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Cyclamen Mite Management in Organic Strawberries
Le tarsonème est ravageur dans les fraises conventionnelles et biologiques. Les symptômes sont semblables à ceux causés par un virus ou une carence en calcium. Pour confirmer le diagnostic du tarsonème, il est important de les voir. Les tarsonèmes sont de minuscules (<0,3 mm) acariens ovales, de couleur blanche à orange. Les ufs sont ovales, translucides et relativement grands, environ la moitié de la taille d'un acarien adulte. Les feuilles très infestées de tarsonème deviennent rabougries et plissées, formant une masse compacte au centre de la plante. Le fruit sur les plantes infestées est petit, bronzé. La première étape dans la gestion des tarsonème est le diagnostic précis et précoce des symptômes qu'ils provoquent sur les plantes. Une bonne gestion nécessite des pratiques phytosanitaires particulières et des pratiques de production spécifiques. Il convient d'utiliser des plantes saines cultivées dans un programme accrédité, et 'éviter de travailler dans les champs infestés pour ensuite passer à des plantations nouvelles ou non infestées. Il est conseillé de planifier les activités pour commencer dans les nouveaux champs propres en premier. Maintenir des cycles courts de culture de fraises en récoltant maximum 2 ans. L'introduction des prédateurs d'acariens, en grand nombre, pourrait aider dans le contrôle du tarsomène, mais cette stratégie est au stade expérimental. Il faut vérifier avec les fournisseurs pour connaitre les meilleures espèces d'acariens prédateurs à utiliser. Une combinaison de Neoseiulus fallacis et Neoseiulus californicus a été suggérée.
Culture de framboises biologiques dans des abris-serres
Les chercheurs de l'Université de l'État du Michigan ont procédé à une étude sur la culture de framboises biologiques en grands tunnels dans le but de fournir des recommandations sur cette culture. Plusieurs éléments de ce type de culture ont été abordés, dont la fertilisation et la protection contre les ravageurs. En ce qui concerne la fertilisation, les chercheurs ont fait des tests de comparaison entre deux amendements types, à deux doses différentes : un compost de fumier d'animaux laitiers, et un engrais organique 8-1-1. Ils ont observé des carences en azote en fin de saison, et en potassium et soufre au bout de trois ans. Les différences de productions liées aux amendements n'ont pas été notables. Quant aux observations sur les ravageurs, les chercheurs ont estimé qu'une alternance d'Entrust et de Pyganic suffisait à maîtriser la drosophile, mais était peut-être à l'origine de la prolifération des tétranyques, avec un éventuel effet négatif sur les acariens prédateurs. Les tests d'introduction d'acariens prédateurs n'ont pas permis de déterminer leur efficacité. L'étude économique du système de culture a montré un retour sur investissement de moins de deux ans. Les chercheurs ne font pas de recommandations quant à l'investissement dans ce type de culture, car la capacité à contrôler de la drosophile à ailes tachetées est incertaine.
Démarrage de la saison de pâturage
Afin d'optimiser la gestion des pâturages, le Ministère de l'Agriculture de l'Ontario donne des conseils aux éleveurs. Selon Jack Kyle, qui a rédigé l'article, l'adoption d'un ensemble de pratiques peut améliorer la gestion du pâturage. Il conseille de ne pas surutiliser les champs et de garder une hauteur résiduelle d'herbe de 8 à 10 cm (3 à 4 po). La croissance de l'herbe doit être surveillée dans tous les pâturages et le bétail doit être déplacé pour qu'il parvienne à la dernière parcelle avant l'épiaison. L'épandage de compost ou de fumier peut être un outil de gestion de fertilité des pâturages, mais ces amendements doivent être utilisés immédiatement après la rotation des pâturages. Pour assurer une meilleure disponibilité d'azote, les pâturages devraient contenir au moins 50 % de légumineuses. La luzerne, le trèfle blanc, le lotier corniculé et le trèfle rouge sont d'excellentes espèces de légumineuses à incorporer à un champ. Le déplacement du bétail dans une nouvelle parcelle tous les 2 ou 3 jours facilite la distribution uniforme du fumier et de l'urine. Il permet une meilleure répartition des éléments fertilisants dans le sol et par conséquent, une croissance plus homogène de l'herbe dans les pâturages. Il est avantageux de consacrer du temps à l'installation des clôtures temporaires, car elles permettent une gestion plus productive des pâturages. À la fin de l'été et durant l'automne, les herbes annuelles et les cultures de couverture peuvent fournir du pâturage supplémentaire. De même, les brassicacées, les céréales, le sorgho-Soudan peuvent être semés pour procurer du pâturage additionnel ou des fourrages dans des champs qui resteraient autrement inutilisés de la fin de l'été à la fin de l'automne.
