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Avez-vous la bonne dent contre le chiendent?
L'objectif de la présentation était de faire le pont entre les techniques anciennes de répression du chiendent et les outils modernes disponibles pour mettre en application ces techniques. En introduction, l'auteur rappelle les règles du succès de lutte contre cette mauvaise herbe vivace qui se propage surtout par ses rhizomes : la surface doit être complètement couverte, les passages d'outils doivent être fréquents et il faut être persistant. La technique du labour profond à deux couches est difficile à réaliser aujourd'hui. De plus, elle est énergivore et peu respectueuse de la vie du sol. La destruction d'une prairie par un travail du sol superficiel au début d'une jachère est la méthode à préférer. Elle est difficile à réaliser avec une charrue conventionnelle, car il faut opérer à moins de 10 cm de profondeur. Elle est néanmoins possible avec une charrue déchaumeuse ou avec des outils tels que les déchaumeuses à disques ou à dents. Pour les travaux de hersage qui suivent le travail primaire, il est possible de se procurer des dents spécialement conçues pour bien extirper le chiendent. Par ailleurs, des appareils spécialement conçus pour extirper le chiendent ont été inventés tout au cours du 20e siècle. Ces appareils peuvent être efficaces, mais ils sont coûteux et leur utilisation requiert souvent beaucoup de temps, ce qui les rend moins attrayants.
Azote et engrais verts: le bilan
Cette présentation propose un sommaire des résultats des derniers essais du CETAB+ en matière d'engrais verts et d'apports en azote. Elle aborde notamment l'azote fourni par la biomasse foliaire, les rapports C/N et le potentiel de minéralisation mesuré sous incubation de différentes espèces et mélanges d'engrais verts. En grandes cultures, les trèfles rouges une et deux coupes, ladino, blanc nain, huia et incarnat semés au printemps avec une céréale ont été évalués, de même que le pois semé en dérobé après la récolte de céréales. Le pois a donné une teneur moyenne en azote de 4,84 %, comparativement à une moyenne de 3,23 % pour tous les trèfles, sauf l'incarnat qui a obtenu une valeur significativement inférieure avec 2,91 %. En production maraîchère, des espèces pures et des mélanges de graminées (seigle, avoine ou ray-grass) et de légumineuses (pois, vesce velue, vesce commune ou trèfle incarnat) semés en dérobé après les récoltes hâtives ont été évalués. À nouveau, le pois a dominé avec une teneur en azote variant entre 4,42 % et 5,33 % selon le mélange. Les rapports C/N peu élevés des légumineuses, en particulier le pois, témoignent d'une minéralisation importante et rapide. Les analyses en incubation, permettant d'obtenir le potentiel maximal de minéralisation grâce à un environnement contrôlé et optimal, ont confirmé qu'essentiellement, c'est le pourcentage d'azote contenu dans la matière sèche qui détermine la capacité de minéralisation de l'engrais vert.
Les bandes florales pour lutter contre le carpocapse : une approche agroécologique
L'objectif était de comparer deux mélanges d'espèces florales, l'un dit sauvage, l'autre dit cultivé, quant à leur facilité de gestion en verger commercial et à leur efficacité à favoriser la biodiversité fonctionnelle. L'expérience s'est déroulée sur deux sites (Victoriaville et Frelighsburg), où un premier semis a été effectué au printemps 2012. L'établissement des mélanges étant très faible à Victoriaville, un deuxième semis a été réalisé au printemps 2013 sur la moitié des parcelles. La floraison et l'établissement des mélanges de plantes ont été suivis, ainsi que les dégâts de carpocapses de la pomme et dans des parcelles avec bandes florales et témoins. À Victoriaville en 2013, les insectes présents dans les bandes florales ont été également capturés et identifiés. L'établissement des plantes a été inégal pour les 12 espèces de chaque mélange et entre les parcelles. Les mélanges présentaient une floraison continue tout au long de la saison, mais d'abondance variable. Sans pouvoir recommander un mélange plus que l'autre, les résultats ont permis de cibler des espèces de plantes qui présentent le plus d'intérêt, basés sur leur capacité d'établissement et leur floraison. À Victoriaville en 2012, il est constaté que les fruits des pommiers entourant le mélange sauvage comptaient moins de dommages de carpocapses et de tordeuses que ceux des autres traitements. Ce résultat est attribué à l'entretien de parasitoïdes qu'aurait favorisé ce mélange. Les bordures florales permettent également d'augmenter l'abondance, la richesse et la diversité d'insectes présents près des pommiers, selon les captures de 2013 sur ce même site.
