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Agriculture biologique et circuits courts en restauration collective (Veille n° 42)
Lors d'une conférence organisée par la FNAB (Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France), le maire de Lons-le-Saunier (Jura) a témoigné de la possibilité de fournir l'ensemble de la restauration publique collective en produits biologiques à un prix équivalent à celui payé pour des produits issus de l'agriculture conventionnelle, soit environ 1,80 par repas, pour un volume annuel de 1,2 million de repas, répartis sur 50 communes et leurs diverses institutions : écoles, hôpitaux, maisons de retraite, administrations. Cette expérience est propre à bousculer certaines idées reçues concernant le prix de l'alimentation issue de l'agriculture biologique. Les démarches toulousaines et stéphanoises d'introduction du bio dans les cantines permettent de tirer des enseignements similaires. Il est donc intéressant d'analyser les mécanismes et les conditions qui ont permis ces réalisations afin d'envisager leur transfert à d'autres territoires ou d'autres filières de distribution. Le document revient sur plusieurs de ces conditions pour lesquelles sont mis en évidence : l'intérêt du passage par des circuits courts de distribution ; la relation nouée par la commune de Lons-le-Saunier avec des agriculteurs des environs en vue de la protection des captages d'eau potable (avec la mise en place de filières successives de produits bio) ; les appels d'offre que passe la ville de Toulouse sur de petits volumes auxquels répondent des groupements de producteurs locaux ; la prévention des coûts de traitement de l'eau destinée à la consommation humaine par une incitation à la mise en place de pratiques agricoles adéquates ; la prise en compte d'enjeux sociaux tant du point de vue des producteurs que de celui des consommateurs...
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Document de travail n°5 : L'évolution de l'alimentation en France
Pour connaître l'évolution des comportements alimentaires des Français sur une longue période, de nombreuses enquêtes, sondages et études sociologiques sont disponibles. Ce document de travail, qui tente de faire la synthèse des principales sources disponibles, dégage dans un premier temps les principales tendances lourdes à l'oeuvre : baisse de la part du budget consacré à l'alimentation, persistance des inégalités alimentaires, essor des produits transformés et de la restauration hors foyer, etc. La deuxième partie s'attache aux tendances émergentes et aux ruptures possibles, en observant tout d'abord l'essor des produits sous labels (produits locaux, biologiques, équitables, bien-être animal, etc.), puis en s'intéressant aux contradictions auxquelles les consommateurs sont confrontés : plaisir de cuisiner versus médicalisation de l'alimentation, différences selon les générations, risque de résistance possible contre les impératifs nutritionnels ou écologiques, etc. Au final, davantage qu'une typologie des mangeurs, émerge le portrait d'un consommateur à plusieurs facettes, moins prévisible et moins « cohérent » que par le passé, et dont les comportements représentent un nouveau défi pour les politiques nutritionnelles et alimentaires.
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NOTES ET ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES
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Performance environnementale des exploitations agricoles et emploi
Le lien entre les performances environnementales des exploitations agricoles et lemploi dans ces structures est variable dune orientation à une autre et a été peu analysé jusquà présent. Ce document de travail éclaire cette question sur la base dune revue de littérature et dune analyse économétrique originale, en particulier sur les exploitations biologiques. Il confirme que celles-ci emploient, en général, davantage de main-duvre à lhectare que leurs équivalentes en conventionnel, mais que de fortes disparités existent selon les orientations, les bassins de production et les modes de production. Deux facteurs expliquent ce recours accru à la main-duvre des exploitations biologiques : le remplacement dintrants chimiques par des pratiques exigeantes en travail, et le développement plus important dactivités de transformation et de commercialisation. Un autre résultat est que les exploitations biologiques ne font pas toujours appel au même type de main-duvre (non salariée, salariée permanente ou temporaire) que les exploitations conventionnelles. Des travaux de recherche supplémentaires devraient être menés sur les systèmes de production environnementalement performants autres que lagriculture biologique.
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Transformations sociétales et grandes tendances alimentaires
Alors que les réflexions prospectives sur les tendances alimentaires sont nombreuses et variées, rares sont les travaux de vulgarisation présentant les évolutions sociétales, plus larges, à lorigine de ces tendances. Le raisonnement est donc souvent incomplet : les changements des conduites alimentaires sont assez bien anticipés et décrits, mais sans être vraiment expliqués, ni référés à des mutations de la société permettant den saisir lorigine, lampleur et le sens. Lobjectif de ce Document de travail n° 13 du CEP (Centre dÉtudes et de Prospective) est daider à combler ce manque, en analysant six grands moteurs sociétaux qui rendent compte de certaines des transformations du système alimentaire. Ces moteurs sont présentés sous la forme de fiches proposant en quelques pages une synthèse des principales connaissances disponibles. Sont tour à tour abordés : lindividualisation croissante des rapports humains, la segmentation communautaire et réticulaire du système social, les nouveaux rapports au temps et laccélération des rythmes de vie, la féminisation de la société, la sensibilité grandissante aux questions de santé et de bien-être, et enfin laffirmation de nouvelles représentations de la nature.