-2017), cette requête basée sur 16 mots-clés (marge brute, coût de production, excédent brut dexploitation, référence technico-économique, durabilité économique ) a conduit à lobtention de plusieurs centaines de notices bibliographiques. Ces dernières ont été regroupées dans cette compilation et catégorisées par systèmes de production (bovins lait, porcins, maraîchage ).
Les comptes de l'économie de l'environnement
Benoît BOURGES, Auteur ; Muriel AUZANNEAU, Auteur ; Jean-Michel GUILHEN, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DEFENSE CEDEX (Service des données et études statistiques - Sous-direction de linformation environnementale, Tour Séquoia, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 2018Depuis le début des années 2000, léconomie en lien avec lenvironnement se développe. Lemploi dans les éco-activités augmente de 33 %, hausse nettement supérieure à celle de lensemble de léconomie (+ 3 %). En 2015, la dépense de protection de lenvironnement atteint 46,7 milliards, en progression annuelle moyenne de 3,1 %, alors que le PIB progresse de 2,6 % en moyenne annuelle sur cette même période. Cependant, le développement de cette économie marque le pas depuis le début de la décennie. La dépense de protection de lenvironnement stagne depuis 2012. Limportance de cette économie reste par ailleurs modérée : 1,7 % de lemploi total et 1,5 % du produit intérieur brut. De surcroît, limpact net sur léconomie nest pas directement mesurable car des créations demplois peuvent compenser des disparitions dans dautres secteurs.
Dossier : Bioéconomie durable : Un secteur vivant et stratégique
ADEME & VOUS - LE MAG, AuteurLa bioéconomie est définie, dans ce dossier, comme "la production, la transformation et l'utilisation des bioressources fournies par la nature et la biomasse". Les démarches de bioéconomie durable sont ainsi considérées comme des leviers majeurs de la transition écologique et énergétique. Ce dossier met en avant plusieurs initiatives qui vont dans ce sens, issues, entre autres, du monde agricole ou forestier. Dans le Douaisis (Hauts-de-France), le Projet alimentaire territoire prône le "mieux manger", avec des bénéfices pour les consommateurs mais aussi pour leur environnement et leur territoire. Pour les produits non-alimentaires, ceux dits biosourcés sont entièrement ou partiellement issus de biomasse et entrent également dans la sphère de la bioéconomie.
Dossier : La compétitivité à contre-sens
Christian BOISGONTIER, Auteur ; Jean-Christophe KROLL, Auteur ; Jean-Claude MOREAU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier portant sur la compétitivité en agriculture aborde la définition de la compétitivité, avec en particulier les notions de compétitivité prix et de compétitivité hors-prix. Dans certains cas, la notion de compétitivité a conduit à des non-sens en agriculture. Le rapport du CESE (Conseil économique social et environnemental) sur la compétitivité agricole, paru récemment, est largement présenté. Ce dernier va à contre-sens de plusieurs idées reçues : les prix concurrentiels ny sont pas perçus comme une fin puisquil en ressort que la compétitivité doit au contraire répondre aux enjeux liés à la qualité de lalimentation, à la santé et à la protection des ressources naturelles, en privilégiant les productions à forte valeur ajoutée. Trois idées reçues concernant le coût du travail, la concurrence et les contraintes liées à la préservation de lenvironnement sont déconstruites. Ce document est susceptible dinfluencer la PAC et les lois. Il oriente en effet les productions vers des systèmes plus qualitatifs et plus respectueux de lenvironnement, ce qui sous-entend par exemple un possible financement par la PAC des externalités positives liées à lagriculture.
Dossier : Les fermes bio plus résistantes à la crise ?
Marie DEVILLE, AuteurCERFRANCE ADHEO (Meurthe et Moselle ; Meuse) a réalisé une étude sur une cinquantaine de fermes bio sur 8 ans (2009-2016), en comparaison avec un échantillon de fermes conventionnelles. On observe que, malgré une production légèrement inférieure, les fermes bio ont un EBE largement supérieur en moyenne aux fermes conventionnelles. Le revenu disponible par UTAF est plus confortable en bio et plus stable. Ceci sexplique notamment par des prix de vente supérieurs et plus stables en bio et des charges opérationnelles plus faibles. Les primes PAC par actif sont en effet équivalentes entre les bio et les conventionnels et nexpliquent pas ces écarts. Les charges de structure (main duvre et mécanisation surtout) sont plus élevées en bio et lendettement supérieur. Toutefois, la structure dendettement est plus saine chez les bio et ils ont plus de moyens pour assumer cet endettement. Enfin, il ressort que les fermes bio ont un résultat agricole (en /UTAF) plus stable grâce à une meilleure stabilité des rendements dune part et des prix de vente moins fluctuants dautre part et grâce à leur indépendance par rapport aux achats dintrants. Lagriculture bio semble ainsi plus résistantes aux crises agricoles.
Economie et social : La bio, créatrice d'emplois
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAlors que le nombre d'actifs agricoles recule d'environ 1,1 % par an (moyenne entre 2010 et 2015), la tendance est à la hausse pour les emplois liés à l'agriculture biologique, à l'image de cette filière en général. Sur cinq ans, environ 49 200 nouveaux emplois ont ainsi été créés. Cela concerne l'ensemble des maillons de la filière, de la production à la distribution, en passant par la transformation, dynamisant ainsi le tissu local. Nombre de ces emplois requièrent de multiples compétences : production mais aussi transformation à la ferme, vente sur des circuits diversifiés, utilisation des outils numériques, etc.
EU agricultural outlook for markets and income 2018-2030
Ce rapport présente les perspectives dévolution, à moyen terme, pour les marchés des principaux produits agricoles au sein de l'Union européenne à l'horizon 2030. Il présente aussi les perspectives dévolution du revenu agricole. Cette étude prospective repose sur un ensemble d'hypothèses macroéconomiques jugées les plus plausibles au moment de l'analyse et sur le maintien des politiques agricoles et commerciales en vigueur (les analyses ont pris en compte toutes les informations disponibles jusquà la fin du mois de septembre 2018). Ces données ont été traitées à laide dun modèle agro-économique (version UE du modèle Cosimo-Aglink OCDE-FAO) et dune analyse dincertitude. Le rapport présente les résultats obtenus par catégories de produits : grandes cultures, lait et produits laitiers, viande, huile dolive/vin/fruits/légumes, et pour le revenu agricole. Les grandes catégories de produits sont elles-mêmes détaillées par espèces ou produits alimentaires de base. Les incertitudes macroéconomiques et les incertitudes liées aux futurs rendements sont également évoquées. Des points particuliers sont faits sur l'agriculture bio : pour le vin, le revenu, le changement climatique. En fin de rapport, un chapitre est réservé aux évolutions des différents impacts environnementaux liés aux activités agricoles (gaz à effet de serre, émissions ammoniacales, rejets azotés, biodiversité, érosion du sol )
Les fermes bio plus résistantes à la crise ? : Note de conjoncture agricole : Numéro Spécial Agriculture Biologique
Ce document présente une analyse des principaux indicateurs économiques issus de deux échantillons de fermes suivies par CerFrance Adheo, sur la Meurthe-et-Moselle et sur la Meuse, sur la période 2009 à 2016, lun en conventionnel et lautre regroupant une cinquantaine de fermes en AB, dont la majorité compte un atelier en élevage bovin. La ferme moyenne conventionnelle a une SAU de 174 hectares et une main duvre de 1.83 Unité de travail annuel familiale (UTAF), et la ferme bio a une surface de 134 hectares pour 2.38 UTAF. Parmi les indicateurs analysés, se trouvent la production agricole en /ha (en moyenne plus faible en AB), la valeur ajoutée (plus élevée et plus stable dune année à lautre en AB), lexcédent brut dexploitation (plus stable et globalement plus élevé en AB), lendettement (plus élevé en AB mais portant plus sur des dettes à long terme), le revenu disponible par UTAF (plus stable et plus confortable en AB), les prix de vente (plus réguliers et plus élevés en AB), les primes (quasi identiques entre les deux systèmes si ramenées à lunité de main duvre) et les charges opérationnelles (plus basses en AB) et de structure (plus élevées en AB). Au final, cette analyse conclut sur la bonne santé économique des fermes en AB et sur la résistance de ces dernières face aux crises agricoles, tout en assurant une juste rémunération, grâce à trois points forts : des charges opérationnelles réduites, une meilleure valorisation des produits et la stabilité des prix de vente.
La lutte contre la précarité alimentaire : 60 initiatives locales pour une alimentation solidaire
Henri ROUILLE D'ORFEUIL, Auteur ; Mathilde DOUILLET, Auteur ; Dominique PATUREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (4 Rue de la Sorbonne, 75 005, FRANCE) : RESOLIS | 2018Les États Généraux de lAlimentation se sont déroulés de juillet à décembre 2017. RESOLIS a notamment participé aux travaux de latelier 12 « Lutter contre linsécurité alimentaire, sassurer que chacun puisse avoir accès à une alimentation suffisante et de qualité en France et dans le monde ». L'insécurité alimentaire touche, en France, 8 millions de personnes, dont 4,8 millions sont soutenues par différents dispositifs daide alimentaire. Ce numéro du Journal RESOLIS rend compte de la dynamique de cet atelier et de la rencontre entre le travail sur des initiatives locales pionnières concernant ce domaine de lalimentation solidaire ou de la lutte contre la précarité alimentaire et le débat national qui a eu lieu au cours de latelier 12. Il rassemble les paroles d'acteurs ayant uvré à l'animation de ce débat et celles d'acteurs du système alimentaire et agricole, engagés dans la lutte contre la précarité alimentaire. 60 initiatives locales de lutte contre la précarité alimentaire en France et en Europe ont été répertoriées. Elles ont été caractérisées selon les éléments suivants : localisation, périmètre géographique, famille dacteurs à lorigine de linitiative et place dans la chaîne alimentaire, finalité spécifique de linitiative au sein de la chaîne de production et de consommation des aliments, externalités ou performances non marchandes recherchées
Manger bio sans augmenter son budget : c'est possible : Les clés d'une alimentation saine à moindre coût
Paloma DWIDAR, Auteur ; Nadine LAUVERJAT, Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2018Ce dossier synthétique démontre, par lexemple, quau-delà des intérêts sanitaires et environnementaux, la consommation de produits bio, si elle saccompagne de quelques ajustements dans les habitudes de consommation, ne grève pas lourdement les budgets. Cela est vrai à la maison, mais aussi en restauration collective où les gestionnaires regardent de très près toutes dépenses supplémentaires. 3 parties composent ce dossier : un premier volet expose les raisons dadopter une alimentation bio, tant en matière de santé que d'un point de vue environnemental ; un deuxième volet aborde le sujet du bio « à la maison » ; un dernier volet se concentre sur la restauration collective. Quelques exemples de recettes sont donnés.
Mieux définir l'impact des circuits courts
Isabelle BARNIER, AuteurMieux appréhender les retombées économiques de largent dépensé sur un territoire est un enjeu majeur pour les acteurs soucieux du développement local. En Occitanie, une équipe de recherche, accompagnée dacteurs impliqués dans des circuits courts, a mis au point, en 2017, une méthode permettant dévaluer les retombées économiques des ventes des magasins de producteurs sur leur territoire. Létude a porté sur des magasins qui nachètent aucun produit à lextérieur et qui travaillent uniquement avec des producteurs situés à moins de 50 km. Lanalyse a montré que, sur 100 dépensés dans lun de ces magasins, 98 sont redistribués localement : 91 pour les producteurs, 2 pour les salariés du magasin et 4 pour les dépenses structurelles de létablissement. Les 2 qui sortent du territoire vont à lEtat et aux opérateurs nationaux (EDF, opérateur téléphonique ). La deuxième étape de lenquête consistait à analyser à quelles échelles était réinvesti largent retourné aux producteurs et aux salariés. Les résultats montrent que, pour chacun dentre eux, deux tiers des dépenses restent locales (2 sur 3 pour les salariés et 60 sur 91 pour les producteurs). Cette étude a permis de mettre en évidence lexcellente réinjection locale de largent dépensé dans ce type de magasin.
L'Observatoire économique : Exploitations en Agriculture Biologique - Edition 2018 : Résultats 2016 ; Prévisions 2017-2018
Le Cerfrance a publié une synthèse de son observatoire économique des exploitations biologiques qui compare les résultats économiques des exploitations en agricultures biologique et conventionnelle en 2016. Les données viennent principalement d'exploitations des régions Grand-Est, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté. Cette analyse montre une situation économique plus favorable pour les années étudiées pour les exploitations biologiques. Les productions sur lesquelles létude a porté sont : production laitière, viande bovine, grandes cultures, production viticole.
La rentabilité des fermes bio confirmée par une étude du CDER
T. HERBIN, AuteurLe CDER (cabinet d'expertise en gestion et comptabilité) de Montmirail présente les résultats d'une étude visant à comparer les résultats observés sur des exploitations agricoles biologiques type grandes cultures, à ceux des exploitations conventionnelles. L'ensemble des exploitations observées étaient localisées en Champagne-Ardenne, Seine-et-Marne et Aisne. L'étude a conclu à une plus grande résistance des exploitations et une moindre volatilité des revenus agricoles pour les fermes bio.
La responsabilité sociétale des entreprises : Quelles stratégies pour la filière des fruits et légumes ?
Catherine GLEMOT, AuteurLa Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est un sujet dactualité pour les entreprises de fruits et légumes. Même si plusieurs définitions ont été données à lacronyme, un consensus existe sur son contenu qui est défini par la norme internationale ISO 26000. LUnion Européenne a publié des textes réglementaires contraignant les grandes entreprises à publier des rapports extra-financiers. Bien que la plupart des entreprises de la filière ne soient pas soumises à ces obligations réglementaires, face aux fortes attentes sociétales (parfois sous la pression grandissante des clients), un certain nombre dentre elles ont initié des démarches RSE. Il sagit dintégrer, au sein même de lentreprise, les notions complexes de développement durable ou encore « dentreprise responsable ».
Les revenus 2017 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Edition décembre 2018
Les résultats comptables de 692 exploitations bio de la région Pays de la Loire ont été compilés par la Chambre régionale dagriculture. Ce travail a été réalisé grâce à la collaboration de 14 centres de gestion et associations comptables de la région. Dans le premier chapitre de ce document, sont présentées les analyses de lensemble des 692 exploitations (productions, évolution de lexcédent brut d'exploitation, travail sur lexploitation, SAU, analyse financière, comparaison des systèmes, résultats économiques). Les chapitres suivants sont consacrés aux 7 sous-groupes correspondant aux systèmes de production AB : bovins lait, bovins viande, poules pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, maraîchage, viticulture. Pour chacun, sont fournies des références technico-économiques. Ces données compilées constituent des références pour les porteurs de projet bio et permettent à chaque agrobiologiste de se situer par rapport à son projet, son système et ses ambitions.
Les revenus de l'agriculture biologique en Pays de la Loire en 2016
Elisabeth COCAUD, AuteurLa Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec 14 centres de comptabilité gestion, a réalisé une compilation des revenus des agriculteurs bio de la région sur lannée 2016, disponible sur internet. LEBE est en hausse dans toutes les filières, malgré dimportantes disparités entre les productions. Sa moyenne régionale est de 49 670/UTA (+12% par rapport à 2015). Lexcédent dexploitation et le résultat courant rapporté par unité de main duvre non salariée sont résumés par production. En bovins lait, le résultat courant est en hausse, et reste stable en bovins viande. Le développement des ateliers volailles de chair et poules pondeuses bio continue. En grandes cultures, le marché est toujours en demande. En maraîchage, on note une hausse de la production et de la demande. Quant à la viticulture bio, les résultats sont en progression.
Complémentarité entre ateliers : La polyculture-élevage pourrait mieux valoriser ses atouts
Bernard GRIFFOUL, AuteurLa polyculture-élevage est un système qui résiste plus en France que dans les autres pays laitiers européens. Ses intérêts environnementaux (système agro-écologique) et économiques (réduction des intrants, autonomie alimentaire, répartition du matériel et de la main duvre) sont reconnus par de nombreux travaux scientifiques. Cependant, pour Christophe Perrot, chargé de mission économie et territoire à l'Institut de l'Élevage, ces avantages sont bien souvent sous-exploités. D'après son analyse sur le long terme (2008-2015) des résultats d'exploitations du réseau Rica (Réseau d'information comptable agricole), la faible intégration entre les ateliers d'élevage et de cultures entraîne des achats supplémentaires et une multi-spécialisation des fermes. Selon l'étude, seules 20 % des exploitations essayaient de tirer parti de la complémentarité entre ateliers. Un encart présente le projet de recherche CASDAR RED-SPyCE visant à produire des références sur les systèmes de polyculture-élevage. Le niveau de couplage de 1000 exploitations a été analysé. Il en ressort notamment que les fermes biologiques privilégient majoritairement un niveau de couplage élevé et présentent les meilleurs résultats économiques (résultat courant par UMO exploitant). La complémentarité n'est pas une fin en soi, mais un levier pour améliorer l'efficacité et la résilience, résume Pierre Mischler, de l'Institut de l'Élevage et co-animateur de ce projet.
Coûts de production de latelier laitier : Synthèse normande 2017
Cette synthèse a été faite à partir de données chiffrées issues de 269 exploitations bovins lait normandes, dont les clôtures comptables ont été synchronisées au 31 mars 2016. 17% de ces fermes étaient en signe de qualité (AB ou AOP). Parmi les principaux résultats, retenons : i) des coûts de production de 2014 à 2016 pour l'ensemble des exportations globalement en baisse, mais globalement pas de façon suffisante face à un prix du lait moyen payé toujours plus bas ; ii) les quatre principaux postes de charges sont, dans un ordre décroissant, le coût alimentaire, la mécanisation, le travail et les annuités ; iii) les élevages biologiques présentent le coût alimentaire le plus faible de léchantillon (74 les 1000 litres, contre 140 pour les systèmes conventionnels comptant moins de 50 % dherbe dans le système fourrager) ; iv) par contre, le poste de mécanisation est plus élevé en AB (140 /1000 litres de lait contre, par ex., 92 pour les systèmes conventionnels comptant moins de 50 % dherbe dans le système fourrager). En effet, à linverse du coût alimentaire, le coût de la mécanisation est plus faible dans les systèmes intensifs par effet de dilution.
La dernière Tentation du bio !
Tomas GARCÍA AZCÁRATE, AuteurTomás García Azcárate, chercheur à l'Institut dÉconomie, Géographie et Démographie de Madrid, membre de l'Académie d'Agriculture de France et ancien fonctionnaire européen, s'interroge sur l'évolution de la bio et sur l'effet de sa standardisation, entre les valeurs des pionniers et l'arrivée massive des nouveaux convertis, y compris les structures de grande taille. L'auteur estime que certains choisissent de quitter la bio pour se réaliser dans les circuits courts.
Dossier : Les exploitations en agriculture biologique : quelles performances économiques ?
Marie-Sophie DEDIEU, Auteur ; Alice LORGE, Auteur ; Olivier LOUVEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTROUGE Cedex (88 Avenue Verdier, 92 541, FRANCE) : INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques | 2017L'agriculture biologique ne cesse de progresser en France depuis 20 ans. Avec des surfaces et/ou des cheptels plus petits quen conventionnel, les exploitations bio spécialisées en viticulture, en maraîchage ou dans la production de lait de vache ont enregistré en moyenne en 2013 une meilleure rentabilité par unité physique de production et par capitaux engagés que les exploitations conventionnelles. Ce différentiel de performance peut avoir plusieurs sources : une meilleure valorisation des productions biologiques du fait de prix plus élevés qui compensent une productivité plus faible, une meilleure maîtrise des consommations intermédiaires, parfois des subventions dédiées qui viennent soutenir les résultats, ou encore un recours plus systématique à la commercialisation des produits en circuit court. Dautres facteurs, indépendants du mode de production, sont néanmoins susceptibles de contribuer aux différences observées.