Comprendre et réussir le sous-solage
Le sous-solage peut aider à corriger un problème de compaction, mais il peut aussi être inutile et même nuisible si cette opération n'est pas bien planifiée ou si elle est réalisée dans de mauvaises conditions. Même lorsque réalisé en bonnes conditions, le volume de sol ameubli par le sous-solage peut être insuffisant et, dans certains cas, le sol peut être compacté ou lissé en profondeur au lieu d'être ameubli. La réussite du sous-solage ne dépend pas seulement des conditions du sol. Plusieurs autres facteurs tels que la puissance du tracteur et la répartition du poids, la force du mécanisme de sécurité de la sous-soleuse et l'ajustement de la sous-soleuse jouent un rôle majeur pour la réussite de l'opération. La profondeur de travail, l'espacement entre les dents et la géométrie des socs sont à considérer pour réussir un ameublissement adéquat du sol. Lorsqu'il est difficile de travailler à une profondeur suffisante ou que la sous-soleuse ne peut pas être ajustée, certaines stratégies peuvent être utilisées afin de compenser ces problèmes. Certaines sous-soleuses peuvent aussi être ajustées afin de travailler dans une culture établie, ce qui permet aux racines de rapidement coloniser les zones ameublies. Ce document permet donc de bien comprendre comment ajuster une sous-soleuse et planifier les opérations pour bien réussir le sous-solage. Des notions importantes, mais peu connues sont discutées, en particulier la notion de profondeur critique (ou profondeur maximum de sous-solage) qui ne dépend pas uniquement de l'humidité du sol, mais aussi de sa densité et de l'ajustement de l'outil.
Effet de la jachère de printemps sur la répression du chardon et du laiteron
La jachère de printemps qui consiste à détruire trois fois le chardon ou le laiteron sur une période d'un mois environ permet de réprimer ces mauvaises herbes lorsqu'une culture agressive et sarclée est semée par la suite. De bons résultats ont été obtenus avec le semis de maïs ou de soya après la jachère. Il faut porter une attention spécifique aux plantules de laiteron, en particulier, qui peuvent se développer en grand nombre sous un engrais vert semé après la jachère. Le travail du sol d'automne doit permettre de détruire de telles plantules.
Introduction à l'analyse de coût de revient en maraîchage diversifié
Ce diaporama a été présenté lors du colloque Bio pour tous! du CETAB+ le 6 mars 2015. Le coût de revient est l'ensemble des coûts, directs et indirects, de production et de distribution par unité vendue. Il varie entre les produits et les canaux de commercialisation. L'analyse de coût de revient est une démarche qui traite l'information sur les dépenses de production, les coûts de marketing et les frais généraux pour obtenir une estimation du coût réel de production de chaque produit, couvrant l'ensemble des dépenses de l'entreprise. Elle permet notamment de connaître la rentabilité d'une culture ou d'un canal de commercialisation, de connaître le prix minimum acceptable pour un produit, de comparer les coûts de différents facteurs de production entre les cultures et de cibler les éléments à améliorer dans la chaîne de production. Pour la réaliser, il faut noter des informations tout le long de la saison de culture qui permettront de répartir le plus fidèlement possible les coûts entre les différentes cultures. Les informations les plus importantes sont le temps de travail et le temps d'utilisation de la machinerie consacrés à chaque culture. Ces informations permettront de déterminer une clé de répartition selon laquelle les coûts fixes ou non spécifiques à un produit seront répartis théoriquement entre les productions de sorte que l'ensemble des coûts de revient calculés couvre l'ensemble des dépenses de l'entreprise. Les informations obtenues permettent de prendre des décisions de gestion pour améliorer la rentabilité de l'entreprise comme de miser davantage sur certaines cultures, d'en abandonner d'autres ou d'acheter et revendre certains produits au lieu de les produire soi-même. Des ressources existent telles que des livres ou des outils en ligne pour guider le gestionnaire d'entreprise. Le CETAB+ offre aussi de la formation sur le calcul du coût de revient adapté à l'entreprise maraîchère diversifiée.