Management of bacterial spot in field tomatoes: recent research results from Ridgetown Campus
La tache bactérienne est l'un des défis les plus importants à relever pour les producteurs de tomates de l'Ontario. Cette infection est causée par les bactéries du genre Xanthomonas dont l'espèce la plus agressive est Xanthomonas gardneri. La méthode de lutte la plus répandue est le traitement au cuivre, mais il existe aujourd'hui quelques autres produits qui peuvent être utilisés conjointement avec le cuivre. Une étude a été réalisée par l'université de Guelph au campus de Ridgetown entre 2010 et 2013 afin de déterminer le traitement le plus efficace. Les chercheurs ont étudié : l'efficacité de différentes formulations de cuivre, l'efficacité des produits alternatifs et celle du cuivre utilisé conjointement avec ces produits alternatifs. Selon les résultats, il n'existe pas de différence d'efficacité contre la tache bactérienne entre les différents produits testés. Des applications précoces de cuivre et d'autres phytosanitaires réduisent le développement de la maladie, mais rien ne prouve que leur efficacité sera constante durant la saison. Si le niveau d'infestation est trop élevé, il n'est donc pratiquement pas possible de sauver un champ de la tache bactérienne. Toutefois, les traitements doivent être préventifs et le plus précoce possible avec une couverture des plants maximale. Il est aussi recommandé de se procurer les plants de tomate les plus sains possible.
Les moisissures ne sont pas toutes les mêmes!
Les moisissures peuvent être soit du mildiou ou du blanc, et il semble que des producteurs confondent ces deux types. Bien que les deux causent l'apparition d'un feutre velu sur le feuillage, là s'arrête leur ressemblance. Le mildiou et le blanc sont des maladies différentes appelant des stratégies de gestion distinctes. Confondre les deux peut être une erreur coûteuse. Cet article succinct présente les principales différences existant entre ces deux moisissures, particulièrement en ce qui concerne les agents pathogènes causals, des symptômes sur les plantes et des méthodes de lutte envisageables en régie biologique.
Natural Enemies 101
Tous les ravageurs des cultures ont des ennemis naturels, qui sont souvent désignés comme des auxiliaires, et la réduction des populations de ravageurs par ces ennemis naturels est appelée lutte biologique. Ce dossier réalisé par le Ministère de l'Agriculture de l'Ontario (Omafra) identifie les ravageurs et leurs ennemis naturels et donne une description de leur mécanisme biologique. Les ennemis naturels des ravageurs fournissent gratuitement un important service aux agriculteurs, biologiques ou conventionnels, mais ils sont souvent négligés. Beaucoup de pratiques agricoles (travail du sol, cultures de couverture, utilisation des pesticides) peuvent affecter les populations de ces ennemis naturels. Il est parfois difficile de distinguer les ennemis naturels des ravageurs à cause de leur ressemblance. Toutefois, prendre le temps de se familiariser avec les ennemis naturels communs aux cultures peut aider à les évaluer et, le cas échéant, ajuster l'impact des pratiques agricoles pour favoriser leur présence. Les ennemis naturels des insectes ravageurs sont probablement plus faciles à reconnaître. Ils peuvent être des prédateurs, des parasites ou des pathogènes. Les insectes prédateurs sont généralement plus gros que leur proie, tuent beaucoup de proies durant leur cycle de vie et sont le plus souvent des prédateurs généralistes.