Les éco-activités et lemploi environnemental en 2015 : premiers résultats
Muriel AUZANNEAU, AuteurEn 2015, les éco-activités mobilisent 440 950 emplois en équivalent temps plein (ETP), soit 1,2 % de plus quen 2014. Cette évolution provient principalement des conversions à lagriculture biologique des exploitations françaises. Le montant de la valeur ajoutée dans les éco-activités atteint près de 32 milliards deuros, en hausse de 1,9 %. Les énergies renouvelables progressent davantage (+ 5,2 %), notamment dans la vente d'énergie photovoltaïque et éolienne. La balance commerciale de ce secteur est excédentaire de lordre de 2 milliards deuros, en légère baisse par rapport à 2014, à la suite dun recul des exportations dans le domaine de la récupération.
Freiner l'accaparement mondial des terres agricoles
INF'OGM, AuteurEn 2016, lassociation Grain a publié de nouvelles données sur près de 500 cas daccaparement de terres dans le monde. Ce sont des puissances financières privées ou publiques, souvent impliquées dans le développement des OGM, qui en sont les auteurs. InfOGM a réalisé une synthèse de ce texte. Létude sur laccaparement des terres a débuté par une collecte de données à partir de 2006, sur la plateforme en accès ouvert farmlandgrab.org. Une première analyse avait été réalisée en 2008. Laggravation du réchauffement climatique serait corrélée à laugmentation du phénomène daccaparement des terres. Ce dernier est décrit et les investisseurs sont caractérisés.
Miimosa : le financement participatif au service de l'agriculture et de l'alimentation
Florence LETAILLEUR, Auteur ; Marion LAUMONIER, AuteurMiimosa est une plate-forme de financement participatif qui accompagne les porteurs de projets dans le domaine agricole et agro-alimentaire, en France et en Belgique. A travers son site internet, la structure organise des collectes de dons avec contrepartie en nature, et prodigue des conseils pour la campagne (communication, aide à la rédaction des contreparties, estimation d'objectifs réalisables). Elle tisse également des liens avec les acteurs agricoles (APCA, JA...) et les banques. Créée en 2014 par Florian Breton, elle comporte aujourd'hui 16 personnes et comptabilise 800 projets suivis avec un taux de réussite de 79 %, soit une collecte de fonds atteignant 3 500 000 euros. 65 % des projets sont en lien avec l'agriculture biologique. Quelques chiffres propres aux Pays de la Loire sont précisés : 34 projets ont été accompagnés, dont plus de la moitié en bio. Parmi eux, deux exemples de projets financés avec succès sont cités : « les deux Eves », une bergerie fromagerie montée par Nicolas et Aurélie Fleurance, dans la Sarthe ; et la mise en place d'un système agroforestier à la ferme auberge de l'Herberie, par Bernadette Brunet, en Maine et Loire.
MOND'Alim 2030 : un regard prospectif sur la mondialisation des systèmes alimentaires
Pierre CLAQUIN, Auteur ; Florent BIDAUD, Auteur ; Elise DELGOULET, Auteur ; ET AL., AuteurLa mondialisation des systèmes alimentaires est un phénomène complexe, avec des implications économiques mais aussi culturelles, politiques, scientifiques, ou encore juridiques. En 2017, le Centre d'études et de prospective a réalisé une étude prospective à l'horizon 2030, intitulée MOND'Alim. Celle-ci visait à caractériser la phase de mondialisation actuelle, les dynamiques à luvre, à envisager leur devenir et à identifier les éventuelles ruptures émergentes. A travers six thématiques, cet article reprend les principaux enseignements de cet exercice, qui a fait l'objet d'un ouvrage (MOND'Alim 2030, panorama prospectif de la mondialisation des systèmes alimentaires, Éditions La Documentation française) : - évolutions des conduites et des modèles alimentaires ; - dynamiques du commerce international ; - internationalisation de la recherche, des bases de données et des innovations ; - mondialisation des risques et des problèmes publics ; - acteurs publics et privés de la mondialisation ; - enjeux et tendances en matière de gouvernance.
Des monnaies pour une prospérité sans croissance
LaRevueDurable, Auteur ; Christian ARNSPERGER, Auteur ; Jérôme BLANC, Auteur ; ET AL., AuteurLa création monétaire est un véritable enjeu de développement écologique et social. Ce dossier présente des moyens pour le contrôle de la création dargent et de sa mise en circulation, ainsi que des moyens de renforcer lélan autour des monnaies locales complémentaires. Les points suivants sont abordés : - fonctionnement du système actuel de création monétaire ; - durabilité dun système à plusieurs monnaies selon Richard Douthwaite ; - permettre aux États de contrôler la création monétaire ; - présentation du principe de « monnaie pleine » ; - les monnaies locales en France ; - créer de la monnaie pour financer la transition énergétique ; - création monétaire et limites écologiques ; - monnaies locales complémentaires et transition écologique ; - le Léman, monnaie électronique.
L'Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers du réseau Civam : Exercice comptable 2016
Depuis 2000, l'Observatoire technico-économique du Réseau Civam compare, chaque année, les performances des exploitations délevage herbivore en Agriculture Durable (AD) bio et non bio avec celles du RICA (Réseau dinformation comptable agricole). Les synthèses annuelles proposent des références pour les agriculteurs et futurs agriculteurs, les accompagnants et les décideurs. Cette synthèse présente des résultats moyens comparés sur l'exercice comptable 2016 d'échantillons AD et du RICA de fermes laitières spécialisées du Grand Ouest. Elle distingue les systèmes herbagers non bio et herbagers bio. Lun des constats est que les systèmes de production herbagers créent plus de richesse et permettent de mieux rémunérer le travail. Un des enjeux majeurs dans ce territoire, la transmission des fermes laitières, fait lobjet dune étude complémentaire.
Pâturer c'est militer ?
Sophie QUENTIN, AuteurCet article compare les résultats technico-économiques des fermes laitières du Réseau Agriculture Durable (RAD), en système herbager, bio ou conventionnelles, aux fermes laitières du Réseau dInformation Comptable Agricole (RICA). Il rappelle, dans un premier temps, ce que sont les systèmes bas intrants autonomes et économes. Les résultats sont en faveur des systèmes herbagers, qui permettent de « travailler moins pour gagner plus » et sur de plus petites structures. De plus, les fermes herbagères sont plus transmissibles.
Plateforme Miimosa : Le financement participatif pour développer un projet
Cyrielle DELISLE, AuteurLe financement participatif, ou crowdfunding en anglais, est en plein essor depuis 2010 et permet au grand public de soutenir financièrement des projets qui les intéressent. La plateforme de financement participatif Miimosa a été créée en 2014 et regroupe des projets de lagriculture et de lalimentation. Cet article présente le financement participatif, son essor, lorigine de la plateforme, ainsi que son fonctionnement et les modalités dutilisation. Miimosa fonctionne sur le principe du don contre don, cest-à-dire que les internautes qui choisissent de financer un projet reçoivent en contrepartie un don de lexploitation, produit ou service. La réussite du financement du projet de Laëtitia Dumont, qui a rejoint son mari sur lexploitation, en élevage de bovins allaitants et porcs plein air conventionnels dans lEure, est un exemple positif. Le projet était de créer un atelier de découpe et dagrandir le magasin à la ferme existant. Un encart explique les étapes de mise en place du financement participatif : avant, préparer le projet ; pendant, communiquer pour récolter des fonds ; après, remerciement des contributeurs.
Rapport sur les externalités de la bio : Des gains économiques à rémunérer !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurA la demande du ministère de l'Agriculture, l'Itab, avec l'appui de l'Inra, a conduit un important travail visant à évaluer les externalités positives et négatives de l'agriculture biologique, une étude inédite en France, voire dans le monde. L'ensemble des aspects de l'agriculture ont été considérés, avec des comparaisons entre agricultures biologique et conventionnelle. Globalement, l'agriculture biologique présente moins d'externalités négatives (sur la pollution des ressources en eau, la pollution de l'air, la santé humaine ), et davantage d'externalités positives (pour le sol, la biodiversité, l'alimentation humaine, les aspects socio-économiques ). Si les bénéfices économiques de la bio ont ainsi pu être démontrés, ils sont parfois difficiles à quantifier. Cette étude avait notamment pour objectif de justifier la présence de soutiens spécifiques aux agriculteurs biologiques.
Les revenus 2016 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire - Edition décembre 2017
La Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec les centres de gestion et les associations comptables, a compilé les chiffres des revenus agricoles bio 2016 de cette région. 532 exploitations des Pays de la Loire ayant terminé leur phase de conversion en AB ont été étudiées, réparties dans 7 catégories : 177 exploitations bovins lait, 49 exploitations bovins viande, 18 exploitations poules pondeuses, 14 exploitations volailles de chair, 18 exploitations grandes cultures, 46 exploitations maraîchage, 30 exploitations viticulture. Dans le premier chapitre, sont présentées les analyses de lensemble des 532 exploitations. Les chapitres suivants sont consacrés aux résultats de chacune des sept catégories. Ces résultats concernent : le travail sur lexploitation, la SAU, lanalyse financière, les résultats économiques et les ateliers animaux. Ces données compilées constituent des références pour les porteurs de projet bio et permettent à chaque agrobiologiste de se situer par rapport à son projet, son système et ses ambitions.
Systèmes agroalimentaires en transition
Pasquale LUBELLO, Auteur ; Alain FALQUE, Auteur ; Leïla TEMRI, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2017Cet ouvrage traite de la transition des systèmes agricoles et alimentaires actuels vers des systèmes soutenables. Cette question est déclinée sous les multiples angles de vue que peuvent offrir les sciences sociales (gestion, économie, sociologie, anthropologie et philosophie). Le livre fournit des pistes de réflexion et de discussion autour des questions suivantes : Vers quel état caractéristique futur le système agroalimentaire actuel pourrait-il se diriger, ou devrait-il se diriger ? Par quel chemin cette transition pourrait-elle ou devrait-elle sopérer ?
Actualité économique : Cours des principaux légumes de saison ; Prix du lait payé aux producteurs ; Cours de la viande ; Cours des céréales et oléo-protéagineux
Vincent HOUBEN, Auteur ; Didier DESARMENIEN, Auteur ; Aude CHARMASSON, Auteur ; ET AL., AuteurCet article présente les cours des principales productions agricoles biologiques pour le premier trimestre 2016 : légumes, lait, viande, céréales et oléo-protéagineux. Pour les légumes, les cours sont relativement stables, exceptés pour l'échalote (en progression) et pour le chou-fleur (courbe en « yoyo »). Le prix du lait en 2015 est légèrement inférieur à celui payé en 2014, mais la production reste en adéquation avec la demande, ce qui permet de garder un certain niveau de prix. Concernant la viande, les acteurs de la filière travaillent actuellement à l'ouverture de nouveaux débouchés, qui permettront de commercialiser les produits des éleveurs en conversion. Enfin, pour ce qui est des grandes cultures, les nouveaux volumes (1/3 des nouveaux ha convertis en bio en 2015) semblent nécessaires pour une filière qui est à ce jour importatrice. Globalement, avec un nombre de conversions important en 2015 et 2016, les acteurs mettent en garde quant à la nécessité d'être vigilants pour un développement cohérent et pérenne de ces filières.
L'Agriculture Biologique : Quelles spécificités d'exploitation ?
Magali AUBERT, Auteur ; Isabelle PIOT-LEPETIT, Auteur ; Leïla TEMRI, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (R D 10, 78 026, FRANCE) : INRA EDITIONS | 2016Les récentes crises sanitaires ont placé les consommateurs dans un climat de méfiance. En France, des certifications sont mises en uvre pour garantir que la production mise sur le marché réponde aux exigences en termes de risque sanitaire. Le label Agriculture Biologique (AB) est une de ces certifications. Trois productions sont particulièrement analysées dans le cadre de cette étude : le maraîchage, la viticulture et larboriculture. Sur la base du Recensement Agricole de 2010, une analyse des freins et leviers de ladoption de ce label est réalisée. Ces données, exhaustives, permettent dapprécier de façon très fine les caractéristiques individuelles des actifs présents et les caractéristiques structurelles de ces exploitations au regard de leur pratique productive. Les résultats mettent en évidence limportance des actifs présents sur lexploitation. Le niveau de formation, le temps dactivité ou encore la nature des emplois salariés semblent être des facteurs incontournables de ladoption du label AB.
Calculer son prix de revient : Une méthode adaptée à toutes les productions
Agathe PERRIN, AuteurAvoir une réflexion autour de ses prix de revient permet de sassurer de la cohérence de son système et donc de la viabilité de sa ferme. Aujourdhui, le réseau FNAB dispose dun outil permettant de calculer ses prix de revient. Les principes de calcul sont détaillés dans cet article (choix de la rémunération horaire, renouvellement de matériel, prise en compte du risque, prise en compte de lentraide, marge de sécurité ). Le prix de revient peut être optimisé ou les prix de vente rééquilibrés peu à peu pour atteindre les objectifs fixés. Enfin, si le prix de vente doit augmenter fortement, il est nécessaire de revoir la stratégie commerciale.
Démarches de qualité / diversification et emploi
Chloé BERTIN, Auteur ; Didier CÉBRON, Auteur ; José MASERO, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2010, une exploitation sur deux met en uvre des pratiques visant à accroître la valeur ajoutée des productions agricoles (agriculture biologique, production sous signe de qualité, circuit court) ou des activités de diversification para-agricoles. Ces pratiques ou activités supplémentaires sont susceptibles de générer des emplois supplémentaires plus ou moins importants selon leur nature, mais aussi selon la taille et les types de production des exploitations. Après un rappel de la fréquence de ces démarches par taille dexploitation et par type dominant de production, cette étude compare le volume demploi moyen des exploitations concernées par telle ou telle démarche avec celui des exploitations comparables du point de vue de la taille et des types de production. Pour évaluer plus précisément lemploi généré par certaines de ces démarches, la troisième partie de létude met en uvre une méthode statistique dévaluation plus élaborée. Selon les estimations, les exploitations engagées dans lagriculture biologique génèrent un surplus demploi statistiquement significatif en viticulture, polyculture-élevage et grandes cultures, quelle que soit la taille des exploitations, celui-ci variant le plus souvent entre + 0,2 et + 0,5 ETP en moyenne selon la taille et les orientations. Dans les autres orientations, le surplus demploi nest significatif que pour certaines catégories de taille (petites exploitations en maraîchage, fruits et ovins-caprins). La commercialisation en circuit court peut également avoir un impact significatif sur le volume de travail souvent de + 0,4 à 0,9 ETP. Les activités dagro-tourisme sont également associées à un surplus significatif demploi (+ 0,2 à + 0,5 ETP en moyenne par exploitation).
Dossier : Economie collaborative : Du collaboratif pour tous
INFORMATION AGRICOLE (L'), Auteur ; Eddy FOUGIER, Auteur ; Claire NIONCEL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré à l'économie collaborative, au niveau du secteur agricole, comporte les articles suivants : - Tendances : Plusieurs "nouvelles" pratiques ; - Florian Breton, Fondateur de MiiMOSA : Notre plateforme est en pleine explosion ; - Ulule : Derrière chaque projet, une histoire ; - Fondation Terre de Liens : Préserver le patrimoine foncier agricole ; - WeFarmUp : Le Blablacar du tracteur ? ; - Initiative : Une dynamique locale récompensée ; - Plateforme : Réconcilier économie et écologie (présentation de Lendosphère) ; - Vin et net-économie : La filière viticole entrée dans l'univers du financement participatif (présentation de Fundovino) ; - Paysans d'avenir : Un voyage photographique pour découvrir la diversité agricole.
Dossier de presse : Pertes et invendus en agriculture : solutions et expériences réussies
En partenariat avec la Chambre régionale d'agriculture de Bretagne, relais de l'association SOLAAL (Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires), l'ADEME Bretagne oeuvre à la recherche et à la mise en place de solutions pour réduire les pertes et les invendus en agriculture. Selon l'ADEME (étude mai 2016), 10 millions de tonnes de produits sont perdus pour l'alimentation humaine par an en France, soit un impact carbone estimé à 15,3 millions de tonnes équivalent CO2. Ce dossier de presse présente les partenaires engagés, en Bretagne, dans des actions de démarche solidaire pour valoriser les produits non commercialisables et créer de l'emploi sur le territoire. SOLAAL, dans ces actions, a pour rôle de faciliter les relations entre les donateurs des filières agricole et agroalimentaire et les Associations d'Aide Alimentaire (AAA). Des actions territoriales sont exposées, puis deux interviews illustrent l'engagement des partenaires dans la lutte contre le gaspillage alimentaire : Sébastien Huet, chargé de mission agriculture, alimentation, biomasse et matière organique (ADEME Bretagne) ; Bernadette Loisel, coordinatrice régionale de l'association SOLAAL en Bretagne et chargée de mission à la Chambre régionale d'Agriculture de Bretagne.
Dossier : Projet de traité transatlantique : Menace ou opportunité pour l'agriculture ?
Thierry POUCH, Auteur ; Justin LALLOUET, Auteur ; Iris ROZE, AuteurDepuis l'été 2013, des négociations sont en cours entre les États-Unis et l'Europe pour la mise en place d'un traité transatlantique concernant le commerce et l'investissement (PTCI en français, ou TTIP ou TAFTA en anglais). L'objectif des deux premières puissances économiques mondiales est ainsi de stimuler la croissance, l'emploi, le commerce et l'investissement. Pourtant, de nombreuses interrogations et inquiétudes émergent, en particulier dans le secteur agricole, comme en témoignent les personnalités politiques qui s'expriment dans ce dossier : - Daniel Roguet, Président de la Chambre d'agriculture de la Somme et de la Commission Élevage à l'APCA : "Négociations du TTIP : un moratoire pour préserver des élevages déjà malmenés" ; - Matthias Fekl, Secrétaire dÉtat chargé du Commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l'étranger : "Le compte n'y est pas" ; - Eric Andrieu, Eurodéputé et Premier vice-Président de la Commission de l'agriculture et du développement rural : "TIPP : une histoire pas comme les autres !" ; - Jean Arthuis, Eurodéputé et Président de la Commission des budgets et suppléant de la Commission de l'agriculture et du développement rural : "Le TIPP est à l'heure actuelle une menace" ; - Michel Dantin, Eurodéputé et membre de la Commission de l'agriculture et du développement rural : "Négocier avec les États-Unis, c'est parler avec son principal client !" ; - Yannick Jadot, Eurodéputé et membre de la Commission du Commerce international : "Des effets désastreux sur l'emploi, l'agriculture et la sécurité alimentaire". Pour finir, ce dossier interroge sur les perspectives possibles.
Les éco-activités et l'emploi environnemental en 2014 : premiers résultats
Muriel AUZANNEAU, AuteurLes éco-activités sont les activités qui produisent des biens ou services ayant pour finalité la protection de l'environnement ou la gestion des ressources. Elles sont exercées pour l'essentiel par des entreprises marchandes mais aussi par des administrations publiques. Il s'agit du périmètre de référence établi au niveau d'Eurostat pour le suivi de long terme des emplois "verts" et les comparaisons internationales. Cette publication restitue des estimations provisoires pour l'année 2014 en France. En 2014, les éco-activités mobilisent 447 200 emplois en équivalent temps plein (ETP), soit 0,7 % de plus qu'en 2013. Cette évolution provient principalement des conversions à l'agriculture biologique des exploitations françaises. Le montant de la valeur ajoutée dans les éco-activités atteint près de 30 milliards d'euros, en hausse de 0,5%. Les énergies renouvelables progressent davantage, notamment dans la vente d'énergie photovoltaïque et éolienne. La balance commerciale est excédentaire de l'ordre de 2,9 milliards d'euros, stable par rapport à 2013.