Maïs et engrais verts : la réalité
Cette présentation fait le point sur les résultats des essais portant sur les engrais verts de trèfles associés à une céréale que le CETAB+ mène depuis 2012. En plus de comparer les biomasses obtenues entre six espèces de trèfle, les rendements en maïs, culture subséquente dans laquelle deux doses de fertilisation (0 et 170 unités d'azote sous forme de fumier granulé) ont été appliquées, sont présentés. Les biomasses ont fortement varié d'une année à l'autre, passant de 0.5, 2.4 et 0.5 t m.s/ha en 2012, 2013 et 2014 respectivement. Les précipitations semblent être en grande partie responsables de ces différences. L'analyse des rendements en maïs sur quatre sites démontre que la répercussion de l'engrais vert dépend considérablement de l'état du sol. En effet, dans les cas où le sol présentait une structure déficiente, le maïs a davantage bénéficié de l'engrais organique, rapidement disponible, que de l'engrais vert. Cette conclusion suggère que les engrais verts ne peuvent remédier à un problème de compaction ou de drainage. Inversement, dans les sites où le sol était en bon état, les engrais verts ont contribué à l'obtention de meilleurs rendements, allant jusqu'à une augmentation de 45 %. L'utilisation d'une légumineuse dans le précédent cultural, combinée à une application d'engrais organique, a permis dans la majorité des cas d'obtenir les rendements les plus élevés.
Occultation et engrais verts contre les mauvaises herbes en culture maraîchère
Denis LA FRANCE, Auteur ; Sam CHAUVETTE,, Auteur ; François GENDREAU-MARTINEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | VICTORIAVILLE (475 Notre-Dame Est, G6P 4B3, CANADA) : CETAB+ (Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité) | 2015Un engrais vert avoine-pois fourrager, semé début août 2012 après la préparation du sol, a été roulé début octobre. Il a été ensuite, soit laissé sur place comme témoin, soit recouvert de toile d'ensilage ou de toile tissée, pour une occultation prolongée. L'objectif normal d'une occultation est de remplacer le faux semis en laissant lever les plantes nuisibles à la noirceur pour les détruire. Dans le présent projet, un deuxième objectif était testé : l'occultation permet-elle la décomposition de l'engrais vert à un stade suffisamment avancé pour permettre une implantation sans nouveau travail de sol? De plus, quel est l'impact de la technique sur le comportement de la culture ultérieure et sur les plantes nuisibles? En 2013, sur un premier site, du brocoli a été planté sans préparation de sol. Sur un second site, deux passages de rotoculteur ont été effectués sur le témoin, et, pour les deux traitements occultés, une transplantation mécanique a eu lieu sans travailler le sol. Sur le premier site dont le sol est fertile, le rendement a été meilleur avec le témoin, et bon pour les traitements occultés. Sur le second site en culture légumière, pour une première fois, le brocoli fut peu réussi. Le sol non travaillé était plus dur. À peu près toutes les espèces de plantes nuisibles ont été réduites par l'occultation, une réduction de moitié dans l'ensemble. L'engrais vert était suffisamment décomposé fin juin ou début juillet pour permettre une plantation sans préparation de sol. Le souchet comestible, une herbe très difficile à éradiquer, a été fortement réduit par la bâche à ensilage.
Le patrimoine fruitier face aux changements climatiques
Des variétés ancestrales adaptées au climat rustique du Québec ont été abandonnées pour des variétés modernes qui manquent de diversité génétique et de vitalité face aux défis climatiques. Le CETAB+ a évalué le six de ces variétés sur une période de deux ans pour leur potentiel de qualité, leur conservation et leur sensibilité aux maladies. Leur identité ancestrale a été confirmée par analyse d'empreintes génétiques à l'Université de Guelph, qui héberge une collection canadienne de variétés de pommes. L'empreinte génétique analysée par microsatellite SSR sur des régions spécifiques de l'ADN a révélé des profils distincts et uniques pour les six pommiers ancestraux évalués. Le CETAB+ leur a donné des noms dans le cadre de cette étude. L'analyse des symptômes sur des plants disposés en condition d'infection par la tavelure du pommier révèle que les variétés de pommiers ancestraux étudiées sont toutes moins sensibles à cette maladie que la variété commerciale McIntosh. Selon les données obtenues, ces variétés peuvent avoir différentes finalités : marché frais, (variété Rubi, très ferme et sucrée), cidre( Sophie et Verte délicieuse), jus (Jaune d'autrefois) et cuisson (Mckillop). Les variétés ancestrales semblent bien se conserver en général dans les conditions du test. De plus, la Rubi et la Jaune d'autrefois ont reçu, en consommation fraîche, la même appréciation par le consommateur que des variétés commerciales connues. Perspectives futures : Multiplier et tester des variétés ancestrales en système de production commercial (la Rubi a été implantée dans le verger expérimental du CETAB+ ) ; Repérer d'autres variétés de pommiers et d'autres arbres fruitiers ancestraux à potentiels dans différentes régions du Québec ; Sauvegarder les spécimens dans un verger conservatoire de biodiversité fruitière ; Réintroduire des variétés adaptées et à potentiels en sélection végétale et en production commerciale .