Organic options for Spotted Wing Drosophila Management
La drosophile à ailes tachetées (DAT) est un ravageur envahissant des cultures de petits fruits et d'autres fruits à peau douce. En quelques années, ce ravageur a conquis toutes les grandes régions de production de fruits aux États-Unis, en Colombie-Britannique, et dans l'est du Canada. Le contrôle de ce ravageur est un défi pour les producteurs de fruits. La stratégie de gestion la plus importante pour contrôler la DAT est de récolter fréquemment et soigneusement. Idéalement, les fruits mûrs doivent être récoltés chaque jour ou tous les deux jours. Un bon ajustement du calendrier de récolte a permis une bonne maîtrise de la DAT dans les framboises, les fraises. Cependant, cette option n'est pas très pratique pour les bleuets ou les mûres qui sont récoltés une ou deux fois par semaine. Les pratiques qui favorisent la dessiccation des fruits tombés peuvent contribuer à réduire l'émergence de la DAT. Un refroidissement de 1,6 °C (35 °F) immédiatement après la récolte ralentit le développement de la DAT. Une telle température tue les ufs et les larves si les fruits y séjournent durant 3 jours. Il est possible d'autoriser l'usage d'urgence de l'insecticide ENTRUST en 2014 pour le contrôle de la DAT. Cet insecticide est très efficace et est acceptable dans la plupart des programmes biologiques. Cependant, il y aura des limitations sur le nombre d'applications par saison. Des guêpes parasitoïdes de la DAT ont été identifiées en Ontario et ailleurs en Amérique du Nord, mais les contrôles biologiques n'assurent pas une efficacité économique. Des hôtes sauvages sont un habitat important pour les pollinisateurs et autres insectes bénéfiques. Il n'est pas pratique d'enlever tous les hôtes sauvages autour de vos champs agricoles, car ils peuvent favoriser la lutte contre la DAT.
Paillis de plastique noir : y a-t-il une solution de rechange viable en agriculture biologique?
En agriculture biologique, le paillis de plastique noir offre certains avantages : répression des mauvaises herbes, conservation de l'humidité du sol, réchauffement du sol au printemps. Toutefois, plusieurs agriculteurs sont réticents à son utilisation, car il génère des résidus non biodégradables et les produits similaires ne sont généralement pas conformes aux normes biologiques aux É.-U. à cause de l'utilisation d'amidon génétiquement modifié. Les producteurs ont mis en oeuvre des alternatives comme des systèmes de culture avec travail réduit du sol et l'utilisation de cultures de couverture. L'institut Rodale a mené une étude de 3 ans sur le sujet. Dans cette étude, les chercheurs ont évalué les impacts sur la répression des adventices sur les rendements de la culture de différents traitements. Les espèces testées sont le seigle, la vesce, et un mélange de seigle et de vesce, sous trois types de conditions : plastique noir, passage d'un rouleau-crêpeur et tonte. Les résultats observés sont toutefois très variables selon les années, mais il s'en dégage quelques conclusions. D'abord, le mélange de seigle et de vesce mis en paillis suite au passage d'un rouleau-crêpeur semble plus efficace contre les mauvaises herbes que les autres traitements. Aussi, une biomasse (en matière sèche) de 6,5 à 9 tonnes à l'hectare de la culture de couverture est nécessaire pour effectuer un bon paillis et réprimer les adventices. Un rapport carbone/azote de 20:1 est préconisé pour l'obtention d'une décomposition plus lente, donc un paillis plus durable pour contrer les mauvaises herbes durant la saison de croissance.
Le printemps au verger: lutte biologique contre les ravageurs des pommiers
Dans la régie d'un verger, le printemps est une période critique pour entreprendre la lutte antiparasitaire avant l'explosion des populations d'insectes. Il est nécessaire de bien comprendre les traitements et la biologie des ravageurs afin d'optimiser leur efficacité et d'éviter les dommages aux tissus. Les pulvérisations d'huile permettent de lutter contre les insectes en empêchant le développement des ufs ou en gênant la fixation des cochenilles mobiles. Ce traitement s'intègre bien aux programmes de lutte biologique, lorsque le produit est appliqué avant l'apparition des acariens prédateurs et des insectes utiles. L'efficacité de l'huile de dormance est optimisée lorsque le feuillage est minimal, car les pulvérisations peuvent atteindre toutes les parties de l'arbre. Les périodes d'applications d'huile sont critiques, elles doivent tenir compte d'un ensemble de facteurs. Il est conseillé de faire des applications en l'absence de produits qui contiennent du soufre ou dans un délai éloigné. Il est aussi recommandé d'éviter les pulvérisations d'huile 48 heures avant ou après un gel ou si la température est supérieure à 25 °C. Des produits à base de cuivre sont utilisés en pulvérisation printanière, mais ils doivent être utilisés avec précaution. Pour éviter le roussissement des fruits, Dave Rosenberger, de l'Université Cornell, recommande que ces pulvérisations soient effectuées à une distance de 0,63 cm à 1,27 cm de la pousse verte. Le traitement doit être appliqué au verger entier, car un seul arbre non traité peut servir de refuge aux ravageurs. Les pulvérisations de produits à base de cuivre doivent être suivies d'un traitement hâtif au soufre à l'apparition des boutons verts, surtout par temps humide. Toutes les mesures de prévention sont à encourager comme enlever les arbres morts, accroître la circulation d'air et le déchiquetage des feuilles.