L'économie circulaire : 100 Questions pour comprendre et agir
Le modèle linéaire "extraire-produire-consommer-jeter" trouve aujourd'hui ses limites. Pour l'auteur, ce modèle économique est déjà dans l'impasse et un changement s'impose : place à l'économie circulaire. En effet, on peut s'attendre, si aucune mesure à la hauteur des enjeux n'est engagée, à ce que, du fait de la raréfaction des ressources, les coûts de production d'eau, d'énergie, de métaux, de matières ou de nourriture explosent. Parallèlement, les émissions de polluants et la production de déchets vont croître jusqu'à la rupture de l'équilibre des écosystèmes. Nous ressentons déjà fortement les effets du gaspillage sur la biodiversité. Il est dès lors indispensable d'engager le plus tôt possible une transition vers un modèle économique circulaire. Ceci n'implique pas seulement le développement du recyclage, mais aussi une utilisation plus efficace des ressources, en modifiant les modes de production et de consommation, en allongeant la durée de vie des produits, en valorisant l'écoconception de produits réutilisables et recyclables. Cet ouvrage a pour objectif, en répondant aux questions que les citoyens se posent, d'expliquer l'économie circulaire et d'exposer les outils et méthodes déjà disponibles. Il met également en perspective la place de l'écoconception et du management environnemental.
Economie : Le micro-bénéfice agricole, un nouveau forfait plus accessible
Aurélie CHEVEAU, Auteur ; Rémi LE MEZEC, AuteurDepuis janvier 2016, le régime fiscal du forfait est devenu le micro-bénéfice agricole. Avec ce dernier, le revenu équivaut à 13% de la moyenne des recettes des trois dernières années. Comme avec le forfait, les fermes qui choisissent le « micro BA » ne sont pas obligées de tenir une comptabilité globale, mais seulement une comptabilité recettes. Le micro-bénéfice agricole est aussi plus accessible, avec des seuils supérieurs (82 200 au lieu de 76 300) et la possibilité pour les GAEC de prendre en compte jusquà 4 associés. Il est aussi plus facile maintenant de passer du régime du réel au micro BA. En revanche, le micro BA nest pas autorisé pour les exploitations qui réalisent des opérations commerciales comme lachat-revente ou laccueil à la ferme. La vente directe est par contre possible.
L'effet sur l'emploi d'une transition écologique de l'agriculture en France : le cas du scénario Afterres
Maïmouna BÂ, Auteur ; Mathilde GRESSET-BOURGEOIS, Auteur ; Philippe QUIRION, AuteurUne transition écologique de lagriculture aura des effets sur les emplois. Cet article vise à estimer lemploi agricole, lemploi total et les composantes du revenu agricole pour le scénario Afterres de lassociation Solagro, qui se caractérise notamment par le développement de lagriculture biologique et de l'agriculture intégrée, en comparaison avec le scénario tendanciel. Létude aboutit à un résultat agricole légèrement supérieur dans le scénario Afterres et à un résultat agricole par actif supérieur dans le scénario tendanciel. Cependant, en augmentant un peu les subventions dans le premier scénario, ce qui se justifierait en regard du montant des coûts externes actuels de lagriculture, le revenu par actif serait équivalent dans les deux cas. La dépense de consommation des ménages augmentera moins dans le scénario Afterres, bien que la qualité des produits tendent à augmenter, du fait de lévolution du régime alimentaire (moins de viande et de sucre). Leffet sur lemploi direct par branche du scénario Afterres est principalement positif sauf dans la branche des industries agroalimentaires (baisse dactivité du fait des nouveaux régimes alimentaires) et la branche de lénergie (moins dintrants et baisse de la consommation énergétique). Le développement de la biomasse a un effet net sur lemploi de plus de 20 350 emplois ETP pour le scénario Afterres. Celui-ci, ajouté à la baisse des dépenses alimentaires et donc à une redistribution du pouvoir dachat plus importante dans les autres branches, amène au final à la conclusion que lemploi croît significativement dans le scénario Afterres par rapport au scénario tendanciel, dans plusieurs branches.
Financement participatif : Faire financer son projet par la foule
Alexandra LANNUZEL, AuteurLe financement participatif, qui consiste à rassembler des fonds auprès du grand public pour financer un projet via un site internet dédié, n'a cessé de se développer depuis 2010. En 2015, environ 20 000 projets ont pu être financés de cette façon par des contributeurs. Il existerait aujourd'hui en France autour de 180 plateformes de financement participatif. Le financement par le don, le plus courant dans les réseaux bio, permet de financer les dépenses nécessaires à la réalisation du projet. Le fonctionnement des plateformes dédiées au financement participatif et le déroulement d'une campagne de don sont expliqués. Des conseils sont donnés pour bien choisir sa plateforme en fonction du projet et pour mettre de son côté toutes les chances de voir sa campagne aboutir. Deux témoignages de porteurs de projets finistérois complètent la présentation : - Keribio, à Plabennec : Un magasin bio à la ferme financé grâce au don : - A Brest, des "Consommateurs Lambda" ont fait mousser la "bière du Baril".
Moins de lait/actif, autant de revenu
Anaïs GHESQUIÈRE, AuteurLes bilans comptables de 41 des élevages laitiers des Côtes-d'Armor adhérents au Cedapa, le Centre dÉtudes pour un Développement Agricole Plus Autonome, pour l'année 2015, ont été analysés et comparés à la ferme moyenne suivie par le CER. Parmi ces 41 élevages, 21 sont en système herbager (moins de 18 % de maïs ensilage dans la SFP) et font l'objet de cet article. Cet échantillon compte 12 élevages biologiques et 9 élevages conventionnels. Ces fermes herbagères sont plus petites et produisent 200 000 L de moins que la moyenne des fermes laitières du département. Pourtant, grâce à de faibles charges opérationnelles, elles dégagent un revenu similaire, et même supérieur en AB (un tableau compare aussi les résultats herbagers bio et non bio). A noter que, malgré une augmentation des quantités de lait produites depuis 2007, de 33 % pour la ferme moyenne suivie par le CER et de 12,5 % pour les fermes herbagères suivies par le Cedapa, le résultat économique moyen n'a pas évolué.
Pertes et gaspillages alimentaires : L'état des lieux et leur gestion par étapes de la chaîne alimentaire - Rapport d'étude
Dans le cadre de sa mission de lutte contre le gaspillage alimentaire, l'ADEME a conduit une étude portant sur les pertes et gaspillages alimentaires et leur gestion. Cette étude propose une définition des pertes et gaspillages s'appuyant sur les débats initiés dans le cadre du PACTE et la récente Loi contre le gaspillage alimentaire ; cette définition permet d'identifier ensuite les potentiels et les sources de progrès pour l'efficacité alimentaire de demain. Létude mesure le total des pertes et gaspillages générés sur 26 filières alimentaires, représentant plus de 80 % des produits consommés en France, et à chaque étape de la chaîne alimentaire. Elle précise la valeur commerciale théorique et l'impact carbone en t/CO2 de ces produits. Cette mesure globale, de laquelle ressort la part de chaque acteur, révèle non seulement que la "responsabilité" est partagée, mais qu'il existe une interdépendance entre les acteurs. A partir de l'examen des pratiques et comportements de chaque acteur, de l'effet "engrenage" des uns par rapport aux autres, cette étude, enfin, identifie des leviers de progrès et met l'accent sur des initiatives de terrain individuelles ou collectives pouvant inspirer chacun.
Phasing out the EU milk quota: its effect on productivity in organic relative to conventional EU dairy farming
En 2004, l'UE a commencé à supprimer les quotas laitiers. Pour analyser cet effet sur la compétitivité de l'agriculture biologique par rapport aux élevages laitiers conventionnels, l'auteur a analysé et comparé les données issues des fermes laitières de l'UE au cours de la période 2004-2011. Elle a déterminé la productivité totale et utilisé une fonction de production Cobb-Douglas avec une tendance temporelle pour déterminer les variations de la productivité totale des facteurs (TFP). Les résultats montrent les mêmes tendances pour la productivité totale et pour la TFP pour les fermes laitières biologiques et conventionnelles en 2004-2011, ce qui suggère que la suppression progressive des quotas laitiers affecte de façon identique la compétitivité de l'agriculture biologique par rapport aux élevages laitiers conventionnels. Les changements de TFP sont négatifs pour les deux types, malgré une augmentation des rendements du lait. Cela s'explique par une forte croissance des intrants en 2004-2009.
La pratique de l'agriculture biologique créatrice d'emploi ? : Une évaluation de l'impact du bio sur la quantité de travail agricole
Déborah MASSIS, Auteur ; François HILD, AuteurA travers son programme « Ambition Bio 2017 », le ministère de lAgriculture ambitionne le doublement des surfaces agricoles bio dici à 2017, ce qui devrait avoir un impact positif sur lemploi agricole. En effet, lagriculture biologique est présentée comme un secteur créateur demplois ancrés sur le territoire, non délocalisables. Ainsi, plusieurs études indiquent que lemploi est plus important dans les exploitations bio que dans celles pratiquant lagriculture conventionnelle. Par exemple, en Bourgogne, on compte 2,7 UTA dans le bio contre 1,7 en conventionnel (Bruley, 2013). Cependant, les exploitations bio développent souvent des activités particulières, comme les activités de diversification ou encore la commercialisation dans des circuits courts. Comment alors mesurer limpact réel du bio sur le travail ? Comment comparer de façon pertinente le bio et le non bio en termes de volume de travail ? La présente étude propose destimer si le bio est générateur demplois à partir de la méthode des « différences de différences » avec appariement sur score de propension. Et se centrant sur les évolutions, cette méthode permet de saffranchir des effets fixes. Limpact du passage au bio sera mesuré trois ans après la conversion, sur le volume total du travail agricole, mais aussi sur le volume de travail de la main-duvre salariée, hors membre de la famille. Après avoir exposé les aspects méthodologiques de létude et les différentes sources de données, lanalyse de limpact du bio sur le volume de travail agricole est présentée. Les résultats montrent que le passage en bio augmente l'emploi en agriculture (près d'un mois de travail / UTA), et plus encore dans les fermes pratiquant la vente en circuit court (près de deux mois à temps plein).
Quantifier et chiffrer économiquement les externalités de l'agriculture biologique ?
L'agriculture, de façon concomitante à la production, génère des coûts et des effets non marchands, représentant des inconvénients ou des atouts pour la société : on parle d'externalités négatives (coûts sociaux) et d'externalités positives (bénéfices ou aménités). La « rémunération de ces aménités » peut servir de base à un soutien public. Ainsi, le Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt a commandé une étude auprès de l'Itab afin d'évaluer les externalités de l'agriculture biologique (quantification et chiffrage économique). Cette étude, réalisée avec l'appui scientifique de l'Inra, a consisté en un état des lieux des connaissances. Les externalités de l'AB ont été analysées au regard des externalités de l'agriculture non bio. Dans une première partie, ce rapport pose le contexte de l'étude : - présentation des concepts d'externalités, d'aménités, de services ; - caractérisations des systèmes en AB et des consommations d'intrants absentes de ce mode de production. Dans une seconde partie, les choix méthodologiques sont exposés. Les parties suivantes présentent les quantifications et chiffrages économiques pour les externalités liées : - à l'environnement (sols, foncier, eau, air, énergie fossile, biodiversité et services écosystémiques, enjeux environnementaux) ; - à la santé (moindres impacts négatifs liés à la non-utilisation de divers intrants, bénéfices nutritionnels et régimes alimentaires) ; - aux performances sociales et socio-économiques (prix et accessibilité des produits bio, lien social, travail, emploi et métier, bien-être animal, externalités transversales). Enfin, les résultats sont présentés à travers un tableau récapitulatif, une discussion, et une conclusion générale. Ils concluent à : - de moindres externalités négatives en AB (pollution des ressources en eau, biodiversité, santé...) ; - des surcroîts d'externalités positives en AB, qui restent toutefois difficiles à quantifier (environnement, consommation alimentaire et santé, bénéfices sociaux et socio-économiques...) ; - des différentiels d'externalités en défaveur de l'AB à resituer dans des bilans plus globaux (rendements plus faibles...).
Quantifier et chiffrer économiquement les externalités de l'agriculture biologique ? Synthèse
Natacha SAUTEREAU, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Isabelle SAVINI, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2016Cette synthèse présente les principales conclusions d'une étude commandée par le Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt à l'Itab. Elle concerne l'analyse des externalités, positives et négatives, en lien avec l'agriculture biologique, en vue d'envisager une rémunération de ses externalités positives, ou aménités, comme base à un soutien public. Cette étude, réalisée avec l'appui scientifique de l'Inra, a consisté en un état des lieux des connaissances, à travers des publications. Les résultats concluent à : - de moindres externalités négatives en AB par rapport à l'agriculture conventionnelle (pollution des ressources en eau, biodiversité, santé humaine...) ; - des surcroîts d'externalités positives en AB, qui restent toutefois difficiles à quantifier (environnement, consommation alimentaire et santé, bénéfices sociaux et socio-économiques...) ; - des différentiels d'externalités en défaveur de l'AB à resituer dans des bilans plus globaux (rendements plus faibles...).
Des radis plein les poches
Sandrine BOUCHER, AuteurDepuis la loi sur l'économie sociale et solidaire de 2014, les monnaies locales complémentaires ont désormais une existence légale. Une trentaine existent déjà en France (l'"Abeille", à Villeneuve-sur-Lot, l'"Eusko", dans le Pays Basque, le "Radis", à Urgensheim...), et au moins autant sont en projet. Malgré les difficultés pratiques, elles ouvrent de nombreuses perspectives. Dans le monde, ce sont plusieurs milliers d'expériences de monnaies locales qui cohabitent avec les monnaies nationales, selon les auteurs d'un rapport qui leur est consacré, rendu au gouvernement en 2015. Elles sont devenues un outil pour sortir de la crise globale, écologique et économique, en favorisant l'économie réelle d'un territoire, en d'autres termes en redonnant à l'argent sa vocation première : être un instrument d'échange au service d'une société. Bernard Lietaer, économiste, n'hésite pas à comparer nos monnaies centralisées à une monoculture, fragile et génératrice de crises, alors que la diversité monétaire, à l'image des écosystèmes naturels, est un facteur d'abondance. Cependant, les monnaies locales rencontrent des difficultés. Un grand nombre d'entre elles peinent à atteindre une masse critique d'utilisateurs et de partenaires pour pouvoir créer un écosystème autosuffisant et viable, capable d'initier une transformation sociale. Pour Jérôme Blanc, professeur de sciences économiques à l'IEP de Lyon, spécialiste des monnaies complémentaires, un vecteur de développement puissant, qui assurerait aussi leur pérennité, dépend de l'implication des pouvoirs locaux - les collectivités, en acceptant, par exemple, de passer leurs commandes ou de recevoir le paiement de leurs services dans ces monnaies locales. Quoi qu'il en soit, la dynamique enclenchée fait évoluer les mentalités sur les questions de richesse et de bien commun, et porte d'autres réflexions et évolutions à venir.
Réduire le gaspillage alimentaire en restauration collective : Guide pratique
Antoine VERNIER, Auteur ; Sophie DEBARGE, Auteur ; Evelyne PERREON-DELAMETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2016Destiné en priorité aux gestionnaires de la restauration collective publique, ce guide propose une méthode pour réduire le gaspillage alimentaire, et ainsi répondre aux exigences de la loi de transition énergétique pour la croissante verte qui stipule : "l'État et ses établissements publics ainsi que les collectivités territoriales mettent en place, avant le 1er septembre 2016, une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire au sein des services de restauration collective dont ils assurent la gestion". Issu des enseignements tirés de nombreux projets de réduction du gaspillage alimentaire dans des restaurants collectifs, ce guide présente des outils et des conseils pour : réaliser un diagnostic, une évaluation du gaspillage ; identifier les causes du gaspillage ; concevoir et mettre en uvre un plan d'actions efficace ; pérenniser les résultats obtenus. Il peut également être utile à toute personne concernée par la restauration collective, que ce soit dans le secteur public ou privé.
Rencontre : Christian Arnsperger : Changer la création monétaire pour tendre vers la durabilité
LaRevueDurable, AuteurChristian Arnsperger est professeur en durabilité et en anthropologie économique à l'Université de Lausanne (Suisse). Par ailleurs, il est conseiller de la Banque alternative suisse (BAS) et mène un travail de recherche qui place la création monétaire au cur de la transition écologique. Dans cette interview, il explique le mécanisme majeur de création monétaire actuel (via les crédits des banques), les limites de ce système, et développe des pistes alternatives.
Résultats économiques : Des repères pour mieux évoluer
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurComme chaque année depuis six ans, les Chambres d'agriculture des Pays-de-la-Loire ont publié, en 2015, une étude sur les revenus des agriculteurs biologiques de la région (chiffres 2014). L'EBE moyen a progressé de 2 % entre 2013 et 2014 (42 235 /UTA en 2014), avec des disparités importantes entre les productions : -15 % en grandes cultures, -4 % en viticulture, +5 % en maraîchage, +29 % en volailles de chair (suite à deux années difficiles). En bovins lait, bovins viande et poules pondeuses, les EBE sont relativement stables. Des analyses et commentaires permettent de mieux comprendre ces références économiques, véritables outils pour les conversions, les installations, les projets de développement, mais aussi pour les financeurs.
Revenus 2014 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire : des résultats stables en bovins lait et viande ; Focus sur les revenus en élevage bovin viande de la région
Elisabeth COCAUD, Auteur ; Bertrand GALISSON, AuteurCet article présente les résultats économiques des exploitations biologiques des Pays de la Loire, pour l'année 2014. L'EBE moyen est de 40 000 /ha, mais avec de fortes disparités entre filières. Les exploitations bovines présentent les résultats les plus stables. Un focus est fait sur la filière bovin viande.
Les revenus 2015 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire
Pour la 7ème année consécutive, les Chambres dagriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec les centres de gestion, ont compilé les chiffres des revenus agricoles bio 2015 de cette région. Lannée 2015 a connu une vague de conversions importante en Pays de la Loire (153 conversions pour environ 11 800 ha), et cette dynamique sest amplifiée en 2016 avec près de 320 conversions et 22 000 nouveaux ha en bio. Aussi, les chiffres de cette édition vont pouvoir servir de références, notamment pour les agriculteurs récemment engagés et pour ceux qui pensent reprendre une ferme bio ou qui envisagent une conversion. L'étude a pris en compte 577 exploitations bio (dont 183 en production laitière bio). Le document rassemble des références technico-économiques en agriculture biologique par grands systèmes de production.
Le scandale de la fin des quotas
Aurélie CHEVEAU, AuteurLors dune réunion organisée le 23 mars au lycée agricole de Caulnes (22), Elsa Casalegno, co-auteure du livre « Les cartels du lait », a dénoncé les conditions et le choix de la suppression des quotas, ainsi que la mise en place de la contractualisation quelle estime en défaveur des producteurs.
Tafta / Ceta : Késako ?
Christophe NOISETTE, AuteurInf'OGM a interviewé Yannick Jadot sur l'accord transatlantique (TIPP/Tafta). L'eurodéputé vert s'exprime ainsi sur l'intérêt de ces accords de libre-échange entre l'Europe, les États-Unis et le Canada, les difficultés à signer de tels accords, leur impact sur le droit des agriculteurs sur les semences, en lien avec la question des brevets sur le vivant, et leur impact sur l'autorisation des pesticides. Yannick Jadot est aussi invité à donner son avis sur les tribunaux d'arbitrage. Enfin, il témoigne sur l'importance de la mobilisation de la société civile sur ces questions.
Valeur ajoutée et emploi paysan
Gustave DELAIRE, AuteurLa valeur ajoutée correspond à la richesse créée par une activité. En agriculture, elle permet, avec les aides, de rémunérer le travail, de couvrir les charges, et de dégager une marge de sécurité en termes de financement. Pour illustrer cette valeur comptable, les résultats économiques de la campagne 2012 de la ferme laitière des Joly, avec atelier de transformation, et en 2ème année de conversion, sont comparés à la moyenne des fermes suivies par ACCEA+, dans les Deux-Sèvres.