Rentabilité des cultures sous abris
Cette étude présente une comparaison des revenus et coûts de production par m² pour les tomates biologiques selon différents types de structures (serres froides, grands tunnels et tunnels chenille). L'analyse fournit, en particulier, des repères en termes de coûts annuels d'investissements et de main-d'uvre. L'approche et les résultats peuvent être adaptés à la réalité d'une entreprise maraîchère, pour évaluer sa propre rentabilité, ou la pertinence d'un investissement. Les résultats observés d'une entreprise à l'autre sont très variables. Il est recommandé d'analyser soigneusement les paramètres de l'entreprise pour interpréter les résultats ou planifier un projet. Cette étude a été présentée à l'occasion du premier colloque Bio pour tous ! du CETAB+ en mars 2015.
Sous-solage dans les prairies et engrais verts
L'objectif des essais décrits dans cette présentation était de sous-soler dans une culture établie sans la détruire pour que les racines puissent envahir le sol et stabiliser la structure. Les conditions nécessaires pour réussir un tel sous-solage sont présentées dans le document ainsi que dans la brochure intitulée « Comprendre et réussir le sous-solage » qui peut être téléchargée à partir du site du CETAB+.
Sous-solage, observations du CETAB+
Lors de différents essais de sous-solage en sol très compacté, il a été constaté qu'une fraction insuffisante du profil de sol est ameublie. Les principales raisons étaient : la profondeur de travail était insuffisante par rapport à l'espacement entre les dents et la largeur des dents; les tracteurs n'étaient souvent pas assez puissants ou mal balancés, ce qui limitait la profondeur de travail et la vitesse d'avancement; le système de sécurité des dents n'était pas toujours assez fort et la dent ne restait pas dans le sol; la profondeur critique (en dessous de laquelle de sol se comprime au lieu de se soulever) est trop rapidement atteinte avec des dents étroites. Une brochure détaillée sur le sous-solage (comprendre et réussir le sous-solage) aborde ces sujets et peut être téléchargée à partir du site du CETAB+.
Système de planches permanentes en culture maraîchère
Denis LA FRANCE, Auteur ; Maryse LEBLANC, Auteur ; Maxime LEFEBVRE, Auteur ; ET AL., Auteur | VICTORIAVILLE (475 Notre-Dame Est, G6P 4B3, CANADA) : CETAB+ (Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité) | 2015Des essais réalisés par une équipe de l'IRDA dirigée par Maryse Leblanc, conjointement avec le CETAB+, ont fait ressortir des différences significatives dans l'impact sur les sols d'un système de culture en planches permanentes avec buteuse à disques, cultibutte et vibroplancheuse, comparé à l'utilisation du labour et d'une rotobuteuse qui servaient de témoin. Étalés sur 6 ans, d'abord dans du sable, puis sur une argile St-Urbain et un loam argileux, les essais ont fait ressortir des différences appréciables dans le comportement des sols. L'effet le plus remarquable est la structuration en profondeur en dessous de la zone travaillée à 20 cm par les pointes du cultibutte. Pourtant, le labour et la rotobuteuse entrainent la formation de semelles de travail secondaire et en profondeur. Les études de profil réalisées par Anne Weill font ressortir l'action de forces différentes sur la structuration du sol : une structuration mécanique dans le cas du témoin, une structuration issue de l'activité biologique dans le traitement planches permanentes, de même qu'une population de vers de terre plus abondante. Des effets sur l'amélioration du rendement se sont fait sentir les deux dernières années du projet pour le traitement planches permanentes.
