Gestion des adventices : Entre tolérance et lutte sans merci (2018)
- Auteurs :
- Jean-Martial POUPEAU, Auteur
- Type de document :
- Article
- Article en page(s) :
- p. 51-54 (4)
- Langues:
- Français
- Plan de Classement :
- PV GRC (Production Végétale Grandes Cultures)
- Thésaurus :
- AGRICULTURE BIOLOGIQUE ASSOLEMENT CEREALE CONTROLE DES ADVENTICES COUVERT VEGETAL DESHERBAGE MANUEL DESHERBAGE MECANIQUE GERS GRANDE CULTURE PROTEAGINEUX ROTATION DES CULTURES SAONE ET LOIRE TECHNIQUE CULTURALE TEMOIGNAGE
- Résumé :
- Les témoignages de quatre céréaliers bio sur la gestion des adventices sont recueillis dans cet article. Ces agriculteurs ont pour point commun de vouloir préserver leur sol, mais leur tolérance face aux mauvaises herbes diffère. Pierre Bujos est en bio depuis 1998 et cultive 207 ha dans le Gers. Pour lui, la lutte contre les adventices est secondaire et passe après la préservation de ses sols (leur érosion provoque des dégâts considérables dans sa région). Son objectif est de semer et de revenir uniquement pour la récolte. Pour cela, il limite le désherbage mécanique et joue sur les couverts végétaux, l'assolement et les successions culturales. La propreté des parcelles est inégale suivant les années et les cultures, et son système suscite des réactions diverses chez les autres céréaliers (même en bio). Toutefois, il convient à Pierre puisquil est viable économiquement et répond à son objectif premier de protection des sols. Au contraire, au GAEC du Couayroux (125 ha de cultures), également situé dans le Gers, Alain et Didier Daguzan apportent une grande importance à la lutte contre les adventices. Leur premier levier est la rotation et le second est le travail du sol, notamment au cultivateur en période estivale afin de lutter contre les chardons. Ils effectuent plusieurs passages doutils pour le désherbage mécanique : houe rotative, bineuse, herse étrille. Ils pratiquent également le désherbage manuel (en moyenne, cinq jours par an à deux personnes pour 60 ha de blé). Ils ne voient pas cela comme une contrainte mais plutôt comme une occasion de mieux connaître leurs parcelles. Julien Taton est installé en Saône-et-Loire depuis 1998. Seul sur 130 ha, il doit également assurer la transformation de ses céréales en farine et les livraisons, ce qui lui laisse peu de temps pour ses cultures. Sa gestion des adventices est intermédiaire entre tolérance et lutte sans merci. Son exploitation est en sans labour et il ne pratique pas de faux semis (trop chronophages), ni de déchaumages (jugés inutiles). Limpact des adventices est, pour lui, à relativiser suivant les espèces. Pour le blé, il trie parfois la folle-avoine et la valorise en graines à germer auprès d'un éleveur. En ce qui concerne le soja, même avec des adventices, le rendement est de 10 à 15 q/ha, ce qui est suffisamment rémunérateur avec les prix actuels.
- N° Biopresse :
- 252
- Commande possible de photocopies :
- Oui
- Appartenance :
- ABioDoc