Accessibilité de la bio : Des outils développés par la FNAB et la fondation MACIF
VEGETABLE, AuteurFace aux inégalités observées en matière d'accessibilité aux produits bio, des initiatives se développent : paniers de légumes à tarifs adaptés, ateliers de cuisine, épiceries solidaires, distribution au cur des quartiers ou dans les zones rurales isolées... La FNAB soutient ces initiatives et les valorise pour les aider à se déployer plus largement. En 2011, par exemple, elle a édité un recueil d'expériences innovantes, puis réalisé deux boîtes à outils pour accompagner la mise en place d'actions par les collectivités territoriales et par les producteurs. En 2013, elle a organisé trois colloques qui ont permis aux différents acteurs de partager leurs expériences. En 2014, deux brochures à destination des collectivités et associations locales ont vu le jour pour encourager les initiatives en matière d'accessibilité des produits bio. En particulier, un kit d'aide au montage de projet du "Défi Familles à Alimentation Positive".
adnm : Les acteurs du Nouveau Monde : L'économie du Nouveau Monde : Rapport remis à Madame Ségolène ROYAL, Ministre de l'Environnement du Développement durable et de l'Énergie
Le rapport sur l'économie du Nouveau Monde, commandé par la ministre française de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal, à Corinne Lepage, députée européenne, lui a été remis en juin 2015. Il appelle à un Green Business Act, à une nouvelle économie, durable et écologique. Le rapport pointe l'absence de mutation du secteur de l'énergie, dont la transition demeure pourtant nécessaire. L'agriculture, le textile et la santé sont autant de domaines ayant amorcé leur transformation, mais qui doivent maintenant l'accélérer. La France doit mettre à profit ses atouts comme le bois, la mer, l'outre-mer et les produits issus de l'économie circulaire afin d'en faire le fondement d'une nouvelle économie. Pour cela, le rapport propose 100 mesures permettant d'engager cinq révolutions nécessaires : il s'agit de mettre l'économie au service du bien-être et de l'environnement, de mieux intégrer les externalités, de donner la priorité au local et au citoyen, de construire un nouveau modèle entrepreneurial et, enfin, d'engager activement le passage aux énergies renouvelables. Parmi les propositions, figurent une TVA incitative pour le bio et les produits issus de l'économie circulaire, une meilleure valorisation des algues et des forêts françaises, ainsi que la priorité aux productions locales. Le rapport soumet également cinq mesures phares au niveau structurel qui pourraient entraîner la création de la marque France Terre d'Avenir afin de mieux identifier les acteurs du Nouveau Monde.
Alimentation : demain, tout ne sera plus comme avant
Guillaume LOHEST, Auteur ; Chloé DARGE, AuteurPablo Servigne, auteur de "Nourrir l'Europe en temps de crise", répond, dans cet article, à quelques questions directement en lien avec le contenu de son livre. Il aborde ainsi les différentes crises que connaissent nos sociétés - climat, ressources pétrolières et autres, biodiversité, accès à l'eau, crises financières...- et propose une analyse personnelle, basée sur des études scientifiques récentes. Les constats et propositions qu'il formule concernent l'impact de ces crises entremêlées sur l'avenir des systèmes alimentaires.
Une autre route du lait : retour sur un parcours professionnel
A. PFLIMLIN, AuteurAu cours de sa vie professionnelle à l'Institut de lÉlevage, A. Pflimlin a fait de nombreuses missions et rencontres qui ont nourri sa réflexion. Les plus marquantes ont été celles avec les éleveurs laitiers herbagers autonomes. Malgré de bons résultats économiques et écologiques associés à la qualité de vie, malgré le soutien de la recherche pour mieux comprendre leur fonctionnement et leur résilience, ces systèmes semblent néanmoins discrédités par la suppression des quotas. Celle-ci relance la course à l'intensification, aux dépens du pâturage, et le surinvestissement des laiteries dans la poudre de lait pour l'exportation : une double impasse à court terme pour l'auteur, face à un marché mondial étroit, très volatil et inéquitable, mais aussi à long terme par rapport aux résolutions de la COP 21 et à la souveraineté alimentaire des pays du Sud.
Bioentreprisedurable® : L'engagement RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) des entreprises bio
La démarche Bioentreprisedurable® du Synabio permet à ses adhérents, entreprises de l'aval du secteur biologique, en particulier aux TPE et aux PME, de découvrir le développement durable comme un outil de performance, de cohésion et de communication. La bio se doit, selon le Synabio, d'être pionnière sur la question de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Avec la démarche Bioentreprisedurable®, les entreprises adhérentes peuvent formaliser et déployer leur stratégie RSE (ISO 26 000, décret n° 2012-557), tout en valorisant les fortes spécificités des entreprises bio. Cinq entreprises labellisées "Bioentreprisedurable®" apportent leur témoignage.
Dossier : les charges de mécanisation à la loupe
Aurélie CHEVEAU, Auteur ; Stéphane BOULENT, AuteurComme tous les ans, les éleveurs en système herbager de l'Adage et du Cedapa ont comparé leurs charges de mécanisation à celles du CER. Les résultats montrent que les charges de mécanisation moyennes de ces deux groupes (respectivement 556 et 587 /ha) sont égales ou supérieures à celles du CER (558 /ha). Parmi les éléments qui peuvent expliquer cela : des investissements importants en lien avec les besoins de matériel en propre pour la gestion des surfaces en herbe, ou encore en lien avec du matériel surdimensionné. Deux éleveurs bio ayant des charges de mécanisation relativement maîtrisées (environ 300 /ha) partagent leur expérience sur le sujet.
Dossier : Pour un financement solidaire des projets agricoles et ruraux
David FIMAT, Auteur ; Fabrice BUGNOT, Auteur ; Hélène BUSTOS, Auteur ; ET AL., AuteurLappel au financement participatif (crowdfunding) pour des projets agricoles ou ruraux se développe, dans un contexte de baisse des fonds publics. Le développement de plateformes internet, dont certaines dédiées à des projets agricoles ou des associations, le démontre. Mais cela pose de nombreuses questions : comment faire évoluer le système de financement de lagriculture actuel ? Est-ce que ces dispositifs de financements participatifs sont aussi qualifiables de solidaires ? Le rôle dinternet ou encore du collectif dans ces démarches ? Ces questions et bien dautres ont fait lobjet de débats au cours dune journée dédiée à ces sujets, organisée le 25 novembre 2015 par la FNCivam et lAdir. Ce dossier, à travers notamment des articles et des témoignages, reprend nombre des réflexions issues de cette journée. Ainsi, un point sur le paysage de la finance solidaire en France est fait. Lexemple de Terre de Liens est aussi abordé, ainsi que ceux de financements réussis de projets dinstallation. Diverses questions demeurent, montrant la complexité des enjeux : Internet permetil un vrai financement solidaire, alors que les contributions (dons ou prêts) font en majorité lobjet de commissions par les plateformes ? Quid dun financement i) qui renforce la démarche projet, pas toujours compatible avec le long terme et ii) où les projets sont mis en concurrence et dont leur réussite dépend en grande part du capital social du porteur de projet et de sa capacité à communiquer ? Comment, en parallèle, faire évoluer le système « classique » du financement du développement agricole, qui ne permet pas de soutenir tous les projets et conduit souvent à un fort endettement en début d'installation ? A ce jour, le financement participatif reste plutôt à voir comme une possible diversification des ressources financières.
La faim tue
La faim tue, chaque jour, 25 000 personnes, dont une majorité d'enfants. Un milliard d'êtres humains sur sept souffrent de la faim, deux milliards d'un manque de micronutriments, alors qu'1,4 milliards d'humains sont victimes de surpoids ou d'obésité. Pour l'auteur, il y a urgence à construire un nouveau système alimentaire mondial. Les principales victimes du système actuel sont les ruraux et les femmes. Analysant les causes de la faim, le livre montre notamment l'impact et la responsabilité des politiques néolibérales sur la paysannerie au niveau mondial, comme le montrent les exemples d'Haïti et du Ghana. L'auteur estime que l'agriculture conventionnelle et industrielle, liée à ce système, n'est pas durable. Les transnationales dominent toujours plus le système alimentaire mondial. Les marchés financiers ajoutent de nouvelles menaces par la spéculation sur les produits alimentaires, le développement des agrocarburants et l'accaparement des terres. Il y a urgence à construire un nouveau système alimentaire à même de garantir à tous les paysans l'accès à la terre, de promouvoir la souveraineté alimentaire et une agriculture vivrière et familiale. Cela implique une protection adéquate des marchés. L'agroécologie assure une alimentation saine, propose un modèle agricole durable et respectueux de l'environnement. Des alternatives émergent de la société civile, des ONG et des organisations paysannes comme les Amaps ou La Via Campesina.
Fermoscopies bio haut-normandes : Repères technico-économiques pour le passage en bio
La valorisation de références technico-économiques régionales en agriculture biologique est un enjeu pour le développement de la bio sur le territoire. A cet effet, le Groupement Régional des Agriculteurs Bio de Haute-Normandie publie les références technico-économiques de 18 exploitations agricoles haut-normandes conduites en agriculture biologique afin de donner des repères aux agriculteurs envisageant le passage en bio. 18 fermoscopies sont ainsi proposées, sous forme de fiches. Chacune présente une exploitation agricole, conduite, partiellement ou totalement, en agriculture biologique. La diversité des productions biologiques de Haute-Normandie est représentée : élevages bovin, caprin, ovin, mais aussi maraîchage, arboriculture ou encore grandes cultures. Toutes les fermes présentées peuvent être visitées par les agriculteurs et porteurs de projet à l'installation agricole. Elles s'inscrivent dans le réseau de fermes biologiques haut-normandes.
Les fiches-outils de la RSE
Farid BADDACHE, Auteur ; Stéphanie LEBLANC, Auteur | PARIS CEDEX 05 (61 Boulevard Saint-Germain, 75 240, FRANCE) : ÉDITIONS EYROLLES | 2015Pratique et basé sur l'expérience, ce guide opérationnel complet présente, en 100 fiches, les repères et les bonnes pratiques indispensables à la mise en place d'une démarche RSE (Responsabilité Sociale de l'Entreprise) durable. Connaître les concepts et référentiels clés ; Définir une stratégie RSE source d'innovation ; Engager efficacement les parties prenantes ; Engager une démarche de marketing et communication responsables ; Mettre en place un système de reporting pertinent ; Piloter une démarche d'achats responsables ; Créer de la valeur partagée sur les territoires. Dans le CD inclus figurent 72 documents complémentaires sélectionnés pour approfondir le sujet.
Financement alternatif
Sandrine BOUCHER, AuteurLes plateformes de financement participatif, ou "crowdfunding" se multiplient. On estime à 152 millions d'euros la somme totale collectée par les 46 plateformes de crowdfunding en France, fin 2014. L'article propose un tour d'horizon de cette pratique qui permet, pour le porteur de projet, de rassembler les fonds nécessaires et, pour le financeur, d'exprimer une forme de solidarité. A partir d'exemples de projets et de témoignages, l'auteure identifie les facteurs à la base du succès du financement participatif. Elle montre également la dimension éthique à l'uvre dans le choix de soutenir des initiatives (proximité, écologie, solidarité...).
Financial competitiveness of organic agriculture on a global scale
David CROWDER, Auteur ; John P. REGANOLD, AuteurDans PROCEEDINGS OF THE NATIONAL ACADEMY OF SCIENCES (PNAS) (N° Vol. 112, n° 24 ) / p. 7611-7616 (6) + Annexes (9 pages)En vue d'assurer la sécurité alimentaire mondiale et la sécurité des écosystèmes, des systèmes agricoles innovants ont été identifiés comme permettant un meilleur équilibre entre les trois piliers de la durabilité. Parmi ces systèmes, l'agriculture biologique est celui qui connaît la plus forte croissance, mais c'est aussi le plus controversé. La poursuite de son développement sera probablement conditionnée par sa capacité à être économiquement compétitive vis-à-vis de l'agriculture conventionnelle. Les auteurs de cette méta-analyse ont étudié les performances financières de ces deux modes de production à travers les données sur 55 cultures dans les cinq continents. Si, à l'échelle mondiale, aujourd'hui, ce sont les primes qui permettent à l'agriculture biologique d'être plus performante économiquement que l'agriculture conventionnelle, les auteurs de l'étude suggèrent que l'agriculture biologique pourrait continuer à se développer même si les primes diminuaient. Par ailleurs, la rentabilité économique n'est pas le seul critère qui doit être pris en compte ; l'environnement, la fourniture de produits de qualité, le bien-être des agriculteurs et de leur communauté sont aussi importants. Les études entrant dans cette méta-analyse ne prenaient en compte ni les coûts environnementaux (externalités négatives), ni les services écosystémiques, deux points favorables à l'agriculture biologique.
Guerre des prix en France : Bilan et enseignements pour les autres pays européens
BIO-LINEAIRES, AuteurLa société IRI, spécialiste des études sur la distribution des produits de grande consommation, a publié un recueil sur les prix pratiqués par la grande distribution en France. Cet article en propose les éléments clés, ainsi qu'une analyse et des enseignements sur les politiques de prix à mener.
Marc Dufumier : Pour un monde bio
Marie-Pierre CHAVEL, AuteurDans cet entretien, Marc Dufumier aborde la question des liens entre agriculture biologique dans les pays du Nord et autonomie des pays du Sud. Pour lui, même si le commerce équitable est, sans conteste, un outil de lutte contre la pauvreté, une agriculture bio de qualité non seulement renforcerait l'autonomie des pays du Sud, réduirait la faim dans le monde et la malnutrition, mais uvrerait même pour la paix dans le monde. En tant que président de la Plate-forme pour le commerce équitable, il s'exprime sur la façon dont il voit évoluer celui-ci dans les années qui viennent, et sur l'idéal de l'agroécologie. Pour lui, un des éléments décisifs pour les progrès de l'AB sera sa capacité à ne plus utiliser du tout de pesticides, même naturels, à "vivre avec" les ravageurs en développant encore plus les associations végétales.
Miimosa : le premier site de financement participatif dédié exclusivement à l'agriculture
Victor SIMEON, AuteurLe crowdfunding, ou financement participatif, est déjà bien développé aux Etats-Unis et est en plein essor en France. Florian Breton a alors eu l'idée de développer un site internet de financement participatif entièrement consacré à l'agriculture et à l'alimentation. C'est ainsi que le site Miimosa est né. Basé sur le principe du don contre don, les contributeurs reçoivent une contrepartie en nature à la hauteur de leur investissement (du simple remerciement à l'accueil pour un week-end sur la ferme par exemple). Son fondateur témoigne. Il explique notamment l'engagement des Chambres d'agriculture à ses côtés.
Mobiliser les financements pour le climat : Une feuille de route pour financer une économie décarbonée : Rapport de la commission Pascal Canfin Alain Grandjean
Créée à la demande du Président de la République française, François Hollande, et en prévision de l'organisation, en France, de la 21ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP 21), la Commission Canfin-Grandjean avait pour missions d'étudier et de proposer des pistes d'actions pour mobiliser davantage de financements publics et privés dans la lutte contre le changement climatique. Ce rapport conseille le gouvernement français sur la façon de faire avancer l'agenda des financements innovants dans les différentes enceintes internationales auxquelles il participe (G7, G20, FMI, OCDE...). Le présent rapport couvre les financements qualifiés d'innovants dans les années 2000 (taxe sur les transactions financières, mise aux enchères des revenus des marchés carbone...), mais ne s'y limite pas. Il fait des propositions d'utilisation innovante pour le climat d'outils à la disposition des acteurs privés et publics pour la mobilisation à une échelle nouvelle des financements publics et privés vers une économie décarbonée.
Regards sur l'agriculture biologique : Le grand témoin : Nicolas Bouzou
ALTERNATIVES BIO, AuteurNicolas Bouzou est économiste et directeur du cabinet d'analyses Asterès. Les raisons qui l'ont amené à se pencher sur la bio tiennent à l'intérêt qu'il porte aux mutations économiques et aux "nouveaux secteurs qui vont structurer l'économie de demain". Dans cet article, il propose une analyse de l'étude publiée par Asterès en mars 2015, suite à une commande de la Fédération Natexbio, sur "La transformation bio face au défi de la croissance".
Les revenus 2014 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire : Édition décembre 2015
Les Chambres dagriculture des Pays de la Loire, en collaboration avec plusieurs centres de gestion, ont conduit une étude sur les revenus 2014 de lagriculture biologique. Ces données compilées constituent des repères pour les agriculteurs bio de la région et servent de références pour les porteurs de projet. Le document établit des références technico-économiques en AB par grands systèmes de production. Concernant lexcédent brut d'exploitation des exploitations bio de la région, en 2014, il reste relativement stable, mais les résultats sont hétérogènes suivant les productions. Les exploitations en grandes cultures ont dû faire face à une hausse importante des charges, ce qui a fortement diminué leur résultat courant. Pour les autres productions, on constate une certaine stabilité. Lannée 2014, par son climat, a été propice aux cultures et a permis de faire des stocks de fourrages, ce qui a favorisé lautonomie des exploitations. Dans lensemble, les prix de vente des différentes productions se sont maintenus. Les produits bio trouvent de plus en plus leur place dans le panier des consommateurs, ainsi que dans la restauration hors domicile. Les filières se développent. Les conversions ont repris en viande bovine dès 2014, puis en production laitière depuis mi-2015. Les installations bio représentent 15 à 20 % des installations aidées dans la région.
La révolution de la proximité : Voyage au pays de l'utopie locale
Devant les crises diverses qui se succèdent au sein de nos sociétés et face au mal-être engendré par notre mode de vie, des milliers dinitiatives locales voient le jour. De nombreux mouvements intégrant des valeurs altruistes de partage, de solidarité, de fraternité, de coopération se créent. Certes, ils ne sont pas fédérés, mais ils existent. Ils génèrent de multiples expériences sur le territoire et ailleurs, dans tous les domaines : culturel, agricole, social, économique... Après plusieurs décennies de globalisation forcée, de marchandisation tous azimuts, l'auteur estime que cest bien la réponse de la relocalisation qui simpose comme la solution majeure aux dérèglements. Quête de lautonomie alimentaire et énergétique, retour de la citoyenneté au sein de la vie et la cité, créativité culturelle : voilà les maîtres mots de la révolution en cours. Être dans laction que ce soit dans la sphère domestique, familiale, associative, entrepreneuriale ou encore politique est non seulement possible, mais indispensable. Ce nouvel état desprit est, pour l'auteur, le seul moteur pour imaginer un monde nouveau dans lequel lhumanité construira son avenir.
Richesse et démesure : Le grand business des plantes
Cet ouvrage observe la mondialisation au travers du prisme des plantes. Marchés à terme, systèmes de subventions, sécurisation des approvisionnements, quotas, multinationales, commerce illégal, lobbying... Comprendre ces mécanismes et leurs excès est essentiel à l'heure où l'agriculture est en pleine transformation, où la question se pose de l'appropriation du vivant, et alors que nos choix de consommation font de nous, plus que jamais, des acteurs citoyens. Ce livre, richement illustré, met sous la loupe de nombreuses plantes, en particulier celles qui sont produites à lautre bout du monde, et éclaire quelques-uns des mécanismes économiques qui se cachent derrière : coton, fleurs, café, huile de palme, bananes, maïs, riz, thé
RSE : Contrainte ou opportunité pour les coopératives agricoles ?
CONTACT BIO, AuteurLa RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) s'articule autour de sept principes : redevabilité, transparence, conduite éthique, respect des intérêts des parties prenantes, conformité légale, respect des normes internationales de comportement et respect des droits humains. Des témoignages autour de la RSE ont été apportés lors d'une table-ronde, organisée par Coop de France, à l'occasion de son assemblée générale. Si elle peut apparaître comme une contrainte à court terme, la RSE représente pour certains l'opportunité de mettre en avant la vertu de l'entreprise, à condition que tous les maillons de la filière s'engagent dans une telle démarche.