Trois essais sur trois ans de répression du chiendent
Depuis 2012, le CETAB+ mène différents essais à la ferme de répression du chiendent. Dans une première série d'essais, on cherchait à savoir s'il est préférable de commencer une jachère contre le chiendent à la destruction d'une prairie avec un instrument à dents ou avec un instrument à disques. Après 3 années d'essais sur des sites où les biomasses de rhizomes de chiendent ont été suivies sur plusieurs années, il n'y avait pas de différences entre les deux types d'outils. Cependant, pour des considérations de confort à la reprise et d'énergie utilisée, les disques s'avèrent préférables. De plus, si une culture où le sol est peu travaillé suit la jachère, les rhizomes plus longs laissés par les instruments à dents peuvent favoriser une reprise du chiendent. Dans une seconde série d'essais, on voulait vérifier si l'ajout d'un « désherbeur à barre » (rodweeder) derrière un cultivateur lors des travaux printaniers pouvait aider à la répression du chiendent. En se basant sur la proportion de rhizomes laissés en surface suite au passage de l'outil, il a été déterminé que le rodweeder n'aidait généralement pas à la répression du chiendent. Cependant, son effet était positif avec des densités de rhizomes de 40 à 120 g/m². Dans une troisième série d'essais, on a testé des appareils spécialisés dans la lutte contre le chiendent, le « CMN couchgrass killer » et le « Kvik-Up », pour évaluer leur efficacité dans diverses conditions. Ces appareils n'ont extirpé qu'environ 50 % des rhizomes en moyenne. Cependant, le CMN s'est démarqué sur un des six sites-années alors que les conditions de sol étaient très sèches suite à la récolte d'une céréale. Il a alors permis d'obtenir un taux d'extirpation des rhizomes de 90 %, ce qui a eu un effet durable sur la diminution du chiendent.
Un verger de recherche en régie biologique au Québec
Mirella Aoun, agronome et chercheuse, présente le verger de recherche du CETAB+, le seul verger de recherche en régie biologique au Québec. Dans ce verger de 5 ha, des systèmes de production sont comparés, des variétés et porte-greffes nouveaux et ancestraux sont à l'essai. Plusieurs projets de recherche touchant différents aspects de la régie biologique sont en cours de réalisation. Des journées de démonstration et d'information sont organisées chaque année pour les producteurs et les intervenants en production fruitière. Le verger sert aussi de milieu d'apprentissage pour les étudiants en agriculture bio. De plus, son cachet historique et patrimonial lui confère une valeur particulière dans la région du Centre-du-Québec.
Bien évaluer son sol afin de maximiser son potentiel
Des essais menés par le CETAB+ ont permis de produire ce diaporama qui présente des conseils pour l'évaluation du sol. La première partie porte sur l'importance de la structure du sol pour le rendement de la culture, avec à l'appui des photos du développement racinaire de cultures de maïs sur deux fermes aux rendements différents. La ferme 1, apportant une grande quantité d'azote à son maïs, obtient un rendement de 6t/ha, tandis que la ferme 2, apportant moins d'azote, obtient un rendement de 9t/ha. La compaction flagrante sur l'un des sites explique cette différence de rendement. Après avoir expliqué les différentes approches pour évaluer le sol (couches, texture, structure, aération, activité biologique, état des racines), Anne Weill propose plusieurs pistes de solution et des recommandations pour chacune d'elles : drainage de surface et/ou souterrain, engrais vert intégré dans la rotation (évaluation de plusieurs engrais verts différents, seuls ou en mélange), sous-solage, chaulage. La présence de nombreuses illustrations permet une bonne compréhension des phénomènes de compaction/décompaction des sols.