Stratégies de gestion de la punaise marbrée
La punaise marbrée (Halyomorpha halys ou BMSB en anglais) est un ravageur peu connu qui s'attaque à plusieurs cultures comme la pomme, la poire, la framboise, etc. La biologie et le contrôle de cet insecte sont encore au stade d'apprentissage. Ce document, publié sur le site de l'OMAFRA, traite en particulier du dépistage de la punaise marbrée. Le dépistage est toujours important à la fois dans la culture et dans les plantes hôtes du paysage environnant. Les femelles pondent souvent sur ces hôtes, ce qui a pour effet d'augmenter les populations de punaises marbrées. Les adultes et les nymphes sont très mobiles, donc difficiles à observer au champ. Les dommages sur les cultures peuvent ressembler à des taches d'eau sur les fruits, se développant en dépression lorsque le fruit murit. Dans les pommes, les dommages peuvent prendre 2-3 semaines avant d'être apparents. Sur les tomates et les poivrons, ils se présenteront sous la forme de taches décolorées, la chair se transformant en tissu spongieux de couleur pâle sous la peau du fruit. Comme outils de détection, des pièges avec phéromones sont recommandés, mais il ne faut pas négliger le dépistage visuel sur les plants. Différents types de pièges sont disponibles, celles-ci devant être placées à partir de mai jusqu'à la récolte. Les adultes piégés ne sont pas nécessairement un bon indicateur, alors que les nymphes le sont : elles démontrent une population locale de la punaise marbrée. Il est à noter que les techniques de contrôle qui sont exposées dans ce document concernent la régie conventionnelle.
Barrière contre les mauvaises herbes dans la culture des plantes vivaces
Dans les cultures horticoles, la lutte contre les mauvaises herbes qui poussent dans le rang s'avère particulièrement difficile. Le binage, qui pourrait être l'opération mécanique la plus appropriée, endommage parfois les racines des cultures. Les barrières physiques constituent l'alternative souvent utilisée pour faire face aux adventices dans ces cultures horticoles vivaces. Trois principaux types de barrières physiques sont utilisés en cultures horticoles et chacune présente ses avantages et ses inconvénients. Les paillis organiques (1) ont l'avantage d'être économiques tout en favorisant la pénétration de l'air et de l'eau dans le sol, en maintenant une température convenable du sol et en augmentant la matière organique du sol. Par contre, ils ne sont pas assez solides pour empêcher le développement de certaines mauvaises herbes et ils se décomposent avec les années. Ils peuvent aussi favoriser la propagation d'autres adventices et peuvent modifier défavorablement le pH du sol. Les paillis de plastique intégral (2) sont un autre type de barrière physique qui peut être utilisé. Ils forment une barrière intégrale qui empêche les mauvaises herbes de passer à travers et s'installent avec des machines spéciales. Ils sont pratiques, mais posent des problèmes à l'alimentation en eau de la plante et à la fertilisation, car ils sont imperméables. Ils peuvent aussi empêcher l'aération du sol et rendre la température excessive pour les jeunes plants durant certains mois d'été. Les paillis de plastique tissé (3) sont parmi les plus résistants et peuvent durer jusqu'à 10 ans. Ils empêchent la croissance des mauvaises herbes tout en laissant pénétrer l'eau et l'air dans le sol. Les coûts de ce type de paillis, le travail manuel plus important et les préoccupations concernant la température et la fertilisation sont des freins à son adoption. Il est possible de combiner paillis organiques et plastiques. En régie biologique, certaines de ces pratiques ne sont pas autorisées, les producteurs sont invités à vérifier auprès de leur organisme certificateur.