Temps fort : Entrez dans l'ère de l'économie circulaire
ADEME, AuteurLa définition de léconomie circulaire par lAdeme est : « Léconomie circulaire est un système économique déchange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits, biens et services, vise à augmenter lefficacité de lutilisation des ressources et à diminuer limpact sur lenvironnement tout en permettant le bien-être des individus ». Approvisionnement durable, écoconception, écologie industrielle et territoriale, consommation responsable, recyclage des déchets en font partie. Les collectivités locales ont un rôle clé à jouer.
Transition(s) vers une économie écologique : Le programme de prospective
Antoine RIVIERE, Auteur ; Halvard HERVIEU, AuteurCe document vise à présenter les travaux réalisés entre 2010 et 2014, dans le cadre du programme de prospective « Transition(s) vers une économie écologique » de la Mission prospective du Commissariat Général au Développement Durable, ainsi que les enseignements qu'il est possible d'en retirer. La première partie s'attache à comprendre quels pourraient être les contours d'une « économie écologique ». Pour ce faire, des scénarios ont été élaborés, permettant ainsi d'explorer le rôle que peuvent jouer différents acteurs (ex : les citoyens, les territoires, l'État) et les évolutions possibles du système socio-économique actuel. La seconde partie aborde des éclairages plus spécifiques afin de mettre en lumière certains leviers d'actions pour une transition. Ces éclairages sont aussi bien transversaux (ex. : rôle des TIC dans l'économie écologique, enjeu de l'emploi), que sectoriels (focus sur les transports et la mobilité écologique).
Agir sur sa mécanisation pour un meilleur revenu : Exploitations bovins lait et bovins viande
Aline WANG, Auteur ; Yvon GUITTET, AuteurLorsque l'on parle d'économies sur l'exploitation agricole, la thématique de la mécanisation est rarement abordée. Pourtant, les charges de mécanisation constituent un poste de dépenses important : carburant, travaux par tiers, entretien du matériel, amortissements L'AFoCG et l'Union des CUMA section Vendée se sont penchées sur le sujet. Les charges de mécanisation, des années 2006 à 2012, ont été analysées pour 140 exploitations d'élevage en bovins lait et viande, conduites en agriculture conventionnelle, en système herbager, ou encore en agriculture biologique. Pour les exploitations bio, les charges de mécanisation par hectare sont en moyenne inférieures à celles des exploitations conventionnelles. Elles sont supérieures si on les considère en fonction de la production (/1000 L), du fait de la moindre productivité par vache. Ces charges pour les bio ont connu une hausse entre 2008 et 2012, qui peut s'expliquer par des besoins en matériel spécifique (désherbage mécanique ), ou encore par la conjoncture de prix du lait bio favorable aux investissements.
La banane : fruit de toutes les luttes
Alistair SMITH, AuteurAlistair Smith est coordinateur international de l'ONG britannique Banana Link (www.bananalink.org.uk), qui uvre depuis 1996 pour un commerce équitable et durable des bananes et des ananas, en sensibilisant l'opinion publique aux conditions de vie et de travail auxquelles sont exposés les travailleurs des plantations et les petits producteurs en Amérique latine, en Afrique et dans les Caraïbes. Il raconte ici les combats acharnés menés par ces acteurs depuis l'époque coloniale, et comment leur voix, souvent exclue, reste plus présente que jamais dans les débats sur l'avenir de la banane.
Dois-je arrêter l'élevage ?
Cyrielle DELISLE, AuteurEstimant que les cultures sont plus rentables, certaines exploitations allaitantes arrêtent l'élevage, sans parfois en évaluer toutes les conséquences. En utilisant l'exemple d'une exploitation de 210 ha avec 143 ha de cultures et 50 vaches charolaises qui se pose la question de l'arrêt de l'élevage, la Chambre d'agriculture de Meurthe-et-Moselle a réalisé des simulations économiques en utilisant les résultats comptables de 2009 à 2014. La remise en culture de certaines surfaces herbagères et l'arrêt du troupeau entraînent une forte fluctuation interannuelle de l'EBE. Si le prix des céréales est élevé, l'EBE réalisé par les deux systèmes (avec ou sans élevage) est identique, mais le système polyculture-élevage devient plus rentable dès que les cours des céréales fléchissent, rendant ce système plus robuste. L'élevage apporte un niveau de trésorerie qui permet de sécuriser le remboursement des annuités. L'article décrit aussi les évolutions des aides PAC en cas d'arrêt de l'élevage.
L'économie alternative pour les nuls
Lise DOMINGUEZ, AuteurCirculaire, écologique, verte, collaborative, sociale et solidaire, positive, de fonctionnalité, les économies alternatives se développent. C'est pour mieux connaître leurs théories et leurs pratiques que l'article propose un tour des initiatives économiques relevant de différentes façons de gérer l'activité humaine de production, de distribution, d'échange et de consommation de biens et de services. Pour la plupart issues du secteur de l'économie sociale et solidaire, elles portent des valeurs et sont perçues comme pertinentes et visionnaires face à la crise. Exemples d'initiatives présentées : le Groupe Chênelet, qui a construit des logements sociaux écologiques (62) ; les "Articulteurs", groupement d'acteurs relevant de l'entreprise, de l'université, du cinéma associatif, et d'autres secteurs, et qui réalisent ensemble des projets de développement culturel (35) ; ou encore "Envie2E", une entreprise d'insertion de collecte et de retraitement de déchets électriques et électroniques (59).
L'entreprise agricole : une entreprise sociale et solidaire : Agriculteur : entrepreneur de lESS
Hélène SAUVAGE, Auteur ; Alix CAUCHY, Auteur ; Louise RUBIO, Auteur ; ET AL., AuteurEn France, l'économie sociale et solidaire (ESS) représente 10 % du PIB et 2,3 millions de salariés. Un projet de loi a été adopté, le 31 juillet 2014, par le Parlement. Si les agriculteurs produisent des biens et services à forte utilité sociale, leurs sociétés ne sont cependant pas intégrées dans ce projet de loi, ce que regrettent les auteurs de ce dossier. A travers des portraits, expériences et témoignages, ils souhaitent montrer les aspects sociaux et solidaires de l'agriculture française : - Sophie Lange, juriste et responsable gestion de l'entreprise agricole Saf agr'iDées, témoigne ; - le potentiel de l'ESS, de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et de l'économie collaborative est jugé sous-estimé ; - l'entreprise Naïo technologies fonctionne grâce à un financement participatif et à un management distribué ; - la coopérative des fermes de Figeac vend des produits locaux et produit de l'électricité, entre autres activités ; - l'entreprise Les Fruits rouges de l'Aisne a développé des partenariats dans le monde entier dans une démarche de développement durable ; - Terre de Liens maintient le foncier agricole grâce à des placements participatifs et à des dons ; - la filière Vin Agri-Ethique est une filière viticole éthique autour de l'AOC Châteaumeillant ; - la filière Agri-Ethique a développé une filière blé équitable en France qui engage moralement ses acteurs dans une démarche collective ; - les Cuma et les services de remplacement sont des « institutions » de l'agriculture dont les valeurs sont proches de celles de l'économie sociale et solidaire ; - pour ne pas perdre leur esprit, les coopératives doivent rechercher des modalités de participation plus adaptées à leurs adhérents.
L'entreprise agricole : une entreprise sociale et solidaire : Enjeux et opportunités
Alix CAUCHY, Auteur ; Jessica SIMOES, Auteur ; Hélène SAUVAGE, AuteurCet article fait partie d'un dossier consacré à l'économie sociale et solidaire, dans laquelle certaines initiatives agricoles peuvent s'inscrire. Quelques expériences sont décrites ici, illustrant ainsi le concept d'entreprise agricole sociale et solidaire : - l'Atelier, un centre de ressources de l'économie sociale et solidaire, qui accompagne les porteurs de projets de création d'entreprises, y compris en agriculture, et souvent en agriculture biologique et/ou en circuits courts ; - les paiements pour services environnementaux ; - le financement participatif, avec l'exemple de la plateforme Miimosa, exclusivement dédiée à l'agriculture et à l'alimentation.
Guide méthodologique du développement des stratégies régionales d'économie circulaire en France : Rapport final
L'ADEME et l'Association des Régions de France ont réalisé ce premier guide méthodologique de l'économie circulaire. Il a vocation à aider les territoires à saisir les opportunités de croissance et d'emplois qu'offre le passage vers l'économie circulaire. En effet, la loi de transition énergétique pour la croissance verte, présentée par la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, fait du passage à une économie circulaire l'un des principaux chantiers de la mutation de notre société. L'économie circulaire constitue ainsi l'une des priorités du prochain contrat de plan Etat Région (CPER 2015-2020). Ce guide constitue un outil d'aide à la décision pour déterminer les orientations concrètes de politiques publiques d'économie circulaire à mettre en uvre dans les différents secteurs : développement économique, politiques de l'emploi, de la formation, de l'insertion sociale, des transports, de l'aménagement du territoire. Il propose un grand nombre d'exemples de réalisations concrètes couvrant les sept piliers de l'économie circulaire : Économie de la fonctionnalité, écoconception, écologie industrielle et territoriale, allongement de la durée d'usage, consommation responsable, recyclage et valorisation des déchets, approvisionnement durable.
Monétarisation des biens, services et impacts environnementaux en appui à la décision : les nouveautés méthodologiques : Actes du séminaire du 19 décembre 2013
Xavier BONNET, Auteur ; André VANOLI, Auteur ; Frédéric NAUROY, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre de ses missions, le Service de l'économie, de l'évaluation et de l'intégration du développement durable, au sein du Commissariat général au développement durable, a organisé, le 19 décembre 2013, un séminaire consacré à la monétarisation des biens, services et impacts environnementaux. Les interventions, rapportées dans ce document, ont permis d'illustrer comment les nouveautés méthodologiques peuvent venir en appui de la décision des acteurs publics et privés. Trois grands domaines ont été abordés : - Une méthode d'évaluation de la dette environnementale de la France ; - L'économie circulaire ; - L'impact de l'environnement sur la santé.
Les monnaies locales complémentaires : pourquoi, comment ?
Une monnaie locale complémentaire (MLC) est une monnaie qui circule parallèlement à la monnaie nationale, émise et gérée par les citoyens eux-mêmes pour redonner, sur leur territoire proche, de l'humanité et du sens. Après un éclairage sur les raisons profondes qui inspirent cet élan, Philippe Derudder retrace l'histoire d'une dizaine d'expériences pionnières au XXème siècle ; il dresse ensuite le portrait d'expériences actuelles dans le monde. La dernière partie constitue un guide pratique pour accompagner la mise en uvre d'une monnaie locale complémentaire.
Références en agriculture biologique
M. DEVILLE, AuteurLe bilan des indicateurs économiques 2013 en agriculture biologique, en Lorraine, montre une production moindre à l'hectare, mais une meilleure efficacité économique, et un revenu disponible plus important en bio qu'en conventionnel. Les chiffres présentés sont extraits des comptabilités des exploitations lorraines suivies par CERFRANCE.
Regard économique sur l'épeautre
BIO-LINEAIRES, AuteurL'épeautre fait ici l'objet d'une analyse économique servant à illustrer les rapports de cause à effet entre augmentation des cours des matières premières et fluctuation des prix qui ont un impact direct sur les prix de vente aux consommateurs. Cette céréale, dont la culture a été abandonnée vers la fin du 19ème siècle au profit du blé, est aujourd'hui très prisée pour plusieurs raisons. Du point de vue alimentaire, elle est moins allergène que le blé commun, et, du point de vue phytogénétique, ses différentes espèces sont sources de gènes de résistance à certaines maladies. L'épeautre trouve de nombreux débouchés dans l'alimentation biologique, et fait l'objet d'une reconnaissance générale, y compris pour les produits transformés non-bio. La demande en conséquence s'accroît depuis les années 2000 et la production peut difficilement suivre. Deux graphiques élaborés grâce aux données fournies par o-tx.com, plate-forme d'échanges entre les différents acteurs du marché de l'agriculture biologique, montrent successivement l'évolution du prix/tonne de l'épeautre non-décortiqué d'avril 2013 à mars 2014, et de l'épeautre décortiqué pour la période de juin 2012 à février 2014.
Résultats de l'observatoire technico-économique du RAD : Synthèse 2014 - Exercice comptable 2013
Ce document compare les performances technico-économiques de systèmes bovin lait (bio ou non) du réseau RAD (Réseau d'Agriculture Durable) avec celles du RICA, Réseau d'Information Comptable Agricole, (pour les exercices comptables de 2013). Il y a plus de richesse créée par les systèmes du RAD (par actif et par hectare) et celle-ci va en majorité servir à rémunérer le travail plutôt que le capital. Les exploitations du RAD seront plus faciles à transmettre. Ces bons résultats économiques s'expliquent par des économies de charges permises par la valorisation maximale du pâturage. Les prairies graminées-légumineuses, fournissant un fourrage équilibré, sont notamment un facteur clé permettant de réduire l'achat de concentré. L'herbe pâturée permet également des économies de mécanisation, de bâtiments de stockage et un temps de présence réduit en bâtiment. Ce mode de production économe et autonome en intrants est également plus respectueux de l'environnement (impact sur la biodiversité et excédent d'azote limité).
Les revenus agricoles 2013 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire
Ce document compile les revenus de l'année 2013 des agriculteurs bio des Pays de la Loire et permet d'établir des références technico-économiques en agriculture biologique, par grands systèmes de production (bovins lait, bovins viande, poules pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, maraîchage, viticulture). Par rapport à 2012, une légère chute du résultat courant est observée, toutes productions confondues. Mais, derrière les moyennes de l'ensemble des exploitations, se cachent des disparités suivant les productions. Si le prix du lait a connu une baisse en 2012, la fin de l'année 2013 voit remonter les cours. Par ailleurs, le prix de vente des animaux bio a nettement progressé en 2013. Les conversions continuent à progresser faiblement alors que la consommation des produits bio augmente. Les nouvelles aides à la conversion du 2ème pilier de la PAC et le plan « Ambition bio 2017 » du gouvernement pourraient permettre à des agriculteurs de franchir le pas de la conversion. Une autre inquiétude concerne le renouvellement des agriculteurs bio, car, dans les 10 années à venir, la moitié des exploitations bio sera concernée par un départ à la retraite.
Semences : La liberté de cultiver entravée par les futurs traités de libre-échange
Sophie CHAPELLE, AuteurLes accords bilatéraux de libre-échange (ALE), signés soit entre deux gouvernements, soit entre gouvernement et groupe de pays, comme avec le Ceta, accord de commerce entre le Canada et l'Union européenne (UE), contiennent souvent les mêmes clauses, notamment en ce qui concerne les droits de propriété industrielle, et notamment sur les semences. Pour le Ceta, par exemple, en instance de ratification par le Parlement européen, l'article 16.2 stipule qu'un agriculteur pourra se faire saisir sa récolte sur « simple présomption de contrefaçon ». Ainsi, l'exception agricole et alimentaire présente dans la loi française sur les contrefaçons serait nulle, car ce type d'accord bilatéral s'impose par rapport au droit national. L'article revient sur la grande grève de 2013 en Colombie, où l'État colombien a détruit 2800 tonnes de semences de riz en application d'un accord bilatéral avec les États-Unis, accord qui obligeait les paysans à utiliser des semences certifiées. Finalement, face à la protestation, cette loi a été suspendue provisoirement pendant deux ans. Dans l'UE, la Confédération Paysanne et une vingtaine d'organisations du Collectif Semons la biodiversité alertent les citoyens pour que le Parlement européen ne ratifie pas tel quel cet accord avec le Canada.
Traité de libre échange Europe - Etats-Unis : Conserver l'exception agriculturelle
Antoine BESNARD, AuteurMarc Dufumier est venu présenter le Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement (TAFTA) à un collectif breton. Il est tout d'abord revenu sur la théorie du libre-échange et des avantages comparatifs qui a structuré l'organisation du commerce mondial et sur l'évolution historique des accords sur le commerce international. Il a rappelé le poids très fort des lobbies des multinationales sur les différentes négociations, puis a brossé un tableau alarmant des différentes conséquences du traité TAFTA. En effet, ce traité a deux objectifs : plus de libre échange et moins de distorsion de concurrence. Avec ce traité, le libre-échange sera étendu aux services (y compris les services publics) et les barrières tarifaires et non tarifaires seront abolies. Cela pourra aboutir à la privatisation totale de la santé, l'éducation, l'eau, l'énergie, la recherche, les transports, la sécurité sociale, les services financiers et d'assurance. Et la société civile est exclue de ces négociations mais elle peut encore agir sur les gouvernements et parlements.
Vers une éco-industrie locale - Pour une réappropriation citoyenne de technologies durables
Nous vivons dans une société du tout jetable, nos produits sont fabriqués au bout du monde et le travail disparaît sur nos territoires. Selon l'auteur, les pratiques de « développement durable » sont de plus en plus courantes dans l'industrie, mais restent limitées, notamment par des impératifs de croissance et de rentabilité financière. Dans ce livre, il propose un plan pour relocaliser l'industrie de taille moyenne. Il en appelle aux collectifs citoyens et aux élus locaux pour amorcer, dans des territoires motivés, une mutation sociétale et économique indispensable. Parmi les solutions concrètes, il expose une initiative qui consisterait à mettre en place des réseaux de petites structures de production, le plus localisées possible, pour fabriquer des produits utiles aux consommateurs, et réparables. Selon un principe de production coopérative et distribuée en réseau, ces structures auraient pour objectif de produire en maintenant une économie locale stable et non croissante. D'autres idées sont évoquées qui, si elles sont déjà pour certaines en application, ne sont pas encore suffisamment articulées entre elles dans un cadre cohérent. Elles intègrent toutes les principes de l'économie sociale et solidaire. Audacieuses et néanmoins concrètes, les solutions décrites ouvrent la voie pour construire un système de production au service de l'humain et de l'équité sociale, respectueux de la nature.
Alsace : Bio Rhi'n active les liens transfrontaliers
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2013, s'achève le programme Bio Rhi'n qui, pendant quatre ans, s'est attelé à « améliorer les performances économiques des exploitations biologiques dans le Rhin-supérieur ». Ce projet transfrontalier franco-allemand concernait l'Alsace et les deux länder Bade-Wurtenberg et Rhénanie-Palatinat, régions dans lesquelles 73 exploitations ont été suivies en production viticole, de polyculture-élevage, de lait de montagne, de bovins allaitants et de grandes cultures. Les résultats économiques ont permis de montrer le dynamisme et la compétitivité de ces exploitations biologiques. Le réseau transfrontalier créé devrait perdurer et facilitera ainsi les échanges de savoir-faire et les liens commerciaux.
Culture de rente ou vivrière : Faut-il choisir ?
SPORE, AuteurCultures de rente et cultures vivrières peuvent être complémentaires : les cultures de rente peuvent en effet permettre aux petits producteurs de générer des revenus, mais aussi d'avoir accès aux intrants, au conseil et au matériel agricoles, alors que les cultures vivrières permettent d'assurer un certain niveau de sécurité alimentaire. Cet équilibre est cependant fragile, les cultures de rente restant soumises aux marchés, et la hausse des prix de certains produits agricoles dans les années 2000 ayant relancé le débat sur ces questions. A partir d'exemples concrets, cet article s'interroge sur la place à donner à ces deux types de production dans les pays ACP.
Débat : Revenu de l'exploitation, une notion obsolète ?
Gustave DELAIRE, AuteurLa lecture et l'interprétation des résultats économiques d'une exploitation agricole sont complexes. La notion de revenu, abordée dans cet article, est notamment de plus en plus brouillée. En effet, ce revenu ne correspond, ni à un montant disponible, ni aux prélèvements de l'exploitant. L'auteur débat ici sur les critères économiques divers utilisés pour caractériser une exploitation et il définit les objectifs et les utilisations de chacun. Globalement, il remet en cause les critères généralement utilisés pour juger de la bonne efficacité économique d'une exploitation et préconise une mesure de la création de richesse (valeur ajoutée). La répartition de cette richesse créée et des primes est également abordée.
