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Territoire et Société | ![]() |
Territoire et Société
- Le bassin versant du Couesnon qui s'écoule dans la Manche et en Ille-et-Vilaine compte un patrimoine naturel et aquatique riche. Or, malgré les mesures de protection et de gestion mises en uvre, il persiste dimportants enjeux en matière de préservation et de restauration des milieux aquatiques de ce bassin (pollutions diffuses, dégradation du paysage bocager, érosion, ruissellement, contaminations bactériologiques et virales des eaux, artificialisation des cours deau ). Dans lobjectif dinciter aux « changements de pratiques », une étude sur le coût de linsuffisance de laction sur le bassin du Couesnon a été menée. En termes de méthode, létude a porté, dans un premier temps, sur lidentification des actions à mener, avec 2 scénarios : le premier, dit « Continuité », basé sur la poursuite des actions de protection/restauration en cours et de celles déjà prévues sur la période 2018-2050 ; le second, dit « Bon état », qui inclut les actions qui seraient à faire en plus de celles du scénario précédent pour atteindre des objectifs plus ambitieux en matière de bon état des milieux aquatiques. Les coûts des actions pour chacun de ces scénarios ont été calculés. Ensuite, une évaluation des bénéfices supplémentaires du scénario « Bon état » a été réalisée, sur divers enjeux : stockage du carbone, réduction de la fréquence des inondations, amélioration de la biodiversité et du paysage, de la qualité de leau, diminution de la pollution bactériologique et virale. La différence entre ces bénéfices et le surcoût du scénario « Bon état » par rapport au scénario « continuité » permet de calculer le coût de linsuffisance de laction. Dans le cas du bassin du Couesnon, le coût de cette insuffisance de laction a été évalué à 27 millions deuros. Même si ces résultats sont à prendre avec prudence, cette étude a permis « de chiffrer de manière concrète, dune part, les actions supplémentaires pour latteinte du « Bon état » et, dautre part, les bénéfices que les usagers et plus globalement les habitants vont en retirer ».
Quelles pistes pour mieux valoriser et différencier la viande bio de lEst-Pyrénéen ?
En 2021, une étude a été réalisée sur les filières viandes biologiques bovines et ovines de lEst-Pyrénéen, à partir de la méthode Reloc' de lINRAE. Cette méthode de diagnostic territorial vise à encourager la transition des filières et repose sur « lhypothèse que des transitions peuvent sopérer en renforçant ou en créant des synergies entre acteurs qui partagent des visions similaires ou complémentaires ». La méthode Reloc' compte 4 grandes étapes : I) comprendre le contexte (territoire et filières) par exemple à l'aide d'enquêtes ; II) identifier les positions stratégiques (groupes dacteurs ayant des pratiques/visions similaires) ; III) identifier les relations entre acteurs ; IV) co-construire les pistes de développement avec les acteurs locaux. 83 entretiens ont été menés dans les départements de lAude, de lAriège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Cinq grandes conceptions ou positionnements stratégiques ont été mis en évidence pour produire de la viande bio dans lEst-Pyrénéen : I) défendre les valeurs de la bio locale ; II) proposer un produit viande bio dexcellence ; III) standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; IV) soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; V) valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. De là, notamment en analysant les jeux dacteurs portant ces postures ou encore les dynamiques en cours sur les territoires, 3 pistes de développement ont été identifiées : I) développer loffre de viande bio en boucherie ; II) développer loffre de viande bio en restauration hors domicile ; III) communiquer, sensibiliser sur la viande bio des Pyrénées.