Contribution en azote en provenance des engrais verts de légumineuses
Comme l'azote est souvent un facteur limitant en régie biologique, il est important de bien connaître la contribution en azote des différentes plantes utilisées comme engrais vert. Un essai mené en 2012 et 2013 par Adrien N'Dayegamiye de l'IRDA a permis de comparer différents engrais verts de légumineuses purs ou en mélange avec de l'orge quant à leur contribution en azote à la culture suivante dans une régie biologique. Tous les engrais verts testés (trèfles incarnat, ladino et rouge, vesce velue, luzerne et pois) ont produit entre 2,5 et 3,6 tonnes de matière sèche à l'hectare et des teneurs en azote variant de 1,4 à 2,6%. Prenant en exemple la vesce velue qui a donné 3,5 t/ha de biomasse à 2,5% d'azote, l'article détaille quatre méthodes différentes de calculer la contribution potentielle en azote à la culture suivante en se basant sur la biomasse et la teneur en azote. Cette contribution potentielle varie de 16 kg N/ha à 53 kg N/ha selon la méthode de calcul utilisée. La contribution réelle en azote à la culture suivante sera affectée par une foule de facteurs, certains sur lequel l'agriculteur exerce un contrôle (p.ex. drainage, pH du sol, état structural), d'autres qu'il ne contrôle pas (p.ex. température et pluviométrie). Toute méthode de calcul de la contribution azotée ne peut être qu'un estimé qui s'avérera juste ou faux selon l'année et l'état du sol.
Le contrôle des pucerons par les coccinelles sous filets d'exclusion dans un verger de pommiers en régie biologique au Québec : Lefficacité de la coccinelle Adalia bipunctata comme moyen de lutte aux pucerons sous filet
Les filets d'exclusion pour la protection du pommier sont efficaces contre plusieurs ravageurs, mais ils contribuent à l'augmentation de la population de pucerons sous filets selon les essais réalisés en 2013 à un verger de recherche en régie biologique au Québec. Le contrôle des pucerons par les coccinelles, qui sont présentes naturellement sur le site ainsi que par l'introduction de larves de la coccinelle à deux points, a été évalué pour trois espèces de pucerons : puceron rose, vert et lanigère. Sous les conditions de l'essai (dimension et type d'installation des filets), les filets d'exclusion installés n'ont pas été des milieux complètement fermés. La dynamique de population observée au cours de la saison d'échantillonnage démontre que les coccinelles peuvent apparaître et disparaître des pommiers sous filets, selon l'abondance de proies. Le cycle de développement naturel de l'organisme et son interaction avec d'autres prédateurs présents sur le site semblent avoir été des facteurs qui sont rentrés en ligne de compte quant à l'efficacité de la coccinelle à deux points pour contrôler les populations de pucerons.
Développement de la biodiversité fonctionnelle en verger de pommiers à l'aide de bandes florales
L'objectif de ce projet était de comparer la facilité de gestion et à l'efficacité à favoriser la biodiversité fonctionnelle de deux mélanges d'espèces florales, l'un dit sauvage, l'autre dit cultivé, en verger commercial. L'expérience s'est déroulée à Victoriaville et à Frelighsburg, où un premier semis a été effectué au printemps 2012. L'établissement des mélanges étant très faible à Victoriaville en 2012 dû à un envahissement majeur par les mauvaises herbes, un deuxième semis a été réalisé au printemps 2013 sur la moitié des parcelles. La floraison et l'établissement des mélanges de plantes ont été suivis, ainsi que les populations et les dégâts de carpocapses de la pomme (Cydia pomonella) dans les parcelles avec bandes florales ainsi que dans des parcelles témoin. À Victoriaville en 2013, les insectes présents dans les parcelles ont été capturés et identifiés. L'établissement des plantes a été inégal entre les 12 espèces de chaque mélange et entre les parcelles. Les mélanges présentaient globalement une floraison continue tout au long de la saison, mais d'abondance variable. Les résultats permettent de cibler les espèces qui présentent le plus d'intérêt, basé sur leur capacité d'établissement et leur floraison abondante et continue. Un gel des fleurs au site de Frelighsburg en avril 2012 et leur très faible abondance en 2013 sur les deux sites ont compromis l'effet sur le carpocapse. À Victoriaville en 2012, les fruits des pommiers entourant le mélange sauvage comptaient moins de dommages de carpocapses et de tordeuses que ceux des autres traitements. L'entretien de parasitoïdes favorisé par ce mélange pourrait expliquer ce résultat. Les captures d'insectes réalisées sur ce même site en juillet et août 2013 indiquent que les deux types de bandes florales augmentent la richesse et la diversité d'insectes présents près des pommiers. Le mélange cultivé se démarque par une plus forte abondance d'insectes.