Dossier : Economie solidaire
Claire NIONCEL, Auteur ; Alexie VALOIS, Auteur ; Sophie CHATENET, Auteur ; ET AL., AuteurL'adoption, en France, en novembre 2013, du projet de loi relatif à l'économie sociale et solidaire permet une reconnaissance légale de cette voie économique et des 200 000 entreprises qui la pratiquent (associations, coopératives ). L'économie sociale et solidaire se caractérise par la « poursuite d'un but d'utilité sociale », une « gouvernance démocratique ou participative définie par des statuts », et « une gestion dont l'objectif lucratif est limité et encadré ». Plusieurs initiatives, d'ores et déjà mises en place, sont présentées dans ce dossier. Parmi elles, un certain nombre concernent le secteur agricole : - la Banaste de Marianne et ses salariés en réinsertion trient les fruits et légumes invendus du marché de Marseille pour les redistribuer aux plus démunis ; - Vitamine T crée des entreprises d'insertion, par exemple, en maraîchage biologique ; - les Banques alimentaires collectent chaque matin les produits frais des GMS, retirés avant péremption ; - « la Ruche qui dit Oui ! » est une plateforme web qui facilite le lien entre producteurs et consommateurs ; - le pôle territorial de coopération économique « Mundo Les Ateliers » réunit des agriculteurs du Tarn pour une meilleure valorisation de leurs produits ; - l'Isomir, Industrialisation solidaire en milieu rural, propose des solutions techniques, réglementaires, ou encore commerciales, aux petits producteurs agricoles.
Dossier - La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), un des piliers du développement durable
Olivier DE CARNE, AuteurLa responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est l'application des principes du développement durable au sein des entreprises : économie, social, environnement. Concept décrit dans la norme ISO 26000, la RSE devrait prochainement faire l'objet d'une directive européenne (fin 2013). Dans ce contexte, les entreprises agroalimentaires françaises et Coop de France ont rédigé un accord de traduction de la norme internationale à destination des industries de leur secteur d'activité, et ce afin de leur permettre de tendre vers une amélioration de leur niveau de RSE. Un colloque a également été organisé sur le sujet, reflétant la grande implication du secteur de l'agroalimentaire sur ces questions de développement durable. Cet engagement a d'ailleurs été félicité par Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agro-alimentaire. La valorisation, en interne et en externe, des démarches engagées et quelques exemples sont également présentés.
L'économie écologique envisage l'avenir avec enthousiasme
LaRevueDurable, AuteurLa parution française du livre Vivement 2050 est l'occasion d'une rencontre avec Robert Costanza, co-auteur et fervent défenseur de l'économie écologique. Ce courant de pensée considère que l'économie doit être au service du bien-être des individus et des écosystèmes. Cette économie, associée à une société différente du modèle actuel, est un moyen d'avancer vers la durabilité. Les co-auteurs de Vivement 2050 imaginent cette société nouvelle : transition écologique, relocalisation de l'économie, démocratie participative, etc. Pour Robert Costanza, la croissance du PIB n'est pas le bon indicateur du bien-être de la société que doit permettre l'économie. La croissance verte n'est donc pas la seule possibilité, au contraire. Il est nécessaire de faire changer le système dans son ensemble, ce qui implique de proposer des alternatives positives et pas seulement de dénoncer les problèmes actuels. Dans cet objectif, Robert Costanza a créé l'ASAP, l'Alliance pour la soutenabilité et la prospérité. Cette Alliance a été créée au Bhoutan, pays qui promeut internationalement un changement de paradigme économique, fondé sur le BIB (bonheur intérieur brut) et non le PIB.
Main basse sur la terre : Land grabbing et nouveau colonialisme
Stefano LIBERTI, Auteur ; Rosalie DELPECH, Traducteur | PARIS (16-18 Quai de la Loire, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS RUE DE L'ÉCHIQUIER | 2013Depuis la grave crise alimentaire de 2008, une véritable ruée sur les terres arables se déroule dans les pays du Sud. Les fonds de pension et les multinationales du secteur de l'énergie, ainsi que l'industrie agroalimentaire et certaines nations arabes et asiatiques, négocient l'achat ou la location de millions d'hectares en Afrique et en Amérique du Sud. Le land grabbing se pratique au détriment des ressources et des populations locales, et, pour l'auteur, dans un climat de corruption généralisée. Pour la première fois, un journaliste a mené une enquête de terrain sur cette politique de la terre bradée. Stefano Liberti a rencontré tous les acteurs en présence, en Éthiopie et au Brésil, dans le Middle West américain et à la Bourse de Chicago, en passant par l'Arabie saoudite, la Tanzanie et la Suisse. Au terme de trois années d'investigation, il met en évidence que l'agriculture constitue la nouvelle "valeur refuge" de la finance internationale. Publié initialement en Italie, ce livre a déjà été traduit en allemand, en anglais et en espagnol.
Méthodes et approche économique transversale exploratoire de six familles de produits en circuits courts
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme. L'approche transversale économique proposée dans le présent document vise à mieux appréhender les caractéristiques communes des 6 familles de produits commercialisés en circuits courts et étudiés au cours du projet global. Elle essaie également d'apprécier le poids de ces circuits de distribution sur les performances économiques des exploitations. Les méthodologies développées pour l'ensemble du projet sont d'abord rappelées. Le document précise ensuite celles qui ont été mises en uvre dans le cadre de cette étude transversale, présente les échantillons étudiés, puis les résultats et leurs interprétations.
Rencontre : Dominique Méda : La transition écologique exige d'en finir avec le culte du PIB
LaRevueDurable, AuteurDans cette interview, Dominique Méda, professeure de sociologie à l'Université Paris Dauphine et titulaire de la chaire Reconversion écologique, travail, emploi, politiques sociales au Collège d'études mondiales, expose la nécessité de trouver d'autres indicateurs économiques que le PIB, pour, à la fois, améliorer les conditions sociales et réussir la transition écologique. Le PIB ne comptabilise que le travail, mais pas les activités politiques, citoyennes, sociales et familiales. Viser uniquement la croissance du PIB occulte la qualité de vie, les conditions de travail et l'environnement. La croissance du PIB veut dire augmenter la quantité de biens et services produits, en intensifiant l'utilisation du travail et des ressources naturelles. La chaire sur la reconversion écologique réfléchit à l'élaboration d'indicateurs alternatifs ou complémentaires au PIB. La mobilisation d'acteurs pluridisciplinaires (sciences physiques et du climat, sociologues, économistes) est indispensable et encore trop peu utilisée. On a besoin d'une vision partagée du monde qu'on souhaite faire advenir en 2050 pour avancer vers la durabilité et choisir les bons indicateurs.
Les revenus agricoles 2012 de l'agriculture biologique en Pays de la Loire Edition décembre 2013
Didier DESARMENIEN, Auteur ; Bertrand GALISSON, Auteur ; Fabrice MORINIERE, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, CS 70510, 49 105, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE | 2013En 2012, les Pays de la Loire comptaient 1951 exploitations biologiques ou en conversion. L'analyse des comptabilités de 508 exploitations certifiées a permis d'établir ce référentiel des revenus agricoles. Les résultats présentés concernent le travail sur l'exploitation, les surfaces, les ateliers animaux, l'analyse financière et les résultats économiques. D'abord présentées pour l'ensemble des productions, ces références sont ensuite décrites par filière : bovins lait, bovins viande, poules pondeuses, volailles de chair, grandes cultures, maraîchage et viticulture. Cette étude, dont la méthodologie est décrite en début de document, a été coordonnée par la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire, en collaboration avec les autres Chambres d'agriculture et 14 associations de gestion et de comptabilité de la région. Elle permet notamment aux agriculteurs biologiques de positionner leur exploitation par rapport à une moyenne régionale, et leur fournit ainsi un outil d'analyse supplémentaire sur le fonctionnement de leur système.
Les systèmes alimentaires territorialisés, une alternative pour l'agriculture mondiale ?
Caroline LEFEBVRE, AuteurEntretien avec Jean-Louis Rastoin, directeur de la Chaire Unesco en Alimentation du monde de Montpellier SupAgro, à propos de ses travaux de prospectives sur le système alimentaire mondial. JL. Rastoin, en référence à Louis Malassis, donne la définition d'un système alimentaire mondial : il s'agit de « la manière dont les hommes s'organisent dans l'espace et dans le temps pour obtenir et consommer leur nourriture » Or, pour JL. Rastoin, aucun des systèmes fondés sur un modèle agro-industriel ou un modèle traditionnel ne donnent satisfaction en termes de sécurité alimentaire. Il est impératif donc de construire un système alternatif que JL. Rastoin estime pouvoir qualifier de « Système Alimentaire Territorialisé » (SAT). Selon lui, pour encourager un tel système en France, plusieurs leviers sont possibles : évolution du cadre institutionnel sous la pression des organisations professionnelles et du mouvement associatif, mise en uvre d'outils d'incitation économique et fiscale Pour changer de modèle en France et en Europe, il faudrait au moins une génération. En outre, le modèle alternatif des systèmes alimentaires territorialisés devrait être soutenu par une plateforme commune regroupant les promoteurs et les acteurs de ces systèmes
Vivement 2050 ! : Programme pour une économie soutenable et désirable
Robert COSTANZA, Auteur ; Gar ALPEROVITZ, Auteur ; Herman E. DALY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (31 Rue Faidherbe, 75 011, France) : LES PETITS MATINS | 2013Pour les auteurs, les principes qui fondent l'économie mondiale doivent changer. Or, il serait possible de satisfaire les besoins de tous, de concilier le nécessaire et le souhaitable, et de vivre mieux dans une économie rendue enfin durable. Sous la houlette d'une équipe rassemblée par Robert Costanza (Crawford School of Public Policy, Australian National University), ce livre brosse un panorama des solutions à mettre en uvre : prendre en compte les limites écologiques (émissions de déchets, exploitation des ressources), abandonner l'objectif de croissance du PIB au profit de l'amélioration du bien-être humain, rediriger nos techniques de production vers des solutions durables, renforcer le capital humain et social (réduction du temps de travail, lutte contre les inégalités), réaliser des réformes financières et fiscales écologiques. De quoi aller vers plus de bien-être, de prospérité et de démocratie dans le respect de la biosphère. Cela ne se fera pas en un jour. D'où la nécessité d'engager rapidement les mutations nécessaires.
Agronomie bio : L'agriculture mondiale 100 % bio : rêve ou réalité de demain ?
Claude AUBERT, AuteurPour les "biosceptiques", les rendements en bio étant inférieurs à ceux en conventionnel, l'agriculture biologique n'est pas généralisable. Mais deux évènements ont relancé le débat, il y a quelques années : un colloque à la FAO, en 2007, qui a conclu que la bio peut nourrir la planète ; la publication, la même année, d'un article dans une revue scientifique dont l'auteur (C. Badgley) a fait l'inventaire de près de 300 projets dans le monde pour comparer les rendements en bio et en conventionnel et a conclu que, dans les pays industrialisés, les rendements en bio sont effectivement inférieurs - mais seulement de 8 % - à ceux en conventionnel, mais qu'ils leur sont supérieurs en moyenne de 80 % dans les pays en voie de développement. Claude Aubert donne des explications : approches diverses de comparaison entre agriculture biologique et conventionnelle qui expliquent des différences ; moyenne des rendements de blé aujourd'hui à 75-80 qx/Ha en France mais à 25 qx dans le monde qui, avec l'agriculture biologique, pourrait passer à 40-50 qx/Ha de moyenne mondiale ; augmentation des rendements par la généralisation des cultures associées (l'association, de loin la plus fréquente dans le monde, est celle des céréales et des légumineuses) ; pour nourrir 9 milliards d'habitants, des rendements élevés ne suffisent pas, il faut aussi : réduire les inégalités, le gaspillage
Banques centrales : Indépendance ou soummission ? Un formidable enjeu de société
Institutions logées entre pouvoir politique et pouvoir financier, les banques centrales expriment dans leurs actions sur la monnaie le rapport de forces entre ces deux pouvoirs. Et ce rapport de forces, expliqué dans le livre, reflète lui-même un certain "état du monde"... Après avoir passé au crible la théorie économique et critiqué le concept habituel de banque centrale, Jean-Claude Werrebrouck met en lumière les conséquences de cette indépendance de la banque centrale. Il s'appuie notamment sur la vision de René Girard pour répondre à la question : « Mais qu'avons-nous fait, nous les peuples, en particulier peuples européens, en créant des banques centrales intouchables, c'est-à-dire proches du sacré ? ». Ce fonctionnement imposé, notamment à la BCE, sera-t-il bientôt contesté ? Les Etats vont-ils se réapproprier le pouvoir monétaire ? Il est vrai que la crise actuelle correspond aussi à une question de pouvoir monétaire - ce que l'auteur appelle « loi d'airain de la monnaie » - et à la réapparition de la rente que les Trente Glorieuses avaient fait disparaître.
Certification : Les coûts en question
SPORE, AuteurLes labels et signes de qualité sous certification sont de plus en plus nombreux. Conçus notamment pour aider les petits exploitants agricoles à valoriser leurs produits sur le marché mondial, les processus de certification restent coûteux et ne sont pas toujours au bénéfice des producteurs concernés. C'est ce que dénonce l'économiste Tim Harford, selon lequel seuls 10 % du supplément payé par le consommateur reviendrait au producteur, observation confirmée par d'autres études. Les programmes de certification peuvent avoir des objectifs différents : Agriculture Biologique, Fairtrade (commerce équitable), Rainforest Alliance (formation, conseils et accès au crédit pour les producteurs), Marine Stewardship Council (pêche durable). L'engagement dans un de ces programmes présente certains avantages (accès au marché facilité, formation des paysans pour améliorer la qualité de leurs produits et leurs techniques, organisation de la filière) mais aussi des inconvénients (frais élevés, contraintes administratives lourdes, problèmes techniques) qui posent la question de la viabilité de telles démarches. Autre problématique : la possible saturation du marché au vue du nombre toujours croissant d'engagements. Dans les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), des solutions se développent : mise en commun des ressources, systèmes de garantie participatifs, indications géographiques.
Chroniques d'un objecteur de croissance
Serait-ce la prétention de l'homme de croire qu'il peut exploiter sans fin la planète et ses congénères et qu'il a créé un modèle qui génèrera toujours plus de richesse, toujours plus de bonheur ? Pourtant, pour l'auteur, depuis les thèses de l'économiste Nicholas Georgescu-Roegen, nous savons que cela n'est pas possible, tandis qu'Ivan Illich et André Gorz nous ont appris qu'un autre schéma de société était possible, qui respecte tout à la fois l'environnement et l'homme. Serge Latouche défend depuis toujours cette démarche. Ses chroniques, parues dans Politis et revues pour cet ouvrage, font prendre conscience aux lecteurs de l'urgence et de la justesse de ses analyses. Il ne s'agit pas seulement d'adapter notre attitude face au dérèglement de notre civilisation, mais il s'agit bel et bien de notre survie. Professeur émérite d'économie à l'Université d'Orsay, Serge Latouche est un économiste, philosophe reconnu pour son analyse de la décroissance. Auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, il a par ailleurs rédigé des articles dans Le Monde diplomatique et des chroniques dans l'hebdomadaire Politis.
Comment lutter contre le gaspillage alimentaire
Bruno LHOSTE, AuteurSelon une étude de la FAO réalisée en 2011, un tiers de la nourriture produite dans le monde serait gaspillée, soit 1,3 milliards de tonnes par an. Ce phénomène n'est pas sans effet sur la santé de la planète, avec un gaspillage des ressources et des impacts environnementaux, ainsi que sur le marché des produits alimentaires, avec des prix qui augmentent et rendent l'accès aux denrées difficile pour des millions de personnes. Une réduction de ce gaspillage doit passer par la théorie des « 3R » : Réduire les surplus, Réutiliser ou redistribuer, Recycler les déchets inévitables, ce qui nécessite une prise de conscience et des changements culturels forts. L'auteur propose trois principes à suivre : la relocalisation de la production, l'amélioration de la qualité des produits et la solidarité dans les modes de coopération.
Crise de la dette : un déficit de la pensée ?
Michel LALOUX, AuteurA travers la fable de la Dame de Condé, l'auteur tend à montrer que la cause des problèmes économiques réside dans l'économie réelle et non dans la quantité de monnaie en circulation. Il estime que l'argent est dématérialisé et n'est plus qu'une unité de compte. La création monétaire ne saurait intervenir qu'à la suite d'un crédit en vue d'un financement de nouvelles activités et non de régler des problèmes de consommation courante et de fonctionnement des entreprises ou institutions.
Destruction massive : Géopolitique de la faim
Toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim, tandis que des dizaines de millions d'autres, et leurs parents avec eux, souffrent de la sous-alimentation et de ses terribles séquelles physiques et psychologiques. Et pourtant, les experts le savent bien, l'agriculture d'aujourd'hui serait en mesure de nourrir normalement 12 milliards d'êtres humains, soit près du double de la population mondiale. Comment mettre fin à cette destruction massive ? En début d'ouvrage, Jean Ziegler, qui fut longtemps en charge du dossier à l'ONU (Organisation des Nations Unies), dresse un état des lieux documenté et lié à la connaissance acquise sur le terrain. Il explique les raisons de l'échec des formidables moyens mis en uvre depuis la Seconde Guerre mondiale pour éradiquer la faim ; identifie les ennemis du droit à l'alimentation ; expose le ressort des deux grandes stratégies à travers lesquelles progresse à présent le fléau : la production des agrocarburants et la spéculation sur les biens agricoles. Un espoir, cependant, s'incarne dans la résistance quotidienne de ceux qui, dans les régions dévastées, occupent les terres et opposent le droit à la puissance des trusts agro-alimentaires, et attendent des pays développés un indéfectible soutien.
Dossier : Agriculture urbaine
Dominique PARIZEL, Auteur ; Franck MARION, Auteur ; Joanna MARION, AuteurCe dossier, consacré à l'agriculture urbaine, comprend 4 articles : - Réflexions autour de la possibilité d'une agriculture urbaine ; - Vin de Liège : L'inestimable vitrine des Coteaux de la Citadelle ; - La Ferme urbaine : le luxe de la cohérence, la nécessité de l'utopie ; - Les Fermes Lufa : l'avenir de l'agriculture sur les toits de Montréal ?
Dossier : Face à la crise
Yveline NICOLAS, Auteur ; Amandine ALBIZZATI, Auteur ; Stephen KERCKHOVE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, intitulé "Face à la crise", rassemble les articles suivants : - Rio+20 : "l'économie verte" en débat ; - Les prémisses d'une finance éthique en France ; - L'illusion du "vert" ; - Osons la bio ! pour sortir de la crise ; - Ni dépendants, ni indépendants : coopérateurs ! ; - L'économie écologique : remède aux maux de la crise ; - Vers une santé durable ; - Cherche issues de secours.
Le droit à l'alimentation bafoué par l'exploitation des ressources naturelles : Quelle responsabilisation du secteur privé ?
Frédéric TRIEST, AuteurLa faim dans le monde s'explique notamment par les violations des droits humains, en particulier celles du droit à l'alimentation. Le droit à l'alimentation, approche notamment juridique (dont la définition a été fournie par le Comité des Nations Unies sur les droits économiques, sociaux et culturels et reprise en 2001 par Jean Ziegler), permet d'aller plus loin que la sécurité alimentaire, forgée par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et la souveraineté alimentaire telle que définie par Via Campesina Si l'Etat est responsable en cas de non-respect du droit à l'alimentation, le secteur privé ou les institutions financières internationales (IFI) participent pleinement aux mécanismes économiques qui bafouent le droit à l'alimentation : impact du secteur des agrocarburants (Brésil), du secteur extractif des mines et hydrocarbures (Pérou, Guatémala, île de Mindanao aux Philippines) et du secteur de l'agro-business (pratiques de multinationales sur le brevetage de semences non seulement pour les plantes modifiées génétiquement mais aussi pour celles produites à l'aide de procédés conventionnels (cas de Monsanto en Argentine)). En outre, les multinationales tentent d'étendre le brevetage à toute la filière de la production animale. Les prix des denrées alimentaires sur le marché international ont connu une forte augmentation ces dernières années. Ceci s'explique en grande partie par la domination de la logique financière. Comme l'explique Claude Serfati, les matières premières (commodities) sont en train de devenir un type d'actifs financiers En septembre 2012, une discussion devait avoir lieu avec les décideurs politiques et les partenaires du Sud, présents au salon Valériane, pour envisager les mesures à prendre afin de renforcer la responsabilité du secteur privé quant au respect du droit à l'alimentation...