L'effet du lotier sur le controle des parasites internes chez les génisses
Elise SHEPLEY, Auteur ; Elsa VASSEUR, Auteur ; RENÉE BERGERON, Auteur ; ET AL., Auteur | GUELPH (1, chemin Stone Ouest, N1G 4Y2, CANADA) : MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'ALIMENTATION, ET DES AFFAIRES RURALES DE L'ONTARIO (OMAFRA) | 2013Les infections gastrointestinales (IGI) détériorent le bien-être animal et peuvent causer des pertes économiques importantes pour les éleveurs. Les génisses sont beaucoup plus sensibles à ce type d'infection, car elles sont moins résistantes aux parasites. En conventionnel, les vermifuges de synthèse sont généralement utilisés comme solution, mais la résistance est de plus en plus importante. En production laitière bio, l'utilisation des vermifuges de synthèse est très restrictive. Cette étude, mise en uvre par l'Université de Guelph en collaboration avec d'autres partenaires, avait pour objectif d'examiner l'efficacité d'un fourrage riche en tanins, le lotier (Lotus corniculatus), en tant que traitement préventif alternatif des IGI chez les génisses laitières. Elle a été conduite durant 12 semaines sur 17 génisses âgées de 3 à 14 mois. 2 groupes ont été constitués : le groupe traitement dont les génisses ont été nourries avec un mélange contenant entre 26 % et 46 % de lotier et le groupe contrôle avec des génisses nourries d'ensilage de luzerne. Le poids corporel était mesuré toutes les semaines et un décompte d'ufs fécaux était réalisé toutes les 2 semaines durant l'étude. Les résultats montrent une moyenne d'ufs fécaux nettement inférieure pour les génisses du groupe traitement par rapport aux génisses du groupe contrôle (soit 4,4 ufs par 5 g contre 20 ufs par 5 g respectivement). Il n'y a pas eu de différence importante de poids corporel entre les 2 groupes. En conclusion, le lotier pourrait constituer une alternative intéressante aux vermifuges de synthèse, car cette étude suggère un effet préventif sur la quantité d'ufs fécaux, sans effet négatif sur le gain de poids. D'autres recherches supplémentaires sur le même thème sont nécessaires pour confirmer ces résultats car le niveau d'exposition parasitaire était faible au démarrage de l'étude.
L'effet de l'ombre sur le confort des vaches au pâturage
Santiago PALACIO, Auteur ; RENÉE BERGERON, Auteur ; Simon LACHANCE, Auteur ; ET AL., Auteur | GUELPH (1, chemin Stone Ouest, N1G 4Y2, CANADA) : MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'ALIMENTATION, ET DES AFFAIRES RURALES DE L'ONTARIO (OMAFRA) | 2013Par temps chaud, les vaches au pâturage sont sensibles au stress thermique, ce qui peut réduire leur production de lait. Un projet étudiant ce sujet a été mis en place au Centre de recherche en production laitière biologique de l'Université de Guelph, en Ontario à l'été 2013 sur 24 vaches Holstein. Des ombrières mobiles pouvant être déplacées quotidiennement ont été mises à la disposition des vaches pour prévenir le stress thermique. La moitié des vaches avaient couramment accès à trois ombrières mobiles de 6,1 par 3,05 mètres bloquant 80% du rayonnement solaire, permettant de protéger 4 ou 5 vaches à la fois. Des observations comportementales ont été prises entre 11h30 et 15h30 toutes les 5 minutes, trois jours par semaine. Les résultats préliminaires révèlent que l'accès à l'ombre a un impact important sur le comportement des bovins. Le groupe n'ayant pas accès à l'ombre passait jusqu'à 6.5 fois plus de temps à boire que le groupe qui avait accès à l'ombre. De façon générale, les températures plus chaudes et les humidex plus élevés résultaient en une plus grande utilisation des ombrières. Les vaches choisissaient l'ombre lorsque disponible, mais y passaient moins de 50 % de leur temps, sauf durant les temps de chaleur très élevée dépassant leur seuil de confort thermique, alors les vaches passaient la majorité de leur temps sous les ombrières. Les vaches ayant accès à l'ombre passaient jusqu'à 1.5 plus de temps à pâturer et 1.75 plus de temps couchées que celles qui n'avaient pas accès à l'ombre. Cependant, le temps passé couché journalier n'était pas différent entre les deux groupes. Aucune différence sur la température corporelle ou la production de lait n'a été trouvée entre les groupes de vaches ayant accès à l'ombre ou non. En conclusion, les vaches cherchaient l'ombre lorsque disponible, tandis que les vaches qui n'avaient pas accès à l'ombre modifiaient leur comportement pour faire face au stress thermique, ce qui expliquerait l'absence de différences physiologiques entre les traitements. Ces résultats indiquent que fournir un accès aux pâturages avec ou sans ombre dans les climats tempérés comme l'Est du Canada ne semble pas avoir un effet néfaste pour les vaches. Cependant, l'accès à l'ombre peut aider à diminuer les coûts de fonctionnement de la ferme en réduisant la consommation d'eau des animaux.