Enquête technico-économique sur la pomiculture biologique au Québec
Cette étude exploratoire visait à produire des références technicoéconomiques là où, auparavant, il n'en existait aucune. Elle a permis d'obtenir des chiffres réels d'entreprises, d'établir les points de repère techniques et économiques pouvant aider à la prise de décision et de faire ressortir les différences entre les entreprises biologiques et conventionnelles. Elle a permis de constater que la pomme bio reste un secteur marginal autant par rapport à l'ensemble du secteur pomicole que par rapport au secteur bio malgré un potentiel de marché. Les producteurs sont dispersés géographiquement et les modèles d'entreprises sont hétérogènes. La comparaison biologique/conventionnel permet de dégager des faits ou ordres de grandeur intéressants. Des contraintes à bien appréhender : coûts phytosanitaires 3 fois plus élevés par minot produit; nombre d'heures de travail doublées par arbre, quadruplées par minot; rendement divisé par 2. Une valorisation plus élevée : rendement de fruits classés frais similaire; prix moyen par minot 2 fois plus élevé. Avec ces éléments et une offre inférieure à la demande, la pomiculture biologique a un intérêt certain.
Enquête technicoéconomique sur la pomiculture biologique au Québec
Cette étude exploratoire visait à produire des références technicoéconomiques là où, auparavant, il n'en existait aucune. Elle a permis d'obtenir des chiffres réels d'entreprises, d'établir les points de repère techniques et économiques pouvant aider à la prise de décision et de faire ressortir les différences entre les entreprises biologiques et conventionnelles. Elle a permis de constater que la pomme bio reste un secteur marginal tant par rapport à l'ensemble du secteur pomicole que par rapport au secteur bio malgré un potentiel de marché. Les producteurs sont dispersés géographiquement et les modèles d'entreprises sont hétérogènes. La comparaison biologique/conventionnelle permet de dégager des faits ou ordres de grandeur intéressants. Des contraintes à bien appréhender: coûts phytosanitaires 3 fois plus élevés par minot produit; nombre d'heures de travail doublées par arbre, quadruplées par minot; rendement divisé par 2. Une valorisation plus élevée : rendement de fruits classés frais similaire; prix moyen par minot 2 fois plus élevé. Avec ces éléments et une offre inférieure à la demande, la pomiculture biologique a un intérêt certain. Le CETAB+ développe son expertise à travers plusieurs projets menés dans son verger biologique et travaille à compléter les références technico-économiques pour accompagner au mieux les producteurs dans leur démarrage, leur transition au bio ou le développement de leur entreprise.
Essai de sous-soleuse dans des cultures établies
Les résultats d'essais de sous-soleuses dans des cultures établies sont présentés en image dans un diaporama. Après un rappel sur les causes de la compaction d'un sol et l'intérêt d'un sous-solage, plusieurs photos montrent les conséquences de la compaction sur le développement des racines. Ce diaporama a ensuite présenté les conditions pour un décompactage réussi et les erreurs à ne pas commettre. Puis, des photos montrent les effets d'un sous-solage sur une culture de radis comparant les racines dans le sillon des dents de la sous-soleuse, entre les dents, et dans un sol non sous-solé. Trois sous-soleuses sont testées : Panbuster, Jo-Ber (dents michel) et Yeomans. Les profils de sol après le passage de chaque sous-soleuse et sur une zone témoin sont présentés. Des graphiques montrent les résultats de mesures au pénétromètre (résistance à la pénétration) effectuées dans le passage de la dent, à 15cm du passage, entre deux dents et sur la zone témoin. Le diaporama se termine par une présentation de quelques machines montrées à l'occasion de l'événement TECH&BIO en France, et le compactage dû à leur passage.
Une lutte efficace contre le chiendent pour une implantation réussie et durable
Les chiendents poussent en général dans les cultures pérennes, les prairies et les fermes de fruitiers vivaces. Ils ont des rhizomes longs et pâles, préfèrent les sols lourds et alcalins et aiment le temps frais. Ils se propagent par leurs graines et par les rhizomes. La propagation des rhizomes peut être prévenue par l'isolation des zones infestées, une bonne gestion des prairies, le nettoyage des équipements, etc. Pour la propagation par les graines, la prévention consiste à éviter les pertes au battage, à utiliser des semences bien criblées, à faucher les refus au pâturage, etc. La meilleure méthode de prévention est de faire compétition au chiendent. Quand les champs sont infestés, il est recommandé de mettre en place une jachère courte, de déchaumer avec un appareil à disque et de faire des hersages répétés suivis de la mise en place d'un engrais vert. Il est aussi intéressant de combiner plusieurs méthodes de gestion afin d'appliquer la stratégie des petits marteaux qui donne de meilleurs résultats.