L'écologie, un diamant à 8 facettes
Pour l'auteur, l'écologie apparaît pour trop de personnes comme une contrainte ou alors un objet de moquerie. Pourtant, l'écologie bien comprise évite les problèmes de pollutions en tous genres, représente aussi les clés en matière de santé, de finances, comme dans le domaine de l'emploi. Elle est un mode de pensée caractérisé par le respect et la responsabilité. Au cur de ces crises répétitives et de plus en plus graves, l'auteur veut démontrer que les solutions sont à portée de mains et de conscience. Au sommaire notamment : Chapitre 1 : Les solutions sont simples et réalistes (Les croyances ; La spiritualité ; Le logement ; Simplicité et frugalité ; Prison et sécurité ; Valeurs féminines et masculines ; L'économie ; L'agriculture ; La frugalité ; La civilisation) ; Chapitre 2 : Des politiciens éclairés pour dépasser le "progrès" (La démocratie ; La/le politique éclairé(e) ; Les bonnes bases ; Nos retraites ; L'Afrique ; Vision internationale) ; Chapitre 3 : Prospérité sans croissance économique.
Economie fraternelle et finance éthique : L'expérience de la Nef
La Nef est une coopérative de finances solidaires largement atypique dans le paysage bancaire français, en raison notamment de la finalité sociale, culturelle et écologique de son projet. Elle est devenue, au fil du temps, l'un des principaux acteurs de l'économie solidaire. Nathalie Calmé ne raconte pas seulement l'histoire de la Nef, mais trace aussi ses perspectives d'avenir, notamment la création d'une banque éthique européenne. Grâce aux nombreux entretiens réalisés, elle met l'accent sur les alternatives concrètes que la Nef soutient par le biais de l'épargne citoyenne qu'elle recueille. Ces alternatives se développent dans les domaines de la finance éthique, de l'agriculture biologique et bio-dynamique, des énergies renouvelables, de la vie culturelle et éducative, de la solidarité internationale...
L'économie humaine, mode d'emploi : Des idées pour travailler solidaire et responsable
Jérôme HENRY, Auteur ; Claire SEJOURNET, Auteur ; Anne GHESQUIÈRE, Auteur | PARIS CEDEX 05 (61 Boulevard Saint-Germain, 75 240, FRANCE) : ÉDITIONS EYROLLES | 2012"L'économie humaine, mode d'emploi" est un guide qui englobe le bio, l'éco-habitat, le recyclage, les réseaux sociaux, l'apprentissage, les circuits courts, l'économie des villes et des villages... S'adressant à toute personne qui souhaite donner du sens à son travail, il deviendra un compagnon indispensable pour comprendre les enjeux actuels, agir concrètement ou travailler au service d'une économie à visage humain. Le lecteur y trouvera des éclairages économiques clairs, des pistes concrètes pour travailler dans ce secteur, de courts portraits de professionnels passionnés qui vivent cette autre forme d'entreprendre. L'ouvrage reflète le travail passionné d'acteurs quotidiens de l'économie humaine. Écrit par Jérôme Henry, penseur et artisan du changement, ce livre fait rimer durable avec désirable et propose des idées concrètes à mettre en uvre.
La grande (sur-)bouffe : Pour en finir avec le gaspillage alimentaire
Bruno LHOSTE, Auteur ; Tristram STUART, Auteur | PARIS (16-18 Quai de la Loire, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS RUE DE L'ÉCHIQUIER | 2012En France, tout au long de la chaîne de production, le gaspillage alimentaire représente 260 kg par personne et par an, soit 29% des 900 kg de nourriture qu'il a fallu produire. A l'échelle de la planète, un tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont perdus ou gaspillés depuis le champ jusqu'à l'assiette. Ce qui est jeté en Europe et en Amérique du Nord permettrait de nourrir jusqu'à trois fois le milliard de personnes qui souffrent encore de la faim dans le monde. Ces chiffres sont stupéfiants, et les conséquences de ce gâchis sont innombrables : dilapidation des ressources (terres arables, eau, énergie), impacts sociaux sur les populations fragiles en France comme dans les pays du Sud, dégâts environnementaux... Comment éviter cette Grande (sur-)Bouffe ? Si ce livre dresse l'état des lieux de la situation française à partir des études les plus récentes, il explore aussi les solutions : depuis les pistes d'amélioration à court terme, s'inspirant d'actions innovantes en France comme en Europe, jusqu'aux moyens de faire évoluer plus profondément notre système de production alimentaire pour générer des réductions pérennes du gaspillage - avec des conséquences positives tant en termes de santé publique que d'emplois.
Hold-up sur l'alimentation : Comment les sociétés transnationales contrôlent l'alimentation du monde, font main basse sur les terres et détraquent le climat
CETIM, Auteur ; GRAIN, Auteur | GENEVE (6 Rue Amat, 1202, SUISSE) : CETIM (Centre Europe - Tiers Monde) | 2012"Hold-up sur l'alimentation" est un recueil d'articles produits par GRAIN (petite organisation internationale qui soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer le contrôle des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la biodiversité) au cours de ces dernières années. Il est organisé en trois parties : - Agrobusiness : L'agrobusiness dans le monde : deux décennies de pillage ; La grande arnaque du lait ; A qui profite la sécurité sanitaire des aliments ? ; Une nouvelle offensive dans le monde de la viande industrielle ; Révolution verte au Malawi : les dessous du "miracle" ; Des lois pour en finir avec l'agriculture indépendante ; La lutte contre la contamination par les OGM dans le monde ; - Alimentation et crise climatique : Alimentation et changement climatique : le lien oublié ; Le système alimentaire international et la crise climatique ; La terre au secours de la Terre ; - Accaparement des terres agricoles et le futur de l'agriculture : Les nouveaux propriétaires fonciers ; L'Afrique livrée au big business ; Des acteurs clés dans l'accaparement mondial des terres agricoles ; Des investisseurs saoudiens seraient prêts à prendre le contrôle de la production du riz au Sénégal et au Mali ; Le rapport de la Banque mondiale sur l'accaparement des terres ; Il est temps de proscrire l'accaparement des terres.
La nature n'est pas à vendre ! : Respectons les droits des communautés. Empêchons la finance de s'emparer de la nature et du vivant !
Juliette RENAUD, Auteur ; Sylvain ANGERAND, Auteur | MONTREUIL (MUNDO M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : AMIS DE LA TERRE (LES) | 2012Ce document a été édité conjointement par Les Amis de la Terre France, Aitec (Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs) et Attac France (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne). Présenté sous forme de dépliant, il synthétise les problématiques liées à l'économie contemporaine et à la financiarisation de la nature : - L'infiltration croissante de la finance dans les marchés de biens naturels existants (les acteurs financiers, les multinationales, General Motors au Brésil : le prix humain des 4x4 écologiques ?) ; - Les communautés prises en étau ; - Une "économie verte" qui aggrave la crise écologique ; - La nature, dernière lubie des financiers ; - Planète à vendre : la finance à l'assaut de nouveaux marchés (marchés du carbone, de l'eau et compensation biodiversité ). Le document présente aussi des alternatives pour protéger la nature : - Yasuni : la promesse difficile de laisser le pétrole dans le sol ; - Des biens naturels gérés par les communautés ; - Construire des sociétés soutenables, alliant justice sociale et écologique ; - Reconnaître les droits des peuples autochtones pour protéger les forêts ; - Une production décentralisée d'énergie propre sous contrôle citoyen... Le document est ponctué de recommandations destinées d'une part, aux pouvoirs publics à l'égard des marchés financiers, des entreprises et pour une participation citoyenne ; et d'autre part, aux citoyens.
La nouvelle économie bio
Mélise WILLOT, Auteur ; Julien LABRIET, Auteur ; Claire TOURET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2012Stéphanie Pageot, Secrétaire nationale de la Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France (FNAB), précise, en édition de ce recueil, que définir ce que l'Economie Bio apporte à ses acteurs - producteurs, consommateurs, citoyens, territoires - est une question essentielle si l'on souhaite développer de façon pérenne l'agriculture biologique. Partant de constats et d'exemples, le recueil est composé comme suit : - 1. Démarches d'organisation sur un territoire (quand producteurs et consommateurs s'organisent, pour une économie socialement riche, nourrir l'économie locale, faire société autour de l'alimentation...) ; - 2. Démarches d'organisation et de concertation par filières de production (biodiversité, saisonnalité et qualités, CohéFlor Bio, gérer la diversité, filières viandes biologiques...).
Organic Farmers : Steps to Success
Le département d'agriculture du Minnesota aux États-Unis a produit un outil de gestion des ressources à l'intention des agriculteurs biologiques. L'outil, simple et gratuit, comprend cinq feuilles de travail conçues pour aider les producteurs à identifier leurs forces et leurs faiblesses en tant que gestionnaires. L'outil aide également l'entrepreneur à se fixer des objectifs à atteindre. Les feuilles de travail traitent des aptitudes de gestion, des qualités personnelles, des objectifs (travail, personnel, famille), de la performance financière de l'entreprise ainsi que des ratios clés.
Pertes et gaspillage alimentaires : Un gisement déterminant, complexe et multiple pour la durabilité
Barbara REDLINGSHÖFER, Auteur ; Annie SOYEUX, AuteurLes pertes et gaspillages sont estimés au niveau mondial à environ 30 % de la production agricole. Le phénomène suscite des questions d'ordre social et éthique, et ces pertes ont aussi un coût. Afin d'assurer la sécurité alimentaire des 9 milliards d'humains attendus en 2050, la réduction de ces pertes est aujourd'hui considérée comme un levier pour augmenter la disponibilité alimentaire. A noter qu'il existe actuellement une absence de définitions consensuelles des termes pertes et gaspillage qui peut expliquer des écarts d'estimations importants selon les sources. Les origines principales des pertes et gaspillages alimentaires de la récolte à la consommation des produits sont présentés pour les pays du Nord et les pays du Sud, ainsi que des chiffres qui illustrent l'ampleur du phénomène. Face à cela, des leviers existent. Ainsi, pour les pays du Nord, on distingue des leviers : - de nature technique : innovation dans le domaine de la production, de la logistique, de la conservation ; - de nature fiscale : par exemple, prise en compte des dons dans le calcul de l'assiette des impôts ; - d'ordre normatif ou réglementaire : pour éviter la confusion DLC, DLUO, ou réduire les marges de sécurité de plus en plus importantes pour les entreprises ; - résultant de l'information et de la sensibilisation pour faire évoluer les comportements. Dans les pays du Sud, les pistes d'action envers la réduction des pertes post-récoltes relèvent de deux grands domaines : - innovations techniques : équipements pour stabiliser les produits bruts, techniques et équipements pour assurer un stockage et un transport hermétique ; - innovations organisationnelles : diffusion des bonnes pratiques, accès au capital etc. Enfin, il est temps de faire appel aux approches systémiques et aux systèmes basés sur les valorisations. Le principe est qu'il n'y a pas de déchets définitifs, mais que les déchets d'un système deviennent les matières premières de l'autre, permettant ainsi de recycler entièrement les nutriments.
Préludes à la transition : Pourquoi changer le monde ?
"Pour tous ceux qui s'interrogent sur l'avenir à moyen et long terme de notre planète, la situation est assez paradoxale. En effet, la seule réponse sensée est la mise en uvre d'une politique générale pratiquement inverse de celle qui prédomine actuellement : la solution est dans la décroissance". Pour l'auteur, la décroissance n'est pas une récession subie, comme on veut nous le faire croire, mais une action volontariste. Il est grand temps d'envisager le "mouvement de la transition" alors même que nous sommes actuellement à un tournant de l'histoire de l'humanité, tournant dont la crise qui sévit depuis 2008 est une des manifestations les plus visibles. Le diagnostic de la situation actuelle et l'analyse de diverses expériences, déjà mises en pratique, permettent de développer des pistes générant des attitudes différentes, de nouveaux modes de vie et de pensée. Appliquer des actions simples pour construire une "parcelle de société en transition" : tel est notre seul espoir de survie, estime Christain Araud. Cet ouvrage fait appel à notre sentiment de solidarité pour bâtir un monde qui redonne sa place à l'humain.
Publi information : Les spécificités de l'emploi dans l'agriculture bio
INFORMATION AGRICOLE (L'), AuteurConstatant la croissance continue du nombre d'exploitations produisant en agriculture biologique, les membres de la Commission Emploi Nationale de la FNSEA ont souhaité disposer d'un état des lieux caractérisant, notamment, le volume, la forme et la nature de l'emploi salarié existant sur ce mode de production particulier. Mieux connaître les spécificités de l'emploi en agriculture biologique permet à la FNSEA de tenir compte des problématiques particulières auxquelles sont confrontés les employeurs sur ce mode de production en développement. Etat des lieux : Dynamique démographique de l'agriculture biologique (boom démographique depuis 2009) ; Les entreprises et les emplois (petites et grandes exploitations agricoles) ; Des compétences et des emplois proches du modèle conventionnel ; L'image de l'agriculture biologique auprès de ses salariés ; Des besoins se profilent dans un futur proche (formation, gestion des ressources humaines).
Références économiques en agriculture bio : Pays de la Loire : Résultats 2011
Cette étude, éditée par CER France Pays de la Loire, présente les résultats technico-économiques et financiers de clôtures 2011 des exploitations en production biologique, rencontrées à l'échelle des Pays de la Loire. Au sommaire : - I. Le contexte marché : La production bio rattrape la consommation ; - II. Le contexte régional : La région Pays de la Loire participe à la croissance de la production bio ; - III. Les résultats des producteurs en agriculture biologique 2011 ; - IV. Résultats des producteurs spécialisés en bovins viande 2011 ; - V. Les résultats des producteurs laitiers 2011 ; - VI. Résultats des producteurs spécialisés en aviculture 2011 ; - VII. Résultats grandes cultures 2011 ; - VIII. Résultats économiques en maraîchage 2011.
Réflexion INRA : Mieux connaître le gaspillage alimentaire
Annick JENTZER, AuteurFace à la population mondiale croissante, la FAO estime que la production agricole devra augmenter de plus de 60 % afin de garantir la sécurité alimentaire en 2050. Dans ce contexte, la réduction des pertes et gaspillages alimentaires paraît urgente. Le Parlement européen a d'ailleurs adopté une résolution pour une diminution de moitié du gaspillage d'ici 2025. Dans les pays du Sud, on parle plutôt de pertes (aliments rendus impropres à la consommation), notamment en post-récolte. Ils sont estimés à 150 kg/personne/an. Au Nord, le terme de gaspillage est plus approprié, il concerne des ressources alimentaires encore comestibles, perdues en aval de la chaîne alimentaire et estimées entre 200 et 300 kg/personne/an. L'INRA, à travers le projet duALIne, propose des pistes pour réduire et/ou valoriser ces denrées perdues.
Réflexion sur le prix du panier
La nourriture est essentielle à notre survie et on ne l'achète pas à sa juste valeur : les producteurs produisent parfois à perte. Aussi, une réflexion s'est mise en place sur le prix du panier au sein des Gasap (Groupe d'achat solidaire de l'agriculture paysanne (Belgique)). L'objectif est de permettre aux consommateurs d'avoir une représentation plus claire du coût : de fixer un prix rémunérateur garantissant un revenu décent au producteur mais pas trop élevé pour les consommateurs. Cet article présente différentes méthodes de calcul du prix d'un panier : - calcul du coût de revient + application d'une marge ; - prix de vente du marché (ou du grossiste) + application d'une marge ; - fixation d'un salaire mensuel divisé par le nombre de paniers ; - taux horaire divisé par le nombre de paniers. Pour chaque méthode, des cas pratiques sont présentés. A noter que le SRVA, centre de recherche en Suisse, a créé une approche simplifiée du coût de revient.
Rencontre Thomas Coutrot : Il est navrant que les écologistes n'investissent pas le terrain de la finance
LaRevueDurable, AuteurCet article reprend une interview de Thomas Coutrot, directeur de la direction de l'animation de la recherche, des études et statistiques au Ministère du travail, de l'emploi et de la santé et coprésident d'Attac France. Ainsi sont repris les principaux points de vue de cet économiste face à la situation de crise actuelle. Notamment, il souligne l'importance de voir les citoyens s'investir toujours plus dans la prise de décision à travers le développement d'une vraie démocratie active, qui passe, à son avis, par une forme d'insurrection démocratique, à l'image du mouvement des insurgés. Pour l'auteur, il y a urgence, d'autant plus que malgré la crise, les banques n'ont pas changé de pratiques. Mais au-delà d'une réflexion importante sur le fonctionnement bancaire, cet économiste dénonce l'illusion de croire que la croissance est la solution. Il y a, pour lui, nécessité de redéfinir les modes et les outils de pensées en économie afin de développer une approche plus durable, notamment environnementale, non basée sur les sacro saints principes de la croissance et d'une valeur marchande attribuable à toutes choses. Il souligne aussi l'urgence pour les écologistes d'investir la sphère de l'économie, de sortir de la position du lobbyiste afin d'entrer dans une phase de construction d'une nouvelle économie, basée notamment sur la transition écologique.
Resserrer les liens : L'essor des chaînes de valeur agricoles
Albert-Baudouin TWIZEYIMANA, Auteur ; Madieng SECK, Auteur ; Andy TAITT, Auteur ; ET AL., AuteurLes chaînes de valeur, approches cherchant à améliorer les perspectives commerciales des producteurs, ont pour objectif de relier les demandes des consommateurs aux petits producteurs, permettant ainsi à ces derniers d'intégrer les marchés modernes. Présentées dans ce numéro de Spore, notamment à travers diverses initiatives, les chaînes de valeur sont une des priorités de la stratégie pour 2011-2015 du CTA (Centre technique de coopération agricole et rurale ACP-UE).
Théories de l'action collective et biens communs
Cet article porte sur le développement des théories de l'action collective depuis les années 60 en lien avec la gestion des biens communs. A l'origine de la recherche sur ce champ de connaissance, les chercheurs postulaient que l'action collective est égale à la somme des actions individuelles, l'individu ne visant qu'à son bénéfice propre. C'était alors à l'Etat ou au marché de jouer le rôle de régulateur. Or, la recherche se développant, cette théorie a été remise en cause à partir de l'observation qu'en fait, avec le développement d'une communication, l'action collective se développe, basée sur la confiance. Ceci s'appuie notamment sur l'hypothèse que les individus sont bien intentionnés, avec néanmoins une rationalité limitée, mais qu'ils peuvent apprendre les normes et préférences d'autrui. La confiance qui se développe résulte d'une « assurance de réciprocité » dans l'action ou l'engagement. La coopération fait qu'il y a augmentation des bénéfices mutuels, donc le résultat dépasse la somme des intérêts individuels. Les collectifs d'usagers, avec ou sans réseau, s'avèrent plus pertinents pour gérer des biens communs que l'Etat ou le marché. Ceci peut être illustré, par exemple, par la meilleure résistance à la crise économique des acteurs de l'économie solidaire (associations, coopératives, mutuelles ) par rapport au système conventionnel d'entreprenariat basé sur l'actionnariat.