Nématode des tiges et des bulbes dans l'ail : Biologie, symptômes et lutte : Biologie, symptômes et lutte
Ce dossier fait partie d'une série de présentations sur l'ail à la conférence « agri-vision 2013 ». Il présente la typologie, la biologie, les symptômes du nématode des tiges et des bulbes de l'ail, ainsi que les différents traitements qui peuvent aider dans la lutte contre ce ravageur. Ce nématode, Ditylenchus dipsaci, existe en plus de 30 pathotypes, dont un s'attaque à l'ail, à l'oignon et au poireau. Sur le plan biologique, cette espèce passe du stade d'uf au stade adulte en une vingtaine de jours. La femelle pond jusqu'à 10 ufs par jour et l'infestation des plantes se fait, soit à la surface du sol, soit à la base des tiges ou sur les feuilles. Les plantes infectées présentent des symptômes de jaunissement, de flétrissement et meurent prématurément. Elles peuvent aussi être remarquées, soit par une pourriture qui sépare la racine de l'ail du bulbe, soit par la base des feuilles qui devient épaisse et gonflée. Pour lutter contre ce ravageur, des options sont conseillées et d'autres sont en phase d'expérimentation. Il s'agit de semer une semence saine et propre dans un sol exempt d'antécédents de nématodes. Le traitement à l'eau chaude, la rotation de 4-5 ans et l'utilisation des cultures répressives sont d'autres méthodes qui sont suggérées. Ces dernières méthodes sont en phase d'expérimentations en Ontario. La biofumigation sera aussi testée afin d'évaluer ses résultats en productions biologiques.
Effet des fourrages tannifères et du temps de récolte sur le comportement alimentaire des vaches
Les fourrages tannifères tels que la chicorée et le lotier corniculé ont des vertus sanitaires et peuvent améliorer le bien-être des vaches. Ils contiennent des tannins condensés, des composés secondaires des plantes qui améliorent l'utilisation de l'azote chez les ruminants et qui possèdent des caractéristiques anthelminthiques. Une étude a été menée par l'Université de Guelph en Ontario afin de déterminer le niveau de consommation volontaire et les préférences des vaches laitières pour la chicorée et le lotier corniculé récoltés à des périodes différentes. Elle a aussi évalué les préférences des vaches pour ces 2 fourrages en pâturage. Au total, 22 vaches d'un élevage biologique et 7 combinaisons de fourrages récoltées ont été étudiées dans le cadre de cette recherche. Les fourrages utilisés dans l'étude sont la chicorée et le lotier corniculé qui ont été récoltés soit à 7h ou à 18h et un ensilage de luzerne (90 %) de 3e coupe. Dans la première expérience, 14 vaches ont été exposées volontairement une fois à chacun des fourrages durant 30 minutes. Ensuite, une combinaison de 2 des 7 combinaisons de fourrages récoltés a été à chaque fois offerte à volonté à 8 vaches une par une au cours de la 2e expérience. Pour la 3e expérience, les 12 vaches ont été soumises à des choix forcés d'une heure par jour sur 2 jours et à des choix libres d'une heure par jour sur 2 jours où elles avaient accès aux 2 champs en même temps. Selon les résultats, l'ensilage préfané de lotier corniculé récolté à 18h a été consommé préférentiellement par rapport aux autres fourrages. Les fourrages frais ont été moins consommés, peu importe leur temps de récolte. Pendant les choix forcés en pâturage, les vaches ont préféré le lotier corniculé à la chicorée.
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