Manuel des intrants biologiques (MIB) : Productions végétales, animales et acéricole
Le Manuel des intrants bio (MIB) est un recueil des intrants commerciaux disponibles et autorisés en agriculture biologique au Québec. Le MIB 2014 est la seconde mise à jour faite par le CETAB+. Une introduction situe l'utilisation des intrants dans le contexte de la règlementation sur la certification biologique au Québec. Le corps du manuel est organisé selon les utilisations et la nature des intrants pour les productions végétales (amendements du sol, nutrition des cultures, phytoprotection, semences, plants), animales (alimentsa, additifs, suppléments, produits de soins de santé, auxiliaires, autres produits) et acéricole. Pour chaque type d'intrant, un tableau liste les produits disponibles, leurs descriptions, leurs fournisseurs, leurs usages, leurs approbations par les organismes de certification ainsi que les formats disponibles et les prix, s'il y a lieu. Les intrants qui pourraient être utilisés sous certaines conditions mais qui n'ont pas été approuvés par les certificateurs y sont identifiés, de même que des intrants non-autorisés qui pourraient être confondus pour des produits acceptés en AB. À la fin de chaque section, le lecteur trouve les coordonnées des fournisseurs identifiés dans la liste d'intrants. Le MIB est réalisé en collaboration avec les certificateurs québécois et des réviseurs du milieu afin de fournir une information fiable et à jour. Il revient normalement à l'exploitant de s'assurer auprès du fabricant ou du fournisseur que la composition du produit et, dans certains cas, son procédé de fabrication sont conformes aux exigences s'appliquant aux intrants. Le MIB priorise les intrants pour lesquels il existe des attestations de conformité, mais aussi d'autres intrants disponibles. Ce n'est toutefois pas une liste officielle. Les intrants pour la préparation des aliments ne sont pas couverts, ni les intrants nécessaires au fonctionnement et à l'entretien des équipements et machineries (ex. carburants et lubrifiants).
Optimisation de la fertilisation et essais de variétés pour la production de tomates en grands tunnels
Christine VILLENEUVE, Auteur ; Valérie ROY-FORTIN, Auteur ; Anne WEILL, Auteur ; ET AL., Auteur | VICTORIAVILLE (475 Notre-Dame Est, G6P 4B3, CANADA) : CETAB+ (Centre d'expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité) | 2014La production en grands tunnels étant de plus en plus populaire en maraîchage biologique, la régie des cultures mérite d'être approfondie. L'équipe du CETAB+ a mis sur pied en 2011 un projet de trois ans axé sur la fertilisation des tomates en grands tunnels. L'objectif était d'évaluer si les recommandations du Guide de référence en fertilisation du CRAAQ pour la production en champ convenaient en grands tunnels, ou si la fertilisation devait plutôt s'inspirer de la formule utilisée en serre. Les traitements, appliqués sur 7 sites-années, consistaient en des apports de 135, 195 et 270 kg/ha d'azote, correspondant respectivement à 100, 150 et 200 % de la dose normalement recommandée. Cette fiche technique résume les étapes importantes et les résultats de l'étude, lesquels suggèrent qu'il n'est pas forcément avantageux d'augmenter la fertilisation. Une augmentation non négligeable des rendements est toutefois survenue au fil des trois années. Il semble donc que d'autres facteurs, outre la fertilisation, aient joué un rôle plus important. Plusieurs analyses ont également fait l'objet du présent projet afin de vérifier si certaines d'entre elles pouvaient aider à prévoir et ajuster la fertilisation. Les données sommaires d'une analyse économique, faisant foi des bénéfices tirés de la production de tomates en grands tunnels par rapport à la production en champ, sont également présentées. Des liens vers les documents complets sont disponibles sur site internet du CETAB+. En seconde partie, un bilan des essais de variétés conduits par le MAPAQ révèle les variétés des tomates s'étant démarquées pendant les saisons 2012 et 2013.
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