Afrique du Nord : Entre flambée des prix agricoles et fragilité alimentaire
Thierry POUCH, AuteurD'après la FAO, l'indice des prix des produits alimentaires dans le monde évolue en dents de scie depuis 2007. Après de fortes hausses en 2007 et en 2008, année des émeutes de la faim, les prix ont baissé en 2009, pour remonter en 2010 au-delà de 2008. Cette crise a notamment eu comme conséquence l'augmentation du nombre de mal nourris dans le monde. L'Afrique du Nord est touchée de plein fouet du fait de sa dépendance aux importations et d'une production faible. Ce choc inflationniste provoqué par les importations pourrait être absorbé par la détention d'avantages comparatifs dans d'autres secteurs. Or, 4 pays sur 5 ne détiennent pas d'avantage comparatif particulier dans le secteur des productions agricoles non transformées et/ou transformées. L'Algérie et la Libye sont en mesure de couvrir leurs importations par une augmentation de leurs exportations d'hydrocarbures, dont les prix sont eux-mêmes orientés à la hausse. Olivier de Schutter, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'alimentation, a invité la communauté internationale à « soutenir la capacité de tous les pays à se nourrir eux-mêmes » car, si les prix des céréales continuent d'augmenter, la facture des importations pourrait s'avérer insupportable pour les pays d'Afrique du Nord ne possédant pas de ressources en hydrocarbures.
BERNARD PERRET : Sortir de la déraison économique, tendre vers une raison écologique
LaRevueDurable, AuteurBernard Perret est membre de la haute administration française depuis trente-cinq ans et du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable (CGEDD). Il s'interroge depuis quelques années sur l'écologie, suite à vingt ans de réflexion sur la façon dont la raison économique domine notre société. Aujourd'hui, de plus en plus d'obligations réglementaires sont mises en place pour prendre en compte l'aspect écologique de divers projets, mais les chiffres montrent que dans les faits, ce n'est pas suffisant pour répondre aux objectifs fixés, notamment ceux du Grenelle de l'environnement. Alors que les économistes pensent que les préoccupations écologiques sont solubles dans les modèles économiques, Bernard Perret ne croit pas à une compatibilité entre écologie et économie. Selon lui, il est donc nécessaire de mettre en place une pensée alternative, qui nous amènerait notamment à considérer les besoins des générations futures comme une entité à part entière, dissociable de nos propres besoins aujourd'hui, et à ne plus considérer la consommation comme la clef du bonheur. Bernard Perret aborde également, dans cette interview, la question des indicateurs environnementaux, l'importance de l'éducation, et le climato-scepticisme.
Coûts des principales pollutions agricoles de l'eau (Etudes & documents n° 52 - Septembre 2011)
Olivier BOMMELAER, Auteur ; Jérémy DEVAUX, Auteur | LA DÉFENSE CEDEX (SERVICE DE L'ÉCONOMIE, DE L'ÉVALUATION ET DE L'INTÉGRATION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, Bureau des Territoires - Tour Séquoïa, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ÉNERGIE ET DE LA MER - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 2011Cette étude analyse certaines dépenses entraînées par les pollutions agricoles diffuses dues aux apports excédentaires d'azote et de pesticides. Elle identifie : - Des dépenses supplémentaires des ménages entraînées par les pollutions agricoles des captages d'eau potable qui ne concernent qu'une infime partie des ressources aquatiques polluées. Cette évaluation est conduite en moyenne nationale mais propose un examen de l'amplitude de ces dépenses additionnelles pour les ménages des localités les plus touchées par ces pollutions. - Un premier inventaire partiel des autres impacts marchands de ces pollutions. - Les coûts de dépollution de la ressource et des milieux aquatiques vis-à-vis des nitrates et pesticides agricoles transférés et accumulés dans ces milieux, basés sur les coûts unitaires connus des actuels procédés de traitement de potabilisation. Les principaux résultats sont les suivants : - Les dépenses additionnelles des ménages générées par ces pollutions sont évaluées dans une fourchette comprise entre 1 000 et 1 500 millions d'euros, dont 640 à 1 140 millions d'euros répercutés sur la facture d'eau, représentant entre 7 et 12 % de cette facture en moyenne nationale. - Pour les ménages des localités les plus polluées, ces dépenses supplémentaires pourraient atteindre 494 euros par ménage ou 215 euros par personne, soit un surcoût de près de 140 % de la facture d'eau moyenne 2006. - Sur la base des coûts de traitement des nitrates et pesticides des installations de potabilisation, les coûts d'élimination totale des nitrates et pesticides des milieux aquatiques seraient respectivement supérieurs à 70 euros par kilogramme pour les nitrates, et à 60 000 euros par kilogramme pour les pesticides. - Les coûts de potabilisation constatés sont compris entre 800 et 2 400 euros par hectare d'aire d'alimentation de captage d'eau potable cultivé conventionnellement.
La décroissance : Entropie - Ecologie - Economie
Nicholas GEORGESCU-ROEGEN, Auteur ; Jacques GRINEVALD, Auteur ; Ivo RENS, Auteur | PARIS (91, avenue de la République, 75 011, FRANCE) : EDITIONS SANG DE LA TERRE | La pensée écologique, ISSN 1952-0239 | 2011Les auteurs précisent que la pensée économique occidentale, en considérant le processus économique comme un mouvement circulaire de va-et-vient entre production et consommation dans un système clos, séparé de notre monde terrestre, a complètement ignoré la métamorphose de la science depuis la double révolution intellectuelle de Carnot et Darwin : la découverte de l'entropie et de l'évolution. Enfermée dans le splendide isolement de son modèle mécaniste, la science économique de notre civilisation thermo-industrielle ignore superbement les interactions réelles entre l'activité techno-économique, prolongement par d'autres moyens de l'évolution biologique, et les transformations de l'environnement planétaire. Pour les auteurs, le dogme économique de la Croissance est une abstraction qui trompe les gens et se trompe. En contradiction flagrante avec la perspective globale de la nouvelle science écologique du système Terre, l'idéologie économique du développement et de la croissance n'est en fait qu'une mythologie qui ignore l'irréversibilité de l'entropie croissante et refoule l'existence même des limites de la Biosphère. En mettant en évidence les rapports intimes entre la Loi de l'Entropie (le Second Principe de la Thermodynamique) et le processus économique, Nicholas Georgescu-Roegen, le dissident le plus radical de la science économique dominante de l'Occident, a dévoilé une vérité proprement écologique qui s'impose désormais au monde entier. Les pionniers de l'économie écologique et de l'écologie industrielle s'en inspirent. La mouvance actuelle des "objecteurs de croissance" a fait de "La décroissance" un livre phare.
La décroissance heureuse : La qualité de la vie ne dépend pas du PIB
Maurizio PALLANTE, Auteur ; Nathalie ROSE, Traducteur | JAMBES (520 Rue de Dave, 5100, BELGIQUE) : NATURE & PROGRÈS BELGIQUE | 2011Voici une approche concrète et claire de ce concept dont on parle de plus en plus : la décroissance. Partant d'exemples pratiques et de raisonnements logiques, l'auteur montre que la décroissance n'est pas une théorie irréaliste ni un retour à la bougie, mais bien, pour lui, la seule possibilité d'avenir qui s'offre à nous, individuellement et collectivement. La transition vers une société heureuse implique une véritable révolution énergétique qui mette fin au gaspillage démesuré, une relocalisation des échanges par l'autoproduction de biens et de services, et la (re)découverte des vraies richesses (celles qui ne font pas augmenter le PIB).
La demande alimentaire en 2050 : Chiffres, incertitudes et marges de manuvre
Marie-Aude EVEN, Auteur ; Céline LAISNEY, AuteurPourra-t-on nourrir le monde demain, faire face à l'augmentation de la population et à la raréfaction des ressources naturelles ? La crise alimentaire de 2008 a contribué à réveiller les peurs d'insuffisance et remis cette question ancienne au premier plan. L'affirmation selon laquelle la production agricole mondiale doit augmenter de 70 % d'ici 2050 pour répondre à la demande de 9 milliards d'habitants est basée sur des travaux de la FAO. Elle sert souvent de base aux réflexions actuelles, plusieurs exercices de prospective réalisés récemment proposent des résultats plus contrastés. Cette note vise à confronter et commenter les évolutions de la demande alimentaire mondiale anticipées dans ces prospectives. Après avoir présenté les différences d'approche entre ces exercices, une première partie résume les évolutions possibles de la demande alimentaire à l'horizon 2050. Une deuxième partie vise à mieux comprendre les incertitudes à l'origine de ces divergences. La dernière partie évoque différents leviers d'action, parfois déjà mis en uvre dans certains pays.
Dossier : Décroissance & démographie
Aurélien BOUTAUD, Auteur ; Jacques CAPLAT, Auteur ; Mathilde SZUBA, AuteurDes spécialistes estiment que la croissance démographique, en voie de stabilisation, ne devrait plus jouer un rôle majeur dans les années à venir. Ce sont essentiellement les modes de vie (et de consommation), l'organisation sociale, les choix politiques et techniques qui seront déterminants. Deux études montrent que l'agriculture biologique peut nourrir le monde et qu'elle peut, associée à une volonté politique, donner l'autonomie alimentaire à une nation. Ainsi, le Kerala, un Etat du Sud de l'Inde qui se caractérise par une réussite sociale et économique, vient de décider de convertir l'ensemble du territoire à l'agriculture biologique. Néanmoins, la question de la natalité reste posée et sujet à débat. Au delà de celle-ci, deux visions de l'écologie s'affrontent : l'une considère que la technologie permettra de résoudre les problèmes tandis que l'autre prône une sortie du modèle productiviste (décroissance) et une moindre consommation matérielle dans les pays industrialisés. Selon l'un des auteurs, les tenants de la première vision, en s'obstinant à considérer que le mode de vie des pays riches n'est pas négociable, se rapprocheraient au final du programme de Malthus qui, au XVIIIème siècle, préconisait de limiter les naissances des familles misérables, pour leur éviter de mourir de faim...
L'économie de l'environnement en 2009 : Rapport de la Commission des comptes et de l'économie de l'environnement : Edition 2011
Samuel BALMAND, Auteur ; Farid BOUAGAL, Auteur ; Cyril GICQUIAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DEFENSE CEDEX (SERVICE DE L'OBSERVATION ET DES STATISTIQUES (SOeS), Tour Séquoia, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ÉNERGIE ET DE LA MER - COMMISSARIAT GENERAL AU DEVELOPPEMENT DURABLE | 2011En 2009, la dépense engendrée par les activités de protection de l'environnement a légèrement progressé pour atteindre près de 45 milliards d'euros. Le rythme de progression de cette dépense est cependant moins soutenu que les années antérieures (+ 1,2 % contre 4,2 % en 2008), dans un contexte de récession économique, où le produit intérieur brut (PIB) à prix courants perd 2,1 %. Après avoir marqué le pas en 2008, les investissements dans les domaines de la protection de l'environnement sont en net recul (- 6,0 %). La hausse des dépenses de protection de l'air ambiant et du climat et de celles de recherche et développement compense la baisse des dépenses de gestion des eaux usées et des déchets et de protection des sols. La répartition de l'effort financier entre agents n'évolue guère, les entreprises supportant toujours la plus grande part relative de la dépense totale (38,7 %). Les dépenses de gestion et d'utilisation des ressources naturelles suivies (récupération/recyclage, prélèvement et distribution d'eau) diminuent de manière conséquente (- 10,6 %), entraînées par la forte baisse d'activité du secteur de la récupération. En ce qui concerne le marché du travail des métiers environnementaux, si le nombre de demandes d'emploi s'accroît de façon accélérée par rapport aux années précédentes (+ 27,0 %), les offres reculent pour leur part de 11,6 % (contre - 18,0 % tous métiers confondus). En 2009, l'emploi environnemental est pourtant en légère augmentation (+ 0,7 %), et se chiffre à 427 100 emplois en équivalents temps plein. La production des éco-activités s'élève à plus de 64 milliards d'euros en 2009 (- 3,4 %).
Faim de nourriture, faim de liens
Jean-Michel FLORIN, AuteurD'après R. Zoellick, président de la Banque Mondiale, en 2010, plus d'un milliard de personnes se couchaient sans savoir si elles auraient à manger le lendemain. Or, les causes profondes de la faim dans le monde ne sont pas dans le manque d'aliments sur terre, mais dans le rapport à l'aliment. Selon Jean-Michel Florin, l'alimentation (et la terre permettant de la produire) est devenue un simple "objet" avec lequel spéculer. Deux causes : les systèmes de production agricole industriels créent de telles quantités de déchets que plus de 50 % de la nourriture américaine est jetée... (Vandana Shiva l'a expliqué dans un discours lors du congrès international de slow food « de l'abondance à la faim » (23 octobre 2010)) ; les pays du Nord sont saisis par une boulimie alimentaire. Pour créer de nouveaux liens avec les aliments, il est bien que ces aliments nous racontent une histoire, nous relient à une ferme... ; il faut demander la plus grande transparence possible sur les produits. L'engouement croissant pour les formes de vente directe permet un lien humain renforcé. Pour pouvoir créer des liens avec la nourriture et les personnes avec lesquelles on partage la nourriture, il faut aussi du temps. C'est ce qu'a compris le mouvement slow food. Dans quelle mesure cette démarche a-t-elle à voir avec la faim dans le monde ? Jean-Michel Florin s'interroge : « mon lien au monde ne doit-il pas commencer par mon lien à mon environnement proche et, par cercles concentriques de prise de conscience, s'étendre toujours plus largement ? ». L'article est suivi de l'extrait d'un ouvrage de Khalil Gibran "Le prophète (1923)" : Du manger et du boire.
De la hausse des prix au retour du productionnisme : les enjeux du sommet sur la sécurité alimentaire de juin 2008 à Rome
Nicolas BRICAS, Auteur ; Benoît DAVIRON, AuteurCet article a été publié dans une autre revue en 2008, suite aux émeutes dites « de la faim » et au sommet sur la sécurité alimentaire de juin 2008 qui avait suivi. Le choix de republier cet article tient à certaines similitudes dans la situation actuelle avec celle de 2008. Les auteurs soulignent ici que, face à la situation de crises de 2008, les instances internationales, en particulier la FAO, ont privilégié, pour des raisons parfois purement politiques, la voie de l'augmentation de la production agricole, donc le productivisme. Or, les problèmes alimentaires à l'échelle du Monde ne sont pas seulement liés à un manque de nourriture mais, aussi, voire surtout, à un manque d'accessibilité à cette nourriture, notamment pour les populations pauvres des villes. Les auteurs soulignent les risques de cette approche : développement d'une agriculture intensive, non vivrière, source de revenu uniquement pour une part limitée de personnes, « chasse » aux terres agricoles avec achats croissants de terrains par des pays étrangers pour produire pour soi, crise écologique par les techniques productivistes utilisées et non prise en compte de tous les facteurs du problème, d'où des risques de crises alimentaires à chaque augmentation du coût des matières premières.
L'indice de progrès véritable du Québec : Quand léconomie dépasse lécologie
L'indice de progrès véritable (IPV) est un indicateur alternatif au produit intérieur brut (PIB) qui tient compte, en plus des composantes économiques, des aspects environnementaux et des bénéfices pour la société. Les décideurs actuels basent leurs interventions sur des critères presque exclusivement économiques et cette situation génère des problèmes environnementaux et sociaux. L'ouvrage présente la synthèse du calcul de l'IPV pour la province de Québec avec des données couvrant de 1970 à 2009. L'auteur aborde le sujet sur les thèmes de l'aménagement et l'exploitation du territoire (industrie forestière, activités agricoles, cours d'eau, urbanisation, pollution, etc.), de l'économie (croissance démographique, bénévolat, chômage) ainsi que de la consommation, du bien-être et de la finalité du développement en vue d'un progrès pour la société (dépenses personnelles, endettement, santé et bien-être, éducation, etc.). La consommation individuelle atteint des proportions qui sont non soutenables à long terme dans la perspective de l'empreinte écologique pour la province de Québec. L'IPV incite à tenir compte des facteurs de développement positifs et négatifs qui ne sont pas pris en considération par le PIB.
Les organisations interprofessionnelles : un outil répandu de gestion des filières
Jo CADILHON, Auteur ; Marie-Sophie DEDIEU, AuteurDans le secteur agroalimentaire, les interprofessions regroupent différents acteurs d'une même filière et ont comme objectif d'agir pour l'intérêt commun de l'ensemble de leurs membres. Cette forme d'organisation, souvent perçue comme une particularité française, est pourtant répandue, que ce soit dans les pays développés ou en développement. Cette note analyse les différentes fonctions, souvent comparables, attribuées aux interprofessions de par le monde. Elle décrit aussi leurs modes d'organisations et leurs traits distinctifs. Si les interprofessions constituent des structures de gouvernance nécessaires pour pallier les limites de la coordination par le seul marché, elles sont également confrontées à certaines contraintes liées au droit de la concurrence ou à leur structuration même, qui peuvent limiter leur champ d'action. Mais, il est en définitive paradoxal qu'une application rigoriste du droit de la concurrence ne conduise à limiter l'efficacité de ces structures de gouvernance, alors que la recherche d'une sécurisation des investissements productifs agit toujours comme une force qui conduit les filières à se concentrer et à s'intégrer verticalement, par l'amont ou par l'aval.
"La pérennité des petites fermes reste fragile"
Damien HARDY, AuteurMagali Aubert, ingénieure d'études à l'Institut National de Recherche Agronomique, est interviewée par rapport aux petites exploitations. Les petites fermes sont des exploitations correspondant à 40 UDE (unités de dimension économique), soit 60 ha équivalent blé, 34 vaches laitières ou encore 240 brebis reproductrices. Ces petites fermes se rencontrent surtout en élevage ovin, caprin et bovin viande et leur pérennité reste fragile. En effet, la population des petites fermes a diminué, leur pérennité étant assurée par la spécialisation dans des démarches de qualité comme les appellations d'origine, les labels ou l'agriculture biologique et par une diversification des activités comme la vente directe, la transformation à la ferme ou l'agrotourisme. Ces exploitations se trouvent plutôt dans les régions montagneuses et défavorisées dans un arc sud, des Pyrénées aux Alpes du Sud en passant par le Massif Central. L'étude montre par ailleurs que la proximité des centres urbains et des consommateurs ne joue qu'un rôle secondaire dans la pérennité des petites exploitations.
Pierre Rabhi, une parole et des actes
Gaëlle POYADE, AuteurPierre Rabhi, fermier, écrivain et militant, est l'un des pionniers de l'agriculture biologique. Inventeur d'un nouveau mode de vie basé sur la modération, il promeut une "sobriété heureuse", la seule manière de faire cohabiter près de 7 milliards d'humains... Dans un entretien, il donne des explications : concept de "sobriété heureuse" ; adoption de cette posture par lui-même et sa famille ; quotidien de sa famille ; modération expliquée aux enfants ; mode de vie sans renoncement à l'essentiel ; mode de vie occidental et pays en voie de développement ; succès de son discours ; possibilité de ce mode de vie en ville ; création récente de la fondation Pierre-Rabhi. Des encarts sont réservés à quelques pensées-clés et à la biographie de Pierre Rabhi.
Planning for Profit in Sustainable Farming
La réalisation de profit est un aspect important de la réussite du démarrage d'une entreprise agricole et de sa pérennité. Pour atteindre cet objectif de profitabilité, une bonne planification est essentielle. Cet article passe en revue les différents défis rencontrés par les entrepreneurs démarrant ou voulant démarrer une ferme écologiquement responsable ainsi que les étapes d'une planification adéquate. La gestion budgétaire, le financement, le calcul des coûts de production, l'estimation des revenus et l'élaboration d'un plan d'affaires y sont abordés. Cet article explore aussi les avantages et les limites de différentes stratégies de mise en marché pouvant présenter un intérêt pour les différentes productions de ce type de ferme. La vente directe, l'agriculture soutenue par la communauté, les coopératives de mise en marché, la transformation à la ferme, la spécialisation et la diversification sont présentées.